Una_agnes
Les yeux qui se ferment et s'ouvrent, sans leur avoir rien demandé. La tête qui tourne. La faim qui me tenaille. L'envie de me coucher, là, à même le sol, et ne pas me relever.
Le retour est plus éprouvant que l'aller. Pourquoi suis-je rentrée ? Parce que le silence de mère commence à me peser. Parce que ne pas lui écrire non plus me fait culpabiliser. Parce que la dernière missive de ciosàn m'a littéralement obsédée. Parce que... je suis là. Je n'ai pas besoin de me demander pourquoi. C'est fait.
J'ai laissé Tibère et Elisabeth ce matin. Les traits de cette dernière n'ont pas pu continuer à me cacher la vérité. Je suis pucelle certes mais pas si niaise qu'il y parait. Je ne sais que penser de ce que j'ai vécu avec eux. J'ai toujours du mal avec ces hommes là. Trop jeune sans doute, trop... maniéré, aussi. Il m'évoque le danger. J'aime Elisabeth malgré nos caractères si différents. Nous avons le même âge et pourtant, j'ai l'impression d'être une enfant à côté d'elle. Nous n'avons pas grandi dans le même monde non plus, il est vrai. Que penserait mère si je lui ressemblais ? Je n'ose y penser...
Patay, voici donc où je suis. Il faut que je me repose, que je m'asseois, que je mange aussi. La première des tavernes, et je serais ravie.
Sio'...
Une écossaise en terre étrangère. Ai-je vraiment envie de finir les jambes écartées de force sur une barrique ? Pauvre folle que je suis...
Addis...
Non, plus !!! Ici, ce n'est pas comme à Périgueux. Les gens parlent autrement. Je ferais bien de ne rien dire du tout, de m'asseoir au fond, là où se pressent les femmes qui ont encore quelques prétentions en matière de vertu, et d'attendre pour passer commande. Et puis non ! Je suis trop lasse, je veux de la lumière, je veux sentir l'air, alors ce sera sous l'arcade ou rien !
Une soupe, du pain et du fromage, s'il vous plait ! Et du cidre, au pichet !
Dans ma bourse, un parchemin froissé...
Le retour est plus éprouvant que l'aller. Pourquoi suis-je rentrée ? Parce que le silence de mère commence à me peser. Parce que ne pas lui écrire non plus me fait culpabiliser. Parce que la dernière missive de ciosàn m'a littéralement obsédée. Parce que... je suis là. Je n'ai pas besoin de me demander pourquoi. C'est fait.
J'ai laissé Tibère et Elisabeth ce matin. Les traits de cette dernière n'ont pas pu continuer à me cacher la vérité. Je suis pucelle certes mais pas si niaise qu'il y parait. Je ne sais que penser de ce que j'ai vécu avec eux. J'ai toujours du mal avec ces hommes là. Trop jeune sans doute, trop... maniéré, aussi. Il m'évoque le danger. J'aime Elisabeth malgré nos caractères si différents. Nous avons le même âge et pourtant, j'ai l'impression d'être une enfant à côté d'elle. Nous n'avons pas grandi dans le même monde non plus, il est vrai. Que penserait mère si je lui ressemblais ? Je n'ose y penser...
Patay, voici donc où je suis. Il faut que je me repose, que je m'asseois, que je mange aussi. La première des tavernes, et je serais ravie.
Sio'...
Une écossaise en terre étrangère. Ai-je vraiment envie de finir les jambes écartées de force sur une barrique ? Pauvre folle que je suis...
Addis...
Non, plus !!! Ici, ce n'est pas comme à Périgueux. Les gens parlent autrement. Je ferais bien de ne rien dire du tout, de m'asseoir au fond, là où se pressent les femmes qui ont encore quelques prétentions en matière de vertu, et d'attendre pour passer commande. Et puis non ! Je suis trop lasse, je veux de la lumière, je veux sentir l'air, alors ce sera sous l'arcade ou rien !
Une soupe, du pain et du fromage, s'il vous plait ! Et du cidre, au pichet !
Dans ma bourse, un parchemin froissé...
Citation:
à retrouver lusage de la parole. De part le fait, elle aura des choses à vous dire des que possible.
De là a prêter a lHôtel St Paul des vertus miraculeuses et y faire faire pèlerinage a tous les miséreux
De là a prêter a lHôtel St Paul des vertus miraculeuses et y faire faire pèlerinage a tous les miséreux
Mère parle et ciosàn Arth a tenu sa parole. Il ne me reste plus qu'à découvrir ce que la MacFadyen a à me dire qu'elle n'a pas pris le temps de m'écrire. Il ne me reste plus qu'à... Hadrien me manque terriblement. Et voilà, je recommence à pleurer.
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