Le bonheur...
En cet instant , dans ses moments si particuliers aux hommes, le bonheur est le refuge des forts ,des faibles.Mince rempart contre la turpide, contre la bêtise qui entourent ceux qui s'aiment, ceux qui s'unissent.
Voilà ce que l'on voit devant soi
Fabrizio est là debout, senestre dans la main de sa fille Violetta, silencieux , attentif, de noir vêtu, de la teste aux pieds.Non point un signe de deuil , non juste le signe ostentatoire de son appartenance à sa communauté.
Ses yeux bleus sont fixes, il ne prête point attention aux gens qui sont devant lui.L'homme n'a pas voulu se mélanger aux invités, d'ailleurs il ne connait personne.
Son regard est fixé, son attention reste sur une personne, sa femme, sa vie , sa douceur, sa lumière.
Ils sont arrivés presque à temps, la famille au grand complet à part la petite Louna, absente aux curs de ses parents mais pas de leurs pensées.
La faute à ce retard, la sienne à Fabrizio.
Il a voulu porter le noir, signe de la discrétion si ce n'est ces perles de couleur sombre qui ornent le devant de son tabard , absent de blason de la famille D'Alaric.Artéfacts naturels qui jettent aux yeux des gens qui le regarde quelques lueurs étoilées.
Ses pensées reviennent sur le couple, statues d'un homme et d'une femme.Des yeux plongés dans celui de l'autre.Des paroles échangées sous des promesses à la vue et au su de tout le monde.
Voyez le Monde, voyez les gens ce que donne le bonheur en ces instants.
Vous êtes seuls , face à face plongés dans vostre monde sous le regard des autres mais vous ne les voyez point.
Vous êtes seuls, bouches pâteuses, genoux tremblotants mais si heureux.
Si remplis de ce bonheur qui vous submerge que toutes les fibres de vostre corps éclatent au grand jour de cet amour que vous éprouvez.
Voilà ce qu'est le bonheur, voilà ce qu'un jour on éprouve et d'autres éprouveront.
Fini les gens , les invités, les bruits extérieurs , les rancurs, les jalousies ou les mesquineries.
Rien n'existe plus que deux êtres....Deux êtres s, face à face , souriant, émus et si amoureux.
C'est ainsi ce que Fabrizio à ressenti en se mariant avec Séléna et du fond de son cur, il espère pour le couple et pour d'autres qui suivront.
Et soudain tel un étron descendu d'un cul constipé, apparait Evil qui se met aussitôt près de lui, malgré sa grimace.Et met sa main sur son épaule à elle.
Alors on a des puces ? ricane-t-'il devant son geste , occultant que lui aussi serre de toutes ses forces la poignée de son épée qui pend dans sa gaine de cuir noir de Cordoue.
Petit regard sans attendre de réponse de la bougresse vers le sieur qui se proclame fièrement le prétendant de sa fille.
Fabrizio rajoute dans une mine sombre.
Si tu penses au mariage gredin...Je te coupe aussi sec ce qui pendouille entre tes jambes et je le file à la bestiole à mes côtés qui se dit femme.
Et Fabrizio se remet à regarder devant lui et dans un rictus, il voit Tamarra avec sa fille.
Ce qui occasionne encore une réflexion...
Bien ce que je dis... les gosses ça embrune la société.
Et il finit par pousser un court soupir de désappointement.
Mais jamais l'homme ne dira à voix haute qu'il se sent fier d'être à leurs côtés et que oui la fille de Tam est belle dans sa robe.
Ben non sinon on va croire qu'il a un cur.
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