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[RP] Le Tact : Une Aptitude au mensonge...

Johanara
Et je vous hanterai encore des nuits durant. Il en va toujours ainsi du premier amour. » La Baronne.


– En Berry...l'adolescence.... Souvenirs Bis.


Ce soir là, les cors gémissaient leurs accords graves et lents tandis que la vaste salle de réception s'emplissaient. Un bal masqué avait été organisé à la gloire du Duc George Le Poilu,Ouep un peu de propagande !, et tout le Berry était venu festoyer.

La rouquine aux courbes sublimées par l'ambre et l'azur d'une toilette luxuriante semblait chercher quelqu'un. Des rubans de satins céruléens retenaient ses longues boucles flamboyantes sous les clartés des grands candélabres finement ciselés, et les pierres précieuses scintillantes de son masque semblaient bien ternes à côté de l'émeraude de ses grands yeux.

Et puis elle l'aperçut.

La tignasse flave de de son cousin jurait parmi l'assemblée des berrichons aux tenues chatoyantes et moirées. Un large loup d'ébène surpiqué de pierreries dissimulait son visage d'Éphèbe, excepté le sourire ravi qu'il offrit à la rousse lorsqu'elle s'approcha de lui.


Tu es très en beauté Johanara. C'est un bal masqué mais comment ne pas reconnaître ta somptueuse chevelure de feu à nulle autre pareille. Veux tu boire...

Elle le coupa net posant son index sur les lèvres rosées.

Fais moi danser...

Ils dansèrent sans mot dire. La rousse s'accrocha à lui comme un bulot à son rocher, persuadée in petto que jamais plus elle n'aurait l'occasion de sentir d'aussi près l'arôme de sa peau, la douceur de ses cheveux blonds. Son souffle était zéphyr le long de sa nuque délicate. Elle nicha son visage au creux de son cou et l'étreinte de Nathan se fit moins timide.

Le temps leur échappa. Et tandis que les couples se liaient et se défaisaient sur la piste, que les accords devenaient plus lents ou au contraire redoublaient d'entrain , ils restaient enlacés , répétant inlassablement les mêmes pas de danse sans se soucier ni de la musique ni de leurs voisins.

C'était sans doute cette fille là qui avait fait rêver Nathan...



– Limoges, De nos jours .


Et pas la Johanara qui lui lançait à présent des regards furibonds...

Vous voulez savoir maraud ce qu'est devenu cette jeune fille que vous avez tant aimé ? Elle est morte ! Crevée ! Quand on vous aura ouvert le ventre par deux fois, quand vous aurez vu mourir tout ceux que vous aimiez, vous pourrez l'ouvrir, Résidu de poulpe blond ! Vous parlez de jeux d'enfants ? Mais j'ai une famille à nourrir, des responsabilités. C'est bien beau de jouer les insouciantes mais ça n'assurera pas un avenir à mes sœurs et mes enfants.

Elle reprit son souffle avant de continuer.

Vous voulez savoir ce qui a changé ? Je ne suis plus une égoïste. Je ne vis plus pour les soirées mondaines, les voyages et les aventures trépidantes à l’autre bout du pays. Savez-vous qu’Alexander, enfant, a passé plus de temps avec sa nourrice qu'avec sa mère ? Car j’étais occupée à courir les routes avec mon vieil angevin. Je ne vis surtout plus pour l’Amour… Ce brasier qui a toujours dicté toutes mes décisions, tous mes choix… Et pour me mener où? Une carrière politique médiocre, une situation financière désastreuse, un mari mort en me détestant certainement, une gamine qui ne connaitra jamais son père…Alors il suffit. Je vais être une adulte, je vais être une Baronne. Et L’Amour ne triomphera pas cette fois au détriment de la Raison. J’épouserai le lombric visqueux choisi par notre tante tyrannique, je sauverai mes terres, mes gens et ma famille.

Puis s’approchant de son cousin, elle lui étreignit les mains avec tendresse. Les larmes baignaient ses grands yeux lagons à présent.

Dites-lui adieu avec moi. Elle ne doit pas vous faire rêver cette insolente éprise de liberté, égocentrique, lunaire et indomptable. Cette éternelle rêveuse, cette idiote amoureuse… Laissez la partir, elle ne vaut rien. Une écervelée, une pleurnicheuse, une bonne à rien…

Soyez fière de la mère. Celle qui se sacrifie pour ses enfants. Celle qui tuerait si on leur faisait le moindre mal. Cette femme-là mérite qu’on rêve d’elle, pas l’autre. Cette femme-là a un cœur pour se préoccuper des siens et plus pour se soumettre aux tourments de l’Amour. Je serai une bonne épouse pour cet homme que je n’aimerai sans nul doute jamais. C’est mon devoir.

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Nathan
« Le premier amour ne s’entérine pas. Mais, cependant, il peut juste être mis à l’écart au plus grand regret de la part du cœur qui a été conquise. » De Nathan.


Nathan se remémorait cette soirée.

L’adolescence du Berry souvenirs gorgés de tendresse et d’amour sincère.

« Devons-nous danser ? »

Le bal costumé à la fois détesté et aimé. Le souvenir que Nathan gardait de cette soirée masquée, était d’une effroyable complexité. Oui, il avait du mal à décrire les sentiments et le souvenir qu’il lui restait dans sa mémoire. Au moment, l’amour était arboré avec deux êtres d’une beauté indéniable et inégalable. Johanara et Nathan avait été fait pour être ensemble disait-on en Berry à cette époque. Ces sentiments avaient tout pour vivre. Mais le souvenir de cette soirée s’était juste entaché.


C’était un long moment à la fois devant et avec elle, la perception de l’espace s’était chamboulé, il n’y avait juste eux deux. Eux deux au centre sur un parquet en damier. Les couples autours d’eux disparaissaient petit à petit. Le temps s’estompait, la complexité des pas de danse ne se voyait pas sur eux, ils dansaient à merveille.


« Allons… Le moment… Je. »

C’était elle, les rumeurs s’avéraient exactes. Il appréciait le moment, et déjà à l’époque il était dur de le satisfaire. Refusant toute prétendantes… L’exigence de Nathan avait éconduit des dizaines de filles. Mais le jeune blond avait destiné son amour à cette fille, cette rousse, sa cousine. C’était elle et rien d’autre.

« L’amour n’est que niaiserie. L’amour n’est que déception. L’amour n’est qu’un sadisme malheureux. N’importe qui mais vous ! »

Le bal s’était terminé en beauté, le gratin Berrichon faisait l’éloge des protagonistes. Mais vint le temps, lors d’une soirée de cache-cache causé par une déchirure de la robe de six milles écus. Le jeune blond fut éconduit par la rousse. Pour ? Un Auvergnat ? Un Angevin ? Le déplaisir était le même dans tous les cas. Elle voulait plus, toujours et encore plus, des traits qui n’appartenaient pas à son âge, non, Nathan le savait, les autres non. Les traits d’une ambition démesurée qui s’était gravé sur un marbre intérieur de sa cousine. Ces traits faisaient partie de son caractère au grand désespoir du jeune blond.


En façade leur amour s’était arrêté nettement et précisément. Et Johanara ne supportant pas ce manque en trouva un autre. Derrière cette façade à l’architecture fine et détaillée, Nathan détestant sa cousine et se jurant de réussir.
Aujourd’hui, deuxième fortune du Berry, garde-robe démesurée, hôtels, manoirs et villas. Festins digne des plus grande cours d’Europe. Egocentrisme, vanité… Art de vivre baignant dans un luxe à n’en plus finir. De l’art, à son snobisme indéfectible, de l’alcool hors de prix et des affaires qui tournaient. Voilà ce qu’était devenu Nathan. Grâce à ? A cause de ? Johanara… Nous ne le saurons jamais. La seule chose qui était sûr, c’est que Nathan appréciait sa cousine comme cousine. Il restera à tout jamais une relation ambiguë entre eux à leurs plus grands plaisir. Le jeune blond avait séduit une duchesse, la rousse cherchait désespérément mari.


Il sorti de ses pensées et écouta Johanara entreprenant des simagrées profondément exagérés ! Indéfectiblement il les aimerait toujours ! Il l’appréciera toujours tel un prélude qui ne connaîtra jamais sa suite revenant, toujours, à son point de départ dans la virtuosité la plus totale.

« Vivre dans le passé, c’est ne pas vivre du tout. »

Il l’écouta, tout en regardant ses mains prises dans les siennes. Voilà longtemps qu’elle ne l’avait pas touchait de sa peau fine et douce. Un geste tendre… Une rareté équivalente à celle de la manne diamantifère !

«
Dites-lui adieu avec moi. Elle ne doit pas vous faire rêver cette insolente éprise de liberté, égocentrique, lunaire et indomptable. Cette éternelle rêveuse, cette idiote amoureuse… Laissez la partir, elle ne vaut rien. Une écervelée, une pleurnicheuse, une bonne à rien… Soyez fière de la mère. Celle qui se sacrifie pour ses enfants. Celle qui tuerait si on leur faisait le moindre mal. Cette femme-là mérite qu’on rêve d’elle, pas l’autre. Cette femme-là a un cœur pour se préoccuper des siens et plus pour se soumettre aux tourments de l’Amour. Je serai une bonne épouse pour cet homme que je n’aimerai sans nul doute jamais. C’est mon devoir. » Le pragmatisme allait mal à Johanara.


Nathan répondit «
Je n’oserais lui dire adieu, elle a été la première à m’émerveiller, je lui avais laissé le droit de le faire, de me procurer un émerveillement digne des plus belles histoires à l’eau de rose. Souvenez-vous… Cousine vous … » Il se tut et reprit « Tu es un ange tombé du ciel, tu ne mérites pas de vivre enchaîner, les membres de ta famille à ton crochet. Tu n’as pas à te priver pour eux. Si elle part, je perdrais une partie de mon cœur avec, et vous savez qu’il est à la fois petit et très dur à combler ! Elle n’avait aucun défaut, elle était parfaite ! Je… Non ! » Le sens de ses mots s’évadait, se rendant compte qu’il l’avait tutoyé… « Et toi… Je vous aimerais toujours. »


Toujours à sa manière, veillant à ce qu’elle ne manque jamais de rien, s’enfonçant dans la croyance, que, la providence serait toujours là à sa porte versant écus et pierres…


Une enfance ne s’éclipse pas en un jour. Une enfance reste à tout jamais. Et Nathan serait là encore et encore. Même si son cœur était ailleurs. Il déposa un baiser sur la droite et fine main, tout en ne quittant pas son regard aux limites des sanglots. Eloignant main et bouche tout en caressant avec l’aide de son pouce le dessus de la main.


Il remit alors chapeau et mantel, laissant affaires et quelques domestiques dans la maison du cousin. Enclencha la porte principale. S’arrêta et se retourna voyant Johanara abasourdi et dépassée par les événements. Il ferma les yeux, inspira, expira, s’avança vers elle et l’embrassa, un baiser de grand artiste, ne laissant jamais une femme indifférente même la plus exigeante !

Il murmura avec douceur à Johanara «
Au revoir cousine… Vous serez heureuse avec lui soyez-en certaine ! Et un adieu dans lequel je ne crois pas à l'autre morte assassinée ! »

Et brusquement, cassant l’attendrissement qui s’était installé dans la pièce, quitta la maison et parti à pieds, ne sachant pas où aller divaguant dans rues et venelles de Limoges.

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Almodie, incarné par Johanara



« Et pendant que je m’use, que je mens, que je flatte pour la marier, elle batifole avec son cousin… Honteux… » Almodie dicte le Tampon.


Depuis combien de temps la vieille tante n’avait-elle pas joué les coquettes ? Son troisième époux était mort lors d’une révolte de paysans depuis déjà douze ans. Elle avait vu son chef sanguinolent au bout d’une pique et depuis boudait tous les plaisirs de la chair.

Mais justement sa chair frétillait là ! Ses pupilles troublées s’accrochait à la soie brune qui ruisselait sur le visage de son vis-à-vis. Oui ! Almodie, dragonne aux cinquante printemps déjà bien tassés, se surprit à s’émouvoir, à redresser son dos voûté par une existence bien remplie, à faire risette et boniments.

Elle le voulait parmi les siens. Pour avoir le loisir de caresser ses traits de ses prunelles délavées.

Aussi lorsqu’ils vinrent à parler de la dot, elle doubla le montant déjà mirobolant que la belle Baronne promettait à son futur épousé. De quoi convaincre le plus frileux des hommes…


Seigneur, gagez que ma nièce s’évertuera à vous rendre heureux. Si vous nous acceptez parmi les votres * s’inclue, s’incruste même* , vous ne le regretterez pas. Ma famille est soudée, pleine de vie * à moitié folle*, et pétrie de valeurs morales. Je vous sais déçu par la gente féminine. Ma nièce vous respectera, aimera vos enfants comme les siens, et ne brisera jamais ses serments. Et je serai pour vous et les votres, une tante bienveillante.


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Sirbalian
Les mots d'Almodie résonnaient comme une promesse d'un avenir radieux pour leur famille... un avenir commun.
Et quand elle doubla le montant de la dotte, cela suffit à convaincre balian de sortir l'ébauche d'accord sur lequel il avait travaillé.
Non pas qu'il aimait l'argent à ce point le montbazon. Mais la famille ne cessait de croitre à Limoges, son fils allait se marier, ses jumelles ne cessaient les caprices... des cousins s'installaient.. tout çà avait un prix.

Il fit un signe à Louis-Philippe jusqu'alors resté en retrait afin qu'il apporte le contrat de fiancailles.
Balian avait déjà remplit une bonne partie et avait été très clair quand à ses conditions. Les évenements des derniers jours l'avait quelque peu perturbé mais il s'efforcait de suivre le chemin qu'il avait choisit tel un point qu'on fixe au loin et qu'on s'oblige à rejoindre sans regarder à gauche et à droite.
Il tendit le parchemin à Almodie en espérant qu'elle le trouve à son gout.


Et bien je pense qu'il ne reste plus qu'a officialiser un accord.
J'ai préparé cette ébauche de contrat de fiançailles, libre à vous d'ajouter des clauses...


Citation:
Nous, Almodie Jacquemin de Pince Alouette, au nom de notre nièce bien aimée, et Nous, Balian Montbazon-Navailles, Seigneur de Ferrassières, sein de corps et d'esprit, nous engageons ce jour, à lier nos familles par une union légitimée par la sainte religion Aristotélicienne et nous engageons également à se que soit respecter les conditions suivantes :

Les deux parties se prennent pour légitimes époux devant leur famille et la sainte église aristolécienne. Le mariage devra être célébré et consommé avant que ne soit fêté le début de l'année MCDLXI dans l'espoir que naisse un héritier dans ce nouvel an béni.

Nous nous engageons à ce que la dite future épouse soit fertile et fournisse un héritier mâle Montbazon-Navailles, vivant et en pleine santé, dans un délai de cinq années suivant la célébration du mariage. Faute de quoi, passé ce délai, l'époux sera en droit de demander l'annulation du mariage en portant la faute sur son épouse.

Durant ce laps de temps, l'époux aura pour obligation de ne pas négliger le lit de sa femme. Mais tant qu'un héritier mâle n'aura pas vu le jour, la dite épouse n'aura pas droit de regard sur les agissements de son époux en dehors de sa couche.

Une fois l'héritier né, l'époux se doit d'être fidèle si la dite épouse l'exige, sans quoi celle-ci sera à son tour en droit de demander l'annulation du mariage en portant la faute sur le mari.

De plus, l'époux s'engage à prendre en charge la totalité des frais liés au mariage. En revanche, il sera imposé à l'épouse, l'obligation d'assurer la charge financière du ménage jusqu'au première anniversaire de l'enfançon mâle, assurant ainsi sa survie future.
S'il s'avérait que le mariage soit dissolu pour cause d'infertilité de l'épouse, l'époux pourra garder la moitié de la dotte. A l'inverse s'il s'avérait qu'il soit dissolu pour tromperie de l'époux, la dite épouse pourra récupérer la totalité de la dote restante.

Enfin, l'épouse devra venir prendre résidence en la demeure familiale Montbazon-Navailles à Limoges, située actuellement 20 rue de la Justice, ou dans tout autre lieu dont convenu par son époux. Le dit époux, quand à lui, s'engage à loger, nourrir et éduquer tout enfant de l'épouse qui n'aura pas atteint sa majorité, soit quatorze années passées d'une journée. En contre-partie l'épouse se devra de tenir le rôle d'une mère auprès des jumelles, Ambre et Rose, du dit époux.
Qu'il soit également su que l'épouse se verra dans l'interdiction de porter du vert, du moins en présence de son époux.

Toute condition, citée précédemment et jugée nécessaire, se devra d’apparaître dans le futur contrat de mariage, établie après officialisation des fiançailles.

Fait à Limoges le Troisème jour du mois d'Octobre MCDLX

Signataire :
Almodie de Pince-Alouette
Balian de Montbazon-Navailles

Témoins :

_________________
Almodie, incarné par Johanara


Rapide lecture du document. Le brun ne demandait rien d'extravagant, mis à part peut être cette histoire de toilette verte. Il rachèterait des robes à la rouquine si ses tenues ne lui plaisaient pas. Quant aux closes de fidélité... Almodie sourit, connaissant le tempérament de feu de sa nièce, le seigneur avait plutôt intérêt à faire ses culbutes discrètement. Elle tendit le feuillet à Balian, sans omettre d'effleurer sa main au passage :

Citation:
Nous, Almodie Jacquemine de Pince Alouette, au nom de notre nièce bien aimée, et Nous, Balian Montbazon-Navailles, Seigneur de Ferrassières, sein de corps et d'esprit, nous engageons ce jour, à lier nos familles par une union légitimée par la sainte religion Aristotélicienne et nous engageons également à ce que soit respecter les conditions suivantes :

Les deux parties se prennent pour légitimes époux devant leur famille et la sainte église aristotélicienne. Le mariage devra être célébré et consommé avant que ne soit fêté le début de l'année MCDLXI dans l'espoir que naisse un héritier dans ce nouvel an béni.

Nous nous engageons à ce que la dite future épouse soit fertile et fournisse un héritier mâle Montbazon-Navailles, vivant et en pleine santé, dans un délai de cinq années suivant la célébration du mariage. Faute de quoi, passé ce délai, l'époux sera en droit de demander l'annulation du mariage en portant la faute sur son épouse.

Durant ce laps de temps, l'époux aura pour obligation de ne pas négliger le lit de sa femme. Mais tant qu'un héritier mâle n'aura pas vu le jour, la dite épouse n'aura pas droit de regard sur les agissements de son époux en dehors de sa couche. Durant cette même période, si l'époux s'autorise des cabrioles, sa femme pourra également se faire secouer la lanterne.

Une fois l'héritier né, l'époux se doit d'être fidèle si la dite épouse l'exige, sans quoi celle-ci sera à son tour en droit de demander l'annulation du mariage en portant la faute sur le mari.

De plus, l'époux s'engage à prendre en charge la totalité des frais liés au mariage. En revanche, il sera imposé à l'épouse, l'obligation d'assurer la charge financière du ménage jusqu'au première anniversaire de l'enfançon mâle, assurant ainsi sa survie future.
S'il s'avérait que le mariage soit dissolu pour cause d'infertilité de l'épouse, l'époux pourra garder la moitié de la dote. A l'inverse s'il s'avérait qu'il soit dissolu pour tromperie de l'époux, la dite épouse pourra récupérer la totalité de la dote restante.

Enfin, l'épouse devra venir prendre résidence en la demeure familiale Montbazon-Navailles à Limoges, située actuellement 20 rue de la Justice, ou dans tout autre lieu convenu par son époux. L'épouse pourra y faire loger animaux, domestiques et membres de sa famille à sa charge.
Le dit époux, quand à lui, s'engage à loger, nourrir et éduquer tout enfant de l'épouse qui n'aura pas atteint sa majorité, soit quatorze années passées d'une journée. En contre-partie l'épouse se devra de tenir le rôle d'une mère auprès des jumelles, Ambre et Rose, du dit époux.

Qu'il soit également su que l'épouse se verra dans l'interdiction de porter du vert, du moins en présence de son époux et que ce dernier devra se plier à quelques coutumes familiales comme la cueillette des glands ou la chasse à la poule d'eau.


Toute condition, citée précédemment et jugée nécessaire, se devra d’apparaître dans le futur contrat de mariage, établie après officialisation des fiançailles.

Fait à Limoges le Troisième jour du mois d'Octobre MCDLX

Signataire :
Almodie de Pince-Alouette
Balian de Montbazon-Navailles

Témoins : Seleys, Fredegonde


Je suis ravie que nous soyons parvenus à un accord. Et encore plus de vous accueillir dans notre famille. J'ai vraiment hâte de vous présenter ma merveilleuse nièce . Vous avez l'air d'être un homme honnête et bon, je suis certaine que vous vous entendrez bien avec elle.

Car Almodie gardait l'espoir secret que sa nièce abandonne son discours de courge blasée sur le mariage. Ses premières épousailles avaient fait d'elle une femme comblée, peut être qu'avec le temps Johanara finirait par apprécier le Seigneur de Ferrassières …

Pauvre femme, comment aurait elle pu savoir que sa baronne de nièce n'en finissait plus de soupirer après lui..


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Sirbalian
Balian avait descendu quelques verres tandis que la tante lisait puis completait le document. Une fois la chose faite, il le relit avant de signer et fut quelque peu surpris de certains ajouts de la vieille tante.

Il plissa le front passablement énervé par le premier ajout d'Almodie.
Si la tournure de phrase aurait pu l'amuser, les propos ne l'amusaient en rien.
Hors de question d'autoriser les cabrioles pour son épouse... comment être sur d'être le père de l'héritier sinon.
Ce point fut facilement discuté avec la tante contrairement au suivant.
Balian avait plissé le front en entendant "animaux" mais il finit par accepter.

Pour le point sur les coutumes familiales, le brun se dit que çà ne devait pas être si terrible que çà et signa.




Nous, Almodie Jacquemine de Pince Alouette, au nom de notre nièce bien aimée, et Nous, Balian Montbazon-Navailles, Seigneur de Ferrassières, sein de corps et d'esprit, nous engageons ce jour, à lier nos familles par une union légitimée par la sainte religion Aristotélicienne et nous engageons également à ce que soit respecter les conditions suivantes :

Les deux parties se prennent pour légitimes époux devant leur famille et la sainte église aristotélicienne. Le mariage devra être célébré et consommé avant que ne soit fêté le début de l'année MCDLXI dans l'espoir que naisse un héritier dans ce nouvel an béni.

Nous nous engageons à ce que la dite future épouse soit fertile et fournisse un héritier mâle Montbazon-Navailles, vivant et en pleine santé, dans un délai de cinq années suivant la célébration du mariage. Faute de quoi, passé ce délai, l'époux sera en droit de demander l'annulation du mariage en portant la faute sur son épouse.

Durant ce laps de temps, l'époux aura pour obligation de ne pas négliger le lit de sa femme. Mais tant qu'un héritier mâle n'aura pas vu le jour, la dite épouse n'aura pas droit de regard sur les agissements de son époux en dehors de sa couche.

Une fois l'héritier né, l'époux se doit d'être fidèle si la dite épouse l'exige, sans quoi celle-ci sera à son tour en droit de demander l'annulation du mariage en portant la faute sur le mari.

De plus, l'époux s'engage à prendre en charge la totalité des frais liés au mariage. En revanche, il sera imposé à l'épouse, l'obligation d'assurer la charge financière du ménage jusqu'au première anniversaire de l'enfançon mâle, assurant ainsi sa survie future.
S'il s'avérait que le mariage soit dissolu pour cause d'infertilité de l'épouse, l'époux pourra garder la moitié de la dote. A l'inverse s'il s'avérait qu'il soit dissolu pour tromperie de l'époux, la dite épouse pourra récupérer la totalité de la dote restante.

Enfin, l'épouse devra venir prendre résidence en la demeure familiale Montbazon-Navailles à Limoges, située actuellement 20 rue de la Justice, ou dans tout autre lieu convenu par son époux. L'épouse pourra y faire loger animaux, domestiques et membres de sa famille à sa charge.
Le dit époux, quand à lui, s'engage à loger, nourrir et éduquer tout enfant de l'épouse qui n'aura pas atteint sa majorité, soit quatorze années passées d'une journée. En contre-partie l'épouse se devra de tenir le rôle d'une mère auprès des jumelles, Ambre et Rose, du dit époux.

Qu'il soit également su que l'épouse se verra dans l'interdiction de porter du vert, du moins en présence de son époux et que ce dernier devra se plier à quelques coutumes familiales comme la cueillette des glands ou la chasse à la poule d'eau.


Toute condition, citée précédemment et jugée nécessaire, se devra d’apparaître dans le futur contrat de mariage, établie après officialisation des fiançailles.

Fait à Limoges le Troisième jour du mois d'Octobre MCDLX

Signataire :
Almodie de Pince-Alouette


Témoins : Seleys, Fredegonde, Louis-Philippe


Le contrat pouvait enfin être signé, Balian le fit puis demanda à son valet d'en être témoin avant de tendre le document à Almodie qui fit de même.
Une fois fait la tante lui lanca une invitation à venir voir sa future épouse avec qui bon lui semble et fêter l'évenement en leur demeure.
Le montbazon savait déjà à qui il allait le proposer, son fils euzen et sa cousine flora qui n'avait eu de cesse de vouloir le caser.

Un drôle de sentiment l'envahit.
Cette fois c'était fait, la promesse était faite par écrit plus moyen de reculer..
... et pourtant ses pensées allaient à la roussette qu'il ne cessait de taquiner.


[Cheffe Aldraien
Retrait de l'image, merci de lire les Règles d'Or & bon jeu.]

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Johanara
« Qu’y a-t-il de plus sinistre, de plus funeste et de plus tragique qu’un baiser d’Adieu ? » La Baronne.

Pendant ce temps-là, boulevard des Pleurnicheries...


La jolie Baronne lui adressa un tendre sourire à travers ses larmes. Nathan l'aimait, l'avait aimé comme un enfant. Avec émerveillement, avec naïveté, avec abandon. Et c'était pour elle, la seule véritable façon d'aimer. Tout ce qui venait après n'était que vaine tentative de bonheur entachée de concessions, de suspicions, et de déceptions.

Le temps des illusions perdues chassait toujours les rêves d’antan. Que ne donnerait-elle pour revivre ses années de bonheur en Berry loin du tumulte et des responsabilités…

Et Nathan le lui permit… L’espace d’un instant, le temps d’un baiser. Elle redevint cette jouvencelle aux joues roses qui frémissait sous les caresses innocentes et maladroite de son bien-aimé cousin.

S’agrippant à l’or de sa chevelure, elle butina le miel à sa lippe familière et adorée. Un ange tombé du ciel…Inspirait elle à son futur époux un tel émerveillement ?

L’exquis baiser de Nathan éveilla en elle une douce mélancolie et un imperceptible picotement de l’âme. La morte… La morte pinçait son cœur. Et arrosait de ses larmes la Fleur bleue qui ne demandait qu’à éclore à nouveau.

Il la laisse pantelante et le regard hagard. C’était le second baiser d’adieu qu’on lui offrait…Le premier lui avait laissé un goût amer. L’irrésistible attraction qu’exerçait sur elle, son brun seigneur était aussi inéluctable que la marée… Mais il prenait épouse. Et puis Johanara le pensait infidèle, inconstant, et peu enclin à lui faire une vraie place dans sa vie. Au mieux aurait-elle été une courtisane et cela la rouquine ne s’y était jamais résignée pour personne.

Du bout des doigts elle effleura l’écarlate de sa bouche. Un baiser pour éveiller la Nostalgie des amours de naguère. Et autre pour étouffer les sentiments naissants.

Plus tard, elle coucha quelques mots sur le vélin…

"Je viens de pleurer amèrement. Pourquoi donc mon âme déborde-t-elle de douleur ? Mon cœur serait-il un vase sans fond impossible à satisfaire…Je sens la dent venimeuse du serpent qui dort toujours sur mon palpitant. Ses battements trop violents l’éveillent pour me mordre…"

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Victoire.
"Sainte Irène priez pour nous !"

Citation:
A Victoire. Devirieux de Montbazon-Navailles...Princesse des navets
De Johanara Bérénice d'Ambroise-Emerask, Reyne des carottes


Venez vite !
Je vous attends....pour rencontrer le promis qu'on vient de m'attribuer


La Baronne


Des jours et des jours que personne ne l'épargnait, pire, on se plaisait à lui faire partager les frasques des uns et des autres et lorsque les autres la laissaient en paix, les uns prenaient la relève. Y’a des fois, faudrait faire simple et pourtant...Pourtant c'est le coeur joyeux et l'oeil curieux, que Victoire se rendit chez la Baronne.
Un sourire qui rehausse sa lippe alors qu'elle quitte le confort du coche, et qu'elle s'approche du perron pour s'annoncer.

Tout parait calme, mais les apparences sont souvent trompeuses. Ce qui nous intéresse tout particulièrement, se trouve à l'intérieur.
Et l'intérieur c'est un sacré bazar, les soeurs rousses, des gosses, la valetaille, tout ce petit monde s'agite dans tous les sens et nul ne remarque la présence de la jeune fille qui en profite pour se faufiler jusqu'au boudoir.


Pourquoi tant d'agitation ?

Sa question posée, elle dépose une bise sur la joue de son amie et prend place au creux d'un fauteuil en la regardant.

Bonjour Baronne, faites-moi vite un topo de la situation et évitez de geindre on ira plus vite!
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Johanara
Limoges… Demeure du cousin Jehan…Jour J.

Dans l’intimité du boudoir feutré, la belle baronne encore en déshabillé de soie et les cheveux dénoués jusqu’à sa hanche chaloupée, contait ses pérégrinations à sa chère Duchesse. Des ruines incommensurables de sa comptabilité à ce contrat de mariage qui venait d’être signé quelques semaines auparavant.

Lorsque Victoire eut connaissance de toute l’histoire, elle n’en crut pas ses esgourdes. Ainsi la jeune femme aux traits de Madone mais au tempérament de feu était passée du côté Obscure de la Noblesse. L’Amoureuse, la Passionnée, s'était résignée à des épousailles arrangées comme la plupart de ses comparses à couronne. Mais la belle ne la jouait pas mariage d’intérêt mais Martyr !

Saint Jojo prenait mari pour sauver les siens d’un régime chou-fleur prolongé !

Epouser un étranger lui semblait à la fois, effrayant et excitant. Elle hululait partout qu’elle ne serait que haine et mépris pour le fâcheux qui venait dérober sa liberté, et pourtant sa coquetterie prit le pas sur la mésestime du fiancé. Mathilde, la chambrière, interrompit les deux nobles en posant délicatement la toilette de satin azuréen sur la méridienne de velours.

La rouquine flottait sur un nuage de chimères tout en caressant de ses longs doigts graciles le tissu moiré et se surprit à rêver de celui qui ne tarderait plus à se faire annoncer. Il avait fini par l’obséder cet homme qu’elle détestait déjà tout en imaginant sa silhouette, ses cheveux, sa bouche, ses mains.


Priez mon amie pour qu’il ne soit point trop laid. Ni chétif. Je ne raffole pas des hommes ayant les bras et la taille aussi fins que les miens. Oh Duchesse, j’espère qu’il nous fera bonne impression, je ne suis pas prête à m’enchaîner avec un laideron sans manière ! J’aurai du y aller ! Je suis gourde !

Johanara tremblait tandis que la pauvre Mathilde brossait les boucles rutilantes du mieux qu’elle le pouvait. La domestique savait que sa maîtresse serait intransigeante sur sa mise en ce jour de fiançailles. Oui, la Baronne frémissait d’impatience, songeant que sa tante lui avait décrit un gentilhomme courtois et doté de toutes les grâces, bien qu’âgé.
Elle se leva soudain au grand damne de Mathilde et colla sa jolie frimousse au carreau.

Oh Seigneur ne me décevez pas je vous en prie ! C’est toute ma vie qui se joue aujourd’hui, je vous en supplie !

Toute la nuit, elle avait inventé les premiers mots qu’il lui adresserait. Johanara n’était pas vaniteuse mais elle savait que sa beauté non conventionnelle pouvait surprendre au premier abord. Elle n’était pas de ces petites blondes délicates et menues aux boutons d’azur en guise mirettes qu’encensait la mode parisienne. Fragiles poupée de porcelaines aux lèvres fines et pincées.

Ni de ces bohémiennes du sud, à la peau tannée et à l’épaisse chevelure de jais, dont les yeux noirs ensorceleurs faisaient se pâmer les hommes.
Elle était renversante, sublime à faire pâlir le grand séducteur. Il ne pourrait que l’aimer… Son visage en forme de cœur, ses grands yeux verts ourlés de miel, sa bouche voluptueusement dessinée…

Après il pouvait ne pas aimer les rouquines flamboyantes comme ce mufle de Balian.


La Baronne pinça les lèvres et plissa le nez. Non non et non ! Elle ne souhaitait pas penser à son brun seigneur. Pas aujourd’hui.
Son cœur se serra néanmoins. Quelques jours avant ils avaient voyagé dans le coche frappé des armoiries de Lignières de Tulle à Limoges. Balian avait la nausée, une histoire de tarte mal digérée et la Baronne avait joué les infirmières. S’était-il rendu compte de la tendresse de son regard lagon tandis que ses mains tenaient la bassine ou écartaient les mèches de jais de son front brûlant ? Pensait-il que cette altière maitresse de maison se donnait souvent la peine d’écouter la respiration de ses compagnons de voyage et de couvrir leurs épaules de son mantel au détriment de son confort ?


Comment est-ce que je lui présente ma main pour qu’il la baise? Par le dessus ? Par le côté ? Oh je suis affolée !
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Seleys
[Sauve qui peut, les blondes vénitiennes et les enfants d'abord !]

Bruits, agitation, caquetage, gloussements... Et toutes ces femmes partout qui arrangeaient des fleurs, préparaient de quoi sustenter l'invité d'honneur, se lançaient des pleins paniers de linge de maison immaculé... Seleys en avait le tournis.
Loin du calme reposant, de la douce quiétude du couvent et de ses activités rythmées par les prières des soeurs et au déroulement immuable, la demoiselle était perdue, comme un bouchon de liège flottant sur la mer en pleine tempête.

Errant dans les couloirs et évitant les divers serviteurs qui maugréaient sur son passage qu'elle les gênait dans leur ballet hypnotique et bien rôdé, elle s'accroupit de justesse pour ne pas se prendre un panier d'osier, garni de linge à laver et tenu par une femme à chaque hanse, en plein visage.


- Ne restez pas là damoiselle, il va finir par vous arriver du fâcheux...

La chambrière se tourna vers sa vis à vis, un air de commisération aux lèvres :

- Regarde-la donc, on dirait un chaton égaré...
Vot' soeur se trouve dans l'boudoir un peu plus loin par là-bas, allez-donc l'y rejoindre, elle tient plus en place !

Seleys se précipita dans la direction indiquée avec un soupir de soulagement. Enfin une tête connue qu'elle pouvait rejoindre dans cet enfer.
Elle préférait encore essuyer l'éventuelle mauvaise humeur de sa soeur que de rester perdue au milieu d'un ouragan domestique.

Passant son fin minois dans l'encadrement de la porte elle jeta un rapide coup d'oeil et s’aperçut que Johanara n'était pas seule. Elle lissa brièvement sa robe du plat de la main et mit un peu d'ordre dans la soie claire de ses cheveux.
Elle avait choisi une toilette assez simple, bien que de bon goût, et d'une couleur rouille qui mettait particulièrement la teinte de sa chevelure et de ses yeux en valeur.

Une grande inspiration silencieuse et elle se décida à entrer dans la pièce, luttant contre sa timidité. Elle salua poliment l'invitée de sa soeur avec une petite révérence, ignorant son statut et l'usage selon lequel il fallait se présenter à elle et assorti le tout d'un "ravie de vous rencontrer, je m'appelle Seleys", avant de se laisser tomber dans un léger froufrou de tissu près de sa rousse de soeur avec beaucoup moins de distinction et un soupir de soulagement à peine masqué.


- Enfin je vous trouve...
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Victoire.
    « Point de diadème qui guérisse la migraine. »
    Proverbe allemand


    Sagement Victoire avait écouté la Baronne. Sagement elle ne l'avait point interrompue, de toutes les façons elle ne lui en laissa pas l'opportunité. Sagement elle hocha la tête à chaque fin de phrase, assortissant ses mouvements de quelques "Oh" parsemés ça et là au gré du monologue ambroisien.
    Puis inévitablement elle sentit arriver l'enclume sur ses tempes, la migraine s'invitait pour le restant de la journée. Vint ensuite la rocambolesque question de la Baronne, Victoire cligna alors plusieurs fois des yeux, et tout de go rétorqua.


    Commencez déjà par vous vêtir, vous n'allez tout de même pas le recevoir en robe de nuit ! Et puis vous n'aurez qu'à laisser vos mains dans vos poches, ou les occuper de diverses manières.
    Hâtez-vous donc, plus vite nous le recevrons plus vite nous serons fixées.


    Se tournant furtivement vers la porte, elle croisa la révérence d'une autre rouquine, laquelle sans aucun doute, était une des soeurs de la Baronne.

    Bien le bonjour demoiselle Seleys, si vous pouviez dire à votre soeur de passer à la vitesse supérieure.

    Avisant Mathilde d'un ton circonspect

    Trouvez-moi de l'huile de menthe je vous prie, j'ai mal au crâne.

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Flora
    Panique à bord chez les Montbazon ! Balian avait -enfin !- signé un contrat de fiançailles. Ce dernier avait expressément demander à Flora et Euzen de l'accompagner voir sa fiancée. Flora le pensait un peu fou. Se lancer ainsi alors qu'il n'a pas idée de qui est cette fille... ou cette femme. Tout ce qu'ils savaient tous, c'est qu'elle était bretonne. Mais ! Et le caractère? Et la beauté? Personne ne savait mises à part les femmes qui étaient venues faire signer ce contrat.

    Le trio avait mis ses plus belles tenues pour faire bonne figure à la fiancée ainsi qu'à sa famille. Flora la plaignait déjà silencieusement de son entrée chez les MN pendant qu'elle attendait son cousin Balian. Pour une fois, la jolie fleur était arrivée déjà fin prête à partir. Elle avait vêtue l'une de ses nouvelles robes, spécialement conçue pour les journées plus froides.

    Ses deux cousins ayant finis par la rejoindre, ils étaient tous partis en coche, pour le plus grand plaisir de Flora ! Celle ci n'avait cessé de posé des questions à Balian sur cette fiancée. Blonde ? Brune? Rousse? Non... pas rousse, il détestait cette couleur de cheveux. Quel âge avait-elle? Avait-elle des enfants? Si oui, en voulait-elle encore? Et si elle n'était pas jolie, est-ce qu'il l'épouserait quand même ?

    Que de questions qui traversaient l'esprit de la jeune fleur, curieuse vis-à-vis de cette rencontre en perspective, bien que ce ne soit pas directement pour elle.

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Sirbalian
Anxieux...

Voilà le mot qui avait défini balian depuis la veille jusqu'au petit matin.
Entre la signature du contrat et ce matin il s'en était passé des choses.
Et les incessantes taquineries lancées à l'encontre de la rousse baronne avaient fini par se transformer en une véritable attirance que Balian prenait un malin plaisir à dissimuler aux yeux de tous. Jeu du chien et chat, fierté mal placée,.. comment expliquer cette attirance alors que tous connaissent son aversion pour les rousses. Alors une rousse berrichone à moitié folle... non ce n'était pas possible.

Pourtant un soir, il n'avait pu se contenir. Etait-ce du à cette attirance grandissante ou à sa jalousie à l'encontre de la gente masculine qui grouille autour de la baronne tel des mouches autour d'un pot de miel ? Ce soir là, ils avaient fini par laisser parler toute leur passion débordante et échanger un toride baiser qu'ils avaient eu bien du mal à arrêter.

Pas question que cela se reproduise de par leurs engagements à chacun prochainement, pourtant quelques petits gestes tendres avaient vu le jour. Lors d'un voyage, la flamboyante rouquine avait pris soin de lui alors qu'il était mal en point.
Comme à chaque fois, au réveil, Balian avait joué l'innocent qui ne se rappelle pas de grand chose pourtant il avait gardé en mémoire ses gestes. Il adorait la façon qu'elle avait de dégager son front d'une mèche de jais, ou encore son tendre regard d'émeraude.

Il s'était pris à penser un instant à tout remettre en question, ce mariage arrangé..
Etait-ce finalement une bonne solution ?
Ne serait il pas à nouveau en train de tomber amoureux ?
Et quand bien même.. l'amour ne lui avait pas vraiment réussi jusqu'à présent...
Deviendrait il aussi impatient de voir son épouse qu'il ne l'était tous les jours d'apercevoir la baronne ?

La nuit fut agitée et courte tandis qu'au matin le stress le gagna.
Car en plus de tout cela, il s'inquieta au sujet de la fiancée.. après tout il ne l'avait encore point vu... Comment serait elle ?
N'avait il pas été fou de signer en faisant confiance à cette vieille tante ? Les femmes d'un certain age sont parfois prête à tout.
Et puis si vraiment elle était comme l'avait dit Almodie, il voulait être son son meilleur jour afin de plaire à sa fiancée et futur famille.

Et une fois avoir revêtu sa plus belle tenue, celle qu'il porte habituellement lorsqu'il se rend à un mariage ou autre évênement, la beige et blanche surplombée d'un peu de rouge, il prit place aux cotés de son fils et de sa cousine Flora dans le coche.

Alors qu'il espérait un peu de calme avant la tempête, sa cousine deversa un flôt de questions incessantes et de Balian de tenter d'y répondre.. n'ayant pourtant pas de réponses à toutes ces interrogations.


Elle doit avoir dans les 25 ans je pense.. Je m'imagine une brune ou chatain.
Elle a déjà 2 enfants d'un précédent mariage oui.
On m'a assuré qu'elle en désirait encore bien d'autres et qu'elle était ravissante et plantureuse.


Et de sourire à sa cousine, d'un sourire quelque peu forcé, angoissé.. tentant de la rassurer elle, pour se rassurer lui-même. Le coche s'arrête, le trio descend et Balian frappe à la porte de la batisse. Une domestique leur ouvre et le brun peut se présenter.

Veuillez annoncer Balian Montbazon-Navailles de Ferrassières je vous prie.
Je suis invité par Almodie Jacquemin de Pince-Alouette afin de rencontrer ma... fiancée.


Angoisse !!! C'est l'instant.. le moment... Tous ont hate de voir à quoi ressemble cette promise.
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Johanara
La belle Baronne poussa un petit cri lorsque la porte s’ouvrit. La course de son palpitant s’accéléra à lui faire battre le sang aux tempes. Puis un soupir de soulagement franchit la barrière de ses lèvres purpurines. Sa sœur cadette, Seleys.

Johanara lâcha un petit rire nerveux. Avait-elle vraiment cru qu’un géant aux longs cheveux blonds pénétrait le boudoir pour lui jurer amour et fidélité ?


Venez près de moi ma sœur… Je vous présente La Duchesse Victoire Devirieux de Montbazon-Navailles. Une amie de la famille. Mon dieu que mes mains sont moites…

Un léger rire franchit la barrière amarante de sa lippe. Rire jaune, ricanement nerveux, allez savoir….

Puis on la pressa de tous les côtés. Elle n’était ni coiffée, ni habillée et toutes savaient que les préparatifs d’une telle femme n’allaient jamais sans durer !


Sa camériste respecta le moindre de ses caprices. Elle portait une collerette de dentelle crème en demi-lune afin de pouvoir lâcher sa magnifique chevelure et l’offrir au regard de son futur époux. Une couronne finement ciselé brillait dans les entrelacs flamboyants de ses boucles, au diapason avec l’émeraude de ses prunelles. La jeune femme fit des grâces devant le miroir, ses boucles cuivrées retombaient sur la collerette, c’était aussi délicieux qu’une pièce montée !

Johanara lissa, replissa, délissa, les plis de sa longue toilette azuréenne au grand damne de son amie/sa sœur /sa domestique qui brûlait d’impatience de connaître le dénouement de cette histoire rocambolesque.
Son cœur s’emballa lorsque sa domestique lui présenta la caissette contenant les bijoux d’apparat. Certains valaient une véritable fortune, d’autres lui avaient été offerts par ses nombreux soupirants, tous ne sortaient que très rarement du petit coffre.

Elle prit un collier de jade constellé de pierres précieuses et orné d’un pendentif, une énorme turquoise piriforme. La camériste le passa prudemment à son cou gracile avant de lancer sur un ton admiratif :


Madame est très en beauté. Les couleurs soulignent le chatoiement de votre chevelure et l’intensité de votre regard.

Et pas que ça… L’énorme turquoise posée sur la naissance de ses seins - tout aussi énormes - attirerait probablement tous les regards.

Au lieu de quitter le boudoir comme toute fiancée saine d’esprit, impatiente et raisonnable, Johanara se précipita soudain sur le balcon et se mit en tête de dévaler la façade, accrochée au rosier.


Je ne veux pas ! Je ne veux pas !
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Victoire.
    « La gourmandise est l'apanage exclusif de l'homme. »
    Anthelme Brillat-Savarin


    Crème...
    Fraîche, fleurette, épaisse, allégée, fouettée.
    Chantilly, pâtissière, anglaise, brûlée, renversée.
    Caramel, glacée, mousseuse.....Voilà à quoi ressemblait la collerette de la Baronne, un monticule de choux à la crème. Pour sûr ça mettrait le promis en appétit.


    Aheum....Vous êtes sûre que tout cet attirail ne vous encombrera pas de trop?

    Victoire observa l'accoutrement, choisi néanmoins avec goût, et ne put résister à ajouter.

    Ravissant, ravissant....Vous resplendissez mon amie, mais toutefois évitez de tomber en pamoison lorsqu'il se trouvera face à vous, restez digne en gardant le menton relevé. Gardez le contrôle de la situation, toujours garder la maîtrise de soi, pensez-y !

    Agrémentant le tout d'un petit sourire mi-compatissant, mi-chaleureux, mi-compréhensif en la regardant à nouveau, puis Victoire eut juste le temps de se lever pour bondir jusqu'au balcon.....

    Idiote ! Ne faites pas l'enfant et lâchez donc ce rosier.

    Serrant son poignet de sa dextre elle la sermonna une nouvelle fois

    C'est ça ou je fais voler votre collerette ! Un peu de dignité que diable !

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