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[RP]L'Hostel Particulier des Houx-Rouge

Albanne
[Début du RPici]



La fête était depuis longtemps finie. Après être retournée à Saint-Aignan, j'étais revenue ici. A Paris. Panser mes plaies. Et me soigner.
Les dernières semaines n'avaient pas été simples. Le couvent m'avait rendu malade, au propre uniquement. J'avais réchappé de peu à la mort, avait dit le médicastre. S'en était suivie une période de délire, dont mes souvenirs restaient flous. Perdre la mémoire semblait être une sorte de seconde nature chez moi.

Pour l'heure, j'étais assise dans le petit salon, une tisane à la main. Les yeux dans le vague, je chantonnais un air de mon enfance. Lentement, je buvais le contenu de ma tasse de porcelaine. Je songeais aux derniers jours, depuis mon retour. Que s'était-il passé ? Qu'avais-je fait ? J'avais passé mon temps à déambuler de-ci, de-là, dans l'hôtel. A attendre. Mais attendre quoi ? Je ne saurais le dire moi même.

Je passai la main sur mon visage amaigri. Je reprenais lentement des forces. Mais sûrement, cependant. Tout cela reviendrait. Mais je manquais. Je manquais d'air Danois. Etait-il seulement possible de... ? Je chassai cela de mes pensées.
Je me tournai soudain vivement
.

Annette ! Pourriez-vous me préparer un bain je vous prie ?
_________________
--Annette_langlois


Elle se tenait dans un coin, en silence, tête basse, méditant. La Maîtresse était revenue, et elle avait changé. Plus douce, plus mélancolique. Et inspirant d'avantage respect à la domestique.

Lorsqu'elle lui demanda de lui préparer un bain, Annette s'éxecuta immédiatement. Escaladant les marches, elle fit chauffer l'eau, avant de la verser dans le baquet et d'y ajouter des huiles relaxantes. Elle enchaina ensuite avec la préparation d'une robe neuve et fleurant bon la lavande.

Elle redescendit rapidement, et s'inclina respectueusement.


- Ma Damoiselle ? Votre bain est prêt.
Albanne
A l'appel de ma domestique, je quittai le petit salon, et montais péniblement les marches de marbre. Une fois dans ma chambre, j'ôtai ma robe, ma chemise, mes bas. Puis j'entrai dans la salle d'eau. Me glissai avec délectation dans le liquide chaud.

Je m'étais sans doute endormie là, car en ouvrant les yeux, je constatai que la nuit était presque tombée. La pièce semblait être embrasée. Les derniers rayons du soleil... Je quittai l'eau devenue froide, et m'essuyais, avant d'enfiler une chemise de corps propre. La robe m'attendait sur le lit. Je la passai, le bleu pâle du tissu réhaussant l'éclat de mon regard.

Descendant, je croisai Annette, que j'arrêtai d'un geste.


Peut-être que dans les jours à venir, ou les semaines... Viendra un visiteur. Vous l'introduirez dans le petit salon immédiatement, d'accord ?

Elle hocha la tête, puis retourna à ses labeurs.
Je sortis dans le jardin. J'inspirais, les yeux clos. L'air est doux, fleuri. Je me sentais bien ici. Etrangement bien. La maladie commençait à me quitter. Je grelottais déjà bien moins. Je reprennais quelques formes, aussi. Grâce aux repas de ma domestique. Puis, je me sentis tomber à genoux. Mes mains se joignirent sous mon menton. Les yeux levés vers le ciel, je me mis à prier. Je demandai le pardon. Et l'espoir de le voir bientôt arriver, celui que j'attendais.
Ne pouvant toutefois rester au frais du soir trop longtemps, je retournais au petit salon, pour boire ma tisane du soir, avant de me coucher.

_________________
--Annette_langlois


La domestique hocha immédiatement la tête, avant de s'incliner. Depuis ses aventures dans les sous-terrains de l'hôtel, elle n'en menait pas large, et faisait profil bas. Très bas, le profil, d'ailleurs.
Un visiteur, disait sa Maîtresse. Fallait-il lui préparer une chambre ?, se demanda-t-elle en escaladant les escaliers. Sans doute... La mission serait faite, bien entendu. Son âme avait grand besoin d'une rédemption, après tous les crimes qu'elle avait commis ces temps derniers. Désobéissance, moquerie, insubordination... Le Très-Haut l'avait fait payée, en la menant aux portes de l'Enfer, cette nuitée là... Le souvenir la fit frissoner. Mieux valait ne plus y penser. Mais quoi qu'elle fasse, la vision des cadavres dans le tunnel et celle de sa chute dans le trou affreux, suivie de la baignade dans la Seine, et le retour, trempée et choquée, au bercail, ne s'effaçait pas de sa mémoire.

Le lit fut bientôt prêt, ainsi que la chambre toute entière. Située à deux pas de celle de sa Maîtresse. Au cas où ce soit un invité très proche de la petite Castral-Roc.
Retournant en bas, Annette poussa la porte du petit salon, s'effaçant dans un coin de la pièce, silencieuse comme une carpe, et prête à servir au moindre geste.
Albanne
Deux jours que je connaissais la nouvelle. Un élan d'affection m'avait poussé à sortir de ma réclusion forcée, certes, mais voulue. Je m'estimais assez en forme pour organiser un simple gouté de félicitations. Chose que je n'avais pu faire à l'annonce des fiançailles de ma grande amie Syu, qui n'était pas bien grande, et de son Danois de futur époux.
Cette fois, je ne pouvais pas ne rien organiser. Elle n'était, aux yeux des autres, que ma simple Demoiselle de compagnie - à ses heures perdues - mais était surtout une bonne amie. Même si elle n'était pas d'aussi bonne condition que moi. Eh, quoi ? Qui a dit qu'une Castral-Roc est incapable de lier des amitiés au sein même du peuple ? Bon, je n'avais pas d'exemple familial en tête, mais...
Je suspendis moi-même l'affichette à la grille du domaine.


Citation:


Puis je rentrais me changer. Une fois dans ma chambre, j'hésitais entre deux tenues. La rose ou la bleue ? Après une intense et solide réflexion, j'optai pour la rose pâle. Simple, mais élégante, avec son tissu précieux et ses discrètes broderies. Les pieds glissés dans de charmantes chausses de même couleur que le reste de la tenue. Brossée, peignée, deux nattes partantes des temps et retombant sur la nuque, je descendis, et me dirigeai à grands pas - après tout, j'étais seule ici, je pouvais bien marcher vite, personne n'allait me le reprocher. Et les domestiques n'avaient rien à dire. - vers le Petit Salon. Croisant Annette, la fidèle domestique, je lui commandai de hâter les préparatifs, puis prit place dans mon fauteuil favori, attendant, les yeux dans le vague, un léger air mélancolique affiché sur les traits, les premiers de mes peu nombreux invités.
_________________
Syuzanna.
Elle tire doucement sur les rênes de son alezan, avant d'examiner la façade de l'Hostel Particulier des Houx-Rouge. Somptueux est le premier mot qui vient à l'esprit de l'Ecossaise. Et majestueux. Elle réalise, tout en démontant souplement, que la fortune des Castral-Roc n'est pas qu'un mythe. Mais bel et bien une réalité. Ça fiche quand même un peu peur, un tel édifice. Combien de pierres cela peut-il bien compter ? Etrange... Elle a comme l'impression de s'être déjà posé la question.

Guidant son cheval vers les écuries, elle les confie à un jeune homme, qui lui adresse un large sourire avant de mener la bête vers un coin où il pourra paisser à sa guise. Avisant ensuite seulement, l'affichette suspendue à la porte, elle se permet d'entrer sans toquer, bien qu'elle ne sache absolument pas situer le fameux « Petit Salon ». Renseignement pris auprès d'une domestique qui ne lui est pas inconnue, elle se dirige vers le lieu où doit avoir lieu la petite réception.

Cette fois, et trouvant porte close, elle y frappe doucement quelques coups, avant de pousser le battant, et, le laissant entrouvert, pénètre dans la pièce richement décorée.
Albanne se tient bien là, dans une charmante robe rose tendre, un air rêveur et légèrement triste sur les traits. La beauté de sa mise lui fait soudain regretter la simplicité de ses propres oripeaux. Braies marrons, chemise amande, plastron de cuir rebrodé de vert et estampillé de cuivre, et chevelure tressée en une natte unique, sur le côté, et d'où, il fallait bien l'avouer, quelques mèches folles s'échappent. Toujours cette allure féline et gracieuse, toujours cette démarche chaloupée.
S'approchant de son amie, elle dépose la main sur son épaule, et la presse doucement, avec délicatesse, comme s'il s'eut été agi d'une fleur fragile. Ce que la Danoise est, dans un sens.


- Albanne ? Ne suis-je point trop en avance ?

En avance, oui, et c'est une chose bien rare, elle qui s'évertue à être en retard. Mais comme elle constate qu'aucun autre invité n'est présent, elle en conclue naturellement que pour la première fois de sa vie, elle est... en avance.
Albanne
Je relevai la tête au contact de la main sur mon épaule. Croisant le regard de ma plus fidèle amie, je lui adressai un large sourire, éclairant mon regard d'une joie sincère. Je ne me retins pas de l'examiner. J'enviais parfois, sa silhouette mince, bien que je le fus tout autant, mais qui possédait quelque chose de plus. Une sorte de sauvagerie, dans sa façon de se tenir. Un regard fier, mais pas hautain. Peut-être quelque chose de carnassier, dans sa façon de vous regarder et de vous sourire. Cette particularité, de rire de tout, même de sa propre mort. De la défier, même, de danser avec elle sans cesser d'éclater de son rire cristalin. Elle me faisait penser à une louve. Sauvage. Et indomptée.
J'étais différente, bien que l'on m'eut déjà qualifiée de louve également. Plus de froid, chez moi. D'avantage ce regard glaçant. Et la conviction d'être supérieure. Trait commun à tous les Castral-Roc. Nos armoiries n'étaient-elles pas «Gud har valgt os » ? «Dieu nous a choisi » ? Dans le genre sûr de soi, pas sûre qu'une autre Famille fasse mieux.


En avance ? Non, tu arrives juste à l'heure !

Je lui adresse un nouveau sourire et désigne un fragile siège de bois ouvragé, recouvert d'une peau de mouton épaisse, non loin de ma propre assise.

Prends place, je t'en prie ! Annette ne devrait pas tarder à apporter les douceurs. Tu te souviens d'Annette ?

J'enchainai, me découvrant bavarde soudain.

Quelques autres personnes sont prévues. Enigma, Zouligan, et Seurn bien sûr. Nous serons en petit comité cette fois. Moins de risque de débordement !

Un léger sourire se dessina sur mes lèvres. Je n'étais pas aussi sûre que le gouté finisse en chaos général, comme lors de mon premier bal, mais je n'étais pas physiquement prête non plus à revivre la même expérience. J'avais certes repris du poil de la bête, mais je restais encore bien frêle, et toussotante.
_________________
Soren
[Retour aux Houx-rouges]

La dernière fois que j'avais mis les pieds ici, une sorte de maelström s'était abattu sur l’hôtel particulier des Houx-rouge, un peu comme un orage qui nous surprend en rase campagne par un beau jour d'été sans nuage. J'ai comme un pincement au cœur en revoyant l'édifice. Syu n'était pas elle-même à ce moment-là. Je pensais vraiment la quitter car elle n'était plus l'écossaise que j'avais choisi. Aujourd'hui, ce sont des préparatifs de mariage qui hante mon esprit. Comme quoi, la vie prend toujours des détours inattendus.

Détours inattendus... St-Aignan... L'auberge de l'Orchidée Blanche... L'enlèvement d'Albanne... La carreau qui frappe l'abdomen de Syu.... Tant de souvenirs concentrés en si peu de temps. Et tous négatifs! Alors quoi? Qu'est-ce que je fais encore ici? Pourquoi ai-je reçu cette invitation et surtout, pourquoi y ai-je répondu favorablement? Parce qu'elle est danoise comme moi? J'avoue que tout est emmêlé dans mon esprit. Un instant, je me demande si je ne ferais pas mieux de faire demi-tour. J'ai encore besoin de réfléchir. Bon sang! Elle a tout de même failli tuer Syu! Et moi, j'ai encore du mal avec ça! Je ne sais comment je me comporterais en la voyant. Comment vais-je pouvoir soutenir son regard? Aurais-je envie de l'étrangler? Dans son invitation, elle n'avait pas fait mention de l'épisode de St-Aignan. Instinctivement, je porte ma main à la dague qui se trouve sur mon côté. C'est plus fort que moi. Elle a beau ressembler à une donzelle inoffensive, je ressens le besoin d'être armé.

Le regard dans le vague, je m’assois près d'une statue représentant une sorte de lion rugissant.Je passe mon bras autour de son cou. Son contact est froid. Froid comme mon esprit. Oui... Réfléchir. J'ai encore besoin de réfléchir.

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Jessienigma
*L'aller-retour à Paris quelques jours plus tôt avait laissé un étrange sentiment à la mioche, comme si elle ignorait quelque chose que son amie savait... et pourtant, elle était bien placée pour savoir qu'elle n'avait rien à envier à Albanne côté secret. Elle avait répondu favorablement à l'invitation bien évidemment et avait acheté un beau cheval noir à Zolgan pour qu'ils puissent voyager ensemble sans passer par le carrosse que son amie lui prêtait pourtant sans hésiter. Elle-même montait à nouveau sa petite jument blanche qu'elle traitait toujours avec le plus grand respect.

Ils avaient voyagé longuement tous les deux et la jeune fille commençait à être épuisée de ses voyages en plus de son activité à Sarlat, mais revenir ici, c'était toujours agréable, un peu comme une seconde maison où elle pouvait se reposer un peu. Malgré tout, elle était inquiète. On ne pouvait dire qu'Albanne avait été le modèle de l'hôte charmante avec Zolgan la dernière fois ... Arrivés à l'hôtel, la mioche descendit d'un bond de sa monture en lui caressant l'encolure.*


Je vais te mettre à l'aise ma belle Nyanata. Tu vas pouvoir aller te reposer un peu ...

*Repoussant d'un signe de tête les propositions de l'un des garçons d'écurie, Enigma s'occupa elle-même de sa blanche jument en soupirant avant de l'entrainant vers les jardins, simplement une main posée sur son col. C'est là qu'elle le vit ... assis, enlaçant une statue avec le regard dans le vague... Se retournant vers Zolgan, elle plongea son regard dans le sien et lui sourit légèrement.*

Va donc conduire les chevaux vers la rivière veux-tu. Seurn n'a pas l'air tout-à-fait bien ...

*Le laissant sans autre forme de procès, elle s'avança vers le Danois et s'assit à côté de lui en prenant une mèche de ses cheveux blonds pour la recaler derrière son oreille sans le quitter du regard. La dernière fois qu'elle l'avait vu, ils voulaient qu'ils aient une bonne discussion, de quoi inquiéter plus encore la mioche qui pensait toujours que rien n'était réglé...*

T'as une sale gueule le Danois... J'peux t'aider ?
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Syuzanna.
A l'heure ? Voilà qui est à des années lumières d'être en avance ! Soulagée, la rousse suit du regard le mouvement d'Albanne, indiquant le siège qui lui est destiné. Elle retient une moue, tout en détaillant les pieds si ouvragés, si sculptés, que l'on peut craindre, rien qu'en le regardant trop intensément, de le voir se briser. Est-ce vraiment l'assise adaptée pour une Ecossaise remuante ? Ça reste à voir... Mais ne voulant pas vexer son amie, Syu y prend donc place, déposant avec moult précautions, son derrière sur la peau de mouton moelleuse. Et une fois en place, s'oblige à la plus grande immobilité. Raide comme la Justice, aussi à l'aise que si elle se fut tenue sur un siège de cristal.

- Annette ? Ce nom ne m'est pas inconnu...

En revanche, qui est Zouligan ? Jamais entendu parlé de ce bonhomme ! Un confesseur pour Enigma ? Cette pensée lui arrache un sourire amusé. Ou peut-être simplement un membre de la famille Castral-Roc. De toute façon, elle n'allait pas tarder à le savoir. Patience, donc.

- Et as-tu des nouvelles de...

Elle la regarde, ne sachant trop si le prénom doit être ou non prononcé. Changement de sujet, au cas où. Toujours aussi désespérément droite et immobile dans son fauteuil, elle enchaine donc :

- Tu as invité Seurn ? Ah ? Euhm... Bonne idée ! Excellente, même !

Elle ne peut que croiser les doigts aussi discrètement que le lui permet sa position guindée. Pourvu qu'il ne fasse pas de sottise ! La petite Danoise, ayant tout oublié de ses aventures de tueries et compagnie, lui sauter dessus, poignard en main, n'est franchement pas l'idéal pour qu'Albanne ne se pose pas de questions. Courte et muette prière adressée aux Dieux, et sourire rassurant à son amie... Advienne que pourra !
--Annette_langlois


Et une réception à l'hostel, une ! Enfin, une deuxième. Ne lui restait plus qu'à espérer, à la brave Annette, que ça ne se termine pas comme le Bal...
En cuisine, les fruits étaient disposés dans une large coupe d'argent massif, les pâtes de fruits, empilées sur un plateau de même matière, et les fruits confits disposés en cercle sur une assiette brillante. Seule pour servir - mais où diantre était passé le vieux majordome ? - elle pénétra dans le Petit Salon, chargée comme un mulet. Trois voyages furent nécessaire pour apporter les victuailles. Ensuite, se furent le tour des boissons. Vin rouge, vin de champagne, tisane à la rose, tisane à la violette, tisane à la verveine... Le tout servi dans des verres de cristal et des tasses d'argent fin et ciselé. La table basse serait bientôt trop petite pour tout accueillir, mais heureusement, il n'y avait plus rien à ajouter.
Une invitée, qui n'était autre que la grande amie de Mademoiselle, se tenait déjà là. La saluant bien bas, la domestique se retira de nouveau, histoire de s'assurer que le cheval de Damoiselle NicDouggal était bien aux écuries. Damoiselle NicDouggal... N'était-elle pas la folle du bal ? Celle qui comptait les pierres de l'hostel et les gouttes de pluie ? Elle avait, semblait-il, retrouvé sa raison. Une bonne nouvelle, déjà.

Sortant au dehors, elle aperçut non loin, un inconnu, tenant deux chevaux par la bride. D'un geste mi-respectueux, mi-autoritaire - était-ce le valet de la brunette au loin ou de la rousse dans le salon ? Ou un invité ? - elle lui désigna le chemin à suivre pour trouver les écuries. Pas de chevaux en liberté dans le domaine. Merci. C'est à gauche, en longeant l'allée des rosiers. Gérald s'en occupera. Un abreuvoir ? Evidemment, quelle question stup... étrange. Oui, voilà, parfaitement, à tout de suite Monsieur.
S'approchant de la brunette, elle remarqua bientôt un homme de haute stature, aux cheveux blonds. Tiens ! Grand Blond Numéro Un était de retour ? Pourvu qu'il ne la traine plus dans les sous-terrains ! Et il avait l'air toujours aussi... sinistre. Il serrait le lion comme s'il s'eut été agit d'une personne bien vivante.


- Damoiselle, Sieur... Si je puis humblement me permettre, ma Maîtresse vous attend au Petit Salon, en compagnie de Damoiselle NicDouggal. Voudriez-vous que je vous mène jusqu'à elles ? Elles vous attendent pour commencer à manger.
Zolgan
Le voyage n'avait pas été de tout repos.. nos vraiment pas, ça avait déjà mal commencé. Enigma lui avait acheté un cheval sans lui demander son avis.. y'avait pas idée de dépenser ses écus de cette façon ! Surtout après qu'elle lui ait demandé elle-même de ne pas faire de dépenses extravagantes... Il avait argumenté avec elle pendant un long moment.. mais bon.. Avez-vous déjà essayez d'argumenter avec une femme vous?..

Enfin, il avait fini par monter le cheval.. Non sans mal.. Il n'avait vraiment pas l'habitude de ses bestioles.. Bon chez lui, à la ferme de ses parents il y avait bien eu l'âne de la famille..(nan nan ce n'était pas lui!) .. ça lui était arrivé une fois dans sa jeunesse d'essayer le monter.. Mais le résultat n'avait pas été très probant.. il avançait plus vite à pied..

Bref, ils étaient tous deux partis vers Paris.. le voyage n'avait été des plus reposants pour lui.. il avait bien failli tomber une ou deux fois durant la première journée.. et il n'avait rien d'élégant sur un cheval... bon par contre Enigma avait semblé apprécié.. il y 'en avait au moins une qui souriait..

Arrivé à destination, il mit pied à terre, pas mécontent du tout que ce soit terminé.. Arf.. Voilà qu'Eni voulait qu'il amène les chevaux à la rivière.. elle le faisait exprès surement.. !

Pas le temps de protester, elle c'était déjà dirigée vers le danois.. qui effectivement..avait l'air étrange.. plus que d'habitude?.. à voir.. il attrapa les chevaux par la bride.. c'est alors que quelqu'un l,interpela..

les écuries? bon.. d'accord.. venez vous deux! et soyez sage hein..S'il vous plait.

il longea donc l'allé de rosier pour se rendre à l'écurie.. c'était joli vraiment.. Il était encore émerveillé par l'endroit.. disons qu'il n'avait pas du tout l'habitude de fréquenter les gens de la haute..Il ne sentait pas tout à fait à l'aise d'ailleurs.. Il faut dire que lors de sa première visite, Albanne n'avait rien fait qui vaille pour l'aider de se côté... bon, par contre il était tout à fait reconnaissant à son endroit.. sans son intervention, il en serait peut-être encore au même point avec Enigma..

Il arriva à l’écurie.. un homme les attendait.. il lui tendit la bride des chevaux..


Bonjour monsieur...Grégoire c'est ça ? Humf non Gérald! hummf.. désolé!
je crois que c'est pour vous les chevaux .. faites attention heun! si ils leurs arrivent quelque chose.. je sens que ça va se retourner contre moi...allez je vous laisse.. ils doivent m'attendre..!


Il se dirigea donc à l'intérieur, juste avant il aperçut Eni toujours avec Soren.. il lui adressa un sourire, vu la tête que ce dernier faisait, il préférait les laisser ensemble.... pouah.. c'était grand.. trop grand.. il ne sentait pas à sa place.. vraiment pas non.. Il se déplaça vers le petit salon, la tête dans les airs admirant meubles et décoration, par miracle il ne se perdit.. Il était déjà venu il faut dire..

Il arriva donc au petit salon.. Syu était là .. avec Albanne..


Hum.. Bonjour.. medmoiselles.. Enigma et Seurn sont à l’extérieur.. ils arrivent...


Il resta là.. un moment sans bouger.. mal à l'aise.. et puis, il se souvint..erf..il s'approcha de la damoiselle en robe rose.. lui pris délicatement la main avant de la baiser..l'air de rien, essayant de rester naturel... il releva la tête.. souriant autant que possible.. attendant la boutade de Syu...
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Albanne
Et BAM !, prends-toi ça dans la face, Albanne. « As-tu des nouvelles de... » Sans achever la phrase. Pour bien me torturer ? Je lui jetai un regard où pointait un début d'agacement. Avant de comprendre, au ton de la voix de mon amie, qu'il s'agissait simplement d'une inquiétude de sa part. J'en poussai un soupire soulagé. Brave Syuzanna ! Si compréhensive, si pleine de sollicitude ! J'eus soudain une vision d'elle : pleine de compassion, à l'écoute, la hache levée, hochant la tête avec gravité aux propos de sa future victime. Oui, cela lui ressemblait bien. La guerrière compatissante. Je retins un rire, et ouvrai la bouche pour répondre lorsque Zouligan apparut.

Oui ! Plus tard, Syu... En tête à tête.

Puis, en hôte parfaite que j'étais, je me levai, non sans une certaine lenteur calculée - les Castral-Roc calculent toutjours tout, même le nombre de battements de leur coeur - et me tournai vers mon invité fraichement arrivé.

Min kære Zouligan ! Mon cher Zouligan ! Je crois que l'on vous surnomme Zoul ?

Je lui indique le siège que je nomme avec complaisance « Le Supplice ». Les pieds étaient d'une finesse excessive, les accoudoirs l'étaient tout autant, et il était absolument impossible de s'y assoir sans avoir peur de le casser au moindre mouvement. Respirer trop fort risquait même de le briser. Et si moi, petit gabari que j'étais, craignait de m'y assoir, je n'osais imaginer - non sans une certaine forme de délectation - la peur panique que devait éprouver à l'instant celui dont je m'amusais à écorcher le nom.
Il s'agissait simplement de l'ultime test. Le Test des tests. L'Ultime, le Final. S'il ne faisait pas des copeaux de ma chaise hors de prix, il aurait, à vie, mon soutien loyal et sincère, en toute occasion que ce fut. En revanche, s'il la brisait... Ce serait ma haine éternelle, qu'il recevrait en retour. Pourquoi tant de cruauté et de remise au hasard ? Pour voir ! Et puis en fait, en toute honnêteté... C'était simplement parce que j'aimais beaucoup m'amuser à rendre les gens mal à l'aise. Jeu cruel. Jeu de famille.


Annette ne devrait plus tarder à revenir de ses pérégrinations... Mais puis-je me permettre de vous laisser choisir ce que vous voulez boire ? Vin rouge, vin de Champagne ? Tisane à la rose, à la violette, à la verveine ?
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Soren
[Y aller ou ne pas y aller: telle est la question!*]

Le dilemme était là: est-ce que je risque de laisser aller ma violence inhérente lorsque je la verrais ou saurais-je me contrôler? Je porte mon regard vers Enigma qui vient de me rejoindre, comme si une mioche portait en elle la réponse que je n'arrive pas à trouver en moi-même.

- Eh bé! C'est la première fois qu'une dame me dit que j'ai une sale tête mioche! Tu sais que tu as beaucoup changé depuis qu'on s'est rencontré? Tu vieillis vite la mioche! Tiens...

Ma décision est prise. Elle se trouvait bien dans les prunelles innocentes d'une simple mioche.

- Prends ça!

Je lui tends mon poignard danois que j'ai extirpé rapidement de son étui de cuir attaché à ma taille.

- L'une des plus belles lames que j'ai jamais possédé. C'est elle qui m'a coupé la tignasse lorsque le poison se distillait tranquillement dans mon sang et mon esprit...Patay... Tu te rappelles? Prends-là Enigma!

Sans attendre sa réponse je pose fermement l'arme dans le creux de sa main. Je respire lourdement et je cherche surtout à éviter à son regard désormais. Ce que je fais actuellement m'est pénible. Et pourtant, je sais que c'est indispensable. Je ferme un instant les mirettes pour essayer de rassembler ce courage qui cherche à me fuir. Se battre sur un champ de bataille n'est rien pour celui qui a été formé aux métiers des armes. Affronter ses propres tourments est un tout autre défi... que bien des personnes sous-estiment!

- Sers-toi en si jamais je deviens... Enfin... Si jamais...

Les mots ont du mal à sortir. J'agrippe virilement les épaules de la mioche et mes doigts se resserrent sur sa chair. Je ne me rends pas compte de la force de ma poigne. Je cherche simplement à faire sortir ces mots qui ont tant de difficultés à se manifester. Tout mon corps se crispent. Les muscles de mes jambes se tétanisent. Une crampe fait son apparition au niveau de mon mollet tellement je suis tendu.[i]

- ...Si j'en viens à porter atteinte à l'intégrité physique d'une personne de l'assemblée!

[i]Voilà! C'est dit! De manière détourné, mais c'est dit. "Si j'en viens à massacrer cette catin d'Albanne" n'arrivait décidément pas à se frayer un chemin jusqu'à mes lèvres. Quand un chemin est bloqué, inutile de s'obstiner. Il vaut mieux prendre une route de travers. D'ailleurs, il est temps que cela soit réglé car voilà la servante des Houx-rouge qui vient à notre rencontre. Je glisse rapidement le poignard sous le tas de vêtements d'Enigma et j'essaie de reprendre une attitude moins...perturbée.


- Oui! Nous vous suivons.

Le premier contact est glacial. Un frisson me parcourt de haut en bas. Je viens de me buter contre un glacier du Danemark. Mon esprit s'engourdit. De toutes les personnes présentes dans la pièce, elle seule attire mon attention. Elle... la meurtrière! Toute ma rage s'étale en ce moment sur mon visage. Une rage que j'essaie de domestiquer. De contrôler. De faire refluer loin...le plus loin possible. Mes mains jouent nerveusement avec ma ceinture. Instinctivement, elles se portent au niveau de l'endroit où j'ai l'habitude d'y trouver le froid du métal. Mais aujourd'hui, j'ai pris la précaution de le mettre hors de portée ce fameux métal.

- Jeg kom som svar på din forespørgsel...**

Pas de bonjour. Rien. Je ne suis capable que de cette froideur... et en danois pour qu'elle seule ne comprenne.

* Librement inspiré de Hamlet de William Shakespeare... Quoi de mieux pour une rencontre entre danois?

** Je suis venu en réponse à votre demande...

_________________
Jessienigma
*Elle le regarde inquiète, et elle n'est pas prête de ne plus s'en faire pour son ami lorsqu'elle voit sa tête. Il semble complètement paumé. Et soudain, elle comprend et fait le rapport quand il lui remet sa dague. Qu'elle est conne de ne pas y avoir pensé. Syu lui a bien dit il y a peu qu'Albanne... Oui ce ne pouvait être que ça, c'était évident. Elle plongea son regard dans le sien quand il lui remit la superbe dague dont elle 'lavait vu se servir à maintes reprises.*

Si ... une sale tête ... vraiment ! D'habitude, tu es plutôt bel homme mais là ...

*Elle lui sourit. C'est vrai qu'elle se sentait incroyablement vieille depuis quelques temps. Une lueur de tristesse passa dans son regard mais elle fit son possible pour l'évacuer, attentive à rester là pour lui avant toute chose. Patay ... comment ne pas s'en souvenir ? Le voyage avait été abominable et il était devenu complètement fou, au point d'obliger la mioche à lui mettre son poing sur le nez... ce qui n'avait pas si bien marché d'ailleurs puisqu'ils en étaient venus aux mains et que la cuisse de la mioche gardait encore la marque du pied de chaise qui s'y était enfoncé. C'est aussi la nuit où elle avait failli mourir de sa main ... Non ... elle ne pourrait pas l'oublier Patay.*

C'est promis Seurn ... Tu ne lui feras pas de mal ! Même si je dois à nouveau t’assommer !

*Elle posa sa main sur la joue du danois en lui souriant et glissa une mèche de ses cheveux blonds derrière son oreille alors qu'Annette leur demandait s'ils voulaient rejoindre le petit salon. Elle aurait bien essayé d'en savoir plus et de le rassurer, mais il avait fourré la lame directement sous sa chemise, ne se gênant pas pour la déshabiller à moitié pour ce faire. Elle frissonna au contact froid contre sa peau mais ne dit rien, se contentant de réajuster sa chemise par-dessus pour poser un rapide baiser sur la joue du danois, se voulant rassurante, avant de suivre Annette.*

Nous vous suivons Annette. Je vous remercie.

*En rentrant, elle sentit le malaise s'insinuer quand elle vit le regard que Seurn lançait à la danoise. Elle se glissa à côté de Seurn et prit sa main un court instant pour la serrer dans la sienne avant de se diriger vers Albanne pour l'embrasser chaleureusement, puis Syu, avant de venir aux côtés de Zolgan en lui glissant le bras à la taille. Il ne semblait pas tout-à-fait à son aise.*
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