[rp] Hasard? Vous avez dit Hasard.

Kylian.

Le lieu etait strategique, la place du marché de Limoges. Il aurait voulu faire jouer le hasard pour la revoir, mais rien n'y faisait. Alors le hasard, il faut le forcer parfois. Il s'etait largement renseigné sur elle, et en avait appris bien des choses. Il la savait revenue a Limoges, et savait ou la trouver. Il savait qu'un jour ou l'autre, elle ferait son apparition chez le fameux Firmin dont on lui avait parlé. Il savait qu'elle y viendrait , il avait tout son temps pour l'attendre. Cela faisait d'ailleurs trois jours qu'il se placait la, le dos posé contre le batiment le plus proche du dit Firmin, les bras croisés, le regard fixé sur ce marchand, et ne bougeait pas d'un poil. Meme si il lui fallait attendre un mois, il finirait bien par la voir, et aller s'expliquer avec elle que cela lui plaise ou non.

Il etait de plus en plus incontrolable. Il devenait homme en passant par des etapes dont il ne connaissait rien. Son père n'etait pas la pour le retenir, Hannibal ne reappassait plus , quand a sa Mère, la pauvre avait bien du mal a le canaliser. Il etait donc, gravement et très serieusement e colère contre la petite rousse. Oh oui plus que ca meme. Son coeur de jeune homme avait été comme brisé de la savoir la si proche et pourtant rien;,aucun signe d'elle. Que voulait-elle? Qu'il se mette a genoux pour la voir? Elle pouvait attendre la rousse, mais une chose etait certaine,. meme si elle avait des rancoeurs contre lui, contre la famille, il lui dirait tout aussi sec ce qu'il ressentait. Car il etait dans le meme etat qu'elle, et pourtant lui, on ne l'epargnait pas. Tout le monde s'en moquait. Cette fois ci ca ne se passerait pas comme ca .

Enfin la voilà. Meme si elle avait changé, pris de jolies formes, meme si elle etait femme, il l'aurait reconnu entre mille. Dieu qu'elle etait belle ainsi. Belle comme un rougeoyant couché de soleil. Soeur adoptive ou pas, en colère ou pas contre eux, elle etait une pure Carsenac. Il voulait courir vers elle, l'enlacer, la serrer contre lui. Sa colère laissa place un instant a une profonde tristesse, a ce manque d'elle, a cette solitude qu'il avait tout autant ressenti. Mais en tant que bon adolescent, ses hormones reprirent le dessus, et repassant largement dans un etat de colère, il se dirigea derechef vers elle.

Se placant derrière elle, voilà qu'il la surplombait. Il avait bien grandit le Kylian, dire qu'avant elle etait plus grande que lui.. enfin quasi, car il n'eut pas le temps de prouver enfant qu'il etait le plus grand.

Tiens tiens, alors comme ca on est capable de venir s’acheter des tissus de luxe et non de venir voir son petit frère, comme c'est interessant. Toi et moi, faut qu'on parle

Le ton etait sec, cassant et peu amical, i n'avait pas l'intention de l'etre, meme si au plus profond de lui il aurait voulu se nicher dans les bras de sa grande soeur qu'il aimait plus que tout et dont le depart l'avait profondément blessé.
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Mahelya

Le hasard n’est que la mesure de notre ignorance.

(de Alfred Capus Extrait du Les Pensées)

Par une belle matinée d'été, un soleil resplendissant avait traversé les rideaux pourtant épais, de la chambre de Mahelya, rue de la Justice à Limoges, la forçant à se lever tôt. Comme la journée n'était semble-t-il pas, aux premiers abords très chargée, quoi de mieux comme occupation que d'aller chercher auprès de ce bon vieux Firmin, quelques étoffes d'une rare beauté. Depuis qu'elle était rentrée à Limoges, le principal de son temps libre était voué à remettre en état, à réorganiser et à ranger son atelier de Tisserande trop longtemps laissé à l'abandon. Car l’Étincelle avait bien l'intention de reprendre son activité.
Ce matin-là, après une bonne collation, la Flammèche laissa sa maison au bons soins de Bertille et d'Harchi, auquel avait-elle ordonner de vider intégralement l'échoppe, pour en refaire la tapisserie.
Déambulant dans les rues de Limoges, de sa démarche gracile, sa robe de satin vert anis flottant tout comme ses longues boucles rousses, au gré de la légère brise, elle prenait la direction du marché de Limoges, et plus précisément de l'étal de son Firmin, en évitant toutefois de traverser les quartiers mal famés du centre de la Capitale. C'était un coup à se faire égorger sans trop savoir pourquoi. Encore que en journée, c'était tout de même assez rare.

Les échoppes colorées de la place du Marché étaient déjà en vue. On ressentait presque déjà la liesse qui animait tout ce petit monde. Le palpitant de Mahelya s'accéléra. C'est que chiner, marchander et discuter était une vraie passion pour la Jeune Fille, et la perspective de dépenser quelques écus dans des choses - avouons-le - totalement inutiles l'excitait. Une vraie Jeune Femme en somme, un petit panier percé. La Frêle silhouette aux rondeurs de femme naissantes, se faufilait parmi la Foule. De-ci, de-là elle entendait les vendeurs alpaguer les passants et faire l'article de leur produits. L'odeur de la pâte d'amande failli la détourner de son objectif premier, mais bizarrement cette fois la gourmandise ne remporta pas la victoire sur la coquetterie.
L’échoppe de Firmin était déjà en vue, le pas léger se fit alors plus pressant. En effet, les Émeraudes avait eu le déplaisir de constater qu'une petite foule s'était rassemblée autour. Signe qu'un nouvel arrivage était exposé. Signe aussi que si elle ne jouait pas un peu des coudes, cet arrivage lui échapperait. Non non non ! Si il y avait de la qualité ça serait pour elle et puis c'est tout ! Et de se faire une place pour être parmi les premiers.

Ahhh ! Frivolité d'un esprit certes éveillé mais encore juvénile. Les sinoples bien trop avides ne remarquèrent même pas la silhouette, changée mais pourtant si familière qui s'était posée à quelques pas de là.

- Bonjour Firmin ! m'as-tu gardé des pièces de ton arrivage ?
- Bonjour jeune fille ! je vous attendez ! je vous ai mis quelques rouleaux de coté ! attendez-moi.

La silhouette longiligne du vieux tisserand s'écarta alors de son champs de vision, tandis qu'une autre lui faisait d'un seul coup de l'ombre. * Ah non : cherches même pas toi ! je suis devant, j'y reste ! Nan mais oh ! * C'est alors que l'ombre dans on dos se mit à parler. La voix avait changée elle aussi. Mais aucun doute c'était bien lui. Les prunelles s'écarquillèrent, en même temps que la bouche s'ouvrait incrédule, et que la jeune fille se retournait. Kylian, son frère, son ami, son confident, son partenaire de bêtises ... Qu'il avait grandi ... Qu'il était beau ... Qu'il avait l'air en colère surtout.
Le premier réflexe de l’Étincelle aurait été de se pendre à son cou, de le couvrir de baisers et de pleurer toutes les larmes de son corps tant elle était heureuse de le revoir. Mais trop de colère, pour une adolescente, s'était amassée dans ses veines. Aussi reprit-elle son inspiration, le temps de cacher la surprise de revoir son frère. Et c'est un regard glacial qu'elle posa sur lui. Elle avait sa petite fierté et si lui était en colère que devait-elle dire à propos de son silence à lui... Pourtant dans un coin de son esprit elle regrettait déjà de ne pas être restée avec lui, de ne pas l'avoir vu grandir, et de ne pas avoir suivit l'homme qu'il était devenu... Les entrailles vrillèrent de tristesse mais le visage resta parfaitement fermé.

- Je te retourne la pique qui se voulait assassine, puisque tu es là !

Pour elle c'est un hasard. Cabotine vie qui s'évertuait à ramener les fantômes de son passé dans son présent, alors qu'elle avait décidé de tirer un trait sur ceux qui l'avaient rendu malheureuse par leur silence. Pour l’Étincelle, l'idée que Kylian ait organisé tout ceci ne lui traversa même pas l'Esprit. Le ton était sec, s'était un reproche, avant de continuer avec un phrasé du même acabit.

- Tu veux qu'on parle ? Et bien parlons ! Donnons-nous en spectacle ici ou préfères-tu un endroit plus discret ?

Provocation... Ton glacial... et pourtant un cœur qui brûle de le retrouver.
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Kylian.

De la voir, ainsi stoïque, cela le renforca dans son idée que rien, plus rien ne pourrait changer les choses. Il s'etait imaginé tant de choses pour ces retrouvailles, des "comme tu m'as manqué", des "oh mon frère c'est pas possible", mais rien de cela. Elle le regardait froidement, regard qu'il lui rendit autant que ses yeux verts ne se mettaient pas a vaciller sous le coup de l'emotion. Elle ne voulait plus le voir, il le savait maintenant ! Mais qu'importe, elle entendrait ce qu'il aurait à lui dire.

- Je te retourne la pique qui se voulait assassine, puisque tu es là ! - Tu veux qu'on parle ? Et bien parlons ! Donnons-nous en spectacle ici ou préfères-tu un endroit plus discret ?

- Tu crois franchement que je m’intéresse aux tissus? Decidement tu n'apprendra jamais que je n'ai cure de toutes ces futilités, C'est toi que je voulais voir, Je t'attend depuis trois jours ici car je savais que c'etait le seul endroit ou tu irait. Tu ne veux pas que les gens entendent ce que j'ai a te dire ? et bien soit ..

Lui prenant le bras, il l'entraina a sa suite, cherchant un endroit ou aller, La devant lui, une petite taverne, Bon ce n'etait pas un palace, mais il n'etait pas la pour boire ou de vautrer dans la luxure. Ouvrant la porte sans hesitation, il fit rentrer sa soeur et referma derrière. La salle etait vide, le tavernier derrière son comptoir, qui ronchonna qu'on l’interrompe ainsi dans sa degustation de fut.

C'po ouvert
Dehors !
Ma'
Dehors j'ai dis ou je te fais ecarteler!!

Pas de discutions possible, il se retira aussi rapidement que son etat alcoolisé le permettait. Se retournant vers sa soeur, le visage fermé et en colère

Voilà nous sommes seuls ton honneur sera sauf envers les gens, tu pourra aller te plaindre a eux que je suis mechant, mais en attendant tu vas ecouter ce que j'ai a te dire

Comment as tu osé? Comment et pourquoi es-tu partie? Comment peux-tu te plaindre qu'on t'a abandonné alors que c'est TOI qui est partie, oui toi et toi seule !!

Maman t'a laissé a Gueret ou je ne sais ou, ce n'est pas bien je sais, mais pourquoi nous as tu fais payer ca a Arthan et moi? Etais ce à nous a peine puber et encore tellement enfant de te chercher partout, et surtout comment voulais tu qu'on te cherche puisqu'on te croyait avec maman? Je t'imaginais a combattre des mechants comme elle;

Tu sais que j'ai appris que tu n'etais pas avec elle à mon retour en Limousin, il y a seulement quelques semaines ? Comment voulais-tu qu'on te trouve chez cette cousine ou tante dont on ignorait l’existence? T'es tu seulement inquiétée pour nous? T'es tu seulement demandée comment on allait? Non bien sur que non, il fallait que tout le monde te plaigne toi !! Mais qui nous a plains alors qu'on etait seul avec Loic? Qu'on avait plus personne? Est-ce que quelqu'un m'a plaint moi quand j'ai du partir me faire soigner à l'abbaye pendant des semaines, m'a t-on plaint quand je demandais dans mes prières de te faire revenir à nous? A t-on plains Arthan quand il est tombé de cheval se cassant le bras et qu'il hurlait de revoir sa mère et sa soeur??

C'etait à toi ces responsabilités quand maman est partie, c'etait a toi d'etre la et pas de nous abandonner comme tu l'as fait, Tu sais, les rumeurs disent que tu hais maman pour ce qu'elle a fait, mais en fait tu lui ressemble plus que tu ne crois, car tu as fais la meme chose qu'elle!

Sa voix au fur et a mesure etait passé de cris à une voix etouffée par l'emotion, il n'y arrivait pas, il n'y arrivait plus. Il voulait etre insensible devant elle, fort , un homme en resumé, mais en la voyant, il n'etait que le petit frère qui avait prié chaque soir que sa grande soeur et sa mère soient la .

Le souffle etait court et rapide, ses yeux auxquels pourtant il avait interdit de craquer, laissèrent s'echapper des larmes qu'il tenta tant bien que mal d'oublier pour continuer ses véhémences, mais non.. .il etait vidé, vidé , usé et tant desesperé que sa grande soeur ne daigne pas vouloir le retrouver , en apparence. Elle etait si froide, distante.

Pourquoi tu.. qu'avions nous fait de mal Mahel? Quoi donc? Je ne t'ai pas assez dit que je t'aimais, c'est pour ca que tu ne voulais plus nous voir? Pourtant tu es ma soeur , je t'ai toujours aimé et .. et .. quelle erreur ai- je donc commise? Je t'en supplie dis moi ce que j'ai fais de mal? pourquoi nous deteste tu autant.. Pourquoi..

Baissant les yeux, Il ne savait plus quoi dire, comment dire tout simplement qu'elle lui manquait plus que n'importe qui. Il se laissa tomber sur le premier tabouret venu, se prenant la tete entre les mains, ne la regardant plus, il ne pouvait plus

Va t-en.. tu as gagné
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Mahelya

- Kylian ! Lâches moi tu me fait mal.

La main fraternelle serrée comme un étau sur son frêle bras, lui meurtrissait les chairs, à n'en pas douter elle aurait certainement un petit bleu. C'est qu'il n'avait pas du le remarquer mais l’Étincelle était devenue vacillante, fragile, maigre, malgré les formes de femmes naissantes. Elle avait mal, pourtant elle ne protesta pas plus encore décidant de le suivre malgré tout. Il est vrai qu'ils avaient grand besoin de parler. Il voulait lui dire ces quatre vérités ? Très bien elle en ferait de même. Si elle était contrainte d'écouter, il le serait aussi. Pas de raison...
La robe de satin bruissait régulièrement, les deux adolescent déambulant rapidement parmi les étales du Marché. De ce qu'elle distinguait, il se dirigeait vers une taverne. Dont le pas de porte fut bientôt franchi.
A l'intérieur, son frère se montra particulièrement impolie et discourtois, elle ne l'avait jamais vu ainsi. Le tavernier jeta un regard à la Rouquine. Peut-être s’inquiétait-il pour elle face au ton implacable de son frère ? Mais elle resta parfaitement de glace, ne posant même pas ses prunelles sur lui. Elle paraissait calme et sereine. En apparence du moins. A l'intérieur de son petit corps, c'était la débandade... Une tempête, une catastrophe.
Dans son dos la porte se ferma sur le tavernier tandis que son Frère se retournait vers elle, plus furieux que jamais. Elle l'écoutait tout en rectifiant ce qui était faux dans son discours.

- Me plaindre ? Tsss me connais-tu donc aussi mal ? Je ne me plains pas, je ne vais même pas en taverne, je ne parle à personne hormis Harchi. Mais il semblerait que Limougeauds et Limougeaudes se prennent pour des diseurs de bonne aventure.

Le cœur de l’Étincelle se brisait à mesure que son frère parlait. Cette douleur si familière qu'elle avait pourtant espérer oublier, revenait plus violemment que jamais et étreignait son cœur avec plus de passion et de possession que le plus ardent des amants. La gorge se serrait. Le palpitant tambourinait. Mais elle ne pleurerait pas.... Pas maintenant.

- Comment j'ai osé ? Moi qui suis partie ? Kylian comment peux-tu dire ça ? Comment peux-tu mettre la faute sur moi. Tu es loin d'être blanc comme neige dans cette histoire... Je ne suis pas beaucoup plus vieille que toi et toi tu es un enfant quand cela t'arrange bien...

Et la colère prit le pas sur le raisonnement, il l'accusait de maux dont elle n'était pas coupable... La Flammèche n'était plus contenue et explosa en un brasier ardent.

- Espèce de petit Egoïste arrogant ! Tu mériterais que je te gifle. Je t'entends parler de toi de toi de toi... De toi ... Mais t'es-tu seulement posé la question de ce que je ressentais moi ? Perdue au milieu de nulle part ? que j'en ai faillit dormir à la belle étoile si je n'avais pas eu la présence d'Esprit de m'adresser à la Mairie. Cette Mairie tenue par notre Tante, la Vicomtesse Sindanarie. La connais-tu seulement ? La Cousine de Not... Ta Mère. T'es-tu inquiété pour moi quand je me retrouvais seule avec à peine une dizaine d'écus en poche ? Crois-tu que je suis restée là-bas de gré ? Bien évidement que j'ai essayé de revenir ... Bien évidement j'ai nombre de fois voulu prendre la route... Heureusement pour moi, Wolf Loner, alors Capitaine, et notre Tante m'en ont empêché, je serais sans doute morte à l'heure qu'il est si je ne les avais pas écouté, tant les chemins étaient mal famés à l'époque... Que devais-je pensée quand Louis-Arthur est passé à Guéret et qu'il ne s'est jamais inquiété de savoir comment j'allais ou si j'avais besoin de son aide pour rentrer ? Dis-moi Kylian... Que devais-je penser ?
Et toi ... Hum ... toi ? ... le parfait petit garçon ... As-tu seulement essayé de m'empêcher de partir au combat avec La Baronne, en sachant que je pourrais sans doute être blessée ou mourir au combat ? Non ... Tu n'as rien fait ... tu es resté silencieux ... Je pensais que tu étais content de me voir partir ...
Quoi de plus logique ... Ainsi tu retrouvais ta place ... Et te débarrasser de L’Adoptée !

La voix se brisa enfin et les larmes qu'elle espérait pourtant retenir glissaient avec force et rapidité sur les joues du visage aux tâches de Rousseurs. Les mots qu'elle avait prononcé s'étaient échappés de ses entrailles, franchissant les lèvres purpurines malgré les protestations de son Esprit. Elle savait que si elle parlait à cœur ouvert, cela n'arrangerait sans doute rien et empirerait la situation. Kylian s'était assis, ils avaient parlé presque en même temps... Avait-il seulement entendu ce qu'elle lui avait dit. L'Étincelle se sentait vide... Fatiguée ... Agée ... Aussi prit-elle, elle aussi, un siège. Les larmes perlaient encore et dans un murmure elle souffla.

- Non j'ai tout perdu ... Enfin si tant est que j'ai eu quelque chose un jour...

Levant ses prunelles humides sur la silhouette de son frère, elle ajouta, la voix cassée.

- Je pensais avoir une famille, Kylian, je pensais que tu tenais à moi comme moi je ...
Je pensais beaucoup de choses... Mais à quelle conclusion voulais-tu que j'arrive, face à ton silence quand j'ai décidé d'accompagner La Baronne ? face à son départ précipité de Guéret où elle m'a laissé sans même un au revoir ? face à l'indifférence du Cousin ? Face à votre silence alors que tu savais que j'étais encore en Limousin...
Que voulais-tu que je pense, si ce n'est que je ne vous manquais pas tant que ça et que vous arriviez parfaitement à avancer sans moi... Alors je me suis effacée Kyl... Je suis devenue l'ombre de ma propre ombre, je n'ai plus parler que lorsque cela était nécessaire, je n'ai plus mangé sauf pour tenir debout, je ne sortais plus sauf pour vendre une ou deux commandes trop longtemps ignorées, je ne dormais plus préférant me surcharger de travail... Et n'ai eu pour confidents que notre tante et Ilia ... Mon Promis, futur fiancé ...

Veux-tu que je te parle de lui Mon frère ? Veux-tu que je te rende en colère et protecteur ? T'en fiches-tu ? M'en veux-tu de te l'annoncer ainsi ? En même temps y-a-t-il encore quelques choses à sauver. Tellement d'horreur ont été dites ici.
Le cœur de la jeune fille se serrait d'avantage. Lui demanderait-il de partir ... Encore ?... Ou comprendrait-il ?
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Kylian.

La discution tournait de plus en plus mal entre les deux. Mais en meme temps il apprenait tant de choses, que s'etait-il donc passé à Gueret? S'etait-il trompé a ce point sur le depart de sa soeur? Louis a Gueret? mais c'etait quoi cette histoire?

Je ne savais rien de tout ca Mahel. Toi et maman etes parties si vite, je ne savais pas ou vous etiez, ou vous alliez. Et franchement, te connaissant, si je t'avais dis, "Mahel reste avec nous et ne suis pas maman", tu serais partie juste pour m'embeter, ne dis pas le contraire ! T'as toujours fait le contraire de ce que je disais,et tu as toujours eu le dernier mot, tu te souviens?
Et comme je t'ai dis, j'ai ignoré jusqu'a ces dernières semaines que tu n'etais pas avec elle. Et a partir de ce moment je t'ai cherché partout. Crois tu que si j'avais su que tu etais seule a Gueret je t'aurai laissé seule , ?? Non !! Jamais !! Mais bon sang t'es ma soeur,; bougre d'idiote !!

Quoi de plus logique ... Ainsi tu retrouvais ta place ... Et te débarrasser de L’Adoptée !

Froncant les sourcils, il l'imterrompit directement

C'est toi qui meriterait une gifle la. Comment ose tu dire cela?? Comment ose tu? JAMAIS je ne t'ai consideré comme une pièce rapportée , une membre à part, un membre qu'on devait ignorer et laisser seul, tu es ma soeur quoique tu en dise, quoique tu en pense. Tu l'as toujours été, tu as toujours eu une place dans mon coeur que personne n'aura jamais, tu etais ma confidante, ma protectrice. Oh oui j'ai été jaloux, mais tu sais de quoi? Simplement du fait que tu etais plus grande que moi, pensée idiote d'un gamin qui voulait etre l'homme de la famille, mais.. jamais je n'ai .. non jamais

Se relevant de son siège, il s'agenouilla devant elle, lui prenant les mains. Il avait craqué, deversé toute la rancoeur qu'il avait cumulé depuis des mois. La colère ayant laissé place a une profonde tristesse, il fallait qu'il lui dise tout .. Ses yeux verts la fixant non plus de cette facon glaciale, mais avec tout l'amour qu'il avait pour son ainée, tout l'amour d'un petit frère

Tu es ma soeur Mahel, comme Alisa ou Arthan, je n'ai jamais fais de difference entre toi et eux. Tu n'as pas mon sang c'est vrai et alors? L'amour entre un frère et une soeur doit -il etre uniquement par cela? Ce sentiment de perte, de manque, d'une si grande solitude, crois tu que je l'aurai eu si je ne t'aimais pas comme ma moitié? Crois tu que je t'aurai attendu trois jours ici, esperant ne serais-ce que t'apercevoir, si je ne t'aimais pas? Crois tu que je serais ici si je ne voulais pas retrouver une partie de moi? Une partie de nous? Mahel, tu me manque tant.. tellement...

Un long soupir, il posa sa tete sur les genoux de sa soeur, lui tenant toujours les mains, il ne voulait pas qu'elle parte, plus jamais loin de lui. Sa voix n'avait plus rien de vindicatif, il etait tout simplement fatigué de se battre ainsi. A quoi cela servait-il? N'y avait-il pas eu assez de réprimandes ou de colère en ce lieu?

J'ai appris pour ton fiancé.. J'aurai voulu etre la Mahel, la pour lui poser milles questions sur ses intentions, sur lui, j'aurai voulu lui dire que si il osait te faire mal un jour je le .. je lui ferais payer. J'aurai voulu le surveiller et vous chaperonner vous suivant betement pour ne pas qu'il te touche..Gronder sur lui si il te tenait la main, .. J'aurai aimer devenir son ami, etre ton temoin.. te mener a l'autel.. etre ce frère que j'ai toujours rever d'etre.. J'aurai aimé que tu me dise combien tu l'aimais et me faire avoir des cheveux blancs te sachant a ses cotés.. J'aurai aimé que tu me dise combien il est merveilleux.. combien tu es heureuse.. je voudrais tant .. je voulais. .. je t'aime Mahel, et tu n'y pourra rien.. quoique tu puisse penser de moi..

Fermant les yeux, restant toujours la tete posée sur les genoux de sa rousse de soeur, il est Vidé.. Il etait plus que vidé.. il avait donné ces dernières forces dans ce combat contre des idées fausses, des rancoeurs, des incomprehensions, des erreurs de part et d'autres, des pensées idiotes, .. Peut-etre avait-il fait plus de mal qu'autres choses, mais peut-etre aussi fallait-il qu'ils se fassent mal pour se dire ces choses qu'ils ne se seraient jamais dites au calme, et comprendre l'un l'autre ce qui avait pu les separer et reparer des mois sans ce lien qui les avait uni si tendrement.
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Mahelya

La tête se baissa, laissant glisser ses longues boucles rousses sur ses épaules. Les mains tremblantes dans celles de son frère, avant d'entrelacer ses doigts aux siens. * Regardes Kyl', je suis là, je suis avec toi et moi aussi j'aimerai qu'on retrouve cette complicité et cette intimité qui nous caractérisaient tant lorsque nous étions enfants. * Le regard sinople posé sur la chevelure brune du jeune Carsenac se perdit dans la contemplation de souvenirs. Et doucement alors que les souvenirs de Saint Julien et d'Ussac ressurgissaient dans son Esprit les fine et délicates mains blanches se refermèrent sur les mains masculins, avant qu'un soupire salvateur ne franchisse les lèvres délicates.

- Je sais que je mérite une gifle ... Mais toi aussi mon Frère ... toi aussi.

L'ombre d'un sourire s'esquissa sur le visage aux tâches de rousseurs tandis qu'elle les imaginer se gifler à tour de rôle. Ses traits habituellement fins et délicats laissaient apparaitre aujourd'hui une jeune femme fatiguée. Derrière le masque de la Procureur survenait à présent son vrai visage, une jeune rousse apeurée par la vie et qui avait grandit bien trop vite. * Regarde mon Frère, je ne te cacherai désormais plus rien. *
Un long soupire s'échappa de sa gorge tandis qu'elle maintenait serrée les mains de Kylian dans les siennes.

- Tu sais Kyl... Moi aussi j'ai été jalouse de toi... Moi aussi je t'ai envié. Toi, toi tu avais le droit de faire des bêtises, le droit d'être un enfant gâté, protégé, câliné, écouté, le droit d'être insouciant... Oh bien sur cela ne m'empêchait pas de faire des bêtises je te l'accorde, mais je savais précisément ce que je risquais à les faire.
Moi, à sept ans on me prenait déjà pour une grande... Kyl', on m'apprenait déjà que la vie n'était pas un rêve et encore moins un conte de fées. J'apprenais déjà la mort et la maladie, le calcul afin d'arriver à nourrir trois personnes chaque jours...

Le palpitant déjà bien éprouvé se comprima d'avantage aux souvenirs de sa Nourrice disparu trop et pour l'enterrement de laquelle on lui avait demandé à elle de tout organiser. Elle qui n'avait alors qu'à peine sept ans. Heureusement Harchi un fois de plus avait été là.

- ... J'aurai tant aimé que tu joues ce rôle de grand qui selon tes dires, te manquait tant. J'aurai aimé que tu me rappelles que j'étais une enfant. J'aurai aimé que tu me protège en chassant des dragons imaginaires sur les remparts, en me délivrant de quelconque brigands, ou en chassant les fées dans les bois... J'aurai voulu savoir ce que ça faisait d'y croire au moins juste une fois.

La phrase fut ponctuée par un soupire. Bien sur ils avaient joué, bien sur ils avaient chahuté, bien sur ils s'étaient inventé des histoires. Pour Kylian et Arthan elles avaient le goût sucré de la réalité tandis que pour Mahe, juste le gout amer du rêve impossible. Une main de la jeune fille lâcha son homologue masculine pour venir se perdre dans la chevelure abondante et brune de Kylian. Puis le buste de la Rouquine se pencha et la lippe murmura au creux de son oreille.

- Toi aussi tu me manques Kyl, toi aussi, pas un jour ne passe sans que je pense à toi ou Arthan. Regardes-moi Kyl, je t'ai toujours considéré comme mon Frère. je t'ai toujours aimé et même encore maintenant.
J'ai été blessée, meurtrie par tout ce silence, j'ai vraiment cru que je ne vous intéressais plus. Que vous n'aviez plus besoin de moi. Toi tu devenais adulte - moi aussi d'ailleurs - et tu pouvais te débrouiller seul sans moi maintenant...

Nouveau soupire. La Flammèche avait pris soin de ne pas mentionner Aldraien dans ses phrases, car les griefs que la rouquine modèle médium, avait contre la rouquine modèle grand étaient tous autres et ne concernaient pas Kylian. Il s'agissait juste d'une promesse non tenue...

- Pour Ilia ... Tu auras le temps mon frère, tu auras le temps de te faire des cheveux blancs. Après tout le mariage n'est pas pour maintenant, ce sont juste les fiançailles. Et Tante Sindanarie nous a bien mis en garde, pas de bêtises avant le mariage. Mais je t'avoue c'est dur parfois...

La dernière phrase avait été prononcée avec malice et dans un gloussement car en vérité, ni l'un ni l'autre n'avaient se genre d'envie et à vrai dire, ils ne se voyaient pas souvent et quand enfin ils passaient du temps ensemble ils préféraient largement discuter et raconter leurs aventures au quotidien. L'air de rien Mahelya guêtait la réaction de son Frère, s'il voulait des cheveux blancs à n'en pas douter elle prendrait un malin plaisir à lui en faire avoir.

- Ne t'en fais pas Kyl', Tu apprendras à la connaître. C'est un homme bien... C'est celui que j'aime...

Soupire...

- Oh Kyl' ! tu me manques tellement.
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Kylian.

S'tu me gifle je te met une fessée ..

Un leger sourire venait de poindre sur ses levres. La replique avait été dite tout simplement,sans aucune mechanceté. C'etait la le genre de petites phrases qui avaient fait des frères et soeurs Carsenac des personnes proches, joueuses et taquines les unes envers les autres. Que cela faisait du bien, meme l'espace de quelques secondes de retrouver ces moments. Mais il fallait bien se rendre compte. Il avait commis bon nombres d'erreurs qui n'avaient pas arrangé les choses

... Mais tu as raison je l'ai largement merité .. et meme plus que ca ..

J'ai commis tant d'erreur qui t'ont fait mal. Je t'ai toujours considérée comme maman, une personne forte et .. sans peur. Pour moi tu etais obligée d'etre une adulte, de tout savoir sur tout et de nous proteger, je t'ai toujours connue comme ca.. je n'ai pas cherché plus loin. Je ne me suis pas rendu compte que tu etais aussi petite que nous, aussi fragile.. Pour ca que je t'en voulais autant de ne pas m'avoir ecrit.. Je pensais que c'etait aux grands de faire ca..

Mahel, pourras tu un jour pardonner mes betises et mon manque de .. de .. clairvoyance. Je suis tellement desolé de ne pas avoir vu que tu etais une simple petite fille , que tu n'avais pas a porter tant de choses sur tes frêles epaules. Est-ce que .. est-ce que tu veux bien de moi comme frère? Très jaloux et très protecteur, mais je te promet que plus jamais je ne m'eloignerais de toi. Plus jamais tu m'entend..

La main de sa soeur venait de se loger dans sa chevelure, il resta la un moment a l'ecouter, melodie douce que cette voix rassurante, et ce murmure, comme une confession. Elle l'aimait donc encore un peu? Il releva la tete comme son ainée lui avait demandé.

Comment as tu pu croire ca .. Jamais on ne pensera cela, meme quand je serais vieux et chauve j'aurai besoin de toi, et j'espère que tu en aura autant besoin .. Tu sais, j'ai cru la meme chose de toi.. Que tu .. que tu etais trop grande pour nous, que pour toi nous n'etions que des gamins sans importances.. Dieu qu'on est con parfois et tu .. Tu me manque plus que tout. Tu sais la vie sans toi c'est comme .. une gros vide, on vivote, on survit, mais l'on est jamais vraiment vivant

Il se renicha contre elle, mais releva la tete, la moue un peu boudeuse quand elle aborda le sujet des betises avec son fiancé. Mais ce qu'il vit etait le plus beau cadeau au monde. Il la voyait sourire pour la première fois . Posant la main sur sa joue, il lui rendit son sourire avec autant de malice

T'as pas interet ou tu passe par la ceinture de chasteté, fais bien attention a toi, je suis de retour, et je vais jouer mon role, non mais.

Parle moi de lui ma Rousse, je veux tout savoir de cet homme qui va te retirer a moi dans quelques semaines, si tu veux bien m'en parler..
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Mahelya

Et c'est un rire franc et sincère qui transperça le silence de la taverne encore vide à cette heure. Elle imaginait Kylian lui courir après une ceinture de chasteté à la main dans les rues de Limoges, passant comme des furieux devant les commerçant, l'une criant "tu ne m'auras jamais" et l'autre "Je vais t’attraper, te ceinturer et jeter la clef dans le lac de Ventadour". Elle doutait de la scène même si elle savait son Frère tout à fait capable de la ceinturer jusqu'au mariage et même peut-être après, s'il décidait de ne jamais rendre la clef. D'un simple geste - lui caresser la joue - il avait fait s'envoler ses craintes et ses doutes, comme si cette main fraternelle sur sa joue avait balayer tous les soucis. A présent, ils n'étaient plus qu'un frère et une sœur qui partageaient tout. La main de Mahelya se glissa encore dans la chevelure de Kylian. Avec attention cette fois elle le regardait. Il avait grandi, il était un homme, il était beau et la femme qui saurait lui dérober son cœur serait une chanceuse ... ou pas ... Intérieurement la Rouquine se fit la promesse de veiller au grain ! Nanméo ! C'est son frangin à elle épicétout !

- Une ceinture de chasteté hein ? Oui je te vois bien me courir après tiens ! J'imagine déjà la scène.

Le rire se prolongea encore un peu avant de mourir naturellement. Il lui demandait de parler d'Ilia et instinctivement les prunelles émeraudes fixèrent un point invisible tandis que son esprit lui imposait le visage du jeune soldat blond en vision.

- Oh Kyl', il y a tellement de choses à dire, que je ne sais pas où commencer... hum ... La rencontre peut-être ?... Je l'ai rencontré au travail. Il s'est présenté et je l'ai engagé. Mais déjà il m'intriguait.
Comme il y avait tout plein de démarches à faire, j'ai proposé de rester avec lui afin de lui tenir compagnie. Nous sommes restés un long moment assis dans l'herbe, à parler de tout et de rien, de sujets frivoles, de badinages...
Mais, Crois-moi Kyl', déjà je savais que ... C'était une évidence ... Je l'ai aimé dès cette après-midi là.
Nous nous sommes revus, les quelques jours suivant. Et ce que je pensais être seule à ressentir, il le ressentait aussi pour moi.
Il m'a embrassé... Un baiser chaste mon Frère, je te l'assure, mais ne dis rien à personne je t'en supplie.

Un sourire béat se dessinait sur les lèvres purpurines, tandis que la sensation du premier baiser revenait à sa mémoire. Dans ses entrailles s'effectuait un lâché de papillons. La fine main blanche dans les cheveux bruns glissa jusqu'au menton de son Frère et le releva doucement. Sinoples accrochés à leur miroir.

- Sais-tu mon Kyl' comme il est agréable d'être embrassé ? Connais-tu cela toi ? Cette sensation que plus rien n’existe le temps ou les lèvres amoureuses sont scellées ?...
Ilia, il se prénomme Ilia Jagellon, est un homme droit et honnête, travailleur, attentionné, délicat avec moi, même si je te l'avoue il me taquine souvent. Il sait me faire rire... Il semble que ce soit une famille très importante en Limousin mais je t'avoue que ... je n'en sais rien. Hormis la Mairesse de Bourganeuf, Sofja Jagellon, je ne connais pas cette famille.

La main qui tenait le menton glissa de nouveau dans les cheveux de son frère, chevelure qu'elle caressait doucement à présent.

- Mais tu sais Kyl', Il ne me retire pas à toi... Je serai toujours à toi, quoiqu'il arrive, quoiqu'il se passe... Tu pourras toujours compter sur moi et ma présence à tes cotés. Moi non plus, je ne veux plus t'abandonner. Comme tu le dis si bien, séparés les uns des autres, nous sommes incomplets et toi et moi plus encore...

* Oui mon frère je suis incomplète sans toi. Oui mon frère tu seras et resteras toujours mon frère. * Un sourire bienveillant, s'esquissa sur les lèvres de la Rouquine.

- Et toi mon Brun, parles moi de toi. Comment vas-tu. Racontes-moi donc ce que j'ai loupé.
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Kylian.

Des larmes au sourire.

Il etait la, près d'elle, souriant , l'ecoutant tout aussi naturellement qu'il se levait le matin, mangeait ou autres actions normales et vitales. Y avait-il eu ces mois de separations? y avait-il eu tout ce mal dit, ressenti? C'etait moins sur. Ce temps devenait comme un mauvais souvenir, un cauchemars lointain. Elle lui parlait comme toujours elle l'avait fait, meme si le discours n'etait plus de savoir qui jouerait le role de la princesse et celui du preux chevalier venant la delivrer. Leur discution etait celle de deux jeunes adultes qui decouvrent la vie. Il secoua la tete , tout amusé, mais une pointe de jalousie quand meme non mais !

Promis je ne dirais rien, mais ne fais pas de betises, sinon clic clac,

Du bout des doigts il mima avec un talent certain, le mouvement d'une clé dans la serrure. Riant de bons coeur, tout contre elle, un petit sourire songeur aux levres.

Non je ne connais pas cela.. Je t'avoue ne pas avoir trouver l'equivalent de Ilia.. meme si ca doit etre agreable.. peut-etre ne suis je destiné qu'a etre celui qui doit reussir pour porter le nom de la famille au sommet.. Enfin je suis heureux que tu vive ce bonheur, tu le merite vraiment. Tu vois rien qu'en me parlant de ton amour, j'ai de plus en plus envie de connaitre Ilia, il doit etre un homme d'une grande bonté. Si le destin fait que nous nous rencontrions, je suis sur que je l'aimerais beaucoup.

Elle le regarda un nouveau, un beau sourire aux levres, comment resister a cela?Quoiqu'elle veuille obtenir de lui, elle l'aurait rien qu'en lui souriant, terrible pouvoir d'une soeur sur son frère !

Oh moi.. boaf, rien d'interessant a dire. Après ma sortie de l'abbaye, je suis parti avec Loic en BA, ou j'ai vecu pendant quelques semaines. Et euh.. ah oui je suis Escuyer Personnel du Grand Maitre de la Licorne, et j'essaie de reprendre contact avec mon Père. Je ne sais pas pourquoi, peut-etre en fin de compte me manque t-il? Comme je t'ai dis plus tot, je n'ai pas de demoiselle dans ma vie . Et sinon.. je suis revenu en Limousin depuis quelques semaines où j'ai recherché ma vilaine soeur

Sifflant l'air de rien, completement taquin, il continua son discours faisant mine de n'avoir rien dit .

Et .. ahh oui aussi, je suis devenu plus grand que toi

Ca c'etait dit ! Un tirage de langue plus tard, et un rire franc, il cherchait malgrè tout toutes les questions qu'il pouvait lui poser.Il ne fallait pas qu'il oublie quoique ce soit .

Alors dis moi c'est pour quand ce beau mariage? Si tu n'as pas assez de temoins, je connais un SUPERBE Brun tout a fait disponible ! Et si la place est prise, je connais toujours le meme Brun avec un appetit d'ogre, capable de manger tout ce qu'il voit !! Ideal pour ne pas faire de gachi !
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Mahelya

La fine main blanche se perdait dans l'épaisse chevelure du brun. Caresse légère à peine plus perceptible qu'une brise d'été. C'était le signe que la complicité était revenue, que le frère et la sœur s'étaient retrouvé. Et l'air de rien l’Étincelle brillait plus qu'à l'accoutumée. Le sourire qu'elle avait perdu au cours des derniers mois était revenu naturellement éclairé son visage parsemé de petite tâches rousses.
Un gloussement s'échappa de la gorge délicate lorsque son frère mima une clé dans une serrure. Un flot de souvenir, plus vivaces et nets s'imposa à son Esprit. Ce simple mime la renvoyait à leur jeu d'enfant l’hiver au coin du feu, ou quand ils se retrouvaient en cachette la nuit tombée, la maisonnée endormie dans les chambres des uns et des autres. La petite fraternité en avait fait des bêtises, enfin simplement des jeux d'enfants, des histoires de chevaliers, de dragon et de fantômes. Ah les fantômes .... Qu'est-ce qu'ils avaient pris comme punition d'avoir fait peur aux domestiques en pleine nuit. Et une triple ration de latin ! Une !
La voix de son Kylian ramena la petite Flammèche à l'instant présent.

- Mais mon Brun, bien sur que tu le rencontreras, c'est une évidence. Et... Sache que je te souhaite de tout cœur de connaitre un jour l'amour... Bon par contre, je t'avoue je veillerai au grain et la femme que tu choisiras se devra d'être parfaite ! absolument parfaite ! sinon ... Hum ... sinon je crois bien que je pourrai me montrer pire qu'un chien de garde si j'apprenais qu'elle te ferait du mal.

Puis elle écouta avec attention Son Brun parler de lui de sa vie. Et alors que les paroles s'envolaient dans la taverne vide, la petite Étincelle ne pouvait s’empêcher de remarquer à quel point la voix de son frère était devenue grave, profonde une voix d'homme. Inconnu et pourtant tellement apaisante. A mesure qu'il parlait que lui aussi retissait doucement les fils de cette intimité, de cette complicité qui avait été leur avant, la Rouquine se sentait plus légère, le cœur calme, aux battements réguliers. Pour sur bientôt ils redeviendrait ce fil fort, incassable et parfait qu'ils étaient lorsque ensemble ils avaient grandit et qu'ils avaient tissé la famille.
Alors qu'elle appréciait ces moments à ses cotés, alors qu'elle se disait que tout deux avaient grandi et avaient muri. Son Frère reparti sur les taquineries.

- Tsss plus grand que moi ... plus grand que moi ... je reste la plus vie... hum .. ta grande sœur !

Tirage de langue en bonne et due forme. Heureusement elle avait évité de tendre le bâton pour se faire battre en révélant qu'elle était plus vieille... de quelques mois à peine. Mais connaissant son taquin de frère, si le mot s'était échappé en entier de ses lèvre purpurines à n'en pas douter il l'aurait immédiatement retourné contre elle. Ouf ça au moins elle avait su l'éviter.

- Alors comme ça tu es l'Escuyer Personnel du Grand Maitre de la Licorne, dis donc tu te la racontes là ?

Nouveau tirage de langue avant de reprendre.

- Non non je plaisante tu en as tout à fait le droit, c'est vraiment très classe comme titre. Je te souhaite une grande réussite à la Licorne.

Puis la conversation glissa de nouveau sur elle.

- Oh tu sais, ce n'est pas encore pour tout de suite le mariage, pour le moment ce sont les fiançailles, dis d'ailleurs tu viendras hein ? Tante Sindanarie a du prévenir ... Mè... Hum la Baronne, j'espère qu'elle t'en a informé. Non parce que je n'imagine pas le jour de mes fiançailles sans toi. Oh est bien sur, il y aura à manger. Connaissant tata Sinda, il y aura même beaucoup.
Oh mon Brun, dis moi que tu viendras hein ?

Elle feintait de le supplier comme lorsqu'ils étaient enfant et qu'il refusait de la laisser jouer le chevalier "parce que c'est pas pour les fille". Mais elle savait au font d'elle qu'il accepterait de venir. Du moins l'espérait-elle fortement.
Puis, alors que la conversation avait pris une tournure frivole, à nouveau l’Étincelle leva le menton de son frangin. Duel de sinople. * Écoute mon brun c'est important ce que je vais te dire. *

- Tu sais, pour ton Père... Qu'il te manque ... C'est normal ... Je déteste le mien, enfin l'ancienne figure paternelle, et pourtant il me manque. Certes beaucoup moins maintenant que je suis grande, mais lorsque j'étais enfant... Énormément... Tu sais, je ne peux m'empêcher de m'en vouloir... Il est ... mort ... sans que je ne l'ai jamais revu, sans qu'il ne sache celle que je suis devenu, même si... en vérité... de me voir tel que je suis maintenant... Il m'aurait renié et cela l'aurait probablement tué...

En effet, elle n'aurait pu faire pire insulte à son père de sang que d'être loyale à la couronne de France. Et c'est bien ce qu'elle avait fait pourtant. Un sourire dépourvu de joie se dessina sur le visage de Mahelya. Car même si elle en voulait encore beaucoup à son père, elle avait pourtant des bons souvenirs avec Holaf...
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Kylian.

Oh mon Brun, dis moi que tu viendras hein ?

Il lui aurait sauté au cou rien que pour lui montrer combien il etait heureux de sa demande. Mais la jeune rousse voulait jouer la carte du larmoiement. Posant un index sur ses levres, faisait mine de reflechir , en emettant des

Humm... Humm..... Voyons.. Le choix est cornelien .. Vais- je venir aux fiancailles de ma "Petite" Soeur que je viens de retrouver?.. hum .. ma foi, si tu promet que nourriture il y aura, je pourrais me liberer des taches qui sont miennes, mais vraiment je.. enfin si je ne vois pas a manger, je pourrais toujours repartir

Se mordant les levres pour ne pas rire, non non surtout pas il fallait la laisser mariner la rousse. Mais non, il ne pouvait resister

Rhoo mais ouiiiiii que je viens !! et meme si tu n'avais pas voulu de moi je serais venu !!

Tout souriant, il la serra contre lui

Que je suis fière de toi ma belle , tu merite tout le bonheur possible, et ca je le dirais tout le temps. Et qui sait, vais je peut-etre trouver une femme , alors invite toutes tes amies

Ben quoi, il pouvait bien rire non? Oui ca il n'etait pas serieux du tout, il avait des ambitions bien autre que trouver une femme, il n'aurait pas le temps pour elle, et .. enfin pas de plan, il n'avait personne en vue ! Un regard vers la Rousse dans le genre "oh non n'imagine pas me caser, pfff j'ai dis quoi encore !" Puis de l'ecouter et la laisser finir sur la question du père

Tu vois pour moi c en'est pas loin de ce que tu ressens. Il me manque oui, mais j'ai une telle colère contre lui. Et je veux lui faire voir quel homme je suis devenu, sans lui. Je veux qu'il soit triste d'avoir raté ca, mais aussi fier de me voir quasi aussi grand et fort que lui.. et ..

La porte se rouvrit,et le très arrosé tavernier entra prudement

J'peu?

Se relevant, Kylian s'essuya son pantalon, se dirigeant vers le tavernier, lui glissant un pièce dans la main

Mes excuses pour le derangements, on vous rend la taverne,

Se retournant vers Mahel, lui tendant les mains

On va aller voir Firmin si tu veux bien je te paie ton tissu ! J'ai encore pleins de questions !
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Hasard? Vous avez dit Hasard.

Kylian.

Mahelya

Le hasard n’est que la mesure de notre ignorance.

Kylian.

Mahelya

Kylian.

Mahelya

Kylian.

Mahelya

Kylian.

Mahelya

Kylian.

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[rp] Hasard? Vous avez dit Hasard.