Charlyelle
Elle a déplié ses jambes, offrant la plante de ses pieds à la chaleur et au crépitement des braises. Elle s'est laissé couler prenant simplement appui sur ses avant-bras. Puis elle l'observe évoluer. Les ivoires viennent mordiller l'intérieur de la chair de ses joues lorsqu'elle le voit, instant fugace, de dos, nu. Déjà il a passé une chainse, mais l'homme est beau. Cela ne lui a pas échappé.
Elle le suit des yeux, et caresse alors du regard la dague qui lui apparait soudain. Si seulement il savait ce qu'elle représente à ses yeux, peut-être ne la lui rendrait-il pas si aisément. Mais dans l'immédiat, elle repose sur la cheminée. Elle s'en contente la Kallipare.
Sensation de bien-être qui l'envahit. Chaleur bienfaisante et peu à peu, les vilains frissons se font plus rares pour cesser leur funeste danse. Le corps se fait doucement lascif, empli de cette grâce naturelle dont elle n'a même pas conscience. Vingt-trois années et un seul homme dans sa vie suivi de deux années d'abstinence totalement voulues par la jeune femme. Comment se contenter de rien quand on a connu le subliminal, une passion sans commune mesure aucune. Charlyelle n'est pas de ces femmes qui vont se perdre dans les bras d'un homme différent chaque nuit ou quand l'envie leur prend. Oh non ! Elle n'est pas de celles qui usent d'artifices ou de ruse pour avoir l'homme qu'elles désirent sur un moment.
Mais elle est du genre à donner, quand elle le fait, le meilleur et parfois le pire de ce qui émane d'elle. C'est inconscient et pourtant inné chez la jeune femme. Cet homme là, il porte en lui ce dont elle a désespérément besoin.
Elle pourrait lui dire tant de choses. Mais elle se tait. La Succube se laisse imprégner par l'atmosphère de l'endroit qui lui sied. Les perles de lune notent alors les doigts qui se portent sur l'arête du nez, équivoque d'un geste qui ne trompe pas la Dentelière qu'elle est. Dentelière des chairs mais aussi Dentelière de l'âme. Bien sûr elle le garde pour elle, nul ne sait, elle ne parle jamais de ce qu'il peut lui être confié.
Et c'est au son du seul crépitement de l'âtre, que la bouche de Judas Gabryel vient chercher la sienne et s'en emparer avec une détermination sans faille. Leurs langues de venir se mêler et s'entremêler. Naturel désarmant que celle de Charlyelle qui vient caresser, qui se dérobe joueuse, pour mieux revenir savourer. C'est bon, c'est doux, tout empreint de sensualité.
Et le typhon qui gronde en son sein n'a pourtant rien de doux lui. Judas Gabryel, sa folie douce ou sa douce folie. Pour une nuit certainement pas, c'est leur seconde. Ils ne se sont rien promis, elle lui a juste dit qu'elle serait là, à l'appel de sa voix.
Mais c'est un tout autre appel qui se dévoile en ce moment même.
Il faut croire que c'était écrit et voila que s'égrennent les prémisces d'un long paraphe à venir.
Continues, ne cesse pas !
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Elle le suit des yeux, et caresse alors du regard la dague qui lui apparait soudain. Si seulement il savait ce qu'elle représente à ses yeux, peut-être ne la lui rendrait-il pas si aisément. Mais dans l'immédiat, elle repose sur la cheminée. Elle s'en contente la Kallipare.
Sensation de bien-être qui l'envahit. Chaleur bienfaisante et peu à peu, les vilains frissons se font plus rares pour cesser leur funeste danse. Le corps se fait doucement lascif, empli de cette grâce naturelle dont elle n'a même pas conscience. Vingt-trois années et un seul homme dans sa vie suivi de deux années d'abstinence totalement voulues par la jeune femme. Comment se contenter de rien quand on a connu le subliminal, une passion sans commune mesure aucune. Charlyelle n'est pas de ces femmes qui vont se perdre dans les bras d'un homme différent chaque nuit ou quand l'envie leur prend. Oh non ! Elle n'est pas de celles qui usent d'artifices ou de ruse pour avoir l'homme qu'elles désirent sur un moment.
Mais elle est du genre à donner, quand elle le fait, le meilleur et parfois le pire de ce qui émane d'elle. C'est inconscient et pourtant inné chez la jeune femme. Cet homme là, il porte en lui ce dont elle a désespérément besoin.
Elle pourrait lui dire tant de choses. Mais elle se tait. La Succube se laisse imprégner par l'atmosphère de l'endroit qui lui sied. Les perles de lune notent alors les doigts qui se portent sur l'arête du nez, équivoque d'un geste qui ne trompe pas la Dentelière qu'elle est. Dentelière des chairs mais aussi Dentelière de l'âme. Bien sûr elle le garde pour elle, nul ne sait, elle ne parle jamais de ce qu'il peut lui être confié.
Et c'est au son du seul crépitement de l'âtre, que la bouche de Judas Gabryel vient chercher la sienne et s'en emparer avec une détermination sans faille. Leurs langues de venir se mêler et s'entremêler. Naturel désarmant que celle de Charlyelle qui vient caresser, qui se dérobe joueuse, pour mieux revenir savourer. C'est bon, c'est doux, tout empreint de sensualité.
Et le typhon qui gronde en son sein n'a pourtant rien de doux lui. Judas Gabryel, sa folie douce ou sa douce folie. Pour une nuit certainement pas, c'est leur seconde. Ils ne se sont rien promis, elle lui a juste dit qu'elle serait là, à l'appel de sa voix.
Mais c'est un tout autre appel qui se dévoile en ce moment même.
Il faut croire que c'était écrit et voila que s'égrennent les prémisces d'un long paraphe à venir.
Continues, ne cesse pas !
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