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[RP] Joutes : Trente-deuxièmes de finale – 22 août

Albine.
Assister aux joutes bien installé dans les tribunes, c'est ce qu'elle aurait dû faire... Sauf que la donzelle a parfois des idées saugrenues, certes, mais il lui fallait tout de même réaliser ses volontés. Fanchon était ainsi installée dans les tribunes habillée en Albine, qui elle promène des cruches à eaux.

Personne ne prête attention aux valets, c'était sans risque, de plus, elle ne connaît quasi personne !

Ce travail est toutefois épuisant, et sa jambe se fait de plus en plus douloureuse. Elle se pose un instant pour voir son père combattre, puis étouffe un cri de joie, toujours dans un soucis de discrétion bien sûr.

Ne résistant pas, elle se rapproche de son père pour "partager" sa joie. Elle en profite pour leur servir 2 verres avant de s'éloigner.


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Terwagne_mericourt
Citation:

    Et voici que sont annoncés les acteurs du sixième acte de ces trente-deuxièmes de finale : d'une part, Terwagne Méricourt, vicomtesse d'Orpierre, dame de Taulignan; d'autre part, joutant en l'honneur de sa suzeraine Dotch d'Appérault de Cassel, pair de France, duchesse de Saint-Florentin, comtesse d'Armentières, vicomtesse de Cassel, baronne de Château-Thierry, Aimelin de Millelieues, seigneur d'Etampes-sur-Marne.




    Première passe... les drapeaux sont inclinés, le deux s'élancent. Très vite, porté par sa pratique régulière des joutes, le Champenois prend le passage à son compte : il touche la targe de son adversaire et la lance se brise. De l'autre côté, le succès n'est pas là, Terwagne ne touche rien d'autre que le sol, sa lance manquant son adversaire. La Dauphinoise se relève indemne.


    Par chute de son adversaire, le seigneur d'Etampes-sur-Marne est déclaré vainqueur!


[La veille des Trente deuxièmes de finale :]

Aimelin...

Norf de norf!
Non, ça n'était pas possible!
Pas lui!
Tout sauf lui!

En apprenant qu'une fois encore le destin avait choisi de se jouer d'eux - et de façon bien pire encore que toutes les fois précédentes - la Méricourt commença par se pincer le bras en souhaitant se réveiller de ce qu'elle espérait n'être qu'un rêve absurde comme on en fait quelques fois après avoir abusé du calva ou de la poire sancerroise.

Résultat ? Une marque rouge sur son bras, mais pas de réveil. Tout cela était bel et bien réel... Malheureusement.

Aimelin... Une des rencontres les plus marquantes de sa vie, une de ces rencontres dont on sort à jamais changé, une de ces rencontres que l'on chérit avec nostalgie certains soirs, que l'on maudit d'autres soirs, quand le destin nous semble par trop cruel, quand le cafard nous pousse à construire des châteaux de cartes avec des "et si".

Aimelin et Terwagne...

"Pour le meilleur et pour le pire" : ainsi aurait-on pu résumer leur relation. Point de mariage entre eux, mais un lien au final bien plus indestructible... Passionné, passionnel, orageux, tendu et distendu, mille fois torturé, mille fois reconstruit, mis à mal par la vie, mais jamais brisé...

"Dans l'adversité" : jamais l'un envers l'autre jusque là, non, mais pourtant présente bien plus souvent qu'à son tour dans leur relation... Adversité entre lui et Kernos, adversité entre elle et Alienor... Et puis, surtout, adversité entre les élans du coeur - et du corps - et le respect, de part et d'autre, des liens les liant mutuellement à d'autres, d'autres qu'ils enviaient et respectaient tout à la fois. Parce que oui, Terry avait toujours respecté Alienor, l'avait même toujours appréciée comme rarement elle avait apprécié une autre femme.

Perturbée par l'annonce du tirage au sort, elle décida de se moquer de la prudence qui était sienne depuis qu'elle avait appris la présence au Tournel de "l'officielle" comme elle la nommait, et de rejoindre au plus vite celui qui depuis plusieurs mois à présent faisait battre son coeur, celui qui surtout avait apporté un nouveau souffle à son existence, Kelso.

Chemin faisant jusqu'à lui, elle ne put s'empêcher de se remémorer chacun des moments forts de sa relation avec l'ébouriffé... L'audience Vae Victis, le tête-à-tête en salle d'archives quelques mois plus tard, le vertige, la fuite en Champagne pour le rejoindre bien plus tard, la déception en apprenant l'existence d'Alienor, sa visite à Etampes, le bord du précipice, et puis l'anneau... Sa main se porta à son cou et y chercha le bijou, qu'elle enserra entre ses doigts. L'anneau... Leur anneau...

Une idée en amenant une autre, un anneau un autre, elle repensa à la demande en mariage que lui avait adressée Kernos quelques jours plus tôt, à Tonnerre. Une demande en mariage... Là, comme ça, en plein coeur de la tempête, après tous ces mois de silence, d'absence, d'attente déçue, après ces deux ans de promesses non tenues! Il s'était enfin souvenu de ses promesses de jadis et s'imaginait sans doute que rien n'avait changé, qu'elle avait dormi en l'attendant, telle une belle au bois dormant idiote et passive!

Oubliés Aimelin et l'angoisse du duel qu'ils se livreraient le lendemain, c'est la tête remplie de colère envers Kernos qu'elle arriva auprès de Kels. Remplie de colère, mais aussi et surtout de doutes, encore et toujours... Vivre un amour interdit, immoral, avec un homme marié, en espérant une hypothétique annulation, tirer un trait sur ses rêves de maternité dans la légitimité... Ou en épouser un autre, sans amour, par raison, uniquement pour devenir mère et se sentir enfin femme pour de bon, à part entière? Elle ne parvenait pas à savoir ce qui était le pire, ou le meilleur.

Comme toujours, c'est avec franchise, trop sans doute, qu'elle parla de tout cela au Duc champenois lorsqu'elle l'eut rejoint, à l'abri des regards et des oreilles... Elle ne lui cachait rien, ni de ses espoirs, ni de ses chagrins, ni de ses envies, ni de ses doutes. Parfois cela le mettait en colère, lorsqu'elle doutait, parlait de mariage de raison, et cela la rassurait, car alors elle se disait qu'il tenait réellement à elle, que lui aussi rêvait d'un après, d'une relation officielle qui deviendrait possible. Il le lui disait, d'ailleurs, lui parlait de tout ce qu'il ferrait avec elle lorsque son mariage serait annulé.

Fut-ce ses paroles réconfortantes? Fut-ce plutôt sa rage envers Kernos? Ou encore son chagrin et son désespoir? Ou bien simplement la magie de l'instant ? Peu importe, au fond... Quel que fut le chemin emprunté par la Vicomtesse ce soir-là, le point d'arrivée fut celui où les chaînes qu'elle s'était mises volèrent en éclat.

Et si le lendemain c'était un duel avec Aimelin qui l'attendait, ce soir-là ce fut à un corps à corps avec Kelso qu'elle se livra... Un corps à corps qui la laissa sereine, repue, calmée, épanouie, et la mena aux portes du sommeil jusqu'au lendemain matin, lorsque les premiers rayons du soleil caressèrent sa peau restée nue.



[Trente deuxièmes de finale, sur la Lice :]

La réalité de ce qui l'attendait ce jour-là s'était rappelée à elle dès le réveil, et elle avait passé de nombreuses heures à se demander si elle préférait gagner ou perdre ce combat. Elle n'avait envie ni de l'un ni de l'autre.

Quoi qu'il en soit, quand il faut y aller il faut y aller, et elle n'était pas du genre à fuir.

Dernière pensée tournée vers l'anneau pendu à son cou, se demandant si il y pensait lui aussi, elle s'élance, beaucoup moins motivée que lors des éliminatoires, il faut bien l'admettre, se fichant pas mal de l'issue, du moment que ni lui ni elle n'en ressorte blessé.

Et quand on n'est pas motivé, arrive ce qui doit arriver, on ne fait rien de bon. Boum, badaboum, après la flûte la voila qui s'essaya aux percussions, confondant son arrière train et le sol de terre battue avec des tambourins.

Pourtant, au lieu d'une grimace de douleur, ce fut un sourire amusé que l'on put voir sur son visage au moment où elle ôta son heaume. Le visage inquiet de Aimelin qui accourait vers elle lui donna envie de le taquiner, et elle ne se gêna pas pour le faire, dans un murmure audible de lui seul.


J'ai toujours su que vous rêviez de me mettre un jour en position allongée, mais j'étais loin de me douter que vous le ferriez en public.

Elle ponctua sa phrase d'un petit clin d'oeil et d'un léger éclat de rire, avant d'accepter sa main tendue et de se relever, en ajoutant quelques mots.

Je doute par contre que le Duc que j'accompagne en ces lieux aie apprécié cette issue à notre rencontre de ce jour.
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Je voudrais que la terre s'arrête pour descendre.(Gainsbourg)
Isora
[Dans les tribunes]

Notre Tonnerroise revenait icelieu, mais cette fois ci, ce n’était pas pour observer la façon dont montaient et se maintenaient sur leurs montures les jouteurs ici présents.
Elle venait pour retrouver Dona Boulga son amie Mendoise dont elle avait fait la connaissance durant son voyage ici en Languedoc.
Elle savait également que ce cher Baron Salvaire, entrait en lice ce jour, mais la surprise fut qu'il devait affronter quelqu’un qui n’était pas inconnu à Isora : Niall de Rivien, depuis peu Vicomte de Montreal, ce dernier était Tonnerrois lorsqu’elle était arrivée en Bourgogne et l'avait à plusieurs reprises rencontré en taverne à Tonnerre. Ce qui avait interpelé Donnola c’est qu'il avait en sa possession une multitude d’écureuils, invraisemblable, les écureuils étaient faits pour vivre libre en forêt. Elle n’avait jamais réussi à savoir où ce dernier habitait afin de les libérer, enfin étrange personnage pour notre Bourguignonne, emprisonner ainsi un animal si joli ! Enfin il y avait bien d'autres choses, mais rien à en dire ici.

Elle venait donc ce jour surtout pour y retrouver Boulga qui lui avait envoyé une missive charmante l’invitant à la retrouver ici. Du regard elle parcourut la foule présente, il faut avouer que les spectateurs étaient nombreux, elle l’aperçut enfin, s’excusa en passant devant certaines personnes. Désolée je ne fais que passer….. Elle arriva, prit place rapidement pour ne pas gêner la vue de qui que ce soit.
Bonjorn Boulga ! Elle embrassa son amie qui donnait l’impression d’être, légèrement tendue…. comme un arc ! Normal on le serait à moins et bien oui vous avez compris et Isora ne voudrait en aucun cas, un jour, se retrouver dans ce cas de figure, à s’inquiéter, se torturer, non du tout, en l’espérant….jamais ! A peine fut-elle assise que le Baron Salvaire et le Vicomte entraient en lice. Tout se déroula très vite, enfin ce fut l’impression qu’Isora en eu, Niall….enfin le Vicomte se retrouva badaboum !!!! au sol, apparemment blessé car……il semblerait qu’il n’arrivait pas à se relever.

Et le Baron était donc le vainqueur !

C’est alors qu’Isora le vit, son ami Joinvillois : Caminho ! Elle espérait qu’il allait l’apercevoir et peut être venir lui dire bonjour !

Isora regarda son amie, le sourire était revenu sur ses lèvres……et cela faisait plaisir....

Aemilia
[Accrochée à l'un des piliers de la tribune]


Quelle sortie incroyable pour la gamine! Elle se serait cru en pleine révolte contre les envahisseurs quand elle habitait encore à Chalon. La foule en liesse acclamait ses jouteurs, ses beaux, magnifiques et fiers cavaliers - et cavalières! - qui allaient combattre devant elle.

Aemilia ne voulait pas rater ça. Métène, son métène, à elle toute seule, allait bientôt s'élancer avec Arod.

Mais voilà. Dans les tribunes, il y avait plein de monde. Et que ça papote, et que ça se fait des courtoisies auxquelles la blondinette ne comprenait toujours rien. Quand on a des choses à dire, on les dit, quand on n'a rien à dire, il vaut mieux se taire. Enfin, c'était son opinion de gamine de 10 ans. Pour le moment, elle tentait de se faufiler entre les tissus et soieries des dames et demoiselles, qui ne se souciaient guère de la souris qui tentait en vain de passer entre les pattes d'éléphant. Oui, l'image est un peu grossière, mais une dame avec une grande robe, avec des pans bien bouffants, contre une gamine qui n'est certes pas mal habillée, mais avec des vêtements convenant à son âge.

Enfin, Aemilia réussit à s'approcher de la palissade qui retenait les invités de tomber. Mais là, quelle idée... Elle était bien trop haute pour elle. C'est un étrange manège que les gens derrière elle pouvaient apercevoir. Une tête blonde, hissée sur la pointe des pieds, qui tente en vain de s'accrocher à la rambarde pour y voir un peu mieux. Rien à faire.

Crotte de zut de crotte de zut. Il fallait trouver une solution. Quand elle vit le poteau qui soutenait la toile qui elle-même abritait les spectateurs, afin que leur peau douce ne hâle pas sous ce soleil de plomb. Et là... c'est le drame...

Une blondinette qui grimpe sur la rambarde et s'accroche au poteau, ça donne... zéro chute! Elle a beau être blonde et pas encore très bien élevée, elle en a galopé des kilomètres dans les prés, et elle en a grimpé des arbres. Alors un simple petit poteau ne lui faisait pas la moindre peur.

Enfin à la vue de la scène du crime, elle s'assit sur la rambarde, dos collée au poteau. Lexhor arrivait sur son destrier, lance au poing, écuyer à ses côtés. Il s'élança...

Le sang de la gamine bouillonnait. Oubliant ce que son précepteur ne lui avait pas encore appris - ou alors, il lui avait appris, mais avec une mémoire de poisson rouge, difficile de retenir - elle se pencha pour l'encourager, applaudissant dans ses mains...


Allezzzzzzz métèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèène! Alleeeeeeeeeeeeeeezzzzzzz!

Raté. Une deuxième?

Alleeeeeeeeezzzzzzzzzzz métène! Alleeeeeeeeezzzzzzzzzzz métène! Alleeeeeeeeeeezzzzzzzzzzzz
Alleeeeeeeeezzzzzzzzzzz métène! Alleeeeeeeeezzzzzzzzzzz métène! Alleeeeeeeeeeezzzzzzzzzzzz


Toujours pas. Aemilia soupira. C'était quoi ce combat? Lexhor devait être trop gentil à ne pas vouloir abîmer son adversaire. C'aurait été Aemilia, elle l'aurait déjà piqué de son aiguille... Les combattants s'élançaient une dernière fois...

Métèèèèèèèèèèène! T'es le plus fooooooooooooooort! Vas y t'vas gagneeeeeeerrrrrrrrrrrrrr!

L'adversaire chuta. Aemilia, en joie, hurla de tous ses petits poumons... Elle n'avait pas entendu les commentaires concernant son protecteur, tombé lui aussi.

Ouuuuuuuuuuuuuuuuuuééééééééééééééééééééé t'es kro kro fort métèèèèèèèèèneeeeeeeee!

Et de se dresser sur la rambarde et de commencer sa danse de la victoire. Quand. L'autre, le chaton là... le frère de sa dame pipi mais elle ne le savait pas... donc l'autre fut déclaré vainqueur. Arrêt sur image, avec la tête de la gamine éberluée.

Non non non! Pô vrai d'abord! Le monsieur y est tombé! Pis y a cassé son arme y est nul! C'est métène que y a gagné d'abord! Méééééééééééééééééééé!

Les histoires de lance qui se casse, elle n'y comprenait rien au final, pour elle, une arme cassée ne servait plus à rien et donc son propriétaire était perdant. Une chute, ça voulait dire quelque chose pour elle. Vexée, la gamine se rassit sur sa rambarde, les bras croisés. Grommelant tête baissée...

Y sont rien que des méchants... Je que moi va les piquer avec mes aiguilles... T'vas voir ça va pô s'passer comme ça. C'est métène que y a gagné. C'est truqué.

Le visage renfrogné, la gamine retenait une petite larme qui voulait rouler le long de sa joue. Même pas en rêve. Aemilia, elle avait appris à retenir les larmes sous les coups de fouet durant son enfance. Alors, de larmes il n'y aurait pas plus aujourd'hui. Naméo.
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Enzo
    - Plus loin, quelques temps avant son tour.


- « Alors, contre qui vais-je jouter ? »
- « Une femme, Sire. »
- « Une femme ? »
- « Oui, une dénommée Boudicca d'Arkan, dame des Roches-Saint-Quentin. »
- « Comment une femme peut-elle jouter ? »
- « Je me le demande, Sire. »
- « Je vais la blesser, c’est certain ! »
- « Probablement. »
- « On devrait interdit les femmes à jouter ! »
- « Je suis tout à fait d’accord ! »
- « Ah, ça m’exaspère. Devrais-je abandonner ? »
- « Non, Sire. Ça ferait désordre. »
- « Ehm. »
- « Ça va bientôt être l’heure, Sire. Vous devriez vous préparer. »
- « Oui, je sais… Allez donc chercher Kaëlig et Ewen, qu’il m’aide à enfiler mon harnois blanc ! »


Une femme. Il allait devoir jouter contre une femme. Le jeune homme fronça légèrement des sourcils, attendant que ses jeunes escuyer viennent l’aider à se vêtir. Une femme. C’était inconcevable. Il ne pouvait pas jouter contre une femme. Douée ou pas, ceci dit en passant. Le risque de la blesser était plus grand que le contraire. Savait-elle la femme les risques de ce genre de sport ? Le jeune homme resta plusieurs minutes à se demander s’il ne devait pas abandonner ou plutôt de voir en lice, et tenter de ne pas blesser la dite dame. Un air sérieux au visage, le jeune Seigneur de Falmignoul soupira. Il avait su par certains que on père ainsi que le Comte du Languedoc serait en lice le même jour que lui. Ella sera donc dans les tribunes. Gabrielle, évidemment. Isleen, probablement. Audoin l’accompagnerait avec les deux escuyers en cas de besoin. Enfin, le jeune homme chercha du regard si Gabrielle était encore présente, et ne la trouvant pas il se dit que sans doute s’était-elle préparer à rejoindre les tribunes. L’angoisse au ventre – toujours aussi nerveux à savoir s’il allait voir son père ou pas – le jeune homme déglutit au moment ou le harnois fut amené et que les jeunes hommes – accompagné des directives d’Enzo et Audoin – commencèrent à accompagner leurs maitre dans l’habillement. De où ils étaient, on pouvait attendre les gens crier, des lances se fracasser, le galop des chevaux. Des Oh ! Des Ah ! Etc. Ce qui avait pour effet de rendre le jeune Seigneur de plus en plus nerveux. Il n’était pas à l’aise sur un cheval. Tout aussi adapté à son presque mètre 95 de taille qu’il faisait, il reste toujours si peu à l’aise sur un canasson. Ça n’était pas son domaine de prédilection la cavalerie. De surcroit, ce Shire amené par Gabrielle, il ne le connaissait que depuis quelques jours. Enzo soupira, tandis qu’on finissait de l’habiller. Il détestait les harnois pour les joutes. Lourdes avec une difficulté énorme à bouger, mais il n’avait le choix. Le jeune homme prit son heaume entre ses mains, dans l’attente de son nom…

C’était long et angoissant. Dans un sens. Qu’il soit contre une femme ou non.


Citation:
    Choc entre une habituée des lices – Boudicca d'Arkan, dame des Roches-Saint-Quentin – et un nouveu venu dans le monde des tournois – Enzo, seigneur de Falmignoul.




    Première passe... Les drapeaux sont abaissés et les jouteurs s'élancent en trombe! L'un comme l'autre semblent résolus et motivés... leur rencontre va être explosive! En effet, Boudicca et Enzo touchent quand leurs lances abaissées sont pointées vers la targe de l'autre. Le choc est tel que les deux rivaux de l'instant choient au sol. Pas de blessure cependant, ouf! La lance de Boudicca est la seule victime de l'impact, elle git en plusieurs morceaux au sol.


    Par une lance brisée à aucune, la dame des Roches-Saint-Quentin est déclarée vainqueur!


    - En lice.


Le heaume fût mis, et on l'aida à monter sur la monture puisque le heaume donne une vision de proximité exécrable. Le jeune homme s'avança sur la lice, et au moment ou les drapeaux s'abaisse, Enzo claque ses talons contre les flancs de la monture. Éviter sa cible. Il fallait l'éviter. Ou ne pas donner un trop gros choc pour ne pas qu'elle se blesse. C'est ce à quoi pense le jeune homme lorsqu'il abaisse sa lance et pointée vers la targue de la femme. Ne pas la blesser, ne pas la blesser. Surtout pas ! Entêté dans cette pensée, le jeune homme remarqua à peine que la Dame des Roches-Saint-Quentin semblait être une habituée des joutes - n'ayant pas très bien écouté la présentation - et que cette dernière pointe tout autant sa targue. Choc ! Alors qu'il sent sa joute toucher, qu'il voit son adversaire s'envoler, au même moment ou il se sent lui-même quitter son cheval pour se fracasser au sol. Pas blessé, mais quelque peu sonné, Enzo regarde son adversaire, cherchant à savoir s'il avait blessé la demoiselle, un peu paniqué. Puis la voix retentit pour désigner le vainqueur. Elle. Par une lance brisée. Le jeune Seigneur de Falmignoul reste alors mitigé à savoir s'il est content de ne pas avoir blessé la dame, ou en colère d'avoir perdu - Contre une femme de surcroit. S'il n'avait pas retenu son coup, sans doute que la fin aurait été différente. Le jeune homme soupira dans son heaume, se relevant quelque peu en colère de toute façon. Son heaume fut retiré, et tandis qu'il tourna les talons accompagnés d'Audoin et des deux jeunes escuyer, le jeune homme marmonna :

- « Je n'aurais pas du retenir mon coup. Une femme ne devrait pas se retrouver à jouter ! »


Enfin, maigre consolation... Il paraissait que son Suzerain avait aussi perdu contre une femme, mais que son père, lui, n'avait eu aucune honte à défoncer une pauvre jeune femme. Enzo parti donc avec l'idée qu'au moins, elle n'était pas blessé, et qu'il avait agit avec honneur...
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JD blessé à l'épaule, répond comme il peut au RP pour le prochain mois à venir, le temps de la guérison.
Fanchon_gassonet
Décidement elle aura tout eut dans cette famille.
Fanchon connaissait les DLFM depuis qu'elle n'était qu'une gamine, elle avait vu Noeline devenir Vicomtesse, elle avait vu des évènements familiaux heureux et des travaux dans la demeure de ses maitres. Elle avait assisté à des conseils de famille houleux et les avait suivi dans leurs délires de voyage. Elle avait supporté le caractère parfois vif de sa maîtresse et les effronterie de son écuyer de frère qui se croyait tout permis au prenant du galon aux cotés du Fabien.

Mais aujourd’hui, Albine avait encore franchit une étape, elle l'avait " déguisée " en jeune femme du monde pour échanger leurs places et la jeune servante se retrouvait dans les tribunes à applaudir les concurrents, parée comme une Albine et lorgnant les blondinets autour d'elle.

Les joutes ont commencé et son Maitre est en lice, elle frémit assistant à son premier tournoi, l'excitation procurée dépassant ses espérances.
En bas des gradins, Albine en servante, sert de l'eau et du vin à qui veut tendre son godet vide.
Lorsque le Vicomte de Herisson est déclaré vainqueur, elle se lève et crie sa joie emportée par la fougue du lieu.
Un regard vers les Dames qui soutiennent leur héraut et Fanchon se fige.

Oooops, Noeline ! Si elle me voit je suis morte, Albine au secours ...
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Caminho
Caminho, en brave écuyer comme il n'en faisait plus, avait briqué et préparer le matériel de son ami pendant toute la soirée. Finissant à une heure tardive, il n'avait pas réussit à se réveiller de lui même.
Le vicomte se fit une joie comme d'habitude de pour le critiquer. S'il savait tout ce que son écuyer faisait pour lui...

Se débarbouiller un peu, enfilage de livrée, il fallait maintenant habiller l'autre compétiteur pour éviter qu'il se fasse mal. Il était tellement plonger dans ses pensées, que Niall n'avait ou très peu conscience de ce que son écuyer faisait. Armure en place, casque protégeant la tête du noble, rien n'avait été laissé au hasard.
C'est dans un brouhaha de cliquetis que le champion de Montréal avança vers la lice. Un petit "bonne chance" lancé, tout de même hein.

Caminho s'installa droit à côté de l'entrée regarda le combat se dérouler....

Niall paraissait hésitant, il n'avait pas sa lance bien en main, un manque d'expérience cruel qu'il va falloir corriger s'il veut continuer au plus loin dans la compétition.
Ouille !!! Il a du avoir mal. Huch et en plein sur sa jambe récemment guérit. Il fallait qu'il se relève avec panache !
Des cris ? Son nom ? Oula mais c'était vrai, il devrait p'tre aller le chercher. Aucun réflexe d'écuyer sur se coup. Il avança vers lui, son regard se perdit néanmoins dans le public tout autour de lui. Il reconnu dans les tribunes, son amie Isora, elle avait de la prestance en plein milieu de toutes ses personnalités. Un signe de main, c'est-on jamais des fois qu'elle le reconnaisse...


Arrivant devant Niall, il l'aida à se relever, passant son bras sous ses aisselles pour l'aider à la marche. Il lui retira son heaume suivis d'un petit chucho tout de même.

Encore cette satané jambe ? Elle était encore trop juste, je vais t’emmener sous la tente. Mais avant tu devrais saluer la foule autour de nous et avec le sourire ça fait mieux.

Le laissant remercier le baron et faire ses petites choses. Il salua d'une signe de tête l'adversaire. L'écuyer pris la direction de la tente et posa son ami sur une chaise, prenant bien soin de ne pas maltraiter la jambe. Il commença tout d'abord à enlever l'armure qui, au bout d'un moment, est bien lourde. Il déposa tout sur le côté.

Sacré expérience Niall, on peut dire que tu auras besoin de pas mal d'entrainement. Les prochaines va falloir te préparer plus sérieusement. Je t'aiderai dans ta préparation. Mais avant, tu aurais pas un médecin dans tes serviteurs ? J'ai aucune connaissance médicale.

Regardant la jambe.

De visu, elle a l'air normal, mais j'ai vu le choc....
Alienor_vastel
[Après l'affichage des trente-deuxièmes de finale]

- Mortecouille !!

Le juron favori de Pisan, celui qui faisait rire aux éclats la fillette blonde qu'Aliénor était alors sous le regard mi-courroucé mi-consterné de sa mère et vassale de la Dame Rose, retentit sous la tente après que le valet envoyé aux nouvelles lui ait donné le nom de son adversaire.

- Vous avez dit que j'affrontais qui ?!
- Guillaume de Jeneffe, vicomte de March...
- Oui oui c'est bon, je sais qui il est !

Et de longue date en plus, quand on a un père qui fut Licorneux de son vivant -parce que maintenant qu'il était mort c'était tout de suite moins notable- forcément le nom du Grand Maître de l'époque, ça dit quelque chose. Et même sans ça, à l'avoir vu oeuvrer lors des joutes auxquelles elle avait pu assister, puis participer, Aliénor ne pouvait ignorer la réputation qui le précédait, ce qui était loin, mais alors très loin de la tranquiliser.

Et la blondinette d'arpenter nerveusement le logement de toile qu'elle occupait avec Aimelin, sous le regard impassible de l'homme qui venait de lui annoncer la mauvaise nouvelle, tout en maugréant


- Nan mais c'est pas vrai, pourquoi je suis pas tombée sur quelqu'un avec aussi peu d'expérience que moi ?! Vais manger du sable, et en beauté en plus, ça commence à bien faire de passer plus de temps les fesses par terre que sur la selle, j'ai dû contrarier le Très Haut d'une façon ou d'une autre pour avoir aussi peu de chance, c'est pas possible autrement !

Un arrêt, sourcils froncés, le temps de tourner sa dernière réflexion dans son esprit, avant de secouer la tête. Ça n'était quand même pas parce qu'elle avait vidé les caves de Brienne à son profit -du moins ce qu'y avait laissé les autres vassaux de sa suzeraine autant dire pas grand chose- vu qu'elle avait profité de leur passage en Touraine pour faire parvenir à Maltea de quoi les regarnir -un peu. Non vraiment, elle avait beau chercher, elle ne voyait pourtant aucun pêché tel qu'il pouvait lui valoir une aussi cuisante punition.
Un soupir, il ne lui resterait plus qu'à tenter de choir élégamment autant que faire se pouvait, et en prime ne pas se blesser. Autant dire que ce n'était pas gagné. Surtout qu'engoncée dans sa boite de métal, elle ne pourrait même pas bénéficier d'un décolleté aguicheur pour tenter de déconcentrer l'adversaire.

Les pervenches se fixèrent sur la caisse qui contenait son matériel, avant de se tourner vers le valet.


- Hm, rassurez-moi. Vous avez bien apporté l'espèce de truc rembourré qu'on peut porter sous l'armure -ou quel que soit son nom, j'ai oublié- c'est pas resté à Lesmont ? Histoire que je ne me casse rien à la suite du vol plané qui ne va pas manquer ?

L'homme vint se planter face à l'adolescente, affichant un calme qui contrastait avec la mine énervée de la blondinette.

-Vous savez, si vous avez peur, vous pouvez toujours déclarer forfait.
- J'AI PAS PEUR !
Menteuse ! J'veux juste rentrer chez moi en un seul morceau ! Tant qu'à faire...
- Alors si je peux me permettre de vous donner un conseil c'est : oubliez que vous n'avez aucune chance, allez-y, foncez, on sait jamais, sur un malentendu ça peut marcher. *
- Oué, sur un malentendu, on va dire ça !
Et de conclure entre ses dents Faudrait qu'il soit quand même sacrément gros, le malentendu.


[En bord de lice]

Sa frisone laissée aux bons soins de ses gens après en avoir vérifié le harnachement et les protections, Aliénor s'était dirigée près de la lice. Son duel n'était prévu qu'en fin de tableau, mais elle avait tenu à être présente dès le début, pour regarder le spectacle offert par les autres jouteurs. Et surtout pour suivre les passages de Célénya et Aimelin. Elle avait, la veille, assisté aux éliminatoires depuis les tribunes, et espérait bien que cette nouvelle journée de joutes verrait ses compagnons de campement réitérer leur bon résultat.

Une main qui passe sur son front, écartant une mèche blonde pour la replacer derrière l'oreille. De ses années passées en Languedoc, elle n'avait pas oublié combien la chaleur pouvait être écrasante, ce qui ne l'avait pas empêché de rajouter, sous son armure, des épaisseurs matelassées destinées à amortir la chute inéluctable selon elle, et bien évidemment elle crevait de chaud. De trouille aussi, mais ça, elle aurait encore préféré embrasser un artésien que de le reconnaître !

La dame de Lasson ouvrait les réjouissances de la matinée, une passe rondement menée mettant son adversaire à terre. Les pervenches observèrent la maîtrise du geste, l'assiette sur la monture, tout ce qui pourrait lui servir par la suite. Parce que même s'il existait une part de chance à l'exercice, il n'en demeurait pas moins que l'expérience était un atout non négligeable. Quoique pour ce qui concernait la joute qui succéda à la première, l'expérience céda le pas devant la deuxième champenoise du jour qui resta en selle.
A l'appel des tournoyeurs suivants, ses pensées s'évadèrent un instant vers Le Mans, Tours, Vendôme, rencontre et bons moments partagés avec la duchesse d'Amboise avant que leurs chemins ne se séparent pour finalement se retrouver en ces terres du Sud du royaume. Une grimace lors de la chute de Sya qui semblait, heureusement, n'avoir pas souffert du contact brutal avec le sol avant de songer qu'elle aurait plaisir à aller la saluer, une fois son propre tour passé.

Regard un peu distrait pour les duels qui suivirent, avant de porter le buste en avant, toute son attention dirigée vers les deux jouteurs qui venaient se présenter. Aimelin allait affronter Terwagne et la petite blonde oscillait entre amusement et perplexité. Amusement parce qu'elle aurait été loin de se douter les voir s'affronter en lice un jour et avait été surprise de constater la veille la participation de la Vicomtesse à ces joutes, ne la sachant pas attirée par ce genre de regroupement. Perplexité parce qu'elle n'aurait pas aimé être dans la tête du seigneur d'Etampes, c'est que ça devait y tourbillonner sec. Surement la raison d'ailleurs pour laquelle elle ne l'avait pas trouvé à ses côtés lorsqu'elle s'était réveillée au petit matin, les mots entre eux étaient inutiles pour qu'elle sache son besoin de s'isoler dès lors qu'il était soucieux.
Terwagne, Aimelin, et ce lien, cette relation qu'Aliénor avait mis du temps à comprendre, se mettant alors en retrait, avec discrétion et pudeur, non par indifférence mais bien pour ne pas interférer entre eux et laisser chacun choisir son chemin. Non sans un certain malaise cependant, d'être une partie de ce triangle qu'ils formaient. Elle aurait pu être jalouse de la jeune femme, la détester même, et pourtant au lieu de ça, celle-ci faisait partie des très rares personnes que la blondinette appréciait, admirait, respectait, une amitié sincère étrangement née des sentiments qu'elles éprouvaient pour le même homme.

Drôle d'endroit pour des retrouvailles quand même, et drôles de circonstances. Un regard vers les drapeaux qui s'abaissaient puis qui revint vers les deux jouteurs alors que ceux-ci donnaient à leur monture l'impulsion du départ. Et le nez qui se plissa lorsque Terwagne rejoignit le sol, les pervenches qui ne la quittèrent pas, pourvu qu'elle ne soit pas blessée. La grimace qu'elle affichait fut bientôt remplacée par un léger sourire, rassurée autant de la voir se relever avec l'aide d'Aimelin que de distinguer l'expression de son visage, amusée, cette expression légère qu'elle pouvait avoir lorsqu'elle exprimait quelque espièglerie. Et si, d'où elle était, Aliénor ne pouvait entendre ce qu'ils se disaient, cela ne lui importait guère au final, cela ne regardait qu'eux.



[En lice, enfin ?]

Citation:

    Pour ce vingt-septième duel, entrée en lice d'un des cadors en joutes du Royaume de France, Guillaume de Jeneffe, vicomte de Marchiennes, seigneur de Wavrin, chevalier de l'Ordre Royal de la Licorne, Grand Ecuyer de France. Face à lui, une Champenoise, Aliénor Vastel, dame de Lesmont.




    Première passe... La Vastel se laissera-t-elle intimider par l'expérience du Jeneffe? L'issue du combat nous le dira et le fait est que la première semble vouloir prendre le duel à son compte. S'avançant rapidement, elle abaisse sa lance d'un bras sûr, touche et brise. Côté vicomte de Marchiennes, la tentative est moins heureuse : la targe est manquée. Et ce n'est pas tout... vous n'aviez jamais vu un Flamand voler? Eh bien, c'est fait. Le chevalier se relève, sans être affecté par la moindre blessure.


    Par chute de son adversaire, la dame de Lesmont est déclarée vainqueur!


Si les résultats des champenoises penchaient plutôt du côté du succès ce matin-là, Aliénor avait pourtant affiché un sourire narquois devant la chute d'Ereon face au maître des lieux. Au moins le duc de Champagne pourrait-il faire valoir qu'il avait cédé la politesse à celui qui les recevait, du moins cela aurait été sans nul doute la réaction de la blondinette, jamais à court de mauvaise foi lorsque l'occasion s'en présentait, en de telles circonstances.

C'était maintenant son tour et juchée sur Etoile, elle se présenta en bout de lice après avoir salué
Montjoie. La chaleur qui régnait sous sa carapace de métal, alliée à l'appréhension de la joute qu'elle allait mener, n'aidait en rien à la rendre sereine. Une dernière inspiration avant de rabaisser la visière de son heaume devant son visage, puis de saisir la lance qui lui était tendue et de faire glisser ses pervenches vers les tribunes puis l'autre bout de la lice, observant son adversaire.

Bon, quand faut y aller... Qu'est-ce qu'il a dit, déjà, l'autre ? "Allez-y, foncez"... moué, plus qu'à espérer le malentendu...

Et puisqu'avec son petit gabarit -même renforcé par une armure- et son faible nombre de participations à des joutes, elle ne pouvait égaler la force et l'expérience du Grand Ecuyer de France, c'est avec toute sa fierté et la fougue de sa jeunesse qu'elle s'élança au signal, donnant une vive talonnade à sa frisone qui n'attendait que ça pour partir en foulées puissantes, soulevant sous ses sabots le sable de la lice.
Ne pas se laisser griser par le galop, raffermir sa prise sur sa lance et l'abaisser avec détermination, le regard fixé sur la targe opposée qui se rapproche, porter son poids vers l'avant pour toucher. Et grimacer lorsque le bois éclate sous le choc qui remonte le long de son bras jusqu'à l'épaule. Lâcher le tronçon pour tenter de se maintenir en selle, et faire ralentir sa monture tout en faisant
in petto le bilan de cette première passe. Lance brisée, et en prime elle n'est pas tombée, l'honneur est sauf.

Aliénor fit demi-tour en bout de lice, et les mirettes s'écarquillèrent en constatant que son adversaire, lui, était à terre. Et toute la tension qui l'avait étreinte jusqu'à présent retomba d'un coup, alors qu'elle ôtait ses gantelets puis son heaume, libérant sa chevelure et aspirant une goulée d'air, en même temps qu'elle dirigeait sa frisone vers le Vicomte, un franc sourire sur les lèvres.


Chevalier, j'ai peu l'habitude qu'un homme tombe à mes pieds, j'espère que la chute n'a pas été trop brutale. Moqueuse la petite blonde ? Oui un peu quand même. Et d'ajouter Quoi qu'il en soit, je vous remercie pour cette passe, ce fut un plaisir et un honneur que de croiser la lance contre vous.

Une pensée pour son père, une pensée pour Pisan, et de laisser les morts pour revenir aux vivants et chercher Aimelin d'un regard dans lequel brillait une petite lueur de fierté, faisant taire pour un instant la petite voix au fond d'elle qui lui rappelait que si la chance -ou un malentendu !- était intervenue dans sa victoire, il n'en serait sans doute pas toujours de même.




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* On aura reconnu une réplique des "Bronzés font du ski", légèrement adaptée^^
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Arthur_de_troy
Hésitation. Le blond voyait de ci de là, des gens aborder leurs voisins avec simplicité pour discuter de ce qu’ils voyaient, et lui ne savait pas bien s’il était convenable d’en faire de même, mais était-il convenable de rester silencieux et parfaitement asocial lors de festivités ? Surement pas ! Coup d’œil à sa voisine de devant, une rousse, ce qui attirait le blond depuis toujours car c’était là la couleur de cheveux paternel. Une rousse qui de plus se levait et criait sa joie quand vint à gagner un jouteur qu’ils soutenaient en commun ? La perle rare il est sur, il fallait donc l’aborder. Plus encore que son manège était étrange, celle-ci jetait des coups d’œil suspects en toutes directions, ils allaient parfois au vicomte de Herisson, parfois à la vicomtesse, et parfois dans le par terre vers des serviteurs.

Jamais Arthur ne se serait intéressé aux serviteurs, si la rousse n’y était pas autant revenue, mais il finit néanmoins par mettre un visage sur une blonde qu’il avait trop côtoyé pour ne pas la reconnaître… Qu’est-ce qu’Albine avait eu en tête pour se vêtir ainsi ? Défi ? Punition ? Caprice personnel ? Il n’y avait qu’une façon de le savoir. Le seigneur sauta par-dessus le siège libre et s’installa sans plus de façon à côté de la rousse inconnue.


Le bon jour à vous Dame ??? Je n’ai pu rater que vous souteniez vous aussi le Vicomte de Herisson ! Quel homme, il va faire la fierté du Bourbonnais Auvergne espérons le !

Le seigneur conclut sur un grand sourire désarmant, en la gardant à l'oeil pour voir si de nouveau son regard dévierait vers Albine.
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Aimelin
[En lice avec Terwagne]

Un soulagement lorsque la jeune femme ôta son heaume et qu'il aperçut ce sourire qu'il aimait tant. Combien de fois lui avait il dit que son vœux le plus cher était de le voir s'afficher souvent plutot que de voir ses yeux noyés de larmes. Elle était belle et bon nombre de soupirants devaient se bousculer en dehors de Kernos, il en était certain. Il brûlait d'ailleurs d'envie de lui demander où elle en était avec le baron qu'étrangement, il avait appris à apprécier, se souvenant de la cérémonie d'intronisation à la Chancellerie sous les yeux de sa Suzeraine. Il en avait rit ensuite avec Aliénor. Et cet espoir de la savoir enfin heureuse avec lui, avait valu au jeune ébouriffé de ces dames, les foudres de la Vicomtesse, chose qu'il n'avait pas vraiment comprise.
Mais il n'en fit rien, la phrase qu'elle lui lança ensuite l'en dissuada... du moins pour le moment, car qui connaissait le jeune brun, connaissait forcément son côté têtu et franc et il avait toujours parlé avec elle à coeur ouvert, lui disant toujours ce qu'il pensait
Lorsqu'elle le taquina sur une certaine position, il lui décocha un sourire, derrière lequel son fou rire avait bien du mal à se contenir.


soyons fous Terry !
vous savez que je ne suis pas tres démonstratif en public, mais là ... quel effronté je fais !


Tandis qu'il lui prenait la main et qu'elle se relevait, ses mirettes se portèrent à son cou, que la vilaine armure dissimulait. Avait elle toujours cet anneau, leur anneau, celui qui symbolisait tant de choses que eux seuls connaissaient, le même qu'il portait lui aussi depuis la disparition de son ange blond en Béarn l'été 58.

Que vous soyiez accompagnée d'un duc ou d'un roi ne changera jamais ce qui se cache là.

Il posa sa main sur son cœur et afficha un tendre sourire, de ceux qu'il réservait aux êtres chers et que seules ses personnes là pouvaient capter et comprendre. Et puis peu lui importait qui était avec elle, ou pas, il ne chercherait pas à savoir, tout ce qu'il espérait c'était que le baron soit toujours dans la course si l'on pouvait parler ainsi.

Ne lui présentez donc pas mes salutations, il risquerait d'être fort jaloux car mon charme fait des ravages, vous le savez bien.

Il éclata à son tour d'un rire taquin en ajoutant toujours sur un ton que seule elle pouvait entendre .. il faudra que je vous parle ici au Tournel, ou ailleurs, de quelque chose que je voulais évoquer dans ma missive.

Petit toussotement, il n'en dirait pas plus mais son petit sourire amusé montrait qu'il s'agissait de quelque chose qui lui tenait à coeur, et qui la ferait sans doute sourire, du moins il l'espérait.

allez venez, ne restons pas au milieu, j'ai l'impression que l'on nous observe.
Aliénor affronte Guillaume de Jeneffe et je veux assister à ce duel bien entendu.


Il marcha à ses côtés pour sortir de la lice tenant de son autre main les rênes d'Altaïr. Il 'était heureux. Heureux qu'elle ne soit pas blessée, heureux de penser que peut être elle souriait plus souvent et puis il était fier d'être lié à elle de façon éternelle, parce que ça, il le savait, c'était ainsi.
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Merci aux merveilleuses rpistes avec qui je joue
Noeline
Il y avait fort longtemps que Noeline n'avait assisté à des joutes. Elle préférait d'ailleurs être dans les gradins, la seule et unique fois où elle avait enfourché sa monture pour jouter, elle avait vite été mise à terre, une époque où elle était à la tête du Duché, elle s'était sentie obligée de participer, quelle idée ridicule quand elle y pensait.

Pour l'heure son héros, l'homme qui partageait sa vie depuis de longues années, était en lice et le combat se présentait fort bien, une première lance brisée, aie aie aie et ... victoire, Fabien avait triomphé et Noeline agita aussitôt son bras en sa direction pour lui manifester sa joie et son soutien, elle était toujours autant fière de lui.

Toute à son enthousiasme, l'oeil avisé de la Vicomtesse balaya les gradins pour y trouver sa fille qui devait elle aussi être ravie pour son Papounet adoré.
Un doute s'installa. Où donc était Albine ? Elle toujours prompte à participer à toutes réjouissances n'avait pu oublier de venir applaudir son père.
Le jeune Troy s'agitait au coté d'une superbe jeune femme qui .. oh mais comment diable avait elle réussi ce tour de passe passe ? De sa place éloignée du jeune couple, Noeline ne pouvait interpeller sa femme de chambre, les convenances ne le permettaient pas mais elle en était certaine, sous des tonnes de froufrous et une coiffe qui aurait du la dissimuler un peu mieux, la Dame de Challiers reconnu Fanchon sa servante attifée comme une jeune dame et surtout parée des vetements de sa propre fille.

Bon sang mais elle m'aura tout fait cette effrontée, elle va voir comment je m'appelle, comment a t-elle osé !! !

Les regards de Fanchon passaient de la lice au bas des gradins là où les serviteurs et laquais faisaient leur office et sembla en prise à la plus vive inquiétude lorsque soudain elle s'aperçu que Noeline venait de découvrir la supercherie.
Sa propre fille déguisée en servante, proposant à boire à tout va.
S'en était trop, elle se leva furieuse et les éclairs de ses yeux pourtant bleus signifièrent à Fanchon qu'elle allait passer un sale quart d'heure pour avoir osé défier l'ordre établi mais pour l'heure il fallait les explications des deux imprudentes, Albine n'y échapperait pas, elle ne pouvait être innocente.
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Fanchon_gassonet
Les choses se compliquaient sérieusement là.
Fanchon la jeune domestique n'avait qu'une idée en tête depuis qu'elle avait découvert les choses de la vie : batifoler, faire l’enjôleuse et la belle, et Albine qui s'amusait de la situation et de la tête que sa mère faisait chaque fois, lui fournissait toujours des occasions assez opportunes pour s'amuser.
Seulement il fallait jongler avec Noeline qui ne laissait rien passer et qui ne trouvait pas du tout que le comportement de sa servante soit digne.

Lorsque quelques heures plus tôt, la jeune donzelle avait proposé à la rouquine d'échanger leurs rôles, Fanchon avait tout de suite pensé aux jeunes nobliaux qu'elle allait pouvoir approcher, sa cervelle d'oiseau n'avait pas vu au delà. Seulement, la Vicomtesse casse pied venait de la repérer et là Fanchon transpira soudainement. Il fallait prendre la tangente rapidement et attendre que l'orage passe ou pas mais il fallait agir.

Le bon jour à vous Dame ??? Je n’ai pu rater que vous souteniez vous aussi le Vicomte de Herisson ! Quel homme, il va faire la fierté du Bourbonnais Auvergne espérons le !

Elle se liquéfia, par Aristote manquait plus que ça, pas maintenant par pitié, voilà qu'un jeune blondinet affable et qui plus est fort bien fait de sa personne lui adressait la parole alors qu'elle ne pouvait rester sous peine de se faire rabrouer en public. Elle chercha désespérément de l'aide vers Albine qui ne se rendait compte de rien. Bon ne pas se démonter ... faire comme Noeline ou Albine feraient, minauder, quoi d'autre ?

Le Bon jour Seigneur ... ? Je n'ai pas le plaisir de vous connaitre je crois bien. Mais en effet, je suis très enthousiaste lorsque je vois le Vicomte Fabien en si belle forme, il est tellement .... elle rougit se traitant d'idiote pour le coup.Il est tellement bon et fort n'est ce pas ?

Gloops la Vicomtesse se levait. Dans son désespoir de s'en sortir sans trop de casse, Fanchon attrapa le bras du jeune homme et l'entraina.

Venez, venez marcher un peu, allons nous mettre un peu à l'ombre, nous ferons connaissance, voulez vous ? Je suis certaine que vous avez plein de choses drôle à me conter ....

Viiiite, vite, disparaitre à tous prix.
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Lanfeust86
Après sa défaite aux éliminatoires, qu'on oublierait bien vite...Ben oui le premier qui lui rappellerait risque de finir dans la salle de torture du château ducal auvergnat.
Bref il était donc là pour le plaisir à présent et notamment pour assister aux joutes suivantes, donc plusieurs étaient intéressantes.
Le rouquin avait laissé son épouse rejoindre les gradins des invités du maître des lieux et se plaça parmi d'autres nobles afin de suivre les prochains évènements. Il constata que son fils n'étais pas bien loin lui aussi, remis sûrement de sa défaite.

La joute de Teraph marqua son intérêt, c'est un auvergnat après tout, il suivit donc la joute. Tout fut assez rapide car il mit à terre la Duchesse en face de lui en brisant sa lance. Pratiquement le même scénario que le sien.
La suivante, ce fut également un autre auvergnat, celle du vassal de Fabien qui affrontait l'ancienne Dauphiné. La première passe fit gagner en intérêt la joute puisqu'il menait en brisant sa lance sur son adversaire. Allez encore une ! Mais malheureusement l'auvergnat fut mis à terre par Nynaève, ce fit soupirer le Duc, dommage... C'est que le BA avait remporté les joutes du dernier GFC, il y avait un certain honneur à défendre.

Après la défaite de Terwagne, rendant le Duc encore plus déçu de sa défaite à lui, et la victoire du Duc d'Alençon, ce fut un peu plus tard la joute de l'hôte qui affrontait le Duc de Champagne. Voilà un beau combat entre deux feudataires du Royaume de France.
Le Duc de Champagne semble d'ailleurs très en forme puisqu'il mène la passe en brisant sa lance. Un ohhhhh parcouru l'assemblée qui était assez excitée jusqu'à ce que les deux s'affrontent à nouveau. Les cris dans les gradins furent nombreux, il fallait se lever pour voir l'issue du combat. Et Là c'est Actarius qui dégomme son adversaire laissant la foule explosait de joie en son honneur, le rouquin se joignant aux applaudissements.

La suivante fut également d'un grand intérêt puisque Fabien affrontait Namay le frère du Roy. La foule était également assez enjouée étant donné que le prince était bien connu à travers le Royaume.
Le rouquin soutenait pour sa part le Hérisson qui en s'élançant réussit à briser sa lance sur le Prince. Applaudissement du Consort envers son ami qui s'élance à nouveau. Qui sera la vainqueur, le Prince ou le Vicomte ? A nouveau le premier ne touche pas, pas très en forme le Namay, mais voilà que Fabien le fait même chuté.
Lanfeust se lève pour applaudir et constate que Noeline est pas loin de lui, un rang en dessous. Il se dirige donc dans sa direction et la voyant tenir sa robe pour avancer, il attendit qu'elle sorte de son banc pour s'approcher d'elle.


Noeline bien le bonjour. Ravissante comme toujours.
Tu dois être heureuse pour Fabien, il a bien jouté !

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Arthur_de_troy
Le blond retint de justesse le rire qui menaçait d’éclater. La jeune femme avait un peu le même regard qu’une belle biche, cernée par la meute, qui n’a plus d’échappatoire et qui affronte le chasseur avec la certitude de son échec à venir, mais pourtant de l’espoir, un espoir fou. Il n’y a pas à dire la Vicomtesse faisait une chasseuse hors pair, il lui proposerait bien un jour de participer à une chasse avec ceux de sa famille que cela intéresserait, mais en femme digne et sophistiquée, surement n’aimait-elle pas la chasse, et n’aimerait-elle peut être même pas la comparaison mentale que le jeune Troy faisait entre elle et un chasseur.

La traction sur son bras poussa le sublime à lui emboiter le pas assez rapidement, pour que nul ne pense qu’il se faisait trainer contre sa volonté, mais plutôt que les deux jeunes gens qu’ils étaient, avaient décidés de se dégourdir un peu les jambes.


Sire Arthur de Troy Dame. C’est étrange, je ne connais pas votre nom, mais j’ai l’impression de vous avoir déjà vu. Pour parler de la bonté de Monseigneur c’est que vous devez le connaître personnellement, me pardonneriez-vous que je m’interroge sur votre lien avec lui ?

Sourire charmant et charmeur, le blond s’amuse finalement à ces joutes. Avec un écart, il échange les rôles finalement et tire la rousse prêt d’un vieil arbre aux ramures étendues quand enfin il considère qu’ils sont hors de vue de la Vicomtesse, qu’elle fuyait de toute évidence, mais assez prêt pour continuer à apercevoir les joutes.

Ici je pense que Madame son épouse ne vous verra plus. Mais personnellement, je pense qu’au milieu de la foule, elle aurait eu plus de difficulté à vous approcher discrètement que maintenant qu’il n’y a plus d’oreilles indiscrètes autour… Sa fille, peut-être ? Vous seriez leur fille ? Albine c'est cela ? Si tel est le cas, pardonnez moi Damoiselle de ne pas avoir reconnu plus tôt et rendu les hommages mérités, c'est que ça fait tellement longtemps que nous nous sommes vus !

Le blond fit l’innocent, comme s’il ne connaissait pas du tout Albine, et son rat apprivoisé qu’elle tentait de faire passer pour chien. Comme s’il ne l’avait pas côtoyé pendant au moins deux ans au collège Saint Louis de France. Comme si une blonde pouvait finir rousse.
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Fabien74
[Campement, affichage des duels]

Le vicomte d'Hérisson appréhendait beaucoup le déroulement de ces joutes du Tournel; parce qu'il n'avait pas jouté depuis de longs mois, d'une part, et parce que sa dernière performance ne l'avait pas mené plus loin que les éliminatoires, d'autre part. Il fallait dire aussi que l'Auvergnat, sans être tout à fait croulant, prenait de l'âge; et s'il avait encore une bonne tenue, la forme générale n'était plus ce qu'elle était.
Le Clermontois ruminait des pensées analogues lorsque l'affichage des duels fût annoncé à travers le campement. Abandonnant le terrain d'exercice qui jouxtait ses tentes, Fabien se dirigea en direction des panneaux en compagnie de Dragonet, son écuyer. Il parcourût rapidement les divers parchemins et à sa grande surprise, apprît qu'il devait affronter sur la lice le frère du roi en personne, Namaycush, prince de Pontoise. L'oiseau lui était connu pour d'autres raisons puisqu'alors qu'il n'était que seigneur ou bien encore roturier, la mémoire lui manquait, le Bourbonnais-Auvergne s'était à plusieurs reprises trouvé en conflit avec celui-ci, qui traversait sans autorisation le territoire auvergnat en lance ou bien encore en armée.

Mais ce temps-là était révolu et tout ce que Fabien avait en tête, c'était qu'il joutait contre un prince de France. Le vicomte avait certes son quota de lices et de tournois, cependant l'appréhension toujours s'installait, et demeurait. Il eût toutefois été dommage de perdre aux 32èmes de finale alors que l'on avait parcouru une si longue route pour se rendre jusqu'au Tournel, ainsi l'Hérisson se ragaillardît et se promît de gagner ce tour de joutes, dusse-t-il affronter le frère du roi en personne pour ce faire.


[Sur la lice]

Les duels s'étaient enchaînés et déjà le tour du prince de Pontoise et du vicomte d'Hérisson était venu, l'heure était à l'action pour le Clermontois.
Son armure enfilée avec l'aide de son escuyer, le jouteur fût hissé sur son cheval, qui était paré des couleurs des Fléchère et des Marigny. La lance garnie de jaune, de bleu et de noir fût tendue et après un dernier coup d'oeil à son adversaire, qui lui aussi se préparait à l'assaut, Fabien dirigea sa monture vers les gradins, à la hauteur de son épouse, pour une tradition que d'aucuns disaient désuette, mais à laquelle il ne pouvait pas se résoudre à déroger. Dans un geste précis et calculé, la lance fût abaissée à la hauteur de Noeline, afin que cette dernière l'honore d'un gage.


Citation:

    Les deux hommes qui s'avancent pour le dix-septième combat ont déjà connu à quelques reprises l'excitation des tournois. Namaycush Salmo Salar, prince de Pontoise, vicomte d'Aubusson, baron du Dorat, seigneur d'Agonac & de Saint-Anne d'une part; Fabien de la Fléchère Marigny, vicomte d'Yssoire & de Hérisson, seigneur de Challiers & de Fayet-le-Château d'autre part entrent sur la lice.




    Première passe... départ en trombe des deux concurrents, pour des fortunes diverses. Quand les lances s'abaissent et se croisent, seule celle du vicomte auvergnat trouve sa cible et se brise. La lance du prince demeure elle intacte.

    Deuxième passe... à nouveau les drapeaux sont abaissés et à nouveau les deux jouteurs s'élancent avec fougue. Pour une redite du première passage, Namaycush rate son but et Fabien fait mouche avec une lance qui se disloque une nouvelle. En prime, le Marigny fait choir le Carmin au sol. Ce dernier, aguerri, ne souffrira d'aucune blessure.


    Par chute de son adversaire, le vicomte de Hérisson est déclaré vainqueur!


Le Marigny était prêt. Il abaissa lentement la visière de son heaume et porta sa lance vers l'avant. Les hérauts donnèrent le départ et les trompettes retentirent jusqu'au campement: les chevaux furent, de chaque côté de la lice, éperonnés vers l'avant.
La première passe fût en faveur de Fabien puisqu'il brisa sa lance sur l'écu du prince, au moment où ils se croisèrent, sans toutefois le forcer à la chute. L'avantage était à lui, et n'y croyant qu'à moitié, il remplaça sa lance et se replaça en face de Namaycush. Ce combat représentait beaucoup pour l'Auvergnat; beaucoup plus que le prestige de mettre un prince à terre; celui-ci voulait se prouver qu'il était encore assez frais pour l'exercice et pourquoi pas, pour une première, gagner le tournoi. Il fallait enfin préciser qu'il était l'un des derniers représentants de sa province, et qu'en tant que tel, il devait essayer d'aller le plus loin possible. Tout ceci nous conduit à la deuxième passe de l'affrontement, qui se passa tout aussi bien, si ce n'est mieux que le précédent, puisque le Pontoise fût sans ménagement projeté au sol de la lice.

La joie du vicomte n'avait à cet instant pas de bornes, et ayant relevé sa visière, il pointa vers les tribunes et la foule en liesse (si si) sa lance, ou plutôt ce qu'il restait de celle-ci; tribunes où il crût apercevoir son épouse, sa fille et d'autres personnes dont le jeune Arthur de Troy; et laissa s'échapper un cri de victoire peu élégant, mais des plus sincères.

Fabien, toujours juché sur son cheval, se dirigea ensuite vers le Salmo Salar.


Votre altesse, ce fût un honneur de jouter contre vous. Portez mes hommages à notre sire, votre frère.
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