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[RP ultra ouvert] Un spectacle, une animation de rues

Ingeburge
Plus tard, c'est ce qu'elle avait dit et la duchesse d'Auxerre n'avait qu'une parole. Ainsi donc, plus tard, elle fit son apparition assise dans une charrette, accompagnée comme d'ordinaire de ses gardes mais aussi de son intendant, Matthys van Rentter. Dans une charrette? La scène était peu commune, pour ne pas dire, rare, la Prinzessin dans une charrette, c'était comme le Gaucher au Louvre : improbable. Et pourtant, elle y était bel et bien installée et bien confortablement en outre, une de ses servantes s'assurant que le voyage certes fort court entre Mende et la place où devait se tenir le spectacle se ferait sur une pile de couvertures moelleuses à souhait. Mais pourquoi cette charrette, que diable? Pour une bonne raison. De retour dans son logis mendois, Ingeburge s'était attelée au broyage des noix de galle récoltées plus tôt dans les bois. Elle y avait mis toute son ardeur, trouvant dans l'exercice un moyen de se défouler elle qui était si irritée ces temps derniers et elle n'avait pensé à rien d'autre qu'à cette action mécanique, se concentrant sur la tâche. Une écuelle s'était ainsi trouvée remplie de poudre et de l'eau claire et fraîche avait été versée pour recouvrir le tout; le mélange reposerait dans un coin de l'office, plusieurs jours durant. Après s'être lavé les mains, elle avait grimpé l'escalier desservant les niveaux de la maison et elle était allée jusqu'au troisième, l'étage pour lequel elle avait opté. Une sieste, un rafraîchissement et des vêtements propres plus tard, elle était sortie et avait pris place dans la fameuse la charrette.

Et pourquoi donc délaisser le confort relatif mais tout de même plus conséquent d'un coche? Après qu'Ingeburge eût mis pied à terre, aidée en cela par deux de ses Lombards, l'explication de cet étrange moyen de locomotion fut portée au sol et roulée en direction de l'installation des troubadours. Deux tonneaux furent ainsi poussés avec maintes précautions sous l'œil indifférent mais ô combien attentif de la duchesse d'Auxerre qui n'entendait pas que son vin tiré de ses vignes se répandît au sol. Certes, cela ne pourrait que nourrir de la plus délicieuse et profitable des façons ce lopin de terre mais c'était le gosier des gens qui était à arroser et non le sol et elle ne ramenait pas son vin dans un autre but que celui-ci. Et quand l'on savait de surcroît que les fûts avaient fait le voyage depuis Auxerre, avaient supporté une traversée les menant du nord de la Bourgogne au Gévaudan en passant par le Lyonnais-Dauphiné et le Bourbonnais-Auvergne, c'eût été particulièrement fâcheux qu'un petit déplacement de rien du tout les fît éclater. Enfin, c'était mieux de se concentrer sur les barriques que de faire cas de son intendant, qui sait ce que celui-ci, responsable de ses finances, trouverait à dire de cette offrande qu'elle-même ne s'expliquait pas, elle avait seulement décidé de répondre à l'invitation d'assister au spectacle en ramenant du vin et elle-même. Mende, décidément, lui faisait un bien drôle d'effet.

Ils avaient désormais bien approché, la représentation avait d'ailleurs commencé. Fascinée, elle observa le feu virevoltant, ne prenant pas la peine de s'asseoir ou de dire à ses gens où s'installer. Il y aurait tout le temps de voir, après le feu.


EDIT = relecture
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Maelysa
ça va bientôt être à moi . c'est pas tout à fait la même chose, j'espère que ça te plaira quand même .

La gamine hoche la tête, elle était partie dans ses songes, les lumières, ces lumières que l’on pourrait presque toucher du doigt et qui pourraient peut-être éclairer un peu notre route…
Ou du moins la sienne, c’est qu’elle est légèrement paumée mais c’est qu’en plus elle s’est fichue dans cette situation toute seule, comme une grande qui ne sait pas ce que ça signifie d’en être une…

Ils lui manquent ceux qui… étaient là… à une époque, mais plutôt crever que de leur dire.
Ça c’est de la fierté mal placée mais on ne la met pas toujours où l’on souhaite…
Et puis prendre l’excuse que l’on est une gamine, ça ne peut-être qu’une excuse pour les grands, sans qu’ils ne se rendent compte que c’est pourtant bien le cas…


Et puis sans doute qu’à eux elle ne manque pas, c’est ce qu’elle se dit la gamine, alors elle serre les poings et depuis quelques temps aussi étrange que cela puisse paraître elle se la ferme ou s’enferme dans son silence. Ça fait mal mais ça fait grandir… il paraît…

Au début elle se parlait beaucoup, Mae prenait le dessus sur lysa, c’était la tempête, l’ouragan, celle qui réagit au quart de tour, celle qui n’écoute rien, celle qui n’en fait qu’a sa tête, mais lysa ne s’est pas laissée faire, elle l’a calmée, elle l’a faite taire… dommage… elle était bien Mae…
Que reste-il aujourd’hui de cette dualité qui l’animait…
Une gamine aux yeux cernés, au regard terne qui ne sait plus… qui… être… comment… être…
Tout en en sachant pas vraiment qui elle est au fond… tout ça est bien trop compliqué…


Elle ne veut pas être ce que l’on attend d’elle, ce serait trop bête, elle veut rester entière, même si parfois le noir et le blanc se mélangent, le gris peut être beau…
Aujourd’hui elle ne s’écoute plus tout simplement parce qu’elle ne veut plus s’entendre…

Elle s’est repliée sur elle-même, ne sort plus, ce spectacle là, ça lui redonne le souffle qui semblait lui manquer…


tu veux te rapprocher ? je chante pas, je danse pas, tu risques de ne rien entendre de là . pis laisse pas la chope s'te plait

Elle lui demande de se rapprocher d’eux, de faire un pas, d’avancer, de voir les gens tout près…

Elle déglutit…


Oui je vais v’nir avec les autres…

Elle se lève la gamine et timidement fait quelques pas, ce n’est plus la fillette qu’elle a été… est-elle encore cachée quelque part ?
Peut-être que le fait de se poser la question détient une partie de la réponse…


Elle s’assoit près des gens tout en gardant son fameux périmètre de sécurité…

Elle regarde la petite brune et l’encourage du regard…


Faut l’faire… se mettre comme ça devant tout l’monde… faut l’faire…

Elle murmure

Allez Sande... Allez...

Arrêter le temps et juste écouter...
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Ryxende
personne peut savoir ce qu'est le trac . et pire encore pour elle . elle qui vivait toujours cachée, la voilà qui se montre . elle qui restait toujours silencieuse, la voilà qui parle . elle qui ne montrait que rarement ce qu'elle avait écrit, elle les clame, à présent . un ange peut faire bien des miracles . mais la peur reste nouée au ventre .

où les a t elle mis ? mais où ? elle est bien capable de les avoir bien planqué exprès pour dire qu'elle les retrouve pas . que c'est pas de ça faute . oui, c'est rarement de sa faute, ou alors, c'est qu'elle l'a pas fait exprès . c'est comme ça . un ptit coup d’œil dans la besace qui ne la quitte jamais . et m*rde !! ils sont là .

elle les relit vite fait ... faut leur donner un ordre . mais y en a t il ? pppfff , ça y est , c'est l'angoisse qui monte . les yeux de jais font le tour des personnes présentes . c'est qu'il y a du monde . et la noire froide qui se ramène en .... elle en reste toute coite, sur le moment . en charrette ?? ah ben ça ... si elle avait pensé la voir arriver ainsi . euh ... elle fait quoi ? 'fin plutôt, ils font quoi, ses gens ? oups, le tonnelet va être englouti sous deux tonneaux . c'était bien la peine qu'elle se démène comme elle l'a fait, tiens . mais elle apprécie le geste . sourit . très léger signe de tête vers Montjoie . qu'elle verra, ou pas . remerciement d'une presque rien pour une " Dame" . une silencieuse pour une froide .

oui, ben c'est pas tout ça mais ... ses vélins en main, elle se rapproche de la limite créée pour eux . elle fait partie de cette troupe , n'a pas grand talent, mais participera avec ses maigres moyens . advienne que pourra . bon, les troubadour occasionnels semblent plus muets . petit coup d'oeil vers son ange , un hochement de tête, et elle s'avance .

inspiration profonde, expiration lente . elle relève les yeux vers les spectateurs et sourit de voir la gamine pas loin . pas près mais pas loin . ptit clin d’œil .

les yeux de jais se repose sur ses écrits ... et l'accent lorrain de souche germane se fait entendre . pas de chant, pas de mélopée, juste quelques vers pour parler de sa nouvelle patrie ....



Ô terres de mes ancêtres, pardonnez moi
Car en ce jour, je vous trahis
Ô terres de mes ancêtres, bénissez moi
Car en ce jour, je revis

Fille du nord, élevée au fées
Je troque ma montagne contre la mer
Fille du nord et des forêts
Enfin, plus jamais désespère

Le froid hiver, la neige blanche
Sont déjà loin derrière moi
Le froid hiver, gelure déclenche
Qui mena ma mère à trépas

Une femme fière d’être lorraine
Jamais ne s’arrêtant nulle part
Une femme fière languedocienne
Est devenue, en nouveau départ

le soleil contre le froid . la chaleur contre la bise
C’est ici que s’arrêtent mes pas
se sentir, enfin chez soi . se sentir libre, insoumise
Toujours ici, jamais là bas

Des mirabelles aux abricots
Douceur de velours de la peau
Des couleurs froides à celle de l’eau
Mon choix est fait, enfin repos



la voix est douce malgré l'accent . elle désespère pas de le perdre un jour . peut être en apprenant la langue d'òc ..... mais pourquoi cette région ? un petit clin d’œil pour certaines personnes ...



une longue chevelure dorée
un phrasé pas possible
une taverne animée
un baron accessible

une douceur et une écoute
un puits de science et de savoir
une tribun sans nul doute
recherche de médicaste en espoir

un silencieux taquin
prévenant et gentil
bravant l’interdit féminin
conversations à l’infinies

un blond joyeux qui se sent drôle
devisant gaiement philosophant
jamais jugement de parole
toujours aimable et avenant

reconnaitra, reconnaitra pas
pardonnez moi, je m’en amende
mais c’est grâce à tout ceux là
que j’ai eu envie de rester à Mende



elle reprend son souffle . elle oublie les gens devant elle . elle remanie ses mots en les lisant . le dernier ... celui qu'elle s'est demandé longtemps si elle le lirait .... ben, non, elle le lira pas . celui là, pas besoin de le lire, il vient du plus profond de son cœur, de son être ... elle le vit et le ressent chaque jour .... elle ferme doucement les yeux .



un tout petit bonhomme à la chevelure noire
vif comme l’éclair, au sourire charmeur
n’ayant pas bien conscience de ses yeux ravageurs
me pris au dépourvu d’une parole, un avoir

juste un tout petit mot, un petit mot magique
teinté de doux accent d’un sud ensoleillé
et ma poitrine explose en éclats constellés
mon cœur se gonflant d’images mirifiques

un tout petit bout d’homme qui ne saura jamais
combien sa simple présence est, pour moi, essentielle
que sans lui je me perd, je deviens irréelle
que je me damnerais pour un seul baiser

mon bébé, mon amour, tout petit Nicolas
si le ciel n’a voulu que je sois la matrice
pour toi, rien que pour toi, je serais créatrice
j’inventerais un monde où il n’y aura que joies

il n’y a pas de mot pour décrire sentiments
lorsqu’ils sont trop forts, lorsqu’ils sont trop grands
exprimer, en paroles, les choses que l’on ressent
juste pour un petit mot, un si doux "maman"



sa déclaration d'amour terminée, elle rouvre la yeux . yeux embués . elle salue légèrement, un peu raide, et son ventre ne l'aidant pas pour une grande inclinaison .... un petit regard vers la flamboyante, espérant qu'elle a aimé . moins éblouissant que ses compagnons de troupe, elle sourit aux personnes puis se décale vers le coté, laissant la place au fou chantant qui ne devrait pas manquer de dire un bon mot . ou à son tendre qui doit avoir d'autres choses en réserve ......
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Jan_van_den_dorp
Jan était venu assister à la représentation des troubadours suite à la demande d'une de ceux-ci mais il ne venait pas souvent en ces lieux.
Il ne le savait pas lui-même pourquoi mais soit, il était présent, à écouter les chants et poèmes de ces personnes.
Il n'avait pas jamais assisté à un pareil événement et il trouvait les paroles, qui sortaient de leurs bouches, très belles.
Il était même, on peut le dire, émerveillé. Il arriva juste au moment où dame Brunissande déclamait son poème... Vraiment, il trouvait que ces gens avait du talent.
_andrea


Le spectacle n'est pas toujours sur scène...

La recherche de victuailles est bien vite arrêtée lorsqu'entre dans le champs de vision Colombienne une Lorraine au profil... détendu dirons nous.

Ravalage de salive et maintient de la tête haute, y a quand même un minimum de prestance à garder -faut pas pousser mémé dans les orties-.
Le premier poême passe comme une lettre à la poste, elle aurait même applaudit si elle n'avait pas eu un sursaut de fierté -mal placée-. Le second aussi. Alors quand la Lorraine reprend son souffle pour entamer le troisième, la Chiasse se dit que "chouette", selon l'adage : jamais deux sans trois, tout devrait bien aller. Mais c'était sans compter sur la perversion Lorrainesque -voulue ou non, ça ne nous..regarde pas-.

Les mots ne glissent pas, ils se plantent au plus profond de la Colombe comme des morceaux de verre pilés. C'est de son fils qu'elle parle ainsi. SON. Le SIEN. Le LEUR.
J'vous vois venir de loin -avec vos gros sabots- et prendre la défense de la Brune, en disant qu'après tout, l'ayant élevé c'est naturel et... vous aurez raison, m'enfin la mauvaise foi Colombienne n'a plus de secret pour personne, et comme elle crève de jalousie...

La main se resserre plus fort autour de l'objet, laissant ses ongles s'enfoncer dans sa chair sans pour autant ressentir une quelconque douleur. Les yeux s'embuent, le regard se voile, et le corps s'affaisse pour finalement se poser au sol, contre l'arbre alors que les applaudissements enfin retentissent.

Ouais, y a des fois où la Chiasse, elle détestait le talent de la Brune.

Un sourire rapide aux derniers arrivants, et la Colombe entreprend la lourde tâche d'éclaircir la pelouse, tirant sans réfléchir quelques brins d'herbe ça et là, histoire de se changer les idées...

Et vous voulez un secret ?
Bin ça fonctionne.
Ou pas.

Mais c'est un secret qu'elle ne va pas dévoiler et moi non plus - sinon elle me tue !-


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Boulga
Boulga, des godets à la main, s'était faufilée parmi la foule pour retrouver le senher Salvaire et suivre le spectacle le moins loin possible de lui.
Elle lui tendit un godet en souriant :


Té, j'ai pensé à vous aussi, voyez !

Elle garda cependant une distance légèrement raisonnable, bien qu'elle n'eût pas refusé un contact plus rapproché, mais les privautés en public - même quand il fait sombre et que tout le monde n'a d'yeux que pour ce qui se déroule sur la scène improvisée - la mettaient toujours un peu mal à l'aise.
Et puis, on ne savait jamais, le bel et blond baron pouvait avoir envie de conter fleurette à une jolie fille, aussi, inutile de l'entraver ou de marquer son territoire : Boulga avait trop de fierté pour ne pas le laisser entièrement libre de ses choix.
On est mestressa, et complaisante, ou on ne l'est pas !
M'enfin, partager un spectacle, ça aussi c'était bien, et ça enrichirait encore leurs souvenirs pour quand ils seraient bien vieux, au soir, à la chandelle.

Le petit Nicolas Track montra d'abord son adresse à jongler avec le feu, et du haut de ses quatre ou cinq ans, ce n'était pas mince affaire. Boulga en resta bouche béée et oublia quelques instants son godet dans l'herbe.


Par Deos ! Il promet le petiot ! souffla-t-elle

Quand le père entama son propre numéro, la jeune fille n'osa pas se tourner vers son voisin, fascinée qu'elle demeura par l'adresse et la vivacité du saltimbanque, et sans doute tout émue du souvenir de quelque "illumination mendoise" nettement moins acrobatique mais tellement plaisante, aussi. Le chaud et et le rouge lui montèrent aux joues, mais il faisait bien nuit à présent, et la nuit, plus moyen de deviner si une souris est verte ou rouge.

Puis, ce fut au tour du barde blond. Là, elle reprit sa chope, la vida et tapa joyeusement en rythme, chantant sans faillir et à pleine voix le refrain

"Patron ya marée basse
fais moi voir la ptite soeur
jai le gosier qui s'lasse
être tout sec quelle horreur"


Té ! de loin, elle aperçut la silhouette de dona Isora, qui était venue elle aussi assister au spectacle. Elle se releva, fit grand signe du bras en criant :

Dona Isora ! Dona Isora !

Bon, elle avait bien repéré de tout aussi loin le Coms Arthur Cano avec sa petiote, et même la Prinzessin - qui avait eu la gentillesse de lui envoyer à nouveau ses gens pour son champ, avec un mot aimable - mais pour le coup, elle se garderait de toute interpellation familière mal placée.

Elle se rassit pour écouter dona Brunissande déclamer ses vers. Après l'émerveillement des feux de Track père&fils, les rires soulevés par la chanson de messer Pelagius, vint la douce émotion des mots de dona Brunissande. Elle reconnut dans certains son senher, qu'elle ne put s'empêcher de regarder en souriant. Elle eut la surprise de se reconnaître aussi et se trouva fort touchée d'avoir donné envie à la poétesse de rester à Mende. Et les larmes lui vinrent au yeux au troisième poème.

Vraiment, ces artistes-là savaient enchanter leur monde, comme mestre Lahire savait enchanter le sien avec ses pinceaux et ses couleurs !
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Isora
Isora sourit en entendant la chanson de Messire Pelagius, les rires fusaient tout autour d’elle.

Elle leva les yeux vers le ciel, il était magnifique. Des souvenirs lui revenaient en mémoire, aux volets bleus le soir souvent elle allait en son jardin et restait ainsi à l’observer.
Un mouvement dans les branches du magnifique chêne sur lequel elle était appuyée lui rappela qu’elle avait subtilisé à son ami Matthys son compagnon des bois : Epargne,
son si joli écureuil, son chevalier ce soir en quelque sorte.

Soudain, il lui sembla entendre son nom :
Dona Isora ! Dona Isora !
Elle porta son regard en direction de la voix, oui c’était Dona Boulga. Elle lui fit un petit signe de la main et lui sourit.

Elle écouta ensuite Dame Brunissande. Isora aimerait avoir ce dont aussi, mais hélas…..ses pensées glissèrent loin….en arrière, des poèmes, oui......l'amour des mots, mais quelquefois les mots.....
Maelysa
La gamine écoutait, pensait comprendre quelques petites choses, plus certaine de rien, pas certaine que ce soit vraiment important les certitudes…

La gamine écoutait, pensait comprendre que la petite brune avait trouvé sa terre, c’était touchant.
Faire partie d’une terre ou l’avoir choisie…
Quelle importance sinon que d’y être bien…

Elle fronça les sourcils mais n’eut aucune envie de se poser quelconques questions… pas maintenant, pas ce soir…

Un tout petit bonhomme… c’était une belle déclaration, il en avait de la chance le gamin, elle détourna le regard pour l’observer, que pensait-il à cet instant…
Il était jeune, pour une fois il y avait dans le coin un enfant plus jeune… c’était rare…
se doutait-il d’être aimé à ce point ?

Son regard s’attarda autour.

Elle observait les grands qui eux aussi semblaient troublés…

La gamine se mit à applaudir et fit un signe de tête à la brune quand son regard se dirigea vers elle…

Elle avait aimé écouter…
En prendre le temps…
Elle avait aimé tenter de comprendre…

Après tout qui peut savoir… qui peut savoir vraiment… ce que l’on pense et ce que l’on ressent…
Ce qu'ils savent ou croient savoir, ce qu'ils imaginent...

Ce que l'on s'imagine...

Se perdre dans ses songes et machinalement prendre sa bouteille de whisky bien sagement installée au fond de sa petite besace…

une gorgée…
Voué…
Juste ce qu’elle a besoin…


souffler, respirer un peu mieux, ranger sa précieuse amie...
sourire... un peu...

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Langueman


LangueMan avait eu vent de ce spectacle. En taverne, ou peut-être au marché, ou… enfin peu importe. Il avait été au courant. Les nuits d’été étaient douces et tièdes et un peu de distraction ferait du bien à tout le monde. Il sortit son masque des grandes occasions, enfila ses plus belles braies et sa chemise la plus élégante. En revanche, pas de cape. Tout le monde sait ça. Pas de cape !*
Une fois sur place, il était là, fidèle à lui –même, souriant, la langue agile mais sage, inclinant la tête devant les dames et les demoiselles.
Il admira les jongleurs de feu, rit à la chanson du troubadour, applaudit aux fort jolis mots de cette ravissante petite brune.

Il souriait, heureux de voir son peuple languedocien s’amuser dans une ambiance détendue. Oui, SON peuple languedocien. Après tout n’était-il pas le seul et unique héros du Languedoc. Il avait déjà repéré sa victime du soir, celle dont l’âme serait sauvée grâce à son intervention, souvent incomprise mais pourtant si nécessaire. Mais il y a avait bien trop de monde. En attendant, peut-être pourrait-il participer au spectacle lui-même ? Il n’avait vu nul part qu’il était interdit aux amateurs de mettre de l'ambiance.
LangueMan n’était ni troubadour ni barde mais après tout il pouvait bien tenter sa chance. Il s’avança donc d’un pas tranquille et mesuré vers le centre du champ. Il toussota afin d’éclaircir sa voix et entonna son hymne, bien décidé à faire participer le public.


"Où sont passés tous les hommes biens
Et où sont tous les dieux?
Où est le Hercule qui a tout appris de la rue
Pour combattre les horreurs qui grandissent?**"


Avisant la jolie brunette qui avait récité des poêmes, il avança vers elle d’un mouvement qu’il voulait souple et dansant, agitant le bassin et les hanches au rythme de sa chanson, et accompagnant le tout de quelques mouvement de bras bien balancés. Il prit la main de la demoiselle et planta son regard le plus séducteur dans les yeux de la belle tout en continuant à chanter.

"N'y a-t-il pas de preux chevalier sur une fougueuse monture?
Tard dans la nuit tu tournes et retournes et rêves de ce dont tu as besoin"


Il lâcha la jeune fille pour foncer, toujours sautillant et dansant vers la sublissime Montjoie qui leur faisait l’honneur de sa présence ici. Bon, elle, il éviterait de la toucher et même de l’approcher de trop près. Mais un jour, oh oui un jour, il lui lêcherait la joue. En attendant ce jour béni, il osa un sourcil aguicheur vers la Pair.

"Tu as besoin d'un héros
Tu tiens bon pour obtenir un héros jusqu'au bout de la nuit
Il doit être fort
Et il doit être rapide
Et il doit sortir victorieux du combat
Tu as besoin d'un héros
Tu tiens bon pour obtenir un héros jusqu'à l'aube
Il doit être sûr
Et ça doit être bientôt
Et il doit être plus généreux que la vie"


D’un élégant petit pas de danse arrière, accompagné de quelques moulinets des bras et de mouvements de tête rythmés, il rejoignit le centre du champ.

"Quelque part après minuit
Dans tes fantasmes les plus fous
Quelque part juste à ta portée
Il y a quelqu'un qui te retient"


LangueMan commença à taper dans ses mains et à frapper le sol du talon, encourageant le public à faire de même.


"Chevauchant les éclairs et de plus en plus ardemment
Il faudra un super homme pour t'arrêter"


Un clin d’œil à la petite rousse qui avait trainé en son temps à Montpellier et qu’on apercevait ici et là.
Puis il la vit, un peu en retrait, mais sublime, magnifique, éclatante, la brune de ses rêves, l’amour de sa vie, la mère de ses enfants, celle qui lui ferait sa soupe, celle qui… enfin elle quoi ! Il ne la connaissait pas, ne l’avait jamais vu mais elle était parfaite.
Tout en entonnant son dernier couplet, il s’approcha d’elle et de son arbre.


"Là-haut où les montagnes rencontrent les cieux
Là-bas où les éclairs fendent la mer
Tu jurerais qu'il y a quelqu'un quelquepart
Qui t'observe
A travers le vent et le froid et la pluie
Et les tempêtes et les raz-de-marées
Tu peux le sentir approcher
Comme le feu dans tes veines."


Il se pencha sur la belle qui maltraitait ses brins d’herbe, rentra le ventre, lissa sa moustache et lui fit une œillade ravageuse, du moins c’était l’effet voulu.

"LangueMan, le seul et unique héros du Languedoc. Comme vous, je suis seul et incompris. Mais permettez, je me dois à mes admirateurs."

Il repartit donc dans un léger soupir et salua la foule qu’il supposait ébahie par sa prestation qu’on pouvait qualifier de peu commune à défaut de trouver un autre terme qui convienne.


* Edna Mode dans Les Indestructibles
** Toute la chanson est une traduction approximative (avec quelques menus changement) de I Need a Hero de Bonnie Tyler
Andrea_
On n'peut même plus bouder en paix. On s'colle dans un coin, tranquille, sans bruit, on reste silencieuse -pour une fois- et paf, faut qu'y est un pélos qui s'ramène. Mais pas n'importe quel pélos m'sieur Dame ! LangueMan ! En personne !
La chiasse le regarde du coin de l'oeil, en se disant que le masque, c'est bien, mais que ça manque d'une cape à défaut du slibar sur les braies. Pis le L sur la chemise, ça serait d'un ringard...

Le tout dans cette situation c'est de faire l'autruche. Vous vous doutez bien que la Colombe va pas enfuir son bec dans la terre hein, m'enfin ça se recroqueville sur elle même, limite si elle pouvait disparaître dans un "splatch" de fumée bin elle signerait tout de suite. Elle écoute les paroles et esquisse même un sourire. Mais discret, l'but n'est pas d'l'attirer par ici.

On rentre un peu plus les épaules dans la tête -ou le contraire-, on ferme les yeux. et on attend. ça gromelle quand ça entend LA voix se rapprocher. Le temps d'ouvrir les yeux et voilà que le spectacle est en direct. En direct des moustaches impécablement lissée à trois centimètres de son nez, les yeux Colombien volant malgré eux sur le bidon de Langueman.
La Chiasse ne peut que se muer d'une moue génée, son visage virant dangereusement en rouge. P'tain... Pour la discrétion on r'passera, on l'remercie comment le seul et unique héros du Languedoc?

La Chiasse se relève alors qu'il se présente, et ...



On applaudit LangueMan !


Bah quoi... crâmée pour cramée autant assurer non ?
Les lacs bleutés s'attardent sur le moustachu en pleine salutation. La tête se secoue lentement alors qu'elle est prise d'un fou rire. On lui en avait parlé du LangueMan, mais elle l'avait jamais eu à l'oeuvre...

Elle peut donc mourir en paix. Ou pas.

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Kelak
Toujours un peu en mode clérical suite à son séjour chez les moines, kelak ne revenait que lentement à la vie active, l’une des dernières et surtout rare choses positives dont il avait eu vent avant de se rendre au monastère était que bientôt se tiendrait un spectacle de troubadour.

Rien qu’a y penser il en avait les yeux qui pétillaient presque autant que la biere d’uzes.

C’est donc en toute logique qu’il fit le mur durant son séjour chez les moines afin de se rendre au dit spectacle une envie de rire et surtout une envie de boire car chez les moines ils ont beaux savoir brasser la bière avec savoir ils ont pour principe de la boire avec sagesse


pfffff

Cette sagesse aussi infréquentable que "modération" ou cette sal…. de "parcimonie"…

Il se faufila donc jusque là, en repenssant au dire de Boulga quant à l’identité des troubadours un doute rongea l’esprit de kelak…

un mauvais souvenir envahit son esprit…

une ignomonie…

une de ces actions qui vous laisse un mauvais gout en bouche ou plutot pas de gout du tout…

un faquin avait remplacé jadis son toneau d’un vin millesimé par… de l’eau…

Un jour vengeance serait sienne…ô oui un jour vengeance serait sienne…

hélas ce jour n’était pas encore venu et une autre victime en ferait alors les frais

Kelak fouillant du regard la foule reconnue l’une des victimes consentantes du CLE…

Et oui devant le peu de recrue spontanée il n'était pas rare que le directeur aidé par quelque membres organise un guet à pinthe et une fois la victime saoulée paf on la faisait signer

Enfin pour en revenir à l'histoire, Boulga était on ne peut plus captivée par le spectacle

Citation:
Boulga en resta bouche béée et oublia quelques instants son godet dans l'herbe.


Un grand sourire s’afficha sur le visage de Kelak, un godet oublié…

quel erreur !!

Hélas hélas si Lise avait narré à Kelak avec quelle aisance certains troubadours l’avaient aidé à transporté son arbre de noël…

Kelak lui n’était guère brillant à ce petit jeu et c’est donc avec la souplesse de l’otarie qu’il rampa jusqu’au dit godet et posa la main sur celui ci au moment précis où...


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Matthys
Une charrette ? L’intendant en était le premier surpris. Il ne croyait pas voir son employeuse dans une telle embarcation. Elle avait plutôt la tête à rester bien confortablement dans une de ces calèches pour les grands fortunés. Quant à lui, après la surprise vint l’exaspération. Pas vraiment qu’il éprouvait quoi que ce soit vis-à-vis les tonneaux (trop) généreusement donnés par la Duchesse - il n’était pas encore au courant -, mais bien parce qu’il devrait transporter par ses propres moyens son douloureux surplus de poids. Oh, la Prinzessin pourrait sans doute lui faire une place dans sa merveilleuse charrette, mais il se sentait obligé de faire quelque chose pour réduire sa taille. Depuis qu’il était atterrit en Bourgogne, qu’il travaillait pour le compte d’Auxerre, il avait carrément gonflé.

Puis vint la révélation à propos des tonneaux par l’un des gardes de la noble Noble. Plutôt que de laisser libre cours à ses pensées, il se contenta de se taire, sévèrement. Deux tonneaux entiers du bon vin d’Auxerre .. Il se rappela alors qu’il avait au moins fait l’effort de donner de la piquette aux villageois de la bonne ville de Tonnerre qu’il avait géré quelques temps, alors que certaines animations municipales avaient lieux. Le compromis parfait : économique, mais tout de même satisfaisant pour ceux qui ne connaissent pas trop le bon vin. C’était d’ailleurs un liquide qu’il avait appris à savourer dès son arrivée en Bourgogne, peut-être même un peu trop, hélas. Il décida donc qu’il tenterait de boire un peu plus que les autres du vin charitablement offert par la Duchesse d’Auxerre afin de réduire l’inutilité de son geste à son propre profit. Ah, décidemment, il était encore et toujours l’homme de la situation.

Ils arrivèrent rapidement au lieu du spectacle qui avait d’ailleurs déjà commencé. Il n’avait rien dit durant le court voyage, mais son cerveau n’en était pas moins actif, comme toujours. Il observait la scène avait un sourire. Il était relativement facile à faire sourire et même rire. Mais il n’avait cependant jamais vu la Duchesse d’Auxerre en faire autant. Peut-être un sourire, mais encore. Avait-elle jamais ri ? Entre quelques interactions amusants et intéressants des différents acteurs du spectacle, ses yeux avait lentement balayé la foule à la recherche d’une connaissance bien qu’il se trouvait bien loin de la plupart de ses amis. Et quelle ne fut pas la surprise de voir son amie Isora dans le tas. Il ne savait point qu’elle viendrait à l’animation, et sans doute était-ce réciproque. Il crut voir également entrevoir rapidement le visage de son homologue intendante, Dame Boulga, qu’il avait eu la chance de croiser lors de l’une de ses rares sorties dans la ville de Mende.

Il se concentra ensuite sur la scène où se déroulait toute l’action et le divertissement. Le Flamand aurait bien le temps pour le reste plus tard. Il jeta néanmoins un regard discret de temps à autre en direction de la Duchesse pour observer ses réactions aux différents points forts du spectacle - peut-être dans l’espoir de voir dans son visage un quelconque sentiment de plaisir. Qui sait ?
Boulga
Kelak a écrit:

Kelak fouillant du regard la foule reconnue l’une des victimes consentantes du CLE…

(...)

Enfin pour en revenir à l'histoire, Boulga était on ne peut plus captivée par le spectacle

Citation:
Boulga en resta bouche béée et oublia quelques instants son godet dans l'herbe.


Un grand sourire s’afficha sur le visage de Kelak, un godet oublié…

quel erreur !!

Hélas hélas si Lise avait narré à Kelak avec quelle aisance certains troubadours l’avaient aidé à transporté son arbre de noël…

Kelak lui n’était guère brillant à ce petit jeu et c’est donc avec la souplesse de l’otarie qu’il rampa jusqu’au dit godet et posa la main sur celui ci au moment précis où...














Instinct de survie ? Antennes branchées directement sur le godet ? Usage du mode détection automatique de l'Ennemi ? Ouïe vraiment bien affûtée, contrairement à ce que ses petits jeux avec son senher auraient pu laisser penser ?
Toujours est-il que le ennième sens de Boulga lui envoya des signaux d'alerte. Elle tourna la tête juste au moment où la main de Kelak se posait sur le godet. Et toute joyeuse de reconnaître la bonne tête du chef CLE :


Oh ! Messer Kelak ! la bonne surprise ! Les nonnes vous ont déjà relâché ? Vous venez au bon moment, c'est un fameux spectacle, là !

Un doute la prit cependant, et elle baissa le regard jusqu'à l'herbe :

Mais... pardine... on dirait que votre main s'est égarée !
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Marieline
Allez, on se dépêche !

La Mendoise arriva toute essoufflée de peur de louper le spectacle donné icitte. Elle salua les personnes présentes qu'elle connaissaient. Puis elle s'installa dans l'herbe non loin de Boulga.

Elle écouta et admira le spectacle. Heureusement, elle avait réussi à s'échapper du château sans qu'Arthuro ne la voit ! Sinon, elle se serait encore fait rattraper et trainée dans son bureau afin de faire son rapport sur les mines. Mais elle avait décidé cette fois de le faire passer après sa distraction à elle.
Ingeburge
Elle le sentait le regard pesant et incisif de son intendant, à coup sûr, ce dernier devait être désormais renseigné sur la provenance du vin et de sa qualité. Mi- coupable – elle n'en avait rien dit – mi-excusée – c'était son vin et ce n'était pas celui qu'elle réservait aux hôtes de marque même si ce n'était pas de la piquette non plus (pas de tord-boyau à Auxerre!) –, elle s'appliquait à regarde partout sauf vers le Flamand. Evidemment, celui-ci au vu de ses méthodes douteuses n'avait rien à dire sur ce que sa maîtresse pouvait bien fabriquer avec ses biens mais d'un côté, il avait été justement recruté pour ce faire, sa mission étant de faire prospérer le domaine ducal auxerrois de celle qui en était la dame. Donc oui, il pouvait légitimement râler, cela faisait deux barriques en moins à vendre ou à servir à la table de la duchesse mais il n'y avait rien de dramatique non plus.

Oui, elle le sentait ce regard madré et lourd, aussi lourd que celui qui en était l'auteur. Ce n'était pas constant et sans interruption, mais c'était régulier et suffisamment dispensé avec acuité pour ne pas être perçu. La Prinzessin se concentra alors plus que jamais sur le spectacle. Elle vit ainsi la brune croisée au bureau de la Curia Regis, au Louvre; celle qui y avait rejoint le grand ordonnateur de la représentation. La prestation fut poignante et éloquente et celle qui suivit en fut d'autant plus épique. Pas autant que celle à laquelle elle se livrerait pour justifier son don, mais suffisamment quand même pour pouvoir capter l'attention.

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