Scath_la_grande
Titre inspiré d'une citation d'Hervé Bazin lui même inspiré d'André Gide
_____________~ Hostel Castelmaure mi-août ~
La lumière se délie de son serment avec le jour pour étreindre à petits pas lobscurité crépusculaire. Il fait chaud en ce début de soirée à Paris, la touffeur semble se concentrer dans les venelles exiguës bientôt délaissées par le populaire.
Ce qui, une poignée dheures plus tôt, ressemblait à une fourmilière grouillante et bigarrée ne sera plus que désert une fois lopacité de la nuit abattue dans les rues.
De partout, on se hâte de rejoindre la sécurité dun foyer. La Musteile ne déroge pas à cette règle tacite qui veut quen Paris on ne traîne plus une chausse dehors dès le soleil rentré à pénates.
La bestiole rousse juchée sur sa monture, grogne, grinche, peste.
Lhumeur est vinaigre, les contrariétés dans son existence ne cessent de cumuler et finissent par la toucher, alors que de coutume elle ny porte aucun intérêt.
Le fait même quelle soit montée à la Capitale la rend bileuse, sa visite chez son banquier et linspection du livre de ses comptes nont rien arrangé. Pour clore les divers débours à mettre au compteur dune patience sacrément élimée, des rumeurs à propos de son paternel, un rouge qui a quitté le nid de Mâlin sans lui dire mie et ce foutu Hostel de Castelmaure introuvable.
Excédée et fourbue de la journée qui ne fut que déceptions en tout genre ; lil, presque par hasard, trouve le lieu niché dans un recoin presque insensé, comme mis au ban de la cité.
Là encore, le heurtoir à maintes fois malmené ne lui attire que les regards méfiants des serviteurs qui hésitent devant les trois cavaliers vêtus de sombre et leurs quatre montures.
Le sésame est obtenu par la lettre écrite de la main de lInfant, qui failli tout de même être enfoncé de force dans la gorge du portier inquisiteur.
La valse des ordres sentame dès que la Frayner pose pied à terre. Ses hommes resteront au soin des montures et dormiront avec nayant quune fiance limitée dans le personnel de son Altesse. Ses malles devront être montées dans la pièce dévolue pour linvitée surprise ainsi de quoi se laver instamment. Puis lultime requête, la plus importante, posée dun ton revêche :
« Est-ce que monsieur mon oncle se trouve à demeure ? »
Parce quil ne manquerait plus que ça ! Que le chef de la meute Frayner ne soit pas là. Et avant quune ébauche de réponse soit faite, elle ajoute brutalement :
« En tout cas, je te le souhaite ! »
La phrase est lâchée, toute en promesse de représailles.
Il est beau, le résultat
Je fais rien que des bêtises,
Des bêtises quand t'es pas là...*
*Sabine Paturel - Les bêtises
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[Reprise doucement des Rps ~ Rp - 2 avant d'être à jour]
_____________~ Hostel Castelmaure mi-août ~
La lumière se délie de son serment avec le jour pour étreindre à petits pas lobscurité crépusculaire. Il fait chaud en ce début de soirée à Paris, la touffeur semble se concentrer dans les venelles exiguës bientôt délaissées par le populaire.
Ce qui, une poignée dheures plus tôt, ressemblait à une fourmilière grouillante et bigarrée ne sera plus que désert une fois lopacité de la nuit abattue dans les rues.
De partout, on se hâte de rejoindre la sécurité dun foyer. La Musteile ne déroge pas à cette règle tacite qui veut quen Paris on ne traîne plus une chausse dehors dès le soleil rentré à pénates.
La bestiole rousse juchée sur sa monture, grogne, grinche, peste.
Lhumeur est vinaigre, les contrariétés dans son existence ne cessent de cumuler et finissent par la toucher, alors que de coutume elle ny porte aucun intérêt.
Le fait même quelle soit montée à la Capitale la rend bileuse, sa visite chez son banquier et linspection du livre de ses comptes nont rien arrangé. Pour clore les divers débours à mettre au compteur dune patience sacrément élimée, des rumeurs à propos de son paternel, un rouge qui a quitté le nid de Mâlin sans lui dire mie et ce foutu Hostel de Castelmaure introuvable.
Excédée et fourbue de la journée qui ne fut que déceptions en tout genre ; lil, presque par hasard, trouve le lieu niché dans un recoin presque insensé, comme mis au ban de la cité.
Là encore, le heurtoir à maintes fois malmené ne lui attire que les regards méfiants des serviteurs qui hésitent devant les trois cavaliers vêtus de sombre et leurs quatre montures.
Le sésame est obtenu par la lettre écrite de la main de lInfant, qui failli tout de même être enfoncé de force dans la gorge du portier inquisiteur.
La valse des ordres sentame dès que la Frayner pose pied à terre. Ses hommes resteront au soin des montures et dormiront avec nayant quune fiance limitée dans le personnel de son Altesse. Ses malles devront être montées dans la pièce dévolue pour linvitée surprise ainsi de quoi se laver instamment. Puis lultime requête, la plus importante, posée dun ton revêche :
« Est-ce que monsieur mon oncle se trouve à demeure ? »
Parce quil ne manquerait plus que ça ! Que le chef de la meute Frayner ne soit pas là. Et avant quune ébauche de réponse soit faite, elle ajoute brutalement :
« En tout cas, je te le souhaite ! »
La phrase est lâchée, toute en promesse de représailles.
Il est beau, le résultat
Je fais rien que des bêtises,
Des bêtises quand t'es pas là...*
*Sabine Paturel - Les bêtises
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