Eulaly_de_baylaucq
Belles. Blondes. Charmantes. Flamandes quoi !
Non ne vous offusquez pas Artésiennes, ces deux-là attirent effectivement l'oeil et elles le savent, mais il est de belles femmes dans tout le Royaume et l'Artois regorge lui aussi de joyaux. Ils sont peut-être simplement plus humbles.
Néanmoins, si l'une est magnifique, parfaite, vêtue de toilettes seyantes et chères, dégageant une classe qu'enviraient nombre de princesses, l'autre, est un peu plus brouillon dans ses braies avec ses cheveux le plus souvent à peine coiffés. Ce n'est pas qu'elle n'est pas coquette mais disons que la simplicité primait sur le reste et qu'elle ne voyait pas la nécessité de passer des heures à se pomponner pour aller galoper ou partager un verre en taverne. D'autant plus qu'elle était déjà naturellement belle.
Or, la jeune fille est devenue femme et l'homme qui la courtise et auquel elle tient est un notable arrageois, commerçant hors-pair et sans doute futur bourgmestre d'Arras.
Si vous saviez d'où elle part, vous prendriez toute la mesure du changement opéré ces dernières semaines et si quelques gros mots s'échappent encore parfois d'entre ses lèvres, au-moins elle ne met plus ses bottes sur la table. C'est un progrès à noter.
Eulaly n'avait rien d'une bourgeoise non, encore moins d'une princesse mais elle avait quelques robes simples tout de même, robes dans lesquelles elle avait même appris à ne plus s'empêtrer. Elles avaient un avantage certain. Surtout lorsque Vints... enfin... surtout quand... Reum !
Bref, tout ceci pour amener nos deux blondes en ville, dans une rue aux mille échoppes. Le défi de Rosa ?
Faire ressembler Eulaly à une vraie damoiselle. Avec les froufrous et tout et tout.
La petite était partante, c'est même elle qui avait requis son aide.
Il y avait la raison officielle : se constituer une garde-robe qui resterait à Arras où elle séjournait bien souvent, une garde-robe digne de l'homme au bras duquel elle se promenait. Et puis une raison dont elle n'avait parlé à personne, plus intime, plus profonde : faire en sorte que sa marraine puisse enfin être fière de celle qu'elle avait élevée.
Parce que faut dire... Combien de fois la pauvre Zéliejeanne avait-elle levé les yeux au ciel, se désespérant de ne pas parvenir à faire de sa pupille une jeune fille bien comme il faut ? Combien de fois Eulaly était-elle rentrée sale et écorchée après avoir vagabonder Dieu sait où alors qu'elle ne devait qu'aller chercher du pain ? Combien de fois avait-on dû faire des remarques désobligeantes à la femme qui n'avait pourtant jamais failli dans l'éducation qu'elle avait donnée à Eulaly ?
Assurément, Zéliejeanne méritait de voir un autre résultat et elle serait sans doute très fière, en rentrant de Bretagne, d'observer une jeune fille assagie dans une tenue enfin féminine, ne jurant plus et ne buvant plus comme le trou qu'elle était jusqu'alors. C'est du moins ainsi qu'Eulaly pensait à ce moment là. Et elle aimait sa marraine plus que tout au monde.
Bavassant comme elle savait si bien le faire, la jeune flamande passe, au bras de Rosa, devant les échoppes qui arboraient pour certaines des robes somptueuses, découpées dans du satin ou du taffetas, de la soie, de la tulle ou du velours agrémentées de colliers de perle, de rubans, de chapeaux assortis, de bottines de cuir que Katina aurait sans doute toutes achetées. Mais dans aucune de ses toilettes elle ne se voyait et il faudrait indubitablement que Rosa la guide pour atteindre l'objectif du jour.
Edit : titre
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Recherche joueur pour incarner le frère d'Eul'. 15 ans, blond. Mpez-moi pour plus de détails.
Non ne vous offusquez pas Artésiennes, ces deux-là attirent effectivement l'oeil et elles le savent, mais il est de belles femmes dans tout le Royaume et l'Artois regorge lui aussi de joyaux. Ils sont peut-être simplement plus humbles.
Néanmoins, si l'une est magnifique, parfaite, vêtue de toilettes seyantes et chères, dégageant une classe qu'enviraient nombre de princesses, l'autre, est un peu plus brouillon dans ses braies avec ses cheveux le plus souvent à peine coiffés. Ce n'est pas qu'elle n'est pas coquette mais disons que la simplicité primait sur le reste et qu'elle ne voyait pas la nécessité de passer des heures à se pomponner pour aller galoper ou partager un verre en taverne. D'autant plus qu'elle était déjà naturellement belle.
Or, la jeune fille est devenue femme et l'homme qui la courtise et auquel elle tient est un notable arrageois, commerçant hors-pair et sans doute futur bourgmestre d'Arras.
Si vous saviez d'où elle part, vous prendriez toute la mesure du changement opéré ces dernières semaines et si quelques gros mots s'échappent encore parfois d'entre ses lèvres, au-moins elle ne met plus ses bottes sur la table. C'est un progrès à noter.
Eulaly n'avait rien d'une bourgeoise non, encore moins d'une princesse mais elle avait quelques robes simples tout de même, robes dans lesquelles elle avait même appris à ne plus s'empêtrer. Elles avaient un avantage certain. Surtout lorsque Vints... enfin... surtout quand... Reum !
Bref, tout ceci pour amener nos deux blondes en ville, dans une rue aux mille échoppes. Le défi de Rosa ?
Faire ressembler Eulaly à une vraie damoiselle. Avec les froufrous et tout et tout.
La petite était partante, c'est même elle qui avait requis son aide.
Il y avait la raison officielle : se constituer une garde-robe qui resterait à Arras où elle séjournait bien souvent, une garde-robe digne de l'homme au bras duquel elle se promenait. Et puis une raison dont elle n'avait parlé à personne, plus intime, plus profonde : faire en sorte que sa marraine puisse enfin être fière de celle qu'elle avait élevée.
Parce que faut dire... Combien de fois la pauvre Zéliejeanne avait-elle levé les yeux au ciel, se désespérant de ne pas parvenir à faire de sa pupille une jeune fille bien comme il faut ? Combien de fois Eulaly était-elle rentrée sale et écorchée après avoir vagabonder Dieu sait où alors qu'elle ne devait qu'aller chercher du pain ? Combien de fois avait-on dû faire des remarques désobligeantes à la femme qui n'avait pourtant jamais failli dans l'éducation qu'elle avait donnée à Eulaly ?
Assurément, Zéliejeanne méritait de voir un autre résultat et elle serait sans doute très fière, en rentrant de Bretagne, d'observer une jeune fille assagie dans une tenue enfin féminine, ne jurant plus et ne buvant plus comme le trou qu'elle était jusqu'alors. C'est du moins ainsi qu'Eulaly pensait à ce moment là. Et elle aimait sa marraine plus que tout au monde.
Bavassant comme elle savait si bien le faire, la jeune flamande passe, au bras de Rosa, devant les échoppes qui arboraient pour certaines des robes somptueuses, découpées dans du satin ou du taffetas, de la soie, de la tulle ou du velours agrémentées de colliers de perle, de rubans, de chapeaux assortis, de bottines de cuir que Katina aurait sans doute toutes achetées. Mais dans aucune de ses toilettes elle ne se voyait et il faudrait indubitablement que Rosa la guide pour atteindre l'objectif du jour.
Edit : titre
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