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[RP ouvert] Hôtel particulier des Houx-Rouge

Ademar
Que diable allait-il faire dans cette galère ?

Si cela n’avait été pour faire plaisir à Enigma, le Sénonais n’aurait jamais mis les pieds dans le coche, il ne se serait jamais laissé porter jusqu’à Paris, il n’aurait pas foulé les pavés de la cour des Houx Rouges. Maintenant qu’il est devant l’hôtel, il ne peut plus reculer. Fidèle à son tempérament, il ne laisse rien paraître de son malaise. Du plat de la main, il lisse le tissu de velours noir de son gilet que les chaos de la route et les libertés de la petite Sarladaise ont froissé. Il se doit d’être toujours impeccable, non parce qu’il se soucie du regard des autres, mais parce qu’il est perfectionniste, limite maniaque.

La jeune fille qui lui saisit la main lui promet de l’emmener dans la fosse aux lions. Si seulement cela pouvait être vrai, il s’en serait bien volontiers accommodé. Face à un lion, au moins, il aurait su quoi faire. Sans un mot, il se laisse entraîner avec une élégante mais non moins feinte aisance vers l’entrée de l’hôtel. Ses yeux se portent sur l’imposant bâtiment ; de bas en haut, de gauche à droite, aucun détail ne lui échappe. Combien de pierres composent l’édifice ? Cette question lui traverse l’esprit mais il essaie de vite l’oublier ; il doit sûrement être le seul givré à se l’être posé.

A chaque pas des deux jeunes gens, le garde en faction à l’entrée – oui le garde, déformation professionnelle oblige – s’approche de plus en plus et derrière lui, au bout d’un long serpent rouge, la salle de bal et ses mondanités. Un coup d’œil lancée sur la saillante robe vermeil de sa cavalière a le don de troubler les sens d'Adémar, qui se retrouve coi devant le majordome. Le vieil homme le regarde bizarrement, attendant que des mots sortent de sa bouche par trop silencieuse. Recouvrant ses esprits, le Sénonais finit par réagir.


Annonce à ta maîtresse l'arrivée d'Enigma NicDouggal et d'Adémar Lantenac. Fais prestement.
Edouard_bontemps


Non, Madame de la force. Vous n'êtes pas la première. Dame NicDougall et sieur McFadyen Eriksen sont déjà arrivés, madame!

je suis soudain inquiet. Comment se fait-il que madame Pattricia ne soit pas accompagnée? Se peut-il que..? Ou qu'il ait…? A moins qu'ils aient décidé de… Hum, j'espère qu'il ne lui est rien arrivé de facheux!

C'est par là Madame… suivez le tapis rouge!

C'est maintenant à un véritable défilé que je fais face dans la hall d'entrée désormais. C'est tout juste si je peux reprendre mon souffle entre deux annonces d'arrivées.

Madame Enigma NicDouggal et Monsieur Ademar Lantenac!

J'adresse un petit clin d'oeil à la suivante de Mâdame et l'invite à se rendre dans la salle de bal. Ils ont l'air mignon ces deux-là. Certes ils manquent un peu de tenue et de bonnes manières. Leur façon de faire dépareille fortement par rapport au reste de l'assemblée mais Mâdame tenait absolument à les avoir à ses côtés pour l'occasion. Et ce que Mâdame veut…

Pssssiit! Madame Enigma, avez-vous vu le cavalier de Mâdame? Alors? Comment le trouvez-vous? Je suis sure que Mâdame saura largement apprécier ses origines danoises et ses capacités de danseur. Et oh… Votre robe est tout à fait merveilleuse! Vraiment! Votre tailleur a du talent!

D'ailleurs, tant de grâce et de beauté pour cette enveloppe qui habille un être avec si peu de manières, cela me semble si… étrange! Si étonnant! Quand à son cavalier, il a visiblement d'autres manières. Si quelqu'un me le demandait, j'aurais bien du mal à choisir entre ces deux-là. Je n'ai pas le temps de me remettre de mes émotions qu'une autre surprise vient frapper mon esprit. La lefebvre? Mais nom d'un petit bonhomme, que vient-elle faire là? Mais qui a bien bu inviter madame Lefebvre? Je suis un instant déboussolé. Faut-il que je prévienne Mâdame? Dois-je lui refuser l'entrée? J'avoue que pendant un instant je ne sais comment me comporter.

Madame a t-elle fait bonne route? J'avoue que votre présence ici est une surprise… agréable! J'espère que vous ne vous êtes pas trop fatiguée? Dois-je faire préparer une chambre pour votre grâce? Voulez-vous faire une petite sieste avant le repas? Cela ne pose aucun problème vous savez. Je suis sur qu'Annette a déjà tout prévu. Elle peut, si vous le voulez, vous emmener directement dans votre chambre. Cela vous sied…

Je n'ai pas le temps de finir ma phrase qu'un homme à l'accent étranger m'interrompt et demande à se faire présenter immédiatement. Son ton est quelque peu… déroutant. Pas de simagrées avec lui. Il va droit au but, n'hésite pas à faire valoir ses privilèges de noblesse. Ouf! Je suis un peu soufflé! Surtout quand il s'adresse à la Lefebvre et que ces deux-là partent bras dessus bras dessous vers la salle de bal. Je hausse le ton pour que Mâdame de Castral-Roc puisse m'entendre quel que soit l'endroit où elle se trouve.

Madame Lefebvre et Monsieur Clotaire de Montoya !

Dans la salle de bal, les serviteurs ont déjà commencé à distribuer les verres de vin aux convives. Le long du mur sud, une grande table a été dressée. Elle est remplie de rôtis, poulardes, pâtés de lapins et de sangliers, cuissots de biche... Légumes, soupes, poissons... De quoi nourrir au moins le double de l'assistance présente!

Je quitte un instant mon poste dans le hall d'entrée pour venir lancer le bal.


Gentes dames, gentils messieurs! Bienvenue aux Houx-rouge. Mâdame de Castral-Roc est heureuse que vous ayez accepté son invitation. Ce bal est donné en l'honneur de son retour aux Houx-rouge. Mâdame espère que vous passerez une agréable soirée. Des serviteurs passeront avec des boissons. Si vous avez une petite faim, la table a été dressée là-bas! Vous y trouverez les mets les plus raffinés du tout Paris! Mais sans plus attendre, que la fête commence!

D'un geste de la main, j'invite les troubadours à jouer le morceau d'ouverture. D'un autre, je désigne le centre de la pièce à Mâdame Albanne et à son cavalier…
Jessienigma
*La mioche n'était pas du tout à son aise malgré le fait qu'elle connaisse u peu les lieux. Elle essaie de repenser à tout et sent d'ores et déjà que la soirée va être longue, vraiment très longue ! Main dans la main avec le Sénonais, elle l'entraine vers le tapis rouge qui a été déployé.

Essayant de faire dans les manières les plus convenables possibles, elle rend son salut à une dame frôlant la cinquantaine qui semble davantage grimacer que sourire et part avec un espèce de bellâtre sûr de lui, plutôt beau gosse au demeurant.

Elle jeta un coup d'oeil étonné à Ademar qui semblait connaître les usages et n'avait pas hésité à directement prendre la parole auprès d'Edouard pour les faire annoncer. Le vieil homme lui montre le cavalier d'Albanne. Avec surprise, Enigma découvre un homme qui ressemble énormément à Seurn. Un danois aussi apparemment, très bien choisi pour la belle aux yeux bleus à n'en pas douter. Et le voilà qu'il la félicite pour sa robe. Son visage prend tout à coup une couleur presque aussi cramoisie que cette dernière et la fillette se hisse sur la pointe des pieds pour embrasser la joue du majordome.*


Cet homme semble un très bon choix Edouard Je suis sûre qu'Albanne apprécie grandement de ne pas être seule en l'absence de Grim' ... Et mille fois merci pour cette robe ! J'ai pris bien longtemps à la coudre !

*Elle lance un petit sourire au majordome, maudissant intérieurement Grimoald d'avoir réussi à échapper au bal et de lui en imposer un second par la suite, et elle laisse le vieux serviteur s'occuper de la dame qui tait arrivée après eux; Ainsi c'était elle Madame Lefebvre ? Mhh... tout à fait comme elle se l'imaginait à avoir entendu son neveu parler d'elle. Beaucoup plus proche de cette description que de celle d'Albanne qui la disait charmante d'ailleurs.

Elle entra dans la salle de bal avec les mains moites de par son stress ... et vit que Patt était déjà là et parlait avec le danois. Syu semblait danser partout dans la pièce, volentant d'un coin à l'autre. Sans hésiter, elle se dirigea droit vers eux avec un grand sourire.*


Oh je suis contente que vous soyez là tous les deux ! J’espérais bien que tu viendrais aussi ma chère Patt ! Et toi Seurn, tu vas mieux ! Par contre... elle... ça ne s'arrange pas !

*Elle embrassa ses deux amis en les enlaçant de son bras libre avant de s'arrêter auprès d'eux, collée à Ademar, jetant de petits coups d'oeils inquiets à l'écossaise qui semblait vraiment loin dans la folie.*

Patt, Seurn, je vous présente mon ami Ademar qui a accepté de m'accompagner ici malgré son amour, que je partage, de ce genre de réception.Mon cher Ademar, je te présente Patt, fière sarladaise qui m'a accueillie chez elle à son arrivée et n'a pas eu peur de me laisser gérer sa taverne à l'occasion, et mon ami Seurn dont tu as déjà bien assez entendu parler je crois.

*Elle sourit à son ami et posa un baiser sur sa joue, se moquant éperdument de savoir si ça se faisait ou non. Et voilà que ce brave Edouard annonçait déjà la soirée, le buffet... et le bal, en montrant la piste à Albanne. Elle grommela entre ses dents.*

Déjà ... Ils veulent vraiment nous faire danser ...
Pattricia
Patt penche légèrement la tête pendant que le majordome lui répond et voit arriver vers elle un Danois et une Escote. Si on lui avait dit qu'un jour voir arriver Soren droit sur elle la soulagerait... Ne pouvant s'empêcher de sourire à cette pensée quelque peu chipiesque, le fils de la grande n'a pas finit sa phrase qu'elle a déjà fait un sourire gracieux au majordome, piquer le verre qui semble l'appeler de tout son liquide ambré, collé deux bises à Syu et relevé son menton en direction du blond.

Seurn quelle surprise !
Je ne savais pas que l'on recevait les voleurs de futs dans la bonne société.


Et toc ça c'était fait...
Elle s'empresse de faire quelques pas, ne voulant obstruer le passage pour les autres invités. Syu semble légèrement ailleurs, ne sachant si le jeune couple s'était disputé ou encore autre chose, la vindicative fait mine de ne rien remarquer.


En fait, je ne connais pas la maitresse de maison, j'ai reçu missive m'invitant de la part d'Eni. J'ai remercié chaleureusement et ai accepté l'invitation tout simplement. C'est un bel hôtel en tout cas, le mien est minuscule à côté de celui-ci, mais il est plus... comment dire... chaleureux, simple, animé ? Faut dire qu'avec mes trois terreurs...

La môme au loup trouvait tout cela bien trop "beau" et "parfait" pour elle. Bien qu'elle s'en défende devant les enfants, elle aimait le désordre, les cris, qui animaient leur nouveau lieu de résidence parisien, c'est... vivant. Quand Seurn lui parle de danse, elle commence à se demander si elle ne ferait pas mieux de s'enfuir direct, mais plutôt mourir sur place que de l'admettre alors il lui faut bien répondre quelque chose.

Désolée mais tu me confonds avec ta cousine, Kildara, il n'a jamais été question que je danse avec toi, mes jolies chausses ne s'en remettraient pas.

Comment ça elle manque de gentillesse et de douceur ? Tss... Ça c'est en d'autres occasions, mais surement pas en présence du géant blond qui ne toute manière ne s'attendait surement pas à ce qu'elle soit autrement. Quand la rousse tourne son visage, son regard passe au-dessus du premier couple disparate qui pénètre dans la lumière pour s'arrêter sur une brunette adorable dans une robe écarlate qui met en valeur sa chevelure.

Ah ! Voici Eni enfin, mais qui est donc ce jeune homme à ses côtés ? Aurais-je loupé quelque chose ?

C'est alors que le jeune couple s'approche d'eux. La môme au loup retrouve avec plaisir la brunette et la serre dans ses bras, enfin un bras, l'autre main étant occupée par le fameux verre dans lequel elle n'a pas encore trouvé moyen d'y tremper ses lèvres. Elle écoute Eni faire les présentations avec un petit sourire tiens tiens... alors comme ça il y a un Ademar... voyez-vous ça... Puis se tournant vers le jeune homme.

Ravie de faire votre connaissance Ademar et n'écoutez pas Eni, la taverne n'est pas la mienne tss...
Jolie brunette, je suis heureuse de te revoir ma belle et c'est un bel hôtel que ton amie a là.


Quand il est question de danse, la rousse cherche déjà des yeux un endroit où se mettre et attendre que le temps passe.
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Osfrid
    La maitresse de maison est bien jolie dans sa tenue assortie à ses yeux. Regard en coin de la part du « barbare », il semblait décortiquer le moindre des mouvements de la demoiselle, intrigué d’être ainsi le chevalier servant d’une parfaite inconnue mais Osfrid finit par sourire avant de suivre ou plutôt conduire, le majordome ayant fait un petit détour pour poser la main de la demoiselle sur le bras du viking, l’hôtesse jusqu’à la salle de bal. Magnifiquement décorée, la pièce était d’un gout des plus sûrs et Osfrid, loin d’être blasé de ce genre de chose, appréciait chaque détail avec un plaisir non dissimulé. Et il en avait connu des réceptions mais celle-ci valait son pesant d’or. Ce fut cet instant que choisit Albanne pour se retourner et l’interroger.

    Loin de le mettre mal à l’aise, la question le fit sourire et le danois hocha la tête de façon affirmative.


    - Danois par ma mère effectivement dame Albanne, mon père étant un Normand pure souche et moi-même je vis… actuellement en Normandie.

    Regard assombri rien qu’à l’évocation des terres familiales et l’envie de tordre le cou à sa cousine vint lui démanger l’esprit. Même lorsqu’elle était loin de lui il fallait qu’elle lui mette en vrac la tête. Cette femme était un démon qu’il faudrait qu’il extermine pour avoir la paix. Mais pour l’heure, il reposa ses yeux sur cette jeune fille qui avait le don de capturer son regard. Il reprit donc le fil de la conversation après avoir envoyé un grand coup de pied dans le séant de sa cousine pour la faire dégager de son horizon.

    - Et ne vous inquiétez point pour votre françoys , il est parfaitement compréhensible. Mais dites-moi, cela fait-il longtemps que vous êtes en ce royaume ?

    Oui les questions, il aimait ça l’ami Osfrid. Connaitre les gens qu’il avait le plaisir de fréquenter et puis ce n’était pas tous les jours qu’il rencontrait des danois comme lui. Et ça le soulageait presque d’être parmi les siens au sens large du mot. C’était comme se souvenir de ses hivers où plus jeune, sa mère lui courait après afin de le faire rentrer à la maison pour éviter qu’il ne se perde dans la neige. C’était tout à fait cette sensation rassurante qu’il ressentait actuellement, un retour chez lui.

    Et comme par magie, cette sensation offrit à Osfrid ce qu’il attendait depuis son arrivée, l’apaisement. Alors seulement, le danois se détendit, laissant de côté sa mauvaise humeur qu’il dédiait particulièrement à sa famille normande et se laissa même gagner par l’ambiance chaleureuse des lieux et le charme de la demoiselle au point de sourire de façon naturelle.

    La voix du majordome résonna à nouveau et les noms s’enchainèrent. Décidément, cette soirée ressemblait à quelques détails près à une soirée diplomatique. Tout le monde avait mis les deux pieds dans sa tenue au faste éclatant afin de venir au dernier évènement mondain en date. Et alors qu’Osfrid écoutait d’une oreille distraite le bonhomme qui faisait son laïus, occupé à mémoriser les visages qui s’avançaient dans la salle, sourire léger sur ses lèvres, signe de tête de circonstance pour saluer son prochain, il lui sembla que la voix annonçait l’ouverture du bal. Concentration, redressement d’épaules, le barbare pencha légèrement la tête sur le côté en fixant Albanne. Les yeux pétillants de malice, il prit délicatement la main de la jeune fille du bout de ses doigts tout en lui faisant face.


    - Je crois qu’il est temps de montrer à vos invités que nous autres danois avons aussi du savoir vivre… Si Mâdame veut bien me faire l’honneur de cette première danse, j’en serais comblé !


    Et pour parfaire le tout, Osfrid s’inclina légèrement afin de saluer sa cavalière.

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C.lefebvre
La Rombière jubilait intérieurement. Elle regardait tout ce beau monde sans se relâcher pour autant sa mine sévère et son dos plus cambré que jamais.
Au bras du charmant Montoya, elle espérait en secret que le bel homme lui mande de bien vouloir lui accorder une danse. Elle s'imaginait lui lancer alors un regard des plus sévère, puis, après quelques minauderies de mise, se laisserait emporter par son bellâtre à l'onctueuse mélodie qui, au signal du majordome, envoûte maintenant la salle.

En parlant de ce majordome et avant d'aller plus en avant, revenons un peu arrière.
C'était juste avant que Montoya ne débarque, alors que la Rombière faisait face à celui qu'elle surnommerait dorénavant "le Vieux Chapeauté" et qui, la bourgeoise n'était point dupe, se trouvait surpris par sa présence.
La Rombière, elle s'en doutait. Elle avait appris la nouvelle par Angus, son confiturier de génie, qui l'avait apprit d'on ne sais trop qui et qui, au courant des affaires de la bourgeoise et des fiançailles de son ami Grimoald, avait mis au courant la Lefebvre.


- Madame a t-elle fait bonne route? J'avoue que votre présence ici est une surprise… agréable! * Oh Oh... Je l'espère bien ! *
... J'espère que vous ne vous êtes pas trop fatiguée? Dois-je faire préparer une chambre pour votre grâce? * Ah ! Lui aussi me prend pour une Greluche ! *
... Voulez-vous faire une petite sieste avant le repas? Cela ne pose aucun problème vous savez. Je suis sur qu'Annette a déjà tout prévu. Elle peut, si vous le voulez, vous emmener directement dans votre chambre.

Là, le sang de la Rombière ne fit qu'un tour. Prunelles glacée et assassines se pose sur le majordome dans le même temps qu'elle lui lance, se grandissant, crispant ses traits et pinçant plus que jamais ses fines lèvres :


- Eh bien ! Mon petit Vieux... Ais-je l'air d'une vieille Bique ?
Faites ! Faites ! J'entends bien rester une petite semaine...

Petit ricanement intérieur, imperceptible à l'extérieur. Non, elle ne compte point rester. Mais le fait qu'ils le croient l'amuse au plus haut point.
Oh... Et votre couvre-chef est de travers...

Sur ce, le bellâtre arrive et embarque notre chère Cunégonde, bras dessus - bras dessous, jusqu'à l'intérieur. Elle fit deux pas avant de se retourner gracieusement et, adressant un petit rictus mutin à l'encontre de son Vieux Chapeauté tout en lui lançant, à la volée et la voix pleine de malice : "Nous aurons tout le temps de faire plus amples connaissance, mon Vieux Monsieur. Oh ! Je nous imagines déjà nous conter l'un à l'autre nos jeunes jours...".... Et toc ! Naméoh !

Bon ! Bon ! Trêve de plaisanterie et reprenons où nous nous en étions arrêter. Hum... Où nous en étions-nous arrêter ? Ah ! Oui !
La musique, Montoya, le petit séant de Montoya, le désir de la Rombière de se faire invité à danser.... Bref !
Bon, pour l'heure, ce n'est pas gagné. Le Bellâtre, lui, il veut surtout voir la maîtresse de maison.
Elle lance des regards à droite à gauche tandis que son Cavalier - car, bien entendu, la Rombière est bien décidée à en faire son cavalier - lui demande si elle connait bien mademoiselle Albanne.


- Je connais bien la Maîtresse des Lieux, oui... Oh, bien entendu, nous devrions la saluer... Oh ! Entendez-vous comme cette mélodie est charmante... ? ... Avant d'ajouter, l'air de rien... Cela fait bien des années... Oh... ces amusements-là ne sont plus de mon âge...

La Rombière était quelque peu déboussolé. Aucune figure connue, ce n'est point pour la rassurer.
Syuzanna.
Les invités commencent à affluer. Un peu plus loin, elle paerçoit Albanne en grande conversation avec un homme ressemblant étrangement à Søren. Peut-être sont-ils, sans le savoir, de même famille ?
Rejetant la main tendue de son Danois, elle se relève sans mal. Quelque chose d'enfoui en elle, une habitude d'autrefois. La fille de William MacDouggal n'a besoin de l'aide de personne pour se remettre sur pieds. Et ce, jamais, en aucune circonstance.
Il l'entraîne néanmoins vers une belle rousse que la jeune femme connait bien. Elle lui adresse un large sourire, avant de lui donner l'accolade.


- Patt ! Je suis ravie de te voir icelieu !

Puis, comprenant que sa venue ici est dûe à la demande d'Enigma, elle se charge de désigner la maîtresse de maison à sa rousse amie.

- C'est la jeune fille là-bas. Albanne. Une très agréable personne, un peu froide de premier abord, mais il ne faut pas se fier aux apparences.

Elle a à peine le temps d'achever sa phrase que deux nouveaux venus surgissent à leurs côtés. Embrassant chaleureusement la brune fillette, elle contemple ensuite avec le plus grand intérêt, le jeune garçon l'accompagnant.

- Vous m'avez l'air d'une personne sérieuse, lui lance-t-elle. Et intelligente. Peut-être que vous pourriez m'aider à dénombrer les pierres de cette bâtisse ? Mais plus tard, j'entends que la danse va bientôt commencer.

Et là, c'est le drame. Søren vient de demander à Patt de danser ? Søren vient de demander à Patt de danser avec lui ? Celle-ci a le bon goût de refuser. Les poings sur les hanches, la rousse fait brusquement face au Danois. Ses sourcils froncés et ses lèvres pincées démontrent bien, s'il l faut, l'état d'esprit actuel de l'Ecossaise. Il ose faire cela devant elle ? Il ne manque pas d'air ! D'un trait, elle boit le vin qu'il lui tend, avant d'agripper un domestique par le col, pour poser brutalement son verre sur le plateau d'argent qu'il tient entre ses mains. Peu lui importe l'air qu'il a, ce manant. Elle refait face à son Danois. Et d'un coup, sans même qu'elle ait eu le temps de trouver deux ou trois vers bien sentis pour le punir de son manque de tact, elle sent son bras s'étirer en avant. Comme si son propre corps ne lui appartenait plus. Sa main s'écrase sur la joue de Søren, laissant l'empreinte de cinq doigts furieux sur sa peau. Il est vraiment culloté ! Faire cela devant nous !

- Pour une fois, je suis d'accord avec toi, siffle-t-elle entre ses dents. Un peu de respect, que diable !

Ne te laisse pas faire Zanna. Tu es cinglée, mais tu as tout de même le droit à un minimum de respect ! Mais il faut vite, vite, oublier l'incident. Elle ne le laisse pas réagir. Elle passe son bras autour du sien, et attend fermement que son amie Albanne et le sosi de Søren n'ouvrent le bal. Les ongles enfoncés dans le bras de son cavalier, la rousse ne peut s'empêcher de lui jeter de fréquents regards courroucés.
Jusqu'à ce que... Un jeune seigneur, visiblement bien élevé, lui, entre dans la pièce, avec à son bras, une vieille femme qui doit être sa mère. Elle lui adresse son plus charmant sourire, quoiqu'un brin carnassier sur les bords. Après tout, songe-t-elle en jetant un énième regard à son Danois, il peut bien danser avec qui il veut. Elle, elle vient de se trouver le compagnon idéal pour cette soirée...

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Herboriste - Apprentie Druide
Albanne
Je ne m'occupe en rien de mes invités. J'entends vaguement mon majordome annoncer les noms des convives. Pattricia de la Force, Enigma, Adémar, Clotaire de Montoya, ainsi qu'une autre dont je ne comprends pas l'identité. Je n'ai d'yeux que pour mon cavalier. Moins d'un quart d'heure auparavant, je ne le connaissais guère, et à présent, je n'arrive qu'à prêter attention à lui. Il me faut toutefois me reprendre. Adopter un air digne. En suis-je seulement capable, à vrai dire ? Je me retiens de secouer la tête. Non, maintenant que je vis ici, les habitudes de la forêt doivent être perdues.
Je l'écoute parler. Danois par sa mère et Normand par son père ? Voilà qui de nouveau, me tire un sourire.


Il se trouver que c'être mon père qui était Danois... Et ma mère Normande !

Mon sourire disparait quelque peu, en songeant que d'eux, je n'ai que peu de souvenir. Le Trou-Noir est toujours là, même s'il commence à se fissurer. Je sais qu'un jour, je retrouverai la totalté de ma mémoire, mais pour l'instant, ce que je sais de mes parents, je le dois aux lectures de leurs journaux personnels.

Je suis en France depuis l'hiver dernier. C'est pour que cela, sans doute, que je ne maîtriser pas encore la langue comme vous, Osfrid.

Est-ce que je viens bien de l'appeler par son prénom ? Mes joues se teintes d'une délicate teinte rosée.
Heureusement, la danse commence. Et, sans avoir jeté le moindre regard à mes invités, que je sais pourtant nombreux, je suis mon cavalier au centre de la vaste pièce. Je suis tout à fait incapable de détacher mes yeux des siens. Je déglutis avec peine. Est-ce que je sais danser, au moins ? Me souviens-je des pas ? Mais il semble que oui. Je les exécute avec ma grâce coutumière, suivant Osfrid. Je croise soudain les yeux d'une femme que je connais. Madame Lefebvre ? Mais la danse m'entraîne, et elle sort aussi vite de mes pensées qu'il est possible. D'ailleurs, elles sont toutes tournées vers mon cavalier. C'est moi, qui suis comblée, en cet instant.

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--Clotaire_de_montoya


Apparemment, la chouette à son bras était effectivement connue par ici et peut-être pas particulièrement attendue ou appréciée à entendre le ton du majordome. Celui-là semble savoir un peu plus faire son travail que les autres larves mais peu importe, Clotaire avait bien d'autres choses à penser. La musique venait de commencer et une jeune femme avec des yeux bleus à damner un saint, ce qu'il n'était pas lui-même, s’apprêtait vraisemblablement à lancer le bal. Ce devait être la maitresse des lieux.

Mais ? Comment ? La vieille ne serait-elle pas en train de lui faire du rentre-dedans après avoir cloué le bec au majordome ? Pour qu'il lui fasse fouler les planches de la piste de danse ? Il lui répondit en ne se départissant pas de son sourire ravageur.


- Vous devriez vous asseoir me semble-t-il Madame. Je ne tiens pas à attirer le courroux de Madame de Castral-Roc et de son compagnon si vous vous retrouvez au sol, épuisée. Je m'en voudrais de mettre en danger votre précieuse vie !

Il héla un serviteur en claquant des doigts.

- Garçon, accompagnez donc Madame Lefèbre vers un siège confortable et soyez attentifs à ce qu'elle ne manque de rien ! Si Madame a à se plaindre seulement quelques instants de vous, je vous garantis que vous ne trouverez plus un emploi dans tout Paris, foi de de Montoya !

Transperçant le pauvre serveur d'un regard noir, il baisa la main de la vieille chouette avec une légère révérence.

- Si vous me le permettez Madame, je m'en vais faire valser l'une de ces dames solitaires pendant que vous vous reposez un instant car tel est mon devoir de gentilhomme.

Cela dit, il se tourna en entendant une baffe se perdre sur le visage d'un grand gaillard un peu trop musclé à son goût. La jolie rousse qu'il avait déjà repérée semblait avoir du caractère. Laissant la vieille auprès du domestique, trop heureux de s'échapper des griffes de la chouette, il s'approcha de la jeune femme qui lui souriait de toutes ses dents et se courba devant elle en ôtant son couvre-chef et en prenant sa main pour l'embrasser.

- Mes Hommages gente Dame. Je suis Messire Clotaire de Montoya. Me ferez-vous l'immense plaisir de m'accorder cette danse ?

Attendant à peine la réponse de la jolie rousse, il lui tendit le bras pour l'entrainer vers la piste de danse occupée par la maitresse de maison et son cavalier.
Pattricia
Lorsque Syu lui indique qui est la maitresse de maison, Patt la remercie en souriant, prête à aller présenter ses respects, mais la jeune fille ne semble pas vouloir être dérangée, le regard extasiée qu'elle lance à son compagnon laisse augurer que si la vindicative se pointait, elle ne serait surement pas la bienvenue. Ne doutant pas que son hôtesse ait assez d'éducation pour ne rien laisser voir, la môme au loup avait assez d'expérience de la vie pour savoir quand s'abstenir.

Si je peux me permettre de te reprendre Syu, elle ne me parait pas froide du tout de prime abord, juste fort intéressée par l'homme à son bras et je la comprends, un bien bel homme. Elle a le rose aux joues et les yeux qui brillent, comme je l'envie...

Après un dernier sourire nostalgique de la Périgourdine, l'attitude de la rousse Escote change du tout au tout, semblant bien mal réagir à l'invitation à danser de Soren. Elle n'a pas le temps de la rassurer que cette dernière malmène un valet, gifle Soren et vrille son regard brillant sur un bellâtre accompagnant, ce que la jeune femme suppose être sa mère...

La môme au loup ne réfléchit pas, boit son verre d'un coup, se précipite sur le valet encore à se demander ce qui venait de lui arriver, lui prend le bras et semble n'avoir d'yeux que pour lui.


Mon brave, me voilà sans boisson, pourriez-vous me conduire auprès d'un de vos collègues afin qu'il me propose à nouveau de ce délicieux breuvage !

Mon brave... Elle ne parlait jamais comme ça, c'est dire comme elle était troublée par ce qui venait de se passer. On pourrait même dire qu'elle déteste que l'on s'adresse ainsi aux gens, comme si l'on ne pouvait pas tout simplement dire autre chose, de moins... distant ? Rabaissant ? Pédant !
Mais Patt aurait dit et fait n'importe quoi pour simuler l'ignorance totale de la gifle que vient de se prendre Soren, tout pour s'éloigner de la scène, avoir le temps de se reprendre et surtout de ne pas montrer qu'elle n'avait en fait pas perdu une miette du drame qui venait de se jouer.
Mère de toutes les mères, mais que lui arrive-t-il ? Syu a-t-elle trop bu ? Pff ! N'importe quoi, c'est une Escote andouille. Une Escote ne boit jamais trop, sauf Bryn, mais ça, c'est une histoire entre elle, Mélie et moi... Elle ne peut s'empêcher de serrer les lèvres à ce vieux souvenir, remettant une mèche rebelle en place, imaginaire ou pas, la Sarladaise tente de pousser le valet loin du petit groupe, évitant par la même occasion qu'on l'invite à danser. Ceci dit, n'ayant pas de cavalier... Elle risquait pas grand chose...
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Ademar
La sauvage Sarladaise fait les présentations, le jeune Normand adresse un signe de tête à chacun de ses amis.

C’est une joie de vous rencontrer, Enigma m’a beaucoup parlé de vous. J’ai comme l’impression que vous ne vous ennuyez jamais quand vous êtes ensemble.

Discrètement, Adémar détaille chacun des pieds à la tête. Søren est un sacré gaillard, il doit faire bon être de son côté un jour de combat. Patt n’est pas en reste, on décèle en elle un caractère indomptable. Le Sénonais n’a guère le temps d’engager la conversation, une autre rousse aux manières extravagantes s’adresse à lui sans qu’ils n’aient été présentés.

Je vous retourne le compliment demoiselle, je peux déceler une étincelle de génie au fond de votre regard et c'est avec zèle que j'assiterai votre comptage.

Le jeune homme ne sait guère s’il a eu raison de rentrer dans son jeu. Lui, avec toutes ces pierres, il aurait fait renforcer les remparts sud de Conflans. Mais qu’est-ce qu’une frêle foldingue ferait de ce fatras ? Certes il est agréablement surpris que quelqu’un ici partage ses interrogations, mais contrairement à lui elle a l’air de prendre cela très au sérieux ; or il n’a guère envie de passer la soirée à compter les moellons.

L’affaire fut vite oubliée car la rousse est clairement du genre à jouer à saute-moellon avec les conversations. Avec le recul, frêle n’est pas le mot qui la qualifie le mieux, preuve en est le formidable soufflet qu’elle administre au danois devant toute l’assistance. Finalement, c’est plutôt elle qu’il faudrait avoir à ses côtés pendant une bataille ; et Adémar de partager le fruit de ses réflexions avec Enigma.


On en aurait bien besoin de deux ou trois comme ça par chez moi, on les lâcherait les jours de siège.

Mais déjà le maître de cérémonie annonce la première danse. A-t-on idée de s’élancer ainsi le ventre vide et le gosier sec ?

Regardons un peu comment se débrouille notre hôtesse et son cavalier … Ce faisant, veux-tu boire quelque chose ?
Jessienigma
*Heureuse de retrouver Patt, Seurn et même Syu, si tant est qu'elle soit encore elle-même, la jeune fille ne peut s'empêcher malgré tout de jeter un regard à la dérobée sur toutes les personnes présentes et surtout sur son cavalier qui semble aussi à l'aise qu'un poisson sur la terre ferme un jour de sécheresse. Il semble faire forte impression à Patt qui regarde la mioche avec un petit sourire moqueur. Enigma regarda la rousse dans les yeux en souriant, lui laissant croire ainsi tout ce qu'elle désirait.*

Oui, c'est joli ici, mais j'avoue, je préfère un peu moins de luxe ... Mais c'était une bonne occasion de vous voir tous avant de rentrer à Sarlat.

*Enigma reporta son regard vers la piste de danse en grimaçant légèrement. Albanne semblait véritablement manger des yeux celui qui aurait pu être le jumeau de Seurn. Alors qu'elle regardait le couple évoluer sur la piste en écoutant l'écossaise parler sans s'arrêter de comptage de caillasses, elle entendit retentir un claquement presque à côté de son oreille et haussa un sourcil en voyant une superbe marque rouge sur la joue du danois.*

Non mais ça va pas Syu ? Faut te calmer !

*Elle eut à peine le temps de l'engueuler qu'un péquenaud de mâle trop sûr de lui entrainait sa rousse et folle amie vers la piste de danse. Enigma se frotta les yeux de sa main libre avant de se retourner vers Seurn.*

Mon ami ... il est grand temps de la faire soigner ! Elle est toujours dans son délire de tralalalalère je suis une biche qui joue de la lyre apparemment ... Mais comment fais-tu pour ne pas lui en mettre deux ? Je viens à peine d'arriver et j'ai déjà envie de la frapper !

*Haussant les épaules en soupirant, elle se retourna vers son cavalier pour lui parler à voix basse.*

je suis désolée, elle... a dû se cogner fortement la tête ! D'habitude, elle est beaucoup plus hargneuse et moins fleur bleue ! Mais en effet, avec Syu, Seurn et Patt à vos côtés, la ville de risquerait rien du tout. Sauf qu'ils ne quitteront pas Sarlat m'est avis !

*Le regardant avec les yeux pétillants de malice et lui tirant la langue*

Si tu veux une ville bien défendue pour un prochain mandat de maire, tu sais donc où tu dois bouger ton derrière mon cher ! Mais oui, un verre me parait tout indiqué... surtout s'ils veulent vraiment nous faire danser ! Quoique ... Albanne semble suffisamment absorbée que pour ne pas me lancer un regard noir si on ne danse pas ! Cela étant, je m'inquiète un peu de la voir dévorer cet homme des yeux ainsi... J'aurais vraiment voulu que Grimoald soit là ! En plus, il a un caractère plus simple, ça la calmerait surement un peu à force... j'espère.

*Chuchotant presque*

Tu crois qu'on peut apprendre à danser juste en les regardant ? Parce que sinon ... j'ai plus qu'à demander à Seurn de me faire danser en lui marchant sur les pieds comme un gosse le ferait pour pas être trop ridicule ...
Syuzanna.
Sans même consulter Søren du regard, la rousse empoigne le bras de l'inconnu. Pas si inconnu que cela, puisqu'il vient de se présenter. D'ailleurs, elle ferait peut-être bien d'en faire autant ? Mais elle n'en a guère l'occasion. Le bel homme l'entraîne sur la piste. Le fait qu'elle ne connaisse pas les danses de salon ne semble pas préoccuper outre mesure la rousse, qui essaye de suivre comme elle peut le rythme de la musique. Mais vraiment, cette série de pas n'a aucun sens. Totalement ridicule. Non, cela ne va décidemment pas du tout. D'un geste sec, elle lâche la main de son partenaire, sans cesser pour autant de lui sourire. C'est bien gentil tout ça, mais un peu de dynamisme bon sang ! Elle rompt les rangs, laissant évoluer les autres danseurs sur la piste.

Poings serrés, bras raidis contre les flans, elle entame une danse de chez elle. Mouvements de pieds rapides, précis, entraînants. Voilà une vraie danse, bon sang de bois ! Les cheveux devant les yeux, elle ne peut s'empêcher d'éclater de rire en avisant la mine de Seigneur de Montoya. L'air prend fin aussi joyeusement qu'il a commencé. Exécutant une courbette digne d'une Dame de la Cour, elle salue son partenaire, riant toujours.
Rejoindre Søren ? Mais il n'en est pas question ! Et d'ailleurs, elle a soif.


- Je me nomme Syuzanna NicDouggal, et je suis réellement ravie d'avoir été votre cavalière.

Désignant d'un mouvement du menton, la table qui supporte les plats et autres boissons, elle demande de sa voix la plus mélodieuse et charmante :

- Peut-être, noble Seigneur, accepteriez-vous désormais de vous joindre à moi pour trinquer à la magnifiscence de cette soirée ?

Sourire légèrement séducteur, regard appuyé, elle ne jette pas un oeil vers Søren. Qu'il se débrouille celui-là ! Il l'a insluté devant l'assemblée entière, elle qui s'est dévouée corps et âme, qui à chaque minute de sa maladie, était présente auprès de lui ? Elle qui a tout tenté pour le retrouver et le sauver ? Et, simplement parce qu'elle a voulu s'en aller prendre l'air et se changer les idées, une fois qu'il ait été admis au monastère, il s'octroye le droit de la ridiculiser ? De la rabaisser ? S'il ne veut plus d'elle, qu'il le dise ! Ce Clotaire de Montoya fera parfaitement l'affaire pour le remplacer.

Elle lui adresse un nouveau sourire charmeur, avant de passer son bras autour de celui du jeune noble. La hanche collée contre celle de son cavalier, elle l'entraîne à pas lents vers le buffet. Tournant juste un instant la tête vers le Danois, elle lui décoche un sourire en coin à la limite de la méchanceté. Puis détourne définitivement le regard, pour mieux poser sa tête sur l'épaule du beau blond qui l'accompagne.

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Herboriste - Apprentie Druide
C.lefebvre
Oh lalalalala... Coup dur pour la Rombière !
Tout avait pourtant si bien commencé. Un bel homme à son bras, elle s'était imaginé reine de la soirée. Jamais un homme ne l'avait fait danser hormis feu son père. Elle s'était résigner à desserrer quelque peu les crocs et à se laisser aller. L'heure était aux folies et après toute une vie des plus rangée, le Seigneur pouvait bien le lui permettre.
Mais là... Patatra !
Dire qu'elle était aller jusqu'à lui jouer le vieux coup de la veuve esseulée.
Ça lui apprendra, tiens !

Ah Ah ! Si par "son compagnon", il désignait le jeune Grimoald, neveu de la Rombière, il est fort probable qu'au lieu de courroux, il lui saute dans les bras.
Ah ! Ce petit saligaud n'était même pas là ! Ou peut-être se cachait-il sous une table ?
Oh ! Et voilà que le Montoya se met à la traiter comme une vieille relique. Lui aussi semble vouloir qu'elle fasse la sieste !
Que nenni ! La bourgeoise n'est point venu pour roupiller !
Oh ! Et le voilà qui lui colle un serviteur. Il se débarasse d'elle comme d'une vieille chose sans valeur.
Ah ! C'est sûr, à côté de la rouquine remontée, il lui manquait quelque chose à la Rombière : la jeunesse ! La beauté et la jeunesse !
Elle la regardait se laisser aller à une danse folle à laquelle jamais la bourgeoise sévère n'aurait oser s'attaquer. Et pourtant... Dieu sait si elle en rêvait !
Devoir de Gentilhomme... j't'en fich'rai, moi !


Elle était excédé la Rombière, elle n'observait même point la promise de son neveu. Non, elle était bien trop occupée à suivre le serviteur à travers les invités tout en maugréant intérieurement.
Oh ! Sa mine était redevenue des plus sévère et dans un moment de lucidité, elle donna quelques petites claque sur la main du pauvre homme chargé de la caler en lieu sûr tout en articulant, d'une voix aigüe.


- Voulez-vous bien ma lâcher, oui !

Elle se cambra, plus haute, plus fière, plus sévère que jamais car il faut dire que là, elle venait de subir un cuisant échec.
Oh ! L'on avait jamais vu la bourgeoise aussi vexée ! Il faut qu'elle avait vécut jusqu'alors dans son petit monde très fermé... et dans ce monde-là, l'on ne dit jamais "non" à la Rombière !
Elle se tourna alors et tomba nez-à-nez avec une autre rouquine, mais pas la même, une autre qui n'était point accompagné, trainée par un valet... ou bien c'était elle qui le trainait... Enfin dans un cas comme dans l'autre, la bourgeoise se retrouva en travers du chemin de Pattricia.


- Dites-moi, ma fille... Ais-je l'air d'une vieille et frêle bique trop usée par les hivers ?

Regard sévère et lèvre pincée ? Traits relâchés et petit rictus chaleureux ? La Rombière opta pour un subtil mélange des deux. Vous essayez de visualiser le bordel ? ... Moi aussi.
Elle l'avait appelé "ma fille" alors qu'elle avait plutôt l'air d'une jeune femme. Ce n'est pas très malin lorsque l'on ne veut point passer pour une vielle bique !

En parlant de vieille relique, les prunelles de la Rombière s'attardèrent quelques instants sur ce cher Monsieur Bontemps...
Petit rictus taquin qui s'insinue sur son minois...
Danserait-il, son Vieux Chapeauté ?
--Inge


Comment a-t-elle eu vent de la présence de sa nièce icelieu ? Inge s'en souvient très bien. Assise dans le carrosse qui doit la mener jusqu'à l'Hôtel Particulier de la famille Pelletier de Houx-Rouge, elle se remémore les derniers évènements...

L'hiver était venu particulièremet tôt, cette année. Et même au Danemark, l'on s'accordait à dire que la neige était précoce et abondante. Néanmoins, malgré les conseils de ses bons amis, Jørgen décide de n'en faire qu'à sa tête. Il emmène son épouse et sa jeune fille vers les terres de la belle françoyse. Celle-ci, contrairement à ce qu'avait pensé Inge, s'était adaptée très vite aux terres gelées et au ciel aussi froid que la glace. Moins de deux ans de mariage leur avait suffit pour donner naissance à Albanne. Le couple avait perdu deux fils en bas âge, mais la petite et frêle Albanne avait survécu. Inge l'avait deviné dès sa naissance. Elle possédait les yeux incroyablement bleus de la famille Danoise. Et la belle blonde n'avait pas fait erreur. Albanne était devenue aussi belle et envoûtante que la neige, et aussi résistante qu'une stalactite.
Accompagnant ses parents vers un mariage qu'Inge ne cotionnait pas, Albanne avait disparu de sa vie, en même temps que son frère et son épouse. L'accident était parvenu jusqu'aux oreilles de la noble. Les corps des adultes avaient été retrouvés une semaine après, dans la neige, mais point de trace de la jeune fille. Et depuis lors, Inge n'avait de cesse de la chercher. Sans succès.
Jusqu'au jour béni des dieux scandinaves, où elle avait songé à se renseigner au sujet de l'Hôtel Particulier du Houx-Rouge, propriété maternelle devenue parternelle lors des épousailles. Et qui appartenait désormais à la petite Albanne. A Paris, le bruit courait qu'elle était amnésique. Raison pour laquelle elle n'avait pas cherché à reprendre contact. Et Inge, quittant le domaine de son père, s'était lancée à la poursuite de sa nièce disparue. Et retrouvée.

Le carrosse se stabilise en douceur. Passant le nez au dehors, Inge constate qu'on lui a bien dit vrai. Il y a un bal icelieu, et donné par et pour Albanne. Elle esquisse un sourire, alors que le valet de coche lui ouvre la portière et l'aide à sortir de l'habitacle. Le faste et la magnifiscence coulent bien dans les veines de la jeune fille, il n'y a aucun doute. Mémoire oubliée, peut-être, mais habitudes, jamais.

Lentement, soulevant du bout de ses doigts fins la lourde robe de brocart, Inge s'avance vers le majordome. Elle se souvient de lui. Elle était déjà venue ici, bien longtemps auparavant. Lors d'un voyage pour voir son frère et son épouse, et assister au second anniversaire de la petite. Le temps ne semble pas avoir épargné l'homme. Comment se nomme-t-il, déjà ? Elle, en revanche, est toujours aussi belle. Et même si quelques rides naissent au coin de ses yeux, cela n'attenue en rien ses traits si fins et délicats, quoi que légèrement sauvages.

Ses yeux, tout aussi bleus que ceux de sa nièce, se fixent sur le vieil homme au chapeau mou. Son blond chignon, malgré les heures et les jours de route, est toujours maintenu en place, aidé en cela par le diadème de diamants qui lui ceint les tempes. Son extraordinaire beauté, froide et irrésitible comme la glace, semble interloquer un instant le vieux majordome. Il lui faut désormais s'exprimer en françoys. Elle l'a appris, lors des épousailles de son frère bien-aimé.


Annonce Inge de Castral Roc, Dame des Terres Blanches.

Elle marque un léger temps d'arrêt, très léger, juste avant d'ajouter :

Et puis, n'annonce personne. Je trouverais par moi-même.

Sans plus attendre, elle repousse d'un mouvement d'épaules le majordome. Suivant le tapis rouge, elle parvient bien vite dans la salle de réception. On y danse déjà. Elle avise une rousse à l'air excentrique, en compagnie d'un blond charmeur. Deux jeunes gens, à peine adultes. Un autre grand blond ayant l'air de s'ennuyer ferme. Une autre rousse bouclée en grande conversation avec un domestique. Et puis, un troisième blond, bel homme, en compagnie d'Albanne. Elle fait un pas en avant, pour l'approcher, lorsqu'elle remarque tout à la fois le regard tendre de sa nièce vers son cavalier, et une vieille femme à l'air pincé. Elle ! La Lefebvre ! Icelieu ? Comment ose-t-elle !
Laissant Albanne et le bel homme poursuivre leur danse, elle s'approche à grands pas de la Lefebvre. Aussi grands pas que le lui permet l'étiquette. Quoi que légerement plus grand, de fait de la colère qui l'anime.


Vous, tonne-t-elle en lui arrachant le verre de vin des mains. J'ai à vous parler !

Elle s'arrête, reprend son souffle, s'occupant comme d'une guigne des regards qui se fixent sur elle. Et encore moins du fait que la vieille rombière discute avec la jolie rousse à l'air gêné.

Je suis Inge de Castral-Roc, Dame des Terres Blanches, et accessoirement, Tante d'Albanne Pelletier de Castral-Roc. Et je vous somme de rompre les fiançailles d'entre ma nièce et votre neveu !
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