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[RP] La Lance du Lot - taverne éphémère

Savinien, incarné par Actarius
La messe avait été célébrée sur la lice, c’était le moment choisi par nombre de serviteur pour ouvrir la grande tente qui s’élevait non loin du champ-clos. Au-devant, avait été planté un panneau sur lequel on pouvait lire « La Lance du Lot ». Il régnait déjà à l’intérieur une activité importante et, indice plus que révélateur, il s’échappait de la toile un délicieux fumet. Au-dedans, de nombreuses tables étaient dressées sur d’imposants tréteaux. Et tout au fond avait été bâti un grand comptoir, derrière lequel une imposante silhouette multipliait les gestes et les ordres d’une voix puissante. L’homme en question, qui répondait au doux nom de Savinien, dissimulait en partie une rangée de tonneaux et de tonnelets. Bruyante déjà, cette taverne sous toile, imaginée pour le confort des invités et pour leur offrir un lieu de rencontre et de réunion, vibrait au rythme des invectives du brave Gascon, dont le minois travaillé par le temps était apparu au Louvres quelques mois auparavant. Viticulteur de son état, il avait été choisi par le Comte pour mettre en exergue les spécialités locales qui seraient servies ici.

Savinien avait pris un soin tout particulier à choisir les boissons. Chardonnay et Marselan des coteaux de Rocheblave seraient à l’honneur, tout comme la fameuse Larme d’Or, qui avait valu au vigneron de devenir fournisseur royal. A ces vins de caractère qui se déclineraient également sous forme d’hypocras épicé, servi tiède, chaud ou froid, s’ajoutaient de l’hydromel cuisinée à partir de miel cévenol, de la bière. Des liqueurs seraient de même au rendez-vous, dont le fameux brûlot préparé avec du sucre et de l’eau-de-vie. Les enfants et les gosiers peu habitués à la chaleur de l’alcool n’avaient pas été oubliés puisque de l’eau, divers jus pourraient être commandés. Assurément, les jouteurs comme les écuyers, les simples spectateurs comme les participants à la grande course trouveraient sous la grande tente de quoi étancher leur soif et se détendre un peu, tout en dégustant des spécialités régionales.

Mais ce n’était pas là tout. Car les estomacs ne demeureraient pas en reste. Et pour cause, la cuisine locale avait la particularité de bien tenir au corps. Les mets, simples, et conçus pour permettre d’affronter les Cévennes, les Causses ou la Margeride avec une panse bien remplie à l’exemple de l’aligot, fierté du coin et même assez répandu dans tout le Massif central jusqu’en Auvergne. Le plat consistait en un mélange de formage fondu, de crème que l’on faisait couler sur du pain ou sur un plat d’abats. On prétendait que la recette avait été imaginée par des pèlerins perdus en quête d’une nourriture consistante. A la vérité, cette spécialité se dégustait surtout en automne et en hiver, mais pour l’occasion, on avait décidé de l’offrir en dégustation. Dans ce pays où l’élevage constituait la ressource première, la viande tiendrait évidemment le beau rôle. Volaille, porc, mais aussi agneau, mouton, bœuf, gibier, sous forme de pâtés, de rôtis, à la broche ou en ragout, accompagné de légumes figuraient au menu à l’instar de la châtaigne cévenol et de l’olive nîmoise. La première se dégusterait en soupe : la bajana, comme on la nommait, se préparait avec des châtaignes séchées et des légumes que l’on mettait au bouillon avant d’y ajouter un peu de lait au moment de servir. La seconde se goûterait ainsi en accompagnement des mets froids. De grandes réserves de fromages avaient également été prévues. Du pelardon au lait de chèvre au lévéjac de brebis, en passant par la fourme ou encore le rogeret, aucun ne serait oublié. Les douceurs ne manqueraient pas à l’appel avec le croquant aux amandes, les tartes et les fruits.

Tout semblait prêt, lorsque la voix portante du Gascon se fit plus discrète. Celui-ci se lissait la moustache, trahissant sa bonne humeur et son impatience de voir entrer les premiers clients par un sourire aussi large que généreux et par un regard franchouillard qui en ajoutait à sa physionomie de bon vivant au point de lui conférait un air de vrai tenancier.

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Lexhor
La chaleur écrasante du sud avait fait son office, le pair de France avait soif. Très soif. Aussi s'écarta t-il de la foule afin de rallier la taverne, sans trop tarder pour éviter de se trouver dans la cohue.
Sur le chemin, il hésita longuement. Vin rouge ou bien moretum? Arrivé à la taverne, il avait choisi. Par cette chaleur, une boisson sucrée ferait plus de mal que de bien.
Un signe de tête vers le tavernier avant de la saluer.


Dieu vous garde, messire. Sourire. J'ai la gorge sèche, il faut que je m'hydrate. Je prendrai un verre de Saint-Pourçain, s'il vous plait.

Nouveau sourire avant de lancer un regard circulaire autour de lui. Le calme régnait pour le moment. Un calme propice à la réflexion. Le pair avait de nombreuses choses en tête depuis quelques temps. Des affaires héraldiques ou bien des dossiers de la pairie.
Et des pensées plus personnelles et portant sur son avenir. Même s'il était encore en pleine fleur de l'âge, l'orléanais se sentait vieillir et craignait quelque peu une certaine solitude.
Son regard se leva de nouveau vers le tavernier, après quelques secondes d'absence, afin d'écouter sa réponse, si toutefois réponse il devait y avoir.

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ellesya
De sa part d'enfance en Provence, la jeune duchesse avait à la fois perdu l'usage de la langue du Sud et sa résistance à la touffeur estivale. Mais peut-être ne s'agissait-il que de s'y réhabituer. Toutefois son séjour en ces lieux se limiterait aux festivités, puis elle rejoindrait son séjour ligérien. Il était alors peu probable que cela suffise à se dépoussiérer sa mémoire.
A défaut, elle tendait l'oreille aux propos des autochtones et opta pour une tenue toute en légèreté. Légère signifiant pour le coup presque vaporeuse mais sans la moindre impudence. Sa robe tenait plus de l'antique cotte. Il revenait alors à la qualité de l'étoffe perle aux reflets moirés d'indiquer qu'elle n'était point de petite noblesse. Un voile d'yraigne posé sur ses cheveux tressés et relevés en couronne achevait sa course sur sa gorge pour y dissimuler au premier abord les marques indélébiles qui parait la naissance de son cou.

Le p'tit Lu l'avait informé qu'il avait découvert un lieu riche en plaisance après l'avoir inscrite à la course. L'ennui né du calme relatif de son campement l'avait donc poussé à suivre le conseil de son jeune page. De plus, cela s'accordait à merveille avec le sermon de Bender et surtout à son désir dorénavant constant de ne plus céder de terrain à Lucifer.

Parvenue à l'ombre de la Lance du Lot, elle eut le loisir d'en découvrir l'agencement puisque l'endroit était encore presque désert. S'approchant des deux hommes, elle leur adressa un sourire. Parvenue à la hauteur de celui qui était tourné vers le tenancier du lieu, elle reconnut le Duc d'Alluyes. Moins à l'aise suite au souvenir de l'anoblissement s'étant tenu chez sa marraine où elle avait eu l'impression de l'indisposer, son sourire amène perdit un peu de son rayonnement pour se nuancer surtout de civilité.


Le bon jour à vous, votre Seigneurie.

Puis au serviteur du Tournel, désireuse ainsi de ne pas imposer un babillage non désiré au Pair orléanais.

Que pourriez vous me proposer de rafraichissant, s'il vous plait?
Je dois avouer mon ignorance quant aux délices offerts par ces terres.

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Lexhor
Il ne resta seul que l'espace de quelques instants. Bientôt il fut rejoint par quelqu'un d'aussi assoiffé que lui.
Il tourna la tête, sortant de ses pensées et reconnu les traits d'une jeune femme qu'il avait rencontré à Auxerre, alors qu'il officiait.
Elle le salua et un sourire se dessina naturellement sur son visage. Un signe de tête accompagna son salut en retour.


Dieu vous garde, votre grâce.

Puis il écouta la jeune femme passer commande et sourit de plus belle. Le babillage, l'orléanais en était le spécialiste. S'il pouvait être parfois taciturne, il était le plus souvent bavard et passionné. Lancé sur un sujet qu'il affectionnait, il pouvait être difficile de l'arrêter.

Si je puis me permettre, duchesse, tout dépend de ce qu'il vous plairait de boire. Une boisson douce et fruitée ou bien quelque chose de moins sucré? Une boisson alcoolisée ou non?

Comment ça, de quoi je me mêle? Oui, il y a un tavernier mais bon...il a pas l'air de trop vouloir tailler la bavette...
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ellesya
Imperceptiblement, Amboise se détendit et retrouva son sourire authentique alors que son voisin s'adressait à elle.
Le statut de celui-ci n'avait rien pour l'impressionner puisque ses géniteurs et nombre de ses proches avaient ou portaient encore le manteau fleurdelysé. Les mérites et réalisations ayant conduit à cette dignité suscitaient plus certainement son respect que le rang en lui-même. Elle-même n'ayant guère ressenti jusqu'à présent la moindre ambition politique, elle doutait d'un jour marcher sur les traces de sa parentèle. Après une longue période où elle s'était morfondu en se jugeant indigne d'eux, elle avait finalement trouvé une autre voie honorable.
Pour l'heure, c'était un certain soulagement qu'elle ressentait, chassant le piètre souvenir d'Auxerre. Et les quelques mots en guise de salutation lui firent bon effet, pieuse qu'elle était.


Je vous remercie de me conseiller.
Mon goût ne se porte pas pour le sucré à cette heure. Ni pour les jus, je leur préfère largement le plaisir de croquer dans le fruit.

Je ne crains pas les alcools secs ou puissants... mais comme mon ventre se trouve vide, il serait dommage que je me retrouve à chanter avec bien moins de talent que Monseigneur Bender.


Un court instant, elle tenta d'imaginer la tête d'Ingeburge si elle la trouvait ivre au point d'agacer les oreilles alentour de quelques chants tout sauf décents. Elle n'avait rien d'une dévergondée mais quand on grandit entourée de Fléaux, on finit toujours pas enregistrer des propos, récits et chants à ne pas mettre dans les oreilles d'une jeune héritière.

En conclusion, je dirais qu'un vin bien frais, sec et pas trop fort m'agréerait.

Connaissez vous bien la palette viticole de cette région ?


Et cette fois, elle évitait de parler des joutes. Même si sa bénigne curiosité la titillait puisque la parade n'avait pas encore eut lieu.
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Lexhor
Le pair hocha la tête en souriant. La duchesse d'Amboise avait suivit le même raisonnement que lui. La journée, et les festivités ne faisaient que commencer et les jouteurs, coureurs et rameurs devaient garder toutes leurs facultés, d'autant que le soleil dardait déjà de ses rayons.

Excellent choix! Vous semblez être une femme de goût et connaisseuse. Non?

Le regard se tourne alors vers le tavernier. Un geste de la main, désignant le chiffre 2 accompagna une nouvelle demande.

Mettez-en un autre alors, je vous prie.

Puis, vers la duchesse.

Vous devriez apprécier le Saint-Pourçain. Ce vin est peu connu mais il est produit en Auvergne, au sud de la ville de Moulins. C'est un vin rouge léger et gouleyant, qui se boit très bien.

Sourire.

Reste à espérer que notre hôte connaisse le Saint-Pourçain et ait prévu d'en servir à ses convives.

Et la tête qui se tourne de nouveau vers le pauvre tavernier.
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ellesya
Attendant que le tenancier soit disponible pour leur éviter une assèchement complet, Sya se tourna vers l'extérieur observant les allées et venues hors de l'ombre de la vaste tente. Ce faisant, elle gardait Lexhor dans une partie de son champ de vision.

S'il n'en possède pas, je conserverai le nom à l'esprit pour le découvrir dès que l'occasion se présentera. C'est certain.
Je suis sûre que notre hôte nous a prévu des breuvages de qualité. Ce ne sera alors que partie remise pour le Saint Pourçain.


Tout en devisant de la sorte, elle retira le voile recouvrant ses cheveux sombres et le laissa choir sur ses épaules. Le soleil n'était plus en mesure de l'importuner pour l'heure. Toujours sur un ton enjoué, elle combla l'éphémère silence.

Quant au goût et à la connaissance... Je ne me targuerais pas de les posséder. L'un est trop variable que pour être une norme et l'autre est peut-être encore trop vaste mais j'ai le temps pour m'améliorer en ce dernier domaine.
En matière de vins, je sais ce que doit savoir une personne ayant vécu en Bourgogne et possédant maintenant nombre de vignobles en Touraine.
Je pourrais citer encore la Savoie et la Provence dans mon expérience mais je n'étais alors pas encore en âge d'instruire mon palais en saveurs enivrantes.

Avez vous voyagé ou êtes vous bien ancré en Orléans?

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Niall
Le chemin avait été long et éprouvant. Et rien de mieux que de passer un petit moment en taverne pour se relaxer et se rafraichir quelque peu le gosier.
Niall venait de rentrer en trombe dans l'établissement. Bottes encore poussiéreuses et gants à la main, pourpoint aux armes des de Rivien et de Montréal.
Elle était quasi vide la batisse si ce n'est deux personnes. Il lui semblait qu'il avait déjà vu un des deux d'ailleurs. Ah mais oui c'était Orléans.
Il n'avait aucune idée de si la Seigneurie en question se souviendrais de lui.

Niall s'avança de se démarche féline jusqu'à eux et surtout jusqu'à l'endroit tant désiré, l'endroit ou on pourrait se rincer un peu le gosier.

Il chercha du regard quelqu'un pour le servir mais en attendant se sacrifierais à l'étiquette et étant le dernier a être entré se présenta succinctement.



Le bonjour à vous!
Ça fait bien plaisir de voir un peu de monde ici , et j'espère que nous aurons de quoi nous rafraîchir un peu, j'ai la gorge bien sèche.
Mais je manque à tous mes devoirs. Niall de Rivien, Vicomte de Montréal.


Voilà qui était fait. On ne pourrait pas lui tenir rigueur d'un manque d'étiquette non mais.
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Lexhor
Lexhor écoutait avec attention la duchesse tourangelle qui, c'était évident, de part la localisation des terres qu'elle possédait, ne pouvait être novice en matière de ce divin nectar adoré par le pair.
Léger sourire et hochements de tête aux paroles d'Ellesya que l'orléanais apprenait quelque peu à connaître et avec qui il avait des goûts semble t-il communs.


Je suis également persuadé que notre cher comte du Languedoc sait particulièrement recevoir et je suis certain qu'il pourvoira à notre soif et à notre fin.

Léger rire.

Il ne laisse pas sa part aux chiens, je puis vous l'assurer.

Un regard vers le tavernier, qui semblait peiner à trouver le sacro-saint Saint-Pourçain du duc.

On ne peut tout connaitre sur le vin, mais le fait de posséder des vignes vous confère forcément un certain attrait pour ce breuvage et lez connaissances associées.

Sourire.

Et il n'est pas fréquent de voir une femme apprécier autant le vin. C'est plaisant.

Légère pause à l'évocation des voyages. Quelques souvenirs lui vinrent qu'il tenta de chasser.

Pour tout dire, vôtre grâce, je n'ai que très peu, voire jamais voyagé par agrément.
Si je me rends dans certains provinces, c'est surtout du fait de mes charges.
Ou des combats.


Nouvelle pause.

La dernière fois que je me suis rendu en Languedoc, par exemple, c'était lors de la guerre de Provence.
Mon dernier séjour en Touraine, ou en Lumousin datent de la dernière guerre.
Un jour peut-être aurais-je le loisir de ne voyager que pour le plaisir.


Sourire.

Et vous, êtes vous souvent sur les routes?

Alors qu'il prononçait ces mots, la taverne s'anima un peu plus et un troisième larron vint remplir la taverne étonnement vide.
Le buste qui se tourne et la tête qui s'incline, reconnaissant le nouvel arrivant.


Dieu vous garde votre grandeur. Nous avons commandé et attendons d'être servis. Faites donc de même.

Regard vers l'extérieur, songeur, se demandant ce qu'allait lui réserver la journée. Puis retour vers la jeune tourangelle qui lui tenait compagnon et au tout vicomte de Montréal qui pouvait depuis peu profiter de sa retraite sur ses terres.
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ellesya
Ellesya allait répondre lorsqu'un homme entra visiblement à la recherche de la même chose qu'eux. Elle l'accueillit d'un amène sourire et d'un signe du chef. Lexhor ne s'était pas présenté, ce qui était soit un oubli soit qu'il était connu du Vicomte. La suite l'éclairerait peut-être.

Ravie de faire votre connaissance, Monseigneur.
Je suis Ellesya de la Louveterie, Duchesse d'Amboise et de Luynes.


Pour alléger les présentations, elle s'en tenait généralement là, laissant de côté les autres noms et titres.
Et reprit le fil de la discussion, se plaçant de manière à ne pas exclure Niall de celle-ci si l'envie lui venait de pousser plus loin que les présentations d'usage.


Le vin, de part sa place importante dans notre vie et les délices qu'il nous propose, m'intéresse évidemment. Mais d'autres thèmes éveillent plus sûrement mon intérêt comme l'étude des Livres de notre Eglise et l'héraldisme. Et les joutes bien que j'y manque encore cruellement d'expérience.

Quant à notre hôte, je veux bien vous croire. J'avoue ne le connaître que très peu, à peine plus que de vue. A dire vrai, je ne l'ai rencontré qu'une fois et cela ne dépassa pas les présentations. Pour ce que j'ai pu en percevoir, il m'a semblé d'emblée honorable et de bonne compagnie mais c'est un jugement sur des bases bien légères.


Son regard clair se perdit un court instant dans l'espace de la tente alors qu'elle rassemblait ses pensées pour répondre à la question du duc.

Je fus souvent sur les routes mais y suis bien moins ces dernières années. Récemment j'ai un peu voyagé dans les provinces voisines, pour visiter des amis ou commercer pour Tours. Vous n'ignorez pas que vos productions de bois nous sont bien utiles puisque nous sommes dénués de celle-ci.
Il y a les guerres également. Lors de la dernière, je fus à Bourges, puis Orléans avant la reprise de Tours.
Et prochainement, j'espère entreprendre un voyage à double vocation. A savoir visiter les provinces dont je suis en charge diplomatiquement pour mon Duché – le Ponant pour être précise – et y lire les ouvrages nécessaires à la poursuite et fin de mes études théologiques.

Mais ce n'est rien en comparaison avec l'enfance que j'ai mené dans le sillage de feu son Eminence Kreuz de Castelnou, ancien Cardinal Connétable de Rome, qui ne restait jamais longtemps paisiblement dans sa chaire provençale ou son nid d'aigle savoyard. Il parcourait les Royaumes. Mon éducation lui avait été confiée, aussi ai-je eu l'occasion de découvrir bien des gens et des contrées même si pour les premiers peu doivent se souvenir d'une enfant faisant office de page.

Oh, j'allais oublier le temps passé à Rome puisque j'y étais Préfet. Mais je ne me suis pas aventurée hors de la cité papale hormis pour rentrer en France. Aussi n'ai-je le plaisir de connaître les républiques italiennes que par leurs armoiries et leurs ecclésiastiques qui fréquentaient mon Office.


Tout en parlant, elle s'était peu à peu animée, d'abord d'un certain enthousiasme, puis d'une nostalgie affectueuse à l'évocation de celui-ci qui avait été un véritable père pour elle pendant près de 8 ans.
Se rendant compte qu'elle racontait tout bonnement sa vie et longuement de surcroît, Amboise ne put qu'offrir un sourire qui, l'espérait-elle, la ferait pardonner de s'être tant racontée, si besoin était. Au pire, elle passerait pour une oie blanche ce dont elle se souciait peu, au final.


Et vous, si je puis me permettre, quels sont vos autres intérêts outre le divin breuvage ?

Un regard à l'un, puis à l'autre.
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Savinien, incarné par Actarius
Du Saint-Pourçain... En vigneron patenté, le Gascon en avait déjà entendu parler, mais las pour ces clients, qui n'en étaient pas vraiment dans la mesure où ils n'auraient pas à payer, il n'y en avait pas ni dans un tonneau ni dans l'autre. L'élégant joufflu se lissa la moustache et d'une voix tout emplie de grandiloquence, il se résigna à annoncer cette bien mauvaise nouvelle espérant qu'elle ne mettrait pas en péril la bonne ambiance déjà présente.

Oooooh, mon bon Seigneur, Dame, tonna-t-il de son accent chantant alors que ses gestes accompagnaient les mots, tout comme sa moue désolée. Je crains de ne pouvoir répondre favorablement à votre demande. Mais, et là son sourire rejaillit, je vais vous faire déguster un vin particulier. Ce n'est pas le même, mais vous m'en direz des nouvelles, s'enthousiasma-t-il en brave tavernier débonnaire et plein de ressources.

Sur ces mots, il remplit trois verres, ne manqua pas de saluer d'un sourire le nouvel arrivant. Il les tendit l'un après l'autre puis se lança dans une tirade dont il avait le secret, enfin, comme tous les bavards. Et le sud en regorgeait à l'image de l'hôte de ces festivités.


Ce vin provient des coteaux de Rocheblave à l'entrée des gorges du Tarn. Vous le verrez, il possède un fort caractère, bien plus que le Saint-Pourçain, mais une fois que ses arômes éclateront sous vos palais, alors vous pourrez apprécier toute la richesse de ses arômes fruités. Et leur harmonie... Son regard se leva au ciel un peu rêveur. Je vous en prie... et comme il convenait, car tout artiste savait quand se retirer, il s'estompa pour permettre une dégustation sans accroc. L'équilibre était nécessaire à la confection d'un bon vin, du moment des semences de la vigne à l'instant où le nectar titillerait avec une délicate rudesse les papilles.
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Niall
Egalement enchanté de faire votre connaissance Votre Grâce.
Orléans vous m'avez l'air en bonne santé dites moi, je ne vous ai aperçu que très brièvement en Bourgogne il y a quelques temps.
Ma foi si vous avez commandé je prendrais bien la même chose que vous.
Je n'ai jamais mis les pieds en Languedoc et je dois avouer que je connais pas les crus du coin.
Je suis plutôt un familier des crus bourguignons voyez. J'ai moi même un charmant vignoble qui n'attends que d'être remis sur pied et j'espère en tirer un bon vin.


Ah tiens le serveur qui les conseillait, eh bien pourquoi pas, il devait bien connaître sa cave et ses vins alors autant lui faire confiance. Il ne manqua pas également de le saluer afin de satisfaire aux convenances.
Niall pris place et s'installa aussi confortable qu'il put.


Merci à vous pour le verre mon brave, je gage que ce cru sera des plus délicieux pour ma gorge poussiéreuse.
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Perrinne
Mais quelle idée avait elle eu de convaincre Adeline de rejoindre les joutes du Tournel. Mais quelle idée. Tout cela pour lui changer les idées, tout cela pour lui faire oublier le vicomte qui avait disparu., tout cela pour lui faire oublier un court instant la normandie et sa dureté politique, ces clans qui y faisaient rage, à dégouter le tout venant de la classe dirigeante.
Adeline avait été convaincue.

Oui, mais... cela voulait dire aussi qu'elle meme devait sortir de sa tour de Caen, qu'elle devrait se meler à la foule, voir meme jouter, oui jouter, c'était la contre-partie de l'engagement d'Adeline. Jouter alors qu'elle ne savait meme pas par quel bout on enfilait une armure. Jouter alors qu'elle ne savait manipuler que les couteaux, pas les épées et encore moins les lances. Sans compter sur son physique fluet bien plus efficace dans les déplacements furtifs et autres actions nécessitant la discrétion comme lors des dernieres campagnes.

Un soupir lui échappa tandis qu'elle découvrait en solitaire le campement et la vie qui s'y organisait. Allait-elle seulement réussir à tenir sur selle correctement ?

Chemin faisant, elle rejoignit ce qui semblait une taverne. Et une idée pas des plus formidables se forma dans son esprit. Et si... et si elle retentait la fée verte ? Celle ci avait pour effet de lui retirer toute inhibition. Qui sait donc ?
Pénétrant dans la dite "taverne", elle renonca cependant à son projet. C'est que, elle venait de reconnaitre au moins 2 des personnes présentes. Et non des moindres. "Orleans" et la duchesse croisée durant la messe. Aie, non, pas le moment de se rendre ridicule face à ces deux personnes. Mais maintenant qu'elle était là, se retirer eu été quelque peu irrespectueux. Et donc, vu qu'on n'était pas à Paris, ni meme en cérémonie, et que les caducées n'était pas à ses hanches....


Bien le boujou, dame Ellesya, Orleans,
Que la journée vous sourie et vous soit pleine de succès !


Et au nouveau venu, qui lui était inconnu, mais à quelques rares personnes, tout le monde lui était de toutes manières inconnu...

Boujou Messire, je suis Perrinne.

Et se rappelant qu'ici, ca pullulait de noble et que bien qu'insignifiante à cette aune, elle avait malgré tout un nom de famille, elle aussi, et que ses parents avaient rendu honneur à leurs noms respectifs.

Perrinne de Gisors-Breuil. Je viens de Normandie. A l'opposé d'ici , n'est ce pas ?

Et elle s'approcha de quelques pas...
Lexhor
Après une fouille aussi veine que désespérée et sûrement plus pour la forme qu'autre chose, le couperet tomba finalement, de Saint-Pourçain il n'y avait point...
Mais le tavernier était bon commerçant et bon vendeur et c'est tout de même avec plaisir et curiosité que le pair se saisit du godet qu'on lui tendait. La conversation fut donc momentanément interrompue.


Merci.

Court, concis et efficace. Léger mouvement de verre en l'air pour inciter les 2 autres convives à boire, puis il montre l'exemple en lapant une gorgée.
Lexhor se tourne ensuite vers Niall en souriant.


Nous verrons sur la lice si je suis en forme!

Léger rire.

Ce vin est bien différent des crus de Bourgogne, mais il est très agréable au palais.

Son attention se porta ensuite vers la duchesse de Luynes qui s'était confiée un peu plus et le maréchal comprit la dévotion intense qui animait celle-ci.

Pour tout vous dire, votre grâce, la hérauderie occupe la plupart de mon temps. C'est un office passionnant et plein de surprise.
Comme vous pouvez le constater, j'apprécié également les joutes et ne rate que de rares tournois.
Et si dieu m'a guidé tout d'abord vers les affaires politiques et les choses de la guerre, il a aussi voulu que je le serve, modestement. Aussi, au retour de la campagne de Provence, qui m'a profondément changé, j'ai commencé mon séminaire et fut par la suite nommé diacre.
La hérauderie et la pairie me prennent beaucoup de temps. Aussi, je n'officie généralement que sur demande, lors de baptêmes ou de mariages essentiellement.


Le duc se tut, connaissant bien sa tendance au bavardage intensif qui n'intéressait pas toujours ses interlocuteurs. Il avait dit là l'essentiel, autant s'y tenir.

C'est d'ailleurs ce moment que choisit l'un de ses confrère pour rejoindre le trio. Peu à peu, la taverne éphémère se remplissait et s'animait.
Lexhor sourit et s'inclina.


Dieu vous garde, Saint-Jean. C'est un plaisir que de vous voir ailleurs qu'en notre chapelle. Nous sommes en effet bien loin de nos offices parisiens.
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Niall
Ah mais c'est que ça se remplissais. Bien bien du monde. Il aimait bien les bains de foule de temps en temps.
Et encore devoir se présenter. Par contre ça c'était un calvaire mais bon il allait s'y plier.


Bonjour à vous Saint Jean puisqu'il parait que c'est vous.

Niall de Rivien, Vicomte de Montréal enchanté de faire votre connaissance. Vous êtes donc une Gisors Breuil. Dites donc c'est légion.


Petit rire discret de Montréal. Après tout il avait bien le droit de plaisanter de temps en temps.
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