[RP] Le port de Moulins

Un petit port de pêche. C'est sympa, bucolique. Quatre bittes d'amarrage sur le ponton où l'on pouvait y voir quelques bateaux à quai, des foncets la plupart du temps qui étaient des bateaux uniquement fluvial, comme L'Ardent, un bateau qui appartenait au duché et avait sa place réservée au port de Moulins, bien que parfois il arrivait d'voir des bateaux un peu plus imposants comme les naves génoises.
Petit port de pêche où personne n'allait pêcher, la rumeur disait qu'on n'y voyait aucun poisson, que c'était la faute d'Arthur qui avait contaminé l'eau de la rivière. Une rumeur peut-être seulement.

A cause des travaux dû à son agrandissement, on n'y voyait peu de moulinois s'y promener, les quais étaient encombrés de planches de bois, de clous, le bruit des travaux, plus les relents du port avaient de quoi dissuader la population.
Relents, relents, c'était pas la mer non plus, juste une rivière, l'Allier, qui prenait sa source au Languedoc, coulait à Moulins, puis quittait le BA pour Nevers, où cet affluent se jetait dans la Loire, le plus long fleuve du Royaume, fleuve qui traversait maintes villes jusqu'à se jeter dans l'Océan Atlantique, après Angers.

Il avait fait couler de l'eau à Moulins ce port, majorité des habitants étaient contre son agrandissement, mais il en avait été décidé autrement. Aussi, les travaux continuaient. En c'moment, c'était les charpentiers qui bossaient l'plus, fallait réparer les quais, les rendre plus larges et plus longs afin d'accueillir plus de bateaux.

C'est ainsi que ce matin là, Hulrika sifflotait ses planches sur l'épaule, ravie d'se mettre au travail, de faire son métier de charpentier qu'elle aimait, normale pour la buch'ronne qu'elle était, travailler le bois, un matériau pure comme elle aimait l'appeller, rien qu'de savoir qu'elle allait passer la journée à l'manier, l'associer la réjouissait. Elle aussi avait hésité à y travailler à c'port pour plusieurs raisons, contre son agrandissement, et aussi l'angoisse de tomber à l'eau ne sachant nager. Mais il suffisait de lui faire miroiter des écus pour qu'elle change d'avis bien vite, et puis quelque soit les convictions, avec ou sans elle, il allait s'agrandir ce port donc autant s'faire un peu d'sous. 22 écus c'était pas rien.

Toujours sifflotante, elle commençait à avoir l'habitude de travailler ici, et commença son travail par une petite vérification du bois du quai. Rien à signaler à vue d'oeil. Aussi elle avança, au bout du ponton et commença à clouer les planches une à une sur les solides poteaux déjà en place, prenant bien garde de ne pas s'approcher trop près du bord de l'eau.

Pas grand monde comme toujours avec qui causer, mais ça lui r'posait les oreilles et lui permettait d'entendre les clapotis de l'eau, les cris des oiseaux et le vent s'engouffrer dans les voiles, associé au bruit assourdissant qu'elle faisait avec son marteau.
Elle aurait bien chanter une chanson, mais n'en connaissant que peu préférait sifflotter des airs de son invention.
_________________

Hobbf venait visiter le chantier du port. Il avait à son bras la plus charmante des dames, son amoureuse Mélisandre. En tant que tribun, il se devait de venir voir le chantier du port. Il fût surpris de l'avancée des travaux, et de l'encombrement de tous les matériaux sur les abords du port. C'était effectivement un gros chantier.

Il aperçut Hulrika, qui semblait travailler en tant que charpentière. Elle sifflotait en travaillant, effroyablement faux d'ailleurs. Ils se dirigèrent vers elle, et Hobbf l'interpella :

Oh, Hulrika, bien le bonjour. Comment se passe le chantier ?

Que faire aujourd'hui? et bien puisqu'il fait chaud allons faire un tour à côté d'un point d'eau ! et à moulins ça ne manque pas, fin ils avaient plutôt du choix.
Le port ou la rivière? benn les deux ! alors la main glissée dans celle du tribun du village, l'ex mairesse se dirigea vers le mythique port là où Arthur se soulagé chaque matin du moins c'est là rumeur qui le disé.
Pour nager elle allait attendre d'être plus loin à la rivière...plus sur et surtout beaucoup plus calme à l’abri des regards indiscrets...

Elle regarda le magnifique chantier qui avait couté un bras au duché et qui causé maintenant pas mal de souci, erfff elle soupira dire qu'au début ils étaient que quelques moulinois et moulinoises à manifester...bref histoire ancienne.
Mélisandre sourit en voyant Hul travailler sur le chantier, en ce moment ils étaient pas nombreux au moins ils avaient de place pour travailler...
Serrant la main de hob elle lui dit :

- Alors M'dame la charpentière vous avez un bateau pour nous?

Zieutant de droite à gauche elle regarda les bateaux accostés et dans le lot celui du duché !
Prenant une toute petite voix elle glissa

- Dit on peut le piqué celui là?
_________________

Maire, Greffière Ducale, Aspirante Maréchale et Douanière de Moulins

Occupée à clouer ses planches, un clou à la bouche ce qui rendait son sifflement moins mélodieux, un marteau à la main, elle entendit des bruits d'pas sur le ponton, se retourna et aperçut l'tribun avec sa galante au bras.
Elle se releva prudemment, retira son clou d'une main et leur sourit.
Tiens donc, des visiteurs? Bah c'bien la première fois que j'vois des badauds ici.
Poings sur les hanches, elle les regarde.
B'jour Meli, b'jour Hobbffff
Hum... le chantier, bah, il avance douc'ment.
Les maçons et les forgerons ont d'jà bien travaillé, mais les charpentiers, comment dire, ils se font rares. J'imagine qu'ils ont du travail à consolider maisons, mines, fermes ou p'tète qu'ils travaillent à leurs échoppes ou mieux aux mines du duché.

Que nous vaut cette visite? Tu viens voir si tes protégés se sont jetés au port? Non parce que j'ai vu aucun corps flotter aujourd'hui.
Sourit en coin à Hobbf et r'garde Meli étonnée par sa demande.
Houlà!
Euh.. c'est que... sont pas à moi les bateaux qu'tu vois là, hein.
Ricane douc'ment tellement c'est évident, se tourne vers les bateaux amarrés pour les contempler.
J'avoue que par cette chaleur, c'est tentant une p'tite croisière sur la rivière.

R'garde à droite puis à gauche, personne, hésite à leur laisser faire un p'tit tour ni vu ni connu, mais s'dit que non, ça s'rait prendre trop d'risques et puis pas sûre qu'un des deux sache naviguer.
Euh.. J'suis désolée mais j'peux pas vous laisser emprunter un bateau comme ça.

Une idée lui vient à l'esprit.
Par contre! Si vous voulez, j'ai une petite embarcation pour vous.
Avance au bord du ponton et leur fait voir une petite barque qu'on ne voyait jusque là.
Ca vous pouvez emprunter, c'est ma barque, elle m'encombrait alors j'l'ai mis là en attendant d'aller pêcher à Nevers avec Hygie.
Normalement y'a des rames dans l'fond.
Sourit en r'gardant Hobbf, tapotant sur ses bras, pour lui signifier que ça lui ferait les muscles de ramer.
J't'assure qu'elle est neuve, j'm'en suis jamais servie.
J'vous laisse faire l'inauguration si ça vous dit.
_________________

Hobbf sourit. Hulrika leur proposait une barque, afin qu'ils puissent se balader sur l'eau. Hobbf, jetant un oeil sur la barque, se rendit compte que les planches de celles ci semblaient en mauvais état. Il préfèrait prendre la sienne, s'il avait envie de ramer.

Hum, je sais pas, je venais surtout voir comment avancer les travaux. Et il vaut mieux que ce soit toi qui l'inaugure, c'est ta barque après tout.

Hobbf regarda Méli, attendant de voir ce qu'elle désirait faire

Mince bon benn ils auront essayés pas de bateau, mais...mais... une barque ! Quoiiiii??? une barque?! pffff ils iront pas bien loin là, puis si ça trouve un gros bateau les écraseraient.
M'enfin pas de circulation dans le port en moment et c'est même pas sûr qu'il y en es une fois finis non plus.
Méli regarda Hob répondre à Hul, elle sourit en coin comprenant que dans sa réponse il en avait pas trop envie.
Et comme elle voulait passer sa journée avec lui, sa réponse alla dans le même sens.


- Mmmhh, c'est gentil de ta part, de nous proposer ta barque Hul, mais nous allons faire un tour à la rivière.

Elle glissa sa main dans celle de hob, saulèrent Hul en lui souhaitant bon courage pour les travaux et partirent en direction de la rivière.
_________________

Maire, Greffière Ducale, Aspirante Maréchale et Douanière de Moulins

Un instant, elle observa Hobbf détailler sa barque, il avait raison d'être prudent, ceci-dit la barque étant neuve, elle s'demandait bien c'qu'il pouvait lui r'procher.
Elle tira la barque par la corde qui l'amarrait et la souleva quelque peu, donna quelques coups d'marteau dans l'bois humide de la coque qui avait été immergée pour lui prouver qu'il fallait pas confondre bois humide et bois pourri, puis haussa les épaules voyant son air peu convaincu.
T'sais, l'bois c'est un peu mon métier que ce soit en tant qu'bucheronne ou charpentière, ça m'connait.
M'enfin, si ça te dit pas, t'as bien l'droit. Mais j'peux t'assurer qu'ma barque est neuve.

J'l'inaugurerai quand j'aurai un quelconque intérêt à m'en servir, en attendant, si ça gêne personne, elle est bien ici.
Regard sur Meli et Hobbf.
Eh bien, bonne balade à vous deux, ça m'a fait plaisir de vous croiser ici, une p'tite pause avant d'rattaquer l'travail.
Les r'garda partir main dans la main en souriant avant d'reposer ses poings sur les hanches et d'constater l'étendu du chantier un instant, d'soupirer face au travail qu'il restait encore à accomplir pour qu'ces travaux finissent.

Hop hop, marteau en main on s'y r'met, les heures passent, le ponton avance douc'ment mais sur'ment.
Vérifiant avec une équerre de fortune que tout était bien droit, elle sourit satisfaite de son travail, rassembla ses outils dans sa malette en bois, et rentra chez elle.

Dernier regard du jour sur le port, sachant qu'elle y s'rait d'nouveau dès le lendemain.
_________________

Encore une nuit l’attendait sur les remparts et aux abords de la ville. Des pabos trainaient dans le coin. La veille ils avaient tous fait connaissance avec les Moulinois à se cogner dessus mais les pabos s’étaient repliés, peut-être allaient-ils revenir avec d’autres vilains. Alors qu’Hygie marche le long du port pour rejoindre le lieu du rendez-vous, elle se demande si par hasard elle n’allait pas prendre en flagrant délit son ex-maire préféré, Arthur, à faire pissouille dans l’eau du port, histoire de remettre une petite guerre en route à essayer d’empoissonner nos voisins. Mais ce n’est pas un long jet pénétrant dans l’eau qu’elle entend, plutôt un gros « plouf », un corps à la mer ?? Intriguée, la Moulinoise s’approche et y découvre un cul blanc monter à bord d’un bateau pour ensuite se planquer derrière des tonneaux. La main sur le pommeau de son épée, Hygie vient au plus près du bord…

Hey toi ! Qu’est-ce tu fou à te planquer ? Et qui es-tu ? Sors de là avant que je vienne te chercher !
_________________

Connor était planqué là derrière son tonneau,
des pas se faisaient entendre de plus en plus fort sur le ponton, puis sur le bâteau.....
Evidemment la première petite incartade qu'il fit, il se fait prendre...Sale môme d'irlandais dirait sa mère, " t es bon qu'à te faire prendre toi, pas comme ton oncle "
Les pas sourds sur le plancher s'arrêterent net et une jolie voix féminine se fit entendre :

Connor assis tel un jeune freluquet une jambe allongée au sol, l'autre repliée vers lui, trouva cette voix trés sympathique et attirante mais cette voix le menaca malgré tout...Que faire??

Surtout qu'il était trés court vêtu,
Ils'attacha son pantalon rouge en guise de paréo puis se leva net comme si de rien n'était, tremblant de froid, l'eau continuant de couler sur lui et rendant le frais aussi froid que la glace avec cette brise

Hey , bonjour toi, si je m'attendais à croiser quelqu'un hein !!!!!sourit il , quelle belle nuit pour se baigner, l'eau est super bonne et ce galion bah c est chouette hein, ....Tu veux faire un tour ??? tu fais quoi ici toi ????

Connor avait reconnu la belle Hygie qu'il n'eût pas reconnu le premier jour de leur rencontre mais il espérait que cet épisode était passé et qu'elle le laisserait filer tranquillement ou du moins qu'elle ne le signalerait pas....
Peut etre meme que le fait de le voir quasi nu l'aiderait a pouvoir esquiver une sanction

Après avoir reçu quelques coups et en avoir donné la vielle à la fête du village, Hygie était échauffée et prête à recommencer l’expérience, c’est qu’elle tournait en rond à Moulins, ça l’avait une peu défoulé. Puis à la place de la pelle, son épée l’accompagnait cette fois, que du bonheur à venir donc.

Ca remuait derrière les tonneaux alors qu’un homme se lève doucement, d’un air totalement idiot comme un gamin chapardeur pris la main dans le sac de friandises. Hygie le reconnu. Cet homme où tout a commencé par une prise de becs entre elle et lui. Ses sourcils se froncent, voulant l’agresser encore une fois, mais ses yeux s’adoucissent et se baladent sur le torse nu de Connor, c’est qu’il est plutôt bien bâti et Hygie, ça fait longtemps qu’elle n’a pas vu d’homme aussi peu vêtu, l’effet est là mais elle se secoue la tête, ferme les yeux un bon coup, les ouvre… froncement de sourcils.

Encore toi ! Tu t’es baigné dans le port ???? Mais t’es pas inconscient ?! T’as pas entendu parler d’Arthurpis ?

Elle s’avance vers lui, approche son visage et hume son odeur.

T’as de la chance tu sens pas trop l’urine, il n’a pas dû y passer ce soir. Et à la place de monter sur des bateaux qui ne t’appartiennent pas, tu ferais mieux de venir sur les remparts toi aussi, tu rendrais service au moins.

La Moulinoise fait tout pour garder son sérieux devant lui, ne voulant pas baisser sa garde devant celui qui l'avait ignoré au premier jour, pire, snobé, c’est qu’elle a une certaine fierté... même si c'était un malentendu.

Proposition faite, j'espère t'y voir venir.

Et de tourner les talons pour reprendre son chemin, espérant mine de rien qu'il la rejoigne.
_________________

Connor la regardait en se faisant sermonner comme un gosse devant sa mère

Bah comment voulais tu que je sache que quelqu un pisse toutes les nuits dans le port ?? il devrait y avoir un panneau si c'est le cas, puis les poissons s emmerdent pas non plus a enterrer leurs excréments hein j'te signale

La belle le renifle et la regarda avec des yeux éberlués... Eh ben c est comme ca ta technique pour me voir de plus prés ??? rit il, feintant la fausse modestie.

alors deja je suis monté sur le bateau parce que quelqu'un vient visiter le port tard le soir hein ??? sourit il en coin
Puis en plus pourquoi ca pourrait pas être mon bâteau hein ?? un jour j'aurai un bâteau comme ca mais pour l'instant je regarde juste si l'investissement en vaut le coup.
Les remparts, je viens juste si ca se bagarre un peu, et en plus comme ca je pourrai veiller sur toi, tu m as l air bien frele.....dit il en remarquant qu elle savait bien poster sa garde la dame....

Connor ne se fit pas attendre pour venir avec elle sur les remparts...Il enfila sa chemise en trottinant a côté d'elle et hurla

Mais attendsssss

Il continua en essayant d enfiler son pabntalon également et ce ne fut pas une mince affaire .....

En tant que responsable des Grands Travaux du port il était venu se balader sur le port. Mais il prit garde de ne point monter à bord. Il se souvenait trop de sa dernière mésaventure quand il avait voulue inspecter L'ardent et s'y été retrouvé coincé 3 jours de suite. Seul sans personne... C'était un très beau bateau avec sa coursives et ses cabines pour l'équipage mais aussi des voyageurs éventuels.
C'était un lieu calme et qui faisait venir en lui des envies de voyage et de découvertes.... Mais bon ce serait pour plus tard. Qui sait pourquoi pas un voyage de noces pour amener son amour découvrir en tête à tête avec elle d'autres contrées.
IL s'en retourna ensuite vers son bureau au château où des dossiers l'attendaient
_________________

Je ne peux vraiment pas compter sur vous T. ! Levez un peu vos yeux de mon derrière quand vous me suivez sur les chemins. Vous auriez vu comme moi que cette raclure en voulait à nos bourses pleines.

La brune râle, ce qu’elle fait de mieux, surtout après son beau brun. Comment ne pas pester après cette rencontre. La brune s’arrête tout net, fait volte face à son acolyte qui, une fois encore, reluque son postérieur tête baissée, ce qui l’amène à avoir sa tête entre ses seins lors du choc.

Vous avez écouté ce que je viens de dire ? Vous…. ! Vous…. ! Raaahh ! TU…. !!!

Une main agrippe les cheveux de T. et recule son visage de son décolleté, la brune s’embrase, s’enflamme, s’énerve. Ses yeux noirs le fusillent, l’admirent, l’agressent, le désirent, le tuent.

… ES INCORRIGIBLE !! On n’a plus un rond à cause de toi ! Des belles cicatrices à venir, ça oui !

Ses dents se serrent, ne sentant plus sa force, ses doigts toujours agrippés tirent encore plus.

Ce petit enfoiré nous a piqué notre butin… et toi, t’as quoi dans tes braies quand un s.alop nous saute dessus ?!!

Molène finit par décrisper ses doigts et lâche sa proie. Il la regarde toujours avec ce petit sourire qui l’agace tout autant que ça l’attendrit. La brune tente de reprendre ses esprits. Elle remonte sa poitrine, défroisse sa chemise et remet sa chevelure en place quand elle aperçoit le Baron plus loin.

T. Regardez qui est par là-bas. Notre Baron. Allons le voir, voulez-vous ? Je n’ai pas encore entendu le son de sa voix et j’ai à peine eu le temps de jauger son entre-jambe que sa future Baronne s’est assise dessus. A votre avis, elle avait un dessous ou croyez-vous qu’elle essayait de cacher ce qui la fait crier dans son entre-jambe à elle ? D’ailleurs, elle est peut-être bonne à coucher pour vous cher T., mais je dois vous avouer qu’elle m’a l’air assez gourdasse. R’marquez, parfaite pour être noble. Nous y allons ?
_________________

"J'ai pris la route de Moulins, pour voir un peu la Marjolaine, la belle digue digue don, qui pleurait près de la fontaine..."

Je ne peux vraiment pas compter sur vous T. ! Levez un peu vos yeux de mon derrière quand vous me suivez sur les chemins. Vous auriez vu comme moi que cette raclure en voulait à nos bourses pleines.

Mais quelle était cette manie d'interrompre chaque fois ses tours de chant? Avait-il une si mauvaise voix? A coup sûr, si Django l'accompagnait, la belle n'oserait pas briser leur sainte harmonie.

Sauf que voilà, elle est de mauvais poil, la belle, à ce point qu'on devrait plutôt l'appeler la bête.

Oui, oui, ils ont été molestés sur la route, oui, oui, il n'a guère brillé par sa défense acharnée de leur pécule. Oui, oui, il...

Paf.

La râleuse s'arrête, se retourne, et T. passe en un instant des yeux rivés à l'arrière-train au nez perdu dans le décolletée de sa compagne de route. Ou comment glisser du paradis à l'éden en un claquement de doigts.

Mais ô comme le goût de la félicité pure est éphémère, c'est la douleur qui prend la relève, quand la belle l'attrape par les cheveux. Quelle poigne elle a, la féline...

Vous avez écouté ce que je viens de dire ? Vous…. ! Vous…. ! Raaahh ! TU…. !!!

Hop, la tête est violemment tirée en arrière, arrachée à son nid chaud et douillet.

… ES INCORRIGIBLE !! On n’a plus un rond à cause de toi ! Des belles cicatrices à venir, ça oui !

Plus un rond, plus un rond, c'est vous qui le dites, Molène de mes cauchemars enténébrés. De rond, j'en vois dans votre corsage, et tant que ceux-là ne sont pas dérobés, ma foi, nous n'avons rien perdu d'importance. Quant à l'or, bah, ça va, ça vient. Ainsi que le mouvement de vos hanches, soit dit en passant.

Mais c'est qu'elle l'écoute à peine, la furie, et tire un peu plus fort, obligeant T. à reculer la tête et tordre le torse.

Ce petit enfoiré nous a piqué notre butin… et toi, t’as quoi dans tes braies quand un s.alop nous saute dessus ?!!

Elle le relâche enfin, et T. de se recoiffer nonchalamment, petit sourire de conséquence.

Ce que j'ai dans les braies, ma foi, il ne tient qu'à vous de venir le vérifier, Molène de mes songes éthérés. Et puis ce n'est guère de ma faute, il m'a pris en traître, alors que je dormais. A-t-on idée, dites, d'attaquer les honnêtes gens pendant leur sommeil? Puis dis moi, petite polissonne, je crois me souvenir que tu portais ma part d'argent et de marchandises de notre dernière escapade, non? Je t'avais bien dit que tes charmes attireraient les mouches de mauvais augure, et qu'il serait plus sûr que je transporte tout ça.

Et un T. qui écarte les bras, pour souligner l'évidence.

Et voilà ce qui arrive quand on n'écoute pas les conseils de Theobald le Sage.

Mais cette fois, pas de doute, elle ne fait même plus semblant d'écouter son babillage. Ah qu'il est dur de suivre la route d'une femme aussi inattentive et peu concentrée. La voilà qui préfère remettre ses atouts en place, comme s'ils ne lui avaient pas déjà attiré assez de problème. T. faisant partie du lot.

T. Regardez qui est par là-bas. Notre Baron. Allons le voir, voulez-vous ? Je n’ai pas encore entendu le son de sa voix et j’ai à peine eu le temps de jauger son entre-jambe que sa future Baronne s’est assise dessus. A votre avis, elle avait un dessous ou croyez-vous qu’elle essayait de cacher ce qui la fait crier dans son entre-jambe à elle ? D’ailleurs, elle est peut-être bonne à coucher pour vous cher T., mais je dois vous avouer qu’elle m’a l’air assez gourdasse. R’marquez, parfaite pour être noble. Nous y allons ?

Ah oui, le Baron de la Baronne! Il a l'air plus vif qu'en taverne. Quant à sa Baronne, future ou pas, si j'en crois mon expérience de la noblesse, elle n'avait pas plus de dessous que nous de sous. Allons-y, et cessez donc de parler ainsi des entrejambes d'autrui, vous savez bien dans quel état ça me met.

Et les voilà qui s'avancent vers le Baron.

Ola, du Baron, que vous me semblez bon, que vous me semblez beau! Sans mentir, si votre ramage... Mais dites voir, vous faites quoi à déambuler sur le port? Je croyais vous avoir dit que l'endroit pouvait être fort dangereux quand on a la tête ailleurs.