[RP] C&A : Comptoir Artésien / Atelier d'Enluminures

Eulaly_de_baylaucq

Finalement, elle n'avait rien su de plus de l'enfance de Vints. Des clients étaient arrivés, il avait fallu préparer le repas, aller au moulin, faire tout un tas d'autres choses et puis ensuite... ils n'y avaient plus pensé.

Bien que la narratrice en parle rarement, Eulaly passait cependant de longues heures dans son atelier d'enluminure à jouer avec les couleurs et les textures mais jamais encore un seul client n'avait sollicité ses services. Cà ne l'empêchait pas de créer.
Elle était bien dans sa bulle colorée. Peut-être devrait-elle faire plus de publicité...
Non. Pas envie. Ce qui était rare était cher et la quantité d'oeuvres d'Eulaly ne devrait pas dépasser un certain seuil.

Ce jour, elle s'installe à son chevalet, commence à peindre la texture d'une grotte basé sur un jeu d'ombres et de lumière quand sa plume s'arrête sans qu'elle s'en rende vraiment compte, les yeux tournés vers la fenêtre du jardinet, le regard flou de ceux qui sont là mais ailleurs.
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Cassian

Eulaly avait expliqué un jour qu'au "Comptoir Artésien" on pouvait trouver tout ce dont on avait besoin...
Cassian, cherchant à se vêtir autrement qu'avec ses vieux haillons déchirés décida d'y faire un saut.

Bonjour Maître Vints,

Je viens vous voir en ce comptoir, car je suis à la recherche de vêtements, et je n'ai point trouvé sur le marché ce qui me conviendrait ; il me faudrait au moins une chemise et des braies.
Auriez-vous dans votre réserve des vêtement qui puisse me convenir ?
Et sinon, connaissez-vous un tisserand Arrageois capable de m'en procurer ?

Vints

Vints était en train de ranger ses étal lorsqu'il entendit Cassian entrer.
Après les salutations d'usages, il écoutait d'une oreille attentive la demande de ce nouvel habitant d'Arras qui avait, a priori, l'envie de s'investir pour la ville.

Des vêtements ? Malheureusement, nous n'en vendons pas ici.
En revanche, je connais une excellente tisserande sur Arras qui fabrique, à la demande, toutes sortes d'habits et d'accessoire.
Contactez donc notre amie Ade. Je suis certain qu'elle aura plaisir à vous confectionner de quoi vous vêtir comme un prince...

Vints expliquait à Cassian qu'il pouvait lui envoyer un pigeon, ou bien tenter sa chance à la taverne, Ade y allant fréquemment boire une tisane.
Puis profitant de l'occasion...

Dites moi, Cassian, j'ai bien reçu votre courrier et il me semble que c'est une fort bonne idée.
Rendez-vous donc à mon bureau de la mairie où vous pourrez me présenter votre projet pour la population arrageoise.

Joignant le geste à la parole, Vints se dirigeait vers la mairie pour y attendre Cassian.
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Cassian

Après avoir posé sa question, Cassian regarda autour de lui, et constata, mais trop tard, qu'en effet il n'y avait pas de vêtement ici... Il se sentit un peu bête sur le coup.

Ah... Euh... oui je vois... Merci pour le renseignement, je vais la contacter !
Pour ce qui est du projet que je vous ai brièvement exposé, je vous suit à la mairie pour les détails.

Cassian suivit donc le bourgmestre à son bureau pour lui proposer son projet de faire d'Arras une ville digne d'être Capitale d'Artois.

Eulaly_de_baylaucq

Eulaly, après quelques jours qui avaient vu des émotions fortes l'ébranler, avait retrouvé le calme d'Arras et, si elle aimait toujours autant Tournai, elle n'appréciait dorénavant pas moins Arras où elle vivait depuis près de neuf mois dans un confortable bien-être. C'était différent, pas moins agréable. D'aller de l'une à l'autre, elle avait trouvé un bel équilibre et espérait que le jumelage en cours ferait en sorte que, comme elle, chaque arrageois et chaque tournaisien se sentent chez lui dans l'une ou l'autre de ces deux villes.

Trois nouvelles commandes de bannière venaient d'arriver. La première était urgente. Elle retrouve avec bonheur son atelier, ses fusains, ses pigments, ses nacres, ses plumes et parchemins et s'y met avec soin.
Audelia avait été nommée CAM en Flandres. La bannière FSF qu'elle lui avait faite alors était trop agressive et ne convenait plus pour la fonction qu'elle occupait. Quelque chose de beaucoup plus neutre mais de percutant... Une mine déjà... Cà paraissait évident...

Aussitôt les pigments s'étalent et les doigts que Toffie qualifiait de "doigts de fée", glissent sur le support.
Après quelques heures, les vêtements et la peau tâchés de mille couleurs comme à chaque fois, Eulaly pose l'oeuvre contre un mur pour la laisser sécher et l'observe pour y trouver un quelconque défaut à corriger.
Parfait ! Audelia serait contente.

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Eulaly_de_baylaucq

Bière. OK. Petits gâteaux. OK. Lait. OK. Tisane. OK.
Blanche n'allait sans doute plus tarder à venir. Eulaly l'attendait aujourd'hui pour lui faire visiter son atelier et lui montrer son travail.

Etant donné que tout est prêt et qu'elle a encore un peu de temps, elle enfile son tablier blanc multicolore (si çà existe !) et termine la bannière de Marrina.

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Marrina

Quelques jours après sont arriver en ville , et s'ennuyant seule en taverne Marrina décida d'allez rendre visite a Eulaly qui devait faire des enluminures , puis marcha d'un bon pas de direction du comptoir .
Après quelque minute de marche elle fut heureuse de voir la façade du comptoir se dresser devant elle .
Alors elle frappa a la porte pour faire savoir ça présence : Toc Toc Toc .
Puis elle entra doucement ,
son oeil étant tout de suite attirer par le enluminures de Eulaly , reprenant ses esprits au bout de quelque minutes après avoir admirer ses oeuvres elle s'exclama d'une petite voix : Bonjour , c'est Marrina , je vient te rendre une petite visite Eulaly.
Alors elle s'assit sur une chaise posant son regarde sur les enluminures , les regardant dans le détails une a une , attendant de voir Eulaly .
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Demalay

Blanche avait décidé de prendre sa journée et de s'occuper un peu d'elle même. La veille, après avoir discuté avec Eulaly en taverne, elle avait promis à la jeune femme de venir visiter son atelier. Elle avait été surprise en l'apprenant et c'est de très bonne humeur qu'elle arriva sur la Grand place qu'elle lui avait indiqué. Elle parcourra la place des yeux et s’arrêta sur la plus jolie façade, celle du Comptoir. En effet, elle ne pouvait pas la louper. Elle s'avança prestement puis entra dans l'échoppe. A peine entrée, elle en prit pleins les mirettes et ne fut pas surprise d'y trouver une jeune femme. Le bouche à oreille, il n'y a rien de mieux en effet pour connaître la qualité d'un travail.

Bonjour Bonjour ! Bonjour Dame...soiselle !

Blanche sourit à la jeune femme présente et décida d'appeler Eulaly comme dans la comptine pour enfant sur un loup. Elle devait surement être en train de travailler sur une de ces œuvres.

Eulaly ! Es-tu là ?
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Marrina

Marrina qui regardait tranquillement les ouvres sursauta de surprise en entendant : Bonjour Bonjour ! Bonjour Dame...soiselle !
Elle reprit son souffle et elle lâcha un timide : Bonjour . .
Puis se leva ,salua l'arrivante par politesse et se présenta d'une petit voix : Je , suis Marrina . . et vous vous êtes ?
Observa un moment la dame qu'elle ne connaissait pas avant d'entamer la conversation : Vous aussi était venue pour voir les enluminures d'Eulaly ?
Alors elle se remit a scruter les oeuvres attendant la réponse de l'inconnue .
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Eulaly_de_baylaucq

Et v'là ! Encore un ch'tit peu d'or ici et fini !
Elle regarde l'oeuvre en souriant, l'aimait beaucoup celle-ci quand soudain lui parvient des bruits du comptoir de Vints.
C'était elle !

Eulaly, tout en essuyant ses mains sur son tablier accourt vers son... ses ! invitées. Elle sourit largement.

Bonjour vous deux !

Deux bises chacune plus tard, elle les emmène dans son antre à l'arrière et balaie du bras les chevalets, les tables de travail, les étagères à pigments et autres solutions mystérieuses qui lui permettait de faire des mélanges dont elle gardait jalousement le secret.

Bienvenue dans mon atelier !
Vints me l'a aménagé juste un peu que j'emménage ici. J'hésitais à quitter Tournai à l'époque, il a fait tout ce qui était possible pour me convaincre et je dois dire... qu'il est plutôt doué. C'est chouette hein !

Désolée si çà sent un peu fort l'alcool. Je viens de terminer ta bannière Marrina. On va aérer.
Avec vue sur le jardin s'il vous plait !

Ce disant, elle ouvre en grand la porte qui donne sur le jardinet.

D'ailleurs si vous avez envie... c'est là, au fond.

Du pas de la porte on apercevait effectivement, au bout d'une petite allée fleurie, le toit de la cabine d'aisance.

Servez-vous seulement.

Dit-elle en montrant la table sur laquelle trônait la collation.

Je vais vous sortir quelques-unes de mes toiles.

Et les laissant goûter, elle va chercher ses oeuvres, s'empêtrant parfois, mais y arrivant finalement.

Alors celle-ci, c'est celle que j'avais faite pour mon oncle Jo à Tournai. Vous voyez les tubes dans les chopes ? Cà sert à aspirer la bière sans porter ses lèvres à la chope. Paille qu'ils ont baptisé çà. Et il paraît que çà fait un effet... Waouhou ! Jo est souvent trop occupé en Flandres pour venir plus souvent mais faut le connaître ! Incontournable. C'est mon tonton à moi quoi...

Et voici celle de ma marraine Zéliejeanne. Un p'tit bout de femme unique en son genre. Elle est douce, extrêmement intelligente, dévouée... Une des seules choses que ma mère ait fait de bien c'est de l'avoir choisie pour être ma marraine. Elle s'est occupée de moi mieux qu'une mère. Et je l'aime comme une fille.

Ah ! Celle-ci je l'avais faite pour moi. Quand j'avais l'intention de partir en Bretagne en fait. Avant qu'on me dise qu'il n'y avait plus de place sur le bateau. Vints m'avait accompagnée jusqu'à Bertincourt.

Elle sourit tendrement en y repensant.

C'que j'l'ai fait courir le pauvre... N'importe qui d'autre m'aurait dégagée à sa place. Je crois que c'est ce que je voulais... Je ne me sentais pas prête pour une nouvelle relation. Mais il s'est accroché. Comme je ne pouvais pas partir, il m'a ensuite escortée pour rentrer chez moi à Tournai mais...

Nouveau sourire.

Je suis un peu restée coincée à Arras je crois... Il est juste... phénoménal ce type !

Elle observe tendrement la bannière qui faisait remonter tant de beaux souvenirs, sourire sur les lèvres, puis la range avec celle de ses tuteurs.

En voilà une que j'avais créé pour la FEDE. C'est un parti politique flamand. J'ai misé sur l'originalité et l'humour. Faut dire que j'avais été bien conseillée par l'ancienne comtesse de Flandres. Elle a été élue d'ailleurs... Pour démissionner trois jours après. Cà a été un coup fatal pour le parti.
Ah tiens !

Dit-elle en montrant la suivante.

Cà c'est l'esquisse d'une bannière que Labreck m'avait commandée pour l'Ost artésien. J'en ai plusieurs sortes. Mais il n'a pas aimé. Finalement c'est tombé à l'eau. Faut dire que c'était assez compliqué... Réunir une licorne et un lynx, ne pas changer les barrettes... J'avais bien bien galéré là. Tout çà pour çà mais bon... Cà arrive.

Celle-ci je l'ai faite dans un champ en regardant l'équipe de soule de Dunkerque s'entraîner. Je ne sais pas s'ils la portent. Ils ne m'avaient rien demandé mais j'avais besoin de passer le temps. Je l'avais détérioré exprès je me rappelle... après un accrochage avec un dunkerquois. M'enfin... j'étais peut-être un peu trop susceptible à l'époque. Il avait plaisanté en disant que le gagnant du pendu aurait une houppelande et quand je l'ai réclamé évidemment.... Bref !
Eulaly pouffe en sortant la suivante.

Et voici le bel Illi à ses débuts ! Avec sa meute !

Elle rigole.

Il les a laissé dans la forêt d'Anvers quand il est venu à Tournai. J'espère qu'ils en ont bouffé quelques-uns là-bas.

Le plus beau marin des Flandres ! Je dois la refaire d'ailleurs. Il ne faut pas que sa femme soit plus transparente que lui sinon...

Eulaly sourit jusqu'aux oreilles.

Aïe aïe aïe !

Un autre ami qui aime les bateaux. Lui n'est pas capitaine en revanche. Mais il a été longtemps chef de port et se passionnait pour les bateaux. Je me demande bien ce qu'il devient d'ailleurs...

Je vous présente mon parrain, Blacky, le frère de feu mon père. J'avais fait toutes les bannières FSF sur ce modèle. Cà en jettait un max quand on les arborait tous ensemble en gargote.

La même mais pour Tywin, ami et FSF lui aussi, forcément. Il était là d'ailleurs il y a quelques jours... mais... il a dû rentrer.

Et là je bosse sur de nouvelles bannières FSF. Mais je ne trouve pas LE truc. Celle-ci ne sera sûrement jamais utilisée. Kolopi est mon cobaye. Je vais finir par trouver.

Pfiou faisait soif à tant parler !
Elle les rejoint et se sert à boire, trinque.

J'ai fait celle de la tavernière d'Azincourt aussi. Je ne sais pas si vous la connaissez, Lucille Babille.
Enfin... j'en ai fait tout un tas d'autres... dont celle de Vints aussi bien sûr. On m'en commande même parfois de loin. L'atelier des Doigts d'or m'avait fait une proposition de travail. Mais je préfère largement travailler ici, auprès de mon promis.
Santat !
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Marrina

Bonjour Eulaly !En la voyant arriver .

Elle alla lui coller une grosse bise et lui sourit .

C'est chouette hein !

Vii , c'est chouette en effet . Dit elle son nez se faisant agresser par l'odeur très présente de l'alcool ce qui la fit grimacer un peu , puis elle sorti volontier dans le jardinet , et alla s'assoir doucement autour de la table pouffant légèrement en voyant Eulaly se débattre avec ses toiles .

Vii ta du talent ça c'est sûr ! S'exclama t'elle en admirant ses oeuvre , les regardant les yeux grand ouvert avec un certain intérêt , puis elle se pris une petite chope et commença a boire la regardant toujours montrer ses toiles .

Tu est vraiment très douer Eulaly !
C'est quelqu'un qui ta initier ou tu a appris toute seule ?
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Eulaly_de_baylaucq

Qu'il était agréable de profiter des premiers rayons du soleil d'un printemps qui s'était fait désiré par ce petit après-midi entre atelier et jardinet, entre toiles, collations et bavardages amicaux.
Eulaly reprend un biscuit et répond :

Merci Marrina.
Je pense que c'est un héritage en fait.
Mon père était un enlumineur talentueux en plus d'être un brillant homme politique. Je ne me souviens plus de lui, j'étais trop petite quand il est mort mais on me l'a dit. Ma marraine a même gardé longtemps une toile qu'il lui avait faite.
C'est ma mère que je voyais peindre parfois. Il l'avait initiée. Bien sûr, elle n'avait pas notre talent. C'était, je pense, plus une façon d'être avec lui. Mais bon, de la voir faire, çà m'a donné l'envie de m'y intéresser et ensuite bah... l'héritage quoi.

Oui, toujours aussi modeste Eulaly mais c'est vrai qu'elle aimait à penser que le père qu'elle n'avait jamais connu lui avait laissé quelque chose en cadeau, vrai aussi, que quand elle peignait, elle le sentait parfois guider sa main, accueillant ses moments bénis avec une émotion transcendantale.

Et toi Marrina ?
On ne connait rien de toi. Tu as de la famille ? Des projets ?
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Marrina

Je pense que c'est un héritage en fait.
Mon père était un enlumineur talentueux en plus d'être un brillant homme politique. Je ne me souviens plus de lui, j'étais trop petite quand il est mort mais on me l'a dit. Ma marraine a même gardé longtemps une toile qu'il lui avait faite.
C'est ma mère que je voyais peindre parfois. Il l'avait initiée. Bien sûr, elle n'avait pas notre talent. C'était, je pense, plus une façon d'être avec lui. Mais bon, de la voir faire, çà m'a donné l'envie de m'y intéresser et ensuite bah... l'héritage quoi.

Ah . . donc il est parti quand tu était toute jeune . . Est un peu embrasser .
Vii je comprend il ta "léguer" comme une passion pour l'enluminages nan ?
Et ça te plaît beaucoup je me trompe ?

On ne connait rien de toi. Tu as de la famille ? Des projets ?

Elle déglutit en entendant ça quelque peut embarrassé .

De la famille ? Dit elle d'une voix tremblante .
Pas que je sache non . .ma mère est morte en me donnant la vie , quand a mon père il a sombrer dans l'alcoolisme et le chagrin et en mort plusieurs années après . .

Et des projets ? Vii j'en ai plein ! Toute enthousiaste .
Peut-etre acquérir un deuxième champ , apprendre le métier de meunière ouvrir ma taverne a moi , arrêter de me promener pied nue parce que j'ai froid ! Peut-etre trouver l'amour . .'fin plein de chose !Fait un grand sourire .

Et toi Eulaly des projets ?
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Eulaly_de_baylaucq

Eulaly lui sourit.

Un grand oui : me marier avec l'homme le plus... "graou" mimage de coup de griffe félin de l'Artois et même du Royaume, partir en voyage de noces autour du monde sur un bateau, lui faire des enfants aussi et puis parallèlement, continuer mes activités FSF, les aider tout du moins. Ah oui ! A court terme, avec Rosa on organise le jumelage Arras-Tournai. Y'aura une fête, des jeux, à boire et à manger. Bref, ce sera bien quoi. Je voulais aussi créer une équipe de soule pour Arras mais là... J'ai essayé avec l'équipe de Bertincourt et non seulement je me suis aperçue que je n'en avais pas le temps mais en plus, je n'y comprends que dchi. C'est pas gagné.
Dis, comment tu trouves mon grand frère de coeur. Tu sais ? Illidan. Il n'est pas cromignon ? Il est célibataire tu sais.

Nouveau sourire, auréole sur la tête et sabots aux pieds. Elle se retourne ensuite vers Blanche ?

Et toi ? Des projets ? Un petit frère pour Théo ?
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Marrina

Sourit a Eulaly .

Whaou ta plein de projet en effet ! A vous voulez jumelées Arras et tournai ?
Se demande comment elles vont si prendre .

Dis, comment tu trouves mon grand frère de coeur. Tu sais ? Illidan. Il n'est pas cromignon ? Il est célibataire tu sais.

Fait non de la tête .Non je n'en ai jamais entendue parler .Puis se met a chercher dans ses souvenirs .
Non jamais , mais . . tu n'essayerai pas de me caser par hasard ?
La regarde d'un air interrogateur , même si elle pense déja connaitre la réponse , puis lui sourit attendant qu'elle réponde .
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C&A : Comptoir Artésien / Atelier d'Enluminures

Demalay

Blanche sourit doucement et hocha la tête.

Oui oui. Pour ce qui concernant la vie militaire, cela fait déjà cinq année que j'y suis entrée. Ce n'est pas des plus facile mais c'est très intéressant. Il est vrai que lorsqu'un conflit éclate, c'est un devoir de défendre mon Comté. D'où l'importance tout également de la diplomatie. Et....oui, je suis tout également Commissaire aux Mines. C'est un travail plus économique et moins contraignant que Militaire.

Blanche n'osait reprendre encore un autre petit gâteau...mais ils étaient tellement bon. Elle n'aimait répondre aux questions mais ne voulait pas paraître suffisante en donnant tout son cv. Elle chassa cette idée de sa tête et sourit lorsqu'elle entendit Eulaly reprendre la parole. Puis elle l'écouta lui expliquer comment elle procédait et quel délai, puis hocha la tête.

Oh, c'est vraiment formidable. De toute façon, je te laisse le temps dont tu as besoin. Mais si je peux voir une esquisse ce soir, cela serait avec un immense plaisir. Sur ces bonnes nouvelles, Trinquons !

Blanche rit, ne sachant pas si le jeune femme buvez de la bière ou pas, elle se déplaça pour servir tout de même trois chopes. Même si elle ne la buvait pas, elle se doutait bien, qu'elle ne resterait pas bien longtemps pleine !
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Eulaly_de_baylaucq

Après quelques heures de sommeil, Eulaly s'était réveillée avec un mal de crâne comme elle n'en avait jamais eu. Elle s'était pourtant promis de réaliser le con d'or aujourd'hui et elle descendit donc à son atelier pour réaliser une nouvelle oeuvre qui, celle-ci, ne devrait pas, pour la première fois, faire plaisir à son destinataire.
Tant bien que mal, entre deux tisanes, elle créa l'oeuvre et la fit envoyer par coursier le jour même.

Un pli lui revient plus tard. Elle ne doutait pas avoir une réponse promptement mais fut un peu désarçonnée par son contenu.

Ma chère Eulaly,

Qu'est ce donc que ce foutu message ? Si je peux saisir le titre de con d'or, pourquoi y a-t-il des flammèches qui lèchent mes épaules ?

Et en quoi le fait d'avoir voulu épouser Claire fait il de moi un con d'or d'ailleurs ?

Je t'embrasse, partout,
Saian.

Mais il est con ou quoi ?!!!

Oui, çà elle le répète depuis hier. Ceux qui ne l'ont pas entendu ne l'ont pas croisée.
Non mais quelle question... C'est si évident, si évident. Et c'est les doigts encore tâchés de pigments qu'elle lui écrit sa réponse :

Arras, le 28 avril 1461

Mon cher Saian,

Tu es comme l'ange qui veut être dieu. Le condor vole déjà et toi tu n'aspires qu'à le rejoindre au firmament. Voilà pourquoi tes bras s'enflamment. Sois heureux que je ne t'ai pas greffé d'ailes dorées pour déjà planer avec lui. C'est que je crois qu'il y a encore un espoir.

Epouser une Breydel !
Es-tu devenu complètement fou ?
Les Breydel sont de la pire race. Ascalon en tête de file. Tu as payé la leçon assez chèrement je crois. Pourquoi de toutes les femmes que tu as demandé en mariage, il fallait que ce soit celle-ci qui retienne véritablement ton coeur ? Katina avait raison. Tu es un benêt.

Néanmoins, je sais que l'amour ne se commande pas, ni ne se contrôle d'ailleurs. Il vous prend, vous retourne, change toute votre vie et bien souvent malheureusement, finit par vous laisser seul, anéanti ou désabusé au bord du chemin.

Je suis à la fois heureuse et désolée de ce qu'il t'arrive. Heureuse parce qu'être plaqué par une Breydel vaut bien mieux que de l'épouser et que les dégâts sont limités.
Désolée parce que malgré le masque jovial que tu affiches, je t'ai senti dévasté, parce que, je n'avais pas cru que tu pourrais un jour sérieusement t'éprendre d'une femme au point de te marier et qu'alors que je découvre que si, celle-ci est une vipère et te brise le coeur. J'aime bien mieux te voir heureux.

Je sais que tu repars bientôt. Pas sûr qu'on puisse se revoir avant.
Ecoute un peu plus les conseils des gens qui t'aiment et garde cette bannière pour toi. Que tes bras ne s'embrasent jamais tout à fait.

Prends soin de toi.
Avec toute mon amitié,
Je t'embrasse,

Eulaly

PS : si çà peut te rassurer, Claire est déjà dans les cieux elle. Se faire teindre en rousse pour un homme ! Non mais franchement ! Et laisser un homme tel que toi s'échapper... je n'ai pas pu la placer sur la bannière, elle vole beaucoup trop haut.

Eulaly accroche sa lettre à la patte d'un pigeon et va ensuite s'asseoir sur la marche devant le C&A. Regardant le ciel dans lequel brillaient dix mille étoiles, elle se met à réfléchir à l'amour, à l'amitié, à la vie, aux engagements, à la complexité des relations, à cette frontière qu'il est si facile de passer parfois, aux gâchis, aux souffrances, aux joies, aux projets, à l'absence de son promis qui commençait à peser lourd.
Elle pense à tout çà si fort qu'elle ne s'aperçoit même pas que la fraîcheur de la nuit la fait frissonner.
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Cassian

Après avoir fini de débiter des morceaux de viande dans sa dernière carcasse de vache, Cassian vint faire un tour du côté du Comptoir Artèsien ; il était temps pour lui d'avoir une bannière reconnaissable, et il avait entendu parler des talents d'Eulaly en la matière...

Bien l'bonjour !

Comment allez-vous Eulaly ? Cette fête avec Tournai avance ? je suis impatient de lancer ma hache !
je viens vous voir car j'ai entendu dire que vous confectionniez des bannières très belle, et je souhaiterais en avoir une, mais j'ai quelques exigences : certains motifs doivent y apparaître... Si je vous fourni des modèles de ces motifs, seriez vous en mesure de les intégrer dans une bannière ?

Eulaly_de_baylaucq

Bonjour Cassian.
Bien entendu, je vous fais çà avec plaisir. Donnez-moi tout ce que vous avez.

Pour les festivités elles arriveront dès que les modalités du jumelage seront mises au point. Je ne vous cache pas que çà avance moins vite que je l'espérais mais il y a plusieurs personnes qui y travaillent et dans ces cas-ci, vous savez... les disponibilités de chacun tout çà.
Je suis ambassadrice des Flandres auprès de l'Artois depuis hier. J'espère bien pousser un peu plus fort. Et Rosa m'aide grandement dans ce sens aussi. Bref, croyez bien que nous faisons ce que nous pouvons pour que ce projet voit le jour au plus vite. D'autant plus que...

Elle sourit.

D'autant plus que la fête du jumelage sera l'occasion pour Vints et moi de célébrer notre mariage.
Il faudra d'ailleurs penser à publier les bans...
Mais là aussi, il faut être certain que tout soit prêt à la date que nous fixerons et pour le moment nous sommes un peu coincés par ces fichus aléas...

En attendant, voyons voir déjà pour cette bannière.
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Cassian

Cassian sourit et fit la bise à Eulaly

Félicitations Eulaly ! C'est super, on va avoir un mariage à Arras !

Puis il ouvrit une petite sacoche et sortit des documents :

Alors, d'abord, il y a le blason familial des "de Bonzac"... Les archives généalogiques du château sont un peu erronées, mais j'arrangerais ça avec le maréchal d'arme, étant désormais le chef de famille, nulle brisure n'est nécessaire, sa description est : "D'argent à la croix de gueule chargée du léopard d'or, cantonnée de huit grappes de raisin au naturel tigées aussi naturel, deux dans chaque canton rangées en bande au I et au IV et en barre au II et au III." ce qui donne a peu prêt ceci :

Ensuite, il y a, bien sûr, la devise de la famille :

Enfin, il me faudra montrer mon nom complet : Cassian Matèu Halip de Bonzac.

Je crois que c'est déjà pas mal... pour le reste, la décoration, le fond, tout ça, je vous fais entièrement confiance et m'en remet à votre talent !

J'espère que ça ne vous sera pas trop compliqué.

Eulaly_de_baylaucq

Eulaly lui sourit quand il la félicite puis se penche sur le contenu de la sacoche et l'écoute décrire le blason. Elle n'y entendait en héraulderie rien et hoche la tête sans rien rajouter.

Et bien non, ce ne sera sûrement pas bien difficile. Les seules que je ne parvienne pas encore à réaliser sont celles à deux pans. Enfin si... j'y arrive mais elles font mal aux yeux et il faut rajouter encore bien plus de pans pour des transitions plus douces ce qui les alourdit trop. A force de chercher, je finirais bien par trouver une solution... Oui donc pour la votre...

Son cerveau entrait déjà en ébullition. Elle voyait les couleurs, la disposition... Et elle avait déjà hâte de s'y mettre. Oui, là était plus son domaine.

Je vous fais çà très vite Cassian.
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Cassian

A sa grande surprise, Cassian reçu un pigeon dans la soirée même... ca pigeon lui apportait la bannière réalisée par Eulaly !
Il fonça au comptoir la remercier.

Waou ! quelle rapidité d’exécution ! C'est parfait Eulaly ! je ne sais comment vous remercier.
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Eulaly_de_baylaucq

Eulaly avait fait vite oui. Elle était inspirée ce soir. Et elle lui tendit donc sa bannière :

Quand votre blason sera totalement terminé, apportez-le moi et je corrigerai. Contente qu'elle vous plaise Cassian.

Eulaly la regarde encore et sourit. Vrai qu'elle-même la trouve particulièrement réussie. Enfin... avait-elle vraiment tant de mérite ? Cassian était bel homme.
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Eulaly_de_baylaucq

Alors qu'elle travaillait sur la bannière de Blanche, Eulaly reçut une missive de Labre et sourit en la parcourant.

Elle le savait... Avant même qu'ils rejoignent Tournai.
Elle avait le nez pour ces choses-là.

Elle replia le parchemin et murmura pour elle-même.

Tu ne t'envoleras pas finalement Saian...

Elle sourit encore et se remit au travail.
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Eulaly_de_baylaucq

Et Eulaly travaillait, travaillait. Une seule ombre au tableau : elle ne parvenait pas à terminer celle de Blanche... Mais pourquoi donc avait-elle tant de mal pour celle-ci ?
Elle ne comprenait pas elle-même et, pugnace, décida de s'y remettre aussitôt après avoir mise celle de Libellule à sécher.

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Eulaly_de_baylaucq

Et la vie coulait, coulait, doucement, sous le soleil de l'été, entre brochettes-parties dans le jardinet avec les amis, nuits chaudes et sauvages, travail pour elle et pour lui, tests complets pour validation des nouvelles chaises de la taverne municipale, et puis leurs cours aussi, ceux qu'il donnait, ceux qu'elle prenait.
Tranquille quoi !
C'est chouette l'été.
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Vints

Vints rentrait de la mairie...
Il vit au loin qu'Eulaly s'était assise sur les marches de l'échoppe.
Tournant par la ruelle juste avant le C&A sans se faire voir, puis passant par l'arrière de la boutique, il monta jusqu'à l'appartement sans se faire voir.

Active toi... Active toi... se disait Vints tout en préparant l'idée qui venait de germer dans sa tête.
Du feu dans l'âtre pas encore éteint, chaufferai vite l'eau ; les brioches aussi seraient vite réchauffée... il manquait juste une couverture.

Vints passait un œil par la fenêtre : Eulaly semblait absorbée par ses pensées... Bien.
Redescendant à pas de loup, mais chargé comme une mule, Vints arriva derrière sa promise et lui couvrit les épaule de la chaude couverture tout en s'asseyant à côté d'elle.

Alors, on veut attraper froid ce soir ? Tiens, réchauffe toi donc un peu...

Joignant le geste à la parole, il lui tendit une tisane qu'il venait de faire, ainsi qu'un morceau de brioche réchauffée.

Vu l'heure tardive, ce n'est ni un pique-nique, et pas encore le petit déjeuner... mais un moment où il pourraient se réchauffer le corps et l'âme ensemble. Ça faisait longtemps qu'ils n'avaient pris un petit moment pour eux, et cela faisait du bien à Vints.
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Eulaly_de_baylaucq

"Tu ne te marieras pas". Ces mots prononcés récemment lors d'une soirée résonnaient désagréablement dans la tête de la blonde quoiqu'elle fasse pour les chasser. C'est qu'on l'avait déjà abandonnée une fois et même si elle n'avait jamais voulu verser une larme pour cet homme, son coeur avait été douloureusement marqué et se resserrait à chaque fois que Vints restait trop longtemps sans lui donner de nouvelles. Parfois même, quand cette sensation devenait insupportable, elle se disait que partir, loin, seule, sans plus jamais s'attacher à personne, serait tellement plus facile.

Mais une couverture chaude se pose sur ses épaules et son fiancé s'assied à ses côtés avec tisanes et brioches.

Citation:

Alors, on veut attraper froid ce soir ? Tiens, réchauffe toi donc un peu...

Elle lui sourit tendrement, pose la tisane et la brioche à côté sans y toucher, ouvre la couverture pour l'inviter à la prendre contre lui et se blottit dans ses bras.

Je t'aime Vints...

Fragile, elle se repaît de lui, de sa présence, de sa chaleur, de son amour et ses pensées noires disparaissent. Elle le serre fort et la collation refroidit mais qu'importe... c'est de cette chaleur là dont elle avait le plus besoin.
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Eulaly_de_baylaucq

[Repas baptême de Vints]

Eulaly et Vints avaient dressé des tables et un banquet dans le jardinet. Le temps de la messe, Gerault avait surveillé et tourné le porcelet qui cuisait sur sa broche. Il y avait là des terrines, des salaisons, des salades, du pain bien sûr, du vin, de la bière à profusion, des gâteaux salés et sucrés, de la brioche et tant et tant d'autres bonnes petites choses pour se remplir la panse en toute simplicité et convivialité.
Ils avaient pris le risque de faire çà dehors et le temps leur avait sourit.

Eulaly allait et venait entre les invités, les exhortant à se resservir encore et encore.

Vous savez comment Vints m'a fait la cour ? En me mettant son pied aux fesses ! Je suis tombée, j'étais pleine comme une barrique. Cà c'est une soirée mémorable ! Hein mon Chéri ?

Et elle riait de bon coeur.
Sa famille, ses amis et Lui, rassemblés autour d'un repas simple mais copieux, la bonne odeur du cochon grillé se mêlant à celle des lilas en fleurs, le bonheur sur tous les visages. Elle aurait voulu que le temps s'arrête là pour toujours.
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Marrina

Ah d'accord . Sourit a Blanche .

Ah oui, en effet, j'ai quelques fonctions particulières, dans notre Comté. Tout d'abord, je suis officier de notre Ost, une militaire avant tout. Je suis militaire de Carrière. Ensuite, j'ai également un engagement politique. Je suis ainsi Conseillère au Haut Conseil. Et, pour finir, car c'est aussi un aspect essentiel de notre Comté, je suis Chancelière d'Artois.

Ah vii en effet vous avez pas mal de fonction . . et la vie de militaire vous plaît ? ce n'est pas trop contraignant ? Dit elle ne sachant pas du tout comment cela ce passait puis elle reprit une gorger de bière et posa une autre question .

Mais vous ne seriez pas commissaires au mines en plus ?
Alors elle pris un gâteau , le fit passez avec une petite gorger de bière et sourit aBlanche .
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Eulaly_de_baylaucq

Les petits gâteaux marchaient fort bien ! Une bonne idée cette pointe de cannelle.

Eulaly sourit en écoutant Blanche dérouler quelques-unes de ses fonctions puis se tourne vers Marina.

Elle a été comtesse d'Artois aussi. Une très bonne comtesse même.

Clin d'oeil à Blanche. Hey ! Comtesse çà compte quand même !

Pour les délais c'est très variable. Cà va de quelques heures à une semaine environ. Quoique je sois vraiment très en retard pour celle de Vic... Mais c'est peut-être parce que j'ai bien envie qu'il se fasse battre.

Et... merde... elle vient de se rappeler ! Selee ! Oups.

Je t'en ferais une avec plaisir Blanche.
En général, je propose d'abord une esquisse puis, si elle plait, je fignole. Sinon je recommence jusqu'à ce que mon client soit totalement satisfait.

Et déjà dans la petite tête blonde, les idées commençaient à se bousculer tandis qu'elle observait Blanche.

Je commencerai ce soir si tu le souhaite.
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Marrina

Eulaly_de_baylaucq

Marrina

Demalay

Blanche sourit à la jeune femme et se présenta tout également en attendant patiemment l'arrivée d'Eulaly?

Oh, pardon, je me présente, Blanche Demalay. Ravie de vous rencontrer.

A peine une fraction de seconde plus tard, Eulaly sortait de son Atelier un sourire aux lèvres et dans un tablier...plus que surprenant. Blanche lui sourit et lui rendit la bise. Elle l'écouta avec ravissement expliquer comment Vints lui avait installé son atelier. Elle entra peu après elle, enfin, dans ce fameux atelier. elle laissa ses prunelles s'accrocher sur toutes ses belles choses, ses fioles, ses poudres, toutes les différentes couleurs. Puis elle se laissa entraîner dans le petit jardinet où une belle table était préparée avec quelques boissons et gourmandises.

Pas le temps de rêvasser ou de croquer quoique cela soit, qu'Eulaly réapparut avec ses œuvres. C'est ornée d'un large sourire qu'elle se rapprocha. Blanche ne put qu'être impressionnée. Elle écouta attentivement les explications d'Eulaly sur chacune de ses œuvres. Blanche en prenait pleins les yeux, tellement c'était...il n'y avait aucun mot pour les décrire. Il n'y avait pas à dire, elle avait du Talent. Rien que dans les mots prononcés, on voyait qu'elle était passionnée par ce qu'elle faisait et c'était cela que Blanche appréciait.

C'est Vraiment Magnifique ! Tu as un don. Je suis impressionnée, je dois bien l'avouer.

Blanche sourit et ne put résister plus longtemps, à chiper un des petits gâteaux sur la table. Le goût était délicieux et en ces premiers jours de printemps, elle laissa le soleil parcourir son visage. Les odeurs de fleurs flottaient dans les airs et elle entendait les oiseaux chantaient. Une journée, comment dire, Parfaite ! Blanche reprit le fil de la conversation qu'avait entrepris les deux jeunes femmes présentes et sourit à entendre Eulaly parlait de son héritage. Une bien jolie histoire en effet. Elle les laissa parler de leurs projets respectifs lorsqu'Eulaly l'interpella.

Et toi ? Des projets ? Un petit frère pour Théo ?

Ah euh hein quoi ? *sourire légèrement crispée de Blanche* Et bien, je pense que Guillomme ne serait pas contre mais...avec tout le travail que j'ai en ce moment et un petit garçonnet de huit mois, qui à hâte de commencer à marcher, je n'ai pas une minute à moi. Heureusement, au jour d'hui, un ami a prit soin de s'occuper de Théo. Bon, Mary la gouvernant est là aussi. Il m'a offert une journée pour moi. Et je dois bien le dire, je suis ravie d'être en votre compagnie.

Blanche sourit, prit un autre petit gâteau.

Pour les autres projets, participer activement à la vie de notre beau Comté et continuer à apprendre encore et toujours. Donc, à moyen terme, finir mes études. Ah, et j'ai oublié, venir au prochain mariage de mon filleul et sa charmante futur épouse.
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Marrina

Rend sont sourire a la dame qui attendait aussi Eulaly .

Enchanté Blanche Demalay .Lui sourit,se nom lui rappelant quelque chose .

Et vous êtes d'ici ? je ne me rappel pas vous avoir croiser au part avant .Cherchant dans ça mémoire a la recherche de potentiel souvenir de cette dame .

C'est Vraiment Magnifique ! Tu as un don. Je suis impressionnée, je dois bien l'avouer.

A ça vii elle a vraiment beaucoup de talent !Totalement en accord avec se que Blanche avait dit .

Puis voyant Blanche prendre un gâteau elle en pris un timidement , et en croqua un morceau , puis fit passez tout ça avec une gorger du breuvage sur la table .

Pour les autres projets, participer activement à la vie de notre beau Comté et continuer à apprendre encore et toujours.

Et vous avez une fonction particulière dans notre duché ?Oh . . et vous étudiez quoi ?Sait qu'elle pose plein de question mais , ne pouvant s'en empêcher , alors elle se tait en espérant qu'elle répondrai , puis repris une gorger du doux breuvage .
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Marrina

Eulaly_de_baylaucq

Demalay

Blanche sourit à la jeune femme avant de répondre.

Non en Effet, je ne suis pas d'Arras, quoique j'ai dans mes projets d'acheter un appartement. Je suis de Péronne, un peu plus au Sud. Je suis venue expressément à Arras pour le Baptême de Vints et Eulaly m'a invitée à rester un peu plus longtemps.

Blanche prit encore un autre petite gâteau puis, ni une ni deux, s'empressa de prendre une petite bière. Oui, Bière + Gâteaux, rien de mieux en cette journée. Puis après avoir bu une petite gorgée continua.

Ah oui, en effet, j'ai quelques fonctions particulières, dans notre Comté. *Lui fit un clin d'oeil et réfléchit par quoi commencer.* Tout d'abord, je suis officier de notre Ost, une militaire avant tout. Je suis militaire de Carrière. Ensuite, j'ai également un engagement politique. Je suis ainsi Conseillère au Haut Conseil. *Blanche prit une petite gorgée de Bière, elle ne voulait pas non plus étaler tout son CV* Et, pour finir, car c'est aussi un aspect essentiel de notre Comté, je suis Chancelière d'Artois. Si une branche vous intéresse plus que d'autres, je serais ravie de répondre à vos question.

Blanche reprit encore un petite gâteau en souriant puis se tourna vers Eulaly.
Hum, je voulais savoir quel était le délai pour une commande ? *Sourire toujours accroché à ses lèvres *
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Marrina

Demalay

Marrina

Eulaly_de_baylaucq

Et voici le bel Illi à ses débuts ! Avec sa meute !

Elle rigole.

Il les a laissé dans la forêt d'Anvers quand il est venu à Tournai. J'espère qu'ils en ont bouffé quelques-uns là-bas.

Le plus beau marin des Flandres ! Je dois la refaire d'ailleurs. Il ne faut pas que sa femme soit plus transparente que lui sinon...

Eulaly sourit jusqu'aux oreilles.

Aïe aïe aïe !

Un autre ami qui aime les bateaux. Lui n'est pas capitaine en revanche. Mais il a été longtemps chef de port et se passionnait pour les bateaux. Je me demande bien ce qu'il devient d'ailleurs...

Je vous présente mon parrain, Blacky, le frère de feu mon père. J'avais fait toutes les bannières FSF sur ce modèle. Cà en jettait un max quand on les arborait tous ensemble en gargote.

La même mais pour Tywin, ami et FSF lui aussi, forcément. Il était là d'ailleurs il y a quelques jours... mais... il a dû rentrer.

Eulaly_de_baylaucq

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Cassian

Eulaly_de_baylaucq

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Cassian

Vints

Eulaly_de_baylaucq

Il ne l'avait pas mal pris.
Eulaly se détend donc et lui sourit, s'asseoit sur la chaise qu'il lui présente et accepte avec joie la collation.

Vrai qu'elle ne connaissait de Vints que l'homme qu'il était à présent et que jamais, hormis sa relation avec Brunehaut et son activité professionnelle à Arras, ils n'avaient parlé de son passé. Avait-il des parents quelque part ? Etait-il né ici déjà ? Avait-il été un garçon turbulent, un sac à bêtises comme elle l'avait été elle ?
Elle ne s'était jamais posée ces questions mais maintenant qu'il aborde le sujet, elle veut tout savoir.

Et dans cette agréable intimité qu'il crée pour eux autour d'une brioche et d'une tasse de tisane, elle lui répond simplement :

J'ai tout le temps qu'il faut Vints. Et je veux tout savoir de toi.

Elle ponctue sa phrase d'un tendre baiser et le regarde en soufflant sur sa tisane, toute ouïe.
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Vints

Vints sourit. Un sourire mélangé de joies et de tristesse, à mesure que les souvenirs familiaux remontaient à la surface de ses souvenirs.

Bien sur que nous aurons un enfant... même plusieurs si tu le souhaites.

C'est vrai que je gardais ce hochet... ça fait longtemps que je ne l'avais plus vu.
Mais, c'étais moins pour une espérance de progéniture que le dernier souvenir qui me rattache à mon passé.
On n'en a jamais parlé de mes origines... Peut-être est-ce l'occasion, le jour...

Vints tira une chaise pour Eulaly et s'en approcha une pour lui afin qu'ils s’assoient autours de la table.

Ca va être un peu long... Si tu as un moment, je peux te raconter.
Je viens de sortir des brioches du four : Tu veux une tisane ?
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Eulaly_de_baylaucq

Au C&A. C'est là qu'elle le trouverait lui avait-il écrit.

C'est donc là. Juste en-dessous de l'endroit où elle avait pris son bain. Quelle idiote aussi de ne pas être aller le chercher avant ! Se précipiter pour agir, réfléchir ensuite. C'était Eulaly...

Vints ?!!! Viiiinnnnts !!!

Pas dans le magasin, pas dans l'atelier.
Mais elle entend à travers le mur, dehors, des bruits de pâtés qu'on explose suivi d'une truelle qui gratte. Le nez froncé, elle se dirige donc par là.

Mais qu'est-ce qu'il fout ?

Arrivant derrière eux, elle les observe un instant cherchant à analyser la situation, comprend vite qu'il s'agit là d'un four à pain.
Elle s'approche, une main tenant son menton et regarde son promis en secouant la tête amusée.

Une idée toute les trois minutes hein ?
Je sens que la vie avec toi sera loin d'être ennuyeuse.
Te voilà boulanger donc.

Elle l'embrasse tendrement se barbouillant de mortier. Ballot va falloir un autre bain !

C'que j't'aime toi...
Vous devez avoir faim. Je vais vous chercher à manger et je viens vous aider.
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Vints

Plusieurs semaines s'étaient écoulées depuis la première élection de Vints.

L'échoppe restait ouverte, bien que peu active. Le forgeron-marchand-maire-promis consacrant presque exclusivement son temps à la mairie, la taverne... et ses nuits à Eulaly.

Il vint faire un tours en cette fin octobre, à son échoppe voir si tout allait bien... et tout allait bien ^^
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Vints

Depuis 2 mois ça trottait dans la tête de Vints.
Il avait envoyé des courriers, convoqué les boulangers, fait des mandats... rien n'y faisait : le pain restait encore trop cher à Arras.
Du pain cher n'incitait pas les vagabonds à venir et rester ; du pain cher ne favorisait pas la vente de la farine et donc, le travail des meuniers ; le pain cher faisait que le blé restait cher lui aussi...
Tout un pan de l'économie reposait sur le pain. Et puisque le pan ne voulait pas bouger de lui-même, Vints avait décidé de s'y attaquer.
aux maçons les briques réfractaires et le mortier.
Il avait lu et relu les livres de cuisine expliquant comment faire lever la patte.
Il avait même fait installer dans son bureau de la mairie un petit pétrin pour s'entrainer sans qu'Eulaly ne le voit... étant certain qu'elle le gronderait car il allait encore dépenser ses deniers pour Arras.

Vints avait trouvé une consœur forgeronne pour travailler avec la mairie. Mélanie était habile à battre le fer, raisonnable dans ses prix et travailleuse : tout ce qu'il fallait à Vints pour mettre sa forge en sommeil...

Mais on y était : le four à pain serait monté en fin de matinée, et la mise en flamme ce ferait dès l'après-midi.
Il avait décidé de faire un four dans le jardin à l'arrière de la maison.
Sans qu'Eulaly ne s'en rende compte, il avait cassé le mur pour insérer dans le conduit de la cheminée de la maison un maçonnage qui servirait à l’évacuation des fumées du four à pain.
Il ne restait que le corps du four à monter... et ce serait chose faite en trois heures de temps.
Demain, il y aurait une première fournée de pain chaud... Et les prix allaient baisser rapidement !

Gérault, on attaque !
Passe moi la truelle et le mortier.

Gerault, qu'il avait embauché à son service finalement, en plus des quelques heures de cantonnier qu'il faisait, allait l'aider à rapidement finir l'ouvrage...
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Vints

C'est propre.
Vints ?
Dis... Tu sais... Ce ne serait pas si grave... Regarde ta marraine... Elle aussi... Et elle n'est pas malheureuse... Bien au contraire.

Vints se retourna en entendant sa douce

Tu veux dire quoi par là ? Que ma marraine vit dans la crasse et qu'elle s'en accommode ?

Vints fronça un sourcil, ayant noté les mains dans le dos de la blonde.
Connaissant le côté femme-enfant d'Eulaly, ce qui la rendait particulièrement séduisante à ses yeux, il savait qu'elle se comportait facilement comme la deuxième moitié parfois quand elle faisait une bêtise ou n'osait demander une chose.
Il reprit :

A moins que ça n'ait rien à voir et qu'une fois de plus, tu tourne autours du pot pour me parler d'un sujet important ?
Soit plus explicite je te prie

Vints sourit afin de l'encourager à continuer...
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Eulaly_de_baylaucq

Blanche vivre dans la crasse ?
Ah oui non... Ce n'est pas du tout çà qu'elle voulait qu'il comprenne. Il allait effectivement falloir être plus explicite.
Elle sort alors le hochet de derrière son dos et le lui montre. Après tout, c'était bien pour cela qu'elle était descendue.

Je parle d'un enfant Vints.
J'ai trouvé çà en cherchant du parchemin.

Un ange passe.

C'est le tien je me trompe ? Tu le gardes pour notre enfant.
Je voulais juste te dire... si tu étais impatient... si tu le voulais maintenant... Je ne te le refuserais pas.
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Eulaly_de_baylaucq

[Suite du post du 01 Jan 2013 19:24, topic "Appartement de Vints"]

En descendant l'escalier, elle réalise tout de même que Vints pourrait fortement se fâcher et le hochet qu'elle tenait devant elle tout à l'heure vient de se placer derrière son dos alors qu'elle se plante devant lui occupé à faire place nette dans un coin.

Elle le regarde faire, soudain muette, ne sachant bêtement pas comment aborder le sujet.

C'est propre.

Oui ben... Elle fait comme elle peut hein...
Un sourire à son tendre et la voilà qui reprend suffisamment de confiance pour entrer dans le vif du sujet... si on peut dire.

Vints ?
Dis... Tu sais... Ce ne serait pas si grave... Regarde ta marraine... Elle aussi... Et elle n'est pas malheureuse... Bien au contraire.

Si pour elle, évidemment, c'est clair dans sa tête, Vints décrypterait-il ses mots ?
Ses doigts se serrent sur le hochet derrière son dos.
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Vints

Un mois que la boulangerie fonctionnait...
Le pain était enfin moins cher à Arras, mais la farine manquait.

Heureusement, les premier sacs de farine du nouveau moulin d'Eulaly allaient arriver avec la nouvelle année : il était temps de prévoir la place pour la stocker.
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Eulaly_de_baylaucq

Dodelinant de la tête, agaçante, la jeune fille ménage le suspense quelques secondes histoire de le laisser échafauder encore peut-être d'autres improbables théories puis descend du comptoir, pose un furtif baiser sur ses lèvres et prend sa main en souriant. Inutile de poursuivre sur cette voie.

Incollable hein ?
Tout le monde se fait avoir d'habitude...
Il n'y a pas de poires sur un pommier. C'est certain.

Je m'ennuie Vints... Vous n'avez pas envie de faire un truc, quelque chose d'amusant ? J'sais pas moi... Aller en forêt. Faire une course à cheval. Un pique-nique, une baignade ? On pourrait aussi se saoûler et s'amuser à imaginer ensuite des formes dans les nuages. Si vous avez des idées, je suis toute ouïe.
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Eulaly_de_baylaucq

L'invasion des 1. Hum ...

Eulaly le fixe avec une expression neutre un instant puis se pince les lèvres pour se retenir de rire avant de se laisser à un rire plus franc pas tant pour la réponse à la devinette que devant l'air inquiet qu'il affiche.

Les Huns, hein...

Elle lui secoue la tête avec un brin de moquerie tout à fait charmant avant de poursuivre.

Très bien. Puisque vous aimez les chiffres, j'en ai une qui devrait vous plaire.

Sur un pommier il y a 6 branches.
Sur chacune de ces 6 branches, il y a 6 branches.
Sur chacune de ces 6 branches, il y a 6 branches.
Sur chacune de ces 6 branches, il y a 6 branches.
Sur chacune de ces 6 branches, il y a 6 branches.
Sur chacune de ces 6 branches, il y a encore 6 branches.
Et sur ces 6 autres branches, il y a 6 poires.

Combien y'a t'il de poires ?

Elle croise les bras et le regarde sourire en coin et l'oeil le défiant de trouver la bonne réponse.
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Vints

Vints poussa un léger soupir de soulagement.
Il avait réussi à arracher un rire à Eulaly, et c'était déjà pas mal.

Mais voilà qu'à son tour, elle le mettait au défi.

Donc vous dites 6 branches qui ont 6 branches, qui ont 6 branches, qui ont 6 branches, qui ont 6 branches, qui ont 6 branches...
6 fois 6 égal 36, que je multiplie encore par 6... ça fait 216, puis par...
Mais, attendez : vous me parlez d'un pommier, qui aurait... des poires ?
Bon déjà, c'est difficile ça des poires qui poussent sur un pommier.

A moins que vous ne me parliez des branches d'un autre fruitier, qui elles ont 6 poires en tout.

Donc, on va dire 6 : il y a 6 poires !!! J'ai bon ?

Vints attendait de savoir s'il avait vu juste, espérant secrètement qu'un baiser viendrait récompenser sa perspicacité...
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Eulaly_de_baylaucq

Eulaly ne s'attendait à aucune réaction précise. Comme souvent, elle avait eu un coup de sang et avait juste agi à l'instinct. Vints aurait pû se fâcher de son comportement et si la situation avait été inversée, sans doute qu'elle même aurait répondu bien moins aimablement, demandant pour le moins de baisser d'un ton. Elle ne devait pas être si drôle que çà non plus finalement.

Le calme et la simplicité avec lesquels il lui propose sa devinette la désarçonne un peu, suffisamment pour l'adoucir. Ses poings quittent ses hanches et elle se hisse pour s'asseoir au bord du comptoir, réfléchissant maintenant à la réponse qu'elle allait bien pouvoir donner.

Hum... Onze cent onze ? ...
Onze sans onze çà fait zéro. J'sais pas moi...
Une équipe de soule malade ?

Elle l'interroge du regard, se disant en passant que çà ne pourrait de toutes façons sûrement pas être pire que les blagues en OUILLE ou l'oeuf de Pâques d'Amaurie.
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Vints

Et bien, vous ne trouvez pas ? disait Vints, un petit sourire au coin des lèvres...

L'invasion des Huns, pardi !

En 1111, c'est l'invasion des Huns... ou des 1 !

Vints la regardait attentivement, espérant en son for intérieur qu'elle le gratifie d'un peiti sourire.
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Vints

Vints rangeait une étagère quand Eulaly avait déboulé, telle une tornade.
Elle attendait face à lui qu'il s’exécute, qu'il lui raconte une blague...

Une blague ? C'est que Vints n'en connaissait pas des blagues.
Pour compter, forger, discuter, ça il savait. Mais des blagues !
Les femmes et leur lubies. Mais, si tel était son plaisir, il fallait s'éxécuter.
A la rigueur, une devinette peut-être.

Une blague là, comme ça, je n'en ai pas.
Mais, une petite devinette pourrait-elle convenir ?
Bon, je me lance, mais ne vous plaignez pas si ce n'est pas drôle.
Alors : Que s'est-il passe en 1111 ?

Vints attendait en souriant déjà
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Eulaly_de_baylaucq

CHLONG !!!!

Eulaly qui vient, sans crier gare, d'avancer rapidement mettre sa claque à Illi regarde la hache se ficher dans le poteau gauche et se retourne au ralenti vers Vints muette d'ahurissement. Comment un accident peut si vite arriver... Heureusement qu'elle venait de la droite !

Elle bafouille deux trois mots incompréhensibles, se tourne à nouveau vers Illi.

Nan mais sérieux... Euh... Plus jamais tu fais çà hein...

Puis à Vints :

Je suis heureuse que vous n'ayez pas visé Illi... Vous ne le visiez pas, n'est-ce pas ?

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Ermite

Chlong !!!!
Sans surprise illi tourna son regard vers la hache qui s'était fichée dans le poteau,il se doutait qu'il aurait affaire à ça,et d'un ton moqueur il dit
Eh beh...si c'est comme ça que vous accueillez les inconnus qui entrent dans cette échoppe...même les plus suspects...vous risquez de fermer boutique aussi rapidement que l'ouverture...
il se saisit de la hache et la délogea du poteau avant de la rendre à vints et rajouta
Si tu veux tuer quelqu'un comme ça...soit plus précis...z'êtes pas accueillants à Arras...ville fermée, interdit de passage dans les échoppes...pinaise !
et en souriant il lança à vints
me tuer ? comme il y va fort l'vieux qui sent l'fer chaud !
Bah quoi ? il pouvait se permettre de dire ça...c'est quand même lui qu'a failli être mourru !!
Et comme je l'ai déjà dit à Eul me semble-t'il...Je ne suis pas inconscient, mais juste Tournaisien, et en plus, Roy de l'alcoolisme et adepte de la fée qui trinque !!
se tournant vers eul
Euh...C'est plutôt moi qui doit vous dire ça...z'auriez pu tuer quelqu'un qu'à rien d'mander hein...
Puis d'un ton moqueur il rajouta
Sisi ! chui sûr qu'il m'a visé moi ! Biensûr, il n'en pensait pas un mot...quoique...toujours être sur ses gardes Hors de Tournai !

Eulaly_de_baylaucq

Quelques jours plus tard, après avoir reçu la dernière missive de Jo

La jeune fille déboule l'escalier qui mène à l'échoppe.
Comment allait-elle s'y prendre ?
Evidemment, il ne fallait pas compter sur elle pour y avoir pensé avant et c'est les mains sur les hanches, le visage trahissant une colère qu'elle-même ne comprenait pas qu'elle se plante devant Vints sans même un bonjour.

Bon ! Racontez-moi une blague !

Un ange passe, le temps pour Eulaly de se rendre compte de l'incongruité de la situation, pour Vints de... le pauvre ! ... réaliser un peu ?

Un peu moins sûre d'elle d'un coup, elle s'entête cependant dans cette attitude pour le moins étrange, car qui franchement demanderait à quelqu'un de lui raconter une blague sur ce ton ?
Elle enfonce même le clou. Quitte à passer pour une folle autant le faire bien.

Oui, racontez-moi une blague et après çà, j'aimerais aussi que vous fassiez un truc fou. Complèment fou. Sans queue ni tête.

Et de le fixer les bras croisés, attendant ce qu'elle considérait presque comme son dû.
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Vints

CHLONG !!!!

La hache lancée par Vints depuis l'autre côté de l'échoppe s'était plantée dans le poteau de soutènement à gauche de l'intrus.

Maraud ! Que fais-tu dans mon échoppe ? Et que viens-tu chercher querelle à ma Fian... heu... ma partenaire ?

Vints avançait maintenant d'un pas décidé vers l'intrus, torse nu recouvert juste de son tablier, sa pelle toute neuve dans la main droite.

La demoiselle t'as demandé ton identité, alors décline...

Illi ? Illi ?

Tu sais que j'aurais pu te tuer ? T'es un inconscient !
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Ermite

Pas le temps de réflechir que la supérieure lui ôte la capuche, gueule un coup, et lui fiche la claque habituelle derrière la tête.
Merdà ! découvert !
dit-il en abaissant son masque, laissant paraitre son sourire en coin habituel.
tu aura mis du temps à deviner qu'il s'agissait d'moi !
et avec un faux air surpris il rajouta
me tuer ?! comme elle y va fort la ptiote hé !
il s'attendait déjà à un "tss", et après avoir rit boh, au moins 15 secondes,-imaginez l'exploit !- il rajouta
Nan, pas inconscient...juste Tournaisien !
et après un rapide coup d'oeil de droite à gauche il grommela
Y'a pas d'alcool 'ci ? b'sang, comment tu fais pour surviv' ?!
Ouais, quand il le voulait il faisait très bien l'accent du gueux manchot assoiffé...comment ça les manchots on pas d'accent ?! m'enfin bref, l'aspirant tout en souriant, sort une bouteille de vin, -qu'il avait trouver lors de son retour en flandres-, de sa besace avant de demander à Eul'
On partage ou tu compte arrêter l'alcool ?!

Eulaly_de_baylaucq

Sourcils froncés et moue frondeuse vers l'homme qui refusait de se présenter, Eulaly lui rétorque :

Vous pouvez garder votre nom et votre capuche mais vous dégagez d'ici parce que contrairement à ce que vous croyez ce que vous faites ici me regarde. Vous vous êtes cru sur la place du marché ou quoi ?

Elle allait poursuivre sur une tirade sauvage dont il se serait souvenu quand il lui parle de ses enluminures. Effectivement, il n'y avait là qu'un petit échantillon de ses oeuvres mais que pouvait-il en savoir s'il n'était pas de ses connaissances ?
Quand le nom de Palatina, prononcé, comme le reste à travers le foulard, termine enfin de lui mettre la puce à l'oreille.

D'accord. Assez joué.

Sans plus aucune hésitation elle marche à grands pas vers lui pour lui ôter violemment la capuche.

P'tain Illi !!!

Et de lui mettre une bonne claque derrière la tête.

Tu sais que j'aurais pu te tuer ? T'es un inconscient !

Edit : grammaire
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Eulaly_de_baylaucq

Un loyer de 15 écus juste suffisant pour couvrir les frais d'entretien du local, un pourcentage de 10% sur ses ventes. Un partenariat. Voilà ce qu'ils avaient conclu. Parfait !

Après avoir nettoyé et agencé l'atelier et en attendant de voir arriver le verrier, Eulaly installe son matériel tout en sifflotant, les ocres, les rouges, les bleus, l'encre, les fusains, les sanguines, les parchemins, les toiles vierges et expose les quelques esquisses de toiles qu'elle avait emmenées avec elle.

Quand un besoin urgent la mène jusqu'au fond du jardinet qu'on pouvait à présent traverser sans s'écorcher les chevilles ni se piquer les jambes. Lorsqu'elle revient elle n'est plus seule. Un homme totalement encapuchonné est là, adossé contre le mur. Elle s'arrête net à bonne distance et le fixe froidement, prête à attraper la dague qu'elle garde dans sa botte ou, si le temps lui manquait, à lui jeter un quelconque bocal de pigments dans les yeux. D'une voix sèche elle lui dit :

Vous savez que garder sa capuche et ne pas se présenter à une damoiselle est d'une impolitesse sans nom ? Vous cherchez quoi ici ?

Et d'attendre sa réaction toujours sur le qui-vive.
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Ermite

Le temps passait, et après un certains moment d'attente il se retrouva face à Eulaly qui, sur le qui-vive le questionnait déjà, de sa voix étouffée par le tissu il répondit simplement

Mon nom, je le garde pour moi même, belle demoiselle
Tant qu'à éviter d'être reconnu, autant jouer le jeu à fond qu'il se disait l'aspirant !
Quant à la capuche, je préfère garder mon visage caché.
Il sourit, bien que seul lui le savait.
Quant à ma présence ici...cela ne vous regarde point.
il la regardait dans les yeux, seule partie du visage qu'il n'avait pas masquée. et changeant de sujet il rajouta
Je trouve vos enluminures très Réussies...serais-je dans l'erreur d'affirmer qu'il y en a d'autre, pas encore exposées ?
il savait qu'il y en avait encore, celle de kim par exemple.
De celles qui sont exposées, permettez moi de dire que la fédération des flandres et ma préférée.
Il en était membre, tout comme il était aspirant FSF, mais chut, c'est un secret.
Et de son "impolitesse sans nom" il rajouta
Palatina m'a demander de vous passer le bonjour, jeune fille.
Roh pitin, un gars qui vient de Tournai ! saperlipopette !

Ermite

le voyageur venait d'arriver à arras, il voulait se faire discret, et à défaut d'avoir eu sa spécialitée artésienne servie sur un plateau à Tournai, il profitera de l'effet de surprise -qui est sa spécialitée-, quant à sa présence, au comptoir, et encore mieux, à arras. bref, son corps était recouvert d'une longue cape usée, et déchirée à certains endroits, tandis que son visage était caché par une capuche, et un "masque" du même style que les bandits étouffant ainsi sa voix. un déguisement parfait pour un Tournaisien tordu se disait-il...M'enfin ! pour unique arme un long baton, qu'il utilisait surtout pour se soutenir, fatigué du voyage à pied depuis Tournai, et trempé à cause de ce temps pourri, qu'est la pluie, il arriva en vue d'une échoppe dont il reconnaissait le nom, non pas parce qu'il avait déjà passer commande, non non non, mais parce qu'il avait voyager pendant quelques jours avec la carriole artésienne et le chef d'entreprise, Vints.
Il entra dans le batiment, après un rapide tour du rez de chaussée, il posa son balluchon au coin d'une petite salle, qui semblait être un début d'atelier, autant être franc, c'était le bazar, mais il reconnu le matériel qu'utilisait Eulaly pour ses enluminures, il esquissa un sourire, bien qu'invisible sous le masque, et alla s'adosser à un mur, comptant les secondes, puis les minutes, avant que ses amis -qui ne le reconnaitrait sûrement pas et qui le prendraient pour un gueux, voire un bandit- ne se rendent compte de sa présence, et de sa voix étouffée par le masque il murmura quelques mots pour lui même

J'éspère qu'ils vont pas m'égorger à vu...alalah, faut qu'j'arrête de boire moi...

Certes il n'en pensait pas un mot, un tournaisien, surtout CE tournaisien, sans alcool, n'est plus un tournaisien, surtout lui !

Eulaly_de_baylaucq

Tout sale... tout empoussiéré ?
Pas plus que les deux étages qu'elle s'était efforcée de rendre habitables durant plus de deux jours. Pas plus que lui à l'instant non plus d'ailleurs. Elle hausse les épaules en constatant que sa chemise blanche est effectivement tâchée.

La poussière n'est rien Vints. Ce n'est que de la poussière. Et j'ai d'autres chemises.

Elle sourit à l'évocation du désir qu'immanquablement elle réveillait chez lui. Elle n'avait pourtant pas l'impression d'avoir revêtu quelque tenue affriolante mais elle lui rétorque quand même.

Pensez-vous qu'il y ait une heure ? Nous sommes seuls et chez vous. Il suffirait de fermer la porte. Mais soit. Je ne voudrais pas vous déconcentrer. Vous semblez si affairé...

C'est qu'elle ferait presque mine d'être vexée et de partir. Seulement le voilà qui entame des explications enthousiastes. Finalement, elle n'a plus l'impression de tant gêner et se laisse emmener par la main à la découverte de l'échoppe l'écoutant sans mot dire raconter ce qu'il voulait faire de l'endroit, le visualisant selon sa description, hochant la tête parfois.

Citation:

Pour finir, pour vous et vos talentueuses occupations... le temps que vous resterez à Arras en villégiatures, ou autant que vous le souhaiterez :

Voyez : Dans l'espace de devant, vous pourriez exposer vos enluminures.
Derrière, ce serait votre atelier...
A la place de ce passe-plat, nous pourrions commander au verrier une large fenêtre pour que les clients vous voient à l’œuvre et que vous aillez un peu plus de lumière.
Sur le fond de la pièce, je ferais bien ouvrir une fenêtre afin que vous ayez une vue sur le jardin... ce qui vous aiderait pour l'inspiration.
Qu'en pensez-vous ?

Elle reste sans voix un instant, lâche doucement sa main pour faire le tour des pièces, un peu éberluée.

Ce que j'en pense... C'est...

Elle s'arrête, le fixe.

C'est trop Vints... Trop... Beaucoup trop... Mais c'est...

Elle ouvre les bras sur l'endroit, la bouche béate, s'imagine assise travaillant à une bannière, ses fusains, ses plumes, son encrier, ses bocaux de pigments alignés que la lumière provenant du jardin traverse via une grande fenêtre. Elle imagine les clients déambuler dans l'échoppe de Vints, poursuivre jusqu'à la salle d'exposition de ses toiles. Elle les imagine ensuite l'observant à travers le passe-plat vitré, comme une oeuvre vivante créant d'autres oeuvres (oui, son égo était sans aucun doute au-moins à la hauteur de sa jeune beauté). Elle touche les murs, la porte, pose sa main sur le bord du passe-plat. Il agrémenterait l'endroit pour elle, rien que pour elle. Se rendait-il compte qu'elle pourrait repartir comme çà, du jour au lendemain, sur simple ordre de sa hiérarchie ?

Citation:

le temps que vous resterez à Arras en villégiatures, ou autant que vous le souhaiterez

Elle ferme les yeux un instant. Oui, il s'en rendait compte. Et oui il essayait de faire en sorte qu'elle ne veuille plus jamais repartir d'ici. Mais s'il faisait battre son coeur, si Eulaly ne doutait pas un instant qu'il fasse un compagnon voire un époux parfait, elle peinait à s'engager plus avant.

Vints... Tous ces cadeaux... Vous ne devriez pas...

Elle se pince les lèvres, regardant encore les lieux.

Ecoutez... Je veux bien que vous fassiez de cet endroit un atelier dans lequel je puisse m'adonner à ma passion mais laissez-moi au-moins vous payer un loyer le temps que je reste... Un pourcentage sur mes ventes... Vous m'offrez déjà gracieusement un toit. Vous allez engager des frais pour faire de cet endroit un véritable atelier. Ce serait bien un minimum...

Des paroles de son oncle lui reviennent en mémoire. Il disait grosso modo qu'elle ne devrait pas vivre aux crochets d'un homme. Vints était un notable dans sa ville et il ne manquait pas d'argent. Pour sûr il aurait de quoi l'installer dans un savoureux confort mais elle n'était pas une princesse. Et elle ne voulait pas l'être.

Merci d'avoir pensé à moi... Mais je ne peux accepter. Pas gratuitement.
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Vints

Vints sursauta légèrement en sentant une présence dans son dos et le ceindre.
Baissant les yeux, reconnaissant la blancheur des mains croisées sur son torse, il se rassure et profite quelques instant se sentir Eulaly contre lui.

J'ai fait trop de bruits.. et je vous ai réveillé. Pardon.
Mais c'est qu'il faut bien

Puis, se retournant, l’enlace et prend le temps de l'embrasser, le tout avec une infinie précaution, tout sale et plein de poussière et de sueur qu'il est.

Se reculant, tout en lui tenant les mains, il note d'un regard la silhouette en ombre chinoise offerte par les rayons de soleil passant par la fenêtre de l'échoppe, appréciant la finesse du tissus de la tenue qu'elle porte.

Une idée fugace passant dans sa tête, Vints se mord les lèvres, puis se reprenant

Vous ne devriez pas être là... C'est tout sale, tout empoussiéré... et... votre tenue...
Comment voulez-vous que j'avance si vous m'offrez autant de tentations.
Vous savez que je ne sais vous résister, et ce n'est pas l'heure dit-il en souriant, regrettant déjà de ne pas être à ce soir pour retrouver intimement son aimée qui venait le taquiner ainsi.

Puis, la prenant d'une main, il décidait de lui faire faire le tour du rez-de chaussé.
Allant à l'entrée, il lui montre le auvent et l'écriteau...

J'ai pris la liberté de réutiliser votre toile : ça protège du chaud soleil et fait une belle publicité.
Ici, l'écriteau pour annoncer les promotions... et là, au-dessus de la porte, la pancarte avec le nom de l'échoppe. J'ai pensé au "Comptoir Artésien... comme ça, ça reste en accord avec la Carriole Artésienne.
C&A va devenir une grande marque de commerce à l'avenir ! dit-il en souriant.

Puis l'entrainant à l'intérieur, il lui présente la partie droite de l'échoppe :

Vous voyez ici, ce sera le comptoir, où vous... pardon... où je pourrai servir la clientèle. Là, je mettrai quelques enluminures représentant les différents productions que je fabrique pouvant être commandées : haches, couteaux, pelles...
De ce côté, idem pour les produits que je pourrai aller chercher avec la carriole, que ce soit des produits de luxes ou des denrées plus courantes, comme les bons fruits tournaisiens ou les poissons de Dunkerque ou Calais.
Là enfin, mes productions alimentaires : bouteilles de lait, maïs et la possibilité de commander les carcasses entreposées au frais ou en salaison à la cave.

Pour finir, pour vous et vos talentueuses occupations... le temps que vous resterez à Arras en villégiatures, ou autant que vous le souhaiterez :

Se dirigeant vers la partie gauche en partant de l'entrée, Vints montrait un vaste espace, continué par une pièce plus petite dont le mur de séparation comportait une porte entre-ouverte et surtout un grande ouverture telle un passe-plat.

Voyez : Dans l'espace de devant, vous pourriez exposer vos enluminures.
Derrière, ce serait votre atelier...
A la place de ce passe-plat, nous pourrions commander au verrier une large fenêtre pour que les clients vous voient à l’œuvre et que vous aillez un peu plus de lumière.
Sur le fond de la pièce, je ferais bien ouvrir une fenêtre afin que vous ayez une vue sur le jardin... ce qui vous aiderait pour l'inspiration.
Qu'en pensez-vous ?

Vints trônait fièrement, quoique transpirant au milieu de la pièce, attendant anxieusement qu'Eulaly lui fasse part de ses commentaires...[/b]
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Eulaly_de_baylaucq

Allongée sur le lit, flemmardant - une fois n'est pas coutume et après tout, elle était en vacances ! -, Eulaly entend des bruits à l'étage du dessous, désaffecté rappelez-vous. Pas encore des martres !
La curiosité l'emportant vite sur la paresse, elle enfile une paire de chausses légères pour aller voir ce qu'il en est.

C'est là qu'elle remarque la toile de la carriole tendue au-dessus de l'entrée et l'écriteau fraîchement peint. Interloquée un instant, elle entre sans frapper et, muette, se gardant bien de faire le moindre bruit qui pourrait trahir sa présence, l'observe s'affairer.

Elle l'observe vraiment cette fois-ci. Sans doute pour la première fois de cette façon là.
Il était plutôt beau garçon quoique jusqu'ici elle avait eu plutôt un net penchant pour les blonds. Son charme était certain oui. Déterminé, calme, fort et tout ceci sans omettre ses autres performances dont Eulaly pouvait juger chaque jour la teneur.
Il respirait la force tranquille, c'est sans doute pour çà d'ailleurs qu'elle se sentait si bien près de lui.
Elle sourit tendrement, l'observant toujours, se rappelle les fleurs, les rideaux qu'il avait choisi de la couleur qu'elle aimait, il l'avait rattrapée alors qu'elle avait lâchement laissé, l'avait escortée tout le chemin, lui avait offert sa première pelle, gravée à son nom, savait l'écouter aussi et même au-delà, la sentir et la comprendre. Il restait là, patient, aimant, toujours, sans jamais se fâcher lorsqu'elle tempérait ses élans concernant leur avenir commun, semblait commencer à construire quelque chose pour eux deux, plein d'espoir, alors qu'elle restait encore réservée.

A pas de loup elle s'avance derrière lui et ceint son torse sans prévenir, pose sa joue contre son dos avec une infinie tendresse tandis que ses bras se referment plus fort sur lui, toujours sans un mot, les jugeant superflus cette fois-ci.
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Vints

Vints avait fini son périple en Flandres et en Artois.

Depuis quelques jours, la forge avait son foyer qui rougeoyait à nouveau.

Non pas que Marchant Ambulant déplaisait à Vints, mais, tout simplement parce qu'il fallait des pelles. Oui des pelles !

La folie des Reliques avait vue le jour depuis moins de deux semaines et les commandes commençaient à affluer. les chercheurs en quête de trésor voulaient des pelles pour transformer les champs autours d'Arras en gruyère savoyard !

Regaradnt sa mule, il lui disait :

Bon, ma Berhe, on va rester un peu ici, à Arras.
A moins d'avoir une commande, je vais forger et toi, tu va retrouver ton champ préféré.

Et puis, Eulaly veut rester aussi il me semble...
On va lui laisser l'appartement... et l'échoppe du dessous qui ne servait plus depuis longtemps, on va en faire une devanture pour notre entreprise de livraison et pour la vente des outils de la forge.

D'ailleurs, s'il y a de la place, on pourrait en réserver une partie à Eulaly, pour peu qu'elle veuille y faire son atelier d'enluminures.
En ville, avec un peu de publicité, ça ira mieux !

Détachant Berthe dans le champs, il revenait à la grange récupérer la toile confectionnée par Eulaly et portant sa marque "C & A".

Puis, se dirigeant vers la ville et l'échoppe, la toile sous le bras, il sifflotait en pensant à l'écriteau qu'il devait acheter pour annoncer l'ouverture du Comptoir Artésien
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Vints

La vieille échoppe abandonnée au-dessus de laquelle était l'appartement de Vints reprenait des couleurs.

Après une matinée de dépoussiérage, de rangement, de cirage de parquet... Vints venait de tendre au dessus de l'entrée, comme un auvent la toile qui couvrait normalement la Carriole Artésienne.

Après un rapide déjeuner, il prit le temps de passer acheter peinture et grande planche de bois pour faire la pancarte qui trônerait au-dessus de l'entrée.
Après deux heures de peinture, et par ce beau soleil, la pancarte serait vite sèche et serait cloué avant la fin d'après-midi.

Voilà qui est fait !
Le Comptoir Artésien, magasin de la Carriole Artésienne, va pouvoir ouvrir dès demain se disait Vints.

Il retournait déjà à sa forge récupérer son stock afin que les ventes puissent commencer... Au passage, il récupéra l'écriteau qu'il devait confectionner pour annoncer les commandes de pelles.
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Eulaly_de_baylaucq

Eulaly recevait régulièrement des commandes.
Elle mit deux nouvelles bannières à sécher.

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Vints

Arras, forge de Vints le 20 juillet 1460.

Vints tournait en rond dans sa forge.

Il venait de rentrer le matin même de Tournai. Un aller-retour, un court séjour durant lequel il avait vendu quelques marchandises pour la mairesse d'Arras au maire de Tournai. Et surtout trouvé une bonne excuse pour revoir Eulaly.

Mais il avait dû rentrer... la mairesse attendait ses écus, et ses bêtes leur traite.

Vints continuait à tourner en rond dans sa forge.

Que faire ? Que faire ?

Comme si son enclume allait lui répondre...

Certes, du travail il y en avait : entre son champ de maïs, son élevage bovin et les haches à aiguiser de la mairie, il avait de quoi s'occuper.

Mais il avait rencontré cette jeune Tournaisienne, Eulaly... et le goût de la route, de voir d'autres horizons, d'autres cieux l'avait attrapé... de revoir ces yeux à Eulaly aussi.

Mais comment joindre l'utile, l'économique et l'agréable ?
Prendre la route pour compter fleurette c'est bien, encore faut-il subsister.
Et puis, il y avait la forge, la ferme et les animaux... partir longtemps était difficile.
Et si cette histoire n'était qu'une passade : tout sacrifier et se retrouver seul et sans rien ne serait pas intelligent.

Vints était plus malin que ça : il fallait être malin pour bien plier le fer et transformer le minerai en couteau tranchant.

Je vais aller payer la mairesse et boire une chopine : les idées viennent parfois devant une bonne mousse...

Et c'est vrai que les idées viennent devant une chopine.

Rentrant en fin d'après-midi, l'idée lui était venue (avec les conseils de sa mairesse Erinne : créer une petite entreprise commerciale entre les Flandres et l'Artois.

L'utile, avec le commerce, et l'agréable car il fallait bien passer à Tournai pour commercer avec les Flandres.

Erinne lui avait d'ailleurs confié un premier contrat : vendre du bois régulièrement à Tournai.
Il avait réussi à vendre 40 stère la veille ? Et bien qu'il continue et qu'il en tire bon prix.
Et puis, si des produits Tournaisiens étaient intéressants, et bien qu'il en fasse profiter Arras !

Elle est bien maline sa mairesse. Elle aurait fait une bonne forgeronne !

C'était décidé : il allait repeindre immédiatement sa vielle charrette et en faire une belle carriole de colporteur.
Il avait acheté à Berthe, sa mule, un harnachement tout neuf au marché et l'avait reféré de frais.

Un petit tour par le marché... Une dernière chopine, les dernières consignes échangée avec Erinne pour l'entretien de sa propriété et pour le commerce, et direction Tournai !

Passant devant l'Eglise d'Arras en prenant la route, Vints ne pu s'empêcher de lever les yeux au ciel et de dire :

Très Haut, je te présente la Carriole Artésienne... Prête nous prospérité, chance... et bonheur si tel est ton désir !

Puis caressant gentiment la croupe de sa mule :

Allez ma Berthe, prenons la route : une Belle et la Fortune nous attendent !

Vints arrivant à Tournai et présentant sa carriole à Eulaly

Eulaly_de_baylaucq

Tout ranger, emballer, nettoyer.
Eulaly et Vints avaient du travail.

Les charrettes se remplissaient, débordaient.
Quel sentiment étrange que de prendre sa vie ainsi et de la déplacer.
On retrouvait parfois des souvenirs oubliés, on se les remémorait alors, parfois en riant, presque toujours avec une nostalgique tendresse.
Combien de choses pouvait-on amasser en un an ? Bien plus qu'elle ne l'aurait cru.

Peu à peu les pièces se vidaient et l'écho prenait place.
Eulaly se mit à la fenêtre de l'atelier que Vints avait aménagé pour elle.
Elle regarda le jardinet, la joue contre le carreau. Combien de temps les ronces qui le jonchaient à son arrivée mettraient-elles avant de s'attribuer à nouveau le terrain ? Avec les pluies automnales qui arriveraient bientôt, sûrement pas bien longtemps. Les martres allaient-elles revenir s'abriter à l'étage ? Sans Zekileur pour les chasser, rien n'était moins sûr. Et les araignées ? Elles seraient les premières à investir la place.

Eulaly avait appris à aimer Arras. Elle et son fiancé avaient déjà commencé à y construire quelque chose de beau. Elle n'avait pourtant jamais douté que leurs enfants seraient arrageois.
Comme la vie tourne parfois...

Une aventure prenait fin mais une autre commençait. Passionnante.
La Providence en laquelle Vints croyait tant...
Etait-ce son oeuvre ?
Les Artésiens n'avaient peut-être finalement été que ses instruments...
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[RP] C&A : Comptoir Artésien / Atelier d'Enluminures