Albanne
Je me laisse plaquer au sol sans réagir. Le froid de la lame dans mon cou. Je me sens vide. Je suis vide. On me tire vers le haut sans douceur. Je ne dis rien. Une seule pensée m'obsède. Je viens de tuer ma plus grande amie. La première à m'avoir tendue la main. La première à m'avoir parlé. Ici-même, à Saint-Aignan. Je n'étais qu'une amnésique ne parlant pas françois. Et maintenant, je lui ai tiré dessus. Comme remerciement. Une larme coule sur ma joue. Trace un sillon pâle sur mes joues noires de suie.
Une femme vient me parler. Me menace. De mort ? Je serais heureuse de donner ma vie en échange de celle de Syu.
Une quinte de toux me cisaille en deux de nouveau. Elle est plus virulente que les précédantes. Je chancèle sur mes jambes. Je tousse durant plusieurs longues et interminables minutes. Le sang s'écoule sur mes doigts. Dans ma main. Je sais que bientôt, j'irai rejoindre Syu là où elle est. C'est pour me venger de ma mort à venir, que j'ai perpétré ces horreurs.
Horreurs... C'est ce que j'ai fait. Je m'en rends compte. Mais n'en ai-je pas subit aussi ? Les nuits dans la cellule froide et humide. La faim qui me cisaille. La pénitence imposée par ces stupides nonnettes que je hais. Le prêtre et ses châtiments.
Mais rien ne justifie ce que je viens de faire. Rien. Peu m'importe ce que mes geôliers actuels me réservent comme torture. Je les ais toutes méritées.
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Une femme vient me parler. Me menace. De mort ? Je serais heureuse de donner ma vie en échange de celle de Syu.
Une quinte de toux me cisaille en deux de nouveau. Elle est plus virulente que les précédantes. Je chancèle sur mes jambes. Je tousse durant plusieurs longues et interminables minutes. Le sang s'écoule sur mes doigts. Dans ma main. Je sais que bientôt, j'irai rejoindre Syu là où elle est. C'est pour me venger de ma mort à venir, que j'ai perpétré ces horreurs.
Horreurs... C'est ce que j'ai fait. Je m'en rends compte. Mais n'en ai-je pas subit aussi ? Les nuits dans la cellule froide et humide. La faim qui me cisaille. La pénitence imposée par ces stupides nonnettes que je hais. Le prêtre et ses châtiments.
Mais rien ne justifie ce que je viens de faire. Rien. Peu m'importe ce que mes geôliers actuels me réservent comme torture. Je les ais toutes méritées.
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