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[RP]La Chair, le Sang,l'amour...Chronique d'une fin annoncée

Nicolas.df
[Sur la route]

Allons bon, des enfants. On lui avait déniché de grands enfants. Il y avait évidemment le grand classique, celui qui arrivait en retard, tâchait de ne pas se faire remarquer, et fayotait même un peu pour faire passer la pilule. Un autre incontournable, le plaisantin monté en graine qui profitait de sa supériorité physique pour chercher des poux à ses petits camarades. Son immanquable complément, l'avorton du groupe, ici la blonde, qui ne manquait pas de réagir au quart de tour mais s'éloignait avant que quelqu'un ait l'idée de prendre ses menaces de représailles trop au sérieux. Et enfin, le rusé, qui se tenait à l'écart des bisbilles mais avançait déjà ses pions pour piquer la plus grosse pâtisserie, en l'occurrence la mort du tyran.

Nicolas n'était pas précepteur et n'avait qu'une idée très vague de la façon de gérer un groupe de gamins indisciplinés, indépendamment du fait qu'un des gamins en question lui rendait une bonne tête. Il laissa donc courir et se contenta de répondre aux questions.


Partir sans vous verser votre dû ? Souvenez-vous de notre première conversation. J'accorde plus de valeur à votre discrétion qu'à votre salaire, et vous c'est l'inverse. Il y a là tout ce qu'il faut pour un marché mutuellement avantageux ! Par ailleurs et même si cela n'engage que ceux qui me croiront, je ne reviens pas sur une parole donnée.

Certains rufians avaient un code moral très strict, et le borgne pensait qu'ils comprendraient sa position. Le respect de la vie n'était jamais qu'une convention religieuse ; l'honneur, en revanche, était un bien strictement personnel que seuls de rares rebuts de l'humanité avaient abandonné.

Vous pourrez donc, Baphomet, économiser un carreau. Quant au coup de grâce, notre blonde amie ici présente était la première embauchée. Le privilège est donc sien.

Et bien du courage à celui qui souhaiterait lui disputer, ajouta-t-il in petto. Elle n'était sans doute pas le membre le plus impressionnant du groupe, mais ce qui avait brûlé au fond de ses prunelles dans l'arrière-salle d'un tripot parisien valait tous les muscles du monde.
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Vonafred
Bella Dona, Ô Bella Dona ...
Le teint se fait livide, l'oeil fixe, l'esprit absent...


Bella Dona, Ô Bella Dona ...
Il tousse sans répit, s'arrache les entrailles, mortels remugles l'Ichor lui coule des levres...


Bella Dona, Ô Bella Dona ...
L'esprit usé, au corps ne commande plus, la fièvre lui brouille les sens.


Bella Dona, Ô Bella Dona ...
Un regard flamboyant lui hurle son amour et s'éteint doucement.


Bella Dona, Ô Bella Dona ...
Le Roy de fer vacille sans comprendre.


Bella Dona, Ô Bella Dona ...
L'universelle Aragne, prisonniere d'un corps devenu tombeau.

Le Monarque à présent sans défense est enfin ...Sien.

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Leyah
Son teint se fait livide, l'oeil fixe, l'esprit absent...
La dague tombe au sol comme une arme morte , l’œil de la rouquine inquiet, se pose sur son époux avec un haussement de sourcil léger.

Il tousse sans répit, s'arrache les entrailles, mortels remugles l'Ichor lui coule des levres...
Les mains de la rouquine bondissent alors vers le visage du couronné, furieuse envie , besoin, d'arrêter ce flot immonde.

L'esprit usé, au corps ne commande plus, la fièvre lui brouille les sens.
Vague d'angoisse, bassesse de l'esprit qui un jour veut la mort et ensuite veut la vie

Un regard flamboyant lui hurle son amour et s'éteint doucement.
Palpitant s'invitant a la fête, il finira par lui sortir par la bouche, si elle ne le contient pas. Le regard est perçu a son paroxysme, vrillant tout sur son passage, laissant a l'agonie souvenirs mauvais et l'éteinte de l'autre vent de panique.

Le Roy de fer vacille sans comprendre.
Tentative désespérée de récupérer une carcasse inerte s'échouant au sol, le suivant dans sa chute

L'universelle Aragne, prisonnière d'un corps devenu tombeau. Le Monarque à présent sans défense est enfin ...Sien.
Enveloppe charnelle vautrée sur sa moitié, s'en dépatouiller, se relever, a n'y rien comprendre, le regard chercher sans trop savoir ce qu'il veut avant de revenir sur le faciès du couronné
La panique n'est plus, inondée par un sentiment d'impuissance, Ovate de marde qui n'y a rien vu.
Reprendre ses esprits, réagir vite, gardant en sa gorge cette envie de hurler, les mains tremblent, le corps entier suit le mouvement, les quenottes serrées, ne rien dire, pas encore, agir de manière méthodique.

C'en était assez.

Tout en chancelant, la rouquine récupère sa besace au sol en s'agenouillant, y pousse les mains, fouillant de manière frénétique, tremblant pire qu'une feuille de trois centimètres sous une tempête acharnée, quand enfin elle en extirpe un flacon.
Fichtre qu'en dira t on qui l'avait éloignée de sa cahute a expériences diverses, l'Ovate devait reprendre le dessus sur la Consort, sur l'épouse, une prière intérieure d'abord fut murmurée ensuite, tandis qu'elle glissait vers le corps gisant juste à coté.
A trois reprises elle dut s'y reprendre pour ouvrir le flacon tant ses mains refusaient de répondre a son cerveau, se maudissant de n'y arriver plus vite et marmonnant a l'intention du Salar


Tu n'as pas le droit tu le sais ein ?

Une grande inspiration, pour parfaire le geste et l'assurer un peu, la rouquine vint lui écarter les mâchoires en tirant sur son menton, et fit couler doucement le liquide en sa bouche, surveillant la déglutition, réflexe primaire si tant est qu'on y va doucement, il n'aurait plus manqué qu'elle le noie.
Le flacon repoussé sur le côté, elle dut se heurter à elle même pour éviter de nettoyer le sang qui maculait son visage, sa main cependant vint se poser sur la joue du souverain, geste d'une infinie tendresse sous couvert de protection.
Et le visage venant s'enfouir dans son cou, l'oreille du souverain , elle le savait entendrait


Tu ne m'a jamais fait confiance sur ce point, là .. tu vas devoir .. entends bien mes paroles .. écoute les attentivement .. un jour tu as promis, et je compte bien t'obliger a tenir cette promesse, cette couronne t'as usé .. trop .. ton âme doit retrouver la paix ...
Un baiser, juste au dessous de l'oreille et de rajouter
Jamais plus ne doute
Une main plaquée sur son poitrail, elle se redresse, le ton se voulait rassurant, mais comment pouvait il l'être quand on était pas rassuré soi même.
Voir faire et faire n'était point la même chose, et la confiance n'était pas au beau fixe, mais ici le choix ne se posait plus.
Le cœur sous sa main battait encore, lentement, plus lentement .. une espèce de vrille d'horreur passa aux travers des yeux de la rouquine, une sorte de réflexe de survie d'en secouer un corps inerte de toutes ses forces, même quand on en a plus.
Un appel .. doté de détresse, sachant pourtant qu'il n'y répondrais pas


Louis ?
Les mains s'agitent, et si elle s'était trompée ?
Louis bordel !
A en oublier les effets du produit donné a l'instant , le mouvements des mains sur torse de son cher et tendre se fait désordonné, cette fois la gorge n'y tient plus, les larmes roules abonndament sur les joues, le son se fit presque animal

LOUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIISSSSSSSSSSSSSS!

Elle se tape le front, l'entache du sang du souverain, se redresse d'un bond, guidée juste par l'instinct, la tête n'y étant plus du tout, et se rue sur la porte, l'ouvrant a la volée et hurlant après le chevalier.

Iohannes ! Venez vite ! Mon sac la .. sur la scelle !


Et de s'engouffrer a nouveau dans l'enceinte ou se jouait tout le drame, glissant a nouveau a genoux aux cotés de son époux, la main sur le torse surveillant les battements de coeur, ceux ci de plus en plus faibles lui arrachèrent nouvelle vague de larmes, il lui était impossible de les contenir et ce même si ...
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Vonafred
Le Roy terrassé s'abandonna,
Froid comme la mot il sombra...

Sur un pic se dresse l'éclatante demeure,
en souriant avance son jeune seigneur.


-Hola !... Je suis Louis Vonafred de la Varenne Sal...

-Je sais qui tu es...Roy et mortel.

Le couronné surpris n'en laissa rien paraitre.
-Ainsi tu es venu.Il ne me semble pas t'avoir invité
-Pardonnez mon impudence Seigneur, je me suis égaré et...
-Et te voila devant moi...

L'oeil tremble, volonté impuissante, il la devine présente.
Une ombre, une brume, son amour, Leyah.
Le souffle se fait court , il est livide,par la vièrge, il passe...


Seigneur, quelle est donc cette demeure,je ne la reconnais point.
-Ici tu ne crains rien.
Souriant, le damoiseau le prit par la main.
-Tu es là ou la fin est commencement...
Il pointa le firmament.
-Ici commence l'éternité.

Un cavalier les dépasse prestement et du castel franchit la porte.
Une trompe mugit, l'écho lui vrille l'aorte.

-Je me dois d'accueillir nostre voyageur.
Roy tu es venu, en mortel tu attendra ton heure.
Ton nom ne sera point encore écrit sur une pierre,
Il n'est point encore temps d'entrer en ta maison dernière.
Vas fier Sicambre, ayme comme je t'aime , redeviens toi même,
Ta femme t'attends, elle t'aime.

Le Saint homme baisa le front d'un Roy saisis de stupeur...
Il ne le vit point se retirer, c'est pourtant au loin qu'il lui fit signe de la main.


Le cor raisonne encor,
L'âme regagne le corps,

L'oeil tremble, volonté impuissante, il la devine présente.
Une ombre, une brume, son amour, Leyah.
Le souffle se fait court , il est livide,par la vièrge, il...dort.


La main s'ouvre, un velin,
ultime phrasé du souverain...


Citation:


    Mon âme fut tienne toujours,
    ton dédain me tue chaque jour,
    Mortelle passion irraisonnée,
    Je ne puis un instant t'échapper.
    Sans toi ni gloire ni beaux jours,
    Je dépéris pourtant à trop t'aimer.
    Douleur concupiscente du troubadour,
    Frustré de narrer public évaporé.
    Sombre finalité qu’un départ sans tambours,
    Mon Royaume, je t’ais tant aymé.

    Des regrets ma rousse Pompadour,
    sans remords marquise de velours,
    à jamais pour toujours, tu es mon adorée.

    Amis sois sans peine, je mœurs soulagé,
    demain le jugement dernier,
    Demain l’éternité…

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Leyah
Le velin s'échappe, la rouquine s'en empare, curieuse, elle le déroule et le lit avant de le relâcher au sol et de reculer de deux pas.
Son regard se fait de glace, son faciès se ferme, ainsi regarde t elle le corps inerte à ses pieds, dont elle sait que le cœur bat encore mais ne tardera pas a ne plus se faire entendre.
D'une sorte de réflexe, elle voulut essuyer ses joues noyées mais s'arrêta juste à temps, il n'aurait plus manqué que son statut de veuve éplorée soit mis en porte à faux pour cause de larmes sèches..
Lentement ses guibolles se mirent en branle, contourner la carcasse et l'examiner sous toutes ses coutures, l’œil vif et le regard concentré.

« à jamais pour toujours, tu es mon adorée »

Le poison lentement faisait son effet, le corps du Roy avait enfin cessé tout mouvement, un rictus vint orner son visage, et si ?
Et si tout simplement elle le laissait mourir ? Elle n'était pas elle même certaine du dosage, au pire il ne se rendrait compte de rien, et s'éteindrait lentement , en toute quiétude, dans un caveau humide, au mieux, il ouvrirait les yeux en cet espace clos et comme tout être vivant, dont l'instinct de survie prime sur la moindre raison, ses ongles viendrait se planter dans un but de sortie, il s'en déchirerait les phalanges, rongerait les ongles et la peau jusqu’à l'os, hurlerait à s'en briser la voix, pleurerait, et finirait recroquevillé au mieux possible vu l'étroitesse de l'endroit, position foetale, pleurant une mère toujours haïe.
Voir faire et faire soi même n'était décidément pas la même chose .. inimaginable était cette sensation de tenir la vie d'autrui de cette façon entre ses mains, un sentiment de jouissance, proche de l'érection mentale.

« à jamais pour toujours, tu es mon adorée »

Un ricanement échappa cette fois des dents de la Consort, après tout, il ne serait pas le premier a mourir ainsi de ses mains, pas le premier régnant non plus .. de retour à la besace, elle en sort un autre flacon lui étant destiné cette fois pour l'avaler d'une traite.
Comme des années plus tôt en Brocéliande ... comme .. Bella Dona Ô Bella Dona.. sadisme intense dans les prunelles, après un Grand Duc Breton, un Roy de France ? Ce serait effectivement un beau palmarès... même si ici, la méthode était totalement différente.
Sa mixture ingurgitée, une douce chaleur se mit a envahir son corps, pupilles légèrement plus larges, prunelles a présent fixes, la bretonne inclina dans un mouvement doux mais long, la tête de chaque côté, laissant la émettre craquement vertébral , avant de se pencher vers l'avant, mains posées sur les genoux en guise d'appui, et de dévisager le souverain.

« à jamais pour toujours, tu es mon adorée »

Il était là, yeux mi clos, regard fixe et vide, visage ensanglanté, elle restait de marbre, visage fermé comme lui le fut , un donné pour un rendu ? Inconsciemment peut être ... mais dans le même temps, images retournaient son esprit.



    Poitou - Périgord : rencontre particulière.

    « Votre Grandeur? »
    « Marquise ? »
    « M'accorderiez vous passage en armée afin de venir chercher un ami ? Juste un aller retour »
    « Pourquoi pas, cela étant, la capitale vous est fermement interdite,et en échange de bon procédé je vous demanderai de stationner quelques jours à Angoulême»
    « Pourquoi pas, mais tout se paie  »
    « Votre prix pour la solde ? »
    « Un chat, et c'est non négociable. »
    « Un chat? »
    « Oui, vous savez ces machins pleins de poils avec des griffes, un chat quoi »
    « Heuuuu, bon, d'accord, un chat.. »


Vague air de nostalgie pointant dans les yeux de la Bleizhmorgan, les cils papillonnant rapidement pour tenter de garder son esprit éveillé.


    Salignac : un soir d'ivresse.

    « Mon époux ! Je veux un amant »
    « Quoi !? »
    « Oui, oui, tu as parfaitement bien entendu, je veux un amant, et pas n'importe lequel »
    « Hum. Continues.. »
    « Et bien çà n'est pas très compliqué, enfin, si , un peu, mais pas de trop. J'exige, Monsieur, que vous soyez mon amant, ce qui implique évidemment que tu dois sortir de cette pièce par la fenêtre, et ensuite que vous redeveniez mon époux et donc que tu reviennes par la porte »
    « Tu es vraiment ...cinglée, adorable, déglinguée du bulbe, admirable »
    « Je sais.Hum. »


Un sourire plus doux vint effacer le rictus présent sur sa trogne, tandis que le crissement de la porte la fit sortir des ses pensées.
La tête pivotant, rapidement, la donzelle fit alors face au Chevalier, a nouveau son regard était empli de détresse, passant d'un à l'autre comme de changer de jupes, la rousse ne jouait pas de comédie non, elle était littéralement perdue passant d'un coté des plus sombres a une envie de lumière.
La voix tremblante, et le débit de paroles était pire que celui d'une bouteille qu'on siffle cul sec


Il est en train de mourir, et pas de médecin dans ce trou perdu, quelle idée a t 'il eu là ein? Vous pouvez me le dire ?
Et de lui désigner le velin qui, plus tôt, s'était échappé de la main du Souverain
Je parle d'idée parce qu'il savait très bien ce qu'il faisait, rah ! je devrais lui mettre des gifles ! Espèce d'imbécile ...
Voile sur le regard du Chevalier, indescriptible, mais de toute façon il faudrait un jour qu'elle obtienne une sorte de décrypteur pour pouvoir y lire quoique ce soit.
La Bleizhmorgan s'empara du sac tendu et y poussa presque la tête en entier, sortant ca et la quelques flacons
Non .. çà .. çà n'ira pas ..
Et un autre
Non plus
Un autre
Bordel !
Un autre
Foutre de dieu de bon sang de bois, cette poisse !
Un autre
Ah ! Peut être ... ou pas ... il toussait et a craché du sang avant de s'effondrer ...voies respiratoires .. qui sait ..ce ne pourrait de toute façon pas être pire..
Ovate merdique, manque de recul, ce n'était pas pour rien la leçon numéro une paternelle.
Une deuxième fois donc, elle écarta le menton du souverain et glissa délicatement le liquide sur sa langue , déglutition faible faisant que le côté délicat devait être exacerbé.
Une fois fait, l'oreille a nouveau collée sur sa poitrine, la rouquine grimaça fortement avant d'afficher une moue de profond dépit doublé d'angoisse et d'une tristesse immense.


Il s'éteint ...
Un nouveau sanglot, qu'elle ravala aussitôt, et elle se redressa.
Je suis persuadée qu'il doit y avoir un garde quelque part, assommé sans aucun doute, si il voulait être tranquille c'est ce qu'il aurait fait. Je reviens
Sans dire un mot de plus, elle glissa la main dans sa besace, en sortant un petit truc et quitta rapidement les lieux, jupes relevées et pas de course , lorgnant dans la nuit noire là ou ses mirettes pouvaient entre apercevoir quelques formes, elle situa une grange, y entra, et bingo. C'est qu'elle le connaissait par cœur son cher mari.
Un seau vide, qu'elle remplit fissa, avant de le balancer sur le pauvre Garde engourdi. Il était épatant de voir le garde à vous rapide après un réveil a l'eau glacé. L'ordre claqua

Le Roy se meurt, prenez ma monture et magnez vous le cul, vers Bordeaux vous aurez plus de chance de trouver médecin par la bas qu'en la Teste. Trouvez avant toute chose le Sieur Robins et le Sieur Dufresne. Et donnez leur ce message.
Elle lui confia alors le bout de velin qu'elle venait de sortir de sa besace et il n'en fallu pas plus au bougre pour se mettre en route. Pour sur le ton urgent de la voix de la rouquine avait finit de motiver les troupes.


Elle revint alors sur ses pas, et retourna à l'intérieur. A nouveau, elle fut frappée par ce regard vide, sous paupières mi closes , le Chevalier se tenait la , droit, veillant comme il l'avait toujours fait sur le Roy, elle ne put s'empêcher d'esquisser un léger sourire , quand soudain un râle se fit entendre, suivit d'une longue expiration, un ultime spasme ....

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Robins
J’avais pris la direction de Bordeaux depuis la réception de la missive, et depuis deux jours je me fondais dans le paysage, aujourd’hui dans l’après-midi, j’avais mis un de ses foulards que les marins semblaient tous affectionnés comme un signe de grand ralliement, et avais proposé mes services pour décharger de la marée comme journalier auprès d’un marin pécheur. Mes yeux restaient observateurs de tout et de tous.

Le soir arrive, le temps reste obscur, je ressens le froid qui transforme l’activité commerçante de la journée, ou les affaires ne cessent en celui plus louche et plus dangereux d’un port la nuit, avec ses marins ivres, ses rixes et les belles aguicheuses qui vendent leurs charmes. Le ballottement lourd de la mer commence à frapper les coques. Les plus légères amarrées seules, montent et descendent sans arrêt, je reste à regarder la moindre silhouette qui me semble familière sans l’être. Le regard qui scrute chaque côté, un chien abandonné erre sur le quai me renifle, je lui adresse un coup de pied agacé.

Au loin, un homme arrive son pas est hésitant comme celui de beaucoup qui sortent des tavernes à cette heure déjà tardive, son gabarit, sa grandeur semble correspondre, je le suis discrètement une fois qu’il fut passé devant moi, et l’apostrophe sous le ton de l’homme qui a trop bu.


Dis l’ami, tu rentres déjà, un dernier verre. J’ai perdu mes compagnons de soirée, j’ai fait affaire aujourd’hui ma bourse est pleine, je veux fêter ça et tu sembles l'homme providentiel pour le faire avec moi, ta tête m'est sympathique.

Il se retourne et heureux de la bonne affaire, me suit dans le bouge le plus proche. Je lui offre verre sur verre et il parle, son équipage ne repart que dans huit jours les marchandises ne sont pas arrivées ; je l’observe, ce n’est pas concluant comme je l’aurais souhaité, mais pour le moment c’est ma seule piste et il me faut une échappatoire au cas si le message codé arrivait dans l’auberge que j’avais renseigné à qui de droit. Après avoir tâté quelques seins et bu avec lui, je le raccompagne en le soutenant et en chantant. Je plonge dans la nuit je le laisse devant le navire qu’il sert et pars me coucher.

L’aube du troisième jour s’annonce, un mal de tête certain, ceint mon front, il faut que je mesure encore plus mes verres et ne faire plus 2/5 si je veux garder l’esprit froid et lucide, je repars sur le port et continue mes recherches en vain.
Le fils de l’aubergiste arrive échevelé, il faut dire qu’il avait belle récompense à venir m’apporter toute lettre, il me tend le pli avec le sourire édenté de ces jeunes enfants. Je reconnais l’écriture et je sais par avance ce qu’il contient, mes mâchoires se contractent, mon esprit se mets en branle.

Le code est là. Cela sera donc l’homme d’hier soir.

Je repasse à l’auberge, envois à mon tour un message « A : HdP - Lieu : la taverne des trois maries au crépuscule – apporte charrette dans la ruelle dicte qui mène au port je t’attendrais avec le colis. HdO ». Un passage chez le propriétaire de l’Auberge de la veille et contre deux bourses bien pleines, il ne résiste à mes requêtes peu communes, tout en lui assurant que c’est un jour de fête et un bon tour que je fais à mon ami. Il fait venir une ribaude tâtée la soirée dernière, je lui explique ce que je désir et je repars d’un pas décidé sur le port.

La fin d’après-midi arrive et Je me plante devant le bateau attendant, mon acolyte de la veille, celui qui ne doute de rien de son avenir, sauf de son départ, n’étant pas celui à qui il s’emploie à penser.
Je le vois descendre et l’interpelle.


Hé !!! L’ami, ta compagnie m’a portée chance hier soir, me voilà riche de quoi passer une soirée mémorable, retournons « Au trois Maries ». Nous allons être bichonnés comme coq en pâte.

Heureux de sa bonne fortune le marin, tout autant que la supposée mienne, me suit avec un sourire benêt sur le visage, pendant que je constate que mon choix de la nuit dernière n’est vraiment pas si mauvais que cela, sa carnation de peau, que la nuit m’avait empêché d’observer comme il faut, l’ovale du visage, le menton.
Nous franchîmes la porte, ou une vieille cloche peine à faire son rôle d’avertisseur, le salle n’est guère pleine, il est encore tôt.


Aubergiste, une chambre avec deux baquets d’eau chaude, quatre jeunes donzelles, de la gnôle à foison, sans compter quelques volailles bien croustillantes.

Je lui lance une autre bourse, pendant que ça s’affaire et que l’on nous conduit à l’étage.


T'a raflé le pactole ?
En quelque sorte.
Pourquoi tu partages avec moi ?
Je partage pas, je fête. Tu m’as porté chance on dirait et demain je traite encore plus gros
T’y vole pas c’t’argent tout de même ?
T’en connais des brigands qui feraient cela ?
Non !


Si pendant un instant, un bref soupçon l’a envahi, il ne dure en voyant les quatre ribaudes légèrement vêtues, les poulets encore fumant et les cruches d’alcool blanc. La fille de joie vu plutôt me tend la mienne, je fixe son regard, il se baisse. Je goûte c’est bien de l’eau.
Les rires et le ton des voix montent, au fur et à mesure que l’alcool coule à flot, les baquets ne fume plus, je m’avance vers l’un d’eux, une femme me déshabille et je me glisse dedans, l’eau a refroidit.


Apporte de l’eau chaude, et vient me frotter le dos, prend un rasoir ma barbe a besoin d’être rafraîchi.
L’Ami ton baquet t’attend, et leurs mains expertes.


Il rit de son rire qui devient gras avec l’alcool aidant, et saute dans le baquet, la ribaude complice se glisse vers lui, et lui propose de de lui faire la barbe et une nouvelle tête pour la bonne soirée, heureux comme un ivrogne, il acquiesce avec plaisir.
Je ferme les yeux dans l’eau, laissant la lame du rasoir, m’enflammer la peau, je songe à la mission qui ne fait que commencer et je suis déjà sur la seconde étape, j’ouvre un œil et un fin sourire apparaît sur mon visage, le marin est comme je l’avait souhaité, rasé plus un poil au menton et plus un cheveu sur le crane.
Je l’examine attentivement, je ne m’étais pas trompé, ainsi la ressemblance est plus frappante, satisfait, je laisse la jeune rousse, me caresser et pour la première fois de la soirée je succombe au plaisir de ses mains et de sa bouche experte.
Quelques trois heures plus tard, le marin est fin saoul, j’attrape une cruche de gnôle et le soutien pour le faire redescendre, son poids presque mort pèse sur mon épaule.
Le tempo est-il bon, l’homme de Paille est-il au rendez-vous avec la charrette, je ne m’inquiète pas vraiment, mais il est temps de partir, le crépuscule pointe.


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Jonhatan27
[En exécutant un ordre à regret]

Suite de la Guyenne


Jonhatan venait de laisser sa majesté, l'officier royal en avait reçu le royal ordre, il exécuta.
Sur le chemin alors qu'il retournait vers son lieu de villégiature. Le loyaliste, éprouvait quelques remords, il avait laissé le Roy.
Sachant que senher Sanctes et ses sbires étaient de retour en ce duché, pas rassuré était Jonhatan.
S'il savait ou étaient les officiers de la garde royal, ils les auraient averti, qu'un drame, une déchéance ou un accident pouvait se dérouler à tout moment.

Mais puisque ordre il avait reçu il décida de continuer son chemin vers le lieu de son départ.
La bassecour de ce roi...

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Jonhatan Ordre du Saint Esprit
Sancte
[La pagaille ou la satisfaction du Maître d'Oeuvre.]


Orphelin, docker, galérien, combattant embarqué, amiral dévoyé, chef mercenaire, sicaire, primus du Lion de Juda, théologien, pasteur, chevalier errant ... Iohannes prenait de l'âge, et l'expérience venant, devenait petit à petit une bibliothèque de brèves de comptoir. A toutes celles qu'il connaissait déjà, il n'aurait jamais voulu pourtant y ajouter celle-ci, quand bien même ferait-elle forte impression à des marmousets réunis autour du feu. Ils n'étaient que trois dans ce coin perdu. Mais le chevalier avait l'impression de se retrouver dans un poulailler. Le Schah rendait l'âme. La Malakeh perdait l'esprit. Entre râles d'agonie et cris de folie, où trouver tempérance et raison ? Un seul honneur. L'obéissance. Le bâtard de Guise, parmi les derniers vestiges de l'illustre famille Von Frayner, avait engagé sa parole. Sans jugement, ni sentences, il obtempère alors et agit comme on lui demande, évacuant questions et enjeux pour se réfugier dans un abîme de discipline.


[Bonjour !
Retrait du HRP non-autorisé (cf. Règles d'Or). Bon jeu, bon RP !
Modo Grimoald]

_________________
Dufresne
[Il y a une raison sous-jacente à chaque détail insignifiant.]

La cuisine le passionnait depuis qu'il avait été contraint de goûter aux rations d'armée. Voilà un certain temps qu'il fréquentait la troupe et quoi que purent en dire bien des gens, il s'y sentait libre. Tant et si bien qu'en montant vers la Normandie, il avait pris la décision de s'improviser cuisinier de la troupe. Il avait tant fait fureur avec son ragoût au rat que les soldats le partageait avec les plantes quand il avait le dos tourné; ses pigeons aux légumes eux aussi avaient remporté un franc succès, mis à part auprès des douaniers qui ne récupéraient jamais leurs volatiles. Toujours était-il que Dufresne s'était ménagé la place du cuisinier... Or, depuis quelques jours, à bordeaux, deux aubergistes s'inquiétaient.

C'est que, voyez-vous, un inconnu venu du sud de la capitale élevait des rats dans une chambre de leur auberge. Le tenancier avait protesté en découvrant les 5 rats enfermés dans leur cage dans une de ses propres chambres... Mais une évocation de son nom, de l'utilité qu'il avait l'habitude d'en faire et d'une coquette somme apparue dans la poche du tavernier eurent tôt fait d'étouffer l'affaire. D'autant qu'une telle quantité d'écus lui étaient rarement versés en deux semaines dans le boui-boui miteux qu'il gérait. Dudu y tenait à ses rats... Non... Pas pour la cuisine. Celui qu'on surnommait l'homme de paille était monté sur Bordeaux à la réception d'un courrier important. Il n'avait pas loupé le coche, il ne le loupait jamais. Il était où il fallait, quand il le lui fallait. D'aucun avaient cette fidélité, cette loyauté pour leurs amants, lui l'avait pour une amie.

C'était d'une simplicité redoutable. Seuls les simples d'esprit vivent heureux il paraît.

Alors qu'il prenait l'air un soir sur les remparts de la capitale comme l'ancien maréchal qu'il était avait l'habitude de le faire... Un des miliciens de la ville passa à ses côtés. Le salua, et avant de s'en aller, laissa échapper un murmure.


"Consignes en route."

Le regard du jovial Dufresne se durcit. Seigneur... Ce jour devait arriver, et il se tenait prêt depuis suffisamment longtemps. Ca ne l'empêchait pas de s'inquiéter. Une fois le maraud disparu, il bondit sur ses pieds et regagna l'auberge. S'adressant immédiatement à la femme du tenancier, avec un geste du menton, il demanda à ce que l'on prépare sa charrette et que l'on fasse atteler ses chevaux. La bonne dame s'empressa de faire préparer cela, le journaliste de monter à l'étage... Et sitôt la cage couverte par une épaisse couverture, il redescendit par l'arrière. Tout était prêt. Il allait se rapprocher des quais de Bordeaux, il savait qu'il y trouverait un ami qui aurait eu le même message.

En chemin, un pigeon vint le trouver. « A : HdP - Lieu : la taverne des trois maries au crépuscule – apporte charrette dans la ruelle dicte qui mène au port je t’attendrais avec le colis. HdO » Sitôt dit, sitôt fait. Tenant les rênes, il guida le chariot à l'endroit mentionné. Il était en avance, aussi; il descendit de son banc et flattait l'encolure des chevaux -pour les calmer- lorsque celui qu'il attendait tourna le coin de l'auberge qu'il venait de quitter... Un regard fût échangé, aucun mot. Le jeune homme de paille constata non sans surprise que l'homme était ressemblant... Et rasé à la perfection. Robins avait effectué son travail aussi bien que de coutume de toute évidence.

Quelques pas dans la nuit, pour prendre l'autre épaule de l'homme ivre mort et aider son collègue à le hisser dans le chariot... Puis les rôles manifestement travaillés prirent leur place. Robins monta à l'avant, prenant les rênes; Dufresne à l'arrière, assis sur la cage couverte de laquelle ne sortait que quelques bruits étouffés. Son regard croisa celui du marin.


"Bienvenu l'ami, t'es un autre chanceux de mon collègue d'affaires ? On t'emmène faire la fête quelque part d'où tu n'es pas prêt de repartir ! Une pause, et de se pencher, l'air confident. Est-ce que tu aimes les dés mon brave ?"
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Homme de paille

LJD Lys a dit : tu es mon jd number one
Leyah
PAPAM

Agenouillée, aux côtés du souverain, la main revenue posée sur sa poitrine, sorte de perception intime de ce qu'est un palpitant comme entourée par une bulle, n'y voyant plus rien, n'y entendant plus rien, juste l'énième soupir de dépit et d'impuissance sortant de ses dents, la rouquine était devenue subitement calme, voire impassible. Dès lors que la compréhension que le dernier instant est là, le cœur voudrait qu'on pleure, mais l'esprit lui demande à savourer. Graver en mémoire, traits et attitudes, visage, contours et formes, pour n'oublier jamais. Dernier instant de la vision d'un Roy, de son Roy, les glandes lacrymales a nouveau saturées de la Consort se libérèrent alors, laissant filer sur sa joue gauche flot léger, imperceptible dans l'obscurité, la droite plus rapidement nettoyée par un balancement peu élégant de la paume de la main libre.

PAPAM

Immobile, le regard rivé sur un visage éteint, elle restait là, simplicité même de la notion du " toujours présente ", du soutien inaltérable et inébranlable, malgré les anicroches et différences. Passent les secondes, les minutes , les heures, le temps semblait infini sans l'être vraiment, passe le temps de l'impuissance totale face à une fatalité qu'on a choisie, à ne plus réfléchir à comment on aurait pu éviter cela, ou encore qu'aurait on pu faire d'autre ? L'heure n'y était plus, subir les conséquences par contre ... oui ..

PAPAM

L'adieu, subtil, d'une main qui cesse son immobilisme inquiet, et lisse légèrement le tissu couvrant le torse du Souverain. L'Adieu de l'épouse à l'époux, caboche enfumée par un tas de regrets, de remords aussi.. et si? Cette question sans cesse qui illumine l'esprit et qu'on voudrait voir s'envoler mais qui , pourtant , s'accroche comme les moules de France a un rocher. Question présente, trop présente et pressante aussi . Si tout n'était pas fini, rien ne serait plus pareil. Incertitude voilée d'une sorte de soulagement, sans en être un vraiment, quel sentiment étrange ... On eut pu croire qu'elle avait perdu l'esprit, pourtant tout était bien clair, l'eau de roche tout çà, mais ce ne devait l'être que pour elle .. ou pas.

PAPAM

L'au revoir du regard qui se ferme à présent, un long moment, impression dans la mémoire de cet instant là, d'une fin ou d'un renouveau, cercle, toujours le cercle, l'importance vitale de cette éducation, tourbillon sans fin, ni début, ferme croyance se faisant plus forte que jamais.

Silence ... long .. trop long ?
La rouquine n'en savait rien, destin déposé entre deux mains ayant perdu l'expérience, mais dont les réflexes devaient pourtant exister encore. Un tressaillement vint mouvoir ses épaules paralysées, le buste suivant le mouvement vint se pencher sur celui allongé. Ultime baiser, des plus délicat, apposé sur les lèvres du Roy, d'un mélange salé et d'un gout à garder, tandis qu'une autre larme échoue sur la joue du souverain. Elle glisse alors les lèvres vers son oreille, ne pouvant s’empêcher un tout dernier murmure avant de rassembler les forces qui lui restent, pour l'abandonner enfin. Ce mot horripilant lui martelait les tempes, il était inconnu du vocabulaire de la rouquine quant a sa moitié, et le penser la terrifiait sur place. Plissement d'yeux violent avec une légère secousse de tignasse, se remettre les idées en place, nul question d'abandon, ce mot n'existait pas, il n'avait jamais existé et n'existerait jamais. Elle était a cet instant précis, en train de se le jurer.

Enfin debout sur ses jambes, chancelante, elle prit a nouveau conscience qu'une autre personne était présente, la bulle venait d'éclater, le monde s'engouffrait dedans telle une tornade infernale. Un regard éteint porté au chevalier, une esquisse de sourire camoufleur des maux, rien ne serait plus jamais pareil. Son regard vide détailla le von Frayner des pieds a la tête, lui enviant son détachement qu'elle considérait comme permanent. De Consort à chevalier, de Suzeraine a Vassal .. exit ! De femme à ami proche , un son sort enfin, plat , mais ayant retrouvé toute raison.


Je .. crois que j'ai besoin d'un peu d'air ..
Pas de demande, pas de consigne, rien .. juste une supplication dans la voix
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Robins
Dufresne est là au rendez-vous comme il se doit, juste un regard entre nous et le marin est chargé dans les deux sens du terme, je monte lestement à l’avant de la charrette, je saisis les rênes un claquement de langue, et nous partons d’une allure qui se veut modérée le temps de sortir de la ville.
J’ai mémorisé le trajet, j’ai pour ainsi dire imprimé la carte dans ma mémoire, le temps est compté et aucune erreur de parcours permise. La rase campagne me permet de forcer l’allure, la charrette est secouée plus vivement. Une croix de pèlerin au loin, il me faut tourner à droite, ralentissant guère l’allure, le virage est pris vivement. La maison se dessine, l’orée du bois est là, les chevaux sont mis au pas.

Dufresne nous arrivons, il me semble apercevoir Leyah dehors avec quelqu'un. Je vais ranger la charrette sur le côté, je passerai comme convenue par la porte dérobée à l’arrière,
pendant que tu vas les voir, et savoir si tout est bon, s’il n’y a aucun contre ordre.


Je me charge de transporté l'homme à l’intérieur, qui pèse tel un point mort sur mon épaule. Je l’écouté marmonner « Elles sont où donc les filles ? » La catin y a que cela de vrai pour un ivrogne, il faut qu’il se taise, pour ne pas nous faire repérer, car je ne sais pas qui est avec la Reine. Je lui assène un coup qui l’assomme complètement. J’ouvre la porte dont l’huis ne grince pas, je pose le corps du marin à terre et me dirige vers Louis. Je suis frappé, la vie semble lui être totalement ôtée, son visage repose en paix. Mes mâchoires se crispent, je ne cesse de le regarder, je sais au fond de moi-même ce qu’il en est, mais le choc est là.
En attendant que l’homme de Paille revienne, il me faut trouver une fiole bleue, que j’aperçois rapidement, l'Aconit devrait agir très rapidement. Je m'en saisis et j'en glisse la totalité dans la bouche du marin, pour être certain que la dose l’entraînera dans la mort souhaitée. Je commence à déshabiller le bougre qui ne pensait pas finir sa vie ainsi. Son corps est pris de soubresauts, et il commence à baver, le poison commence son effet qui le mènera aux portes de l’enfer ou du paradis ne connaissant pas sa vie.
Je me relève et me dirige vers Louis, si j’avais un jour pensé le dévêtir, il aurait préféré sans doute que ce fut par une charmante demoiselle, je souris à cette idée. Le déboutonnage de ses vêtements précieux me fait perdre plus de temps. Il me faut maintenant habiller le marin de ses habits de Prince, n’étant pas une soubrette je bataille, le corps inerte ne m’aidant pas. Je déplace le Roy et mets à sa place, celui qui sera lui, pour le reste de la terre, il me reste l’opération délicate celle du stylet.
Je le sors de son fourreau et avec précision entaille la chair du visage du pauvre bougre, les rats feront le reste.

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Dufresne
La route, il la connaît par coeur. Tout a été travaillé avec force discrétion, bien peu de mots et une dose de précision tout bonnement inimaginable. Avec pas mal de distance aussi. Les deux hommes dicts de confiance savaient à quel point leurs gestes seraient importants, toutefois bien que prévenant; ils n'avaient pas su se préparer à la difficulté de les réaliser. Le chariot avance, et sitôt l'enceinte de la ville quittée, Dufresne se désintéresse du marin; se contentant de lui répondre par l'un ou l'autre grognement. Son regard va de l'horizon à Robins, s'attardant sur ce-dernier. L'homme de l'ombre, deuxième membre de leur duo... Et également son beau-frère. Leurs liens étaient réels par bien des manières.

Il me semble apercevoir Leyah dehors avec quelqu'un.

La remarque le tire de sa rêverie. Elle est avec quelqu'un ? L'homme de paille se dresse, regarde par-dessus l'épaule de son compère. Vrai... Leyah est là, sa silhouette il la reconnaîtrait entre milles. En revanche, celle qui l'accompagne ne lui dit rien d'aussi loin.

"J'irais voir ouais."

Quand il range la charrette; Dufresne en descend et court rejoindre Leyah. Il la dévisage, reconnaît Sancte à ses côtés. Un hochement de tête vers l'homme, puis quelques mots chuchoter à l'oreille de Leyah...

"On prend le relais, robins est déjà à l'intérieur... S'il y a contre-ordre intervient. Une pause, un nouveau regard à sancte, et un ultime murmure à la reyne. On est là."

Et d'un demi-tour ! Nul besoin de palabrer davantage, il a déjà perdu du temps. C'est au petit trot qu'il rejoint son camarade à l'intérieur, non sans retenir un hoquet face au spectacle qui s'offre à lui... Le marin trépasse dans un ultime soubresaut, mais surtout, le Roy vide de tout ce qui faisait son charisme et sa force, semble à quelques pas de la mort. Bien qu'une pensée trotta en sa tête quant à la présence de Sancte, l'homme de paille accompagne les gestes de Robins bien vite. Tandis que son beau-frère prends les habits royaux, il prend ceux du marin... Même gestes, même combats.
Lorsqu'il achève sa tâche, les halètements se font plus rapprochés. Au moins, le Roy est habillé des frusques du marin... Une honte, au demeurant. N'ayant pas l'endurance de son camarade, il se doit de souffler. Qu'il était lourd cet ivrogne : le poids de la mort.

Ensuite, plus qu'une tâche pour l'homme de paille. Et non des moindres. Alors que l'homme de l'ombre déplace leur victime... Dufresne saisit Vonafred par les épaules. Il n'y a pas à tergiverser... Le Roy est massif, lourd et il doit s'en charger seul. Il ne le portera pas, au diable la dignité dans un tel moment : il traîne donc au sol la royale masse jusqu'à la porte dérobée qu'il ouvre d'un coup de pied. Heureusement que la charrette est proche, il peine à y hisser la triste figure de la France. Cependant, lorsque c'est enfin fait... Ses gestes se font plus fluides, plus rapides. La pression monte. Quand il a la pression, il la boit; sauf que là, c'est impossible. De fait, il saisit la cage contenant ses rats, les apporte dans la cabane où il les laissent aux bons soins de Robins... Alors seulement, il revient couvrir le roy de sa couverture, pour le masquer. Avant de grimper prendre les rênes. Manquait robins...

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Homme de paille

LJD Lys a dit : tu es mon jd number one
Robins
Le sang s’écoule doucement des fines plaies que j’ai infligé au marin. Dufresne s’active de son côté, nos gestes sont précis et découlent d’une organisation réfléchie.
Je soulève le tissu recouvrant la cage, que vient de rapporter l’homme de paille, les rats couinent, et bougent dans des gestes désordonnés, la faim, l’enfermement les ont rendu agressifs comme nous le souhaitions. Je soulève la trappe au-dessus du corps sans vie de l’inconnu du port et ils se déversent sur lui et s’attaquent sans vergogne au visage de l’homme.


Je me détourne de la scène, et cherche du regard les autres fioles qui doivent être au verre tinté de jaune, elles sont alignées au nombre de quatre, comme convenu sur la table.
M’en saisir et sortir, rapidement. Je monte à l’arrière cette fois ci de la charrette, nos regards se croisent avec celui de Dufresne.


J’ai ce qui faut

La carriole s’ébranle, je découvre le visage du Roy et lui administre, laissant couler le produit qui le ramena à la vie, doucement entre ses lèvres, je suis les instructions et laisse peu de temps entre la première et la deuxième, je continue. J’avance mon bras vers son cou et je tâte son pouls pour essayer de le sentir sous mes doigts. Le battement est espacé encore trop espacé ce qui est normal sans doute. Je le sais, mais j’aurais voulu sans doute qu’il revienne à la vie, tout en sachant qu’il reste encore deux autres fioles à lui donner et ce dès que nous serons dans la ferme ou tout est prêt.

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Dufresne
Ce que fait Robins ne le concerne plus. Chacun a sa part de travail, les tâches partagées sont un présent pour les deux hommes. Il s'agit, à chacune des secondes où ils effectuent ces mouvements, de faire ce que leur matriarche n'aurait demandé à personne d'autre... Une confiance au-delà de ce que des mots peuvent décrire. Lorsque Robins les rejoint, Dufresne se retourne, croise son regard.

J’ai ce qui faut…

Les rênes claquent. Nul autre discussion, nul autre bruit... Leyah n'est pas intervenue, elle est censée rentrer seule... L'homme de paille grimace, dans la nuit noire. Ils font juste assez de bruit pour qu'elle les entende quitter le lieu. La laisser en compagnie de Sancte pour se carapater discrètement, ça ne lui ressemble pas. Ca ne leur ressemble pas. Mais les consignes étaient claires... Le chemin qu'ils prennent se fait serré, tortueux... Peu adapté à une charrette. Qu'importe, ça ne dura qu'un temps et lorsqu'ils regagnèrent un terrain plat, seul Dufresne aurait été capable de retrouver leur chemin en sens inverse. Pestant intérieurement, il guide la charrette, jetant un oeil à robins de temps à autre. Puis tandis qu'en silence et vers une direction inconnue, les deux hommes s'isolaient avec le corps couvert...

L'homme de paille adressa une prière muette à tout ce qui composait le monde et qui était susceptible d'avoir ne serait-ce qu'un quart de chance d'interférer dans leur existence... "Faites que ça marche... Que ces fioles le sauvent. Où qu'au moins, nous puissions lui offrir un enterrement parmi nous." Parce que si les connaissances druidiques très poussées d'une femme pouvait sauver en théorie le mari; il restait à voir si cela allait être le cas en pratique. Inspiration. Expiration. Ses pensées se faisaient brouillonnes. L'important était qu'en ce moment, un homme en tout point semblable au roy, le visage ravagé et avec ses vêtements était étendu sur la paillasse ou Vonafred aurait du décéder. Tromperie parfaite.

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Homme de paille

LJD Lys a dit : tu es mon jd number one
Louison.
[Autre lieu, même moment...]

C'est fou ce que les adultes font de cachotteries... C'est justement ce que se disait la mini de Varenne, loin de se douter de ce qui se tramait à quelques lieues de là...

Ils s'étaient carapatés. Presque tous. Mais on avait refusé de l'emmener, et elle ne comprenait pas pourquoi. Cependant, elle avait appris à ne pas discuter un ordre de ses parents, et surtout pas ceux de sa rouquine de mère. L'essentiel, et sa mère savait la prendre par les sentiments, était que la réserve de gâteaux ait été remplie. Et quoi ? Vous attendiez quoi d'une pestouille de cet âge là ? Elle n'entend rien à la politique, elle n'aime rien d'autre que ses livres et ses gâteaux. Enfin peut être que si, autre chose, mais ce n'est ni le lieu ni l'endroit pour en parler.

Ne reste dans la maison désertée que ce cher et irremplaçable Cyprien, mais qui semble occupé, la tête ailleurs, et qui lui aussi refuse de lui dire ce qui se passe. Alors elle s'isole, dans son monde, dans ses livres, attendant que le temps passe, inconsciente de la situation.

Le temps passe, mais ne passe pas vite. Elle s'ennuie. Elle attend leur retour, son royal père et sa rouquine merveilleuse de mère. Elle attend.

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