Eireann.
Citation:
- Bruges, le trente-et-unième jour du mois daoût de lan mille quatre-cent soixante.
DEireann OCeallaigh de Montbazon-Navailles
À Finn OCeallaigh
Mon cher frère,
Je técris de Bruges, cette ville si belle mais si ennuyeuse, où je vis depuis déjà quelques temps. Thomas, mon fiancé, my a laissé pour sen aller retrouver sa famille en France-Comté et je me sens donc allez seule ici. Aquila, un ami de voyage, est bien le seul à me proposer un peu de compagnie, mais cest un homme taciturne qui na guère souvent le goût à la conversation.
La ville est bien calme les endroits où lon rencontre habituellement dautres villageois sont souvent désertés, et je ne vois jamais plus dune taverne ouverte par soirée. Et encore, les rares fois où je suis entrée pour me réchauffer, je ny ai rencontré que le tavernier ou le propriétaire ! Il semble que peu de voyageurs passent ici, ou bien ils ne sarrêtent pas pour discuter.
Jai presque hâte de retrouver Thomas pour découvrir de nouveaux paysages. Ici jai bien appris le français, il me faut donc trouver un autre centre dintérêt Jaimerais voyager, mais je pense que Thomas veut que je reste ici. Mes sentiments à son égard restent cantonnés à une aimable politesse, mais nous lui devons tant que je ne saurai me résoudre à lui faire mauvaise figure quand bien même certaines rumeurs me déplaisent.
Jespère seulement que je pourrai bientôt quitter Bruges, qui me déprime.
Donne-moi de tes nouvelles, mon cher frère, tu me manques.
Bien à toi,
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