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[RP] De Famille à Famine, il n'y a qu'un saut de carpe!

Johanara
[ Limoges. Fin de l’Eté 1460 .]

« Ce n’est plus de l’Amour, c’est de la Rage… N’auraient-ils pas pu en noyer une ou à deux à la naissance ! »

Maussade. La Belle de Lignières offrait une tournure des plus maussades. Déjà elle avait revêtu son ample robe de soie violette et orné son cou et ses oreilles de ses plus beaux diamants. Johanara laissait à présent sa camériste discipliner la lourde crinière flamboyante qui encadrait un minois aux traits parfaits, au teint pâle et éclairé par deux émeraudes étincelantes.

En silence,Yzie finissait de tresser les beaux cheveux roux. En silence sa maîtresse se contemplait dans le Miroir de Venise avec cet air d’ennui dont elle ne pouvait plus se départir depuis quelques jours déjà.
Le monde s’écroulait. Et Johanara se sentait tel Atlas, acculée par un poids immense sur ses frêles épaules.

Elles rentraient.

S’apitoyait elle trop sur elle-même ? Devait-elle se réjouir de ce retour inattendu ? Embrasser ce coup du sort comme une bénédiction et savourer les retrouvailles ?

La grande rouquine ne s’y résignait pas. Elle savait d’ors et déjà qu’elle détesterait ces deux parasites.

Renesmee Eleanore d’Ambroise. Elle devait avoir 19 ans à présent. C’était elle qui avait écrit. La Baronne jeta un regard méprisant et contrit à la missive qui trônait sur la table basse depuis des jours comme pour lui rappeler l’inéluctable fatalité. Comment se nommait l’autre déjà ? Un profond soupir franchit la barrière purpurine de ses lèvres.

Enfants, elles avaient joué ensemble. Et puis le châtelain berrichon avait dû prendre quelque décision salvatrice pour leur famille. Sa femme, la bien nommée Charitée Claire d’Ambroise, pondait une fille tous les ans. Johanara était l’aînée. Amaelle encore un nourrisson. Le devoir paternel s’abattit sur les deux du milieu. Elles furent confiées à un lointain cousin qui les introduisit auprès d’une puissante famille princière angloise où elles devinrent dames de compagnie auprès d’une Reine en devenir. Johanara ne savait rien de ce qu'il était advenu d'elles.

Elles rentraient.

Sans époux, sans dot, sans situation.


Yzie, ma douce Yzie. Je vais avoir besoin de votre aide. Amaelle est dans ses appartements, elle piaffe d’impatience. Elle ne se rend pas compte de la triste réalité. Deux bouches de plus à nourrir. Deux pucelles de plus à marier. J’aimerai voir ces deux méduses seule dans un premier temps. Retenez-la jusqu’à ce que je vous fasse mander toutes les deux.

La Baronne posa de nouveau des mirettes glacées sur son reflet. Ils étaient déjà fort nombreux à loger dans la demeure du cousin Jehan. Les enfants, la valetaille, Amaelle…. Il leur faudrait probablement rentrer à Lignières où le Castel était bien plus grand. Elle aurait certainement à se séparer d’un domestique ou deux. L’ère du faste et de l’abondance était révolue. Economiser pour le trousseau de ses cadettes…Et attendre le jour béni où un sot en emporterait une loin d’elle pour la mener à l’autel. Puis coller l’autre dans un couvent.

Mourir en paix, voilà bien la seule chose à laquelle aspirait l’Ambroise présentement.


J’espere qu’elles ne sont point laides. Maryan était chétive, maladive. Pour cela qu’elle est morte en couches. Amaelle a un beau visage mais je crois qu’il y a un souci là-haut….!

Quel noble seigneur épouserait la dernière-née d’une famille de quatre sœurs ? La pauvre Amaelle n’aurait plus un écu lorsque viendrait son tour de prendre mari. Renesmée aurait peut-être une chance. Elle était blonde et gracieuse dans les souvenirs de la Baronne. Peut-être que le cousin Jehan la prendrait sous son aile.

Ultime soupir. Son oncle l’avait déjà mise en garde contre ce veuvage prolongé. Un beau jour elle n’aurait plus de rente, et son inégalable beauté flétrirait au rythme des saisons. Pour l’heure, sa flamboyante tournure et ses terres en Berry lui permettaient certainement de prétendre à un beau mariage qui pourrait à toutes leur assurer un avenir moins sombre.

Fallait-il encore rompre les chaines qui la liaient à son jeune amant. Ce dernier ne s’encombrerait jamais d’une mère de famille, de sa marmaille et de ses sœurs cadettes. Tour à tour maternelle ou cassante, attentive ou menaçante, amoureuse ou détachée, un jour elle lui racontait sa vie, un autre elle se faisait tendre, un troisième elle brandissait des menaces. Ils s’étaient froissés à propos de ces sœurs encombrantes. Il avait dédramatisé la situation. Elle avait hurlé les yeux baignés de larmes. Il doutait d’avoir une place dans sa vie présente. Elle doutait d’avoir une place dans sa vie future.


Ma dame, les demoiselles d’Ambroise attendent au salon… Mais z’en avez beaucoup d’autres des comme ça ? Y ‘avait déjà Dame Amaelle… Hein ? Oui Je la ferme et je sors. Merci Ma dame, Aurevoir Ma Dame.

La jeune femme lança à Mathilde, la chambrière aux formes vallonnées, un regard empli d’ire et de courroux.

Avant de lancer sa pantoufle de vair, et d’hurler aussi fort que lui permettait son formidable organe :


Dehors suppôt du Mal ! Fouine lubrique ! Miasme des marais ! Qu’elles patientent ces deux ânesses !
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Renesmee_
Renesmee Eleanore d’Ambroise, droite comme i du haut de ses 19 ans.
Partie très tôt de la maison des parents, que connaissait-elle de sa propre famille ?
Si peu de chose, si peu de chose.
Gamines sûrement avaient-elles toutes des affinités, plus ou moins, peut-être.
Mais le temps avait passé, combien d'années? Neuf? Dix ?! Onze? Douze?
La jeune Ambroise n'en avait aucune idée.

Elle venait de terminer ses études, elle avait travaillé comme dame de compagnie dans une famille Angloise Royale, puis la nuit elle étudiait, l'église, les bonnes manières, la noblesse et ses titres, les différents métiers.

Elle en avait dans la tête la jeunette, mais voilà son apprentissage de la vie était terminé elle devait rentrer en France, se re-familiariser avec cette nouvelle vie, se trouver un bon époux, avoir des enfants, mais par dessus tout, s'investir dans la vie.
Une vie sans fonction n'est pas une vie.
Une vie de mère épouse à la maison, de ça elle s'y refusait.

Elle quitte l'Angleterre, les adieux avec sa famille d'adoption furent déchirant.
Un bateau la débarque en Bretagne, assise dans un chariot confortable, l'emmenait de villages en villages, elle respirait un tout autre air.

Renesmée dans un premier temps était inquiète, puis l'inquiétude avait laissé place à la solitude, son coeur était amputé d'une famille très jeune et d'une soeur ensuite, mais le destin parfois tourne, dans quelques heures elle arrivera chez la grande soeur.


Limoges terminus tout le monde descend hop.

Un pied sur le sol, un regard à gauche un autre à droite, elle pose le deuxième pied.

- Bienvenue Demoiselle d'Ambroise, votre soeur vous attend au salon.

Renesmée tire sur sa chemise, la tête haute, tapant ses bottes l'une contre l'autre, enlevant son chapeau qu'elle place sous son bras elle rentre dans la bâtisse sans un mot pour le gardien à l'entrée le saluant juste d'un léger signe de la tête.
Les manières angloise, elle n'avait connu que cela, bien-sur en France elle allait paraître pour une personne imbue d'elle même, voir arrogante, mais elle s'en moquait du qu'en-dira-t-on.

Un marjord'homme l'accompagne, une dame annonce l'arrivée.

La jeune Ambroise attend.

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Amaelle.
La plus jeune des Ambroises était patiente, enfin ... ça c'était la version officielle. La version officieuse était qu'elle était en train de bouillir sur place. Pourquoi faire temps de mystère? Depuis son lever,elle avait été cloîtrée dans ses appartements, par la baronne. Claire la petite blonde d'une quinzaine d'années, qui était sa fidèle servante, l’avait rejoint

"- Non ma demoiselle, vous ne pouvez descendre maintenant "
"- Pourquoi? Elles sont laides mes deux autres sœurs? Et pourquoi je peux pas les voir immédiatement? Elles ne sont pas rousses c'est cela? Elles ne sont pas aussi belles que Joh ou moi? Elles ne nous ressemblent pas? Elles sont grosses? "


Autant de questions,l'Ambroise pouvait bien sûr facilement questionner sa domestique,tout en la laissant la vêtir.

"- Quelle robe voulez-vous mettre? "
"- Celle en velours, avec le col "
"- Demoiselle, elle date de plus d'un an, peut-être deviez-vous en acheter d'autres sous peu, non? "
"- Ne dit pas de bêtises Claire, elles sont toutes en parfait état et tellement peu de monde les ont vu, qu’elles peuvent bien resservir ! "
"- Si vous le dites "


Donc l'Ambroise revêtit l'habit émeraude, comme souvent la robe une fois mise la jeune claire, fit une tresse sur la tête de sa jeune maîtresse et l'accrocha en chignon. Elle observa son œuvre, sur le corps frêle de l'Amaelle, le velours avait un retombé parfait. Elle aussi, avait revêtu des habits plus convenables que la robe blanche, simple de servante. La belle Claire avait mis sa robe dorée, comme le blason de Lignières, portée par l'aînée des Ambroises.Amaelle se mit à faire les cents pas, attendant uniquement que l'on vienne lui ouvrir, qu’elle puisse découvrir, ses deux mystérieuses sœurs.
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Alexander_d_emerask
[Le retour du fils prodigue...]

Fini le mois d'août, l'été touchait à sa fin. Les matinées frisquettes suivaient des nuis carrément fraîches, mais les journées restaient chaudes et agréables, l'été Limousin, quoi.

Une fois de plus, la tentative de voyage du rouquin s'était vue avortée et il rentrait sur Limoges. Cependant, il n'avait pas tout à fait les pieds de plomb... non, il revenait aussi pour une affaire intéressante. On lui donnait une raison valable de débarrasser son étourdie de mère du gigolo qui lui traînait dans les pattes.

Il pressa le pas en direction de la grande maison du Cousin où sa mère et sa tante logeaient, avec leur suite. Ce n'était pas encore le moment de présenter à sa mère la Flamboyante nouvelle recrue, l'écuyère Catherine Salva.

Arrivé aux portes de l'imposante demeure, il s'annonça au valet et osa la question :


"Ma mère est elle de retour?"
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Yzie
Que cette famille pouvait réserver de surprises!
Un jour sourire, un jour chagrin, un jour euphorique le prochain serein. Le quotidien n’en était pas, les états de la Baronne changeants au fil des jours.
Elle avait écouté avec attention n’osant prendre de notes de la généalogie familiale. Ce qui comptait elle l’avait retenu, les sœurs de la Baronne revenaient d’Angleterre la nouvelle n’était pas de bonne augure il faudrait faire fasse.
En attendant elle canalisait tant bien que mal l’agitation que toutes ses émotions entraînaient, elle s’appliquait… chagriné.
La vie elle ne la connaissait qu’au travers de ses livres, et sa vie rêvé ne ressemblait en rien à ce qu’elle découvrait. Non que la jeune camériste se projette pour elle-même, en épousant ses fonctions elle s’était mise en retrait et vivait par empathie ce qui touchait la Baronne.
Alors bien qu’on ne lui demande pas son avis elle ne pouvait s’empêcher de le donner et disperser à tout va des bribes d’utopie dans un sourire bon enfant.

Plus tard en renfort à Claire elle avait tenté d’occuper la plus jeune sœur.


- Bien le bonjour damoiselle Amaelle , je vous amène de quoi vous restaurer, votre sœur est pour le moment bien occupée, mais elle m’a chargé de vous dire qu’elle vous fera chercher dès qu’elle en aura terminé.

Servant le thé délicatement, serviette en main elle comptait sur la compréhension de la cadette qui elle le comprenait devait mourir d’impatience.

- Un petit gâteau sec?
Mamaion
[Devant la propriété]

Et bien on y était! Limoges, ville où sa sœur ainée vivait.

Emmenée à à peine 3 mois, Mamaion avait été arrachée de sa mère et menée en Angleterre chez sa marraine qui l'a élevée comme sa propre fille. Elle avait grandi heureuse, profitant d'une éducation de très bonne qualité. Seulement à 10 ans des brigands ont attaqué le château où ils vivaient et ont tué tous ces occupants, sauf elle qui avait réussi à fuir grâce à sa gouvernante.

Elle s'était réfugiée en France, de retour dans son pays natal, à Gien, y avait grandi et vécu.

Aujourd'hui, 20 après son départ, Mamaion revenait. Elle revenait, oui, mais accompagnée! C'est qu'elle avait eu des enfants pendant ce laps de temps! Trois magnifiques enfants. Son mari, mort, lui manquait terriblement, mais elle se devait à l'éducation de ses enfants. Et pour leur donner le meilleur avenir possible, elle avait décidé de revenir chez elle, à Limoges auprès de sa sœur ainée.


[Dans le salon]

Mamaion s’était faite introduire par un majordome dans le salon. Là elle retrouva sa cadette, Renesmée. Elle s’approcha d’elle. Elle ne l’avait jamais vu, mais elle lui ressemblait dans ses traits. Toujours souriante, Mamaion lui offrit un sourire avenant. Elle s’approcha d’elle et ouvrit ses bras pour l’étreindre.

Je suis ravie de voir enfin ma petite sœur !

C’était certes un moment peu banal, mais il fallait bien dire quelque chose !
Renesmee_
La jeune Renesmée s'impatiente. Elle entendait des pas, des échanges, des voix, mais rien ne vient pour elle.
Ses yeux s'ouvrent en grand, pas le temps d'ouvrir la bouche qu'un Ouragan châtain clair vient l'éteindre. Oh elle était souriante et très jolie une boule de bonne humeur ressortait de ce minois.
Ses lèvres s'ouvrent puis se referment "Je suis ravie de voir enfin ma petite soeur".


- Salutations, je suis Smée, Renesmée vous devez donc être..

Les mots ne viennent pas.

- Vous êtes ?!

Smée ne se souvenait plus prénom de sa grande soeur, la vie n'était vraiment pas marrante, mais l'avenir allait l'être sûrement plus.
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Mamaion
Mamaion sourit. Sa soeur avait l'air intimidée, forcément elles ne s'étaient jamais rencontrée! Sa joie avait pris le pas sur les bonnes manières. Elle lui sourit et invlina la tête.

Ravie de vous rencontrer! Je suis Mamaion, votre soeur ainée. Je suis la numéro 2.

Petit clin d'oeil pour essayer de détendre l'atmosphère. Puis elle se tourna vers ses enfants.

Et voici mes enfants. L'ainée s'appelle Hailey, elle a 10 ans, et les jumeaux ont 5 ans, Iseult et Lucas. Les enfants voici votre tante Renesemée.

Hailey s'inclina, comme sa mère lui avait appris à le faire. Les jumeaux restaient cachés derrière elle, par timidité.
Renesmee_
L'Ambroise souriait bêtement, elle découvrait enfin sa famille. Le grand jour était là.

- Et bien ma Chère soeur, je suis ravie de faire ta connaissance. Si je compte bien je suis la number three*. Donc l’aînée Johanara ensuite Mamaion, puis Moi et Johanara m'a parlé d'une petite soeur, qu'en sais tu toi ?

Smée n'était pas bien bavarde mais quand le sujet l'inspire ou retient son attention, elle ne s'arrête plus. Son regard se pose ensuite sur les enfants de sa soeur.
Elle sourit, prenant les deux pans de sa robe dans chaque main et s'incline légèrement face à sa nièce.


- Hailey tu es une bien jolie demoiselle, tu vas devenir aussi charmante que tes tantes.

La jeune Ambroise sourit, impatiente encore de voir la suite des évènements.

- En tout cas ma soeur, tu as bien travaillé, de ce côté là moi je n'ai rien, ni compagnon, ni prétendant, ni enfant, libre comme l'air.

*number three : numero trois
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Mamaion
Mamaion souriait, ouf la glace était brisée! Plus détendue et plus naturelle et saisit les mains de sa soeur en souriant.

En effet la numéro 3! Notre dernière soeur s'appelle Amael. Marraine m'avait prévenue de sa naissance. Mais depuis que je suis en France je n'ai eu aucunes nouvelles ni de Johanara ni de Amael. J'espère qu'elles vont bien.

Puis Hailey pris la parole.

Oh que je suis contente d'avoir une tante! Et même trois! Maman m'a dit qu'elle avait trois soeurs mais qu'elle ne les avait jamais vu.

Un travail épuisant mais au combien heureux! Je te souhaite le même bonheur en ménage que j'ai pu avoir.

Prévoyant les questions qui ne manqueraient pas à son emplois du passé elle ajouta.

Mon mari est mort il y a cinq ans avant la naissance des jumeaux.

Elle sourit pour rassurer sa soeur sur son état d'esprit à cette évocation.
Renesmee_
Smée devait-elle dire à sa soeur qu'elle attendait le dit -prince charmant - avant de se marier? Non elle n'en fera rien, ce genre de conversation de soeur à soeur se fait quand elles sont proches, là elles se découvrent.

- Et bien, j'espère que Johanara va pouvoir se libérer rapidement, car j'ai envie de me poser et me débarbouiller. Je suppose que les enfants également.

La jeune Ambroise et ses manières..
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Mamaion
Mamaion sourit, en regardant avec envie les fauteils qui les entouraient. C'est que la politesse voulait qu'elles attendent debout leur hôte, même si celle-ci était leur soeur!

Et bien je le souhaite aussi. Je suis impatiente de voir notre soeur et de lui parler, depuis tout ce temps! Et je pense que les enfants ne resteront pas sages longtemps si ils ne peuvent pas s'assoir!

Petit rire.
Johanara
" Dis Moi ton Coeur parfois s'envole t'il Agathe? "

Tapie dans l'embrasure de la porte, l'œil étincelant de courroux, Johanara fixait les viles créatures qui avaient envahi le petit salon.

Rien. Pas la moindre émotion. Elle avait espéré qu'à la vue de ses cadettes, l’ire s'apaiserait, que son cœur se soulèverait d'une nostalgie nouvelle et que les retrouvailles seraient propices aux souvenirs d'enfance.

Ses mirettes se plissèrent. Ses ongles longs et soignées s'enfoncèrent dans la paume de ses mains jusqu'à lui arracher un rictus de douleur.

Soudain elle fit votre-face, et s'adossa contre la porte, sa lourde poitrine se soulevant au rythme de sa respiration saccadée alors qu'elle découvrait dans sa plénitude, l'horreur de la situation.

Trois...Trois misérables avortons... Dont deux filles. Cette famille était maudite.

L'air lui manqua, elle dût prendre appui contre le lourd battant pour ne pas vaciller sous le poids d'une responsabilité qui lui semblait d'ors et déjà trop oppressante pour son jeune âge.

Quelques fractions de seconde...une chimère... Elle pourrait fuir. Réunir quelques effets et prendre la clé des champs. Voguer à bord d'une galère sur les flots turquoise d'une mer lointaine et brûlante...

Derechef elle se tourna vers ses sœurs, ses longs cheveux roux ruisselant sur son minois de madone. Celles-ci attendaient, debout, les bras ballants. Et les enfants commençaient à manifester les premiers signes d'impatience.

Alors, les paupières mi-closes, elle compta jusqu'à cinq.

Un... Ses parents, sa mère surtout, l'avaient vilement abandonné. Jamais elle n'aurait dû avoir à endosser le rôle du chef de famille. Ses vingt et un printemps et son visage enchanteur lui donnaient le droit d'être superficielle et insouciante. Au lieu de cela elle allait devoir subvenir aux besoins d'une famille nombreuse.

Deux... Des gourgandines qui se tutoyaient telle la dernière des pécores. Point de chevelure flamboyante si caractéristique des Ambroise. L'une au moins était blonde. L'autre... Mon dieu. Par chance peut être qu'au soleil la tignasse insipide et châtain se paraît-elle de reflets auburn ou doré.

Trois... De la marmaille. 3 gosses de plus. Déjà qu'avec Daria et les bâtards de la bonne, la demeure prenait souvent des allures de garderie. Pour ne point dire de ménagerie au vue de toutes les bestioles aquatiques qui se baladaient autour de la Baronne.

Quatre...Emporte moi « wagon », emporte moi « frégate. Une pensée pour Louis. Qui ne devait guère penser à elle. Dont le soutien était proche du néant concernant cette affaire. Il était si jeune… La sublime rousse songea à ce rêve qui troublait parfois ses nuits : elle partait. Longtemps. A son retour, Louis était un homme et il la comblait d’amour et de félicité…

Cinq… Et elle était Baronne. Son port altier n’avait rien a envié à celui d’une Reyne, et sa chevelure valait bien toutes les couronnes. Jamais elle ne se comporterait en rombière acariâtre ou en jeune écervelée.

Aussi lissa-t-elle les plis de son élégante toilette, et le menton fièrement relevé poussa la porte des corridors pour apparaître devant les deux jeunes femmes.

Qui rencontrait Johanara pour la première fois était certainement un peu surpris. D’une part, elle était grande. Très grande. Une déesse viking aux lourdes tresses battantes. Si grande qu’elle aurait pu ressembler à un grand cheval décharné. Si ce n’est que la berrichonne tanguait, de ses hanches opulentes à ses cuisses girondes, chaloupait, toute en courbes, au diapason avec le fruit rouge et gourmand de sa lippe.

D’autre part elle était belle. Une jolie pin-up aux yeux verts ourlés de miel et à la crinière indomptable. A la taille fine et aux jambes interminables. Au regard mélancolique et doux. Au teint d’albâtre.

Froide et marmoréenne comme une statue antique.

Ses longs cils noirs de jais s'ébrouèrent sur de larges prunelles verdoyantes où il était aisé de se perdre. Ses lèvres purpurines se fendirent d'un sourire poli tandis qu’elle s’avançait vers ses sœurs.


Vous l’aurez sans doute deviné. Je suis Johanara Bérénice d’Ambroise. Votre aînée d’une année ou deux. Vous êtes les bienvenues dans la demeure de notre cousin Jehan. Mes domestiques sont à votre disposition et vont vous mener à vos appartements. Le souper sera servi dans une heure. Les enfants dînent à l’office avant les domestiques. La plus grande peut se joindre à nous. Je vous laisse vous rafraîchir.

Sourire de façade toujours.

Mathilde montre leur les chambrées et donne leur de quoi faire un brin de toilette. Dis au cocher de faire monter leurs malles. Mais n’est ce point Alexander que j’apperçois ?

La numéro 1 se fendit d’une gracieuse révérence, avant de disparaître comme elle était venue, et de partir à la rencontre de son fils.
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Renesmee_
Plus froide tu meurs.
Voilà la première pensée de l'Ambroise numéro trois. C'était donc ca de revenir en France ?
Des us contumes dont elle ne comprenait pas encore les rouages.
Une capitale défait d'hommes intéressant.
Des blondes en voici en voilà dans les tavernes.
Et une soeur, Baronne en plus, plus froide qu'une pierre tombale.
Vive la France ! Vive la famille !
Déçue, la jeune Ambroise est déçue.
Il fallait fuir, fuir le plus vite possible de ce..domaine, de cette ville.
Fuir, vivre dehors, par le froid par la chaleur, mourir de faim parfois, mais vivre ! Vivre avec le sourire et non pas se sentir rejeté, oui le mot est là posé, clair, précis, rejeté.

Ses prunelles verdâtres se posent sur sa soeur, Mamaion, elle cherchait un soutien des yeux la Smée avant qu'elle ne prenne ses jambes à son cou et ne s'enfuit.

Elle écoute, l’aînée, hautement perchée sur ses jambes, hautaine dans ses mots, l'indifférence qu'elle montrait était comme une insulte pour Smée.
Se présenter ? A quoi bon, elle nous déteste déjà.
Palabrer ? A quoi bon, elle nous expédie déjà.
Se plaindre ? A quoi bon, elle va devoir nous guider, nous nourrir, nous loger, on est des fardeaux pour elle, des fardeaux, rien de plus rien de moins.
La plus jeune des trois présentes prend la parole en s'avançant d'un pas vers elle, un sourire faussement poli, juste de convenance.


- Je suis Renesmée. Je vous remercie de votre accueil si....chaleureux.

Prenant un pan de sa longue robe dans sa main qu'elle relève légèrement puis s'incline face à cette soeur.
Tout ceci était très conventionnelle et ne donnait pas envie d'extrapoler davantage. Briser la glace n'allait pas être facile, comme si nous étions responsable de tout cela, il fallait en vouloir à nos parents que l'aînée ait autant de responsabilités.

Un sourire vers Mathilde, puis l'Ambroise la suit jusqu'aux chambrées.

_________________
Mamaion
Alors que les soeurs commencaient à s'impatienter, leur grande soeur apparu. Froide, haute, et même hautaine. A son entrée elle fit une révérence, après tout c'était l'ainée et était une baronne. Puis elle enjoignit à ses enfants d'embrasser leur tante.

Ma chère soeur! Je suis heureuse de vous revoir enfin!

Grand sourire, sourire toujours sourire même face à l'adversité.

Je vous remercie au nom de Renesmée et moi de nous accueillir si aimablement. Nous ferons comme vous le souhaitez. Cependant il n'y a pas de besoin impérieux que nous soyons si distante n'est ce pas? Après tout nous sommes soeurs!

Regard vers sa cadette pour la soutenir. Elle se présenta. Mamaion fit de même.

Et moi je suis donc Mamaion, vous l'aurez deviné!
Voici vos neveux, Hailey, mon ainée, Lucas et Iseult les jumeaux. Mon mari est malheureusement décédé il y a cinq ans.


Le manque de politesse de son ainée envers ses enfants lui fit regretter une seconde d'être là. Mais après tout c'était pour eux qu'elle était venue, pour leur donner une famille. Et puis elle était venue pour aider sa soeur aussi. Les enfants étaient silencieux et appeurés devant cette dame. Elle leur sourit pour les rassurer

Puis une servante arriva. Elle n'eu même pas le temps de voir de qui sa soeur parlait qu'elle était déjà partie. "Elle aurait pu nous présenter tout de même" se dit-elle. Si notre présence la dérange autant nous le dire, nous repartirons, nous n'avons surement pas besoin d'une famille que ne veut pas de nous. Mais soit, elle n'avait rien dit, alors sauvons les apparences et sourions! Mamaion et ses enfants suivit la Mathilde en question.


[Devant les chambres]

Merci Mathilde, je crois que nous avons tout.

Sourire en direction de la servante, puis quand elle fu partie, Mamaion se dirigea vers sa soeur.

Ne vous inquiètez pas, tout se passera bien, j'en fais mon affaire. Soyez polie et gentille et il n'y aura pas de soucis. Nous lui montrerons que nous valons aussi bien qu'elle.

Elle lui sourit puis ajouta :

Allez vous changer, nous nous retrouvons au diner.

Elle se dirigea enfin dans sa chambre pour se changer et se rafraichir.

[L'heure du diner à sonner!]

Mamaion et Hailey étaient prêtes pour descendre souper. Mamaion était vêtue d'une belle robe violette, sa couleur de prédilection, brodée de fil d'argent. Sa fille quant à elle portait une robe bleu clair élégante mais qui restait très sage. La couleur faisait ressortir la blondeur de ses cheveux.

Elles descendirent en direction de la salle à manger, y entrèrent et attendirent que leur hotesse se présente. Mamaion avait bien fait la leçon à son ainée pour qu'elle se tienne correctement et qu'elle soit irréprochable. Les jumeaux étaient à l'office avec les domestiques qui semblaient les apprécier. Elle n'avait pas l'habitude de manger sans ses enfants, mais soit, on se plie aux règles.
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