Niria_helene
Telle mère, telle fille. **
{Bastion de Mâlain, à une heure bien avancée de la nuit.}
Tic Tac
Entre les quatre murs de la chambre, lhorloge bat la cadence, laissant le temps ségrainer nonchalamment. Les journées passent, toutes les mêmes, les nuits s'éternisent et la vie sécoule en suivant le rythme du savant mécanisme. La petite était capable de rester assise ainsi, sur le rebord de son lit, ses grands yeux bleus rivés sur la pendule, et en cet instant, cest exactement ce quelle fait, à la maigre lueur dune bougie àa la flamme vacillante.
Tic Tac
Dans cette sombre bâtisse, trop rares étaient les distractions, Niria_Hélène nappréciant pas particulièrement de jouer avec son Petit Lion de demi frère, bien trop remuant et questionnant à son goût.
Tic Tac
A la question, est ce quune fillette dà peine sept printemps peut sennuyer, la réponse est toute trouvée. A lévidence : oui. Sa nourrice, une bien brave femme, se dévouait pourtant corps et âme au bien être de la petiote, faisant montre dune douceur et dune tendresse sans faille. Niria nétait jamais plus heureuse que bercée contre le sein de sa Brunehaut. Mais lobjectif de cette dernière ne se portait essentiellement que vers le bien être physique et alimentaire des enfants, et, du point de vue de la brunette, priorité était bien trop souvent donnée au petit Blanc Combaz. Lhéritier
Tic Tac ...
Parfois pourtant, lorsque sa mère nourricière prenait le temps de sinstaller auprès delle dans son trop grand lit, et commençait à lui raconter une histoire, la petite laissait alors son imagination fertile vagabonder, vivant déjà mille et une folles aventures. Dans ces moments là, bien trop rares, Niria se permettaient alors doser interroger Brunehaut sur Elle.
Cette Femme quelle ne connaissait pas et qui pourtant lui avait donnée la vie.
Cette Icône quelle allait parfois saluer le soir, guettant vainement une lueur de tendresse dans le regard.
Cette femme qui la fascinait tellement mais l'effrayait bien plus encore.
Sa Mère.
Tic Tac ...
Ce soir là donc, alors que la petite na, une fois encore, su trouver le sommeil, attirant par des gémissements savamment orchestrés sa nourrice à son côté, elle a obtenu ce quelle voulait. Au matin elle serait menée auprès de sa Mère sans que cette dernière nen ai fait la demande. Pour la première fois de sa toute jeune vie, Niria prenait linitiative, trop impatiente pour reculer malgré sa peur du refus.
Tic Tac ...
{Le lendemain matin, après le premier repas.}
Cest donc le front haut, et le cur battant la chamade que la fillette franchit ce matin là les différentes portes menant aux appartements de sa mère, sa petite main serrée dans celle de sa nourrice, à sen faire blanchir les jointures.
Dernier rempart.
Une inspiration plus profonde que toutes les autres quand Brunehaut sannonce et se fait ouvrir la porte de la chambre maternelle. Se fendant dune déférente révérence, Niria ne quitte plus la Comtesse sa Mère des yeux, attendant fébrilement le verdict.
« Dame Agnès, bonjour.
Ma Demoiselle Votre Fille souhaiterait sentretenir un instant avec vous. Cest quelle na pas voulu sendormir hier avant que je lui fasse promettre de la mener par devant vous. »
Crispation de la fillette qui en cet instant maudit sa nourrice davoir ajouté cette précision. Elle reste néanmoins échine courbée, comme un condamné que l'on mène à léchafaud.
** Détournement d'une pub tellement connue que je pense inutile de la citer.
**Ezéchiel, La Bible.
_________________
© Crokie
{Bastion de Mâlain, à une heure bien avancée de la nuit.}
Tic Tac
Entre les quatre murs de la chambre, lhorloge bat la cadence, laissant le temps ségrainer nonchalamment. Les journées passent, toutes les mêmes, les nuits s'éternisent et la vie sécoule en suivant le rythme du savant mécanisme. La petite était capable de rester assise ainsi, sur le rebord de son lit, ses grands yeux bleus rivés sur la pendule, et en cet instant, cest exactement ce quelle fait, à la maigre lueur dune bougie àa la flamme vacillante.
Tic Tac
Dans cette sombre bâtisse, trop rares étaient les distractions, Niria_Hélène nappréciant pas particulièrement de jouer avec son Petit Lion de demi frère, bien trop remuant et questionnant à son goût.
Tic Tac
A la question, est ce quune fillette dà peine sept printemps peut sennuyer, la réponse est toute trouvée. A lévidence : oui. Sa nourrice, une bien brave femme, se dévouait pourtant corps et âme au bien être de la petiote, faisant montre dune douceur et dune tendresse sans faille. Niria nétait jamais plus heureuse que bercée contre le sein de sa Brunehaut. Mais lobjectif de cette dernière ne se portait essentiellement que vers le bien être physique et alimentaire des enfants, et, du point de vue de la brunette, priorité était bien trop souvent donnée au petit Blanc Combaz. Lhéritier
Tic Tac ...
Parfois pourtant, lorsque sa mère nourricière prenait le temps de sinstaller auprès delle dans son trop grand lit, et commençait à lui raconter une histoire, la petite laissait alors son imagination fertile vagabonder, vivant déjà mille et une folles aventures. Dans ces moments là, bien trop rares, Niria se permettaient alors doser interroger Brunehaut sur Elle.
Cette Femme quelle ne connaissait pas et qui pourtant lui avait donnée la vie.
Cette Icône quelle allait parfois saluer le soir, guettant vainement une lueur de tendresse dans le regard.
Cette femme qui la fascinait tellement mais l'effrayait bien plus encore.
Sa Mère.
Tic Tac ...
Ce soir là donc, alors que la petite na, une fois encore, su trouver le sommeil, attirant par des gémissements savamment orchestrés sa nourrice à son côté, elle a obtenu ce quelle voulait. Au matin elle serait menée auprès de sa Mère sans que cette dernière nen ai fait la demande. Pour la première fois de sa toute jeune vie, Niria prenait linitiative, trop impatiente pour reculer malgré sa peur du refus.
Tic Tac ...
{Le lendemain matin, après le premier repas.}
Cest donc le front haut, et le cur battant la chamade que la fillette franchit ce matin là les différentes portes menant aux appartements de sa mère, sa petite main serrée dans celle de sa nourrice, à sen faire blanchir les jointures.
Dernier rempart.
Une inspiration plus profonde que toutes les autres quand Brunehaut sannonce et se fait ouvrir la porte de la chambre maternelle. Se fendant dune déférente révérence, Niria ne quitte plus la Comtesse sa Mère des yeux, attendant fébrilement le verdict.
« Dame Agnès, bonjour.
Ma Demoiselle Votre Fille souhaiterait sentretenir un instant avec vous. Cest quelle na pas voulu sendormir hier avant que je lui fasse promettre de la mener par devant vous. »
Crispation de la fillette qui en cet instant maudit sa nourrice davoir ajouté cette précision. Elle reste néanmoins échine courbée, comme un condamné que l'on mène à léchafaud.
** Détournement d'une pub tellement connue que je pense inutile de la citer.
**Ezéchiel, La Bible.
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© Crokie