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[RP ouvert à tous] Une naissance...

Jeanne_mortemont


Jeanne Mortemont remonte ses manches. Si la mère pousse, c’est qu’elle sent que c’est ce qu’elle doit faire. Et l’attente toujours. On ne le dira jamais assez à quel point on attend lors d’une naissance. On attend longtemps, patiemment et calmement. La nature choisit. Elle fait bien les choses ou pas. Certaines femmes accouchent facilement, d’autres non. Mais ça, Jeanne ne peut rien y faire. Elle a de la technique et de l’expérience, alors quand ça tourne mal, elle ne sent pas coupable. Le Très Haut rappelle à lui les âmes qu’il veut et ça n’est pas à elle de se prononcer sur ses choix, même si parfois, il lui semble bien étrange.
Mais elle chasse ses idées sombres et repose ses yeux noirs sur la rousse. C’est pas en une poussée qu’elle va le sortir le petit. Enfin, ça arrive, mais ça serait étonnant. Allez, encore une, puis une autre, et encore. Jeanne va aider la mère, elle écarte les tissus, elle fléchit la tête du bébé, elle la dégage, elle la tourne légèrement l’enfant. La mère est à genoux, mais Jeanne Mortemont, bien que plus toute jeune, s’en accommode; l’idéal, c’est quand la mère est un peu surrélevée, mais dans une auberge, on fait comme on peut. Les épaules maintenant, et zou, un petit dans les mains, ça glisse tout seul.
Jeanne sourit. Ca n’est ni le premier, ni le dernier enfant qu’elle voit naitre mais ça lui réchauffe toujours le cœur. Même si elle doit annoncer la chose à la mère.

- Et voilà. J’vous l’avais dit que ça irait tout seul.

Une pause. Un soupir.

- Vous le saviez pas j’imagine que y’en avait un autre à venir ?

Un regard au bébé, petit poids forcément, mais vigoureux, il piaille. Enfin, elle piaille. C’est une fille.Ah elle aime pas ça les jumeaux Jeanne. Parce que du coup, elle fait quoi là ? Elle s’occupe de la mère ou de l’enfant ? Hors de question de confier la petite à sa mère, elle a encore du travail. Et puis, faudrait pas qu’elle trouve le sein et le tête. Pas aujourd’hui. C’est dangereux pour l’enfant de téter tout de suite. Alors, elle prends un linge d’une main, l’enfant encore contre elle et elle l’emmaillote comme elle peut. Il faudra vite refaire ça bien, le modeler aussi, que son corps prenne une jolie forme. Jeanne regarde la mère.

- C’est une petite fille. Peut-être que l’autre sera un garçon. C’est important d’avoir un garçon. Surtout pour le père. Et puis, ça coûte moins cher.

Une pause. Puis elle reprend, l’enfant toujours dans les bras, enroulé dans son linge, elle lui a donné son doigt à téter à défaut d’autre chose. C’est qu’il faudrait de l’eau avec du miel. Mais chaque chose en son temps.

- Le deuxième va sortir aussi hein, vous inquiétez pas. Mais on sait jamais trop combien de temps après. Ca peut aller vite ou… un peu moins vite quoi. Pouvez vous allonger si vous le sentez mieux comme ça, le passage est fait maintenant.


Et un sourire qui se veut rassurant, ah non, vraiment, elle n’aime pas ça les jumeaux la Mortemont.
Medea7
Medea regarde la matrone relever ses manches. Puis laisse son regard fondre vers le sol. Elle ferme les yeux. La douleur est immense, mais Medea se dit que de nombreuses femmes ont vécues et même survenues à ce périple. Elle se concentre et pousse encore et encore. Elle sent quelques choses passer entre ses jambes. Un déchirement. Medea se mordille la lèvre. Puis l’inquiétude, elle n’entend pas de pleure, pas de cris. Puis enfin elle entend sa fille.

Tout seul, tout seul… c’est vous qui le dites !

Medea rouvre les yeux en entendant le soupir. Elle fixe la matrone et se demande pourquoi cette tête. Elle a survécu, l’enfant va bien…

Pardon ??? un quoi ???

Medea perd pied, elle aurait aimé avoir sa sœur près d’elle là. Un deuxième !

Pas un mot… Medea ne dit plus un mot. Lorsqu’elle apprend qu’elle peut s’allonger elle le fait. Le regard un peu perdu. Elle n’essaie même pas de réclamer sa fille, elle sait que si la matrone la lui donne pas… c’est pour une raison. Quelques minutes passent, Minutes où la mére tente de croiser le regard de l’enfant pas loin dans les bras de Jeanne.
Puis une contraction là prends. Une autre… et c’est repartie.

Et… je fais quoi ??? M’abandonnez pas hein !
Jeanne_mortemont


Et… je fais quoi ??? M’abandonnez pas hein !


Un sourire à la mère. C’est toujours éprouvant quand y’en a deux. Ceci dit, d’expérience, Jeanne le sait, le deuxième, s’il est bien placé, sort tout seul ou presque.
Bon, elle est bien embêtée là. Un bébé dans les bras, une mère qui a besoin d’elle, un deuxième gosse sur le chemin de la sortie. Elle a même pas coupé le cordon du premier avec tout ças… C’est qu’elle a oublié de demander un couteau avec le reste.
De nouveau, elle claironne à la jeune fille de tout à l’heure de lui amener un couteau et de la ficelle aussi tiens. Elle sourit à la rousse et lui dit doucement


- Paniquez pas. C’est pour couper les cordons.


Bon, et ce bébé, elle en fait quoi ? Elle la dépose au sol, sur un linge, contre la hanche de sa mère en espérant que celle-ci ,ne fera pas de grands gestes. Mais bon, elle a l’air faite pour mettre au monde des gosses celle-ci. Ca va vite, elle ne hurle pas. Et zou, rebelotte, on pousse, on dégage tête et épaule et le petit deuxième fait son entrée dans le monde entre les mains expertes de Jeanne Mortemont. Plus petite que l’autre il lui semble bien. Un peu amorphe. Rien de bien grave, elle respire la petite, mais faiblement. Bah oui, une autre fille. Deux gosses et pas un héritier mâle, si c’est pas malheureux ça. Jeanne dégage le nez et la bouche du nouveau-né en soufflant dedans, elle lui tapote le dos, la frictionne vigoureusement. Et un cri déchirant, mais rassurant, sort du petit corps. Elle sourit à l’heureuse mère.

- Encore une fille. J’espère que vous avez de l’idée pour les prénoms.


Bon, c’est pas tout ça, mais c’est pas fini en fait pour Jeanne. Elle regarde les bébés, celui qu’elle est en train d’envelopper dans un linge pour qu’il ne prenne pas froid, celui qui est au sol. Elle regarde la mère. Elle regarde entre ses jambes. Puis de nouveau la mère.

- Je vais vous les poser sur vous. Mais je compte sur vous, hein. Ne me les mettez pas au sein. Surtout pas !


Et elle agite un index rageur, pour souligner le grand malheur qui ne manquerait pas d’arriver si ces deux enfants venaient à téter le sein de leur mère aussi tôt après leur naissance.


- Si en même temps, pouviez pousser fort. Juste une fois ou deux, pour être sûre que rien ne reste en dedans.


Et elle lui confie les deux bébés. Un à droite, un à gauche. Un nœud à trois doigts au dessus du ventre, couic, un coup de ciseau, les voilà séparés de la matrice maternelle.
Et de vérifier que le placenta est bien expulsé et entier.


- Y’avait qu’une poche. Vous aurez la surprise de voir si elles seront toutes pareilles les deux p'tiotes. Pas facile à voir à la naissance.


Et d’adresser une petite prière. C’est que les jumeaux ça porte malheur, c’est signe d’adultère ça, ou de péché, ou juste de pas de chance. Mais si en plus, ils se ressemblent comme deux miches de pain, c’est pire encore.
Enfin, elles sont mignonnes les petites. Pas bien grosses mais assez pour que ça ne soit pas inquiétant.


- Elles n’ont pas besoin de manger avant demain. Du vin coupé avec de l’eau et du miel. C’est l’idéal pour les premiers jours. Ca permet d’évacuer ce qu’elles ont dedans. Après, vous pourrez leur donner votre lait.


Elle regarde la mère, allongée sur le sol froid de cette auberge.


- Dites, en attendant de rentrer chez vous. Ca ne vous dirait pas de vous installer sur un lit à l’étage? Disons jusqu’à demain. Le temps que le père ou votre famille s’organise pour vous installer bien. Je reste avec vous de toute façon. Au moins pour cette nuit. Pour surveiller…
Medea7
Le temps, le temps s’écoule lait… rapidement, trop rapidement. La future mère n’avait pas eu le temps de réfléchir et de se faire à l’idée qu’elle allait être maman de jumeaux. Semi comateuse, elle sent tout de même qu’on lui pose son ainée prés de sa hanche. Réflexe maternelle penser à ne pas trop s’agiter. Ne pas tuer l’enfant alors qu’il vient de naître ça serait fichtrement balot. Quoique… ça lui en ferait un de moins hein !

Elle entend parler de couteau, ses yeux s’arrondissent. Elle retient de justesse un « mais ça va pas la tête », puis l’explication arrive, les cordons … ben oui… forcément. Longues secondes, qui paraissent des siècles… elle a senti l’enfant passer, moins douloureux mais ça fait mal quand même. Elle se laisse tomber à terre, allongée… haletante. Et réagit. Pas de cri. Pas de pleurs. Son cœur s’arrêterait presque de battre, la maman loupe une respiration. Peur, sa chair elle l’aime déjà. Puis enfin, le cri est entendu. Soulagement. De grosse larmes de stresse et de fatigue mais aussi de joie roulent sur les joues de Medea. Les enfants vivent.

Une fille… prénoms… nommer. Medea ferment les yeux un instant. Elle se sent faiblarde. Epuisée.

Elle entend vaguement que les puces vont être mises sur elle. Ne pas les mettre au sein… entendu. Mais elle ne répondra pas trop faible. Elle ouvre les yeux pour sentir les deux petites boules contre elle. Puis elle les regarde. Regard de vie. Attendrissant. Sa vie ne tournera plus qu’autour d’elle. Plus question de souffrir pour un homme… plus la peine. Elle aura tout l’amour pour Elles.

Elle murmure.

Tia et Emma.

Elle observe ses puces, puis épuisée repose sa tête. Elle fait encore l’effort de pousser comme le lui demande la matrone.

Elle entend les conseils. N’a pas la force d’hocher la tête. Puis elle murmure.

Pour le pére… faudrait déjà le prévenir… il doit pas être très loin.
Jeanne_mortemont


Tia et Emma. Bah pourquoi pas après tout, hein, même si ces prénoms sonnent étrangement aux oreilles de Jeanne. Mais elle prend note et noue une petite ficelle au poignet de l première née. Tia donc. Ca permettra à la mère de la reconnaître plus facilement.
Elle n’a d’ailleurs pas l’air bien en forme la mère. Ah ces jeunettes, ça ne supporte plus grand chose de nos jours tout de même. Ca se fatigue vite et pour un rien. En matrone éclairée, Jeanne Mortemont jette un œil entre les cuisses de la rousse. Histoire de vérifier qu’elle ne perd pas plus de sang que la normale. Non, juste un grop coup de fatigue.
Jeanne se lève, ouvre la porte extérieure et braille à qui veut l’entendre :


- J’ai besoin de deux hommes ! Des costauds ! Et vite !

Elle trottine ensuite jusqu’à la cuisine, ça à au moins un avantage d’être dans une auberge :

-Préparez-moi du bouillon de poule ! Et je vous prends ça…

Jeanne revient dans la grande salle, une bouteille de vin rouge à la main. Avisant les deux hommes qui attendent, l’air un peu gauche sur le pas de la porte.

- Bah ne restez pas là comme des corniauds ! Vous allez me monter la dame dans une chambre ! Et ça n’est pas un sac de blé, on fait attention… Je prends les petites !

Plus tard, la mère est installée dans son lit, les bébés dorment chacune dans des caisses en bois – habituellement réservées au transport des bouteilles de vin – tapissées de linges propres. Elles vont bien toutes les trois, la mère est faible mais Jeanne n’est pas inquiète, le bouillon et le vin vont l’aider. Il faut qu’elle dorme surtout. Alors Jeanne va veiller.
Elle espère que le père arrivera bientôt, elle veut bien rester là, c’est son devoir même, mais elle n’aime pas bien avoir la responsabilité de tout comme ça. Son rôle à elle c’est d’aider les femmes à mettre au monde leurs enfants, rien de moins, rien de plus. Elle s’asseoit sur une chaise près de la fenêtre de la chambre, jette un regard à la rousse et aux bébés. Elle ne connaît même pas son nom à la femme, songe-t-elle. Ca n’est pas bien grave. Bientôt, Jeanne repartira vers d’autres femmes, d’autres enfants.
Et puis la dame l’oubliera, elle n’est pas grand chose dans ce monde, juste une petite main, qui humblement et sans faillir – contribue à son équilibre.
Rien de moins, rien de plus.
Imas
Hop un gros poisson ! Une belle carpe on dirait. de quoi manger a sa faim, même si c'est pas le meilleur des poissons au niveau gout, sa reste mangeable.
La pèche n'était pas le passe temps favori d'Imas, principalement car c'était pas un homme très patient et la pèche c'est un peu de chance, un peu de technique et beaucoup de patience...

Imas rangea sa canne a pèche et attacha la queux du poisson avec un corde et s'éloigna des berges de la Garonne pour le centre de Toulouse. Avant de rentrer dans son auberge poser son matériel puis trouver un endroit ou manger son poisson, il décida de passer dans la taverne ou Médéa avait ses habitudes et voir si elle va bien. La naissance de l'enfant devait plus tarder, c'est ce qu'on disait, Imas n'est pas un spécialiste des naissances... la trentaine et toujours sans héritier... en tout cas héritier légitime connu.

Il entra donc dans la taverne, elle était totalement vide et désordonné... Que c'est t'il bien pu passer ici, le sol était détrempé, on venait de le nettoyer a grand coup de seau d'eau, les tables et bancs était dans n'importe quelle sens. Un bagarre surement. En tout cas poins de trace de Médéa. Probablement en promenade. Bon puisse qu'on est en taverne, pourquoi pas profiter pour boire une petite bière, Imas s'installa donc au fond de la taverne, endroit qui semblé épargné par la zizanie et s'installa, en attendant le tavernier.
une femme de l'auberge, incarné par Medea7
Bien entendu depuis le début, je cours partout pour aider la Jeannette. Tout ce raffu moi... ça me plait pas tant. Autant vous dire que j'ai tout astiqué une fois la jeune mère installée en haut. Je prends un moment de repos lorsque je vois arriver un messire.

'jour. Faites attention c'est tout mouillé,
Vlà tit pas qu'une rousse à pondu dans m'nauberge !

Qu'est ce que je vous sers ?
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