Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3   >>

[RP]La Chair, le Sang,l'amour...Chronique d'une fin annoncée

Leyah
Besoin d'air ... Besoin d'air ... Besoin d'air ...
Comme une litanie qui sonnait dans sa caboche, la rouquine avait enfoncé sa capuche sur sa tête, bien fort, puis était sortie sans mot de plus au chevalier.
Les mots étaient bien inutiles, rester ainsi à côté d'une carcasse inerte était au dessus de ses forces.

S'il fallait choisir, elle choisirait l'éternel, même si on lui arrachait le cœur, le corps et l'âme et qu'on lui brûlait les ailes, elle ne sentirait pas la douleur.
Douleur si vive, qu'elle crut un instant que son cœur allait lui bondir hors de la poitrine.
Respiration saccadée, angoisse profonde, finalement que lui restait il ? Avoir la Foy...

S'éloignant petit a petit, d'une centaine de pas, une envie épouvantable de fuir au plus loin possible, avant de s'empêcher de s'écrouler en se posant vite fait sur un rondin trouvé en chemin. Y poser son fessier, juste pour ne pas tomber.
Eviter de croiser les yeux du chevalier, histoire de garder sa dignité, le sable n'était pas bon prétexte, la poussière non plus, c'était hors contexte et ce même si la qualité première qu'elle aimait chez son vassal était ce respect dont il était fait. Pour sur on pouvait bien en penser ce qu'on voulait du von Frayner, mais çà, on ne lui ôterait pas aux yeux de sa Suzeraine .

L'esprit en ébullition, elle entendit le grincement typique des roues ... toute bretonne qu'elle était, elle aurait pu penser a L Ankou .. période propice qui plus est pour que ces choses lui frappent la caboche, c'est donc un soupir de soulagement qui accompagna l'arrivée de Dufresne, avec un signe au chevalier. Savait on jamais, en pleine lui, il aurait été capable de lui décocher un carreau d'arbalète dans la trogne de l'homme de paille.
Murmure et hochement de tête, instinctivement, cette superstition fit que ses doigts vinrent se croiser.

Elle se perdait à défier le fil du temps même si il se lisait à l'imparfait, à ses yeux, quoi qu'il puisse arriver, sa folie serait le dernier présent, celui que l'on n'oublie jamais
S'il fallait renoncer à la douceur humaine et a la folie de leurs coeurs, elle chercherait les mots pour ne plus avoir de peine alors que pour eux sonnait l'heure.
Sauf que ...
Renoncer ne faisait pas partie de son vocabulaire, et quand bien même, elle le prononçait, parfois, il n'était jamais pensé.
Déjouer le sort, obsession intense et oppressante, ils avaient vécu bien trop de choses, bien trop de drames, et de joies que pour se perdre par une simple maladie, une fusion d'âmes ne pouvait s'achever comme cela. Pas sans tenter l'impossible.

Le Roy est mort ...

Le regard brulant, glandes lacrymales prêtes a exploser, garder son sang froid, toujours ... mais ne pas y parvenir.
Toute cette angoisse, cette peur, cette panique même, cette douleur si profonde qu'elle lui vrillait les tripes, finit par la faire imploser littéralement. La déglutition lui devint impossible, le regard fuyant, de chercher, vite fait, avant de se lever, courant presque sur quelques pas, finissant a genoux, et vomissant tripes et boyaux. Si seulement le mal pouvait également partir, mais il ne fallait pas rêver.... Une rage, folle, vint alors l'englober, pensées noires, et regard assassin, une moitié de soi qui s'envole, sans jamais être sure de pouvoir la retrouver un jour, tenter de s'en convaincre. Mais le manque de confiance a cela de beau, qu'il vous laisse a terre, comme une souche morte... morte .. elle l'était a présent à moité.
Fureur, rage, désespoir, tout n'était qu'une question de temps pour que cela sorte et une prière .. interne.. silencieuse .. apaiser les sens, apaiser l'esprit

"La terre jamais ne meurt,
Elle dort pour mieux renaître,
Puisse-t-elle me prêter sa force,
Terre, regarde moi et protège moi
Par la Terre, élément de vie maternel,
Je laisserai traverser par mes mains
Toute l'énergie guérisseuse et purificatrice
Par la Terre, élément de vie maternelle,
Je t'implore en ce soir
De me prêter ton essence bienfaitrice.
Terre, insufle-lui ta vie."

Lentement l'esprit se vide, tandis que difficilement elle se redresse, l’œil vide de sentiment, mais noyé du liquide salé qui lui roule a présent sur les joues. Dignité mon cul ! Quand la vie, d'un claquement de doigts, perd son sens le plus profond, la dignité devient secondaire. Comme il se plaisait a le lui rappeler " Aimer est douloureux", là, la seule chose qui lui venait en tête était de lui hurler d’où elle était " Tu aurais mieux fait de te taire imbécile " . C'était un cauchemar, elle allait se réveiller, elle en était certaine, il fallait qu'elle s'en persuade. Au réveil, elle irait en son bureau , poserait son derrière sur la table de travail, lui ficherait une plume dans l'oreille pour le déconcentrer, ou renverserait un encrier juste pour l'emmerder. Ils deviseraient de choses et d'autres, et termineraient leur soirée, elle se calant confortablement en ses bras protecteur, savourant juste cet instant là, ou rien autour n'existait, et ou il finirait par lui murmurer a l'oreille, ces mots .. ceux qui toujours, la faisait sourire, ces mots .. bleus * ... Elle donnerait n'importe quoi pour que tout ceci ne soit que cauchemar, et se hurlerait sur elle même un " réveille toi bordel", bien senti afin d'en sortir.

Douce et lente agonie de la raison, ne plus penser a rien, vivre égoïstement avec sa douleur et n'en rien faire d'autre. Amputée d'une partie de soi, il est impossible de vivre pleinement, tout simplement. Tourbillon infernal, ses enfants, ses beaux frères, la famille, le Royaume, a cet instant même, pouvait bien crever, elle n'en avait cure, tout ce qui comptait était là : la douleur. Femme éteinte était elle avant lui, femme éteinte serait elle après lui. Nulle étincelle dans le regard, le dernier souffle avait sonné, le sien aussi. A la vie .. a la mort .. la mort gagnait un point, mais la bataille n'était pas terminée. Et quand bien même la perdrait elle, nul ne pourrait venir baiser sur la tombe de celui qui fut, le respect de l'honneur jusqu'au bout des ongles, elle l'avait promis.

Resserrant sa cape contre elle, elle revint chancelante poser fessier la ou il était précédemment, blanche comme la mort, les traits tirés, une esquisse de sourire sonnant totalement faux et a nouveau, les pensées s'envolèrent. Sans nul doute, le garde porteur de message devait avoir trouvé qui de droit, bientôt, d'autres allaient arriver. Sans nul doute, Cyprien et sa tronche de fouine, avait vu le cirque des deux hommes de confiance de la rousse, et allait alerter la Dona , une fois ceux ci de retour au bercail. Si certains sujets du royaume allaient danser de joie, d'autres pleureraient leur Roy, elle .. tout ce qu'elle voulait .. C'était fuir cet endroit, s'enfermer .. et pleurer



* Spéciale dédicace ^^
_________________
Dotch
Un messager venu jusqu'à Le Mans pour la prévenir qu'elle était attendue en Guyenne. Par n'importe quel messager, un homme qu'elle avait déjà vu de nombreuses fois, qu'elle connaissait en qui elle avait une certaine confiance. Le messager de son époux, qu'il avait envoyé de nombreuses fois par le passé et qu'elle recroisait de plus en plus souvent ses derniers temps. Une histoire de commerce qu'il lui avait dit une course rapide dans le Sud pour faire une transaction et à la clé une semaine de repos tout frais payés à la Montagne. La bonne affaire pour la Cassel, qui faisait la petite commission pour les affaires de son vilain mari et en contre-partie elle allait avoir la paix une semaine au fin fond de la montagne...

Visualisation sur la carte, la blonde a quelque soucis de repère dans le Royaume, elle voit où s'est la Teste, mais exactement au couchant près de la cote, ou au levant près dans les terres, bonne question.

La frontière de l'inconnu terrestre passée, la blonde ordonna qu'on fasse au plus vite un bagage, léger qu'elle avait dit. Ces serviteurs avaient parfois une drôle de notion du "léger"... trois malles entre les tenues de chasses, les diverses robes avec les chaussures assorties, fatalement c'est compliqué de faire à la fois léger et rapide... Bref une engueulade plus tard, allégement des bagages, les tenues de chasse oust pas besoin, une malle en moins, pas besoin de quinze robes non plus, c'est pas un voyage de complaisance...

Enfin, direction le sud ouest vers la Teste de Buch... fatalement la blonde passe par des provinces où elle n'est pas forcément rassurée, alors elle voulait faire fissa, pas d'hôtel que des auberges en raz campagne pour changer de canassons, les pauvres bêtes. Anjou, puis le Poitou pour enfin arriver en Guyenne...

Huit jours plus tard, la Valois arrivait à la Teste en fin de journée. Le climat était incroyablement plus doux que dans le Nord du pays, la Cassel sortit la tête par la fenêtre de la voiture pour respirer l'air venant fouetter son visage.

Cheval qui ralentit, la blonde arrive devant une auberge. Destination finale, elle ne savait quasi rien de la nature de la transaction marchande, et c'était le cadet de ses soucis. Elle devait se rendre le lendemain en fin d'après midi dans la ville y rencontrer un homme du nom de Roger le Jardinier... le pauvre... acheter des huitres - il paraît qu'elles sont meilleures là bas - et des ris de veaux... il y avait bien d'autres choses à ramener de très local mais la blonde n'avait pas la tête en liste, juste une bourse bien pleine...

Dans la journée, la De Cassel relu quelques documents sans grande envie de travailler... Et en fin d'après midi elle prit la direction de la ville pour retrouver son marchand.

Roger le Jardinier n'est pas le genre d'homme qui vous fait rêver, un peu trop bavard au goût du Grand Maître de France, les ragots de La Teste, elle s'en foutait pas mal, elle y connaissait personne... Mais son attention fut plus attirée lorsqu'il glissa entre passe moi 100 écus et je te file une bourriche, que la Reyne était dans les parages. Une occasion peut être de la voir, cela faisait quelques temps.

Fin de la transaction, à la tombée de la nuit, la blonde avait vidé sa bourse, elle avait les bourriches, les ris de veaux et tout le tointoin... Direction l'auberge pour y prendre un bon repas, demain elle pourrait repartir tranquillement vers le Nord... "A moiiiiiii la semaine de rêve" elle s'y voyait déjà la blonde, les doigts de pied en éventail à se faire bichonner dans un hôtel luxueux en plus sur le dos de la bourse de son époux... que du bonheur...

Ce n'est jamais très marrant un voyage toute seule, prendre son repas avec le sentiment d'être observée de partout, mais d'Armentières avait l'impression ses derniers temps d'avoir 18 ans, de faire un bond dans les années... Et tout ça à cause de quoi, une malheureuse brute, une parure de bijoux flambant neuve, et bientôt un séjour tous frais payés... Il en faut peu pour être heureux parfois... Non la petite Dotchy ne s'attachait pas qu'au côté matériel, elle jouait dans son rôle de "bonne"...

Sourire aux lèvres, Dotch termina son repas, des ris de veaux au beurre blanc accompagnée de deux bons verres de vin du coin. Elle paya le tout et s'apprêta à rejoindre sa chambre pour aller se reposer lorsqu'elle fut interrompue dans sa lancée par un homme. Homme qui lui susurre quelques mots à voix basse... Elle ne comprit pas bien tout la dotchy, la reyne, le suivre...

L'heure était déjà bien avancée dans la soirée et visiblement sa venue qu'elle avait voulu inaperçue ne l'était peut être pas autant qu'elle le pensait. Sans vraiment chercher à comprendre, comme elle l'avait fait depuis le début de ce voyage, la duduche de Saint Flo mit sa cape sur ses épaules, et suivit l'homme.

Il la fit monter sur son cheval en amazone, capuche qui se rabaisse sur la tête et les voilà partis dans une chevauchée "folle"... loin d'être glamour par contre... dommage il avait un côté charmant ce jeune cavalier fou... Il l'emmena à 10 lieues de son logis de passage près d'une ferme abandonnée... Que faisait-elle là, elle n'en savait toujours rien, mais avec la Reyne aux nus petons plus rien ne l'étonnait...

Descente de cheval, v'là que je t'aide à te faire descendre en te prenant par les hanches,... moment qui ne dure pas, il s'en fout complètement le cavalier de la blonde trop vieille pour lui de toute façon... Le Grand Maître de France observe dehors, personne,.. à petit pas elle s'avança vers l'entrée de la grange... pas qui se suivent, s'enchaînent dans un geste mécanique... La blonde vit de dos la rousse assise sur son séant. Ambiance étrange, que faisait-elle là ? Petit toussotement pour annoncer sa venue, elle savait bien faire ça...


Ma Reyne. Vous m'avez fait mander ?

Un nouveau petit pas vers Sa Majesté pour se rapprocher d'avantage, regard qui ne quitte plus cette rousse bretonne qu'elle avait appris à connaître... à apprécier aussi...
_________________
Leyah
Ma Reyne. Vous m'avez fait mander ?

Elle l'avait bien vue arriver, mais de loin, l'esprit ailleurs ou embrumé, a ne plus pouvoir se concentrer sur un point bien précis. Tous les sons étaient au même niveau de décibel, tous les mouvements étaient les mêmes, l'influx nerveux apportant informations au cerveau était un tantinet .. détraqué.
La rouquine releva le nez, afin de poser le regard sur la Grand Maitre de France, son sarcasme habituel failli lui faire annoncer la nouvelle façon : " Félicitations, vous êtes régente" , mais elle se retint in extrémis, et secoua la tête, ce qui lui valu d'avaler trois mèches de cheveux avant de devoir les recracher.
Son visage était décomposé, d'un geste rapide du menton, elle désigna l'habitation


L...
Brève hésitation, impossible pour elle de dire Louis, non mais quand même, il ne fallait pas pousser. Raclement de gorge et de reprendre
Le Roy n'est plus.
Ca c'était la vérité, il n'y avait plus de Roy, pouf ! Sparu !

Vingt cinq Octobre mil quatre cent soixante, date Ô combien funeste .. ou pas.

_________________
Dotch
Les traits de son visage se durcirent en voyant le visage de la Reyne, quelque chose n'était point normal, elle qui répondait toujours avec un certain répondant, avec sarcasme... Regard qui suit la direction du menton qui cherche, qui se pose quelques instants.

Regard qui report son attention sur la Reyne lorsqu'elle lui annonce que le Roy était mort... Ce n'était pas un choc, elle savait la santé de feue Sa Majesté déclinante, de nombreuse fois elle l'avait vu cracher du sang, de nombreuse fois elle lui avait de prendre du temps pour lui, de prendre soin de lui et de ses proches... Jamais sur cet aspect il ne l'avait regretté et en ce jour elle le regrettait au plus haut point. Elle savait ce que ça impliquait sa disparition, elle devenait régente du Royaume et pouvait faire une croix sur son voyage à la Montagne prochainement...

Que dire dans ses moments où la tristesse de Sa Reyne était bouleversante, où sa propre tristesse lui faisait monter les larmes aux yeux. Au que oui, elle l'aimait son Roy, non pas d'un amour charnel, une amitié forte était née et morte prématurément.. Jamais ce Roy elle ne l'oublierai...

Venait le temps des promesses faites un soir entre deux discussions sur les affaires du Royaume, elle ferait tout ce qu'elle pourra pour les honorer...

La Valois ferma les yeux quelques secondes et dégluti difficilement, reprendre ses esprits, viendrait le temps où elle pourra pleurer son Roy, à l'abris des regards, faire ses prières que seule elle connaîtra... Elle fit nouveaux pas pour arriver jusqu'à la rousse. Elle s'accroupit pour prendre sa main, geste d'amitié qu'elle se permettait en ce moment funèbre.


Ma Reyne, je vous présente toutes mes condoléances.

Je... il était homme remarquable... Il reposera en Paix là haut.


La blonde se mordit la langue, fort très fort, pourquoi venait-elle de dire cela... allez savoir ! Rajouter quelque chose et vite.

Je... je dois le voir ma Reyne.

Question de protocole, elle devait s'en assurer de la mort de Sa Majesté, pour pouvoir faire l'annonce au travers le Royaume...
_________________
Leyah
Je... je dois le voir ma Reyne.

Encore une fois, les mots avant avaient été entendus, mais de faible façon, tête en vrac, on peut faire ce qu'on veut dans ces cas là, mais rien ne rentre. Le voir? Comment çà le voir... Le temps de réfléchir à cette affirmation, elle releva a nouveau le nez, juste pour hocher la tête par l'affirmative et se redressa tant bien que mal.

Je vous emmène.

Imbécile, elle ne voulait rien dire cette phrase, cinquante pas a peine les séparaient de l'habitation, comme si la Grand Maitre n'avait pas le sens de la ligne droite, franchement. A tâtons, elle avançait, laissant soin a la Valois de la suivre, de toute façon, elle n’avançait pas vite, elle ne le pouvait pas. La porte entrouverte, elle eut tendance a se pencher légèrement, pour regarder. Curiosité morbide ? Allez savoir ... D'un geste de la main , la porte fut poussée, et malgré le fait qu'elle savait quoi trouver, la vision lui arracha un cri de dégout. Le macchabée, couvert de rats, en train de se faire bouffer la trogne... beurk .. plus ragoutant que ca tu meurs ... une buche, sur le coté, et la rouquine de l'empoigner et de la taper au sol, faire du bruit, chasser les bestioles, et de s'arrêter sur une nausée plus forte qu'une autre avec envie encore de se vidanger un estomac vide. Les deux mains sur la bouche, elle ressortit rapidement prendre une grande goulée d'air.

Rentrez chez elle .. c'était tout ce qu'elle voulait la.

_________________
Dotch
Suivre la Reyne, reyne qui avance à pas de loup, bouleversée... Qui ne le serait pas ? Elle avance au rythme de ses pas, un escargot aurait été probablement aussi vite qu'elles... Porte qui s'ouvre, vision d'horreur qui se présente à la Valois de voir ses sales rats sur le corps de ce Roy. Haut-le-coeur qui monte... ris de veaux qui prennent le chemin inverse et ne peuvent s'empêcher de sortir... Une blonde qui vomit ses tripes en tournant la tête sur le sol de cette habitation de fortune...

La Varenne qui s'en va prendre l'air, la Valois qui se retrouve seule dans la même pièce que le corps inerte, avec des morsures de partout... Sales bêtes, qu'elle n'aimait pas cela... Elle se rappelait les voir courir sur le bateau, rien de plus répugnant avec leurs longues queues roses...

Jeter un oeil à nouveau vers son Roy, puis détourner à nouveau le regard, de prendre son mouchoir et de sa main droite se couvrir le nez et la bouche pour enfin se décider à s'avancer vers le corps.


Par Aristote, Louis...

Un deuxième haut-le-coeur que la blonde ne peut retenir... Deux pas sur le côté pour ne pas entacher plus ce corps plus qu'il ne pouvait l'être et d'Armentières régurgita ce qu'il lui restait de ris de veaux... Vomir jusqu'à ne plus rien avoir dans le ventre, mains qui pressent l'estomac pour en finir pour de bon... La De Cassel avait déjà identifié le corps de personne, jamais elle n'avait eu à se vider pour arriver à regarder une deuxième fois... Prendre une profonde respiration, reposer son attention sur le corps, il n'avait pas de doute au delà de ses blessures elle reconnaissait ses yeux, ses traits... Convaincue elle l'était et pour la première fois une larme perla sur son visage. Elle se signa devant le corps.

Reposez en paix Majesté, dans l'en delà nous nous reverrons.

Nouveau signe de croix avant de ne sortir de cette pièce pour aller prendre l'air et quitter cette vision. Il y avait tant de choses à faire, le Roy était mort, elle devenait Régente de France par sa volonté. Annoncer le deuil au Royaume de France en ce vingt-cinquième jour d'octobre mil quatre cent soixante...

Dotchy rejoignit la rousse. Elle posa une main maladroite qui se voulut réconfortante sur son épaule. Voix enrouée, cassée... déstabilisée la blonde


Majesté, il me faut... retourner en ville pour... annoncer la funeste nouvelle au Royaume...
_________________
Leyah
Un vidange de tripes en règle plus tard, de l'une comme de l'autre, pour sûr, elles étaient belles les donzelles là...

Majesté, il me faut... retourner en ville pour... annoncer la funeste nouvelle au Royaume..
Gné? De quoi ? Ah ... oui, annoncer LA nouvelle, elle en était certaine la rouquine, certains allaient hurler de joie, d'autre non, comme d'autre se rueraient pour déjà faire campagne. Cela s'était déjà vu avant, le corps du Souverain n'était pas encore froid que déjà certains rayaient les planchers. Expression qu'elle aimait a sortir, de temps en temps. Qu'elle avait aussi dit a son époux, fut une époque , oui, oui, elle aimait cette expression. En même temps, elle faisait grincer des dents cet imbécile de Cyprien, et tout ce qui pouvait lui faire grésiller les quenottes l'amusait .. un peu. Lui qui adorait ses planchers, les vénérait comme des dieux ... digression, encore , l'esprit à çà d'étrange qu'il se protège de cette façon. En partant dans tous les sens, et elle n'en avait pas encore fini la donzelle avec ces caprices des pensées. Un soudain sentiment profond d'abandon vient l'encercler, ne lui laissant ressentir que .. le vide. Petit a petit elle reprenait conscience, les actes mécaniques sous l'effet de l'angoisse sont une chose, mais quand il s'agit de réaliser qu'ils sont fait, c'en est une autre. Que restait il ? Rien. Ce rien qui fait tout et ce rien du tout. Un voile de nostalgie vint achever le tableau, un chapitre était clos, restait a écrire le suivant, qui peut être, n'aurait jamais lieu, l'incertitude, pire encore que la connaissance .. Émergeant de ses pensées, elle dévisagea la Grand Maitre, cernes violacés sous les yeux, toujours, comme pour encadrer une souffrance particulière et faire qu'elle soit a jamais gravée.

Un simple

Oui...
Et un hochement de tête, pour signifier qu'elle avait bien compris la teneur des propos de la blonde, c'était tout ce qu'elle pouvait bien annoncer, tandis que la torture mentale commençait réellement a s'appliquer.
Il lui fallait aussi annoncer LA nouvelle, mais d'une autre manière, à d'autres, a plus proches. Ses enfants seraient informés par Dufresne, c'était déjà prévu, il avait l'art et la manière avec les mioches d'ailleurs. La, la dernière pensée qui lui vint était pour un autre Salmo Salar, son beauf d'amour comme elle l’appelait. Autre pilier, l'autre Salmo Salar de son cœur, d'une manière autre, certes, mais forte quand même. Elle s'extirpa donc d'où elle était, direction le sac, façon mary poppins, y'a toujours tout ce qu'il faut dedans, ou presque. Un vélin, une plume, un peu d'encre, pas besoin de scel, de toute façon, elle n'en avait rien a faire, cherchant un rai de lumière pour y voir quelque chose, elle se posa sur le seuil, le velin serait abîmé. Tant pis.



Citation:
A mon beau frère d'amour
De Cléopatreuhchouneuh,



    Salut toi,

    Bien triste nouvelle m'amène a prendre plume ce soir pour quelques mots. Mots qui ne peuvent sortir de ma bouche et de ma plume encore moins. Tu me pardonneras dès lors ne pas enrober la chose comme il se devrait pour avoir un peu de tact, ou encore de compassion, mais je ne puis.

    Le Roy n'est plus. Il s'est éteint ce soir loin des yeux de tous.

    Je ne sais ou mon messager de trouvera, mais j'espère qu'il te trouvera vite, je ne voudrais que tu apprennes la nouvelle par autre que moi.

    Prends soin de toi.



L.



Aussi vite écrit, aussi vite enroulé, et de le tendre vers la Valois, avec dans le regard comme la demande d'une faveur.
Pourriez vous remettre çà a un messager pour moi ? A l'attention de Gorborenne Salmo Salar du bois Cendré.
Et dans un soupir.
Je vais attendre votre retour ici.
_________________
Dotch
Pauvre Leyah, elle avait pu voir durant ces nombreux mois la force de leur couple, voir au combien elle avait pu être un soutient pour Feu Sa Majesté. Il y avait de quoi envier cette complicité que la blonde semblait percevoir, profonde...

Elle observa la reyne yeux vides violacées par les larmes qui avaient coulées... Un simple oui, elle n'en demandait pas temps de toute façon. Elle la regarda faire prendre sa plume et un morceau de vélin et de coucher quelques phrases dessus. Parchemin qui se tend vers elle. D'Armentières en saisit l'extrémité.


Parchemin sera transmis. Je reviens au plus vite Majesté.

La blonde rejoignit son jeune cavalier qui n'avait probablement pas tout suivi à la scène mais avait pu observer une partie. Demande faite pour retourner à l'auberge au plus vite... La chevauchée avait un tout autre goût... un goût amer... Trajet qui lui paru long, les images qui défilaient dans sa tête... Elle tenait parchemin dans sa main, le serrant un peu fort... Ils arrivèrent enfin à l'auberge, elle lui demanda de l'attendre, quelques instants le temps d'écrire annonce à faire paraître dans tout le Royaume. Elle monta dans la chambre qu'elle louait pour écrire son annonce.

Une vingtaine de minutes plus tard, le temps de se passer de l'eau sur le visage, et d'écrire son annonce la main tremblante au début... Et descendre pour choper son messager à elle en qui elle avait confiance.


Deux missions pour vous, faites diffuser cette annonce à travers le Royaume.

Citation:
De nous, Dotch de Cassel, Régente de France

C'est sous un sombre jour que nous vous faisons part que Sa Majesté Louis Vonafred de Varenne Salmo Salar a rejoint le Très Haut.

Notre peine est grande et tenons à présenter nos sincères condoléances à Sa Majesté Leyah de Varenne Salmo Salar ainsi qu'à la famille.

Nous déclarons à compter de ce jour période de deuil en Royaume de France :
Six jours de Grand Deuil où toutes cérémonies seront suspendues hors celles qui conviennent à notre recueillement et à nos prières.
Vingt jours de Petit Deuil . Les cérémonies y seront possibles avec toute la pondération et les réserves qu'il convient à notre douleur.

Dans les jours prochains seront annoncées par le Grand Chambellan de France, les funérailles de Sa Majesté.

Puisse le Très Haut accueillir Sa Majesté à ses côtés.

Faict à La Teste de Buch le vingt cinquième jour du dixième mois de l'An de Grâce Mil Quatre Cent Soixante.






Elle lui tendit le parchemin que plutôt sa Majesté lui avait tendu

Remettez ce message de la Reyne en main propre à Gorborenne Salmo Salar du bois Cendré, Amiral de France.

Je compte sur vous pour que ce message arrive au plus vite.


La blonde avait une chose à faire avant de repartir voir la Reyne, elle remonta vers sa chambre en montant les marches deux par deux.
_________________
Dotch
Remontée dans sa chambre, elle prit un nouveau vélin et sa plume pour écrire à son Grand Prévôt. Stephandra saura contacter qui de droit pour venir chercher le corps meurtri de Louis.

Citation:
De Nous Dotch de Cassel, Régente de France,
A vous, Stephandra du Moutier, Grand Prévôt de France,

Salutations,

C'est accablée que je vous fait part de la mort de Sa Majesté Louis Vonafred de Varenne Salmo Salar, à la Teste de Buch en Guyenne.

Il faudrait que le corps de Sa Majesté soit rapatrié. Est ce que vous pourriez envoyer la garde Royale à la Teste de Buch au plus vite ?

Faict à La Teste de Buch le vingt cinquième jour du dixième mois de l'an de Grace Mil Quatre Cent Soixante.





La Duchesse de Saint Florentin prit un linge et une gourde d'eau qu'elle placa dans sa sacoche, avec une autre fiole contenant du calva. Elle redescendit aussi vite qu'elle était montée. Le temps avançait et elle devait retrouver auprès de la rousse.

Elle sortit rejoindre son jeune cavalier pour qu'il la ramène là où plus tôt ils étaient allés. En route, elle ne cessait de lui demander d'aller plus vite.. Non elle ne souhaitait pas retourner voir ce corps, elle voulait simplement se tenir au côté de la Reyne, pouvoir lui apporter un peu de réconfort, si il était possible d'en apporter.

Arrivés ils y étaient une nouvelle fois arriver, le cavalier aida pour la troisième fois d'Armentières à descendre de cheval. Elle lui remit le parchemin à destination de Stephandra et une bourse bien remplit.


Veuillez porter cela à Stephandra, Grand Prévôt de France, je vous remercie pour aide.

Signe de tête avant de le regarder partir dans cette nuit pesante. Dotch se rendit là où elle avait laissé la reyne. Elle y était toujours... avait elle bouger au moins d'un once ? Elle n'en était pas convaincue. Elle s'approcha jusqu'à être à ses côtés. Elle se laissa choir à ses côtés. Elle sortit de sa sacoche la gourde d'eau et la tendit à la Reyne.

Buvez un peu Majesté
_________________
Stephandra
[La Curia…Office de la grande prévôté de France.]

Le nez dans ses dossiers, la jeune femme est surprise de voir un messager arriver à elle, déjà il a du montrer patte blanche pour pouvoir venir jusqu’à elle, c’est qu’on n’entre pas comme on le souhaite ici. L’homme semble essoufflé, fatigué, ses traits tirés marquent bien le manque de sommeil.

Elle se lève et l’invite à s’assoir, naturellement lui tend de quoi boire, c’est qu’elle a quelques réserves dans son armoire. Puis elle prend le pli qu’il lui tend. L’ouvre délicatement et hausse un sourcil en voyant l’expéditeur, à la lecture de la lettre Stéph se laisse tomber dans un fauteuil et se sert aussi un verre qu’elle boit cul sec.

Non, elle n’a pas bien lu, elle fait erreur… Alors elle lit à nouveau la missive apportée , son visage se décompose doucement, elle se pince pour être sûre que ce n’est pas un cauchemar, hé non les mots restent les mêmes.
Combien de temps reste-t-elle là à comprendre ce qu’il se passe avant de se relever prestement et courir au bureau du Capitaine de la garde royale…Bureau qu’elle connait par cœur, pour y avoir travailler des années durant avant de laisser sa place à Pattricia.


Capitaine ! Il faut envoyer prestement des gardes royaux auprès du Roy… Les mots e passent plus le seuil de sa bouche, elle tend la missive reçue à Patt, la laisse lire et reprend Il nous faut rapatrier au plus vite...le corps du Roy. Armenos ne doit pas être loin de là, et nous avons d’autres qui le peuvent… Vous-même ne deviez-vous pas vous rendre justement en Périgord ? Ricco ?

Stéphandra stoppe à nouveau de parler, le mot mort elle ne parvient pas à le dire pour l’instant, elle a même du mal à y croire. Se souvient de la mort de Feue Béa… Y-a-t-il eut combat ? Que s’est-il passé ? Tant de questions lui viennent à l’esprit…Tant de question sans réponse.

La seule réponse qu’elle a et dont elle est certaine, c’est que la garde royale fera son devoir. D’ailleurs, il lui faut répondre à Dotch, elle regarde Patt une seconde et reprend.


Je me dois de répondre au Grand Maitre de France… Enfin notre Régente… Je vous laisse organiser tout ça.
Stéph reste planter là en attente d’une réponse, avant de retourner à son bureau pour répondre à Dotch.


Citation:
De nous, Stéphandra Dandolo du Moutier, Grand Prévôt de France
A vous, Dotch de Cassel, Régente de France,

Salutations,

C’est accablée que j’apprends cette terrible nouvelle.
Sachez que la garde Royale arrive au plus vite.
Transmettez mes sincères condoléance à la Reyne si vous la voyez.
Que le Très Haut vous garde

Faict à Paris le vingt septième jour du dixième mois de l'an de Grace Mil Quatre Cent Soixante.




Stéphandra remarque que l’homme s’est endormi sur le fauteuil, le pauvre a fait une bien longue route, aussi elle le laisse et file transmettre la lettre à un messager de sa connaissance et lui tend le pli

Filez vite à la Teste de Buch, donnez cela à la Régente de France Dotch, je vous prie et mercé !

Peut-être arrivera-t-il avant les premiers gardes royaux, ou peut-être après toutefois, réponse aura été donnée. L’homme s’en va sans poser plus de question et Stéph retourne au bureau du Capitaine voir si tout s’organise rapidement, bien qu’elle n’en doute pas… Besoin de ne pas être seule pour l’instant…Et si Patt a besoin d’aide, elle saura qu’elle peut compter sur elle.


[Bonjour, bonjour,
Image retirée par mes soins car hors norme (supérieure à 250 p x 250 p). Merci de prendre connaissance des règles d'or du coin des aRPenteurs.
Bon jeu, bon RP,
Modo Mahelya]

_________________
Argawaen


[Cosnac, Limousin]

Une journée normale, un train de vie normal, mais il ne s'attendait pas à quelque chose de grave...
Tranquillement retranché dans sa place-forte de Cosnac, le vieil homme était aux cuisines lorsqu'il entendit les cloches de la ville sonner.
Se levant d'un bon il couru jusqu'aux remparts et il soupira de soulagement lorsqu'il ne voyait aucun ennemi à l'horizon. Il n'avait pas eu le temps de finir ses tartines...

Alors qu'il se préparait à rejoindre le village un messager arriva jusqu'à lui.


LE ROY EST MORT ! LE ROY EST MORT !

Le vieux Vétéran ne réalisa pas immédiatement les faits, il prit le message tendu par le messager et le parcourait. Il retenait Teste de Buch, rapatriement du corps. Il jeta le parchemin et s'empressa de rejoindre la salle des gardes.

- Messer ! Le Roy est mort. Préparez-vous ! Nous partons pour la Teste de Buch !

Le Dehuit de Malemort retourna dans ses appartements et sortit sa dernière tenue, celle confectionnée par sa soeur.



- Seigneur, votre tenue de Garde Royal ne serait-elle pas plus appropriée ?

- Evidemment ! Mais elle fût brûlée à Lugan ! Je m'expliquerais auprès du Capitaine Pattricia. En attendant, dépêchez-vous de terminer les préparatifs du départ ! Vivres, armes, blasons et étendards en noir et blanc.

Après plusieurs heures ses hommes et lui purent enfin prendre la route pour la Teste de Buch...

[Teste de Buch]

Le voyage fut pénible, mais rapide. Le vieux Vétéran était arrivé à la Teste de Buch sans encombres. Cependant les soldats de la ville étaient sur les nerfs, ce qui était normal au vu de l'évènement.
A plusieurs reprises il fut arrêter afin de subir un interminable interrogatoire. Montrant qu'il servait la Garde Royale les soldats n'insistaient pas trop.

Le vieil homme s'empressa de joindre le lieu où se trouvait la dépouille. Il se fit annoncer et attendit patiemment qu'on lui donne des instructions.


[Cheffe Aldraien
Retrait de l'image, cf Règles d'Or. Merci de les relire & bon jeu.]
Ricco
[dans le Périgord]

La nouvelle était tombée, le Roy était mort à la teste de Busche !
Ricco était de retour en PA depuis quelques temps, après un voyage en normandie...

Il arriva à la chancellerie
- Marcelin, pas le temps de faire des bagages trop gros, je repars de suite à la Teste de Bush

- Pendant que tu prépare une chemise propre, je vais écrire un petit mot à mon comte.


Citation:

A sa grandeur Henry de Silly, comte du Périgord et Angoumois,
De Ricco, Seigneur de Saint Laurent du Buisson, Chancelier, Garde Royal

Votre grandeur,

Je prend la plume pour vous informer que je vais devoir absent de la chancelerie pendant quelques jours.
Je dois me rendre auprès de la dépouille de sa Majesté qui se trouve à a Teste de Bush car la royale dépouille doit être rapatrillée.

Mon corps pour le Roy

Ricco, Seigneur de Saint Laurent du Buisson
Chancelier du Périgord et Angoumois
Garde Royal




[Teste de Bush]

La Teste de Bush n'était pas si loin de Bergerac et donc après une chevauchée inintérrompue, Ricco y arriva vite. Ne sachant pas où se trouvait le corps, il alla trouver la GMF

- votre grâce, Ricco, garde royal, je me met à votre service pour rapatrier la dépouille de Sa Majesté.
_________________
Pattricia
[Le Louvre, aile de la Garde Royale...]

La rousse se doutait, la salle du Plaid, l'escorte qu'elle avait menée pour le couple royal et le Chevalier jusqu'en Guyenne, puis le congé qui lui avait été donné avec ordre de retourner au Louvre. C'est donc sans surprise, qu'elle voit le visage pâle de la GPF passer la porte, prend la lettre qu'elle lui tend et écoute les instructions distribuées par Steph, toujours aussi efficace.

Patt ne montre rien, hoche la tête et file en direction de ses quartiers. Le deuil... encore... Elle n'était pas inquiète pour les enfants, la tribu les isolerait de tout commérage, ils continueraient à vivre leur vie sans rien savoir. Mélie connaissait son affaire, elle les mènerait au domaine où personne, elle en était sure, ne connaissait leur histoire et elle donnerait quelques ordres afin que l'on ne parle pas du Roy à La Force devant les triplés.

Le reste fut réglé rapidement, quelques missives expédiées afin de maintenir le bon fonctionnement de la Garde Royale en son absence, un bagage léger dispersé entre sa jument et le vieil hongre de Souffre et les deux cavaliers avaient pris la direction de la Guyenne sans plus se retourner.


[La Teste...]

Le temps de poser son cul à l'auberge, de se rendre présentable, de faire prévenir ses hommes afin qu'ils se tiennent prêts, la vindicative passe les différents postes de garde pour enfin arriver devant la porte de la pièce où se trouve la Reyne.
Elle se doute qu'elle aurait dû d'abord se présenter à la Régente, mais il y a des circonstances particulières où...
Elle s'adresse à l'homme empêchant toute entrée.


Veuillez prévenir la Reyne que la Capitaine de la Garde Royale est ici et qu'avant de se présenter devant la Régente, elle aimerait savoir si elle a des instructions particulières...

Dans ces moments là, elle savait mieux que personne que la moindre anicroche, ou encore bévue, pouvait atteindre plus fortement une âme en peine, aussi, si cela était possible, préférait-elle éviter cela à la veuve de Von.
_________________
Leyah
[ Entre ferme paumée et la Teste le coeur balance. ]

Rendre la chose présentable, pour sur cela allait être évident, le plus simple avait encore été de chopper ca et la trois ou quatre paysans, quitter cet endroit au plus vite, pour se rendre en la demeure précédemment achetée par la Rouqine à la Teste de bush. Une pièce vidée, un heaume placée sur le faciès dégueulasse, et le tour était joué. Il ne restait qu'a attendre la garde Royale, parce que bon, rester plantés là comme des ânes dans ce trou perdu, c'était pas forcément l'idéal. Elle ne lâchait pas d'une semelle la nouvelle Régente, comme quoi il n'était pas nécessaire d'être identique pour bien s'entendre. Cela dit, c'était dans une piece adjacente que la donzelle restait. Non mais elle n'allait pas veiller juste à coté la dépouille quand même, il y avait des limites à tout. D'autant que sa tête, elle était ailleurs, elle doutait, et le doute , l'inconnu et le non savoir chez la rouquine était synonyme de catastrophe, et surtout .. d'envie de boire. Chacun son truc.

Déja les annonces et courriers affluaient, il suffisait d'une annonce pour que tout le royaume et autre se mette en branle, ce qui aurait pu l'amuser, tant la phrase " le chat est parti , les souris dansent " aurait pu faire l'affaire. Elle n'avait jamais autant entendu parler de certains depuis que la mort de son époux avait été annoncée. La rousse prenait le temps de lire chaque courrier, mais n'y répondait pas. Pas tellement qu'elle n'en avait pas envie, juste qu'elle n'en avait pas vraiment la force. Y'avait des jours comme çà .. En bon chien de garde Cyprien restait planté là, resservant sans cesse le verre trop vite vide. A ce train là, les réserves de prune seraient vite terminée. Au diable l'avarice aurait elle dit, boire le calice jusqu'au bout , s'enivrer, et oublier un peu , beaucoup, passionnément . Cyprien fit quelques aller retours et c'est au dernier qu'il annonça une arrivée.


Madame la capitaine de la Garde Royale souhaite vous parler.
Relevant le nez de son verre, elle s’extasia un instant sur la bouille de l'imperturbable majordome, non mais des fois elle voudrait aussi paraitre aussi imperméable a tout
Ah ?
Évidemment rien de mieux a sortir comme réponse ..
Pour savoir si vous souhaitez des dispositions particulières.
Le regard se porta tout naturellement vers la Valois, avant de revenir sur le majordome et puis vers la porte.
Heu oui .. bien sûr, faites la donc entrer et heu .. servez lui de l'eau.
Souvenir d'une autre sortie ou la Capitaine n'avait bu autre chose que cette épouvantable flotte et d'attendre un instant que le majordome ouvre la porte afin d'apercevoir le minois de la dame en question. Sans attendre d'avantage.
Capitaine.
Un hochement de tête en guise de bonjour, parce que ce n'était pas un bon jour.
_________________
Pattricia
Sur un signe du majordome, la vindicative entre et s'incline, pas sûre que le salut militaire soit trop la tasse de tisane de la Reyne. Elle ne pouvait se résoudre à "remarquer" l'autre occupant de la pièce, pas tout de suite, la dernière vision qu'elle avait encore en tête était un carrosse qui s'enfonçait dans la nuit avec le Roy très faible, son épouse et le Chevalier à l'intérieur.

Ma Reyne...

Elle ne savait pas si elle devait continuer, la parole devant lui être donnée normalement, mais elle se disait que Leyah devait surtout avoir envie qu'on lui foute la paix, et le mieux était peut-être encore d'être directe et de rogner légèrement sur le protocole.
Déclinant d'un geste, avec un remerciement d'une inclinaison de tête, le verre d'eau que l'homme de confiance de la Reyne lui tend, la môme au loup prend une légère inspiration et continue.


Il existe un protocole à respecter à la lettre, mais j'ai préféré venir vous demander si vous auriez quelques souhaits. Je suis là pour arrondir les angles et vous rendre les évènements les moins difficiles possible...

Le regard toujours posé sur la femme en face d'elle, Patt continue d'ignorer le gisant.
C'était inévitable, mais elle préférait reculer le moment de cet inévitable le plus possible.

_________________
See the RP information <<   <   1, 2, 3   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)