Desiree.
Ça doit être ça, ce que ressentait une pucelle à l'aube de sa nuit de noces. Cette peur absolu, et ce désir de s'en remettre à l'autre. Cette angoisse confusément mêlée de désir. Cette confiance et cette répulsion.
En tous cas, c'est ce qu'imaginait la blonde. Mais à la fois, il faut bien admettre qu'elle savait très bien ce qui l'attendait. Et qu'elle ne souffrirait pas. Et ça, elle en était certaine. C'était unique, dans son métier. Rare, tout du moins. Il fallait pour cela très bien connaître son client.
Elle n'avait jamais connu ça. Avec un client, il faut rester aux aguets, tendue, concentrée. A laffût du moindre geste.
Voilà ce que Jules lui offrait, en la portant sur le lit. L'abandon.
Rare. Une preuve d'amour ?
Certainement pas. Mais d'amitié, ça oui.
Elle avait fini par comprendre, la blonde. Peu habituée certes, à ne rien maîtriser, mais enfin, elle avait compris, lorsqu'il avait murmuré. Il avait besoin de mener la danse. Il avait besoin de la protéger. Et ça tombait bien, vu qu'elle avait accepté de s'en remettre totalement à lui, elle était sans défenses.
Elle le regarda, rougissante, alors qu'il retirait sa chemise puis ses oh, mon dieu ! Elle allait voir Jules tout nu !
Cette fois, elle en était certaine. Elle était aussi niaise qu'une pucelle. Ses joues cuisantes le lui disaient. Mais elle ne put pas, ne serait-ce qu'une seconde, éviter de regarder... eh bien, ce que toute femme regardait chez un homme nu.
S'il y en a une qui répond « ses yeux », c'est une sale hypocrite, les filles !
Ça, c'est fait. Jules à poil. Check.
Bon. Pas de quoi craindre une vive douleur, surtout pour une catin qui en a vu passer des tas, de zizis*. Dans la norme, disons. Ni plus, ni moins. Si Jules fidélisait les clientes, ce n'était certainement pas pour les dimensions de son outil de travail.
La blondine esquissa un sourire. Si ce n'étaient pas les dimensions, c'était son habileté à s'en servir.
A nouveau, ses joues la brûlèrent. Fichtre ! Rougir à ce point devant un homme nu quand on est catin, c'est le comble ! Ça allait finir par devenir gênant !
Alors, pour tromper sa gêne et ne pas rester les bras ballants elle glissa sa main sur la joue barbue, le pouce effleurant les lèvres. Et évita soigneusement de croiser le regard sombre, maintenant qu'elle avait vu le reste de lui.
__
*En effet, je n'ai pas pu résister. Pardon aux familles, toussa.
_________________
©Linda Ravenscroft, création Atelier des Doigts d'Or.
En tous cas, c'est ce qu'imaginait la blonde. Mais à la fois, il faut bien admettre qu'elle savait très bien ce qui l'attendait. Et qu'elle ne souffrirait pas. Et ça, elle en était certaine. C'était unique, dans son métier. Rare, tout du moins. Il fallait pour cela très bien connaître son client.
Elle n'avait jamais connu ça. Avec un client, il faut rester aux aguets, tendue, concentrée. A laffût du moindre geste.
Voilà ce que Jules lui offrait, en la portant sur le lit. L'abandon.
Rare. Une preuve d'amour ?
Certainement pas. Mais d'amitié, ça oui.
Elle avait fini par comprendre, la blonde. Peu habituée certes, à ne rien maîtriser, mais enfin, elle avait compris, lorsqu'il avait murmuré. Il avait besoin de mener la danse. Il avait besoin de la protéger. Et ça tombait bien, vu qu'elle avait accepté de s'en remettre totalement à lui, elle était sans défenses.
Elle le regarda, rougissante, alors qu'il retirait sa chemise puis ses oh, mon dieu ! Elle allait voir Jules tout nu !
Cette fois, elle en était certaine. Elle était aussi niaise qu'une pucelle. Ses joues cuisantes le lui disaient. Mais elle ne put pas, ne serait-ce qu'une seconde, éviter de regarder... eh bien, ce que toute femme regardait chez un homme nu.
S'il y en a une qui répond « ses yeux », c'est une sale hypocrite, les filles !
Ça, c'est fait. Jules à poil. Check.
Bon. Pas de quoi craindre une vive douleur, surtout pour une catin qui en a vu passer des tas, de zizis*. Dans la norme, disons. Ni plus, ni moins. Si Jules fidélisait les clientes, ce n'était certainement pas pour les dimensions de son outil de travail.
La blondine esquissa un sourire. Si ce n'étaient pas les dimensions, c'était son habileté à s'en servir.
A nouveau, ses joues la brûlèrent. Fichtre ! Rougir à ce point devant un homme nu quand on est catin, c'est le comble ! Ça allait finir par devenir gênant !
Alors, pour tromper sa gêne et ne pas rester les bras ballants elle glissa sa main sur la joue barbue, le pouce effleurant les lèvres. Et évita soigneusement de croiser le regard sombre, maintenant qu'elle avait vu le reste de lui.
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*En effet, je n'ai pas pu résister. Pardon aux familles, toussa.
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©Linda Ravenscroft, création Atelier des Doigts d'Or.