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[RP] Le prix du sang

Andhara_velvet


Le geste à peine commencé qu'il est rapidement tué dans l'œuf.
La main de Judas se serre sur la sienne et la fait tressaillir. Un rappel de contact qu'elle apprécie malgré elle, malgré la situation, malgré un cœur fermé à double tours pour et à cause d'un autre.
Son regard se plante dans le sien, un instant, une fraction de seconde. Mais ni l'heure ni l'endroit ne s'y prêtent. Elle acquiesce, soumise pour l'occasion.
Peu de personnes pouvaient se targuer de soumettre la rebelle et Judas, étrange seigneur autant lumineux dans ses atours que sombre dans son être, aurait pu s'en vanter s'il en était seulement conscient.
Il évoque la servante aperçue plus tôt ; une chambre lui sera déléguée.
Elle remet autant que possible sa chemise comme cache-misère, reprenant suffisamment le dessus pour feindre au mieux son ressenti, comme auparavant. Après tout Rose n'avait rien remarqué et c'était très bien ainsi. Elle se redresse avec une certaine précaution que l'on aurait pu prendre pour une attitude altière qui sied souvent à ce genre d'endroit.

Une chambre… ? Je te remercies, dit-elle d'un ton qui conviendrait à l'attitude mais sincère, en hochant doucement la tête pour accompagner ses quelques mots.
Il lui murmure des félicitations, à sa manière et elle ne dit rien de plus qu'un bref balancement de la tête ne pourrait dire.
Elle lui murmure à son tour avant qu'il ne parte… "Surtout ne dis rien à Rose pour ma blessure… et… si on pose des questions, je suis là pour affaires et j'ai été attaquée en chemin…"
Prenant donc congé, elle suivit ladite Nyam jusqu'à la chambre qu'on lui allouait pour la nuit. Au moins Judas savait être reconnaissant… ou du moins elle aimait à le croire.

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Judas
Retrouvant ses marques , mandant qu'on lui amène ce qu'il avait chassé Judas s'attabla bientôt. Il laissa une bourse à Rose à l'attention de la jeune mercenaire. Frayner se foutait de leur entente, mésentente, de leur inimitié. Il avait dit qu'il ne paierai pas Andhara, simplement parce qu'il ne lui avait rien demandé. Mais la blessure était gage qu'elle avait donné le meilleur simplement pour le servir. Cela valait bien une récompense. N'étant pas pingre de ce coté ci il finit donc par laisser quelques instructions à l'intendante.

Veillez à ce qu'elle ne s'attarde pas au château, je ne voudrais pas qu'Isaure apprenne sa présence. Remettez-lui ceci en gage de reconnaissance. Si le Très Haut le veut, bientôt ce sera au tour de Moran de payer.


Sur quoi il repartit à la chasse, avec la ferme intention de ne rentrer que le lendemain. L'avantage en Bourgogne c'est qu'il avait assez d'amis pour ne pas passer la nuitée dehors... Surtout lorsqu'il se présentait à l'improviste avec assez de gibier pour une tablée.
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Vive le Roy !
Shirine
[Genève]


Si elle avait connu le nom du réel commanditaire de ses blessures, qui auraient dû la faire rejoindre le Très-Haut, c'eut été avec une réelle délectation que Shirine, plus connue à Petit Bolchen sous le nom de Zoé, aurait écrit la lettre qui va suivre.

Mais elle n'en savait rien, et c'est en toute innocence que les mots prirent forme sur le vélin.


Citation:
    Chère Rosalinde,

    C'est un peu honteuse que je t'écris, pour t'avouer que je ne vais pas pouvoir te rendre le dernier livre que tu m'as prêté. Non pas parce que je souhaite le garder ou parce que je l'ai égaré, mais parce qu'on me l'a volé.

    Une puterelle rousse qui a faillit me dévisager juste pour cet ouvrage. A-t-il tant de valeur qu'une gueuse ai pu se donner tout ce mal pour l'avoir ?
    Peut-être souhaitait-elle le revendre ? Si jamais je la retrouve je lui poserais la question, et j'y mettrais tellement de hargne et de volonté qu'elle n'aura pas d'autre choix que de me répondre...

    Quoi qu'il en soit, accepte mes excuses les plus sincères pour cet incident. J'en prenais pourtant soin... De ce livre...

    Dis-moi si je puis faire quelque chose pour me racheter ?

    Sinon, j'espère que tu vas bien, comment sont Courceriers et son intendant ? Ce dernier est-il du genre des hommes que tu aimes fréquenter ?

    Amicalement,

    Zoé

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Rosalinde
Une lettre ? Tiens, elle n'en attendait pas. Du moins, pas à sa connaissance. Anne batifolait toujours sur le sol provençal, faisant faire quelques vocalises à son prélat, Finn n'avait manifestement pas envie de répondre à sa dernière missive (étonnant...), et en y réfléchissant, elle ne se connaissait qu'un autre correspondant régulier... Une correspondante, à vrai dire.

Assise confortablement, entre deux coussins des confortables fauteuils de la bibliothèque - quand le chat Judas est à la chasse, les souris prennent leurs aises ! - l'intendante de Petit Bolchen déplie délicatement le feuillet.

Bingo.

Un sourire carnassier se dessine sur les lèvres de la Rose. Zoé. Zoé était vivante. Ce qui faisait d'Andhara une menteuse. De premier ordre. Exultant, elle suit les courbes de l'écriture de la Lisreux du bout de son index senestre. Ce serait déloyal de ne pas en informer le Maître. Sans le savoir, Zoé lui offrait du pain béni, et une bonne occasion de faire le ménage.

Il fallait donc lui répondre. Là était la moindre des politesses.


Citation:
Septembre 1460, Petit Bolchen.

Ma chère Zoé,

    Ne t'en fais donc pas, pour le livre !
    Seigneur, ce n'est qu'un objet, il est tout à fait remplaçable !

    Mais toi, comment vas-tu ? Une rousse qui attaque une autre rousse, on aura tout vu. A te lire, je ne doute pas qu'elle ait l'esprit malsain.

    Dommage qu'elle ne s'en soit pas pris à ton frère, plutôt qu'à toi, voilà qui m'aurait été d'un tout autre réconfort. Je crois que je n'arrive toujours pas à lui pardonner pour ce qu'il m'a fait. Las, je ne te demanderai pas de lui planter un surin au travers de la gorge, puisque tu me demandes ce que tu peux faire pour te faire pardonner (même si ce n'est pas l'envie qui manque !), mais si tu t'en sens la force, tu peux toujours lui distribuer une ou deux mandales de ma part.
    N'est-ce pas de bonne guerre ?

    Pour ce qui est de Courceriers, ma foy, un tas de ruines, rien de plus. Et il a rendu Madame d'une humeur... Je suis bien contente d'être de retour en Bourgogne ! Quant à son intendant, je t'avouerai l'avoir trouvé au premier abord détestable, puis nos relations se sont apaisées et j'ai pu me remettre tranquillement de mes blessures de guerre. Quant à savoir s'il est à mon goût, pour ne rien te cacher... J'ai connu mieux !
    Ceci dit, j'ai connu pire, aussi.


Repose-toi bien,

Rosalinde.

PS : Je joins à cette lettre un recueil de Villon. Pour occuper ta convalescence.
La poésie est divine, quand elle n'est point utilisée à mauvais escient. Garde-toi des amoureux transis poètes du dimanche, il n'y a rien de pire pour venir à bout d'une petite inclination !


Rose n'avait jamais souhaité la mort de Zoé, cela était du ressort de Judas. Elle ne voyait donc pas pourquoi elle aurait à se montrer désagréable ou hostile avec celle qui lui avait tenu compagnie pendant ces longues soirées de printemps.

Satisfaite de sa prose, elle monta dans sa chambre sélectionner le livre choisi dans sa pile, au sommet de laquelle trônait la Divine Comédie ensanglantée, et y joignit la lettre, le tout lié par un ruban. Elle ferait expédier tout ceci plus tard. Pour l'instant...

La missive de Zoé, repliée en quatre, logée bien au chaud au creux de son décolleté, attendait l'heure d'être montrée au Von Frayner.

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Quand tu es indispo 15 jours en Champagne...
Andhara_velvet


Rapidement remerciée. Elle gênait la rousse.
Une rousse de trop comme avait dit Rosa. Peut-être bien que oui après tout. De toute façon, sa route reprenait pour mieux terminer sa mission.
Judas n'avait pas été ingrat et elle gardait précieusement la bourse. Elle servira pour les véritables besoins.
A la sortie du domaine Judéen, Andhara retrouva son frère à une auberge, avec qui elle ferait une partie de la route.
Malgré le détachement qu'elle affichait, elle souffrait. Sa plaie rouverte maintes fois peinait à cicatriser et cette blessure avait un effet double.
Symbole d'une faille qu'elle n'aurait pas du avoir était aussi le symbole de son échec. Un double échec qui la rendait de plus en plus irritable au vu de sa non guérison.
C'était autant physique que sentimental. Elle le sentait au fond d'elle malgré sa volonté de faire son deuil. Deuil nécessaire si elle voulait mener à bien l'étape suivante. Elle avait deux semaines de routes poussiéreuses à dos d'étalon pour se faire…

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Andhara_velvet
Genève :


La route fut des plus longues mais le but fut atteint. Genève.
Ville de toutes les morales et de tous les mœurs, il fallait en plus qu'on soit au beau milieu d'un tournoi de brigands qui se passait dans les différentes rases campagnes de la région.
La ville, et pour cause, était loin d'être morte mais la rousse se devait de rester incognito le plus possible. C'est que la proie était bel et bien là… Cependant elle eut un soupçon d'effroi en voyant la sœur cadette être elle aussi, bel et bien vivante.
Quand on dit que les rousses sont coriaces ! Sauf que pour ce coup-là, Andhara en était un peu déstabilisée. Elle ne pensait pas avoir manqué un coup pareil mais se remémorant la scène qui était d'ailleurs des plus floues, force lui était de constater qu'avec les blessures qu'elle avait subie, elle avait pu se tromper dans son jugement.
Voilà de quoi rendre l'angevine bougonne. Les choses ne se passaient déjà plus comme prévues.
Plan d'attaque : d'abord s'occuper du frère. Plus grand, plus robuste, il pourrait aider sa sœur sauf si il était mort avant. Ensuite, pour ayant déjà combattu la jeune rousse, elle connaissait de ce fait mieux la prochaine adversaire et serait plus à même de ne pas manquer cette fois sa cible.
Mais, mais, mais… Pourquoi tant de "mais" ? Parce que les projets sont faits pour ne jamais se réaliser vraiment, il s'en était passé de même pour celui-là.
Tout allait de travers depuis… depuis qu'elle avait accepter d'être fragile.
De ce fait, la soirée qui devait être d'une simplicité presque enfantine à faire succomber le grand espagnol pour mieux l'atteindre, ce ne fut qu'un très mauvais moment de carnage à passer.
Tour à tour attaquant et se défendant, elle ne put plus avoir de chance quand ils se mirent tous deux pour en venir à bout. Frappée, étranglée, étouffée, les cheveux qu'elle dut elle-même se couper pour se libérer un instant du moins de la poigne de la paria qui l'avait saisit.
Mais après ça, ils voulurent tourner l'agression à l'interrogatoire qui ne fut pas un franc succès. Elle était entrainée à résister à la torture et n'aurait rien dit et elle ne dit rien si ce n'est un "trop tard" quand elle réussit à avaler le poison qu'elle avait quelques temps plus tôt mis dans son médaillon en cas de besoin. Et le besoin s'en fit sentir. Force lui avait été d'admettre que la partie était perdue.
Alors que le liquide bleu propre à simuler la mort, seulement, quand il était bien dosé, coulait dans sa gorge elle sentit malgré tout sa fin proche et là, toute sa vie défila, rapide et lente à la fois. Ses parents, son enfance, ses batailles personnelles de survie de rousse, son frère, Arthus et tout ce qu'elle avait vécu depuis…
Le froid la prend, s'insinue en elle a grande vitesse, inconsciemment elle combat cette mort qu'elle avait presque souhaitée, donnant des soubresauts à ce corps qu'elle ne sent déjà plus, puis… le noir total. Un flottement, l'oubli, les ténèbres, des visages et la lumière au bout du chemin.
Une profonde inspiration lui redonne vit alors que la potion a terminé de faire son effet mais elle est transie de froid, encore paralysée aussi par les effets secondaires de cette "eau de bleuets" qui n'en est pas une mais qui porte son nom pour sa couleur et celle qu'elle donne à ses cobayes.
Elle a froid, elle tremble, elle est tâchée du sang de ses adversaires et peut-être aussi du sien. Une douleur sourde et lancinante se fait sentir sur son crâne. Sa tête, quand elle était encore inconsciente et passée pour cadavre, a heurté sans ménagement une pierre se trouvant à terre.
D'ailleurs, où est-elle ? Bonne question. Sa vue est brouillée et il fait nuit. Tout est calme dans les alentours. Lasse, elle s'endort jusqu'au premières lueurs de l'aube.
Là, un bruit violent de charrette qui passe résonne dans sa tête comme avec une sévère gueule de bois. Inquiète, elle regarde discrètement autour d'elle, les yeux mi-clos au cas-où on l'observerait mais il n'y a personne . Ouvrant un peu plus les yeux toujours atteints d'un effet de flou et plus sensibles à la lumière, sa tête lui fait mal et elle n'est pas encore apte à réfléchir correctement.
Il lui faut demander de l'aide, mais comment ? La charrette passée plus tôt s'était en fait arrêtée de l'autre côté du coin de sa rue, à une vingtaine de mètres d'elle et un gamin d'une huitaine d'année attendait patiemment que le paternel termine ce qu'il avait à faire.
Cadavre qu'elle était, elle avait été flanquée à l'arrière de la taverne où elle s'était faite finalement avoir. A côté d'elle, toutes sortes de caisses l'entouraient et elle récupéra dessus, comme elle put (ses gestes gênés par sa temporaire paralysie) un morceau de parchemin qui avait servi pour désigner le contenant. A bout de fatigue, essayant de se concentrer, elle trouva un morceau de charbon, ou du moins ça y ressemblait et commença à écrire. Mais alors qu'elle y mettait toute ses facultés disponible, elle s'écroula dans un sommeil profond. Elle n'avait pu écrire que la moitié d'un nom : celui qu'elle s'était pourtant évertuée à oublier sans y parvenir. Elle l'aimait, elle ne pouvait plus se le cacher. C'est un cri de conclusion, au revoir adressé au marchand, qui la tira de sa léthargie. Le charretier allait partir et le gamin avec.
Elle se traina alors, rampant sur la terre humide pour se rapprocher du gamin avant qu'il ne soit trop tard. et lui fit un signe pour qu'il vienne, ce qu'il fit non sans réticence mais par curiosité. Elle lui confia le parchemin inachevé lui priant de l'envoyer et elle lui confia l'étoffe qui permettrait au volatile de trouver son destinataire.
Le gamin, jeune et crédule et plutôt bien élevé, fit, malgré l'étrangeté de la demande , ce que la rousse lui avait supplié mais elle n'en vit rien, ne comptant que sur sa chance, elle s'effondra de nouveau…

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Andhara_velvet


Un sursaut de conscience. Un semblant de réveil.
Juste assez pour se hisser incognito dans une charrette, enroulée dans sa cape. Peu importe où celle-ci la mènerait, du moment que c'était loin d'ici.
Dans cette ville, en dehors du frère et de la sœur Lisreux déjà rencontrés, elle avait aperçu d'autres personnes qui se feraient une joie de l'achever.
Etant donné son état, elle ne pouvait pas rester là plus longtemps.
Question de vie ou de mort. Oui elle était vivante, très mal en point mais vivante et ses blessures le lui rappelaient à chaque seconde de conscience.
La charrette allait bon train et les secousses de la route la replongeaient dans un demi-rêve…
Elle savait que le nectar avait ce genre d'effets secondaires mais elle ne l'avait encore jamais essayé auparavant et selon la constitution de la personne, la dose utilisée et l'état (bon ou mauvais) du cobaye, il fallait peu pour que ce soit mortel.
Et elle avait bien cru qu'elle y resterait, d'ailleurs, même encore maintenant elle n'était sure de rien. Son corps avait du mal à obéir comme avant et gardait encore une forte léthargie, voir paralysie.
En tout cas, dans le peu de réflexion qu'elle pouvait avoir, il était pour elle une chose de certaine. C'était la fin évidente et inéluctable de sa carrière.
Elle avait trop risqué. Elle avait tout perdu. Et en premier lieu celui qui était devenu pour elle son autre, celui qui l'avait faite faillir.
Pour ça elle s'en voulait et en avait appelé parfois à la mort mais son frère était là aussi. Il comptait aussi sur elle, sur eux.
Elle s'endormit à nouveau, dans un sommeil profond et sombre, sans rêve… La charrette avait arrêté sa course à St Claude mais elle ne s'en aperçut pas de suite. Il faisait nuit quand elle rouvrit les yeux et la voute céleste était piquetée d'étoiles scintillantes. Il faisait calme, il faisait froid et de ce qu'elle arrivait à distinguer grâce à la lumière du croissant de lune et par son odorat, elle était en pleine campagne. Elle se mit à grelotter et les dents à s'entrechoquer sous cet effet mais un moment de doute la fit s'arrêter.
Du bruit, un souffle, plutôt rapide au demeurant. ça ne pouvait être un homme. Un animal, surement mais lequel ? Si elle était dans une ferme, nul doute qu'il y aurait surement un chien de garde et la confirmation se fit entendre par un gémissements de chien qui ne cherche qu'à vouloir jouer avec un nouveau copain de jeu.
C'était bien sa veine. Essayant de l'apaiser par des "chuut" qui n'eurent guère d'effets, elle se roula hors de son moyen de transport pour chuter lourdement sur la terre molle et boueuse, lui arrachant un cri qu'elle tacha d'étouffer au mieux quand sa blessure au flanc se rouvrit encore.
Le chien, joueur, ne fit que lui lécher la figure et elle d'essayer de s'en débattre. Finalement, retournant la situation à son avantage elle utilisa la robustesse du jeune chien pour s'appuyer sur lui et avancer… Avancer où ? Un bosquet se dessinait non loin dans les toutes premières lueurs de l'aube…

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Andhara_velvet


Affamée et presque assoifée, cela faisait un moment qu'elle s'était posée contre le tronc solide de ce vieil arbre creux.
Elle avait épuisé ses dernières forces mais se sentait maintenant partir. Elle avait fait l'erreur de trop. L'erreur de vouloir être forte quand elle ne l'était déjà plus.
L'épuisement général, la perte partielle de ses mouvements et de l'ordonnance de son corps, le froid et ses blessures avaient eu raison d'elle et dans ce bois isolé, si ce n'est par les bêtes sauvages.
Pour la première fois de sa vie, elle avait vraiment peur. La peur de mourir et d'être seule pour ça.
La tête lui tournait, l'estomac était inconfortablement creux et des sanglots vinrent, étouffés, comme ceux d'une bête blessée et à l'agonie et voyant sa fin proche.
Son esprit s'égare… des mots lui viennent…


*Dans la cour de récréation de l’école la cloche retentit encore
Des nuages pluvieux viennent jouer de nouveau
Personne ne t’a dit qu’elle ne respire pas ?
Salut, je suis ton esprit qui t’offre
Quelqu’un avec qui parler
Salut

Si je souris et ne crois pas
C’est que je sais que je me réveillerais bientôt de ce rêve
N’essaye pas de me réparer je ne suis pas brisée
Salut, je suis le mensonge qui vit pour toi donc tu peux te cacher
Ne pleure pas

Soudain je sais que je ne suis pas en train de dormir
Salut, je suis toujours là
Tout ce qui reste d’hier...*


Les larmes coulent et lui nouent la gorge, elle aurait tant voulu les revoir une dernière fois… mais elle se sent vaincue et succombe, perdue dans l'inconscience…
Quand le glas sonne… il fait froid…


*Hello, Evanescence*

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Andhara_velvet


Le noir, du bruit et des chaos. L'odeur de la brume et du matin. Un ébrouement de cheval, une secousse plus importante que les autres. Un hoquet qui en résulte d'une voix… sa voix (?). La conscience revient, lentement mais violente. Des chants d'oiseaux au réveil et cette odeur d'humidité qui couvre les champs endormis.
Le prêtre à l'avant de la carriole se retourne un instant en entendant le hoquet de la rousse couchée à l'arrière à même le plancher et recouverte d'une couverture.
Elle ne bouge toujours pas mais elle n'est pas morte malgré la couleur bleue qui teinte certaines parties de son corps, ses mains, ses lèvres et sa peau légèrement violacée.
Son visage a des ecchymoses, ses cheveux sont coupés d'une drôle de façon et elle a plusieurs blessures. Malgré ça, malgré le mystère de cette femme qui pourrait être une tentation pour bien des jeunes curés, lui, dans la force de l'âge a plus de sagesse et ne voit en elle qu'une victime à sauver.
Qui est-elle ? D'où vient-elle ? Personne ne le sait pour le moment. Il avait été appelé par le fermier dont la maison se trouvait à quelques mètres du sous-bois où Andhara s'était réfugiée plus tôt. Son jeune chien l'ayant mené jusqu'à la rousse étrangère.
La route caillouteuse fait bringuebaler la charrette qui finit quand-même par s'arrêter jusqu'au presbytère.
Le prêtre descend, vérifie l'état de sa nouvelle protégée et va appeler un de ses apprentis pour l'aider à la descendre et la mettre au chaud et aux soins dans un lit. Sa dame de compagnie s'occupera bien d'elle…

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Tomnibus


Voyage court mais difficile, pas le temps de se reposer, il faut la trouver ... Tout à été fouillé de fond en comble, Nacre l'avait meme emmené jusqu'à un bosquet derriere une petite ferme où sa soeur avait dû se poser, un bout de tissu de sa cape etant resté accroché au buisson. Rien ...

Tom ne sait plus dans quel etat d'esprit etre : rester calme ? en colère ? Sa tete tourne, l'alcool n'arrange pas les choses et le voyage n'avait pas été de tout repos... Son caractère lui a joué des tours, il s'est emporté maintes fois contre des personnes qui n'étaient en rien concernées ... Tom s'asseoit sur un banc en pierre et plonge la tete dans ses mains avant de dire à haute voix : Merci ma louve, merci d'etre là et de supporter tout ca ...

"A qui parlez vous jeune homme ?" Un homme en soutane se rapproche de lui.
"Tout seul mon pere, tout seul ..." Tom se met à grogner comme à son habitude.
"Vous cherchez votre chemin ?"
Tom hesite un instant : "disons que je cherche plutot à ramener quelqu'un sur le chemin ... mais visiblement c'est trop tard ..."
"Le chemin de la foi est long et sinueux mon fils, et les voix du seigneur impénétrables ... Seul la personne en question peut la trouver, dans quelque état qu'elle soit ..." Dit il en resserant la corde qui noue sa soutane.
"mouai ... faudra revenir pour ca mon pere !" Répond Tom avec un certain saccarsme.
"comme vous voulez mon fils, vous etes accueillis à bras ouverts ! les ames en peine ne manquent pas chez nous ..." Dit il en tournant les talons.
Tom réfléchit un instant : "ame en peine, dans son état quelque qu'il soit" puis se leve d'un bond.
"Mon pèèèèèèèèèèère ! attendez ! vous ... vous avez pas récupéré une rouquine par hasard ? blessée au flanc surement ?"

Le vieux curé ne repond rien et se dirige vers le presbytère lentement. Tom le suit à quelques mètres derriere lui et le suit quand il ouvre la grande porte du presbytère. "

Un long couloir suivit d'un cloitre, le silence regne, juste les bruits de pas sur le pavé puis arrivée dans une grande salle illuminée par quelques bougies. Deux rangées de lit de part et d'autres, vides ou presque et au fond, le visage presque éclairé par la grasse, une rouquine.

Tom s'approche lentement et se penche au dessus d'elle, lui bise le front, elle dort profondément. Les plaies ont l'air pansées, nettoyées... Un long soupire avant de tirer une chaise pret de lui, s'affale dessus et s'endort à coté d'elle en la veillant, esperant qu'elle se reveille ...

Andhara_velvet


Des rêves étranges mêlés de souvenirs, des visages connus, inconnus, tout est à la fois identique et différent.
Des sensations curieuses, nouvelles, pleines de plénitude et de légèreté. Elle flotte comme si elle nageait et respirait comme un poisson dans l'eau. Une eau très claire au début puis celle-ci s'obscurcit, devient trouble et a soudainement un goût de sang.
L'esprit rebelle refait surface, se débat de cette vision infâme et le corps encore endormi se surprend à quelques soubresauts.
Et plus l'esprit se rebelle, plus le corps se réveille et vice versa. La conscience retrouvant peu à peu les sensations de lourdeur autant que de douleur de cette chair meurtrie mais ô combien vivante.
Les poumons se soulèvent, reprennent une plus grande bouffée d'air comme quelqu'un se réveillant en sursaut, cependant, les prunelles émeraudes restent closes à son environnement.
La tête se tourne doucement, de gauche puis de droite comme cherchant quelque chose, quelqu'un ou une sortie… Les sourcils se froncent à l'effort demandé ; elle revoit encore le duel qui était devenu un contre deux, les coups et les parades, les échappatoires par sa tignasse qu'elle avait elle-même tranchée de sa lame mais ce qu'elle ressentait, c'était de la peur. Le genre de peur qu'elle n'avait jamais ressentie auparavant et qui mettait sa vie en danger. Puis l'élixir comme seule et dernière échappatoire.
L'inconscience rêvant de sa propre mort ne peut que se réveiller à cela et les yeux se rouvrent d'un coup, d'abord plongés dans le vide, les pensées prenant le temps de retrouver leur place puis peu à peu, la vision se fait plus présente.
Alors que le regard encore flou commence à se déposer sur ce qui l'entoure, elle voit quelque chose ou plutôt quelqu'un. Une tête posée sur le lit à côté d'elle, elle ne sait pas où elle est mais instinctivement, le premier nom qui lui vient lui échappe des lèvres dans une voix rauque "Arth…" quand sa main la plus proche vient caresser avec mollesse les cheveux bruns, les yeux mi-clos de fatigue…

_________________
--Le_vieux_pretre


Penché sur quelques vieux parchemins à recopier, le vieux prêtre concentré à son ouvrage fut soudainement interrompu par quelques frappements de doigts sur la porte de son bureau personnel.
Un jeune moine entra, celui-ci ayant fait vœu de silence, approcha et lui présenta un parchemin, certainement arrivé de l'extérieur, vu la petitesse du rouleau qui arborait encore une petite plume de duvet.
A la lecture des quelques lignes simples, le rouleau ne lui était pas destiné mais il se chargerait personnellement de l'apporter à sa destinataire.
Remerciant l'émissaire, il se leva de son ouvrage présent et ne perdit pas d'avantage de temps.
Longeant quelques couloir et montant et descendant quelques escaliers, il arriva enfin dans la salle où la jeune femme rousse avait été amenée.
Le frère de celle-ci semblait encore dormir auprès d'elle mais il ne le réveilla point, se contentant de vérifier dans un premier temps l'état de santé de la nouvelle protégée des lieux.
Celle-ci avait retrouvé des couleurs plus naturelles et ses plaies se guérissaient bien. Le vieux prêtre avait eu l'occasion de faire des études de médecine et c'est naturellement, sans arrière pensées, qu'il posa une main sur le front de la femme, sa température était plus habituelle également.
Ce contact acheva de réveiller Andhara qui rouvrit doucement les yeux, comme cherchant à se rappeler quelques secondes où elle était avant de déposer son regard sur le vieil homme.
Il lui sourit simplement, de la satisfaction de voir une malade rétablie et lui dit d'une voix douce et basse, sans plus de cérémonie.

Un rouleau est arrivé pour vous, apporté par un pigeon.

Essayant de rassembler au mieux ses esprits, elle se frotta doucement les yeux et le visage…
Un message ?

Il acquiesça et voyant qu'elle n'était pas encore en étant de lire…

préférez-vous que je vous le lise ?

Sa vue étant encore trouble, elle opina à sa question en guise de réponse.
Prenant une chaise pour s'asseoir à côté, une fois installé il s'éclaircit la voix avant de faire la courte lecture…


Citation:
Andh... jolie sorcière...

Je suis inquiet, j'ai des signes de toi, mais des signes néfastes. Je pars vers la Bretagne. J'ai eu la chance de croiser ton frère.
Il devrait te rejoindre vers l'empire où il pense que tu es allée remplir une mission dangereuse.
Donne moi de tes nouvelles, je ne t'oublie pas...

Arthus


Elle resta un instant coite des mots qu'elle venait d'entendre et réalisa soudainement sa méprise en voyant la tête brune couchée près d'elle… C'était Tom.
Pas un instant elle n'avait pensé qu'il pourrait la retrouver ou même venir la chercher jusqu'ici.
Et maintenant Arthus lui avait écrit. Il n'était pas venu… et d'ailleurs comment aurait-il pu ? Il ne devait même pas savoir où elle se trouvait.
Malgré tout, ce message lui donna une émotion qu'elle aurait pu retenir en d'autres circonstances mais qui était pour le moment plus forte qu'elle, lui faisant couler une larme sur sa joue redevenue rose.
Le religieux se releva, cédant le message à sa propriétaire…

Je vais vous laisser vous reposer, vous en avez encore besoin mais vous êtes pour ainsi dire sortie d'affaire.

N'en ajoutant pas d'avantage, il quitta les lieux et la laissa méditer à son avenir…









Andhara_velvet


Un repos supplémentaire de quelques jours et la rousse était assez remise pour remonter à cheval.
Elle se sentait encore groggy mais le principal physique fonctionnait correctement.
C'est en faisant une escale dans elle ne savait quelle ville, profitant de l'escorte de son frère et de sa compagne pour les routes, qu'elle prit sa plume mêlée de peine pour répondre au message d'Arthus.
Sa main, encore emprunte de fatigue rédigeât ses quelques lignes qui lui venaient du cœur.


Citation:
Arth…
Le curé m'a donné ta lettre qu'il a reçu pour moi. Je ne sais pas trop quoi en penser. Tom m'a en effet retrouvée dans un cloitre à St Claude.
Je suis pas encore bien remise mais je voulais quand-même te répondre même si je sais pas trop quoi dire…
Je ne sais même plus vraiment le message que je t'ai envoyé ; je pensais que c'était ma fin, que je te reverrai plus. J'ai revu toute ma vie défiler comme si j'allais mourir.
J'ai pas l'habitude de dire mes sentiments comme ça mais… mais le seul visage, le seul regard qui restait dans mes pensées et me serrait le cœur, c'était les tiens. J'ai voulu t'oublier, te rayer de mon cœur et de ma vie mais je peux pas. Tu es resté gravé au plus profond de moi.
Je sais que tu t'en fous mais j'avais besoin de te le dire. Malgré… malgré tout, je t'aime encore et crois-moi que c'est pas facile à dire pour moi mais c'est mon évidence.
Je vais tâcher de retourner en Anjou, je sais pas encore trop comment, ranger mes armes au placard et continuer ma vie.

Andhara


Après avoir fait s'envoler le volatile qu'elle enviait de pouvoir voir le brun, elle se sentait quelque peu soulagée d'avoir dit une bonne fois pour toutes ce qu'elle ressentait pour lui, même si elle se doutait que ça tomberait dans l'oreille d'un sourd.
Elle avait parlé avec son cœur, comme elle l'avait fait à l'époque avec lui. Contre toute attente, il était devenu pour elle sa raison de vivre, de respirer et de sourire mais il ne l'avait pas compris, il n'avait même pas écouté.
Dès le début, elle avait senti, malgré son amour pour lui que leur relation était vouée à l'échec.
Plus le temps passait et plus elle y repensait. Il n'avait pas voulu se livrer à elle, il avait gardé ses distances, il ne lui avait pas fait confiance alors que pour la première fois de toute sa vie, elle avait pris, par amour, le risque d'être complètement sincère et honnête avec quelqu'un.
Et cet amour avait été bafoué et balayé d'un revers de la main comme on chasse un moucheron importunant. C'est du moins ainsi qu'elle avait ressenti cette trahison. Ce poignard en plein cœur. Sa simple raison d'aimer, de sourire et de vivre lui avait été retirée pour être donné à une autre sans égard pour son cœur laissé à l'abandon.
Et c'est au travers de ces tristes pensées qu'elle reçut quelque jours plus tard la réponse qu'il lui fit.


Citation:
Andh...

Tes mots m'ont touché. Et je ne m'en fous pas.
Le seul soulagement que je pourrai avoir est de te savoir en vie.
Range ta dague, soigne toi. J'aimerais t'aider mais je ne suis pas certain que ma présence auprès de toi t'apporte du réconfort.
Je vais à Laval. Mara et moi avons un contrat là bas.
Prends soin de toi.

Arthus


Cette fois, c'était fini elle le savait bien que sa réponse encore une fois restait ambivalente. Il avait toujours été incapable de faire des choix et pourtant face au désarroi de la rousse, il avait sans ménagement aucun, prétendu aimer une femme, une jeune fille, qu'il connaissait à peine.
Elle n'avait aucune chance ni aucune possibilité de revenir en arrière. Il lui disait de prendre soin d'elle. Pffeu ! le seul soin qu'elle avait souhaité avait été d'être avec lui. Comment pouvait-il espérer qu'elle aille bien. ?
Homme ridicule et insensible ! Se dit-elle. Fini les hommes, fini les sentiments puisque de toute façon, on avait pris son cœur pour le piétiner ce jour-là.
Elle n'espérerait plus rien, ni de lui ni des autres.
Sa route devait reprendre après cette courte pause imposée pour la lecture endeuillée de sa lectrice.
Remontant sur son étalon, elle respira un grand coup après avoir écraser sur sa joue une larme importune, sa vie ne reprendrait que pour elle et personne d'autres.
Elle avait failli mourir par la faute d'avoir aimer et elle voulait vivre. Quitte à vivre seule pour ne plus jamais passer par cette souffrance inextinguible qui ne la quitterait jamais…

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Andhara_velvet


Le geste à peine commencé qu'il est rapidement tué dans l'œuf.
La main de Judas se serre sur la sienne et la fait tressaillir. Un rappel de contact qu'elle apprécie malgré elle, malgré la situation, malgré un cœur fermé à double tours pour et à cause d'un autre.
Son regard se plante dans le sien, un instant, une fraction de seconde. Mais ni l'heure ni l'endroit ne s'y prêtent. Elle acquiesce, soumise pour l'occasion.
Peu de personnes pouvaient se targuer de soumettre la rebelle et Judas, étrange seigneur autant lumineux dans ses atours que sombre dans son être, aurait pu s'en vanter s'il en était seulement conscient.
Il évoque la servante aperçue plus tôt ; une chambre lui sera déléguée.
Elle remet autant que possible sa chemise comme cache-misère, reprenant suffisamment le dessus pour feindre au mieux son ressenti, comme auparavant. Après tout Rose n'avait rien remarqué et c'était très bien ainsi. Elle se redresse avec une certaine précaution que l'on aurait pu prendre pour une attitude altière qui sied souvent à ce genre d'endroit.

Une chambre… ? Je te remercies, dit-elle d'un ton qui conviendrait à l'attitude mais sincère, en hochant doucement la tête pour accompagner ses quelques mots.
Il lui murmure des félicitations, à sa manière et elle ne dit rien de plus qu'un bref balancement de la tête ne pourrait dire.
Elle lui murmure à son tour avant qu'il ne parte… "Surtout ne dis rien à Rose pour ma blessure… et… si on pose des questions, je suis là pour affaires et j'ai été attaquée en chemin…"
Prenant donc congé, elle suivit ladite Nyam jusqu'à la chambre qu'on lui allouait pour la nuit. Au moins Judas savait être reconnaissant… ou du moins elle aimait à le croire.

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Judas
Retrouvant ses marques , mandant qu'on lui amène ce qu'il avait chassé Judas s'attabla bientôt. Il laissa une bourse à Rose à l'attention de la jeune mercenaire. Frayner se foutait de leur entente, mésentente, de leur inimitié. Il avait dit qu'il ne paierai pas Andhara, simplement parce qu'il ne lui avait rien demandé. Mais la blessure était gage qu'elle avait donné le meilleur simplement pour le servir. Cela valait bien une récompense. N'étant pas pingre de ce coté ci il finit donc par laisser quelques instructions à l'intendante.

Veillez à ce qu'elle ne s'attarde pas au château, je ne voudrais pas qu'Isaure apprenne sa présence. Remettez-lui ceci en gage de reconnaissance. Si le Très Haut le veut, bientôt ce sera au tour de Moran de payer.


Sur quoi il repartit à la chasse, avec la ferme intention de ne rentrer que le lendemain. L'avantage en Bourgogne c'est qu'il avait assez d'amis pour ne pas passer la nuitée dehors... Surtout lorsqu'il se présentait à l'improviste avec assez de gibier pour une tablée.
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Vive le Roy !
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