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[RP - Mars] Chambre de gauche : "Chambre avec vue"

Jules.
Vous allez rire. Enfin moi en tout cas je ris. Car l'homme est cinglant et odieux, oui. Et d'aucun pourrait songer que pour un "mâââle" comme Jules, il n'y aurait rien de plus agaçant ou humiliant que de se laisser dire comment... bref, vous avez compris. Mais -et c'est là que vous allez rire - Jules est un ancien soldat. Et les ordres aboyés, il en connait un rayon. Et donc, quand le client le "rappelle à l'ordre" d'un ton sec et sans appel, il ne réfléchit même pas, au garde à vous si vous me passez le mauvais jeu de mot, et obéit d'instinct. Si si, on y croit.

Aussi repose-t-il ses mains sur les hanches de la blondine et se penche-t-il plus en arrière afin d'offrir au noble le spectacle pour lequel il paie.. A son grand soulagement, Désirée a réagi aussi, se cambre bien comme il faut, se cale au mur et... Cerise sur le gâteau, l'encourage d'une demande plaintive à faire bouillir le sang de n'importe quel homme qui se respecte... Et Jules écarte tout doute, toute question de son cerveau. Ne pas se demander si elle veut vraiment, ne pas se demander si elle aime ça... Prendre, puisqu'elle et le client le veulent... Prendre, puisque son corps le réclame. Ne pas lutter.

La danse accélère donc, la sueur perle, les gestes se font plus amples, plus rudes en apparence meme s'il les retient habilement. Lui attraper l'epaule, la cambrer en arrière en une parodie de domination... Jules et Désirée, superstars d'une production bien étrange, vraiment...

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Desiree.
Puisque l'encourager semble lui donner des ailes, elle va continuer.
A coups de « oui » et de « encore », exhalés entre ses dents serrées, elle presse son collègue de murmures. Le client en aura pour son argent, ça c'est certain.
Mais ça dure.
Combien de temps il veut voir les choses s'étioler, celui là ?
Quand peuvent ils cesser sans que l'homme ne se sente lésé ?

Oui, voilà à quoi pensait la blonde, entre deux soupirs. Non pas « beige, il faut repeindre le plafond en beige », mais plus quand allons nous pouvoir cesser ces simagrées ? J'ai envie d'un calin ! Je voudrais que ça s'arrête bientôt. J'en ai marre.

Et accessoirement, elle était toute secouée par la découverte de sa capacité à ressentir du plaisir, qu'elle croyait inféodée à un sentiment, ou à un unique homme.

Bref, elle n'avait plus le temps ni l'envie de se tortiller pour le bon plaisir du matteur.

Mais elle n'avait pas le choix non plus, n'est-ce pas ?
Elle se plie donc souplement, soupire et murmure, son coté professionnel arrive même à apprécier la dextérité de son collègue. Oui, Jules se débrouille bien. Il rapporte gros au Boudoir. Elle sait dorénavant comment et pourquoi.

Elle ne se risque pas à jeter un coup d’œil au client. Elle romprait la parfaite illusion qu'elle bâtit pour aider le courtisan qui la besogne pendant qu'elle pense à mille autres choses.
Elle se contente donc de continuer sur sa lancée. Reste parfaitement professionnelle, et s'appliquer.
En pensant à autre chose.

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©Linda Ravenscroft, création Atelier des Doigts d'Or.
--Germain.de.chavigny


Germain regarde, Germain baille, Germain s'ennuie.
Venir ici était une idée idiote, il n'a plus treize ans, il a vécu, il a connu des femmes et il n'a plus rien à voir avec le puceau émotif qu'il était alors.
Il regarde le couple qui s'agite. Pas de leur faute à eux. Ils ont bien travaillé. Mais tout passe et tout lasse.
Le Duc se demande s'il a envie de la rousse qui trainait dans le salon tout à l'heure. Peut-être qu'elle est disponible. Mais il hésite. Veut-il la rousse ou juste boire un verre... ailleurs.
Oui, c'est ça. Il reviendra peut-être une autre fois voir la jolie rouquine, en attendant, il a envie de changer d'air. Il se lève d'un air décidé et...
Zut. Les deux. Ceci dit, ils y prennent peut-être du plaisir. Mais il va les libérer de toute obligation à son égard, c'est tout de même la moindre des choses.


Il suffit! Mais continuez si le coeur vous en dit...


Et sur cette phrase, il quitte la pièce, peu lui importe ce que l'homme et la femme en penseront. Il les a déjà presque oubliés.
Desiree.
Sauf qu'à force de penser à autre chose, on finit par être surprise quand le client s'en va.
Diantre.
Sursauter alors qu'elle était sensée n'être concentrée que sur Jules, ça la fiche mal.
Rougir aussi.
Parce que bon, question pudeur, ils avaient passé un cap, hein.
C'était plus son manque de professionnalisme qui la faisait rougir, mais allait-il s'en rendre compte, son collègue ?
Probablement pas.

Le client a déjà tourné les talons et fichu le camp, de toutes façons. Drôle de zigue celui là, vraiment.

Qu'importe. Elle a cessé de s'activer, mais elle n'a pas bougé non plus, laissant Jules décider de la suite.
Il serait cruel de l'abandonner, pauvre homme !

Elle se contente donc de l'attendre. Voir ce qu'il fait. Comment il réagit.

Elle chercha donc son regard, interrogative.

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©Linda Ravenscroft, création Atelier des Doigts d'Or.
Jules.
Oh la douche froide !

Pourtant il y était presque arrivé... le désir charnel aidant, il avait presque réussi à mélanger dans sa tête les suppliques surfaites qu'elle lui lancait à présent avec les soupirs non feints qu'il avait réussi à lui arracher plus tôt dans la soirée. Aussi les paroles cinglantes du client furent-elle un bien rude rappel à la réalité.

Immobile, il regarda la jeune femme qu'il tenait encore par les hanches. S'ils avaient pu continuer, aller jusqu'au bout.. s'il avait pu lui donner du plaisir, il etait certain que la gêne se serait envolée. Certain que la tendresse qu'il avait toujours su donner aux femmes aurait pris le pas sur le reste. Mais... interrompus ainsi, et... par cette phrase ! Comment ça, "il suffit" ? Il leur parlait comme à des bêtes... "continuez si le coeur vous en dit..."


Non mais quelle ordure ce type ! murmura-t-il entre ses dents serrées une fois l'homme disparu.

Il se retira lentement et doucement de Désirée, la fit tourner sur elle même pour l'enlacer de face, une large main entourant le crâne blond et l'attirant contre son torse, comme pour la mettre à l'abri de ces paroles condescendantes. Et puis soudain l'idée que cet homme puisse les séparer lui parut ridicule. Pauvre petit riche qui n'a rien d'autre à faire que de jouer au marionnetiste avec le corps des autres... comme sa vie devait être terne...

Et l'ancien soldat de partir d'un éclat de rire tonitruant, le ventre secoué de spasmes, la blonde toujours dans les bras.


Peste soit du bouffon ! fit il sans cesser de rire. Voilà une bourse d'or qu'on aura pas volée...

Oubliant complètement, en cet instant béni ou il décidait que rien n'entamerait son entente avec Désirée, qu'il ne laisserait tout simplement pas faire... en ce moment ou il relevait la tête blonde pour lui baiser affectueusement le front et les lèvres... oubliant complètement, disais-je, son membre encore fièrement dressé contre elle.
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Desiree.
[Soundtrack : Well you can't get what you want, but you can get me]

Oh, se laisser aller, rien qu'un instant. Rien qu'un moment. Là. Dans deux bras forts et rassurants. Être protégée. Encore un peu. Rien qu'un tout petit peu...
Et cette bise. Et ce baiser. C'est doux. Chaud. Confortable, presque. Amical.
Comme ce rire.
Un instant partagé.
Une complicité toute neuve.
Pas vraiment troublée par ce qui se dresse entre eux.
Après tout ils sont amis.
Professionnels.

Elle relève le nez. Caresse une joue piquante. Effleure du pouce une bouche douce. Et l'embrasse à son tour. Lentement. N'aventurant pas sans langue plus loin que les lèvres.
Ils sont amis. On doit bien pouvoir se rendre service entre amis, n'est-ce pas ?

La main glisse sur le cou. L'autre s'aventure au creux des reins.
Elle ?
Elle se sent bien. Elle n'a ni trop froid, ni trop chaud.
Ni peur.
Ni mal.

Des reins, la main glisse sur la taille. De la bouche, les lèvres glissent au menton, puis au cou.
Le cou, c'est toujours agréable. Doux. Rassurant. Comme une étreinte.
C'est amical. Ils sont amis.
Laisser un ami dans le besoin, ça ne se fait pas.

L'équivoque est loin. L'on n'a pas vraiment besoin de sous entendre.
Le cou est abandonné au profit de la clavicule, et il ne fait aucun doute que l'on va s'aventurer plus loin, plus bas, vers des zones où toutes ne vont pas, et les clientes probablement encore moins que la moyenne.

Elle peut bien faire cela pour lui.
C'est son ami.

Et puis... ressentirait-elle un peu d'envie?

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©Linda Ravenscroft, création Atelier des Doigts d'Or.
Jules.
Tout à sa farouche volonté que l'amitié l'emporte sur le sordide, tout à son hilarité et sa tendresse, le soldat oublie d'observer sa compagne. Une erreur qui va très vite lui coûter sa belle assurance.

Sous ce regard gris qu'elle lève vers lui, l'hilarité s'éteint doucement.
Sous son pouce léger, les lèvres charnues du soldat perdent leur sourire et s'entrouvrent docilement.
Les doigts qui taquinent le creux de ses reins portent le coup fatal, oblitérant tout ce qui aurait pu rester de désinvolte ou de détendu dans l'esprit de Jules.
Ah ça, pour être tendu...

Clignant des yeux comme seul signe extérieur de surprise, il lutte entre abandon et besoin de comprendre. Elle n'a l'air ni froid, ni triste, ni contraint...
Peut-être est-ce sa façon, à elle, d'effacer tout le glauque de leur situation...?
Il a du mal a réfléchir...
Faut dire qu'une main remonte sur sa taille et des lèvres expertes lui butinent le cou.

Alors Jules recule d'un pas, puis deux. Mais pas pour la fuir, d'ailleurs, il l'entraine avec lui. Loin du mur où elle a eu peur de lui, vers le lit... C'est tellement plus acceuillant, un lit. C'est dans un lit qu'il l'a cajôlée un soir de tristesse, et visiblement Désirée a besoin de finir cette soirée bizarre par un moment de tendr...

Ou pas que.
Elle descend.
Ca ne lui arrive plus très souvent, soit, mais il est à peu près sûr de ne pas se tromper sur ce qui arrive ensuite...
Non, il va pas la laisser s'agenouiller devant lui ! Il n'est pas client.
Et puis merdre, c'est.. Désirée, quoi... Avec une autre, il pourrait trouver ça... très..bon..
D'ailleurs maintenant qu'il y songe, il a déjà...et c'etait particulièrement...
Mais non là c'est Désirée, bordel, il bosse avec tous les jours !
Foutrecouille, qu'il est compliqué de réfléchir quand le sang afflue partout sauf dans les méninges et qu'une bouche habile vous descend le long du torse...
D'ailleurs ses mains n'ont pas attendu qu'il décide et explorent d'elles mêmes le renflement d'un petit sein ou la courbe d'une hanche.

Entre envie et devoir, entre désir et amitié, le pauvre Jules ne sait plus très bien quoi faire. D'autant qu'en la repoussant maintenant, il serait capable de la vexer, le comble ! Bingo. Il ne fallait pas plus que cette excuse cousue de fil blanc pour que le soldat cède aux dictats de son corps.

Les derniers pas vers le lit sont franchis à reculons, entrainant toujours Désirée par la taille. Jusqu'à ce qu'il tombe à la renverse dessus, la blondine sur lui. Un bref regard dans les yeux de la jeune fille, et puis il renverse la tête en arrière, ferme les yeux et capitule ouvertement.

Voilà. Maintenant qu'ils sont à l'abri de la plupart des positions rabaissantes qu'il supporterait mal de voir son amie adopter pour lui, Jules peut enfin lâcher prise.

Après tout, Désirée est bien l'une des seules personnes au monde devant qui il peut s'y autoriser... Et comme c'est bon, de temps en temps, de lâcher prise.

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Desiree.
Mais ! Qu'est-ce qu'il fait ?

La blondine hésite un instant quand il s'écarte. Mais non, il l'attire. Ouf.
Elle le laisse décider. Elle le laisse choisir. Après tout, il n'a peut être pas envie.
Mais il le mérite, pourtant.
Et puis son corps, lui, semble en avoir envie. Très.

Les yeux gris sourient aux sombres quand les corps basculent à l'horizontale. La bouche abandonne un instant sa descente. Revient cajoler sa jumelle. Lentement.
Tendrement, surtout.

Il ne peut y avoir que de la tendresse entre eux. Ils sont amis. Pas amants. La passion n'a pas lieu d'être. Il ne s'agit que de soulager les corps et les âmes. Un peu d'entraide. Rien qui ne porterait préjudice à leur relation, pas vraiment.
C'est ce que tentent de dire les yeux gris.

La langue s'immisce et s'entrelace. Goûte et s'invite. Bientôt, elle quitte sa partenaire pour rejoindre d'autres sentiers.
Ici un lobe. Là une épaule. Une pointe rosée. Le nombril.
Elle ne se presse pas. Elle ne s'attarde pas non plus. Pas vraiment.
Le chemin est clair, l'abandon de son partenaire lui confirme qu'il est exempt de risque.
Le but est atteint rapidement.

Elle n'hésite pas. Elle connaît les gestes si bien.
Souvent, elle ne les aime pas.
Sauf peut être pour le sentiment de contrôle qu'ils lui apportent.
Seul un fou pourrait croire qu'il humilie une femme quand elle s'applique comme le fait la blondine.
C'est elle qui maîtrise. C'est elle qui contrôle.
Mais ici il ne s'agit pas de puissance ou de pouvoir.
Juste de détente et de tendresse.

Cinq doigts fins viennent en soutien. Ils cajolent et caressent. Enserrent et explorent. Tour à tour. Un ongle griffe la peau douce d'une cuisse. Un autre effleure la fine ligne du ventre au nombril.
La main libre elle s'en va chercher celle du mâle. S'y arrime et l'enlace. Parce que c'est lui et elle, et qu'il ne peut s'agir que de tendresse. Qu'elle ne craint rien et qu'elle le sait. Et qu'elle le montre.

Bientôt les cinq premiers cessent d'enserrer. Ils ne sont plus que guides pour une langue et une gorge habile.
Les paupières hésitent. Elles ont depuis longtemps jeté un voile pudique sur le regard gris. Une pointe d'orgueil et de curiosité les poussent. Elles se lèvent et les perles grises cherchent les yeux sombres. Pour être sure. Et pour savoir, pour être certaine qu'elle fait bien. Que ça, aucune cliente n'a jamais su le faire. Pour voir l'abandon.

Ou parce que l'abandon lui donnait brusquement envie de s'abandonner aussi...

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©Linda Ravenscroft, création Atelier des Doigts d'Or.
Jules.
Il y a des jours où l'homme peut remercier le ciel de ne pas lui avoir donné le don de télépathie. S'il savait, pauvre bougre, qu'elle fait ça pour lui "rendre service", sa fierté de mâle prendait un sacré coup de canif dans les côtes. Il s'indignerait sûrement qu'un homme comme lui n'a en rien besoin qu'on lui fasse la charité de quelques caresses, qu'il peut fort bien les trouver ailleurs, chez la prochaine cli... oui, bon, peut etre pas mais quelque chose de très satisfaisant aussi, d'abord, et puis, il sait se contrôler, que diable, un bon bain froid ça marche aussi, merdre, quoi...

Il est donc heureux, vous l'avez compris, que Jules ne parvienne pas à lire ce que tentent de lui dire les yeux gris. Lui, il y voit de la tendresse, et il s'imagine, même s'il ne le voit pas encore, qu'il y a un peu de désir aussi... Après tout, elle non plus n'a pas... enfin, elle aussi a eté interrompue... nan ? Et puis cette façon qu'elle a de l'embrasser... ferait-elle semblant avec lui, comme avec un client ? Il ne veut pas le croire. Ca serait juste... moche, tiens.

Très vite ces pensées compliquées le quittent toutefois. Comme quoi c'est pratique d'être un homme, incapable de penser plus loin que son... nombril. Fermant les yeux, il soupire d'aise aux caresses subtiles, lui en prodiguant autant qu'il peut en retour, cuisses, hanches, dos, épaules, remontant sur son corps à mesure qu'elle descend sur le sien...

Après les soupirs, les muscles qui se crispent légèrement dans l'attente du plaisir qui approche, approche.... Et qui vient, si délicat et subtil, et pourtant si fort que le soldat ne parvient pas à retenir quelques grognements d'encouragement, quelques compliments, même, lâchés en un souffle.

Lorsqu'il sent la petite main venir enserrer la sienne, c'est comme un vague souvenir d'Emilla qui l'etreint. Du moins de ce qu'il ressentait pour elle, toute cette affection... Et de Désirée, il n'a pas à craindre que d'autres sentiments viennent tout gâcher. Désirée est exactement comme lui, sur ce point. Alors, parce que c'est lui et elle, il lui montre en serrant la petite main à son tour, en y entrelaçant ses doigts sans une seconde d'hésitation.

Tête renversée en arrière, dos arqué tant c'est... bon, et soudain... Est-ce ce fameux sixieme sens dont on parle, et qui fait qu'on sait quand quelqu'un vous regarde...? Toujours est-il qu'il relève la tête, oh, à peine, juste assez pour croiser le regard gris. Il le connait ce regard. Il l'a si souvent... la fierté du travail bien fait, l'envie de faire plaisir, de vérifier qu'on est doué, mélange de dévouement et d'orgeuil... Que voit-elle, songe-t-il confusément alors qu'il s'humecte les lèvres sans vraiment s'en apercevoir. A-t-il les yeux voilés comme ceux de ses compagnes, dans ces moments là...?

Il dirait bien son nom, mais sa voix sortirait enrouée, et le moindre son risquerait de tout briser, il le sent. Mais au lieu de refermer les yeux, de reposer sa tête et de la laisser à son travail... les mains de Jules trouvent le visage de Désirée, et l'attirent doucement vers le haut, vers lui, cajôlant, tirant, jusqu'à ce qu'elle soit allongée sur lui, visage contre visage. Justement, parce qu'il n'aime pas l'idée que Désirée travaille... pas avec lui.

Il ne veut plus s'abandonner, pas si elle ne s'abandonne pas aussi.

Le baiser est doux comme un merci. Ses bras enlacent, cajolent. Et sans y avoir vraiment réfléchi, il l'a manipulée tout en douceur pour qu'elle soit allongée sur le côté, dos à lui.

Collée à lui.

Baisers dans la nuque, mains parcourant ses hanches, glissant sous le galbe d'un sein, se frayant un chemin lent et léger le long du ventre puis sur l'intérieur d'une cuisse, attendant, espérant qu'elle s'écarte d'elle même...

Bref, Jules sort le grand jeu, et n'a plus qu'à espérer que ça marche.

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Desiree.
Elle est si appliquée qu'il lui faut quelques instants pour comprendre ce qu'il veut. Plus de partage. Elle glisse et se coule contre lui. Ferme les yeux sous le baiser. Vole un peu d'abandon.
Parce qu'elle a confiance, elle se laisse manipuler. Elle sait qu'aucun mal ne pourra lui arriver. Et même, même, comme elle l'a découvert un peu plus tôt, elle pourrait y prendre plaisir.
Elle répond à chaque caresse, à chaque baiser.
Cette tendresse lui plaît.
Elle a quelque chose de confortable. De rassurant.
Pour une fois, le contact de la main d'un homme ne lui déplaît pas.

Son corps la trahit, sans scrupules.
La peau se hérisse.
L'épaule tressaille.
Le galbe se tend.
Un soupir s'exhale.

Et elle se colle.
Le corps chaud contre son dos. Les bras forts qui l'enlacent. Le souffle rauque dans son cou. La barbe dure sur sa nuque. Le chemin lent et précis tracé sur son ventre.
Oh ! Pour une fois cesser de contrôler.
Pour une fois ne pas être une professionnelle.
S'abandonner.

Elle sait bien quel chemin prend cette main. Elle voudrait la presser et la ralentir à la fois. Que cette tendresse dure longtemps. Être égoïste. Prendre tout ce qu'on veut bien lui donner.
Elle sait quel chemin prend cette main. Mais les yeux gris s'écarquillent quand même quand sa cuisse est effleurée. Et son corps réagit avant elle, ouvrant le passage à cette main qui...

Elle se love. Elle se coule encore plus. Elle épouse le torse mâle. Tourne la tête pour embrasser cette barbe rugueuse qui la picote.

Et s'abandonne.

Sans s’amollir.
Le bras libre s'égare dans le cou, glisse à l'épaule, gigote un peu pour passer au creux du dos. Il n'y a plus besoin de vraiment se concentrer. Juste se laisser aller. Toucher ce qu'elle pouvait. Caresser là où elle avait envie. Jouer de l'instinct, pour changer.

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©Linda Ravenscroft, création Atelier des Doigts d'Or.
Jules.
Le corps de liane se laisse faire. Mieux, il réagit.
Qu'elle est douce, cette petite victoire.
Il la ressent chaque fois qu'une femme se détend sous ses caresses, sinon il ne pourrait faire ce métier et être heureux.
Mais celle-ci a quelque chose d'unique.
Parce que c'est Désirée.
Désirée, le défi entre tous les défis.
Et même s'il ne se l'était jamais fixé, ce défi là, qu'il est excitant de le relever !

Elle se love, elle l'embrasse, elle s'ouvre à lui.
Alors, tandis qu'il répond à chaque baiser, la main poursuit son lent chemin, jusqu'à trouver ce qu'elle cherche.
Doucement. Ne pas la brusquer. Ne surtout pas lui faire peur.

Est-ce pour cela qu'il a choisi cette position, surnommée "à la paresseuse" ?
Peut-être. Il n'y a pas réfléchi.
Avec une lenteur née de la précaution plus que de la sensualité, Jules progresse, cajôle, prépare, se fraie un passage jusqu'à glisser en elle, jusqu'à ce que leur corps soient parfaitement emboités, ondulant à la rencontre de l'autre.
Et même quand le plaisir revient lui torturer le ventre, jamais sa main ne quitte le doux velours qu'elle s'applique à contenter.

Parce qu'elle lui a fait un cadeau. Et qu'en bon ami, il veut lui en faire un aussi. Qui eut pu penser, le jour de leur rencontre dans les cuisines de la Rose Noire, qu'un jour le soldat mal dégrossi et la favorite de la Rouge passeraient de méfiance à alliance... d'etrangers à amis ?

Qui eut pu prédire qu'elle si froide et lui si rude, changeraient au point de se retrouver ainsi enlacés, sans manigance ou manipulation... Sans autre but que de se sentir moins seuls ?

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Desiree.
[Soundtrack]

Seule, elle ne le sera plus jamais.
Elle en est certaine, maintenant. Il lui a fallu des mois, de longs mois, plus d'un an pour l'admettre. Seule, elle ne le sera plus jamais. Ses amis sont fidèles. Elle peut compter sur eux autant qu'ils peuvent compter sur elle. Unis comme les doigts de la main.

Elle s'alanguit contre lui. Le plaisir de la blonde est feutré, entre soupirs et dents serrées. Elle remue à l'unisson. Elle découvre le plaisir de deux corps qui s'accordent en silence. Sans tâtonner. Sans réfléchir. Sans bouger, presque.

Elle n'a pas l'habitude qu'on la touche, là. Le peu qui sait s'y prend mal. L'infime portion qui s'y prend bien tombe sur une catin qui réfléchit trop.
Elle n'a pas l'habitude qu'on la touche là, et encore moins celle de se laisser faire.
Et pourtant, le plaisir monte lentement. Lentement...
Elle se retient, peut être encore un peu trop. Mais pour une raison beaucoup plus valable. Elle veut partager ce moment là avec l'ami qui l'étreint.
Et cette lenteur est si douce... Si douce...

Les dents serrées ne contiennent plus les soupirs. La bouche entrouverte les exhale éhontément. Et réclame, parfois, dans un chuchotement. Encore...
Une main se crispe sur un galbe masculin. Le muscle gardera peut être une trace quelques jours de ces ongles là. Encore...
Le corps blond se tend et se détend. Encore...
La main relâche sa crispation et remonte caresser une joue rugueuse. Encore...
Doucement les lèvres s'embrassent et soupirent. Encore...

La bascule s'effectue. Doucement. Lentement.
Elle veut le voir. Elle accepte d'être vue. Elle plaque les épaules mâles à l'édredon de soie.
Les corps s’emboîtent. Encore.
Les mèches blondes cascadent du chignon effondré.
Les yeux gris cherchent les noirs. Regardent autant qu'ils offrent au regard.

Les hanches ondulent. Lentement. Encore.

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©Linda Ravenscroft, création Atelier des Doigts d'Or.
Jules.
Union incongrue de deux êtres qui se ressemblent trop pour s'accorder. Comment deux férus du contrôle absolu le pourraient-ils, franchement ?

Simple. A tour de rôle. Oui, ce sont des gens bien éduqués et bien polis, faut pas croire.
Et, évidemment, vous croyez me voir venir, je vous entends penser d'ici : "il va nous dire que lorsque Désirée le renverse sur le lit, jules lui cède le contrôle en bon gentleman qu'il est."
Et ben vous vous fourrez le doigt dans l'oeil jusqu'au coude. Et toc. Parce que c'est bien avant qu'il lui a cédé tout contrôle, d'abord ! Aha, tu l'as pas vue venir celle-là hein ?

Démonstration. Flashback.

Elle s'alanguit, elle soupire à peine... Jules = Roi du monde.
Jusque là, tout va bien. Mais...là... sans prévenir, c'est l'attaque ninja : Elle en demande encore ! Et dans un chuchotement en plus ! Le truc irrésistiiiible pour l'ego du mâle, quoi !
Jules = esclave tout docile. Faire ce que la blonde elle réclame.

Oui je sais. C'est c.on, un homme. Mais quittons ce ton trivial et comique qui ne sied pas du tout à ce genre de situation, et qui ne fait pas honneur à la poésie des textes de ma binome ! Il faut qu'elle m'excuse, d'ailleurs... Il est 03h42 du matin quand j'ecris ces lignes, et je viens de me taper 2h de vidéos de Verino... Autrement dit, je suis abruti par trop de comique.

Reprenons, donc, si vous le voulez bien-et surtout si j'y arrive - un ton plus approprié :

Alors commence le bal mené par Désirée. A chaque murmure, à chaque réclamation, le corps du soldat vibre plus fort, répond plus intensément. A tel point que le pauvre menace de verser dans la sauvagerie des étreintes instinctives et animales qui nous surprennent parfois, surgissant des tréfonds des entrailles, du recoin le plus caché de l'inconscient... La seule chose qui retienne notre soldat à ce moment là n'est pas son professionnalisme. Non... C'est la crainte. La crainte inouïe de lui faire mal, ou peur, ou même tout simplement de lui déplaire. Alors, muscles tendus et souffle court, il se retient. La sensualité ne cédera pas à la sauvagerie, pas ce soir, et surtout pas avec elle.

Et c'est donc avec une dose non négligeable de soulagement que le soldat, étalé sur le dos, se fait la monture docile d'une amazone dont les talents forcent son admiration et son respect. Le regard sombre ne cherche pas à le cacher aux perles grises, et c'est d'une main tendre qu'il finit pour elle de démolir son chignon, dernier vestige des exigences d'un nobliot gâté.

Elle ondule, il lui emboite le pas, mains stratégiquement placées sur ses hanches pour mieux l'accompagner. Yeux rivés aux siens, alerte au moindre signe de plaisir, il se repait de ses soupirs, conscient que c'est là quelque chose de rare et de précieux. Oui. On ne vit pas et ne travaille pas dans le même établissement si longtemps sans remarquer que la chambre de Désirée est toujours bien plus silencieuse que celle de la rouquine...

Les secondes s'égrenent, dans le silence et les regards, la lente sensualité des corps luisant doucement. Mais bientôt le naturel revient au galop, et Jules de reprendre les rennes, immobilisant sa partenaire par la taille pour mieux maitriser l'accéleration de leur danse. Désirée a raison, ce n'est pas la taille de son outil de travail qui lui vaut son succès, mais bien la régularité inexorable avec laquelle il s'en sert, métronome intraitable et précis, passant graduellement du pianissimo à l'allegro...

Verra-t-elle cette étincelle malicieuse dans le regard noir ? Sentira-t-elle, comme lui, une complicité presque joueuse, une envie de donner du plaisir, certes, mais de se prouver à son pair, aussi... ? De partager les secrets de leur art, comme deux maîtres d'armes se glissent leurs bottes à l'oreille ?

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Desiree.
Il y a une chose odieuse, quand on est une femme. Odieuse. Le plaisir. Encore.
Le blondine sourit, quand la grosse pogne défait son chignon. Elle n'avait pas osé, de peur de ramener le souvenir du voyeur. Tant mieux, si son collègue l'élimine. Elle aime quand ses cheveux cascadent.
Elle sourit. Elle aime son regard. Il la voit, oui. Et il la regarde, surtout. Ses yeux à lui ne brûlent pas de passion. Ils l'observent. Ils cherchent. Ils attendent de la voir prendre du plaisir. Un regard professionnel.
Elle sait qu'il fait de même avec elle, sûrement. Il peut croire qu'elle fait montre là de ses talents. Il n'en est rien. Son professionnalisme a été jeté aux orties au moment où il l'a serrée contre lui et cherché la voie du plaisir.
Elle ne veut plus que lui faire plaisir en en prenant.
Une chance qu'elle ait découvert le partage plus d'un an auparavant.

Elle chasse une mèche blonde de son regard. Et lui sourit, alors qu'il contrôle ses mouvements. Elle se laisse contrôler. C'est agréable, aussi, de s'en remettre à lui.

Mais c'est odieux, vraiment. De le voir la regarder comme ça alors que le plaisir s'impose. Encore.
Il est odieux, lui, de patienter autant.
Le sourire carnassier de la blonde le dit.
Elle se cambre.
S'appuie sur l'édredon derrière elle.
L'observe derrière le rideau de ses cheveux blonds, la lèvre inférieure mordillée.
L'indécence incarnée.

Soupir.

Elle lui en voudrait presque, de la faire patienter autant. Mais elle ne le lui montrerait pas. L'odieux personnage !

Bon, Ok, elle allait lui montrer. Puisque c'est un jeu ! Jouons, Monsieur !
Les mains mâles sont décrochées (le premier qui dit des poignées d'amour sera mordu), et sous prétexte d'y entremêler ses doigts, la blondine les repousse, loin, loin, sur l'édredon, encadrant joliment le visage barbu. Elles sont très bien, là. Et le soldat est très bien, dessous. Soumis au rythme des hanches blondes.
Quoi ! Elle aussi elle connait son métier. Et il allait voir, le collègue, qui c'est qui allait plier et céder au plaisir en premier !
Bon enfin, c'était elle qui avait cédé en premier, mais pour la seconde manche, elle avait bien l'intention de le faire craquer !
Et de se pencher, pour l'embrasser... et lui faire craindre le pire, du bout des dents.
On allait voir ce qu'on allait voir ! Non mais!

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©Linda Ravenscroft, création Atelier des Doigts d'Or.
Jules.
Oh oh, on dirait qu'il a piqué la fierté de la jeune femme en prenant le contrôle. Sourire carnassier, lueur de défi dans les yeux gris, tout y est.
Et il aime ça.

On déclare la joute ouverte !

Et la concurente féminine commence fort.
Quelle belle cambrure, parfaitement exécutée !
Ca marche, son opposant se laisse déconcentrer !
Oh, joli coup, ce regard à travers les cheveux !
Va-t-il riposter ? Non, il retient son souffle, il s'humecte les lèvres..
Elle ne lui laisse pas le temps de répliquer et paf ! une lèvre mordillée, quel timing incroyable !
Oh la la la la ça ne s'annonce pas du tout bien pour le concurrent masculin mesdames et messieurs, on dirait qu'il a trouvé son maître...Quelle indécence, quelle maitrise !

Ah, belle technique d'immobilisation, elle lui prend les mains...
Mais oh ! Il a vu la feinte, mesdames et messieurs.
Sa concentration revient on dirait....Mais oui !
Ses yeux sont joueurs, il va riposter...Quel suspense !
Il se laisse embrasser... Et en profite pour dégager une de ses mains et lui attraper la nuque. Oh !
Et il ne s'arrête pas là, regardez l'aisance avec laquelle il la retourne, quelle force, mes amis, quelle souplesse !
Le mâle a de nouveau le dessus, au sens propre en tout cas !
Belle échappée pour le concurrent masculin !

Les coups de reins pleuvent en rafale, comment son adversaire va-t-elle réagir ?
Admirez la technique, chers téléspectateurs, tout en finesse et en précision, la blonde pourra-t-elle échapper à une attaque aussi méthodique ?

Ah mais la caméra trois a repéré quelque chose... Le regard noir du grand brun se voile... fatiguerait-il ?
Se serait-il laissé prendre à son propre jeu.. ?
Attendez, il murmure quelque chose...? Zoomez, camera 3 !


Désirée...
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