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[RP] Enlève-moi, enlève-moi...*

--Marechal_maturin


Il faisait sa ronde sur les remparts lorsqu'il avait vu les flammes. Accompagné de quelques hommes en armes, il avait couru jusque sur les lieux du drame. C'était le petit couvent. Les nonnes affolées couraient en tous sens. D'après leur hurlements, la "démonne" était revenue. Il ne s'agissait pas d'un accident, mais d'un crime. La mâchoire de Maturin se crispa. S'en prendre aux lieux saints, c'était s'en prendre au Très-Haut lui même. Et qui que soit le responsable, c'était le bûcher qui l'attendait.
Toujours suivi de ses hommes, le maréchal se dirigeait vers le bureau de la maréchaussée, lorsqu'un cri de souffrance absolue le fit frissonner dans ses braies. De nouveau, il courut vers la source du bruit, et de nouveau, il découvrit un spectacle d'horreur pure. Un homme d'église gisait là, agonisant. Il se pencha vers l'homme, s'agenouillant. Il secoua la tête, et se tourna vers les soldats.

- Nous ne pouvons plus rien pour lui. Charles, Jean, conduisez les nonnes au presbytère, expliquez la situation au prêtre. Robert, Pierre, Marc, avec moi.

Mais cependant... Le prêtre baragouina quelques mots, les yeux déjà fixes.

- Elle avait des yeux... Si bleus... Aaah, son regard ! croassa-t-il.

- Des yeux bleus ? Vous pouvez nous en dire plus mon père ?

Mais l'homme choisit ce moment exact pour expirer. Le maréchal soupira, se prenant le menton entre le pouce et l'index, il fit son signe de croix de l'autre main. C'était donc une femme aux yeux bleus... Une sorcière. Le bûcher, vivement qu'elle s'y retrouve !

Tout en cheminant vers Dieu seul sait où dans les rues de Saint-Aignan, Maturin réfléchissait. Il ne pouvait y avoir qu'un monstre pour perpétrer de telles horreurs. Qui pouvait être assez inhumain pour s'en prendre à d'innocentes créatures telles que des nonnes ? Et un moine ? Le diable en personne... Il l'imaginait petite, à la peau pâle, aux yeux fous et au sourire malin.
Perdu dans ses pensées, il percuta soudain une petite femme. Une rousse à l'air farouche. L'accompagnait un homme blond, de la même taille que lui. Deux étrangers... D'où sortaient-ils ?

- Vous êtes nouveaux dans le coin ? Maréchal Maturin. Mes hommes et moi cherchons une femme. Elle aurait des yeux très bleus... Vous l'auriez vu ?

Il se tut un instant. Mieux valait donner un ou deux détails.

- Elle serait coupable de la mort d'un homme d'église et d'avoir mis le feu au couvent. Si vous la voyez, prévenez moi. Nous ne sommes pas loin. Et faites attention. Elle est sans doute possédée.
Evil_erin
A la réflexion de la rouquine, mes émeraudes étincellent. Qu'elle calme ses ardeurs capillaires et je tenterai de garder suffisamment longtemps mon volcan en activité réduite.

Je ne relève même pas d'ailleurs, préférant m'intéresser à la bourse qui apparait dans les mains du blond. Humm ... Méfiance, va-t-il essayer de renégocier ? Non, il n'a pas le temps, il a besoin et quand on a besoin, on paie le prix qu'il faut.


Cela vous convient-il comme avance. Le reste vous sera payé plus tard, une fois Albanne hors des fortifications de Saint-Aignan!

Bien ... Faisons comme cela ...

Toujours laisser croire que l'on ne travaille que pour l'appât du gain. Seulement, ce sont bien d'autres sensations qui m'attirent dans ce boulot, quelque chose de plus viscéral, et il y a quelques mois déjà que je n'ai pas travaillé dans l'ombre, seule ... C'est bon ...

Je fais disparaitre la bourse dans une de mes poches, sors deux pièces d'une autre et me dirige vers le comptoir, laissant le blond rejoindre la rousse.


V'la pour deux bouteilles de gnôle !

Je pose dans un claquement les écus sur le bois lisse en gardant un doigt dessus pour ajouter.

Pas coupée ... J'suis du coin, je connais les méthodes ...

Mon bien acquis glisse dans ma besace, puis je disparais de l'endroit bruyant et étouffant. La porte se referme derrière moi, une longue inspiration renouvelle l'air dans mes poumons et je laisse naviguer mon regard une minute. Prenant une ruelle secondaire, je coupe rapidement le cœur de la ville pour me diriger vers le bureau de la maréchaussée.

Quelques verres plus tard ...


Le vieux Toine ? Non, sur qu'il bosse plus là ... Ça fait quoi ? Deux ans que t'es partie ? Bah tu sais, tout change vite ! Enfin moi, j'aime le boulot ...

Ouais j'te comprends ...

Assise à cheval sur une chaise, les bras croisés sur le dossier, je lui fais un sourire des plus complaisants.

A propos de boulot ... S'passe quoi en ville là ?

M'en parle pas ! Une folle furieuse ! Elle a mis le feu à un couvent, t'imagine le raffut ! Le maréchal en chef est parti avec quelques hommes ... J'garde la boutique !

Écoute ... Si tu as quelques informations intéressantes, tu m'envoies, d'accord ? T'sais que je suis toujours prête à donner un coup de main ... Et j'te laisse la copine ...

Je repousse la bouteille vers lui, lui sert un clin d'œil et quitte les lieux, mes pensées s'enchainant, je me dirige vers les bas-fonds de la ville. Il faut pas être très intelligent pour comprendre que les fous et les assassins se cachent parmi leurs semblables.

Les ombres se faufilent autour de moi, les regards glissent, jaugent, estiment. Ils détectent vos poches et chaque emplacement où il est possible de glisser quelques doigts pour dérober un objet de valeur.
Puis ces vêtements sombres qui vous croisent, capuche sur la tête, qui vous toisent un instant, cherchant la confrontation du regard jusqu'à ce que les pas séparent les éventuels adversaires.

Mes yeux cherchent, fouillent chaque détail des ruelles, j'essaie de me mettre à la place de la fille. Elle se cache forcement, la ville est bouclée, mais elle ne peut rester dans la rue au risque de se faire prendre pour une de ces gueuses qui s'offrent pour le prix d'un verre ....

C'est le troisième bouge dans lequel j'entre, mon regard circule toujours, la morphologie de chaque femme est passée au crible, je n'ai pas le temps de m'attarder, il faut la récupérer avant la maréchaussée.
Je suis prête à ressortir lorsque quelque chose attire mon attention, trop seule, trop calme, trop sobre ... Me dirigeant à l'exact opposé de la brune, je pousse un poivrot qui pionce sur sa table, il finira de cuver sur le sol. Mon épée atterrit à ma droite sur la table et je pose mes fesses sur une chaise.
Observer, attendre, suivre mon instinct, le moindre indice peut être précieux. Ne pas précipiter les choses pour ne pas la voir filer comme poursuivie par la lèpre ...
Syuzanna.
Elle l'entend le suivre, et ne peut retenir un léger sourire. Elle n'avait pas omis volontairement de le prévenir de sa descente par la voie de traverse, mais même cet oubli de sa part n'empêche pas le Danois de la retrouver aussitôt.
Mais trève de rêvasserie, il lui faut reprendre le cours de son inspection. Voyons, la brunette avait sauté par la fenêtre. Aucun forfait de commis alors. Ceci dit, comme l'avait dit justement Søren, il n'y a aucun certitude quant au fait que ce soit Albanne qui soit l'auteure de ces... VLAN ! Elle sent son épaule partir sur le côté, et le choc la propulse deux pas en arrière, contre le torse du Danois. Devant eux se tient un homme de belle prestance, brun, et plutôt agréable à regarder. Il est suivi de quelques hommes en armes. L'individu se présente comme étant le maréchal de cette ville. Maréchal ? Que leur veut-il maintenant ? Il cherche une femme aux yeux bleus... Responsable de l'incendit du couvent et du meurtre d'un homme d'église. Fort heureusement, la nuit camoufle la pâleur soudaine des joues de Syuzanna.


- Nous ferons attention, Maréchal, promet-elle avant de s'éclipser.

Les choses ne vont pas en s'améliorant. Mais à quoi joue Albanne ? Mettre le feu à un lieu religieux ? Tuer un prêtre ? Mais dans quel but ? Elle s'arrête brusquement, sourcils froncés, mordillant l'ongle de son index droit. La raison pour l'instant, leur importe peu. Il faut la retrouver avant ce Maturin. Elle doit se savoir traquée, ou doit au moins s'en douter. Où aller en ce cas ? Les créatures de la nuit rejoignent toujours leurs congénères. Les bas-fonds. Où, sinon ? Les personnes dehors à cete heure là seront suspectées. Eux-mêmes viennent de rencontrer la maréchaussée. Heureusement, elle a les yeux noisette, et heureusement, ils savent que c'est une femme. Sinon...

- Viens, lance-t-elle à son compagnon. Trouvons l'auberge la plus miteuse et la plus mal fréquentée. Il lui faut un endroit où personne ne s'occupera d'elle, et quoi de mieux qu'un repair de malfrats, maintenant qu'elle en est une ?

A moins qu'elle ne se soit cachée ailleurs, ou qu'elle ait déjà quitté la ville. Quoi que les portes soient fermées. Mais elle avait depuis longtemps enregistré le fait qu'à Danois, rien d'impossible...
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Herboriste - Apprentie Druide
Albanne
Je ne me sens pas à l'aise. J'ai la sensation que tous les regards sont braqués sur moi. Je tâche de rester immobile. Mais j'ai de plus en plus envie de sortir d'ici à toutes jambes.
Une femme entre. Elle est blonde, porte une épée. La tension monte d'un cran. Trop d'armes. Trop de dangers. Trop d'yeux. Je me lève avec une lenteur délibérée. Glisse les pouces dans ma ceinture. Me dirige en trainant les pieds vers le comptoir. Une idée soudain.


Patron ! C'est ma tournée ! Sers à tout le monde un verre !

Je profite de la cohue qui s'ensuit pour me glisser vers la porte. L'idée de boire gratuitement a toujours séduit le peuple. Un rictus dégouté se dessine sur mes lèvres.
Une fois à l'air libre, je me mets à courir de toutes mes forces. Je tourne à droite, à gauche, reviens sur mes pas, m'enfoncent dans les rues. Je perds ainsi mes éventuels poursuivants.
Une quinte de toux me plie soudain en deux. Une main sur un mur, l'autre sur mes lèvres, je sens un liquide poisseux couler entre mes doigts. Lentement, je me relève, et contemple ma main tremblante pleine de mon propre sang. Une colère dévorante m'envahit. Je continue ma route.

Soudain, des voix. La maréchaussée ! Je me fige. Mes doigts glissent dans le bas de mon dos. L'arbalète... Non. Ils seront trop nombreux. Je me glisse loin d'eux. Mes pas me mènent vers la Grand Place, celle qui mène partout. Aussi bien dans les bas-fonds que vers les quartiers chics. Au cas où, je me saisis de mon arme. Au cas où, je glisse une flèche. Pas empoisonnée celle-là. Même sans cela, de toute façon, si elle le tir est ajusté, un trait peut provoquer la mort. La Grand-Place n'est plus très loin. Je compte regagner l'Orchidée Blanche. M'y faufiler. M'y laver. Et repasser ma robe de nobliote. Je pourrai m'enfuir sans ennui. Il suffira que je baisse les yeux. Et encore. Personne n'oserait importurner Albanne de Castral-Roc.

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--Marechal_maturin


Les deux étrangers ne semblaient pas être au courant de quoi que ce soit. Et de toute façon, ni l'un l'autre ne correspondaient à ce que cherchait Maturin. Pour des raisons évidentes : l'un était un homme, donc forcément innocent, l'autre était une femme, certes, mais la couleur des yeux n'était pas la bonne. Et ni l'un ni l'autre ne paraissaient avoir à craindre la justice.

Le maréchal poursuivit sa route. Il toqua à toutes les auberges. Personne ne l'avait vu. Une jeune fille aux yeux bleus, il y en avait plein, par ici. Et comme il ne savait rien d'autre sur elle, la tâche était ardue.
Suivi de ses hommes, il pénétra dans les bas-fonds. Il doutait qu'on lui dise quoi que ce soit, mais après tout, pour de l'argent, ces hommes étaient à vendre. Il poussa nombreuses portes, et finit par entrer dans l'une où les hommes ripaillaient gaiment. Il s'approcha du comptoir, et parla d'une voix forte.

- Vous m'avez tous reconnu, mais au cas où... Maréchal Maturin ! Je suis ici pour vous poser quelques questions...

Il posa une bourse sur la table, tira les cordons, et exiba ainsi les pièces d'or. Son regard se posa brièvement sur une blonde. Il ne l'avait jamais vu auparavant, celle-ci.

- Je cherche une jeune femme, ou une jeune fille. Elle possède des yeux bleus, probablement d'une couleur remarquable. Si vous savez quelque chose, dites-le moi, et vous obtiendrez la totalité de la bourse, soit un peu plus d'une trentaine d'écus.

La réponse ne se fit pas attendre.

- Pour sûr que j'l'avions vu ta môme, Maréchal. Figure té qu'è vint d'me commander la tournée générale pis qu'elle est partie sans payer ! J'pouvions t'la décrire ! P'tite, brune, au visage barbouillé d'suie ! Pis d'ces z'yeux què semb'ent tout dret sortir d'l'enfer ! Tout d'noir vêtue, comme un démon !

Comme promis, Maturin fit glisser l'argent vers le tavernier qui venait de lui communiquer les informations. Il l'avait appelé la môme, donc, elle était jeune. Petite, brune, et sale, vêtue de noir. Il remercia l'homme et ressortit à grands pas. Savoir par où elle était partie n'était pas si important. Il ferait bloquer les portes de la ville jusqu'à avoir mis la main dessus. Le principal était de savoir qui rechercher. Maintenant qu'il connaissait son physique, la retrouver poserait moins de problème. Dès le lever du jour, il mettrait tous ses effectifs sur cette affaire. La ville n'était pas assez grande pour qu'elle s'y cache indéfiniment.
Soren
La maréchaussée! Ah ça alors pour un manque de chance, c'en est tout un! Syu prend les affaires en main. Un échange bref de mots et nous voilà débarrassé de l'encombrante rencontre. Mais les informations que nous apprenons ne sont guère de nature à rassurer ma rousse.

- Syu, ça ne veut toujours rien dire. Des personnes aux yeux bleus, il y en a beaucoup. De toi à moi, je ne peux imaginer Albanne commettre ce genre d'actes. Certes, j'avoue.... Elle était vraiment bizarre chez Aileen l'herboriste mais je te rappelle que nous aussi, on avait encore quelques brumes qui nimbait notre esprit hein!

Nous hâtons le pas, direction l'auberge la plus miteuse et la plus mal fréquentée de St-Aignan. Je suis soucieux. Soucieux car Syu l'est! Je ne sais comment la réconforter. J'ai l'impression que plus j'ouvre la bouche et plus je la déstabilise. Quelque chose ne va pas. Je n'arrive pas à la convaincre et peu à peu le doute s'installe lui aussi dans mon esprit.Se peut-il qu'elle ait vraiment franchi la barrière? Qu'elle oeuvre maintenant du côté noir? Hum... Je n'en sais rien. Je ne sais plus rien!

Syu se décide enfin et entre dans une taverne. Celle-ci a l'air bondée! C'est vrai que côté prestige et fréquentation, elle correspond tout à fait aux critères de ma rousse. Je n'aime pas ce genre d'endroit. Tout y est possible! Tout! Du simple pelotage de fesses ou de poitrine au meurtre le plus abject! Syu... j'espère que tu sais ce que tu fais!

Nous nous installons à une table et...


- Ho ho! Tu as vu qui vient d'entrer? Notre petit maréchal... Celui que l'on a rencontré il y a peu.

Je scrute dans la foule. Je recherche Albanne... sans grand espoir! Si elle a viré capot, elle se cachera et donc ce n'est pas ainsi que nous allons la trouver! Si elle est la Albanne que nous connaissons, jamais elle ne viendra dans un tel lieu de perdition. Je fais un signe à ma compagne puis je flâne entre les ivrognes, les tueurs et ceux qui viennent chercher les plaisirs de la chair à bas prix. Les nouvelles que je glane sont intéressantes et embêtantes à la fois. Je retourne à table et m'approche de Syu. Je me fonds dans l'ambiance en l'approchant et en couvrant son cou de baiser. J'en profite pour lui passer discrètement mes messages.

- Parait qu'Albanne serait passé par ici. Enfin... c'est ce qu'on aurait dit au maréchal. Le problème c'est que personne ne sait où elle est allée quand elle a quitté les lieux.

Conjuguant l'utile et l'agréable, mes lèvres happent le lobe de son oreille, que mes dents viennent mordiller par la suite. Mon visage se perd dans ses cheveux, mes mains effleurent le grain perlé de sa peau du côté de ses cuisses.

- Il faut qu'on trouve une façon de retrouver ses traces! Et vite! Si jamais comme tu tends à le croire, elle est responsable de tout ce raffut, mieux vaut que le maréchal ne lui mette pas la main au collet!

Ma main cajole le bas de son dos, remonte le long de sa colonne vertébrale.

- Tu sais qu'on aurait du venir dans un tel endroit beaucoup plus rapidement? Mais en attendant, je ne sais toujours pas comment on va pouvoir la retrouver...

Je m'approche encore un peu plus d'elle. Souffle contre souffle. Je la regarde droit dans les yeux. J'y puise mon inspiration.

- Tu sais que je ne mélange jamais le travail et les sentiments? Tu sais que tu me perturbes? Tu sais que....

Je m'arrête net. Je m'écarte de Syu. Elle est géniale! Ma compagne est géniale! Je le savais qu'elle trouverait la solution! je la regarde, souriant et un seul mot sort de ma bouche.

- Touffu!
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Evil_erin
Quelques minutes seulement suffisent pour que l'appât fonctionne. La brunette se lève, se dirige vers le tavernier qui a tout de la tête de l'indic, et commande visiblement pour tout le monde ... humm ... Abruti qui sert sans se faire payer à l'avance ... Le monde sombre dans l'imbécilité masculine !

Je ne quitte pas la brune des yeux malgré le mouvement de foule que soulève sa phrase, jusqu'à ce qu'une nouvelle entrée brouille les cartes. défection ! Les maréchaux ... La cavalerie est toujours à la bourre et voila qu'ils laissent filer, une chance pour moi finalement, l'objet de leur convoitise.

Me relevant lentement, à l'opposé du dit comptoir où les hommes d'armes de la ville viennent prendre informations ... Je le savais qu'il avait la tete de l'emploi, ce con ! ... je ramasse mon épée, la glisse dans mon dos et prend lentement la direction de la sortie.

A l'extérieur, je vois une ombre s'enfuir au détour d'une ruelle. La petite garce connait surement la ville comme sa poche, mais je n'ai pas dit mon dernier mot ! Je me faufile le long d'une ou deux masures, je plonge un peu plus dans les méandres de la noirceur du quartier et je frappe deux coups distincts à une porte qui s'ouvre presque aussitôt.


L'Étincelante ...

Il est à l'étage ...

Le hall est sombre, je monte une volée de marches qui grincent sous les coups de mes pas. J'ouvre la porte sans avertir et l'Ombre est là, lové dans le coin de la fenêtre, dans la pièce aussi sombre que le reste de la maison.
J'aperçois son sourire qui brille légèrement dans la lumière que diffuse la nuit de pleine lune. Je hoche la tête en réponse.

Des ennuis ?

Pas encore, mais j'ai besoin de toi, l'Ombre. Je me suis collée dans une mission rapt mais là, ca commence à me courir sur le haricot. La mioche me fait traverser la ville dans tous les sens et ce genre de bordel, ca me plait pas !

Je croise les bras en faisant quelque pas dans la pièce, le fait que dans toute cette histoire je me sente prise pour un pigeon à sacrifier réveille le volcan qui sommeille en mes entrailles.
Ombre__
L'Étincelante.
Il y avait une paie qu'ils ne s'étaient pas croisés.
Depuis cette fameuse nuit au cœur de la cour des miracles où une dague égarée avait failli lui prendre la vie.
La blonde avait su opter pour le choix de s'octroyer un nouvel allié en le faisant soigner par le Maure. Depuis, il lui devait une vie, ou tout du moins, les services rendus en diminuaient le cout!

Mmmhh ... Tu préconises quelque chose ?

D'un pas non-chalant, il s'avança vers un buffet et en sorti deux verres accompagnés de leur mère. Il versa lentement .....

Ça fait plaisir de voir que tu es toujours en forme, et encore en vie!

Il vide son verre d'un geste brusque et rapide.

J'sais c'que j'te dois, l'Étincelante.

Son poignard glisse à sa ceinture et sa capuche se rabat sur sa tête.

Dis moi et agissons!

Un sourire qui s'étire au coin des lèvres fines donne une drôle d'apparence à son visage. Sa carrure, à peine plus large que celle de la belle, il donne pourtant l'air d'une force beaucoup plus conséquente.

Entrouvre la porte et la laisse passer devant lui.
Evil_erin
En cours de route, je lui murmure les quelques informations que j'ai. Par habitude, je ne donne que le prénom de la folle furieuse, taisant le nom de famille. Je sais que les noms se vendent et s'achètent, tout se vend et s'achète surtout quand une particule se glisse dedans ...

Le piège se met en place, je sais que l'Ombre fait mouche à chaque fois qu'il vise une proie, à nous deux elle ne nous échappera pas. Fini de jouer la jolie, aussi allumeuse d'incendie que tu sois, cette fois il te faudra faire plus que fuir !

Au fur et à mesure que l'on avance, j'écarte les possibilités, et finalement, nous éloignant de la porte principale de la ville, nous nous retrouvons à déboucher sur la grand'place ... vide ...

Je fais signe à l'Ombre de se positionner dans une autre ruelle où il disparait, à l'affut du moindre mouvement. Moi-même, je reste immobile dans le noir silence, cachée sous la corniche d'une échoppe.
A l'instant où De Castral-Roc apparaitra, il en sera fini de la cavalcade ....
Syuzanna.
La taverne est telle qu'elle se l'imaginait. Sombre, qui n'aurait pas volé un coup de balais, et regorgeant de malfrats en tous genres. Pas vraiment le genre d'endroit où trainer Mémé le dimanche midi après la messe, en somme.
Pas d'Albanne en vue, semble-t-il, et d'ailleurs, le Danois vient le lui confirmer. La présence du maréchal, en revanche, n'est pas vraiment pour lui plaire... Contrairement aux gestes de Søren, qui brièvement, lui font clore les paupières. Ce n'est vraiment pas le moment, ni le lieu d'ailleurs, car bien que nombre de catins trainent dans les parages, ce n'est pas vraiment du goût de la rousse de s'allonger sur les tables en public.

Elle met un moment, une fois qu'il eut prononcé le nom de son chien, à comprendre pourquoi soudain, il parlait de lui. Et puis l'évidence, soudain. Touffu est un chien, et les chiens, ça renifle. Quel génie, ce Danois !
Elle quitte sa chaise d'un bond, lui saisit la main, et sort en vitesse du lieu décidément sinistre. Une fois dehors, elle retourne sur ses pas en courant, jusqu'à parvenir à l'auberge. Escaladant les marches une à une, elle pousse la porte de la chambre qui lui est réservée, et doucement, pour ne pas réveiller la jeune fille et l'enfant, elle appelle son chien, qui s'approche en trottinant. Le guidant à la chambre voisine, occupée peu de temps auparavant par Albanne, elle lui tend la robe, toute imprégnée de l'odeur de la Danoise. Il pousse un aboiement, se dirigeant vers la fenêtre. Oui, évidemment...

Elle descend dans la salle commune, ressort au dehors, et de nouveau, lui tend le vêtement. Et cette fois-ci, Touffu, truffe au sol, les guide au travers des ruelles. Tournant de-ci, de-là, tant et si bien qu'à la fin, Syu elle-même ne sait plus où ils se trouvent.
Jusqu'à ce que le clocher le l'église se profile à l'horizon, que le bâtiment de la Mairie n'apparaisse devant eux, et qu'ils n'arrivent enfin sur la Grand-Place. Arrivé là, le gros chien noir semble hésiter. Les odeurs semblent émaner de partout !


- Le temps qu'il détecte la piste la plus fraiche, murmure Syu à Søren. Il va trouver ! C'est une question de secondes.
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Herboriste - Apprentie Druide
Albanne
Je ne me sens pas à l'aise. Inexplicablement. L'air environnant semble peser des tonnes. Mes yeux scrutent les rues sombres. Je vois que le ciel lentement, s'éclaircit, passant d'un noir d'encre à un bleu foncé. Mon souffle se coince dans ma gorge. Je suis à l'air libre et pourtant j'étouffe.
La Grand-Place apparait devant moi. Je m'arrête net. Je reprends ma respiration. Elle est sifflante. Sans trop savoir pourquoi, je pointe devant moi mon arbalète. Mes mains trembles. Je n'ai plus une pensée cohérente. Je sens autour de moi mes ennemis. Les ombres me murmurent à l'oreille.

Je débouche soudain sur la Grand-Place. Le démon ! Il est là ! Immense, noir, aux dents pointues et blanches ! Je le vois en face de moi ! Vingt mètres nous séparent. Ses acolytes l'entourent ! Un lutin aux cheveux de feu et un géant blond ! Mes doigts se crispent. Mes yeux s'ouvrent au plus grand. Mes oreilles sifflent. Tuer le Sans-Nom est impossible. Il est si grand ! Mais c'est à cause de lui si je suis dans cet état ! Il a maudit ma famille et mon nom ! Je dois me venger ! Je pousse un cri de rage. Et je tire. Je vois le lutin roux tomber.

Un nom résonne dans ma tête. Syuzanna. Syuzanna. Syuzanna... Les sifflements cessent. Les tremblements disparaissent. Le chien retrouve sa forme. Soren... Syu... Touffu...
L'arbalète me tombe des mains. Heurte le sol avec un bruit assourdissant. Je sens mes genoux entrer en contact avec les pavés froids de la Grand-Place.


Non, je murmure. Non...
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Syuzanna.
Elle ne comprend pas ce qui lui arrive. L’instant d’avant, elle cherchait son amie avec l'aide de Touffu, et maintenant… Maintenant une douleur lancinante la transperce de part en part. Elle baisse les yeux, fronçant les sourcils, tentant de comprendre la cause de ce mal soudain et fulgurant. Une flèche ? Tiens donc. Et comment est-elle arrivée là ? Juste sous ses côtes, à gauche. Respirer devient difficile. Très difficile. Trop difficile. Et se maintenir debout l’est plus encore. Elle lève la main vers Søren, mais ses bras sont en plomb. Se raccrocher à lui, lui est impossible. Elle se sent basculer en arrière. Son dos et l’arrière de son crâne heurtent le sol avec dureté, lui arrachant un gémissement de douleur. Ses sens s’affaiblissent lentement, et même en clignant vivement les paupières, elle ne parvient pas à chasser le voile noir qui lui obstrue la vue.

Avec une lenteur affolante, sa main se porte vers son ventre. Ils trempent dans un liquide chaud et poisseux. Son propre sang, comprend-t-elle au bout d’un instant. Réfléchir lui devient difficile, si difficile. Et se laisser gagner par le noir serait si simple. Elle veut de nouveau tendre une main vers le Danois mais elle n’y parvient pas. Elle entrouvre les lèvres, et croasse à voix lente :


- Seurn… Seu… rn.

Mais son appel ressemble d'avantage à un gargouilli. Un goût métalique lui parvient en bouche. Comme si elle venait d'avaler du fer en grande quantité.
Ses paupières battent de plus en plus vite. Sa respiration s'accélère et devient sifflante. Les doigts crispés autour de la flèche, elle tente de l'ôter de son ventre, sans succès toutefois. La douleur devient insupportable. Un nouveau gémissement lui échappe, et elle se mord les lèvres pour taire la souffrance. La nuit l’entoure. Et la fraicheur, soudain. Elle ferme les yeux, et glisse lentement vers l’inconscience. Sa tête bascule sur le côté, sa main retombe au sol, l'intensité de sa respration s'amenuise, et elle s’évanouit.

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Herboriste - Apprentie Druide
Soren
L'instinct de conservation fait place à celui du chasseur lorsque un son aigu brise le silence de la nuit. Ce bruit-là, je ne le connais que trop. Je l'ai maintes et maintes fois entendu sur les champs de bataille lorsque je menais ma compagnie au combat. Ce bruit-là, c'est celui de la corde d'une arbalète qui se détend, suivi d'un carreau qui fend l'air. Je suis même capable de reconnaître le type de carreau. C'est une dondaine. J'en suis sur!

Un réflexe se déclenche en moi lorsque le son parvient à mes oreilles. Je me plaque contre le mur derrière moi. Soudain, un bruit devant moi. Syu s'écroule sur le sol. Je vois son corps s'écraser contre le pavé de la route. Je me précipite vers elle.


- Syu! Syu, réponds-moi! ... Syu! Ça va?

Je cherche à savoir ce qui se passe. Mon esprit refuse de croire à l'évidence. Non! Ça n'est pas possible. Cela ne peut être! Pas maintenant! Pas là! Et pas comme ça! Elle a du mal à me parler. son visage s'est vidé de son sang. Elle est d'une pâleur inquiétante. Ma main vient prendre la sienne pour la réconforter, et là, je comprends tout de suite. Elle a été touchée. Où? Mais où? Un filet de sang s'échappe de sa bouche.

Je ne réagis plus sous l'effet de la froide logique mais sous celui de la panique. Une tâche sombre s'étend sur sa chemise à hauteur de son abdomen. Ce genre d'arme est terrible. Un carreau peut aisément transpercer n'importe quel type d'armure. J'arrache rapidement ses vêtements au niveau de sa blessure. Sa peau est couverte de sang. La coupure est nette mais je ne suis pas capable de déterminer la gravité de la blessure.

L'écossaise roule des yeux et s’évanouit dans mes bras. Cette fois, c'est ma voix qui brise le silence des lieux.


- Syyyyyuuuuuuuu! Noooooon! Syu! Écoute-moi! NicDouggal bon sang, ne perd pas conscience! Ne perd pas conscience!

J'agis encore une fois sous le coup de la précipitation. Je la gifle. Une fois! Deux fois! Trois fois! Il ne faut pas qu'elle s'enfonce dans un sommeil profond! Il ne faut pas! Je me débarrasse rapidement de ma chemise que j'arrache en bandelettes du mieux et du plus rapidement que je peux. J'applique ces compresses improvisées sur sa plaie. Le carreau? Je ne sais pas où il est. Mais il est pas resté enfiché dans son ventre. Je fais fléchir les genoux de Syu et je place mon surcot de manière à les caler. Je sais qu'il n'y a plus rien d'autres à faire en attendant les secours.

- Ne lâche pas NicDouggal! Tiens bon! N'oublie pas que tu m'as donné rendez-vous le 20 Août! Tu n'as pas le droit de te défiler. Pas le droit! Tu m'entends?

Je redresse la tête et cherche de l'aide. Mon visage trahit mon inquiétude.

- Oh quelqu'un? J'ai besoin d'aide par ici! C'est urgent! Oh! Y'a quelqu'un?
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Evil_erin
Tout va vite, très vite !
Inutile d'attendre des heures avant que les premières silhouettes se profilent aux abords des arcades. Alors que je suis prête à bondir, Chantebrume parfaitement maintenue dans ma main, je me retiens au dernier moment. Ce n'est pas la brunette ! Un animal semble tourner autour des jambes de la femme comme s'il flairait quelque chose, je ne vais pas me dévoiler sans raison et j'attends quelques secondes de plus avant de voir une forme de grande taille suivre de près l'ombre de la femme ... Le couple de scandinaves ... Mais à quoi jouent ils, bon sang ? Quelle farce de cache-cache sont-ils en train de manigancer ? J'ai de plus en plus de doutes sur la raison de ma présence ici ...

Lorsque soudain, une silhouette se faufile sur la grand'place, elle a l'air affolée, tourne sur elle-même, on la dirait traquée, aux abois, et c'est effectivement ce qu'elle est en ce moment. J'ai presque l'impression de sentir l'Ombre qui se glisse le long du mur pour s'approcher d'elle, je le laisse faire. Je patiente qu'il soit juste derrière elle pour m'élancer à son encontre et lui faire face. Nous ne sommes plus deux mais quatre contre une !

C'est alors que l'impensable arrive ! La furie décoche une flèche et vise la rouquine qui s'écroule aussitôt. Un grondement sort de ma bouche alors que je me précipite vers les deux corps. L'Ombre fait de même et vient maitriser la brune, la maintenant au sol en appuyant son épée sur sa nuque.

Le blond s'est déjà jeté sur sa compagne et parait paniqué à la vue de la blessure de celle-ci.


Soren .. SOREN !!! Bordel !! Arrêtez de hurler comme ca !! Il faut la transporter quelque part pour la soigner !! Si la maréchaussée arrive, nous serons tous en mauvaise posture. Je ne sais pas ce que vous voulez tirer de cette morveuse cinglée mais il faut les emmener ailleurs, toutes les deux .... MAINTENANT !!

Je l'incite à prendre la blessee dans ses bras, tandis que l'Ombre relève avec force la brune, je m'approche d'eux.

Toi ma jolie, tu nous as assez fait courir, tu vas nous suivre bien gentiment maintenant ! J'te préviens que j'hésiterais pas à te faire un trou aussi moche que celui que tu viens de faire !
Syuzanna.
Il fait froid. C'est étrange pour un mois de juillet. D'habitude à cette époque, la chaleur s'est installée. Dans le cours du mois, les paysans feront les foins, les fraises seront juteuses et les prunes, irrésistibles. L'eau du lac aura chauffée un peu sous les rayons ardents du soleil, et partout dans le royaume, on ne songera plus qu'à se prélasser dans l'herbe verte et grasse, en attendant l'Automne.
Pourtant, la rousse a vraiment froid. De plus en plus froid. Tant et si bien qu'elle rêverait d'une cape en lourde laine au col de fourrure. Cela part étrangement de son ventre. A cet endroit, c'est aussi glacé qu'un hiver. Puis cela se diffuse dans tout son corps. Elle voudrait bien regarder pourquoi, où elle se trouve, si par hasard, elle ne se trouve pas sous la pluie et le vent, mais ouvrir les yeux est absolument impossible. Et inexplicablement, elle n'en a pas très envie. Quelque chose lui dit que si elle le fait, elle sera traversée d'une douleur sans nom qui la fera hurler. Et qui, en vérité, désire souffrir ?

Elle se trouve désormais dans un brouillard épais. Debout au beau milieu de nulle part, elle n'y voit pas à deux mètres autour d'elle. Si elle plisse les yeux, elle peut constater qu'elle se trouve dans une lande battue, semble-t-il, par les vents. Vents qui ne la touchent pas, elle. Pas un souffle ne la caresse.
Immobile, et puisque ses yeux ne lui servent à rien, sinon à contempler encore et encore les étendues de brumes autour d'elle, elle met à profit un autre de ses sens. L'ouïe. Il y a comme un cri, réalise-t-elle soudain. Un hurlement déchirant. Un timbre de voix paniquée. qui cela peut-il être ? Avançant à tâtons vers la source des cris, elle essaye, sans succès, de trouver le malheureux qui déchire l'air silencieux de ses plaintes. Mais tout ceci lui semble si lointain ! La lande déserte doit répercuter les sons, pour qu'elle puisse ainsi l'entendre.


- Où êtes-vous ? lance-t-elle d'une voix forte. Je vais venir vous aider, mais dites-moi où vous trouver !

Personne ne répond, et le silence retombe. Il est de courte durée toutefois. Les cris reprennent bientôt. Fronçant les sourcils, la rousse s'immobilise, ferme les paupières, et se concentre. Cela semble venir de la gauche. Elle s'y dirige de son pas le plus rapide, tout en tâchant de rester concentrer sur la source de ces hurlements. Qui donc s'époumonne ainsi ? Et pourquoi ? La lande ne peut pas être éternelle, et le brouillard non plus.
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Herboriste - Apprentie Druide
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