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[RP] Missives Et Cuisses de Poulet

Johanara
La grande rouquine, paisiblement lovée entre les bras d’un vieux fauteuil de cuir anthracite, brodait sur la petite terrasse de l’hôtel particulier qu’elle louait depuis quelques semaines à Limoges.
Un coup d’œil à l’ouvrage et le jolis minois marmoréen se piqua d ‘un rictus contrit. Les fleurs de Lys ressemblaient à des citrouilles. Le reste ne valait guère mieux.



Mathilde! ! ! ! Viens ici maraude. Te souviens-tu de cette vieille bique de comtesse qui m’a conseillé de me mettre à la broderie ? Pour calmer mes nerfs et m’occuper. Fais lui parvenir ce machin là et tous les autres que j’ai raté. Les cinquante oui. Avec une petite carte

« Ma très chère amie, je pense vous rendre visite très prochainement, j’ose espérer que toutes mes broderies trôneront dans votre salon »

Voilà de quoi lui pourrir sa maisonnée à cette tourte dégénérée ! Calmer mes nerfs… Nan mais franchement…Comme si j’en avais besoin …. Nille ! Nille !! Elles sont aussi bouchées l’une que l’autre ma parole ! Lisez moi le courrier je vous prie
.

Une missive. De Lorraine. Sa sœur se mourrait à petits feux. Le fiancé semblait un rustre et la traitait comme une vulgaire souillon.

Ecrivez….

« Ma chère sœur, je vous somme de me rejoindre immédiatement à Limoges. Je ne souffrirai pas qu’une quiche Lorraine vous maltraite. Icelieu, tout va de travers aussi. Votre neveu s’est amouraché de ma nouvelle camériste. Et cette dernière, bien que de la roture, a la prétention de vouloir l’épouser. »


Coup d’œil vers Nille. Piquait-elle un fard, au moins, l’impudente ?

Continuez Nille …

« Ma fille n’arrête pas de réclamer son père… Pas le Penthièvre, paix à son âme, mais une grosse brute d’écuyer –un fort bel homme au demeurant- qu’elle se plait à nommer papa. Je vais mourir de honte si cela s’apprend. Il lui sert à l’occasion de nourrice, je me demande à présent si cela était une bonne idée.

Pour couronner le tout je crois que mon cœur d’artichaut fait des siennes à Limoges. Rentrez que je puisse vous confier ma marmaille, ma valetaille, et me noyer en paix ! »

Vous avez tout noté ? Envoyez moi ça !

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Amaelle.t.a


La roussette,accompagnée de sa domestique,blonde aux yeux vert,la quinzaine,reçu à Epinal,une lettre de sa soeur.Elle sourit et éclata même de rire aux mots,employer par celle-ci,puis lui répondit :

Citation:
Ma douce,tendre,aimée et extravagante sœur

J'ai bien reçu votre lettre,qui m'a fait doucement sourire.Ainsi donc,vous n'êtes pas la seule extravagante de la famille,s'enticher d'un angevin,passer encore ... d'une camériste ! M'enfin ! Ne mourrez pas,avant mon arrivée,s'il vous plaît !
N'essayer pas de me confier votre marmailles ... je n'aime pas les enfants,vous le savez ! Et il est absolument HORS DE QUESTION de vous noyez !

J'arrive,ma soeur

Amaelle


Ainsi,elle envoya un pigeon,chargé du parchemin.


Nille
La jeune camériste avait du mal avec sa nouvelle situation.
Elle se pliait en quatre pour satisfaire chaque envie et désir de la Baronne.
Malheureusement la rouquine était aussi extrêmement maladroite, créant parfois des situations très confuses.

La Baronne avait tenu à envoyer des lettres, alors Nille écrivit chaque mot que la Grande Rouquine prononçait.
Cependant quand cette dernière mentionna la liaison qu'elle entretenait avec Alexander, le fils de la Baronne, Nille paru déçue.
Elle se contenta d'un soupire et se remit à écrire.

On envoya la lettre plus tard et la réponse arriva des jours plus tard.

La soeur de la Baronne arrivait, ceci était synonyme de grande agitation.
Il fallait nettoyer, ranger, s'assurer que tout allait pour le mieux, que tout était parfait.

Pourtant, malgré l'agitation dans l'hôtel particulier, elle passait ses journées avec Alexander.
Elle s'était éprise de ce jeune roux, le fils de la Baronne, et très vite des projets se montèrent.
On avait convenu d'un mariage entre les deux, puis la Mère de son fiancé avait changé d'avis, laissant sa future camériste dans les bras de son Cousin Grimoald.
Grim était déjà promis, elle ne l'appris que plus tard.
C'est Alexander qui la ramassa un soir en taverne où elle était effondrée.
Puis c'est naturellement qu'ils s'entichèrent l'un de l'autre et qu'ils annoncèrent à la Baronne une nouvelle :
Ils voulaient se fiancer.

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Un visage d'ange, dans le corps du diable.
Johanara
La jolie jeune femme ne savait guère comment se tirer de cette situation litigieuse…Nille était une adorable demoiselle, piquante , d’ors et déjà dévouée à leur famille et dotée de bonnes manières.

Cependant elle n’apporterait rien à leur lignage. Les d’Ambroise avaient connu plusieurs guerres et de tragiques disparitions :des duchesses, des vicomtesses, des baronnes, tantes, sœurs ou cousines éloignées. Johanara avait toujours compté sur son fils pour redorer leur blason. Sa cadette Amaelle n’arriverait à rien dans ce domaine, elle en avait l’intime conviction. Quand à elle, son cœur la poussait toujours dans les bras de quelques bergers ou marins sans naissance. Tout au mieux de seigneurs désargentés.

Si sa marmaille n’était pas foutue de faire mieux !

Aller contre les noces… S’attirer le courroux d’Alexander….Elle n’était guère prête à prendre le risque, d’autant plus que son fils et elle partageaient enfin une vraie relation.

En vérité Johanara escomptait que son héritier se lasse. C’était un fort joli garçon qui n’avait pas son pareil pour s’attirer les convoitises de la gent féminine, peut être changerait il d’avis au profit d’un parti plus intéressant.

Ses grands yeux vert de mer se posèrent quelques instants sur la petite rouquine qui préparait avec ferveur l’arrivée d’Amaelle à Limoges. La Baronne la portait déjà dans son cœur, au contraire des anciennes fiancées de son fils.


Nous allons organiser un dîner Nille. Pour officialiser cette annêri…Norf. Vos fiançailles. Avez vous un tuteur ? J’ai entendu parler de votre tante. Pourrait elle venir ? A defaut, il faudra se contenter de Grim…Quant à Alexander, il n’a plus de père et Sa grâce, mon oncle, ne fera certainement pas le déplacement jusqu’en Limousjn. Ils doivent certainement tous se demander ce que je fabrique fourrée chez « l’ennemi » depuis des semaines…

Le mariage du pauvre cette affaire… Ni terres, ni parents à rencontrer. Certainement une dot misérable.

Un profond soupir franchit la barrière corail de ses lèvres charnues. Elle menait sa vie comme un radeau perdu, et sa famille en pâtissait. Des bohémiens… Toujours sur la route, la fleur aux dents et la tignasse au vent…

Personne ne pouvait s’en sortir comme ça ! Elle fut tentée un instant de ramasser mioches, valets, meubles, et robes pour retrouver son Castel et de tous les faire filer au pas.


Comment voyez vous ces noces Nille ? Comprenez que je n’ai qu’un fils, il est de mon devoir de faire de ce mariage, l’événement de l’année. Nous partons de loin… De très loin !
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Nille
De la famille ? Nille ne connaissait personne de sa famille, Grimoald était sa seule famille connue.

- Eh bien je pense qu'il faudra se contenter de mon Cousin Madame.

Une pause, un soupir, elle reprit du courage, elle en avait besoin.

- Madame ? Alexander et moi comptions nous fiancés après que j'ai obtenu mon certificat de pastorale ...

Elle continua de s'occuper, écoutant Sa Dame.

- Pour les noces ? J'imaginais cela dans un bâtiment simple, avec un grand jardin où nous pourrions festoyer toute la soirée !
Pour la robe quelque chose de classique, avec un corset à la taille et au cou, Alexander m'a soumis l'idée que je trouve pas mal.
Qu'en pensez vous ?


Elle posa ses turquoises sur sa future belle-mère, elle tenait à avoir son avis sur tout.

- J'imaginais quelque chose de très fleuri, très ... antique ?
Mon idée est belle, je vous l'assure ...

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Un visage d'ange, dans le corps du diable.
Johanara
La Flamboyante fixa un instant la jeune fille, l’œil glacé. Ses jolies lèvres se pincèrent.

Bien entendu, elle n’avait demandé l’avis de sa camériste, que par courtoisie. Que lui importait de savoir si Nille désirait des fleurs blanches ou roses pour ses noces ?

Elle lui donnait son fils unique en mariage. C’est tout ce qu’elle aurait.


-Une robe classique ? M’enfin ! Non non. Vous serez époustouflante. Que les convives oublient vos origines nébuleuses et votre petite taille.

Vous n’êtes point noble, mais ce jour là, vous serez une Reine. La Nature vous a bien faîte si l’on met de côté votre maigreur et cette poitrine digne d’un garçon d’écurie. Vos cheveux sont magnifiques. Pas comme les miens bien sûr, mais nous en ferons une couronne qui vaudra bien toutes celles des nobles présentes.


Un franc sourire étira les lèvres purpurines de la Baronne. Sa future bru ressemblait à une petite poupée, gracile et délicate. Un bouton de rose qui ne demandait qu’à éclore.


-Je pensais faire célébrer l’union en ma Chapelle Saint Louis, à Lignieres. Et la fête pourrait avoir lieu dans les jardins du Castel. Des plumes.. Il faudra des plumes…

La belle rousse n’écoutait plus Nille. Elle lui somma d’aller préparer son bain aux essences de jasmin, elle se sentait bien lasse.
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Amaelle.t.a


Où donc,sont les trompettes?
Vous l'avez,peut-être compris,mais elle à débarquée à Limoge l'Ambroise.
Très vite,peut-être trop,elle trouve l’hôtel particulier de sa sœur.Ainsi,elle vient devant,attendant qu'on ouvre,elle est accompagnée de la petite blonde,claire,que lui à coller la Baronne lorsqu'elles se sont rencontrer.
Discrètement,elle à apporter un présent à sa sœur,sa lèvre est pincé par sa dent,espérant trouver celle-ci.L'Ambroise,vêtu de vert,comme à son habitude ... Le cadeau,c'est de grandes plumes de paon,aux sublimes couleurs.


Johanara
Alors que le coche de sa cadette entrait dans la cour de l’Hotel, Johanara aux jardins tentait d’attraper… un poulet.

Le volatile, certainement échappé du poulailler voisin, était venu s’ébattre dans le potager, parmi les courges et les choux fleurs de la belle Baronne.

Mathilde, la chambrière, y avait passé une heure, mais la pauvre, enceinte à présent de son quatrième bâtard, lui avait couru derrière en vain.

La grande rouquine affolée par les cris de la gamine, et craignant que le cocher ne soit encore en train d’essayer de la culbuter derrière les écuries, était sortie à la hâte, portant encore la robe chatoyante et moirée dont elle réservait l’usage pour les prochaines allégeances au Duc de Berry.


Que fais-tu petite idiote ? N’es tu pourtant pas une fille de ferme ! Gni, ce fichu poulet saccage mes artichauts ! Sus au maraud ! Et foi de Lignières, il y aura de la poularde ce soir au souper !

Relevant ses amples jupes aux tissus fins et joliment tressés de fil d’argent, elle enjamba la petite clôture, et prenant bien garde à ne point piétiner les laitues, prit en chasse l’insolent.

Mathilde fais barrage ! Remue toi l’arrière train allons ! Viens ici sac à plumes ! Rah je vais te l’estourbir à coup d’aubergine ce coquelet arrogant !

Le poulet lui fila entre les jambes, caquetant, et apeuré par cette tigresse rousse dont l’opulente chevelure se libérait au gré de ses vaines tentatives de pouleticide*

Les boucles soyeuses et rutilantes dansèrent bientôt librement autour de la gracieuse baronne, qui courroucée de voir la volaille en pleine mutinerie, lâcha ses jupons et se déchaussa pour courir plus rapidement.

Voilà que l’oiseau de malheur prenait la poudre d’escampette par la Cour. Sautant la barrière prestement, y laissant au passage la moitié de sa robe chinée dans une boutique parisienne à un prix que la décence m’empêche de vous révéler, Johanara se précipita, avant de s’arrêter net, ses jolis yeux verts agrandis par la surprise.

Sa sœur cadette se tenait devant elle. Digne et droite près de ses malles et de la Claire, duègne blonde et rabougrie que la Baronne lui avait collé comme chaperon.


La belle s’empourpra un instant, consciente du déplorable spectacle qu’elle devait offrir.
Mais déjà le poulet se dandinait hors du domaine.


A moi la garde ! Il s’enfuit ! Banzaiiiiiii !!!!

*Assasinat de poulet
Pouvez participer hein

_________________
Ze_narrateur



Cooot ?

Grossière erreur. Me traiter de poulet, moi ? Noble poule de basse cour ? on aura tout vu.

Et je m'échine à courir en zig zag, tournant de temps à autre mon cou gracile et plumeté, l'oeil jaune courroucé.

C'est que je ne suis pas de la poule de bas étage moi, non.

Je glousse en fixant le bipède couronné d'une étrange crête orange et qui se meut maladroitement, pourvu de plumes tout aussi étranges que sa crête.

Non moi, je suis une poule du luxe, l'un des plus beaux galinacés qui puissent exister en ces royaumes, et d'ailleurs, ma maîtresse prend le temps qu'il faut pour s'occuper de moi comme il se doit.

Trois repas de maïs par jour, entendez vous pauvre ignare ? Cot ... Trois ! Peu de bipèdes peuvent se targuer d'être aussi bien sustentés que moi.


Et pour vous mettre sur la voie... A distance suffisante, je me pose enfin, prends un air concentré, et laisse trôner au milieu d'une touffe herbeuse, le plus joli des oeufs.

Puis, sans demander mon reste,je file en trottinant, car je ne suis pas suicidaire, mais avec élégance il va de soi, parce que je le vaux bien.
Nille
La petite rouquine, revenue la veille dans la nuit d'une excursion avec le fils de la Baronne et une amie, venait de se lever.
A peine levée elle alla regarder à la fenêtre, elle entendit un vacarme, puis la Baronne et sa robe défaite.
Il lui en fallait une autre.
En bonne camériste, la rouquine fila mettre la robe qu'Alexander lui avait payé quelques temps avant, puis elle avait pris un châle et était descendue à la vitesse d'une furie.


- MADAMMMME !

Elle se jeta sur la Baronne, posa le châle sur ses épaules afin de masquer comme elle pouvait le triste spectacle.

- Hmm ... J'imagine qu'il s'agit de votre soeur Madame.

La rouquine s'inclina bien bas, une petite révérence gracieuse, comme elle avait appris à en faire.

- Bonjour Madame, je me nomme Adèle Blanche Lefebvre, je suis la camériste de Madame.


Se redressant elle se tourna vers la Baronne.

- Allez donc changer votre robe le temps que j'accompagne Madame au salon. Voulez-vous ?

Elle n'attendit pas la réponse de la Baronne et la poussa vers le bâtiment.
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Un visage d'ange, dans le corps du diable.
Johanara
Johanara se dégagea non sans renâcler de l’étreinte de sa jeune camériste. Ses jolis yeux verts parfois si clairs, limpides et presque transparents comme l’eau du jourdain avaient recouvré leur nuance des mauvais jours , un vert brûlant, intense et sombre comme une mer en furie :

Non je ne veux pas ! Qu’on m’attrape cette poularde, je suis furieuse ! Je suis Johanara Bérenice d’Ambroise, je fais ce que bon me semble !

Bien évidemment il n’était plus question de ce stupide poulet. Mais la jolie Baronne se sentait entravée dans cette ville où la moitié de la populace étaient des bonnets de nuit ou des grenouilles de bénitiers. On l’empêchait de crier, on l’empêchait de boire, on l’empêchait d’aimer…

Accrochant à ses mirettes une lueur déterminée, elle fondit sur le pauvre oiseau avant de s’arrêter net puis de s’accroupir dans les herbes hautes :


Nille ! C’est une poule ! Pas un poulet ! Venez voir bon sang ! Un œuf ! La fugitive nous a laissé un présent… !

La belle rousse s’allongea à même le sol, terminant de ruiner la somptueuse toilette en la tachant de terre et s’approcha de l’œuf jusqu’à le frôler du museau.

Il faut le couver ! Où est Mathilde ? Elle en est à son quatrième bâtard, elle devrait être capable de s’occuper d’un énième rejeton ! Quoique… Elle serait bien capable d’en faire un œuf au plat cette incapable ! Nille je vous nomme responsable de cet œuf ! S’il se brise, je vous tords le cou ! Protegez le comme votre enfant ! J’ai toujours voulu avoir un poussin ! Cuiiiiii !
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Amaelle.t.a


L'Ambroise haussa un sourcil.Elle se mordilla la lèvre puis dit,avec calme à sa sœur :

"- Un poussin .... En attend,voilà des plumes "

Elle montra les sublime plumes de paons,a la grande rousse - enfin aussi grande qu'elle - qu'était sa sœur.Les yeux magnifique de celle-ci,brillant de sublime reflets.Le bleu profond,laissant place au vert,le tout en un mélange splendide.Elle jeta un œil à la jeune camériste,lui sourit et répondit :

"- Amaelle Théodora d'Ambroise,petite sœur ... de l'énergumène qui vous sert de maîtresse ... Et la tante de ... Alex "

Les émeraudes se posèrent sur la jeune fille,avec l'été la flamboyante soie de ses cheveux,avait pris quelques reflets cuivrés.De constitution plutôt frêle,maintenant que les Durées avaient fermé boutique,ses côtes redevenaient saillante.L'effet était accentuer par la longue robe émeraude moulante,en soie,puis tombant amplement sur se longues jambes.Ses bras également étaient mouler par les manches longues,fine,se terminant par des lacets de cuire simple.

Johanara

La jeune camériste, Nille, avait fui Limoges. Chagrin d'amour... Provoqué qui plus est par le fils de la Baronne.

Ce n'était pourtant guère le moment de quitter le navire... Les malles s'entassaient à l'entrée de l'Hôtel particulier depuis plusieurs jours. La belle Baronne avait pour projet d'investir la grande résidence de son cousin, Jehan le Poilu. Un homme tout à fait charmant quoiqu'un peu taciturne.

D'une part l'argent commençait à manquer. Si sa baronnie en Berry lui permettait d’avoir un train de vie luxuriant, son grand cœur la poussait à desserrer les cordons de sa bourse pour tous les orphelins, les loqueteux et les phtisiques qu'elle rencontrait sur son chemin. Lignières lui rapportait une rente somme toute assez médiocre puisque la belle rousses interdisait à ses percepteurs d’affamer la populace sur ses terres en prélevant des impôts trop élevés. Tous les nécessiteux du pays s’y retrouveraient certainement un jour…

D’autre part, sa famille commençait à trouver son séjour en Limousin un peu long. La Baronne, voyageuse invétérée ne posait ses malles qu’en Berry, pour mieux repartir en goguette une fois reposée. Ça semblait donc louche… On parlait de venir la chercher ou de lui coller une vieille duègne pour s’assurer qu’elle se tenait correctement.
Alors qu’en vivant sous le toit du cousin Jehan, personne ne trouverait à redire !


Mathildeeeeeeeeee ! Il faut terminer l’emballage de l’argenterie et fissa ! Et mes robes ? A-t-on empaqueter toutes mes robes ? Je suis entourée de manches incompétents !!!

En vérité, la jeune femme les retardait tous. Elle n’arrêtait pas de s’égosiller derrière chacun, d’ouvrir les malles, les refermer, en oublier la moitié dans une pièce, déranger les chambrières, hurler que si on ne lui retrouvait pas son coquillage blanc à tâches rouges, elle brulait la bâtisse….

Sa sœur Amaelle d’Ambroise, aidait du mieux qu’elle le pouvait. Un peu perdue depuis son arrivée à Limoges, elle ne comprenait pas les changements d’humeurs de la Baronne.

C’est que la grande rousse était tombée en amours d’un jeune homme qui ne lui épargnait aucune peine. Chaque nuit elle vidait son cœur. Mais chaque aurore le trouvait à nouveau empli de lui.


Où est passée Mathilde ??? Viens ici traîne-lattes. Tu vas aller sur la grande place voir si tu ne peux pas trouver un ou deux hommes bien bâtis pour nous aider à charger les meubles et les valises. Essaie de trouver Jehan également qu’il prépare notre arrivée. Je serai lasse et ne souffrirai point que rien ne soit prêt !

Mais avant de l’encre, un vélin, j’ai à faire !


Citation:

A la Duchesse de Chasteau Queyras,
Salutations ma douce amie,

J’espère que la présente missive vous trouvera bien aise, et ce malgré la morosité de notre dernière rencontre.
Vous n’êtes pas sans savoir, que je quitte l’Hôtel particulier que je louais ces dernières temps à Limoges. Ma maisonnée prendra désormais ses quartiers chez Jehan le Poilu, mon cher cousin.

Sa résidence est grande et d’assez bon goût. Je pense m’y plaire.
Vous n’ignorez certainement pas non plus que ma valetaille est passée maîtresse dans l’Art de l’incompétence notoire. Ils ont tous deux mains gauches et une queue de vache dans le creux de la main. Igor serait-il disposé à venir nous aider ? Je sais qu’il garde Daria ce jour. Il pourrait nous la ramener et aider au déménagement. Bien sûr dites-lui qu’il sera grassement payé.

Vous êtes également la bienvenue, nous pourrions prendre une tasse de thé tandis qu’ils s’échineront à charger les malles. J’aimerai également vous présenter ma sœur cadette.
A bientôt ma chère Duchesse.

Votre amie, la Baronne.



_________________
_Clovis, incarné par Victoire.
La réponse à la missive ne se fit pas attendre, et c'est en main propre que Clovis la porta à la Baronne.

Citation:
A Johanara Bérénice d’Ambroise
Baronne de Lignières
Dame de Saint Lys et d'Antras


Salutations,

L'on m'a portée votre missive à l'aube, et croyez-moi j'ai bien cru qu'il était arrivé malheur. Il faut dire qu'avec vous tout n'est que surprises et rebondissements en tout genre.
Force de constater que votre lettre n'a rien d'alarmant, me voilà donc rassurée.
Je serai ravie de rencontrer votre jeune soeur, en espérant qu'elle soit plus calme et moins suicidaire que vous.

Concernant mon brave Igor, j'espère bien que vous le payerez grassement, avouez qu'il en fait déjà beaucoup, votre fille est une vraie glu et s'accroche à lui sans cesse. Le pauvre garçon n'a même plus cinq minutes pour assurer ses rendez-vous galants.

Je profite de cette missive pour vous signifier que ma camériste a été remerciée, rassurez-vous je ne compte pas me pendre mais bien m'enquérir de trouver la perle qui pourra la remplacer.
Nous reparlerons de tout cela de vive voix, en attendant, n'oubliez pas de saluer Irène de ma part.

Bien à vous.



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