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[RP] Joutes : Eliminatoires – 21 août

Elianor_de_vergy
Dans les tribunes - Début des éliminatoires

Après la messe où elle avait eu la déstabilisante surprise d'être rejointe par son époux, la quintefeuille avait regagné l'auberge du bourg afin de se restaurer quelque peu avant d'aller assister aux joutes. Au vu du nombre de participants, les éliminatoires risquaient fort de durer une bonne partie de l'après-midi et elle ne tenait pas à tourner de l'oeil à la moindre émotion! L'honnêteté oblige néanmoins le narrateur à avouer que la petite duchesse en cette occasion but largement plus qu'elle ne mangea. Et c'est passablement grisée qu'elle gagna les tribunes où elle prit place en compagnie d'Ursula avec laquelle elle entreprit de commenter le programme des réjouissances.

Voyons un peu... Eh bien ! Seize affrontements rien que pour les éliminatoires, nous sommes gâtées! Et que de nobles participants: des pairs, des princes, des ducs... Voilà qui promet. Tiens... en revanche je ne connais pas l'adversaire de Faran. Bah, nous verrons bien mais il n'a pas intérêt à m'abîmer mon frère, sinon je ne réponds pas de moi !

Elle laissa filer un petit rire avant de concentrer son regard sur la lice où déjà s'avançaient les deux premiers compétiteurs, dont l'un finit par mordre la poussière.

C'est mon époux. Il a gagné !

La quintefeuille sourit à la réaction enthousiaste de la vicomtesse de Montpipeau, placée non loin d'elle et qu'elle n'avait pas reconnu jusqu'à cet instant. Une fois n'est pas coutume, elle qui n'aimait guère aborder de quasi-inconnus pour leur faire la causette, elle se pencha vers la noble dame et la félicita. L'effet socialisateur de l'alcool, sans doute.

Votre époux fut fort habile en cette deuxième passe ma dame, il est brillant jouteur!

Déjà, sur le sable de la lice, les duels se poursuivaient, captant ça et là une attention un peu plus soutenue de la part de la quintefeuille lorsqu'elle connaissait, plus ou moins, l'un des participants. Elle assista avec une petit grimace à la chute de Charlemagne. Voilà qui n'allait guère mettre l'Aiglon de bonne humeur et rendait la perspective d'aller le saluer des moins engageantes...

En revanche, elle pâlit carrément lorsque vint l'heure de son demi-frère et qu'elle le vit choir à son tour. Saisissant la main d'Ursula, elle la serra de toutes ses forces en marmonnant à toute vitesse une prière, vite exaucée: le jeune Comte se releva visiblement sans dégât.


Loué soit le Très Haut! Il n'a rien! Evidemment, pour une première participation, il était peu probable qu'il aille loin dans la compétition mais j'aurais tout de même aimé qu'il passe les éliminatoires... Il ne me reste plus qu'à le convaincre de s'entraîner avant la Saint Michel, pour espérer prendre sa revanche au Lavardin !
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Jehan.fervac
Jehan n'était pas aux joutes. Pourquoi ? Parce qu'on apprends plus sur les nobles sangs en buvant une pinte aux cotés de leur garde, et qui mieux qu'un garde peut comprendre un autre garde ?
Donc, l'on trouverait le Nivernais en gracieuse compagnie, chantant des chansons a boire & trinquant a la gloire de dieu sait qui.
Le petit page vient lui tirer la manche, car vite vite, il fallait partir d'ici, il fallait rejoindre le prince qui avait prit un coup a l’orgueil... Encore une chute.
Un grognement, & l'homme d'ombre prends la direction du campement princier.

Les bottes glissent & dérapent dans la boue remuée par des centaines d'autres pas. Le champ ou se dresse le camp ressemble vaguement a un champ de bataille, quoi que plus normale pour un lieu les Sang Bleu s'amusent a jouer a la guerre.
Une occupation mondaine qui n'a d'ailleurs rien a voir avec la vraie guerre. Cette guerre qui sent la peur, ou les hommes meurent, certains le font avec brio, d'autres se contente simplement s'expirer sans que quiconque ne s'en rendent compte.

Un soupire, l'Ombre avance, se glissant entre les pages affolés portant heaumes & armures étincelantes a leurs maîtres.
Enfin, la tente du Duc, la main gantée de noir vient cueillir le rabat de toile, la tête se baisse pour passer & entrer tout ça pour se trouver nez a nez avec celui qui avait été envoyé pour lui demander d'aller décoller la tête du noble sir qui avait réussit a faire choir le majestueux.

Un froncement de sourcil et une oreille tendue, voilà qu'on lui annonce qu'on doit faire sauter une tête. Haussement d'épaule, et regard noir vers le Prince.


_ Maître.

Une inclinaison du buste, pour ce soir personne ne subirait de décollation, cependant, la mission est entendue, acceptée peut être, a voir si elle pourrait être mise en œuvre, demain peut être... Pour le moment, le Garde s'approcha du Prince et le regarda sous toutes les coutures, quelques éraflures par-ci par-là, mais rien de bien méchant.


_ On m'a dit que vous aviez fait une jolie chute...

Un sourire mesquin, le Garde a beau être garde, il joue a provoquer le jeune prince. Le pauvre cheval serait servit le soir même, encore un. Ça commence a devenir une habitude.

_ Vos côtes ?

Ha les côtes... Sujet difficile, elles se sont a peine remise d'une chute le mois dernier que le prince leur fait subir des nouvelles chutes. Alors, il fallait bien s'inquiéter un peu de la santé de l'Amant, pas trop, histoire de ne pas se faire trop remarquer, dans un tournois, beaucoup tombent, certain meurent même, ainsi si le prince n'avait que quelques éraflures, il n'y avait pas de quoi s'inquiéter. De plus même si Jehan s'inquiétait comme la pire des poules protégeant son œuf, il ne pouvait pas le montrer...
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Arthur_de_troy
Citation:

    Ce troisième affrontement met à nouveau en présence des jouteurs novices même si Ztneik du Ried, pair de France & duc d'Alençon, a déjà combattu par le passé à quelques reprises; ce qui n'est pas le cas de son adversaire, le jeune et fraîchement anobli Arthur de Troy, seigneur de Fourchaux.




    Première passe... Les duellistes s'élancent, mus par la même conviction! Ils s'approchent au galop, abaissent et touchent tous les deux. Pour autant, là où l'Alençonnais garde une lance intacte, l'Auvergnat voit son arme voler en éclat. Conviction identique encore car tous deux s'agrippent bien et restent en selle. La décision sera pour plus tard.

    Seconde passe... Nouvelle cavalcade! Pour rester en course, le pair de France doit absolument briser sa lance. Il le sait, il abaisse... et touche! Et cela n'aurait pas été suffisant si Arthur n'était pas tombé au sol sous le choc et sans même pouvoir effleurer le plastron de son vis-à-vis. Mais le jeune Troy est bel et bien au sol, dépourvu de blessure cependant.


    Par chute de son adversaire, le duc d'Alençon est déclaré vainqueur!


Un, deux, trois… Il serait le troisième à jouter… Contre un Duc et Pair… Expérimenté. Ben té ! Tant qu’à faire.

Ça va être à vous Sire.

Sire ?

SIRE !


Ah ? Euh… Oui ? Tu m’as parlé ?

Le plus important n’est pas de gagner, c’est d’y aller, et de vous battre vaillamment.

Tu ne comprends décidemment rien aux joutes, tais-toi de grâce et va chercher mon cheval.


Le jeune serviteur, nommé écuyer pour l’occasion des joutes s’empressa de courir chercher la monture du blond, qui tenta de se convaincre que tout n’était pas perdu. Après tout ce n’était pas parce que c’était la première fois de sa vie qu’il tenait une lance qu’il allait perdre… Peuh il n’y croyait pas une minute… Alors disons qu’il allait essayer de ne pas couvrir son père de honte. Il ferait son possible pour être digne de lui. Mais sur trente-deux jouteurs, seize allaient perdre…

Quand le destrier arriva, la première difficile épreuve fut de se lever, de marcher et de monter sur la bête alors qu’il était harnaché d’une armure d’un poids encore inhabituel pour lui. Mais avec patience et volonté de sa part et de celle de son serviteur, le seigneur fini le cul sur la selle, fin prêt à se couvrir de ho… Gloire et d’honneur…


Qui j’affronte déjà ?

Sa Seigneurie Ztneik du Ried.

Alors foutredieu allons lui montrer qu’un de Troy ne se plie pas sans combattre.


Le heaume sur le crâne, visière abaissée, c’est avec un champ de vue réduit qu’il découvrit pour la première fois l’étendue de ce qui l’attendait. La lice droit devant, les gradins sur les côtés emplis de témoins gênants, qui pourraient jurer de sa défaite… Et en face tout au bout, un autre cavalier qu’il devrait écraser pour pouvoir poursuivre.

Votre lance sire.

Merci. Ecartes toi maintenant petit…


Au signal, et invité à cela par des talonnades la monture s’élança droit devant elle, sans se soucier de l’ensemble des préoccupations qui hantaient le crâne de son cavalier, du genre « gnaaaa ça pèse lourd ce bout de bois », « et quand est ce que je le baisse ? », « c’est trop tôt », « ça va finir par être trop tard », « c’est qu’ils vont vite ces chevaux, peuvent pas ralentir un peu ? », « aie ça va faire mal, j’veux pas voir ça ! ».

Le blond abaissa donc sa lance quand il jugea que ça pourrait le faire, et ferma les yeux en se cramponnant bien fort à son bout de bois, priant le très haut que ça ne soit pas trop douloureux. Et enfin la douleur explosa dans son bras, remontant dans son épaule, faisant vibrer violemment tout son organisme sous le choc. Et encore ce n’était que son propre coup porté sur l’adversaire. Car une autre douleur presque instantanément vint frapper son torse, et meurtrir sa chair. Il l’avait touché. Ils s’étaient touchés. Mais il était toujours en selle ! Arthur tenta une ouverture des yeux, à temps pour songer à freiner sa monture. Il avisa ensuite le mauvais état de sa lance, et un coup d’œil du point d’où il venait, le bon état de celle de son adversaire.


Ah ah ! Je mène d’une lance !

Vous êtes formidable sire !

Une autre lance s’il te plait.


Le premier bout de bois fut jeter, et un nouveau tout beau, tout frais, échoua dans les mains de la progéniture souvignyssoise. Progéniture qui s’était fortement détendu, sûr de lui désormais, de ses capacités à vaincre. Peut-être trop sûr. De nouveau les adversaires s’élancèrent, mais cette fois, même sans la vue, il aurait pu remarquer la différence. La lance fut abaissée trop tard, et il ne ressentit pas la douleur caractéristique dans son bras… Il n’avait pas touché et alors ? Ce n’était pas dramatique, car la douleur à la poitrine était la même qu’au premier tour, ainsi le duc n’avait toujours pas brisé de lance. Mais le choc couplé au déséquilibre dut au mauvais maintien de sa lance, ainsi que le fait qu’il soit trop détendu, et ne serre plus tant les cuisses autour de l’animal. Tout cela le fit quitter sa selle…

Je vole… Ah nan je tombe… *BAAAAM.* Aïe… Quel boucan. C’est bon ! C’est bon petit tout va bien ! Ah euh en fait un coup de mains ne serait pas de refus, j’pèse lourd…

Belle victoire votre seigneurie, que Dieu continue à vous soutenir dans vos joutes à venir.


C’est couvert de poussière, soutenu par un gamin et fort de sa défaite que le blond dut quitter la lice rapidement pour laisser place aux prochains adversaires.

Tu vas amener mon cheval au Duc…

Lequel ?

Ben celui qui vient de me jeter à terre tient !

Mais pourquoi ?

Tu ne connais décidemment rien au joute. Il m’a désarçonné, ce cheval lui appartient, donc tu lui amène mon cheval, puis tu vas te renseigner dans le campement… Vu la foule de nobles et de chevaliers qui traine ici, nous allons bien trouver ce qu’il me faut.

Ce qu’il vous faut pour quoi faire ?

Trouve quelqu’un qui cherche un écuyer, ma défaite était cuisante, choir aux éliminatoires, je n’ai même pas pu participer aux joutes, je ne serais jamais un homme si je persiste dans cette vie d’oisiveté, nous cherchons quelqu’un qui fasse de moi un homme.

Et une donzelle à trousser ça ne ferait pas de vous un homme ?

Crétin. Trouve moi un maître à servir et auprès de qui apprendre.


Le blond retourna à sa tente sans plus perdre de temps avec cet idiot, pendant que son serviteur s'en alla remplir ses offices.
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Della
Toujours toute à la joie de la victoire de Kéri Kéri Chéri, Della s'apprêtait à suivre la suite des joutes, en toute bonne humeur et désireuse de savourer ce plaisir qu'elle avait à être là.
Si elle aperçut la jeune rousse, elle ne la remarqua pas plus que cela et non plus ne se soucia de son déplacement et de la nouvelle position de cette dernière. Les allées et venues étant nombreuses, les bavardages aussi, comment aurait-elle pu se douter qu'un regard envieux s'était posé sur elle et ses bijoux ?

La présence d'Elianor, elle, n'était pas passée inaperçue et un échange de sourire avait signifié les salutations amicales. Et c'est un autre sourire appuyé d'un signe de tête signifiant l'accord que Della répondit aux félicitations de la Duchesse sur la façon dont joutait Kéridil.
En effet, il se débrouille plutôt bien. Cela me réjouit.

Les joutes continuèrent et à nouveau, les deux femmes échangèrent quelques propos, alors que Charly venait d'embrasser le sol.
Je ne voudrais pas être à la place de son écuyer, à cette minute ! Plaisanta-t-elle, gardant un oeil sur le Prince qui s'éloignait.

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- Et vot'blason, Duchesse ?
- On s'en occupe, à la Hérauderie ! Encore un peu de patience.
*Parait que je dois être en deuil, on disait que je l'étais.*
Isora
[Dans les tribunes..]

Elle s’était enfin décidée à venir admirer le « spectacle », enfin pour elle s’en était un. Elle avait promis à un de ses amis de tout lui raconter, donc à cet effet il fallait bien se rendre directement sur le lieu des joutes. Elle avait aussi une autre raison pour venir observer les montures et leurs cavaliers. Bien étudier la façon dont ces derniers dirigeaient leur cheval et la façon dont ils se maintenaient sur leur selle sans pencher ni d’un côté ni de l’autre. Facile se dit-elle en les regardant, les jambes bien serrées, les mains tenant les rennes. Pour s’aider elle essaierait de tenir également un peu de la crinière de sa monture lors de la course folle.
Toutefois elle avait demandé conseil à un ami, mais ce dernier s’était déclaré incompétent, alors elle ferait comme si elle savait. Elle ferait semblant. Sans doute se trouvaient ici les jouteurs les plus réputés du Royaume, donc Isora ne pourrait avoir de meilleurs « professeurs ». Ces affrontements étaient toutefois spectaculaires, elle fermait les yeux à chaque fois que les deux adversaires s’affrontaient. Heureusement les chevaux et les cavaliers étaient indemnes…..juste quelques chutes au sol pour certains ! La chaleur était toujours présente, ici c’était toujours et toujours soleil, soleil…. Notre Tonnerroise attendait car elle connaissait certains participants en espérant qu’ils ne soient pas déjà passés …. ! Et bien ! murmura t’elle, Il aurait été dommage de ne pas voir tout cela..j’ai bien de la chance.

Blanche_
Les joutes.
Ce plaisir lui avait été ôté en Castille, où l'on était plus friand du sang des bœufs que de celui des hommes. Mais ici, où elle s'était conduite par curiosité de ce retour au monde - et parce que c'était sur la route, forcément - l'on était bien loin des corridas. Et de Carolum aussi, paix à son âme.
Nous étions bien loin de toute chose, et de tout ce fatras habituel qui l’entourait, et de son allure, son visage, sa vie. Nous avions l'image normale et tout à fait simple d'une observatrice de joutes, qui s'en tient relativement éloignée, relativement à l'écart, relativement discrètement.
Mais qui trépigne et sent son corps se raidir et se mouvoir à chaque chute.
Celle de Charlemagne lui fait même peur.

Il faudra ensuite aller lui présenter son salut.
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Remi.de.gaudemar
[Dans les gradins]

Mais qui vois-je ? Elle avait disparu depuis la veille à notre zarrivé au camps des fourmis. Hélène, le bonbon rose aux dents pointues qui mort le sucre. Ca tombai bien Margaux m'avait donné des pralines, amandes entourées de caramel, ma sucrerie préférée !
Du coup je m'assis à coté d'elle pour regarder les joutes.


T'en veux ?

Sans attendre de réponse je commence à en manger, crounch, crounch, miam.
Je regardais avec attention les jouteurs qui fonçaient les uns sur les zautres. Finalement c'était comme quand avec Alexian on s'amusait aux joutes sur les moutons de son père ...


Ils sont forts, hein ?

Papa et maman venaient de remporter leur passage et j'étais fier.
Une autre poignet de praline, crounch, crounch.


Il est où ton père le chat ?
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Chlodwig_von_frayner
[Dans les tribunes - Début des éliminatoires]

Il avait déjà participé à tellement de joutes, dont une où il s’était couvert de gloire (oui enfin c’était tout à fait relatif), qu’assister à de nouvelles pouvait avoir une sorte d’effet de déjà vu. Mais ce n’était pas parce qu’en ce moment il ne goûtait guère à ces plaisir triviaux qu’il dédaignait pour autant jeter son regard affûté sur la mêlée. Il avait laissé sa délicieuse et fraîche petite femme regagner son auberge pour s’y restaurer pendant qu’il vagabondait de ci, de là dans le campement. C’était assez étrange de voir à quel point ses traits tirés et l’absence d’atours de luxe pouvait vous rendre méconnaissable. Dire qu’il avait perdu de sa superbe était peut être un brin exagéré mais il avait abandonné tout signe tapageur qui aurait pu révéler son rang. Le duc de l’Aigle, l’Aigle (car d’Aigle il n’y en avait qu’un seul et le moment viendrait sous peu où il faudrait bien le rappeler), n’avait point encore envie de se montrer en public. Il y avait à cela plusieurs raisons. Tout d’abord il fallait qu’il aille saluer une dame de haut rang, et cela aurait été fort peu cavalier de sa part de débarquer avec tambours et trompettes sans avoir auparavant ployé le genoux. Ensuite, il y avait trop de gens qu’il connaissait, de vue ou de nom, trop de souvenirs qui se mêlaient, faisant poindre par moments la mélancolie. Il vivait toujours dans le passé… sans but ni envie, sans rien qui ne pu le rattacher réellement à ce monde et à ces gens… hormis Elianor. Il ne vivait plus que par la haine… et c’était la troisième raison de sa discrétion.

Pour la première fois depuis longtemps il avait l’esprit clair. Aucune vapeur ne venait pour l’instant embrumer son esprit. Aucune boisson ne l’avait tout à fait échauffé. Assis dans les gradins, il jetait de temps à autres sur les joutes un regard qui se voulait désabusé. Rien n’avait encore commencé. Mais il aimait regarder des choses qui a priori n’avaient aucun intérêt. Le mouvement… les gens avançant et reculant, les rapports humains et leur complexité, la valse de l’humanité… tout cela le divertissait. Il n’aimait rien de mieux que de lancer des choses, des gens en mouvement et de regarder ce qu’il se passait, comme si de ce chaos qu’il affectionnait particulièrement, il avait pu en retirer une émotion. Car tout lui paraissait terne. Il avait éprouvé à outrance et aujourd’hui… chaque objet semblait avoir perdu de son éclat.


Elianor

Un léger murmure s’échappa de ses lèvres, rêveusement. Comment ne pas rêver avec fierté de son épouse… comment ne pas être fier d’arriver quelque part à son bras. Il récoltait la lumière et l’opprobre par la même occasion, elle ne se plaisait que dans l’ombre et l’efficacité… et elle savait se faire aimer. Pourtant l’un et l’autre cachaient tout autant leurs véritables desseins. Deux manières diamétralement opposées de voir et de considérer les choses, deux êtres qui n’auraient jamais du se rencontrer et encore moins vivre ensemble, mais néanmoins tellement complémentaires, tellement efficaces lorsqu’il s’agissait de fomenter quelque mauvais coups. Elle n’hésitait pas à faire ressortir ce qu’il y avait de pire en lui à la seule fin de le voir de nouveau sortir une de ses piques légendaires. Cette fois… la bonne ? Qu’importe… A la fin de cette journée, il aurait provoqué le destin et lui aurait arraché un nouveau futur.

Lumineux celui là.

Un léger sourire se dessina le long de ses lèvres. Il faillit d’ailleurs lancer une petite phrase bien sentie, mais pour cette fois la garda pour lui. Elle était arrivé son bijou, son joyau, la perle de sa couronne (qu’il ne portait d’ailleurs pas), toujours en compagnie de sa cousine. Sans doute ne l’avait elle pas remarqué, en tout cas elle ne montra pas le contraire. Il se rapprocha néanmoins d’elle le plus discrètement possible et se pencha dans sa direction au moment où elle ne s’y attendait pas.


Ces premiers combats sont extrêmement déséquilibrés. Serais ce la chance du débutant ? Ou bien une génération de jouteurs particulièrement brillante ?

Il marqua un arrêt.

Ou alors une tripotée de simplets pensant que brandir sa lance et brailler des inepties suffit à remporter une victoire… Remarquez que cela peut fonctionner... parfois...
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Orlane
[Derrière les barrières, avant la chute de l'Aiglon]

La de Sars avait préparé avec soin l'équipement de l'Aiglon, lui avait endossé avant qu'elle ne l'aide à monter sur son destrier.
Elle avait bien remarqué qu'il ne remplissait pas l'armure, s'était un chouille trop grand et ça allait sans doute le gêner.
La brune lui donna ensuite sa lance, puis le Prince s'élança dans la lice.
L'écuyère ne perdit pas une miette de la scène et lorsque la chute se fut inévitable, la jeune fille ferma les yeux.

Lorsqu'elle les rouvrit, l'aiglon était déjà debout, furieux, il vint lui balancer la lance dans les bras. Bon... la journée était foutue...
Sans un mot, elle alla récupérer le destrier qu'il n'avait pas prit la peine de ramener puis le suivit jusqu'au camp.

En silence, elle amena la monture jusque sa tente, où elle lui retira tous ce qu'il avait sur lui.
Puis elle entendit le Prince maugréer dans sous sa toile de tente tout en déclarant qu'on allait manger du cheval ce soir.
Elle regarda un instant le destrier puis fronça les sourcils.


Non mais il a rêver, c'est le seul destrier qu'on a...

Sur ces mots, elle le prit par la bride et l'emmena au pâturage. Et pour sur elle allait camper là bas pour être sur qu'ils n'iraient pas le chercher.
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Lise_
Dans les gradins, lieu très a la mode

Sitôt l' adversaire de son époux connu, un baiser déposé, et un bonne chance lancé à la cantonnade, Lise avait rejoint les tribunes hilare afin de ne rien rater du spectacle.

Kelak allait donc jouter contre un prince. Encore une fois, l' ironie du sort était à son comble.
Lui qui déjà à l' ordinaire n' était pas foutu de chevaucher autre chose que, bref, était plutôt piètre cavalier se retrouvait en lice et de surcroit contre un de ces jeunes avortons que le couple Akap exécrait tant.

La donzelle regarda avec une légère anxiété son époux prendre place et retint sa respiration lorsque les deux destriers s' élancèrent dans un fracas assourdissant.
La jeune fille ne put retenir un rire cristallin ..non non elle ne se moquait pas, enfin si, d'ailleurs comment aurait t-il pu en être autrement devant ce style très particulier cela lui rappela leur toute première promenade a cheval dans la campagne languedocienne..
Vacillement à droite, vacillement à gauche, manquerait plus qu'il ne se vautre avant même l' impact.

Pourtant, il faut croire que le très haut protège les innocents, après quelques secondes interminables, c'est avec un cri venant du coeur que Lise vit l' adversaire de son époux mordre la poussière de toute sa petite hauteur.

Bravoooo Lapi...mon chériiiii !!! Tu l'as eu!!!


Un grand sourire étira ses lèvres puis elle reprit un minimum de constance, s'agissait pas non plus de trop se faire remarquer et envoya un baiser de la main à Kelak.
Elle le féliciterait à la hauteur de son exploit...un peu plus tard..
Helene.blackney
[Dans les tribunes]

Je ne sais pourquoi mais tous avaient sursauté à la chute du Prince, il n'y avait rien de mal, c'est le jeu comme dirait la pauvre Lucette. J'entendis un écureuil grignoter à mes côtés...Un écureuil! Tournant la tête, je vis bien un écureuil de forme humaine dénommé Rémi. Bien sur que j'en veux! Je pris donc une poignée à son invitation. Je lui souris comment un petit bonhomme pouvait avaler autant de friandises? Hum comment une belle blonde pouvait avaler également tout autant de friandises? Mi padre était en train de revêtir ses armes, il affûtait ses griffes, prêt à bondir sur sa proie.


-En bon chat qu'il est, il prépare bien ses armes, il aiguise ses griffes. Ton père et ta mère ont été victorieux, j'espère que tu es fier de ton nom.

Je replonge la main dans le sachet de friandises, me mettant à faire également l'écureuil. Connaissez vous l'écureuil blond? Une espèce très rare en ce Royaume. Tiens une Donha que je connaissais, je ne m'étais pas mêlée aux conversations mais pour cette fois, je me levais pour aller à sa rencontre. Avant d'y aller je dis à Rémi:


-Rémi tu as pour mission de hurler si mi padre est en lice

Je fis le regard sérieux à Rémi et je marchais jusqu'à Blanche, la Donha de Castille.

- Donha, vous semblez perdu dans ce spectacle d'hommes et de femmes bataillant. Puis je venir à vos côtés?
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Blanche_
Oh, Hélène, dit-elle en voyant la jeune fille s'approcher d'elle.
Je ne vous avais plus vue depuis tout à l'heure. Vous êtes-vous bien reposée, avez-vous pu voir votre père? Car il était question de cela, ici, revoir des membres de la famille, croiser des connaissances, ainsi les joutes permettaient-elles de se replonger... dans le bain.

Je ne suis pas arrivée au début, et j'ai manqué bien des chutes. J'ai entendu dire que son Altesse von Frayner-Castelmaure était passé par ici, et avait écorché quelques pièces de velours sur le sable.

Elle aurait pu sourire si l'envie de revoir un peu de Béatrice dans le jeune garçon ne la taraudait pas autant. Adonques, elle tourna la tête vers l'esplanade, d'où l'on voyait d'autres figures connues.

Il ne semble en tous cas pas revenu.
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Helene.blackney
[Toujours dans les tribunes]

Mi padre n'était toujours pas passé, je n'attendais que lui et de le voir. Je priais Saint Michel qu'il ne tombe pas et qu'il soit victorieux. Au milieu des campements, j'avais vu la Fléchère Marigny, les Gaudemar et les Castel Vilar, j'avais fait mon tour bien que ne participant pas.


-Mi padre n'est pas encore en lice, je l'attends avec impatience. Saviez vous qu'il a été le champion du Royaume de France.

J'étais impartiale bien sur comme toujours à propos du chat mon père. Je pouvais lui consacrer un éloge mais j'épargnais les oreilles de mon interlocutrice toujours aussi plongée dans ses pensées.


-Vous connaissez bien plus de personnes que moi ici, entre mes terres normandes où la populasse est peu atteinte des choses qui se passent en ce monde et mon déménagement récent sur l'Armagnac n'ont pas arrangé mon ignorance des grands de ce monde.

Je savais qui régnait sur le Royaume et c'était déjà un bien.

-Mon amie de Castelmaure dit que le Prince a un caractère bien tranché. Vous connaissez une personne dans ce méandre de jouteurs?
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Elianor_de_vergy
La quintefeuille hocha la tête avec un petit rire en réponse à la plaisanterie de Della.

Je crois en effet que le pauvret va en prendre pour son grade..... Les jeunes hommes en général n'aiment déjà guère mordre la poussière en public, alors quand en prime il s'agit d'un prince....

Oui, il y avait fort à parier que le dos du malheureux serve de défouloir au courroux de son maître! Poursuivant ainsi un aimable badinage sur ce qui se déroulait sur la lice, la duqueseta ne prêtait guère d'attention à ce qui se passait dans le reste des tribunes. Et, pour la seconde fois de la journée, l'arrivée inopinée de son époux la prit au dépourvu. Sursautant, elle se retourna d'un mouvement brusque et le dévisagea, un brin méfiante. Elle n'était guère accoutumée à le voir de si gaussante humeur, et cela la déstabilisait quelque peu. Etat qu'elle n'aurait bien entendu affiché pour rien au monde, aussi s'appliqua-t-elle à répondre sur un ton aussi détaché que le sien.

Ma foi, j'opterai volontiers pour la tripotée de simplets mais j'ose espérer que vous n'incluez pas mon jeune frère parmi eux, n'est-ce pas?

Puisque nous parlons famille, je vais enfin pouvoir vous présenter convenablement ma cousine, Ursula. Elle est fille du jeune frère de ma mère et a quitté sa Navarre natale pour venir s'établir près de moi.

Tournant la tête vers la cousine en question, elle lui sourit chaleureusement, saisit sa main et la serra dans un geste affectueux.

Et je me réjouis de sa compagnie chaque jour que le Très Haut nous octroie!


Elle reporta son attention sur Chlodwig. Dans la catégorie famille, il lui aurait fallu aborder également le sujet de l'aiglon mais cela, à coup sûr, allait gâcher la surprenante bonne humeur de son époux. Et puis l'endroit était tout de même mal choisi pour se lancer dans le déballage des affaires de famille. Mieux valait reporter cela à plus tard, aussi préféra-t-elle changer de sujet.

Mais et vous-même, le sable des lices de vous manque-t-il pas? Il est certes un peu tard pour le Tournel mais la Saint Michel arrive et le duc du Lavardin organisera probablement son traditionnel tournoi, n'avez-vous pas envie d'y participer? Je suis même prête à vous dispenser de la corvée d'y porter mes couleurs, vous voyez que je suis conciliante!

Elle acheva sur un petit rire moqueur en songeant que cette pique révélait à quel point elle avait changé depuis l'époque où, toute jeune fiancée, elle croyait naïvement que porter ses couleurs était une distinction.
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Terwagne_mericourt
Ingeburge a écrit:

    Sixième duel, retour des jouteurs les moins aguerris. Avec moins de cinq tournois à eux deux, Terwagne Méricourt, vicomtesse d'Orpierre, dame de Taulignan et Lanfeust de Troy, duc consort du Bourbonnais-Auvergne ont l'occasion par cette rencontre de se hisser plus haut dans le tournoi.




    Première passe... Les concurrents, motivés, s'élancent! Ils se croisent à pleine vitesse, leurs lances abaissées pointées vers les targes. Tous deux touchent mais la vicomtesse y met plus de conviction : sa lance se brise, sa poussée fait choir le duc, ses pieds restent dans les étriers! Lanfeust se relève, sans aucune séquelle.


    Par chute de son adversaire, la vicomtesse d'Orpierre est déclarée vainqueur!


Les moins aguerris... Elle ignorait ce qu'il en était au juste pour Sépulcre, mais en ce qui la concernait c'était le moins que l'on puisse dire en tous cas. Une seule fois par le passé elle avait jouté, lors du sixième grand festival de la couronne, et depuis lors n'avait plus jamais eu l'occasion de s'y essayer.

Il n'est donc guère difficile de s'imaginer l'état de nervosité dans lequel elle se trouvait au moment d'entrer en lice, surtout lorsque l'on sait qu'elle n'était pas totalement remise d'une blessure infligée quelques semaines plus tôt en Bourgogne, non pas lors d'une joute, mais bien lors d'une agression sur les routes. Ici au moins si elle finissait au sol et blessée, ce serait parce qu'elle l'avait bien voulu, et non par suite d'une attaque basse et en traitre, pas pour de l'argent non plus. Et ça ça faisait une sacrée différence!

Quoi qu'il en soit, et malgré ses pensées sans cesse tournées vers la douleur qui lui barrait le ventre tout le long de sa toute fraiche cicatrice, elle s'interdit d'y poser la main, ne voulant ni indiquer à son adversaire du jour qu'elle était souffrante, ni inquiéter Kelso si par hasard il apercevait ce geste.

Kelso... Ses pensées quittèrent sa blessure et son angoisse à l'idée de l'affrontement qui allait suivre, et se dirigèrent vers lui. Pourquoi ne lui avait-il pas dit que son épouse serait présente elle aussi? Avait-il craint qu'elle refuse de venir le rejoindre ici si elle l'avait su? Sans doute, oui... Et si c'était le cas, il avait eu raison, il lui fallait bien l'admettre. Jamais elle ne serait venue dans un endroit où elle risquait de les apercevoir ensemble et de souffrir plus encore de la situation où leur relation la mettait elle.

Kelso... Sa douleur et ses battements de coeur...

Le signal de départ l'empêcha de se perdre plus encore dans ses pensées, et plus déterminée que jamais, elle baissa sa visière, positionna sa lance, serra ses jambes autour de l'animal avec qui elle se devait de faire parfaitement corps, et s'élança vers son adversaire de jeu. Car après tout, ce n'était qu'un jeu.

La suite se passa très vite, trop vite pour qu'elle en aie réellement conscience... Sa lance qui prend place encore mieux que dans ses souhaits, comme par réflexe, sa main lui insufflant le mouvement adéquat au moment adéquat. Et puis, l'impact et le bris.

Le corps à corps encore plus fort entre elle et sa monture se fait plus fort encore. L'animal ne tombera pas, et sa cavalière non plus. Elle s'y refuse, c'est aussi simple que cela!

Son adversaire fait mouche lui aussi, mais bien moins violemment, et chute sous la force de son coup à elle...

Elle fait demi-tour et revient vers lui, s'assurant qu'il n'est guère blessé.

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Je voudrais que la terre s'arrête pour descendre.(Gainsbourg)
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