Afficher le menu
Information and comments (0)

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] Comme les Rois Mages...

Johanara


" Je te suivrai, où tu iras j’irai, Fidèle comme une ombre jusqu'à destination. "



Et elle l’avait suivi. Bon gré, mal gré. C’est que la jolie Baronne n’avait aucune envie de quitter Limoges présentement. Mais son inclination pour le jeune Louis avait eu raison de ses projets d’installation en Limousin. Du moins pour le moment. Y’avait il cœur plus changeant que celui d’une belle femme ?

Ils avaient quitté la Capitale fort tardivement. Sa nouvelle dame de compagnie flânait devant, les bras chargés d’effets et de provisions. La Baronne suivait, tenant sa nouvelle lubie dans un petit panier d’osier : Irène, une carpe morte et empaillée. Son bel ami fermait la marche, jetant sur la carpe un regard circonspect.

Pour nombres de pauvres hères, la conduite tumultueuse de Serguei le cocher provoquait une stupéfaction mêlée de terreur. Pour Johanara, là se trouvait la routine. Tous comme les frasques du pourceau d’Epicure.

Aussi avait-elle à peine arqué le sourcil lorsque le vieil ivrogne lubrique avait surgi des fourrés, plus aviné encore qu’à l’accoutumée, débraillé, les braies négligemment relevées pour s’emparer des rennes. Une lueur concupiscente avait éclairé les prunelles rougies par la vinasse, tandis que la camériste passait devant lui, ses jolies mèches blondes voletant autour d’elle. Depuis que Mathilde, la chambrière à l’entrecuisse plus fréquentée qu’une boutique de macarons parisienne, s’était amourachée du garçon d’écurie, elle rechignait à remuer la croupe devant lui.


Tenez-vous bien. Cet enragé fait toujours fi des obstacles et prend un malin plaisir à rouler sur les grosses pierres. Louis, faites attention à Irène !

Cette première escapade en compagnie de son blond la remplissait à la fois d’allégresse et de mélancolie. La Baronne -plus têtue encore que séduisante, c’était dire ! – était persuadée in petto que Louis ne rentrerait pas avec elle à Limoges. L’idée avait germé dans la jolie tête rousse comme une mauvaise graine. C’était un tout jeune homme qui ne mesurait certainement pas la chance qu’il avait d’être aimé sincèrement et avec une infinie tendresse à l’heure où les belles arrivistes marivaudaient après titres et paillettes. Johanara n’était qu’amoureuhh. Belle et bonne.

Bonne à enfermer.


Faites un peu d’air à Irène m’enfin, elle étouffe la pauvre. Yzie donnez-lui mon éventail je vous prie.

Puis rivant ses iris pétillants de malice aux prunelles verdoyantes de son joli blond, elle asséna de sa voix de miel :

Rejoignons nous votre cousin et sa douce à Ventadour ? Leur avez-vous dit, ou suis-je toujours une lépreuse ?


Mais Johanara, toujours aussi volubile et spontanée, colla bientôt le museau au carreau de la voiture :

Yzie !!! Mirez ! C’est le lac ! Nous irons nous baigner dès notre arrivée ! Siiii !!!
_________________
Yzie
Certaines questions méritent réflexion et jouer sa vie sur un coup de tête est un pied de nez que seul la jeunesse peut se permettre. C’est sans connaissance de ses futurs attributions que la blondinette avait accepté le poste se laissant convaincre fort aisément par quelques arguments triés judicieusement par la Baronne.
Vous aurez votre propre chambre, une jolie chambre fleuri.
Nous irons vous acheter quelques robes pour les occasions.
Il n’en avait pas fallu plus pour que la jeune fille ressente l’empreinte d’une nouvelle famille de substitution dans ce qui n’était d’autre qu’un travail fort honorable.
La baronne avait également survolé le sujet des gages qui seraient évidemment bien plus que raisonnables, Yzie n’en avait eu que faire et n’avait plus abordé le sujet.

Elle s’était attaché à la baronne, cette femme d’une grande beauté à l’allure parfois irascible, c’était ainsi qu’elle lui était apparut la première fois.
Bien qu’élevé au sein d’une bonne famille, la jeune fille ne semblait guère mesurer toutes les règles qui incombaient à sa nouvelle mission et c’est souvent trop spontanément qu’elle s’adressait à cette dernière si bien qu’une fois la Baronne de Lignières lui avait demandé :


- Parfois j’ai l’impression que vous vous moquez de moi Yzie.

Non, bien sur que non, la jeune Camériste ne se serait jamais permis tel outrage mais sinuant entre le côté protecteur et maternel de la jolie rousse, et celui de dame de compagnie elle peinait à trouver ses repères.
Cependant c’est totalement impliqué au bien être de Ma dame qu’elle s’efforcait de répondre à chaque demande et se plier aux petits soins , à la moindre lubie, de celle qui suscitait toute son admiration.

Irene… sa nouvelle compagne de route. La carpe empaillé avait une place de choix dans la vie de la Baronne. Il était de son devoir de tout mettre en œuvre pour que le curieux poisson empaillé ne perde son apparence vitreuse. Tantôt de bain, tantôt de séchage, le quotidien s’orientait autour de cette bizarrerie qui n’en était plus une au fil des jours et la curiosité, la soif d’apprendre et de découvrir d’autre bizarreries lui tiraillaient les entrailles si bien qu’elle avait proposé durant leur voyage d’en débusquer d’autres!

Cet après midi là Irene que l’on transportait confortablement installé dans son panier d’osier serait la spectatrice de leurs ablutions. Tenues de bains recouvrant la totalité de leurs corps, serviettes étendues et goûter champêtre, tout y était pour leur garantir un moment de détente.
La jeune camériste adorait nager, la Baronne lui avait certifié être excellente nageuse, mais sur le bord de la berge, la fraîcheur de l’eau tâté du bout de l’orteil ne recueillis pas ses bonnes faveurs.


- Ne voulez vous pas attendre que le soleil réchauffe l’eau davantage Ma dame?
J’ai peur que vous n’attrapiez le rhume, que pensera Messire Louis si cela arrive avec pareil temps?


J’y vais, j’y vais pas… faire le grand saut était toujours le plus difficile quitte à passer pour une blonde qui racontait n’importe quoi!
Louis.arthur
- Vous êtes une empotée, et une idiote, et une gourde, et un dévot du diable, avait-il dit au poisson, qui, il en était sûr, le scrutait de son éternel regard pervers et malfaisant.

Mais la carpe morte n'était point là -sinon il s'en serait débarrassé, le blondinet s'exerçait à l'art de la réprimande de poisson, voila tout. Car tout était de la faute de ce maudit animal, ce pelé ce galeux, d'où venait tout son mal. C'est que la baronne l'avait, sur les conseils de la carpe, quitté non point avec un baiser mais un soufflet. En réalité, ce devait être la réponse de Louis qui lui avait déplu. Pourtant, le Carsenac, lui, avait jugé que « Je n'ai point dit à mon cousin que vous m'accompagniez, peu lui importe ne pensez-vous pas ? Et puis que vous soyez lépreuse ne me dérange en rien ! » était une réponse des plus souples et subtiles.

Cela étant, Arthur observait, depuis la voiture où résonnaient les hoquettements rythmés du cocher, les deux jeunes femmes qui pataugeaient aux abords du lac de Ventadour. Il se demandait si l'une d'elles -ou les deux, allait se dévêtir, puis détournait le regard, rougissant à cette idée, avant de revenir coller ses mirettes à la vitre, une lueur libidineuse dans le regard.


- Cerf-gay, enfin Cergy, enfin Sergu.. argh, vous, restez ici je reviens ! Je dois vérifier que, euh... que nous ne sommes point suivis !

Glissant à terre, l’adolescent sautilla alors jusqu'à quelques buissons, à une poignée d'enjambées du lac. La lueur matinale lui permettait de voir sans être vu, et il trouva cela fort avantageux. Il vit Yzie plonger le bout de l’orteil dans l'eau, et aurait bien aimé pouvoir en faire de même, avant de s'élancer, caracolant et cabriolant, vers le lac, avec un cri de guerre représentatif du personnage. Mais la baronne lui avait formellement interdit de s'approcher d'elles, au risque de perdre ses attributs.

- Humpf.

Quelques instants de réflexion s'écoulèrent alors.

- A l'assaut, pour le Roi, pour la foi, chargez !

C'est ainsi que Louis Carsenac, troisième du nom, se rua hors de sa cachette, faisant tournoyer son épée au dessus de sa tête, filant à vive allure vers l'eau -qu'il espérait fraîche. Laissant choir sa lame en sol avant de, littéralement, se jeter à l'eau, il se souvint, quelques minutes trop tard, que Johanara, Irène et Yzie étaient là, elles aussi. Les femmes craignent-elles les éclaboussures ? Il allait sans doute le savoir sous peu.

- Oups.
_________________

Louis Arthur Carsenac, 16 ans.
Johanara
Sous la petite ombrelle de dentelle immaculée, la belle rousse avait miré sa dame de compagnie s’atteler à la préparation de leur baignade. Johanara exultait, impatiente de braver les ondes aux reflets verts et changeants de son corps de nymphe.

Elle fit voler ses poulaines de cuir avec un rire enfantin, tandis que la jeune Yzie tentait tant bien que mal de la dévêtir prestement. Sous la lourde robe moirée au tissu mêlé de brocart et d’organza, la belle Baronne portait déjà sa tenue de baignade si bien que le jeune pervers planqué dans le coche ne put que distinguer les courbes voluptueuses moulées dans un corset et un pantalon bouffant.

Ses grands yeux verts rieurs se moquèrent de la frileuse Yzie qui rechignait à entrer dans l’eau, la trouvant sans doute trop fraîche.



Allons Yzie. Je suis berrichonne. Et l’eau du Cher chauffe rarement sous les assauts d’un soleil dissimulé par les grands arbres de nos sylves. Cela va nous revigorer !

La jeune femme dénoua les lourdes tresses qui retenaient l’abondante masse cuivrée et bouclée de sa chevelure luxuriante. Elle devait sans doute ressembler à présent à ses sauvageonnes bretonnes qui foulaient de leurs pieds nus les hautes herbes verdoyantes et narguaient les cieux du Nord de leurs longues chevelures au vent et de leur regard clair. Et dont elle descendait du côté de sa mère, Feu Chasteté Claire d’Ambroise, moitié berrichonne, moitié bretonne.

Que dîtes vous Yzie ? Louis ? Un rhum ? Je crois que ce verrat lubrique se moque éperdument de ma santé. Mis à part peut être celle de mes poumons... Hum...

Au soleil, Johanara semblait porter un véritable feu vivant sur ses épaules graciles, et tandis qu’elle faisait des effets de chevelure, en se mirant dans l’eau, une ombre la frôla, poussa un cri parfaitement ridicule et…

La couvrit d’eau glacée.

L’Ambroise poussa un cri strident avant d’écarter les longues mèches rousses et dégoulinantes de son regard prasin.


Louis-Arthur Carsenac ! Je vais vous faire boire toute l’eau du lac ! Et foi de Lignières, il n’en restera plus une goutte ! Yzie aidez-moi à attraper ce malotru !

Et la belle plongea dans le lac. Car si la jolie Baronne n’était pas douée pour grand-chose, -mis à part monter ses chevaux et ses amants- elle était bel et bien une excellente nageuse.

Chaque chagrin était propice à une baignade et chaque menace de noyade se terminait en bain de minuit.
Aussi c’est avec la grâce d’une naïade, que la sirène fondit sur le blondinet, ses longs cheveux flamboyants aussi menaçants que les tentacules d’une pieuvre.

Elle enserra les épaules du jeune homme de ses bras et pressa sa lourde poitrine contre son dos. Avant de lui coller un baiser mouillé dans le cou.


Vous êtes à ma merci jeune impudent…

_________________
See the RP information
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)