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[RP ouvert] Hôtel particulier des Houx-Rouge

Edouard_bontemps


Inge de Castral-Roc? La Inge de Castral-Roc? je ferme les yeux une fois que la dame m'ait dépassé. Mon Dieu! Mais que fait-elle ici? Et dire que jusqu'ici, tout se passait si bien. Inge de Castral-Roc. Chez elle, les serviteurs l'appelaient l'ouragan sur deux pattes! Et de fait, il suffit qu'elle arrive pour que la pluie fine qui tombait se transforme en pluie diluvienne! Un véritable déluge aquatique s'abat sur les houx-rouge! Mon Dieu! Mais quelle histoire! Vite il faut intervenir. A mon tour, je prends la direction de la salle de bal. J'arrête un serviteur et lui vole littéralement son plateau de vin! Au nom de la raison d'état, on est capable de faire n'importe quoi! On peut avoir n'importe quel culot! On sait qu'on œuvre pour le bien de la société! Je presse le pas pour me retrouver devant les deux monstres sacrés de la soirée: La lefebvre et la Castral-Roc!

- Un petit verre de vin mesdames? Goutez-le, il est du meilleur cru! 10 ans d'âge au moins m'a t-on dit!

La meilleure façon de sauver ce qui peut encore être sauvé? Rendre pompette les deux belettes et les envoyer rapidement au pays des songes. Bras dans les bas! Cela ne serait-il pas un charmant total? Avouez! L'image serait des plus bucoliques non?

Soudain, un grand bruit retentit dans la salle de bal. Il provient du halle d'entrée. Les portes claquent! Une bourrasque de vent s'engouffre dans le couloir, soufflant au passage toutes les chandelles! Le couloir et la salle de bal sont tous les deux plongés dans l'obscurité la plus totale! Du côté des serviteurs. C'est un peu la panique. J'entends que l'on court à droite, à gauche, pour tenter de rallumer au plus vite chandelles, torches et lanternes.

Zut! Dans la panique, je renverse mon plateau de vin. Je ne vois rien. Je frotte au jugé les vêtements qui se trouvent devant moi et qui doivent être tâchées de vin.


- Oh Dieu du ciel! Que madame m'excuse! Je suis confus! Rouge de confusion oui!

Je marmonne plus que je ne parle. Je ne sais d'ailleurs comment pardonner mon erreur. J'ai envie de disparaître mais je ne le peux. Il faut assumer. Oui! assumer! Dans le ciel, un éclair retentit! Il est rapidement suivi par un fantastique coup de tonnerre! Et encore un éclair! Et un deuxième coup de tonnerre! Enfin, les lumières reviennent peu à peu dans la salle de bal...
Soren
La bonne société, Patt, aime autant les futs que les petites gens. La seule différence réside dans le contenu de ces futs.

Un jour, il va falloir que j'explique à Syu pourquoi la meilleure amie de ma mère me prend pour un voleur de futs. Oui! Un jour!… Quand Syu aura refait surface et que Zanna sera morte et enterrée! Enigma elle au moins, ne me prend pas pour un brigand.

Sieur Ademar, mes hommages! Je suis heureux de vous voir en aussi bonne compagnie!

Ouais, je sais. Ma phrase peut paraître bizarre, mais j'ai l'esprit ailleurs. La rousse bizarre… Enfin, la rousse la plus bizarre des deux occupe sans cesse mes pensées. Je me demande ce qu'elle va encore inventer comme extravagances et cela me met sur les dents. M'adressant toujours à Enigma et à son cavalier, j'ajoute...

Enigma, j'espère que tu va prendre beaucoup de plaisir à danser! Tu verras, c'est enivrant! Et sinon, avez-vous fait bon voyage jusqu'ici?

Platitudes digne de Søren Eriksen ça! L'homme à femmes! Le diplomate hors parir du Jutland! Hum… Et si on passait à autre chose? Comme par exemple essayer de garder une certaine contenance quand on vient, en public, de se faire baffer par sa compagne! Décidément, il faut croire que me prendre des baffes est devenu monnaie courante! Et double paf à Laval au château de la baronne. Et paf dans une taverne avant d'embrasser une écossaise pour la première fois! Et paf par Arth dans une autre taverne, à Sarlat ce soir! Et paf ce soir, par Zanna la fofolle!

Son vin… Il devait être bouchonné! Mais que voulez-vous… je l'aime!

Qui? Le vin? Syu? Zanna? J'envoie un clin d'oeil au groupe composé de Patt, d'Enigma et d'Adémar, et je termine mon propre verre de vin.

Mon regard se porte ensuite sur Albanne et Osfrid qui semblent être sur un autre monde. Visiblement, pour eux, il n'y a qu'eux dans cette salle de bal. Quelque chose me frappe soudainement. Je scrute plus en détail le cavalier de la maitresse de maison. Je lève un sourcil amusé quand je réalise qu'il existe une certaine ressemblance entre lui et moi. Serait-il possible que ce sieur soit aussi danois? Hé! Peut-être même vient-il tout juste d'arriver? Peut-être pourra t-il me donner des nouvelles frais de MON pays? Bah! De toutes façons, l'heure n'est pas actuellement aux souvenirs. Voilà que la petite troupe de musiciens enchaine sur le deuxième morceau de musique . Zanna plante ses griffes acérées dans mon avant-bras et m'entraine, telle une proie, sur la piste de danse. Mais il faut croire que je ne suis pas un repas suffisamment copieux pour son appétit car elle me quitte pour un bellâtre blond sans cervelle. Elle me laisse pantois. Je suis soufflé, estomaqué! Je n'ai pas aimé le regard qu'elle m'a lancé avant de partir. Ouais! Je crois que c'est le moment d'honorer la promesse faite à Patt!

Sans demander quoi que ce soit, je vais quérir Patt au buffet. Je la prends par la main et l'entraine également sur la piste de danse.


Ta ta ta! Tu n'as rien à dire! Tu enverras la facture à Kildara si ça te chante! En attendant, tu viens danser… parce que j'en ai envie depuis longtemps… et aussi, je le reconnais parce que j'ai besoin de toi en ce moment! Tu n'es plus dans TA taverne, tu ne peux donc refuser de danser! A part ça tu passes une belle soirée? Comment se fait-il que tu n'aies pas amené ton Mossieu? Je t'ai déjà dit que j'adorais ta couleur de cheveux?

Du Seurn tout craché quoi! Bon an mal an, subrepticement je me rapproche du couple dépareillé que forment Zanna et l'andouille blonde sur courtes pattes. Ouais! Plutôt pataud le bonhomme! J'aimerais bien voir ce dont il est capable avec une épée dans la main!

Dis-moi Patt, toi qui a toujours réponse à tout… Sais-tu où je pourrais trouver du vitriol?

… car je connais quelqu'un qui a besoin d'un bon décapage de langue, langue qui a bien pendante visiblement!

Nous nous sommes rapprochés du couple infermal. Ça y est, c'est le moment! Je m'apprête à passer à l'action. Par un habile déhanché, je compte, le plus naturellement possible, échanger nos partenaires. Mais le sort est contre moi. La musique vient de se terminer et Zanna se dirige vers le buffet avec son malotrou. Enfin Malotrou, Malotru… tout n'est qu'une question d'accent!

Je ne lâche pas la main de Patt et l'emporte avec moi jusqu'au buffet. Nous ne sommes plus qu'à un lancer de petit pois de Bonnie et Clyde lorsque la pièce est soudainement plongé dans le noir. Des cris de désappointement fusent de tout côté. Personne ne s'occupe de son voisin. Tout le monde se demande ce qui se passe. C'est le moment de passer à l'action! Imaginez l'action: dans mon périmètre immédiat, se trouve Zanna, De Montoya et Pattricia. Si mon sens de l'orientation ne se trompe pas, Zanna se trouve là! Pas un instant à hésiter! Mes lèvres se collent à ses lèvres. Mes mains entourent sa taille. Je l"amène contre moi, et d'une audacieuse pression de la poitrine, je la bascule en arrière. Je couvre son cou de baisers passionnés. Je passe mes cheveux dans sa chevelure soyeuse. Mon souffle roule sur le perlé de sa peau. Je me laisse aller au désir… Mais malheureusement, les serviteurs des houx rouges sont bien trop efficaces. La lumière réapparait alors et je constate que...

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Pattricia
Elle avait dirigé des hommes, elle en avait aimés, elle travaillait avec eux et, à ces derniers, elle confierait sa vie, mais assister à l'humiliation d'un homme en public, c'était le genre de truc qu'elle évitait, sauf si il s'agissait d'un ennemi, et encore fallait-il qu'il ne soit pas blessé, car dans ce cas, c'est la barbière qui prenait le dessus sur la vindicative. Heureusement pour elle, le valet avait opté pour la moins "étrange" des deux rousses et avait gracieusement accepté de la conduire jusqu'à un verre. Mais il était dit que Patt se retrouverait à nouveau dans une situation compliquée.

Quand la femme d'un certain âge, pour ne pas dire d'un âge certain, l'apostrophe, les prunelles vertes brillent d'impatience, sa main se crispe sur le bras du valet, et le regard glisse sur l'importune de haut en bas, pour refaire le chemin inverse. La môme au loup savait mieux que personne que des paroles peu amènes risquaient de franchir ses lèvres. Elle décide donc de prendre sur elle, ne voulant pas offenser une invitée de son hôtesse.

Le ton est donc uni, la voix plutôt basse, seule manière pour elle de contrôler les mots qui sortent de sa bouche. Elle déteste faire cela, mais il y a vraiment des fois où il vaut mieux remettre les choses à leur place, à défaut d'avoir l'impolitesse de le faire avec les gens. Le mieux, ignorer la question directe, ou plutôt la contourner.


Bonsoir Madame, je me présente, Pattricia de La Force, garde royale, sans doute ai-je le plaisir de m'adresser à la mère de notre hôtesse, ou tout au plus sa tante ?

La vindicative se fend d'un sourire, imperceptiblement crispé, prend le bras de la "vieille" d'une manière sans appel et se tourne vers le valet.

Conduisez-nous donc à ces fameux verres mon ami, nous sommes littéralement déshydratées cette Dame et moi !

Patt se dit que, si l'autre a un minimum d'éducation, elle acquiescera, boira et, avec un peu de chance, la laissera tranquille. Mais il était dit que ce premier bal serait sans doute inoubliable, mais hélas pas pour les raisons que toute femme célibataire est en droit d'espérer. Une tornade blonde leur tombe dessus, manquant de retenue, de politesse et apostrophant la "vieille" d'une manière plus que vindicative. Tiens une concurrente... La môme au loup fâchée de ce qui se passe ? Aucun risque, elle voit là une intervention de ce bon Ari, chope à nouveau le bras du valet, et d'un regard impérieux, s'arrange pour qu'il l'éloigne du pugilat à venir le plus rapidement possible. C'est vraiment une soirée de dingue pfff !

De grâce un verre ou je vais vraiment finir par faire une crise moi aussi !


Pendant que le domestique s'empresse de s'exécuter, la rousse ferme un instant les yeux, voyage en pensée dans la forêt, plonge dans le lac, hurle avec les loups et retrouve enfin un peu de paix intérieure... Elle allait enfin boire, se détendre et attendre tranquillement l'heure où il ne serait pas impoli de partir et tout irait pour le mieux. Mais là un retour brutal à la réalité la fait se faire happer par Soren qui l'entraine au milieu de la salle.

Les émeraudes sont écarquillées, elle n'arrive même pas à être en colère, trop de n'importe quoi en peu de temps pour cela, elle le regarde plus qu'elle ne l'écoute, essayant de lire sur son visage ce qu'il peut bien ressentir. Mais quand il parle de Milo, le visage pâlit légèrement et les lèvres se crispent.


Primo, Milo est à Sarlat, pas à Paris, secundo je l'ai quitté et tertio sujet clos !

Elle avait parlé juste parce que c'était plus fort qu'elle, il fallait toujours qu'elle dise les choses, mais elle sait qu'il ne l'écoute pas vraiment. Le but de cette danse est tellement évident que le peu d'orgueil qu'elle avait apporté avec elle ce soir aurait pu s'en trouver piétiné. Mais Patt ne sait que trop ce que peuvent produire chez une âme tourmentée les affres de la jalousie, elle décide donc de faire semblant de ne rien remarquer et d'avoir l'air de s'amuser. Bon évidemment lorsqu'il est question de vitriol, il devient difficile de faire semblant de rien... Mais le stratagème qu'elle devine ne lui plait pas du tout, elle a tout de même un minimum d'estime d'elle-même, qu'elle soit seule certes, mais de là à vouloir la coller dans les bras du cavalier de Syu c'est un peu fort de tisane.

Patt va pour dire le fond de sa pensée au Danois lorsque l'autre couple prend la direction du buffet. Exaspérée, elle se retrouve à nouveau tirée comme un enfant par sa mère et se retrouve presque le nez dans le pourpoint du bellâtre. Elle décide de se présenter, histoire de reprendre contenance et d'ensuite pouvoir s'écarter sans pour autant passer pour une personne sans éducation lorsque la salle se trouve plongée dans le noir. Et le monde de la vindicative devient encore plus absurde...

Quelle femme n'a pas rêvée d'être happée dans le noir, de se laisser entrainer à des jeux interdits, de voler baisers et caresses à l'insu de tout le monde, excitant n'est-ce-pas... Patt, et on l'oublie souvent, n'en n'est pas moins femme, se languissant d'un amant passionné, voire sulfureux, mais au grand jamais elle n'aurait imaginé que cela puisse se passer à son premier bal. Lorsqu'on l'attrape et qu'on l'embrasse avec passion, la pulsion est plus forte, elle répond au baiser, quand les lèvres de l'inconnu semblent vouloir se perdre dans son décolleté, elle a bien du mal à reprendre le contrôle d'elle-même, et c'est au moment où elle va y arriver et tenter de se dégager de l'étau qui l'immobilise que les lumières se rallument.

Si je vous dit vouloir mourir sur place... Ben vous serez encore loin de ce que ressent la rousse devenue écarlate lorsqu'elle reconnait l'homme qui la tient dans ses bras...

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--Clotaire_de_montoya


S'il s'était attendu à ce que sa ravissante cavalière prenne les devants, il aurait hésité encore moins longtemps. Elle le charmait, irrésistible, se collant contre lui. Elle avait voulu faire une danse endiablée en solitaire mais ça n'avait fort heureusement pas duré et il avait retrouvé avec un plaisir évident la chaleur et la rondeur des hanches de la rousse, avant que son joli minois vienne se perdre sur son épaules. Voilà qui était idéal. Pas besoin de mots pour comprendre.

C'est à ce moment qu'une bourrasque s'engouffra dans les lieux, éteignant les nombreuses chandelles qui illuminaient la pièce, les plongeant dans l'obscurité. Saisissant sa chance, il glissa sa main à la taille de sa cavalière et la pose sur le haut de son séant avant de l'embrasser fougueusement en l'attirant contre lui d'une pression dans le bas du dos.

C'est alors que la lumière fut ... déjà ...
Jessienigma
*La mioche ne comprenait plus rien. Voilà que Syu se collait au péquenaud d'un côté et que Seurn entrainait Patt à danser de l'autre. Ca allait mal finir, elle le sentait bien. Le danois avait-il arrangé pour de bon ses problèmes de crise ? Elle l'espérait vivement où elle ne donnait pas cher de la nouvelle Syu ... quoique si ça pouvait faire redevenir la rousse telle qu'elle était, ce n'était peut-être pas si mal, mais l'idée de devoir à nouveau traquer son ami ne plaisait pas du tout à la gamine. Dans un réflexe, elle caressa doucement sa cuisse, à l'endroit où elle avait été blessée quelques semaines plus tôt par le danois qui ne s'en souvenait même pas. Il fallait qu'il ne l'apprenne jamais quand il était dans son état normal, il risquait de s'en vouloir. Et voilà en plus qu'il leur parlait de danser ? A eux ? Lui ?*

Ademar, si tu vois Seurn devenir fou à un moment ... sois prêt à agir... Je sens que ça va mal tourner et tu dois être le seul homme ici apte à le maitriser ...

*Et voilà qu'une blonde haute en couleur débarquait en hurlant presque sur la vieille bique qui voulait obliger son amie à épouser Grimoald. Elle ne pouvait pas vraiment donner tort à cette femme, étant elle-même contre ces stupidités de mariage arrangé, mais elle pensait en même temps au gosse - bien que plus vieux qu'elle - avec un demi-sourire.*

~Ca pourrait bien l'arranger lui de ne pas devoir se marier... ~

*Toute à ses pensées, elle sursauta en entendant un coup de tonnerre puissant et en sentant la bourrasque faire voleter sa robe autour d'elle et éteindre les lumières. Elle serra un peu plus fort la main de son cavalier et vint se coller contre lui en murmurant.*


Je le sens mal ...

*Et c'est alors que les lumières se rallumèrent déjà, dévoilant une scène véritablement gênante à la fillette...*
Syuzanna.
Elle cherche un verre de vin des yeux, lorsque les chandelles s'éteignent brusquement. Elle n'a pas même le temps le temps d'adonner au loisir de pousser un petit cri de surprise, que quelqu'un - un homme, à en juger par la pression de ses mains - se met à l'embrasser. Et diable, pas qu'un peu ! La surprise la cloue sur place. Søren ? Alors qu'elle répond au baiser avec au moins autant de fougue et de passion, elle se rend compte, bizarrement, que quelque chose ne va pas, dans sa manière d'embrasser. Il y a vraiment quelque chose qui cloche. Mais est-ce vraiment le moment de se poser des questions ? Elle songe brusquement au fait qu'elle était accompagnée de Clotaire, au moment de l'extinction des feux.
Justement, ceux-ci se rallument. Doucement, les uns après les autres. Mais le nombre de serviteurs expliquent sans doute que l'un dans l'autre, ce soit assez rapide.

Mais visiblement, ce n'est jamais asse rapide. Elle contemple, bouche bée, Seurn embrasser Patt. Et elle sent que son monde s'écroule. Le fait qu'elle-même embrassait le Seigneur de Montoya ne lui traverse même pas l'esprit. Elle, elle a subit le baiser. Søren, lui, aux vues de la position de son corps et de celui de Patt, l'a donné. Elle est victime, lui, indéniablement, coupable.
Les larmes lui montent aux yeux. Dans sa tête, Syu l'exorte de lui décocher un crochet du droit, de lui transpercer le coeur avec une fourchette, de lui couper la langue avec ses dents, de...


- Non, non, mon amie, grince Zanna entre ses dents. J'ai bien mieux à te proposer.

Ravalant ses larmes, qui risquent d'être aussi torentielle que la pluie au-dehors, elle attrape Clotaire par le pourpoint, et l'embrasse d'une manière aussi débridée, insolente, provoquante, et explicite, qu'il est possible de l'être. Le message est clair : il veut batifoler avec Pattricia ? Elle fera de même avec Clotaire. Sauf qu'elle est bien décidée à ne pas s'arrêter à un simple baiser.

Alors qu'elle interrompt le contact des lèvres de Clotaire et des siennes, histoire de reprendre son souffle, elle jette un regard à Søren. Un regard dans lequel toute trace de méchanceté a disparu. Elle n'y comprend rien. Quelque chose, en elle, vient de se briser définitivement. Elle était arrivée ici à son bras, heureuse et souriante, l'aimant de tout son coeur et prête pour lui, à tous les sacrifices. Et, non content de la ridiculiser en public, il se met maintenant à la tromper ouvertement ! Et elle en repartira seule, éplorée, le coeur brisé, et l'aimant, malgré tout, de tout son coeur.
Une unique larme roule sur la joue de la rousse. Unique, car elle ferme les yeux pour qu'elle le soit.
Clotaire, lui, tente de repasser à l'action, de l'embrasser de nouveau. Mais non, vraiment, elle n'a plus la tête à cela. Tendant la main vers le buffet, elle boit coup sur coup, et cul sec, une dizaine de verres de vin. Et puis... Elle n'a plus rien à faire là.

Elle avise Monsieur Bontemps, aux prises avec une belle blonde et une vieille Dame. Etrange, d'ailleurs, comme la belle femme aux cheveux d'or, ressemble à Albanne. Le même bleu de prunelles.
S'approchant d'eux, et elle n'a que deux mètres à faire, à peine, elle tapote gentiment sur l'épaule du vieux majordome.


- S'il vous plait, Monsieur Bontemps, pourriez-vous faire mander mon carrosse ? Je désire quitter les lieux prestement.

Elle désigne d'un geste vague de la main, Søren et Patt.

- Mon... Le Sieur Eriksen MacFadyen rentrera en compagnie de la dame qui est à ses côtés.

De nouveau au bord des larmes, elle cherche, soudain, Touffu des yeux. Elle ne peut pas rentrer sans son chien.
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Herboriste - Apprentie Druide
--Annette_langlois


Pour quelle mystérieuse raison Annette se trouvait-elle dans la salle de bal ? Pour une toute simple, en vérité. Elle voulait voir si d'autres personnes étaient arrivées. Et visiblement, oui. Une belle blonde au caractère bien trempé, qu'elle surnomma la Fougueuse. Comme elle enviait ces femmes, belles, riches, dotées d'une forte personnalité, et qui avaient le don de mettre tout le monde mal à l'aise rien que part leur présence. Un esprit malsain dans un corps sain... Le bonheur.

Alors qu'elle s'apprêtait à subtiliser l'air de rien, une part de tourte à la viande, les chandelles s'éteignirent brusquement, suite à un formidable coup de vent. Reculant, sous le choc et l'étonnement, elle sentit quelque chose contre ses jambes. Bien trop bas pour la retenir, et suffisament haut pour la faire tomber. Ce qu'elle fit, d'ailleurs, et ce en poussant un cri de peur, et de douleur, il fallait bien l'avouer.

Mais les milles et unes pattes des serviteurs eurent tôt faits de rallumer les bougies. Et quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'elle constata que ses chevilles reposaient sur un dodu porcelet bien rose ! Et juste derrière le petit porc, l'énorme chien noir, qui la regardait, langue pendante.


- Mon cochon, hurla-t-elle en se jetant en avant.
- Cruïïïïk !
- Tu cruïkeras plus tard !
- Cruïk ?
- J'ai dit plus tard !

La domestique se redressa sur ses pieds, tenant contre elle le cochon récalcitrant. Avant d'exécuter une révérence dans les normes, et de fuir de la salle de réception, direction les cuisines. Elle traversa la vaste pièce, un cochon dans les bras et un chien sur les talons.

A peine eut-elle franchie les portes de la salle du bal, que Gustave, l'un des cuisiniers, apparut devant elle. Il était trempé jusqu'aux os, et avait l'air aussi furieux qu'un putois.


- Annette ! Tu me le paieras cher ! Tu savais que le chien était dans l'hôtel, tu m'as fait courir dehors sous la pluie ! Et en plus, tu voles des cochons ?
- Je te le paierais ? Et de quelle façon ?
- Je vais aller de ce pas voir Monsieur Bontemps pour lui raconter tes méfaits !

Elle le laissa s'avancer vers la salle de bal, avant de lancer, l'air de rien :

- Et vas-tu lui dire, aussi, que tu as mis de côté pour toi et ta famille, plusieurs miches de pain aux lardons, une tourte aux viandes, une aux poissons, et un gigot ?

Elle l'entendit s'immobiliser, et un vilain sourire se dessina sur les lèvres de la jeune servante.

- Si tu oublies cette partie de l'histoire, ne t'en fais pas, je me ferais une joie de la lui raconter.

- Annette, tu ne ferais pas ça ? Tu sais bien que j'ai sept enfants à nourrir.

Elle se retourna, triomphante. S'approchant, elle lui fourra le cochon de lait dans les bras.

- Non seulement, je peux, mais en plus, je prends les devants.

Et elle retourna en salle de bal. Monsieur Bontemps était en grande discussion, mais il prendrait un peu de temps pour elle, elle en était sûre.

- Monsieur Bontemps ? Je tiens à vous signaler que Gustave, ici présent, batifolait dans le jardin au lieu de faire son travail. De plus, je tiens à vous signaler la disparition du cochon de lait que Mademoiselle désirait tant manger. Tiens, justement, voilà Gustave ! Mais ne tient-il pas un porcelet dans les bras ? De là à penser que c'est lui le voleur, il n'y a qu'un pas, Monsieur, que ma condition de servante ne me permet pas de franchir... Sur ce, je m'en vais oeuvrer pour le bien de cette soirée.

Une révérence, et la voilà repartit. Un clin d'oeil à Gustave, et elle reprit le chemin des cuisines. Cette soirée, finalement, n'était pas si terrible, songea-t-elle, les pieds sur la table, une cuisse de poulet dans les mains, en contemplant le gros chien noir se délecter d'une belle portion de cuisse de chevreuil. Parfaite, même, ajouta-t-elle intérieurement en trempant ses lèvres dans un verre de vin rouge.
Décidemment, elle était la meilleure.
--Inge


La rombière n'a pas le temps de répondre à Inge, que le vieux majordome débarque en les forçant presque à boire un verre de vin. Elle a toujours aimé cette boisson, la belle. Mais ce n'est guère le moment, semble-t-il, pour s'adonner aux plaisirs multiples et variés, de la boisson, aussi rouge soit-elle. Elle se saisit d'un des deux verres, et le lance avec force aux pieds du vieil homme.

Je n'ai que faire de ton vin, vieille limace !, hurle-t-elle.

Et c'est à ce moment précis que les lumières s'éteignent. Quelque chose d'humide et sentant fort l'alcool se répend sur sa peau, juste entre ses seins, dégoulinant sur son bustier rebrodé de perles véritables. Une main s'insinue dans son décolleté, et, qui que ce soit, la Danoise lui flanque une paire de gifles magistrales. On ne tripote pas la Duchesse.

Les chandelles se remettent à luire. Avisant le majordome, marqué de ses doigts, elle fronce les sourcils, passablement agacée. Il lui faut un défouloir autre que cet homme déjà bien usé par la vie. Du coin de l'oeil, elle aperçoit un blond, aux cheveux qu'il porte assez longs, d'ailleurs, en train d'essayer d'embrasser une rousse visiblement au bord des larmes. Cible parfaite.
Un pas lui suffit pour le rejoindre, et sa main se saisit avec force et vigueur de l'entrejambe du bellâtre, qu'elle broie méthodiquement entre ses doigts longs et fins.


Quand il s'agit de penser avec sa tête, il n'y a plus personne, n'est-ce pas ? Tâche de faire remonter ton cerveau entre tes deux oreilles, c'est là qu'est sa place !

Elle relâche la pression exércée par ses doigts, et se tourne de nouveau vers la Lefebvre.

Alors, vieille grenouille, tu vas annuler ces stupides fiançailles, ou faut-il que je t'égorge pour y parvenir ?

Il ne faut pas la déranger, en cet instant, où la colère est prédominante. Par malheur, la petite rousse aux yeux humides choisie ce moment précis pour demander au majordome, carrosse et laquais.
Elle lui envoie un formidable coup de poing au visage, frappant sans doute aucun, la pommette gauche de la malheureuse innocente. La jeune femme se retrouve bientôt le derrière au sol, tandis qu'Inge, qui la domine de toute sa taille, l'exorte de se resaisir.


Ne te laisse donc pas marcher sur les pieds, idiote ! Défends ton honneur, si tu en as, et ta place ! Tu es une femme, pas une serpillère !

Et de nouveau, elle fait face à la vieille rombière. Et, aussi vite qu'elle est apparue, la colère disparait, pour faire place à la plus civilisée des Danoises blondes de la région.

Alors, ma chère, sommes-nous d'accord ? Tu me rends la liberté de ma nièce, et je te rends celle de ton neveu.

Et puis, finalement, elle a soif. Inge se tourne vers le majordome, lui remettant d'une main légère, son chapeau qui lui tombe un peu sur l'oreille droite.

Puisque tu as renversé les deux verres sur moi, donne nous d'autres coupes. J'ai le gosier aussi sec qu'un grain de blé qui n'aurait pas été cuit.
Osfrid
    Les rencontres dues au hasard font bien les choses et Osfrid le pensait sincèrement depuis qu’il avait aperçu la maitresse de maison. Il était devant une jeune fille d’une grande beauté et dont la voix était un enchantement. Le ton qu’elle empruntait, savant mélange d’un langage encore hésitant, aux accents de son pays, lui mettait du baume au cœur et chassait les néfastes pensées. Et la musique aidant, Osfrid fit quelques pas de danse d’abord avec lenteur le temps qu’Albanne prenne position et le suive dans la danse.

    Regards accrochés, visages tournés l’un vers l’autre, le reste des invités n’avait que peu d’importance. En même temps, Osfrid ne les connaissait pas et même si un coup d’œil rapide lui avait fait entrevoir l’éventualité de danois dans la salle, il n’avait d’yeux que pour Albanne. Mais les bonnes choses sont toujours trop vite passées aussi appréciait-il l'instant qui resterait un des plus doux moments de son existence lorsqu'il sera repartit pour la Normandie. Le danois rentrerait rapidement chez lui, enfin sur les terres familiales et se replongerait dans ce quotidien qui allait finir par le tuer à petit feu. Mais ça ou mourir de ses souvenirs trop cruels qui lui prenaient la tête dès qu'il avait un moment de répit. Au moins Albanne dont la grande beauté n'était pas à remettre en cause avait le mérite de le détourner de ce mal qui le rongeait, pour la soirée. Leur rencontre était éphémère, Osfrid le savait alors il profitait des instants qu'on lui accordai.
    Mais un peu de remue-ménage s'invita à la soirée, l’orage avait éclaté. Le vent avait passé sa colère sur le domaine, les éclairs donnaient le ton et les grondements sourds faisaient le reste. Et soudain plus aucune clarté dans la pièce principale.

    Osfrid s’arrêta de danser mais sa main ne quitta pas celle d’Albanne. Bien au contraire, il se rapprocha de la brunette et murmura en se penchant légèrement afin de ne se faire entendre que d’elle.


    - Nous auriez-vous réservé une surprise gente dame ?


    A moins que ce fût à la jeune fille qu’on réserva une surprise. Quoi qu’il en soit, Osfrid gardait son calme. Il lui en fallait plus pour le surprendre ou bien l’effrayer. Et la lumière revient, le personnel déjà s’activait pour rallumer les chandelles. Tout d’horizon de la salle, personne n’avait bougé, pas de meurtre commis dans le noir comme on aurait pu s’y attendre. Retour à la situation calme. Enfin calme peut être pas après tout au regard de certaines personnes. Le danois en profita pour attraper deux verres qu’un membre du personnel trimballait et le tendit à la brunette.

    - Et si nous profitions de cet instant de tranquillité pour trinquer. A vous gente dame et à cette soirée qui me semble particulièrement unique !

    Osfrid offrit un sourire sincère à Albanne. Son regard qui d’ordinaire affichait allégrement de la colère s’était mué en douceur, douceur d’être dans un lieu convivial, accompagné d’une charmante compagne. Que demander de plus aux dieux ?

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Albanne
Tout ce qui était important seulement une heure plus tôt, est maintenant le cadet de mes soucis. A savoir, je pourrais bien être en train de danser au beau milieu d'une clairière entourée de sangliers que je n'agirais pas autrement.
L'attraction des yeux bleus d'Osfrid est telle que j'ai la sensation de me noyer dedans. Quelle différence extraordinaire entre cette rencontre et celle d'avec mon fiancé. Osfrid est tout ce à quoi j'aspire, venant d'un homme, et Grimoald, tout le contraire. Et soudain, moi qui me faisais un point d'honneur à respecter les volontés de feu mon père, j'envisage la possibilité de retrousser mes jupons et de rompre accord et décision, pour suivre cet homme, où qu'il aille.

Les chandelles sont brusquement soufflées, au moment exact où un éclair zèbre le ciel, et où le tonnerre roule autour de nous. Prise soudain d'un mouvement de peur, je m'agrippe à mon cavalier, me collant bien plus près de lui que ne l'autorise les bonnes manières et l'étiquette. Je ferme les yeux, respirant son odeur à pleins poumons. Par tous les dieux scandinaves, mais que m'arrive-t-il donc ? Je rougis violement, mais fort heureusement, l'obscurité quasi totale dissimule aux yeux des convives - et surtout d'Osfrid - le trouble qui m'assaille.

Une à une, les chandelles sont rallumées. Mais cela ne m'empêche pas de rester près de lui. Je n'ai pas l'envie, ni la volonté, de m'écarter. Mais lorsqu'une vive clarté illumine de nouveau les lieux, et que mon cavalier me tend un verre, je suis bien obligée de reprendre une place descente. Quel ennui, le protocole et les idées toutes faites. Et si j'avais juste envie de le serrer contre moi, pourquoi cela me serait-il interdit ?
Mais il me faut tout de même me reprendre. J'étudie les lieux. Et mes sourcils se haussent au fur et à mesure que je détaille les convives.
Syuzanna, le derrière par terre, se trouve face à une femme blonde visiblement furieuse, qui exorte et hurle à tout bout de champ. Søren embrasse Pattricia, Clotaire de Montoya sautille sur place en se tenant l'entrejambe, Madame Lefebvre se fait à moitié agresser par l'inconnue blonde, qui, pourtant, me rappelle vaguement quelqu'un. Annette et un homme se ballade avec un cochon dans les bras, le majordome a les joues rouges de s'être reçu deux gifles. Seule Enigma et son ami semblent se tenir normallement. Mais qu'est-ce qu'il se passe ?

Je me tourne vers Osfrid, et aussitôt, le sort de mes invités m'importe autant que la manière de ferrer un cheval. J'accepte avec plaisir le verre qu'il me tend, et lui adresse l'un de mes rares, mais réellement sincères, sourires.


Non, trinquons plutôt à vous, Osfrid, et au plaisir de danser avec vous.

Et, yeux dans les yeux, mon bras passé autour du sien, mes doigts sur sa main, je bois une légère gorgée de vin, tout en le dévorrant littéralement du regard.
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Syuzanna.
Sans qu'elle l'ait vu venir, le poing de la blonde s'écrase sur le haut de sa joue. Se retrouvant plus vite que la lumière, le derrière par terre, Zanna ouvre de grands yeux incrédules.
On vient bien de la frapper, là ?

Décidemment, ce bal, pour elle, n'est guère une réussite. Déshonorée, trompée, et maintenant frappée ? Cela fait peut-être un peu trop pour une seule rousse. Mais comment réagir à ce coup ? Comment réagir à ces insultes ? Zanna n'a pas d'expérience en ce domaine, et est bien incapable de riposter correctement. Pourtant, laisser passer cela serait lâche. Couard.
Laisse-moi prendre les commandes juste un instant. Et c'est avec plaisir que Zanna offre sa place à son double violent et téméraire. Et celle qui se relève n'a plus rien d'une jeune femme aux yeux humides, version cocker mouillé. Non, celle qui se tient sur ses pieds, les jambes légèrement écartées, a tout, dorénavant, d'une guerrière Ecossaise ayant combattu maintes fois aux côtés des hommes de son Clan. Sauvage, brutale, et très, très en colère.

Elle ramasse son bras, et l'envoie dans l'oeil de la blonde, avant de la saisir par les épaules et de remonter son genou vers l'estomac de l'agaçante femme toute tachée de vin. Un dernier coup, du plat de la main, à l'intersection du cou et des épaules, et la rousse la regarde tomber à genoux devant elle. Son visage à l'expression fermée et dangereusement agressive, se tourne vers Søren et Patt. Cette dernière, visiblement, se sent mal à l'aise, et Syu comprend sans peine que le baiser du Danois n'était pas désirée par elle. Quant à lui, c'est une autre histoire. La gifle de tout à l'heure n'est rien, fichtrement rien, par rapport au coup violent qu'elle lui décoche à la mâchoire. Elle sent le visage de Søren tourner, alors que son bras suit le même mouvement.

Et comme effarée par autant de violence en si peu de temps, Zanna reprend sa place, craignant sans doute que Syu n'égorge tout le monde à la volée.
Pinçant les lèvres, elle redresse le menton, hautaine et fâchée. Et pour toute réplique finale, alors qu'une grande blonde gise à ses genoux que que le Danois se masse la joue, elle lance, d'un ton supérieur, ce simple mot censé conclure les derniers évènements.


- Na !
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Herboriste - Apprentie Druide
Djull
L’Hôtel des Houx-Rouge, je me demande encore ce que je fais là. Ma garde terminée, je m’étais empressé de prendre la route pour la capitale après avoir reçu la missive de Sir Eriksen, me demandant de l’y rejoindre.
Lieu insolite qu’il fut pour moi. Enfant du Périgord s’occupant de ces champs, boulanger à ces temps perdus entrecoupés par de nombreuses gardes à la maréchaussée, j’allais surement côtoyer des gens de la « Haute ». Des gouttes de sueur coulent le long de mes tempes au fur et à mesure que je m’approche de l’endroit prévu.
Malgré mes craintes, l’hôtel est magnifique vue d’extérieur. Je m’arrête un instant afin de m’en mettre plein les yeux. Sans m’en rendre compte, je suis immobile en plein milieu de la rue, bouche bée, à la limite de me faire écraser par le prochain carrosse de passage par là.
Mains moites, je saisis la cloche et la fait retentir afin que quelqu’un vienne m’ouvrir.
Je ne peux plus faire demi-tour. Je m’enlève le peu de poussière restant sur mes épaules. Mes bottes sont propres, j’appose mon insigne sur ma poitrine juste après l’avoir nettoyer.
Une personne dans la cour intérieure approche. Un homme de forte stature, et aux cheveux grisonnants et rares .Qui est il ? Un majordome ? Le propriétaire ? Le Tavernier ? Que dis-je ? Cela ne doit pas exister dans un lieu aussi paradisiaque, surtout dans une tenue aussi élégante.
Il s’avance :

Monsieur ? Qui dois-je annoncer ?

Euh …

La question que je redoutais le plus. Que dois-je lui répondre ?

Maréchal Djull, je viens de Sarlat.
Je suis un ami de Messire Søren Eriksen, qui par la présente missive, m’as demandé de le rejoindre au Bal des Houx-Rouge
.
Lui tendant la lettre.

Très bien Monsieur, suivez moi !! Je me présente Je suis Edouard Bontemps, le gardien des lieux.

Je suis donc cet homme, très serviable et accueillant. Nous avons donc traversé une cour où il y fait bon vivre. Une odeur légère de roses et d’autres plantes aux parfums agréables.
Il me fit passer par différentes salles et autre couloirs jusqu’à ma chambre. Je fus ébloui de bout en bout, ne sachant où donner de la tête tellement les décorations étaient magnifiques.
Monsieur Bontemps me montra ma suite et disposa en me disant qu’il allait prévenir de ma présence. Je fis le tour de la chambre. Depuis la fenêtre j’avais une vue sur la rue très animé où courait les enfants.
Je m’installai confortablement dans un fauteuil en attendant patiemment la suite des événements…
--Inge


Mais qu'est-ce que c'est que ça ? L'agneau s'est transformé en véritable machine à tuer, en une véritable louve sauvage et indomptée. Qui lui en met plein la tête. Elle souffre tellement qu'elle ne sait plus pour quoi crier. Le coup dans l'oeil ? Le genou dans le ventre ? La hache - parce que ça ne peut être qu'un coup de hache ! - dans le cou ? Diable, personne, jamais personne n'avait osé s'en prendre à elle de cette façon. Inge, la grande Inge ! Respectée, crainte, adulée, détestée ! Mais frappée ? Jamais. Même son père avait peur d'elle. C'est pour dire.

Reprenant son souffle, elle aperçoit du coin de l'oeil la folle massacrer le blond. Eh bien. Ça, c'est une femme. Impressionnée, la blonde ? Peut-être un peu. Mais elle ne peut pas rester comme ça, sans broncher. Se laisser tabasser est déjà une sacrée épreuve, mais si en plus elle ne peut pas s'en prendre aux autres, où va le monde.


Tu te grouilles, la limace ? beugle-t-elle au majordome. Il y a quelque chose qui t'a échappé dans la phrase « J'ai soif » ?

Puis, elle se tourne vers la vieille tante du fiancé de sa nièce. Elle non plus ne doit pas être épargnée. Foi d'Inge, le monde entier paiera pour l'audace de la rousse.

Par tous les diables de ce foutu pays, tu vas articuler quelque chose, vieille belette ?

Et pour éviter d'envoyer son poing dans la figure de cette pauvre Lefebvre, Inge se saisit d'un plateau couvert de bouchées au saumon et aneth. Et l'envoie proprement et simplement se briser au sol. La nourriture vole dans tous les coins, quelques tranches de saumon se collent aux personnes présentes, dont l'une d'entre elles sur le front de la rombière, et un autre dans les cheveux de l'agressive rousse. La robe déjà tâchée d'Inge est à présent parsemée de pain brioché et de saumon d'Atlantique. Chouette déco !

Et, incompréhensiblement, la vue du poisson dans les cheveux de son bourreau lui fait voir rouge. Pourpre. Voir, franchement noir. Elle s'avance vers elle, poussant la Lefebvre dans le décor, et empoigne les cheveux de la folle.


Espèce de petite péronnelle ! Tu me paieras cher tes coups !

Et hop, elle la retourne, et se jette sur elle. Deux claques d'une violence à rendre l'ouïe à un sourd, et une main dans les cheveux, qu'elle tire, tire, tire encore. Mais diantre, lance quelque chose qui ressemble vaguement à une conscience, dans l'esprit de la blonde ; qu'est-ce qu'il te prend ?
Jessienigma
*Elle avait eu bien raison de le sentir mal finalement. Elle n'hésita pas bien longtemps en voyant les choses se passer de façon encore pire que certains soirs entre des brigands. Syu avait envoyé son poing dans la figure de Seurn qui lui même embrassait Patt. Vu leur gêne mutuelle, le danois n'avait pas dû viser la bonne rousse mais l'écossaise n'avait pas dû le remarquer dans sa fougue à embrasser fougueusement le bellâtre insipide. Et la voilà qu'elle jouait la bêtasse par-dessus le marché. Enigma crevait d'envie d'aller la secouer et lui retourner deux baffes mais elle y pensait à peine qu'une blonde au caractère de feu avait envoyé son amie à terre. Et là, la jeune fille, toujours aussi fidèle en amitié, avait vu rouge !*

Nom d'une crotte de bique fraiche !

*Elle n'avait pas eu le temps de remarquer les morceaux de saumon voler mais elle avait bien vu les coups de la Syu qu'elle connaissait à la blonde et à son ami elle ne pouvait l'admettre. Lâchant la main de son cavalier, elle s'était élancée sans hésiter vers les deux femmes à qui il ne manquait plus que la boue et la nudité en poussant un cri de rage, transformée pour l'occasion en furie. Elle arriva à califourchon sur le dos de la blonde, glissa ses jambes autour de sa taille, la robe retroussée à moitié , les pieds nus, et elle lui attrapa le chignon en tirant dessus d'une main, la tabassant de l'autre.*

Bas les pattes la vieille blondasse ! Personne en touche à Syu ! Tu vois pas qu'elle est pas dans son état normal espèce de vautour violent ?

*Elle se laissa rouler au sol en passant son bras sous la gorge de la blonde, l'attirant sur elle pour lui faire lâcher la rousse et planta ses dents dans la nuque de la femme pour la faire lâcher prise.*

Quant à toi, Syuzannah NicDouggal, arrête tout de suite tes conneries et calme donc tes transports avant que je n'm'en charge ! Es-tu aveugle triple idiote ? Ne vois-tu pas que ton bien-aimé a voulu t'embrasser toi et qu'il a loupé son coup ? Ca aurait pu être n'importe qui dans ses bras y compris Albanne ou moi ! Réagirais-tu ainsi ? Patt n'est pas ton ennemie que je sache, pas plus que ce grand dadais qui ne peut pas s'empêcher de faire des conneries !

*Se retournant vers Seurn et puis vers Ademar en beuglant, les yeux emplis de rage et les cheveux en bataille comme une véritable petite sauvageonne.*

Vous attendez quoi pour les maitriser vous deux, bande de moules ? Faut tout vous dire ou quoi ? Vous croyez que c'est avec ma force de mouche que je vais retenir cette harpie ?
Ademar
Si on lui avait dit qu’un bal huppé annonciateur d’ennui allait finalement lui rappeler des souvenirs d’enfance, Adémar ne l’aurait jamais cru. Dans les ruelles malfamées du port d’Avranches, seuls les mômes du pays pouvaient se balader sans craindre pour leur vie et leur bourse. Le Très-Haut sait si le jeune Lantenac et ses copains en avaient profité. Les filles de joie les chouchoutaient, les vieux loups de mer faussement bourrus leur râlaient tendrement dessus, les bourgeois égarés se laissaient vider les poches. Comme la vie était belle à cette époque. Et là, en face de la capitainerie, au fond d’une cour mal éclairée, se dressait le pire bouge de la ville. C’était le point de ralliement des gamins pauvres une fois la nuit tombée. Les moments que les chenapans aimaient le plus étaient les jours qui suivaient la fin de la saison de pêche. Ces soirs-là, les marins frustrés par des mois de mer venaient claquer leurs écus fraîchement gagnés sur les tables de jeu, entre les cuisses des putains et au fond des bouteilles de whisky frelaté. Et chaque soirée avait droit à son lot de bagarres.

Adémar n’en revient pas. En quelques instants, l’hôtel de luxe est devenu sous ces yeux le bouge de sa jeunesse. Ça hume le poisson et la vinasse, ça sent l’hormone de femelles en furie, ça vagit, ça hurle et surtout ça se castagne. La gifle et les jalouses provocations, le plongeon dans l’obscurité et les embrassades incongrues l’avaient laissé coi, l’appel tonitruant d’Enigma le fait réagir. Jamais il n’avait vu sa jeune amie dans un tel état de rage. On dit de certains qu’ils se battent comme des filles, et bien cette fille se bat comme un … comme un … non vraiment, mordre et s’agripper ainsi, c’est indéfinissable. Et le pauvre Sénonais de flotter entre deux eaux. D’un côté, il surveille Søren qui s’est fait vertement tabasser et qui peut à tout moment re-péter les plombs. Tu es le seul à pouvoir le maîtriser qu’elle avait dit. Mais par ailleurs, il est appelé à la rescousse pour calmer la furibonde blondasse. Qu’à cela ne tienne, le Danois conservant pour le moment un calme olympien, la blonde représente la plus immédiate menace. Le jeune Normand s’envole donc à la rescousse de sa douce … ahem … amie.


D’abord, mettre Syu hors de portée. Il la choppe par le bras et la fait valser …

Seurn, attrape !

… en direction de Søren. Puis il saisit fermement la gorgone décolorée d’une main, la sauvageonne de l’autre, et tire violemment dans des directions opposées. La gaillard est de grande taille, son envergure n’est pas en reste ; les deux lutteuses sont maintenant séparées. Une vive rotation place le Sénonais derrière la Castral-Roc, il la tire en arrière, la plaque contre sa poitrine et lui enserre les bras. La bougresse se débat comme un beau diable, se dandine, claque du talon pour lui écraser les pieds.

Aïllllleeuuuu ! … Eni … je fais quoi maintenant, je vais pas lui coller une rouste quand même ? …

Oh, c’est qu’il a suffisant de force et de métier pour l’allonger durant quelques heures, mais tout de même, c’est une femme.
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