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[RP ouvert] Hôtel particulier des Houx-Rouge

Soren
"Je serais toujours là pour toi"... Cette phrase au demeurant si simple est pourtant lourde de signification. Elle fut prononcée par une Syuzanna nicDouggal amoureuse...Amoureuse d'un être à l'esprit torturé, hanté par les chimères d'une naissance malheureuse. Cet être, c'est moi! Søren McFadyen Eriksen. Ce témoignage d'affection, je l'ai accepté et ce n'est que logique si ce soir je suis là pour elle. Pourtant...

Pourtant, ses chants m'exaspère. Ses remarques sur le crottin de cheval me rendent fou. Et ce surnom m'horripile. Zanna... Mais où a t-elle été cherché ça? Je n'en veux pas de cette Zanna. Elle ne m'intéresse pas! C'est Syu que je veux! Syu et personne d'autre! Mais que ce voyage est long! A chaque virage, j'ai envie de demande si on est presque arrivé*! J'ai de plus en plus de mal à la supporter. Sans cesse, je cherche à comprendre ce qui lui est arrivé. J'hésite entre deux possibilités. Soit elle cherche à me punir, à mesurer l'amour que je lui porte... Soit elle est complètement folle! Un choc émotif provoqué par une vision d'horreur? Une pomme qui lui serait tombée sur la tête? Ou quoi? Je reviens sur la première proposition. Chercher à me punir? De quoi? Hum... Se pourrait-il qu'elle sache pour Patay? Non, c'est impossible! Elle ne peut savoir que j'ai embrassé une autre femme. Elle ne peut savoir que j'ai été attiré par Una... Una... Ma propre sœur! Quand j'y repense, cela me fait sourire! Quel quiproquo! Embrasser sa sœur... Embrasser une femme sans savoir que celle-ci est ma sœur! Quel abruti j'ai été! Oui, j'ai été attiré par Una. Je n'ai simplement pas compris que cette attirance était de nature fraternelle... et non charnelle! Quel idiot!

Le carrosse arrive à la hauteur d'une immense bâtisse. Zanna me casse les oreilles avec son histoire de dimension. J'ai envie de lui crier que l'on s'en fout complètement! Mais complètement! Alors que ses cheveux flottent au vent, je détaille sa silhouette. Pas de doute, Syu et Zanna partagent bien le même corps, ce corps que j'ai déjà enlacé. Ce corps qui m'a donné tant de plaisir. Aujourd'hui, ce corps m'attire toujours autant, mais l'esprit qui le contrôle me révulse. Le véhicule s'arrête et elle m'emmène dehors, en direction de l'entrée où attendent un homme d'âge mur et une dame des plus séduisantes. Je me laisse entrainer sans rien dire... comme depuis le début du voyage. Il faut que je trouve une solution. Il faut que j'arrive à chasser Zanna pour que Syu reprenne le contrôle de ce corps. Ce bal peut-il servir de déclic? Je l'espère. En réalité, c'est la seule raison qui m'a poussé à accepter d'y accompagner Zanna. La seule.

Lorsque Zanna nous présente à la maitresse des lieux, je ferme les yeux de dépit. J'ai honte. J'ai envie de me cacher, de m'enfuir. J'ose à peine montrer à la face du monde que je suis avec ça. Il faut cependant que j'arrive à repousser dans un coin les sentiments que je ressens. Je ne vais pas à une partie de plaisir. Je vais au combat. Søren contre Zanna. Le mal contre le mal!

Nous entrons. Je passe entre le Majordome et la maitresse de maison et je leur chuchote...


Ne faites pas attention... Elle est complètement folle. Mais rassurez-vous, je m'en occupe. J'envoie un clin d’œil à la danoise alors que Zanna m'entrainer presque en courant vers la salle de bal...

* Toute ressemblance avec un certain âne, ami d'un troll nommé Shrek serait purement fortuite.
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Edouard_bontemps


Mâdame vient me rejoindre. Je hoche la tête, heureux de l'avoir à mes côtés pour la réception des invités. Le ciel est gris blanc... Enfin bien plus gris que blanc! La pluie est pour l'instant fine, mais je crois que cela ne se détériore rapidement. L'averse menace. Je fais part de mes inquiétudes à ma maitresse.

- Mâdame, je crains que nous ne devions oublier la sortie dans les jardins de l'hôtel. Avez-vous vu le ciel? J'ai bien peur que nous ne fassions face à une pluie diluvienne d'ici quelque part. J'espère que nos invités ne tarderont pas de trop...

Mais déjà, voilà que les premiers invités se présentent. Mademoiselle Syuzanna NicDouggal et son danois sont les premiers arrivés. Je les accueille d'un hochement de tête.

- Soyez les bienvenus à l'hôtel du houx rouge. J'espère que vous passerez une agréable soirée. Mâdame de Castral-Roc vous invite à rejoindre dès à présent la salle de bal où les musiciens sauront vous distraire en attendant que nos autres invités arrivent.

D'un geste de la main, je leur montre le chemin à prendre. A son passage, Mademoiselle NicDouggal m'interpelle.

- Le fiancé? C'est trop d'honneur que vous me faites, damoiselle. Même si cela est une pensée bien agréable, je me dois de vous reprendre. Je ne suis que le majordome du houx-rouge. Je sers Mâdame de Castral-Roc du mieux que je le peux. D'ailleurs, si quelque chose ne va pas ce soir, n'hésitez pas à vous adresser à moi. Je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour vous servir du mieux que possible.

Quand à sa question concernant les dimensions de l'hôtel, elle m'étonne au plus haut point. Je ne peux m'empêcher de me tourner vers Mâdame de Castral-Roc pour savoir quelle attitude je dois adopter. L'incompréhension et la surprise se lisent aisément sur mon visage.

- Les dimensions de l'hôtel? Eh bien... Ma foi, je dois bien avouer que je n'en sais rien. Je chercherais la réponse pendant la soirée damoiselle. Je vous le promets. Vous devriez avoir la réponse pendant le courant de la soirée.

Comme si je n'avais que ça à faire moi, de chercher les dimensions de l'hôtel! Alors que le premier couple se dirige vers la salle de bal, un tintamarre infernal se fait entendre en provenance des cuisines. Inquiet, je pose la main sur le poignet de Mâdame de Castral-Roc.

Si Mâdame veut bien continuer à accueillir ses invités, je vais m’enquérir de ce qui se passe aux cuisines.

D'un pas alerte, je me dirige vers le bruit qui n'a pas cessé. C'est un mélange de vociférations humains et de... d'aboiement?!?!?!? Oh que je n'aime pas ça! La pluie d'abord... et ensuite ces cris! Oh que je n'aime pas ça! J'ouvre la porte de la cuisine et me fais littéralement renversé par un carrosse qui file à pleine vitesse vers la salle de bal! Mon arrière-train heurte lourdement le sol. J'ai à peine le temps de m'apercevoir que le carrosse est en fait un canidé de bel taille, tenant dans sa gueule un beau gigot d'agneau, que déboule de la pièce deux marmitons. Hachoir à la main, ils poursuivent visiblement le voleur à quatre pattes... Je me prends la tête entre les mains. Oh que ce bal commence mal...
Osfrid
    Non mais bien sûr qu’il n’avait pas oublié le danois, il était juste en retard et pas qu’un peu. Petit détour par le bureau de sa cousine, quelques piques lancés à grand renfort de sourire-qui-tue et il avait claqué la porte du domaine. Oui il était insupportable, oui il était de mauvaise humeur et si ça ne lui plaisait pas à la baronne, il s’en foutait mais alors… royalement ! Il voulait juste arrivé de façon présentable à ce bal où il avait été convié et non sentant la bonne odeur du canasson. Un jour peut être que la brune qui lui servait de cousine comprendrait ce qu’il disait parce que pour le moment, ils étaient loin de pouvoir communiquer sans lui sauter à la gorge ou elle de vouloir lui en foutre une. D’ailleurs, faudrait voir à compter les points entre eux, il y aurait certainement un cadeau à la fin !

    Sortant de la maison encore sous le coup de la colère, le danois avait lancé avec un regard noir au cocher : au domaine du Houx rouge. Et qu’il se débrouille pour trouver. Après tout, il était censé mieux connaitre que lui, lui le barbare qui venait du froid comme aimaient à le penser les gens et simples d’esprit qu’il croisait. Parce que sous prétexte qu'il était né ailleurs que sur les terres françaises, on le voyait comme un barbare.
    Renfrognage en force, grognement qui en disait plus long que d’ordinaire, Osfrid avait fini par grimper dans cette voiture dont il n’avait guère l’habitude. Lui il aimait se trimballer à cheval et non dans une boite qui, excusez du peu, se prenait toutes les imperfections de la route et vous laissez le dos cassé une fois que vous étiez arrivé. Mais bref, fallait faire bonne impression. Oui, non, il ne savait rien de son hôte sauf qu’elle était danoise comme lui et que rien que cette différence lui avait fait accepter l’invitation qu’il avait reçu. Pas mécontent de se retrouver avec des gens de chez lui.

    Chez lui ? Pouvait-il encore dire que les terres du Nord étaient chez lui ? Il y était né et sa mère appartenait à ce pays mais il n’y était pas retourné depuis bien des années, depuis son mariage à vrai dire et maintenant que sa femme n’était plus de ce monde, il avait peine à rentrer sur ses terres là-bas si lointaines. Un jour sans doute il trouverait la force d’y retourner mais pour le moment, Osfrid n’avait pas envie de faire le premier pas dans cette direction. Il préférait parcourir le monde et se perdre un peu plus chaque jour.

    La route fut comme il l’avait deviné, chaotique. Levant les yeux au ciel à chaque trouée qui le faisait sursauter, il maudissant dans un danois parfait cet abruti de cocher. D’ailleurs, il se demandait si ce n’était pas sa cousine même qui avait donné des instructions pour essayer de se débarrasser de lui en route. Perfide comme elle l’était la gaillarde, elle en aurait été capable. Son retour promettait d’être festif mais pour le moment il essayait d’admirer le paysage entre deux bosses. Et soudain, l’hôtel privé du Houx Rouge fut en vue. Les chevaux ralentirent l’allure et Osfrid sortit la tête afin d’admirer les lieux. Le ciel s’était chargé et la pluie allait sans doute se déverser.

    * Dommage, un bal dans des jardins promet toujours une belle soirée ! * Première pensée pour cette soirée de la part du danois qui se rappela avec plaisir quelques bons souvenirs dans diverses ambassades lorsque son père lui-même diplomate, l’incitait à venir à ce genre de soirée. Les grilles du domaine furent passées et la voiture remonta l’allée pour venir s’échouer non loin de l’entrée. Osfrid descendit, pour ne pas dire sauter, et remit sa tenue d’aplomb. C’était qu’il avait fait des efforts aujourd’hui. Sortit la tenue d’apparat, dans les tons sable et lie-de-vin qu’il affectionnait. Braies assorties au mantel de cuir qui tombait sur ses cuisses le tout accompagné d’une chemise d’un blanc immaculé et d’une paire de bottes de peau souple qui lui permettait de bouger à la perfection. Non parce que à danser, pas pratique d’avoir les pieds enfermés dans un truc sans nom rigide qui vous file des ampoules à la fin de la soirée.

    Une main dans sa mèche rebelle histoire d’essayer de la dompter mais devant l'inefficacité du mouvement, Osfrid laissa tomber et s’avança vers la jeune fille qui se tenait devant l’entrée. Maitresse de maison ou personnel là pour recevoir les invités, le danois hésita un instant mais une fois arrivé à sa hauteur, il avisa la tenue, la posture et en déduit facilement que cela ne pouvait être que la maitresse des lieux. Alors il s’inclina légèrement pour la saluer.


    - Osfrid Eirik de Courcy, enchanté d’être parmi vous pour ce bal dans une si jolie demeure…

    Voilà c’était fait, il était là et attendait la suite des évènements. Sourcil arqué, il observait désormais sans honte la jeune fille qui lui faisait face.

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Pattricia
[Hôtel de La Force]

- Et pourquoi ????


La question est hystérique, le son de la voix grimpé dans les aigües et la mini-chose de bientôt 9 années en mode "chieuse on". En face d'elle, la toisant de toute sa hauteur, une rousse à la coiffure presque sage et aux émeraudes brillantes de colère. La vindicative ne pipe mot, elle se contente de planter ses prunelles dans les iris presque mauves de sa fille, le visage las et fermé. C'est donc Mélie qui intervient, devinant que la mère fait tout pour se contrôler, mais que si Lucie continue, une joue pourrait bien porter d'ici quelques secondes la marque des doigts de Patt.

- C'est une réception pour adultes, les enfants n'y ont pas leur place, et surtout pas les petites pimbêches blondes qui ne savent pas rester à leur place !
- Humphr...


C'est ainsi que se terminait cette douce journée faite des crises de la fille de la maison, des entrainements quelque peu bruyants des garçons, de la fatigue d'une mère qui n'en pouvait plus des cérémonies et autres processions en tous genres au sein de la maison royale, et d'un personnel un peu perdu au milieu de cette tribu haute en couleur et, on le voyait bien au comportement des enfants, de basse extraction. Mais pour les quelques langues qui avaient osé donner le fond de leur pensée, Mélie avait réglé l'affaire en bonne intendante, elle avait viré tout ce petit monde et avait commencé à trainer dans les rues, observant les jeunes filles et jeunes hommes en quête de travail et qui sortaient un peu de l'ordinaire. Nul doute que la tribu s'agrandirait, mais nul doute également que certains hausseraient sourcils. Comme si ça pouvait perturber la maitresse des lieux tss...

Mais revenons dans la chambre, enfin dans le cabinet de toilette où Patt s'est réfugiée après l'altercation mini-chieusesque. C'est avec volupté que la rousse se glisse dans un bain bien chaud, prenant quelques minutes pour apprécier le silence et fermer ses yeux fatigués. Un début de migraine lui vrille les tempes et elle augure mal de cette réception, son premier bal, alors qu'elle ne pense qu'à une chose, dormir, dormir, dormir...
Mais déjà Mélie arrive et commence à lui parler, parler, parler...
Il serait dit que la vindicative n'aurait pas une minute de tranquillité pour elle et le bain se retrouve vite expédié, le corps séché, la peau ointe de son huile orientale qu'elle affectionne tant, et la voilà face à LA CHOSE qu'elle devra porter, posée sur la courtepointe de son lit.


- Mais c'est quoi cette robe en tissu épais !
- Ton ancienne femme de chambre, désolée...


La robe aurait sans doute semblé jolie pour la plupart des femmes de la noblesse, mais la môme au loup n'était pas de ce genre là. Déjà, pas de décolleté osé, il n'était pas question que l'on voit une certaine cicatrice, et pas de col bas derrière non plus, en raison de l'autre cicatrice, pas de robe et sur-robe, en raison du poids de tout ce tissu inutile et de la chaleur qu'il faisait ces derniers jours dans la capitale et ce rouge... Patt ne portait plus de rouge depuis le décès de Michel et la perte de leur enfant...

- Mélie je t'en supplie... dis-moi que tu as une solution... Je ne vais pas encore mettre ma vieille robes couleur aurore complètement usée !
- Ma chérie j'ai tout prévu, détend-toi un peu, on dirait un arc près à propulser sa flèche !
- Je suis... si fatiguée...
- Regarde...


C'est alors que la Narbonnaise sort de la chambre et ramène une robe d'une simplicité et d'une finesse incomparables. La vindicative s'empresse de l'enfiler et se mire dans le miroir de Venise.
Les manches sont longues certes, mais sans dentelle, le décolleté est sage, carré mais avec une discrète broderie aussi rousse que la maitresse de maison, le tissu souple est du même vert foncé que ses yeux et une ceinture tissée dans la même couleur que la broderie tombe en pointe sur le devant, soulignant, discrètement mais surement, les hanches de la Sarladaise.
La vindicative sourit à sa nounou/amie et hoche la tête.


Je sais que cela ne se fait pas dans la haute société, mais pour aller avec cette robe, point de coiffure sophistiquée, tu me fais juste un bandeau natté avec mes premières mèches, et une attache très basse, à la moitié de la longueur.
As-tu un ruban de la couleur de la robe ?


Mélie éclate de rire, Ari soit loué Patt n'en restait pas moins une femme comme les autres, qu'une toilette, aussi simple soit-elle, la réanimait, quelle que soit sa fatigue et sa lassitude des réceptions. La chevelure fut donc coiffée avec douceur, nattée en bandeau sur le devant, lâchée en toute sa longueur sauf pour l'attache basse faite d'un ruban vert et d'une chaine de verroterie dorée.

- Tu crois que je pourrais y aller pieds nus ?
- Tss...
- Après tout ils ne verraient rien, la robe est assez longue


La nounou se contente de lever les yeux au plafond et de lui tendre une paire de chausses rousses en cuir, sachant très bien que la vindicative et les chaussures fines en soie vaut mieux oublier.
Après une petite moue, Patt finit par les enfiler, prendre la bourse qu'elle attache à sa ceinture et tourne sur elle-même.
Après un hochement de tête de satisfaction de Mélie, la rousse lui colle une bise et file dans l'escalier pour finir de s'engouffrer dans le coche. La Narbonnaise s'était bien garder de lui parler de la farder, sachant pertinemment que ce genre de "futilités" n'était pas du gout de son amie.


[Hôtel des Houx Rouges...]

Elle attend sagement que l'on ouvre la porte, pose un banc afin qu'elle descende du coche sans encombre, qu'on la conduise au pied des marches de l'escalier principal et qu'on la prenne en charge jusqu'à la salle de bal. Elle se présente à la personne qui semble faire office d'huissier pour cette réception et d'une voie contenue

Bonsoir...
Veuillez annoncer Pattricia, Dame de La Force s'il vous plait


Et voilà ! Y'avait plus qu'à...
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Edouard_bontemps


Les fesses sont endolories. J'ai un mal fou! J'espère que je ne me suis pas cassé le coccyx! Ce n'est vraiment pas la journée pour ce genre de bêtises. Je me relève péniblement et me frotte les fesses. Qu'ils se débrouillent avec leur gigot! J'espère juste qu'ils vont attraper le cabot avant qu'il ne fasse trop de dégâts. Dois-je en parler à Mâdame? Hum... j'imagine qu'elle doit être très énervée. Inutile de lui donner plus de soucis! Elle doit en avoir assez comme ça.

Je retourne à l'entrée. D'autres invités se présentent. Je presse le pas pour ne pas laisser Mâdame toute seule... surtout que le sieur qui attend est quelqu'un de spécial pour cette soirée. Mon visage s'éclaire subitement. Je hâte le pas. J'interviens juste avant que Mâdame ne prenne la parole.


Monsieur de Courcy! Quelle joie de vous voir! C'est un honneur, un très grand honneur! Monsieur, je vous présente Mâdame Albanne de Castral-Roc. Mâdame? Voici Monsieur Osfrid Eirik de Courcy!

Pourquoi répéter? Hum... oui.. Pourquoi répéter? Je souris en regardant Mâdame. Puis, je lui prends la main et la dépose sur le bras du nouvel arrivant.

Bon bal Mâdame!

Je suis aux anges! Il est arrivé! A un moment, je le reconnais, j'ai douté. S'il n'était pas venu, c'était la fin du monde, la catastrophe ultime. Maintenant, je décompresse. Je souffle. Je me relâche.

Si Mâdame et Monsieur veulent veulent bien se donner la peine d'entrer dans la salle de bal...

... je m'incline devant le couple et je me retourne aussitôt vers la nouvelle venue.

Madame Pattricia de la Force, soyez la bienvenue aux Houx rouge! C'est un grand honneur de vous accueillir en cette demeure. Je vous souhaite une agréable soirée.

Et une révérence de plus! Une! Mon dos va finir en compote de reins, je le sens!

Voulez-vous que je vous débarrasse? Attendez-vous quelqu'un?
Albanne
Je ne peux m'empêcher de pousser un très léger sourire de soulagement. Søren et Syuanna franchissent les portes de l'hôtel. Je perçois les bribes de la demande de ma rousse amie. Décidemment, ça ne va pas mieux, pour elle. Mais qu'est-ce qu'elle raconte ? Le nombre de pierres qui composent l'établissement ? Qu'est-ce qu'elle peut bien en avoir à faire ? Je secoue la tête, jetant un regard compatissant à Søren. Dire que lui, il doit doit supporter ce comportement à longueur de temps ! Il a bien de la chance de ne pas être devenu fou. Et elle, de ne pas s'être encore pris une gifle.

J'être ravie de vous compter parmi nous, je lance en leur adressant un léger sourire.

Je les laisse se diriger vers la salle de bal. Le tapis rouge les y mènera sans mal aucun. La musique jouée par les troubadours met quelque peu de gaité dans l'hôtel de feue ma mère.
Je les suis un moment du regard, jusqu'à ce que la voix d'un parfait inconnu me fasse tourner la tête. Il se présente, en tant qu'Osfrid Eirik de Courcy. Et Monsieur Edouard qui semble le connaître ! Et même, être ravi de le voir ! Ce peut-il que... que ce soit le cavalier qu'il m'ait choisi pour la soirée ? Je m'approche lentement, plongeant mes yeux bleus de glace dans les siens. Je réponds à sa révérence, par une tout aussi parfaitement exécutée.


Albanne Pelletier de Castral-Roc, enchantée, fais-je en lui adressant un large sourire.

Sourire, moi ? Je m'en étonne moi-même. Je ne souris jamais, en temps normal. Ou si peu. Comme si mes zygomatiques avaient gelés, suite à mon séjour dans la neige.
Néanmoins, je suis bien obligée de constater que mes lèvres sont bien étirées en ce qui ressemble, de près comme de loin, à un sourire. Et qui plus est, un sourire ravi. Cette soirée n'a décidement pas finie de m'étonner. Quelque chose, d'ailleurs, me dit que ce n'est que le début.
Monsieur Bontemps dépose ma main sur l'avant-bras du dénommé Osfrid. Osfrid ? Cela ressemble à un prénom de chez moi. Il faudra que je le lui demande, au cours de la récéption.

Quittant mon majordome, je décide de montrer le chemin à l'homme. J'oublie l'espace d'un instant, qu'il eut été capable de trouver lui-même l'emplacement de la salle de bal, en suivant le tapis. Mais ne suis-je point la maîtresse des lieux ? Aussi, je peux faire ici ce que bon me semble. Ou presque.
Nous parvenons une poignée de minutes plus tard, dans ladite salle de bal. La décoration y est exactement comme je le désire. Les guirlandes de pervenches et de roses blanches, décorent les tables et les murs. Les troubadours sont sur une estrade, jouant quelques airs guillerets. Syuzanna et Søren sont dans un coin, discutant tranquillement. Tranquillement ? Pas vraiment, vue la figure désespérée du Danois.
Danois ? Je me tourne vers mon invité.


Votre prénom... Être-vous du Danemark ?

Si cet homme est un homme du monde, nul doute qu'il trouvera ma question déplacée, malpolie. Et mon françoys bien médiocre. Je me penche légèrement vers lui, m'excusant à voix basse.

Je m'excuser de ma question... Je n'être pas tout à fait aux faits des manières à adopter en société. Et pour le langage mien... Je ne maîtriser point trop encore ce dialecte. Je suis Danoise voyez-vous. Enfin, à demi.
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Jessienigma
*Elle était partie le lendemain du premier jour d'Albanne dans son nouveau lieu d'habitation et avait retrouvé avec grand plaisir ses guenilles de misérable et la sensation de l'herbe fraiche sous la plante de ses pieds nus. C'est avec cette sensation de liberté retrouvée qu'elle voyagea jusque Conflans pour retrouver son jeune ami maire et qu'elle passa plus d'une semaine en sa compagnie et celle de tous les habitants. Un moment très mouvementé à bien y repenser avec ces armées ennemies à matter, ces discussions presque philosophiques avec Ademar et ces grandes questions que se posaient les deux jeunes gens, trop peu habitués de bien des expériences de la vie.

Enigma avait cependant prévu une petite surprise à Albanne et elle avait travaillé une bonne partie de ses moments solitaires sur son petit projet. Avant que le carrosse n'arrive, la jeune fille s'était baignée longuement dans la rivière et y avait entrainé Ademar pour lui savonner longuement la tête et lui demander de faire pareil avec sa longue chevelure brune, espérant être parfaitement dans son rôle pour ne pas encore décevoir son amie.

Après avoir pris le temps de se sécher au soleil en discutant avec Ademar, elle avait revêtu une magnifique robe et coiffé sa tignasse au mieux juste à temps pour grimper avec son cavalier dans celui-ci et partir pour un long, trop long voyage. Malgré la présence d'Ademar et leurs conversations presque incessantes, elle avait fini par s'endormir sur l'épaule du blond et ce n'est qu'en arrivant sur les rues pavées de Paris que la jeune fille se réveilla, à moitié affalée sur les genoux et le torse de son jeune ami, complètement décoiffée et la robe à moitié en vrac.*


Humph... Je ne ressemble plus à rien ... Je t'ai pas trop écrasé j'espère ?


*Se relevant en posant un baiser sur le bout du nez du Sénonais, elle commença à réarranger sa robe au mieux et à remettre un peu d'ordre dans ses cheveux pour qu'ils tombent simplement en cascade sur ses épaules. Le carrosse s'arrêta à ce moment-là devant l'hôtel des Houx-Rouge et la jeune fille poussa un petit soupir en tendant la main à son ami.*

Je crois qu'il va falloir y aller. T'es prêt j'espère ? J'sais pas toi, mais moi j'ai le dos en compote !

*Le cocher vint ouvrir la porte et Enigma descendit en tentant de ne pas se casser la figure en trébuchant dans sa robe et cachant par la même occasion qu'elle était pied nu sous sa jolie robe, puis elle se tourna pour regarder descendre Ademar qui avait bien fière allure et elle glissa sa main dans la sienne en lui chuchotant tout bas.*

Allons-y pour la fosse aux lions mon cher...

C.lefebvre
Qu'elle était grande, haute, mince et sèche notre Rombière. Oui, la Lefebvre se préparait pour sa toute première sortie en la Capitale. Oh ! Qu'elle avait horreur de cela ! Sortie de son petit Salon, Madame Lefebvre ne se sentait plus à son aise.
Les bonnes manières, les petits sourires courtois, elle les avait appris. Mais les mondanités auxquelles s’adonnaient les Lefebvre n'avaient rien de bien commun à l'idée qu'elle se faisait des mondanités parisiennes.
La Bourgeoise ne manquait point de ressource, bien au contraire. Mais il est un vieux principe qui consiste à ne montrer qu'une partie convenable de ce que l'on possède réellement. A la vérité, cette pratique n'avait rien de particulièrement distingué. Dans le Milieu, une Famille peu fortunée est mauvaise en affaire ; une Famille arborant trop de richesse, elle, est considérée comme peu respectable et sa Fortune considérée comme étant de provenance douteuse. Tout l'art consistait à ne point refléter la richesse sans pour autant se montrer misérable. En d'autre terme, Cunégonde la Rombière n'était point riche... elle était « aisée ».
Mais pour l'occasion, la Lefebvre consentait volontiers à sortir de son Salon où elle se retranchait depuis son arrivée à Paris, à l'étage de sa dernière folie au quartier des Halles : une toute nouvelle confiturerie.

Je vous passe les détails de la préparation. Bertha, la vieille employée de maison, tempêtant à l'intention de la Rombière afin qu'elle cesse de faire sa tête de cochon. Bertha était aux anges. Cela lui rappelait le temps où elle était la nourrice de Cunégonde, où elle se fatiguait à la rendre présentable pour les longs, ennuyeux et copieux dîners chers à la bourgeoisie. Cunégonde approchait de la cinquantaine... c'est vous dire l'âge de la vieille Bertha !
C'était une robe de soie et de flanelle, avec ci et là quelques pièces de dentelles. Une robe d'un bleu-gris pâle, juste assez bouffante pour masquer sa maigreur. Une robe élégante, mais point prétentieuse. Une robe que l'on remarque, mais qui ne fascine point.
Ses cheveux d'un noir brillant, raides et secs comme de la paille, étaient solidement attachés en un chignon serré et recouvert de dentelle de jais.

Elle avait naturellement ces traits de bourgeoise sévère et policée. Ces traits indélébiles, stigmates d'une vie passée à se discipliner.
Elle était la terrible Tante Cunégonde, la chaste veuve, la veuve-au-cœur-de-pierre. Si elle en souffrait, elle s'attachait à se montrer encore plus raide, à s'endurcir encore et toujours.

C'est une femme d'âge mûre guindée, cambrée, le front haut, le teint pâle et les fines lèvres pincées qui se présente sur le seuil de l'Hôtel des Houx-Rouges.
C'est à ce moment-là qu'un coche s'arrête. Une jeune femme en sort suivie d'un homme qui ne manque point d'allure.
La bourgeoise les zyeute, intriguée, se demandant s'ils étaient eux-aussi invité et, surtout, comme ils étaient à l'intérieur ?
Posant ses prunelles de jais luisantes sur le destinataire, elle articula froidement.


- Faites savoir à Mademoiselle Albanne que... Madame Lefebvre est arrivée...

La Rombière se perdit alors, en attendant que l'on daigne l’accueillir, dans la contemplation de la façade de l'Hôtel... qui lui extirpa un étrange plissement de nez.
Visiblement, les deux aussi étaient de la partie et, attendant toujours que l'on veuille bien la faire entrer, la Lefebvre leur adressa un léger rictus en guise de salutation.
Syuzanna.
Pas le temps de converser avec le majordome, que déjà, Søren l'entraîne vers la salle de bal. Il suffit simplement de suivre le tapis. Soit ! Elle s'efforce de ne surtout pas marcher sur les bordures dorées.
Enfin, ils pénètrent à proprement parler dans la salle de récéption. Zanna en reste bouche bée. C'est beau, c'est grand, c'est plein de fleurs, et surtout, surtout, c'est plein de pavés. Et aussitôt, l'unique question qui importe lui vient à l'esprit. Combien de pavés y-a-t'il dans cette pièce ? C'est tellement immense !

Rejoignant les troubadours, le Danois complètement sorti de l'esprit, elle leur arrache, l'un après l'autre, leurs instruments des mains, soufflant tantôt dans une trompette, tantôt dans une flûte, lançant quelques notes sur une viole, passant sa main sur une harpe. Mais ce qui lui plait le plus, c'est la cornemuse, tenue par un rouquin aux yeux verts. Immédiatement, quelque chose lui revient. En même temps que ses mauvaises manières, son caractère d'antant.
Elle se penche vers le troubadour, lui murmure quelques mots, hoche la tête, et l'homme lui tend un second instrument, dont elle se saisit. Un regard leur suffit pour commencer à jouer le même air. Et durant quelques minutes, la salle s'emplie des échos d'une mélodie aux accents celtiques.

Jusqu'à ce que...

Touffu traverse la salle au triple galop, poursuivit par une bande de cuisiniers aussi furieux que possible. La rousse en lâche la cornemuse, surprise. Avant de hurler à son chien, un conseil dont il n'a visiblement nul besoin.


- Cours, Touffu ! Cours ! *, beugle-t-elle, un bras à l'horizontal.

Et Syu de laisser la place à Zanna. Courant elle aussi, mais pour rejoindre son Danois, elle se pend vivement à son cou, les yeux grands ouverts. Elle étudie les lieux, avant de passer derrière lui pour grimper sur son dos. Ses bras entourant le cou de Søren, elle lui dit de sa voix chantante :

- Tu sais, je crois que compter toutes ses pierres est vraiment fastidieux. Amusons-nous plutôt à dénombrer le nombre de gouttes de pluie qui tombe, dehors.

Ouais, bien plus simple, surtout, ma chère... La jeune femme fait, une fois de plus, semblant de ne pas entendre la voix désagréable qui résonne de temps en temps dans sa tête. Soigneusement, elle lui répond mentalement par une série d'images, qui, elle le sait, la fera reculer. Au programme cette fois-ci, fleurs, jolie biche aux grands yeux, petits lapins mangeurs de trèfles, abeilles bourdonnantes, et poissons d'argent. Et comme d'habitude, cette autre elle-même en elle, disparait encore. Un peu plus chaque fois. De plus en plus profondément. Un jour, Zanna le sait, Syu aura totalement disparue.
Souriante à cette pensée, elle dépose son menton sur l'épaule de Søren. Ils seront les plus heureux au monde.
C'est moi qu'il aime, idiote ! Pas toi ! Tu t'es vue ? On dirait une dinde ! Et cette fois, c'est elle qui se reçoit une vision. Celle d'une gifle, donnée dans une taverne, suivie d'un baiser passionné. Une nuit, dans un champ, à la lueur d'un feu. Des rires, des bières bues cul-sec, les regards qu'il lui jetait alors qu'il pensait qu'elle ne le voyait pas. Moi, moi, moi, et encore moi !

- Tais-toi ! hurle-t-elle soudain en fermant les yeux.

Le choc la faisant lâcher prise, elle se retrouve de nouveau bien au sol. Et rougissante jusqu'à la racine des cheveux. Il se tourne vers elle. A-t-il perçu son trouble ? Sa peur ? Sa panique, même ? A-t-il perçu l'Autre, la si détestable Syu, en elle ?

- Je... Euhm... Je voulais dire... Quel toit !

Et de rougir encore plus, jusqu'à prendre pratiquement la couleur de sa chevelure de feu.

* Oui, oui, Touffu, et non pas Forest.
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Herboriste - Apprentie Druide
--Clotaire_de_montoya


En bon inconditionnel de la haute société et visage connu de la région, Messire Clotaire de Montoya avait la réputation d'être friand des soirées mondaines, tout autant que des jeunes femmes que le séduisant homme ne manquait pas de ramener à son bras presque systématiquement. L'on avait coutume de dire qu'une soirée sans sa présence ne pouvait être réussie ou avoir réellement eu lieu et il se faisait donc un point d'honneur d'être convié à peu près partout dans la ville lumière.

Une trentaine d'années bien marquées, de longs cheveux châtains et une barbe et une moustache parfaitement taillées, il avait revêtu une tenue relativement décontractée pour cette soirée, braies noires, chemise blanche à col ouvert, laissant apercevoir le haut d'un torse légèrement velu et un gilet noir en cuir du plus bel effet avec des boutons en argent frappés du sigle familial des de Montoya. D'après ce qu'il avait ouï dire, il s'agissait d'une jeune orpheline qui avait hérité. peut-être la donzelle ne serait-elle pas trop farouche à ouvrir ses blanches cuisses pour être présentée à la Haute société. Si tant est du moins qu'elle puisse être au goût du noble.

Il fallut un instant avant qu'un domestique vienne ouvrir la porte du coche où il se trouvait. D'un regard emprunt de mépris, il toisa le domestique de bas en haut en lui faisant bien sentir quelle devait être sa place.


- Ne restez donc point là à bailler aux corneilles ! Faites donc annoncer Messire Clotaire de Montoya et occupez-vous donc de faire l'accueil bougre d'incapable !

Cela fait, il balaya les lieux du regard. A peine plus loin, deux jeunes gens sortaient d'un carrosse. La jeune femme ne manquait pas de charme mais semblait un peu jeune dans une robe relativement simple qui dénotait avec le somptueux carrosse employé, et juste à côté, une femme ressemblant à s'y méprendre à une vieille chouette sévère était descendue d'un coche du même style que celui qu'il avait utilisé. Elle paraissait aisée et vêtue d'une robe élégante mais incontestablement trop vieille et trop sévère pour qu'il puisse en faire son repas nocturne. C'est néanmoins vers cette dernière qu'il se dirigea sans hésiter en esquissant une révérence et en ôtant son couvre-chef à bord large orné d'une magnifique plume blanche. Sans hésiter il prit la main de la vieille et y déposa un baiser à peine appuyé avant de lui tendre le bras.

- Au vu de ce ciel si terne, puis-je me permettre de vous proposer de vous accompagner jusqu'à l'intérieur Dame ? Je suis Messire Clotaire de Montoya, pour vous servir. Ne risquez donc point de rester sous ce ciel menaçant. Il semblerait que les bons domestiques soient perle rare à Paris !
--Annette_langlois


Les invités commençaient à affluer de toutes parts. Pour en avoir croisé certains, elle pouvait désormais les nommer. Ou plutôt, les surnommer. Il y avait le Grand Blond Un, le Grand Blond Deux, la Folle, qui était venue avec Grand Blond Un. La Rousse attendait dehors, en compagnie de la Petite Peste et de son cavalier à l'air aussi gai qu'un chien battu, et donc, baptisé par elle Cocker Mouillé, une femme âgée, la Vieille Sèche et en dernier lieu, un noble à l'allure agréable, mais à l'air trop sur de lui. Il méritait bien le nom de Bellâtre. Cela faisait un sacré paquet de personnes, tout de même. Du haut de l'escalier, elle avait observé Mademoiselle partir vers la salle de bal au bras de Grand Blond Deux. Le fiancé, sans doute, vu la tête qu'elle avait.

Descendant les marches, elle se dirigeait vers la cuisine, lorsqu'un chien, énorme, noir, et plein de poils, surgit, avec dans la gueule un gigot. Et derrière lui, une armée de cuisiniers en colère. Elle regarda passer tout ce beau monde en riant bien franchement, lorsque soudain, elle eut une idée. Et elle partit elle aussi au triple galop, remontant ses jupes. Elle dépassa bientôt les cuisiniers, et pénétra dans la salle de bal, où la Folle hurlait à son chien de courir.


- Bah pas trop vite quand même !, lança la servante, une main retenant son bonnet, l'autre, ses jupons.

Il ne fallut guère de temps à l'habile Annette pour ratrapper l'animal à quatre pattes. Il était acculé dans un corridor, la cuisse de mouton toujours en gueule. Vérifiant qu'on ne la suivait pas, la jeune femme s'approcha à pas lents vers l'animal, qui se mit à grogner. S'agenouillant à quelques mètres devant lui, elle reprit son souffle, avant de s'adresser au chien.

- Je te laisse manger le dîner, si ensuite, tu me retrouves un cochon. Il est... rose, et à une queue en... tir-bouchon, et il fait... cruïk cruïk. Tu n'auras aucun mal à me le retrouver. Et je te jure que si tu me le dégotes, je te fais une gamelle comme jamais tu n'en as mangé avant !

Elle se releva, tandis que le monstre à quatre pattes cessait de grogner. Il avait visiblement compris ce qu'elle attendait de lui. Bien. Elle ouvrit les portes alentours, puis regagna la salle de bal, allant à la rencontre des cuisiniers, qui cherchaient toujours.

- Comment ? Vous êtes encore là ? Mais ce chien a détaler dehors depuis belle lurette, bande de crétins !

Elle planta les poings sur ses hanches rondes, avant de poursuivre, les sourcils froncés, et le ton si courroucé que pour un peu, elle aurait cru elle-même à sa colère.

- Vous n'êtes qu'une bande de nigauds ! Et si l'on a vent de cette histoire, c'est ecore moi que Monsieur Bontemps va venir gronder ! Corniauds ! Dépêchez-vous, bande d'imbéciles, et essayez de sauver le dîner ! En tout cas, soyez sûrs que plus jamais nous ne ferons appel à vous !

Elle les regarda rougir et devenir penauds avec une immense satisfaction. Bientôt, ils disparurent par une porte. Nul doute qu'ils s'enfonceraient dans le jardin. Et de nuit, et sous la pluie, ça n'allait pas être triste ! Elle se frotta les mains, satisfaite. Bien, et maintenant, prendre les capes des invités pour les porter en lieu sûr...
Pattricia
Les émeraudes s'écarquillent à l'accueil quelque peu dithyrambique de ce qui semble être l'intendant, le majordome ? Si Patt n'avait pas été prise d'une envie de fou-rire, sans doute aurait-elle pu rosir d'être traitée comme une personne importante, mais c'est Patt dont il s'agit hein... Se disant qu'il s'agit sans doute d'une formule ampoulée pour accueillir une femme et la flatter, la vindicative joue le jeu, après tout elle allait devoir s'habituer à toutes ces fadaises.

Je vous remercie pour votre chaleureux accueil, les nuits sont chaudes dans la capitale, ne n'ai pas d'effets particuliers à vous remettre et je n'attends personne.

S'était-il rendu compte que si il avait s'agit d'une autre personne, sans doute cette dernière aurait-elle mal pris de devoir admettre à haute voix être non accompagnée. Mais la môme au loup apprendrait peut-être tout cela un jour, ... ou sans doute jamais, toujours est-il que sa migraine a laissé place à la curiosité et, tripotant sa médaille d'Aristote qui ne la quitte jamais, la jeune femme n'a qu'une envie, passer le pas de la porte de la salle de bal.

Rassurez-moi, je ne suis pas la première ?

C'était plus un vœu pieux qu'une question, déjà qu'elle allait surement ne pas se sentir à sa place tout au long de la soirée, alors en plus être seule dans une grande salle de bal...
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C.lefebvre
Ah Ah ! Le bougre aurait put tenter d'en faire son dîner... La Rombière n'avait jamais ouvert les cuisses et son mari était mort trop tôt pour l'en convaincre.
Bon, la Cunégonde, elle attend toujours et voilà que le bel homme se pointe.
Oh ! Elle se méfie des hommes la bourgeoise. Elle s'en méfie comme de la Peste et Dieu ce que lui ce bellâtre.
Elle arque un sourcil, comme elle l'arquerait devant son petit neveu Grimoald qui, usitant sans pincette de sa bouille d'ange, viendrait lui demander un petit gâteau de plus.
Elle fixait le jeune homme, front haut, tandis que les mots filaient de sa bouche...


- Au vu de ce ciel si terne,... * Ais-je l'air d'une jeune poule ? Va t'en chasser la truie, petit insolent... *
... puis-je me permettre de vous proposer de vous accompagner jusqu'à l'intérieur... * OoOOh !! Le co-quin ! *
...Dame ? * Hum... Ais-je l'air d'une fieffée nobliotte, jeune homme ? *
- Madame ! Madame Lefebvre ! tonna t-elle, accompagné d'un petit rehaussement du nez, vexée de la méprise.
...Je suis Messire Clotaire de Montoya,... * Oh ! Je vois... *
...pour vous servir. * C'est cela, c'est cela... *
...Ne risquez donc point de rester sous ce ciel menaçant. * Oh ! Il recommence ! *
...Il semblerait que les bons domestiques soient perle rare à Paris ! * Soit... Soit ! *

Oh ! J'aurais pu vous décrire les subtils jeux de regard, les haussements et les plissements du nez, les lèvres qui se pincent et qui s'entrouvrent... Mais avouez tout de même qu'ainsi, les pensées de la bourgeoise sont on ne peut plus claires !
La Rombière n'était que d'à peine plus de dix ans son ainée, et pourtant, elle l’appellerait néanmoins "jeune homme"...


- Eh bien, jeune homme ! Qu'attendez-vous donc ?

Elle tendit le bras afin qu'il l'a conduise à la jeune Albanne ou, du moins, à l'intérieur.
Bien qu'elle n'était que la tante de ce petit diable qui lui servirait de mari, n'était-elle point sur le point devenir une sorte de "belle-maman" ?
Regard sévère sur le "jeune homme"... Mais l'idée, bien que ne l'avoue point même à sa conscience, de se faire conduire par un bel homme n'est point pour déplaire à la Rombière.
Il n'est d'ailleurs point dit, lorsque celui-ci lui tournera le dos, qu'elle ne lance un furtif petit coup d'oeil sur son séant. Oh ! Le Très-Haut ne lui tiendrait sûrement point rigueur de ce petit égarement.
--Clotaire_de_montoya


Le noble avait sorti son plus charmant sourire à cette vieille peau, histoire de laisser une bonne impression au cas où elle serait de la famille, sait-on jamais. Cela étant, elle ne semblait pas dupe. Le moins que l'on puisse se dire c'est qu'elle n'était en effet pas née de la dernière pluie.

Clotaire lui tendit le bras afin de la ramener à l'intérieur des lieux, se creusant la tête de ce qu'il pourrait bien raconter pour la planter là peu après. C'est qu'elle était revêche la petite madame, au point de finir par le mordre si ça continuait ainsi.


- Madame, toutes mes excuses, je ne cherchais point à vous vexer, croyez m'en bien ! C'est que votre impeccable maintien naturel m'a induit en erreur !

Il était limite obséquieux avec la bourgeoise, jouant de son charme naturel pour l'embobiner juste ce qu'il fallait pour pouvoir agir après à sa guise dans le bal si elle était apparentée à la maitresse de maison.

Il avait suivi le tapis rouge avec la chouette sévère et était allé jusqu'à l'entrée de la salle de bal. Son regard n'avait pas manqué de trainer en chemin sur les courbes d'une jolie rousse vêtue simplement et à l'air pas particulièrement à l'aise, mais c'est surtout une autre rousse qui attira son regard. Elle semblait accompagnée d'un grand gaillard à l'air costaud mais ça n'était pas forcément problématique pour le noble.

Après avoir balayé du regard les lieux encore peu emplis, il se retourna alors vers la vieille à son bras.


- Madame, connaitriez-vous la Maitresse des lieux ? Je me dois d'aller la saluer, comme le veut la bienséance et je présume que c'est ce que vous désirez faire également.
Soren
Sitôt entré dans la salle de bal, Syu me quitte et se dirige vers les musiciens. Je souffle un instant. Je profite de ce moment de repos pour aller me désaltérer et prendre un verre de vin au passage sur le plateau d'un des serviteurs qui déambule dans la pièce. Je n'aime pas spécialement le vin. Je doute cependant que l'on serve de la bière durant la soirée. Mon regard balaie la pièce. Celle-ci commence à se remplir.Je ne prête pas spécialement attention à la décoration de la pièce. J'avoue que je m'en fous comme de mon premier bateau en papier! Mon problème actuel, ma seule préoccupation, c'est Syu. D'ailleurs, je refuse de l'appeler Zanna comme elle me l'a maintes fois demander. Pour moi, Zanna n'existe pas. Point final.

La quiétude des lieux est soudain rompue par un trio infernal: un chien tenant dans sa gueule une belle pièce de viande à moitié cuite, suivie de deux cuisiniers, hachoir à la main. J'écarquille les yeux. Ici. En pleine salle de bal! Je n'en reviens pas. Qu'est-ce que c'est que ça? Sans doute un coup de Zanna! D'ailleurs, la voilà qui se mêle de la partie. Je baisse la tête. J'ai envie de chercher le coin le plus sombre de la pièce pour me terrer. Personne! Personne ne doit me voir, me parler, m'entendre. Je ne suis pas là. Je n'existe pas. Zanna? C'est qui ça Zanna? Je ne connais pas de Zanna! Elle est écossaise! Bah, vous savez, en Écosse, il y a beaucoup de femmes aussi. Environ un habitant sur deux. Je finis d'un trait mon verre de vin et m'empare de deux verres aussitôt que ma main peut croiser le plateau d'un serviteur. Je sens que la soirée va être longue… Et je n'ai pas d'idée sur la façon de faire revenir Syu à la raison.


Compte les gouttes de pluie? Oh tu sais, inutile d'aller se faire mouiller pour ça. J'ai entendu notre hôtesse dire que cette information aussi était consignée quelque part dans un registre de l'hôtel. Il suffira que nous croisions le Majordome rencontré à l'entrée pour avoir la réponse.

Qu'elle soit grimpé sur mon dos ne m'étonne même pas. Syu dans le rôle de Zanna est tout simplement imprévisible. Je m'attends à tout! A Tout! Comme par exemple qu'elle s'étale de tout son long dans sa longue robe de bal. Je lève les yeux au plafond, je vide mon verre d'un trait, et lui tend le bras. En me penchant, j'aperçois une connaissance! Tiens, tiens! Elle est là? Eh bien… J'ose espérer qu'elle saura me distraire par sa conversation. Je tends le bras à Syu, l'aide à se relever.

Drôle de danse! Tu es sure que tu n'as pas manqué le dernier pas? Allez viens! Nous avons une connaissance commune à saluer.

Je ne lâche pas la main de la rousse. Pas question! Pas envie qu'elle fasse une autre bêtise! Au passage, je happe un premier verre que je tends à Syu. Puis, je la lâche pour m'emparer de deux autres verres. Un pour moi et un pour…

Patt! Toi ici? Ah ben! Je ne savais pas que tu connaissais la maitresse des lieux! Décidément, tu est toujours aussi surprenante!

Je tends un verre de vin à Pattricia.

Tu vois, pour une fois, c'est toi qui te fait servir. Ah… et un petit conseil: ne jette pas ton verre par dessus l'épaule quand tu as finis. Il parait que la maitresse de maison n'apprécie pas beaucoup que l'on détruise sa vaisselle.

Patt? Tu te rappelles de Syu? Eh bien…Euh… Voici… comment dire…Syu!


Je ne sais pas quoi dire pour expliquer la situation. La honte me submerge. Combien de temps Zanna va t-elle rester là? Combien de temps vais-je attendre avant que Syu ne réapparaisse? Une chose est sure: il n'est pas question que je reste avec cette rousse écossaise bien longtemps, si elle doit rester ainsi toute sa vie. Je risquerai fort de la tuer dans une de mes crises rouges.

Tu me réserves la deuxième danse Patt? Tu te rappelles que tu m'en dois une n'est-ce pas?
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