[RP] La course tourneloise - 23 août

La Boulette, assise dans sa barque, s'impatientait. La première équipe était déjà loin, et eux bien loin de gagner.

- Hé ! Ho ! On se dépêche ! En barque !

Mais comme si on avait le temps de discuter ! La jeune femme commençait à fulminer.

- Oui d'accord pour l'équilibre, vous au milieu, et s'il vous plait donà derrière !

Passant d'un ton ferme pour celui qui l'avait totalement ignoré à un ton plus calme pour ReineMab, elle passa une rame à cette dernière.

- Je rame à tribord, vous à bâbord. Cela nous permettra d'avancer en ligne droite. Il faut que nous réussissions à garder le même rythme pour éviter les berges.

Et Boulie joignait déjà ses gestes à la parole. La barque se dirigeait donc vers la gauche, il fallait que sa coéquipière se joigne vite à elle. Il fallait rattraper au plus vite les autres, pas le temps de discuter stratégie.
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[En selle: Bois de l'Ase]

L'agitation régnait en maîtresse sur la rive non loin du bois de l'Ase où avaient débarqués les équipes. Réunies sur la même barque pour la partie "aquatique" de la course, celles-ci s'apprêtaient désormais à éclater pour laisser place à une deuxième plus individuelle, mais tout aussi compliquée, si ce n'est plus. Car le bois se hérissait tout proche de l'enclos de fortune où avaient patienté les montures en paissant tranquillement. Certes, il apparaissait difficile de se tromper de se perdre, guidés que seraient les cavaliers par les troncs marqueurs, mais aussi les guetteurs disposés tout le long de cette boucle à travers la capricieuse cathédrale végétale. Mais tout le souci résidait dans les branches fourbes, les racines audacieuses, les feuillages un peu trop denses. Rien ne serait simple et cela ne manqua pas d'apparaître rapidement.

Si les membres des deux équipes de têtes, la no4 et la no5, purent grimper en selle et se lancer à l'assaut du Bois de l'Ase sans trop tarder. Le chaos s'installa parmi les poursuivants. Quelques bousculades, glissades au moment de monter à cheval ne manquèrent pas d'arracher à la foule des spectateurs autant de "ooooh" que de "aaaah". De cette espèce de mêlée, surgirent bientôt Seth et Louis Track, chargés peut-être par la meute des chasseurs, d'empêcher l'écart de se creuser. Bientôt le peloton s'organisa et s'enfonça sous le secret des branches porté par les encouragements. On avait l'impression d'assister à une charge groupée d'un corps de cavaliers légers tant la distance qui les séparaient toutes et tous paraissait infime.

La hiérarchie instaurée sur le fleuve ne connut pas vraiment de variation lors de la progression dans la forêt. On retrouvait les membres des équipes qui avait imposé la cadence sur l'eau en tête et les cancres de première partie à l'arrière. Cependant, rien n'était encore joué, dans ce moment où un instant de déconcentration pouvait entraîner une chute, qui elle-même priverait une équipe largement en tête de la victoire finale. Rien n'était écrit et les événements de ce tronçon équestre en témoignèrent. Boulie et Bouddica eurent toutes les peines du monde à chevaucher entre les arbres, elles en furent quitte pour quelques éraflures, pour quelques réprimandes à leur cheval au caractère de mule, mais perdirent beaucoup de temps. Elles ne furent pas seules à avoir la vie dure dans le bois de l'Ase. De la Prinzessin à Reinemab, en passant par Gabrielle, Cebyss, Boulga ou encore Kahhlan, une grande majorité des participants dut composer avec des pertes de temps plus ou moins importantes. Le ralentissement général avait le mérite de resserrer les écarts.

Louise, Ptitmec13, Hersent, Seth, Guillaumain, Louis Track furent eux particulièrement brillants. Ils s'en sortirent sans dommage et grappillèrent quelques places dans cette course sans merci. Mais celle qui déboucha en tête du bois de l'Ase, ce fut Perrinne. L'ancien Roy d'Armes était escorté par ses deux comparses Wendoline, et Marieline. Cette dernière disputait un coude-à-coude acharné avec Margot et Vanyel, juste devant Seth, idéalement placé en embuscade. La colonne se déploya sous de véritables acclamations. La tension de la course semblait griser les autochtones, qui se prenaient d'affection soudainement pour des Normandes, des Bourguignonnes, des Gasconnes, des filles de tout le Royaume et même pour les rares représentants de la gente masculine. Même les malheureusement Swan et Kahhlan en toute fin de peloton devaient ainsi voir leur coeur se réchauffer et leur ardeur renaître.

Sur un promontoire, avant que les cavaliers entreprissent la remontée du Lot par la rive droite, un "surveillant" nota soigneusement le nom de tous les candidats dans leur ordre de passage.


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[ C'est pas le Trou, mais le Tampax]

- Hé ! Ho ! On se dépêche ! En barque !
- Oui d'accord pour l'équilibre, vous au milieu, et s'il vous plait donà derrière !

Reinette souriait à sa coéquipière, il était effectivement temps de s'activer pour rattraper leur retard... Compter fleurette n'était plus à l'ordre du jour. Surprise par le donà, la grenouille enchaina, tout en prenant place dans la barque et réceptionnant la rame.

Faut m'appeler Reinette, hein !

Enfin, prête elle écouta la directive de Boulie
- Je rame à tribord, vous à bâbord. Cela nous permettra d'avancer en ligne droite. Il faut que nous réussissions à garder le même rythme pour éviter les berges.

Tout à fait de son avis, plongeant sa perche à sa gauche... Lentement se calant au rythme donné par sa partenaire... Comme une symphonie, une poésie rythmée, lentement mais surement la chansonnette des coups pagaies se mettait en place.
Ils leur fallu peut de temps pour rattraper l'équipe 9: Swan, Hersent, Kahhlan.. L'espace dans le lit du Lot était quelque peut étroit et c'est entre choquant les rames, qu'en force... leur barque put réussir à passer.

Pardon, pardon

S’excusa la grenouille manquant mettre un coup aux concurrents adverses. Boulie, avait donnée le ton et l'allure, soutenue et bien cadencée... Ainsi sens trop de mal ils doublèrent l'équipe 8: Ella, Boulga, Coxynel.
Au même moment, la soldate en se jour devenue rameuse, reconnue la voie de ses deux amours, plus loin sur la berge.

ALLEZ ... COURAGE , Du nerf ... etes presque , ... fins pretes.
On y va ...lache rien... ce n'est pas fini , ... vous .

De si loin malheureusement, elle n'en entendit point tout l'appui qu'ils leur apportaient, mais elle sentait bien le soutient qu'ils leur envoyaient. Ne pouvant lâcher sa rame, elle les regarda d'un beau sourire, faisant remonter ses pommettes jusque sous ses yeux.

L'arrivée de leur première étape se profilait et déjà de nouveau l'engouasse se faisait en voyant les canassons, les attendant juste là.
Arrivée enfin, ramenant l'embarcation, chaque un et chaque une se séparant pour rejoindre sa monture... Regardant ses camarades, la grenouille lança.

Bon courage et soyez prudents.

Le pied dans l'étrier, la main au col de la bête, avant de prendre impulsion comme elle avait put l'admirer de ses supérieurs, elle murmura à l'oreille de son poulain.
Soit sympa, ne me fais pas tomber et je te promet qu'à l'arrivée je t'offre un sac entier de carottes

Montant enfin, point rassurée... Regardant ses rivaux, donner coup de talons aux flans de leur monture et se tenant à leur encolure. C'est ainsi mimant chaque un d'eux, que fila une grenouille sur le dos d'un cheval.
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Bien en avant toute pour l'échappée !

Première chose monter dans le moyen de transport, en l’occurrence la barque. Pas vraiment facile cela tanguait et il fallait être concentrée. Toutefois elles y arrivèrent sans encombre et purent rester à flot ! Une fois l’équipage installé dans l’ordre défini et bien elles détachèrent leur barque et lâchèrent la corde ! Facile ! Top départ ! C’est alors que tout se déroula très vite, elles se prirent au jeu et se mirent à pagayer comme des déesses ! Elles filaient à une allure….incroyable ! Toutefois elles n’étaient pas les premières elles avaient devant elles et bien disons….quelques équipes, pour ne pas dire un peu beaucoup ! Allons allons Mesdames, souquons, souquons fermement ! Elles arrivaient donc au premier virage ! D'autres barques les dépassaient et celle de sa Grâce osait venir les titiller ! Non mais ho ! Cela ne faisait que commencer car une fois un certain virage passé et bien cela bougeait de plus en plus, le courant se faisait bien plus rapide, la vigilance devait être double et Isora pensait plus à s'accrocher qu'à ramer et sans doute prirent elles encore un peu plus de retard ! Elle sortit de sa torpeur et mit tout en oeuvre pour se ressaisir car sinon le plongeon serait au rendez-vous et après pour se maintenir sur un cheval en étant trempée imaginez ! Terre en vue ! cria Isora.

Elles s'échappèrent très rapidement de leur maison flottante et trouvèrent difficilement leur monture. Bonne chance Mesdames ! Désormais il fallait se débrouiller "seule", monter seule, se diriger seule enfin tout se compliquait. Elle réussit à monter sur le dos de son équidé, après… nous ne dirons pas le nombre d'essais, il était noir avec une tache blanche entre les deux oreilles, était ce bon signe ? Aucune idée, et notre Tonnerroise restait concentrée afin d'éviter, les amies concurrentes, les branches qui venaient leur couper la route, les virages, les racines vicieuses au sol et les trous (certains venait-ils creusés ici aussi pour découvrir quelques trésors, épée, fer..). Tout le monde creusait, et certains endroits ressemblaient à des champs de Taupes !

Ce qui rassurait Isora c'est qu'elle n'était pas seule, l'ensemble de la troupe demeurait groupé. Les quelques applaudissements faisaient chaud au coeur, mais il fallait toutefois redoubler d'attention, la chute était peu être là dans le prochain virage. elle aurait bien voulu se retourner pour voir où étaient ses coéquipières mais cela était vraiment trop risqué ! Alors elle cramponna d'autant plus ses rennes et un tantinet la crinière de son complice…......les cheveux dans le vent....

[En avant Guingamp !!! ]

Ramer, ramer et ramer. Boulie fixait l'horizon, avec pour seul but d'avancer. Ils doublèrent enfin une équipe, ce qui donna plus d'entrain à la Boulette. Pas un mot ne s'échangea, la jeune femme était trop concentrée. Une autre équipe profilait à l'horizon. Il fallait la doubler. Boulie-Boulette accéléra. Sourire vainqueur lorsqu'elle les dépassa, sans manquer un salut de la main à Boulga, qu'elle reconnu au dernier moment.

La course de barque se terminait. Leur place était lamentable. Boulie avait compté sur la première partie de la course pour prendre de l'avance. Tout venait de tomber à l'eau. Même la Boulette. En effet, en voulant de sortir de la barque, elle tomba à la renverse. Maugréant, elle se redressa.

Bon courage et soignez prudents.

Elle la remercia d'un sourire :

Mercé Reinette, à vous aussi.

Elle essora ses cheveux dégoulinants, et s'approcha des montures.

Tout doux !

Elle avait déjà entendu ses phrases. Bêtement, elle les répétait, peut-être que cela apaisera les chevaux. Elle regarda l'animal qui se présentait à elle. Elle mit un pied sur l'étrier, et s'accrocha à la crinière, essayant de monter comme elle le pouvait. La seule fois où elle était montée à cheval, on l'avait aidé à monter la bête. D'un hennissement, son canasson lui fit comprendre qu'il fallait qu'elle lâche rapidement la crinière.

Z'auraient du prendre des poulains, ils avancent p't'être moins vite, mais je serai partit depuis bien longtemps !

Elle retenta encore et encore, se maudissant de n'avoir plus d'abdos et de force dans les bras. Au bout de longues minutes, la Boulette put enfin crier victoire. Un petit coup dans les flans et le canasson partit au trot. Il ne restait plus qu'à trouver comment on le faisait passer au galop. Alors que la Boulie lançait par ci par là des : Hu ! Avance ! Allez ! ; Boulga et une autre personne la doublait. Fichtre !
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[ - Bon le canasson maintenant - ]

Leur technique semblait porter ses fruits malgré les autres embarcations qui peu à peu comblaient la distance qu'elles avaient réussi à mettre entre leurs poursuivant et eux sur le premier troncon.
Pourtant, son épaule semblait se réveiller de plus en plus à son souvenir et ses gestes se faisaient maladroits, au point que sa tenue devenait de plus en plus lourde à chaque fois qu'elle relevait sa rame et que l'eau gouttelait le long du manche pour attérir... sur elle.
Mais enfin, la terre...

On y est les filles, les premières, on peut même choisir les montures. Allons y tant que les autres doivent encore accoster. Ca ne va pas rigoler la suite du trajet. y a surement des pieges !

C'est donc alourdie qu'elle quitta sans vergogne l'embarcation légère pour filer vers une jument qui semblait relativement praisible et avait le museau qui s'était relevé quand elle l'avait approchée.

Ah je te sens bien toi ! Tu permets, on va faire un bout de chemin ensemble. J'suis un peu lourde mais je te promets de pas tirer trop sur le mors, j'ai trop mal à l'épaule pour ca ! En avant ma belle !

Et la normande s'élanca sur ce qui lui semblait etre le parcours à suivre, sans regarder derrière elle.

La Mendoise mit pied à terre et arriva au promontoire où se trouvaient les chevaux. Elle ne chercha point, et prit le premier canasson qui était là.

Allez ! bonne chance à vous Perrine et Wendoline ! C'est parti !!!

Elle enfourcha la bête et partie au triple galop en espérant que son canasson ne serait pas du même caractère que son "fend la bise" qui n'en fesait souvent qu'à sa tête et partait souvent dans le sens inverse à celui voulu au départ.
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[Equipe 5 , en route pour l'aventure , tin ta ta tinnnn]

L'équipe enfin formée se dirigea vers les bords du Lot. Inspectant la barque, Alors, je vois trois paires de rames, alors dame Vanyel, à l'arrière pour ramer et donner le rythme,Dame Margot devant à ramer,et enfin moi devant à ramer et donner la direction. Je connais un peu cette partie du Lot, y venant pecher de temps à autre, ou encore m'y promener et même m'y baigner. Certains coins risquent d'être difficiles à passer, mais je peux essayer de les passer au mieux.

Bien mes damoiselles, mettant un pied dans la barque, et tendant la main, embarquons ou nous allons être en retard. Ce n’est pas une rivière qui va nous faire peur.

Place, place, nous voilà et Louis, tu me vois bien et bien regarde moi bien parce que tu me verras plus tout à l'heure, car je serai loin devant.

{Equipe Swan, Kahhlan et Hersent. En avant toute ! Ou presque ...}


Souquez Souquez et encore souquez …. !!!
Mais crénon d’une bourrique et foutue rame qu’elle agitait tant bien que mal et bien souvent hors de sa destination finale à savoir dans l’eau …
Une cata … rien de le dire mais garder quand même un semblant de dignité s’obligeant à conserver une gracieuse gestuelle à pagayer .. même dans le vide ne comprenant pas toutefois l’embarcation qui tournait en rond le plus souvent au lieu de faire comme les autres … soit Droit devant !

Ralalaaaaaa, le veille déjà elle s’était envolée des plus aérienne et, avec grâce également, son postérieur s’était réceptionné au sol pendant les éliminatoires …. ‘’Enfin c’est ce que Tonton Cendre aurait dit pour lui éviter de dire qu’elle s’était lamentablement ramassée au sol … ‘’* et là, elle avait la nette impression de pénaliser ses partenaires ….
C’était à ne point douter pas sa semaine …. ! ‘’ Et encore elle était loin de se douter de ce qu’elle devrait endurer les jours suivant …….. Valait surement mieux sinon elle se serait noyée de suite ! ‘’
Coup d’œil vers Hersent …. Autres pour Swan …

Et Crotte hein !!! c’est cette foutue rame qui ne veut rien savoir d’abord ! Sincère mauvaise foi …..

Et …. Une bonne dose de souffrance plus loin … Miracle de chez Miracle .. elles dépassait une embarcation, ( Equipe 3: Reinemab, Guillaumain, Boulie) dont l’une des passagères se trouvait être une sœur d’armes, toute à sa joie et de dépasser et de reconnaître elle failli en lâcher sa rame pour joindre le geste à la parole …

Hey Coucou Reinette !!! Beau temps hein !

Oups pas le temps pour la réponse qu’elles arrivaient en l’endroit de l’accostage et là ….. merdouillerie de merdouillerie … c’était une autre paire de manche pour se dépêtrer et se trouver une place …. Pratiquement toutes les barques s’entrechoquaient dans un plus grand désordre encore que pour le départ ….
S’en remettant à Aristote et surtout à Swan …. Elle suivait les consignes d’amarrage …..

Et pendant ce temps là .......... l'équipage de Reinette ( Equipe 3: Reinemab, Guillaumain, Boulie ) avait réussi ce coup de maître pour un parfait amarrage, suivi d'une équipe tout aussi déterminée à ne pas terminer la dernière .... ( Equipe 8: Ella, Boulga, Coxynel )

Regardant à nouveau ses coéquipières ....

Ah nan hein .. Là j'vous l'jure c'est pas d'ma faute !


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[Equipe Swan, Kahhlan et Hersent.]


En avant toute, ou presque en effet ... Elles avaient un mal de chien à se sortir de la cohue qu'étaient les dernières barques. Elles y arrivèrent avec beaucoup de mal, mais le départ a proprement dit ne se fit pas pour autant. Ses deux coéquipières n'étaient visiblement pas très douées pour l'exercice de la rame !

Rhooo, mais non enfin ! Regardez un peu ce que vous faites les filles, les rames ne trempent même pas dans l'eau ! Comment voulez-vous qu'on avance ??? Ramez plus fort !!

Bon d'accord, elle exagérait un chouilla, voir même beaucoup, mais c'était pour la bonne cause, il fallait avancer ! Elle voyait la barque de son oncle qui filait comme le vent alors qu'elle, était bonne dernière. Quelle honte pensez-vous, surtout pour elle, fière comme elle était.

Après s'être tapé le front de ses mains plusieurs fois, elles arrivèrent enfin au lieu d'accostage où bien évidemment, comme elles étaient dernières, il y avait foule.

Là ! Y a un trou, faut s'approcher ! On tient le bon bout les filles, on va retrouver le plancher des vaches !

Quand la barque s'approcha des autres, elle se pencha pour attraper un piquet pour s'y arrimer alors qu'une autre équipe venait de leur passer devant ... Encore ...

Ah nan hein .. Là j'vous l'jure c'est pas d'ma faute !

C'pâ grave, on peut 'core remonter, suffit d'trouver un canasson qui soit pâ une carne ! Venez !

Et la voilà partie à la recherche des dit canassons qui bien sûr, comme elles étaient dernières, n'avait pas trop le choix. Elle prit donc un des derniers restant et visiblement ce n'était pas un cadeau. Elle regarda Hersent qui était un peu devant puis Kahhlan qui n'était pas mieux loti qu'elle. Elles étaient toutes deux ... DERNIERES !! ...

Bon sang Kahhlan, faut qu'on r'monte tout ça, j'veux pas finir dernière sinon mon oncle va s'moquer d'moi pendant des années !! T'imagine pâ l'horreur !!!

Elle talonna alors sa bourrique qui se mit enfin à avancer !
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[En selle: Orée du bois de l'Ase - Jetée de l'Orsiérette]

A entendre les clameurs qui accompagnaient la course de l'autre côté de la façade rocheuse, le Comte ne doutait pas un instant de l'intensité et de l'attraction du spectacle. Les "débats" équestres devaient être désormais engagé, chose que vint bientôt lui confirmer une des personnes en charge de la course. Comble du bonheur, celle-ci n'arrivait pas les mains vides. Elle avait emmené avec elle un parchemin sur lequel pouvait se lire un classement provisoire. Un ancien collègue de la Curia en tête, une Mendoise, une ancienne Mendoise et une cousine sur le podium, il y avait de quoi se réjouir. Ainsi, le Phénix rayonnait-il, souriant et attendant avec grande impatience d'assister à la lutte finale, quand bien même tant la fille, la protégée que l'aimée étaient un peu en retrait.

Perrinne menait donc la danse au sortir du bois de l'Ase, mais elle dû faire face à un coup de sang de sa monture, qui prit la mauvais direction. Le léger détour permit à Wendoline et Marieline de prendre les devants à hauteur du coude. L'équipe no5 en profita également pour se replacer dans la course, tout comme les membres de la formation no7. A ce moment-là de l'épreuve, il pouvait sembler que la victoire se jouerait entre ces trois groupes, mais les écarts n'avaient rien d'insurmontables encore. Le peloton défilait à vive allure sur le rivage. Il fallait d'ailleurs faire montre d'une belle agilité pour ne pas perdre le contrôle de son cheval. Aucun chemin n'était tracé et les obstacles nombreux se dressaient sur ce tronçon caillouteux où quelques courageux arbres se risquaient encore, sans compter les ravines régulières qui promettaient de dangereuses chutes à qui tenterait le diable en les longeant de trop près. Malgré les difficultés, aucun concurrent ne voulait faiblir. Le rythme était soutenu et déjà les premiers cavaliers épousaient le flanc du Lot vers le sud. Mais certains avaient connu passablement de difficultés, à l'image d'Adeline, Louis Track, Gabrielle, Reinemab ou encore Coxynel qui cédèrent tous du terrain.

Il y avait sur cette partie parallèle à l'éperon rocheux, sur lequel trônait le Castel qui dominait tout le lieu, un petit chemin sans doute emprunté par quelques chasseurs ou pêcheurs. Sur cette petite voie, la lutte fut véritablement âpre pour le plus grand plaisir des nombreux spectateurs perchés dans le bourg du Tournel et dont on entendait les cris d'encouragements. Au-devant, Vanyel avait usé de toute son expertise pour s'emparer des commandes dans un jeu haletant de chassé-croisé entre les représentants des équipes 4 et 5. Aux côtés de l'ancienne Comtesse du Languedoc, Perrinne s'était totalement relancée. Le duo était talonné par Wendoline et Marieline, qui devaient faire face aux velléités de l'équipe no7 qui revenait très fort avec Margot notamment. Définitivement, tout semblait encore ouvert. Si les candidats parvenaient à se dépasser sur un tronçon si délicat, ils s'en donneraient à coeur joie sur la route qui les attendait.

Celle-ci, où tout se déciderait, se dessinait désormais nettement puisque le cortège galopait jusqu'à la jetée de l'Orsiérette qu'il s'agirait de passer à guet. Beaucoup de personnes étaient par ailleurs amassées sur les côtés de la route. Vanyel fut la première à s'en rendre compte. L'ancienne Mendoise, qui n'évoluait pas tout à fait en terres inconnues, avait pris le large sur l'adversité. A quelques longueurs derrière elle, Perrinne, Wendoline, Marieline et Guillaumain menaient également grand train aux museaux des nombreuses montures du peloton principal. Derrière, nul grand bouleversement. Les efforts n'étaient pas moindres pour autant, car il était question d'honneur, celui d'éviter de passer l'arrivée dans le costume du dernier. Et en cet instant, à l'approche du tronçon final, c'était Coxynel et Swan qui le partageaient. Mais Kahhlan n'était de loin pas à l'abri.

Le moment décisif était désormais imminent. Quelques secondes à peine s'écouleraient avant que les chevaux n'atteignissent la route pour une dernière cavalcade endiablée. Et cela s'entendait. La haute-vallée du Lot résonnait des "vivats" du public en un enthousiasme tel qu'elle n'en avait plus connu depuis des décennies, depuis le temps des batailles.


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[En selle: Jetée de l'Orsiérette - Le Tournel/Pont de pierre]

La traversée à gué de l'Orsiérette avait déjà été entreprise par les premiers concurrents. Vanyel y perdit un peu de terrain, soucieuse d'éviter une chute. A ce stade de la course, cela lui aurait sans doute été fatal, ainsi qu'à son équipe. Mais elle ne fut pas la seule à pécher par excès de prudence sur ce passage délicat. Wendoline, Mélisende, Cebyss, Boudicca, Célénya, Boulga et Kahhlan l'imitèrent. Et cela ne fut pas sans conséquence, puisque toutes ses personnes perdirent des places ou à défaut du terrain sur leurs opposants. Les écarts, qui menaçaient de s'accroître, diminuèrent ainsi promettant un final de toute beauté. Car les sabots des premiers chevaux rejoignaient la route, celle de la décision.

Vanyel avait cédé la main à Perrinne. Cette dernière avait su à merveille profiter du ralentissement de l'ancienne comtesse du Languedoc pour non seulement prendre les commandes, mais également, au prix d'une remarquable agilité, quelques longueurs d'avance sur Seth et Guillaumain, tous deux auteurs d'une magnifique course à cheval qui les avait vu remonter petit à petit jusqu'à ce qu'ils pussent se mêler à la lutte pour les premiers rangs. Derrière ces trois-là, le peloton s'étirait petit à petit, mais surtout vers l'arrière, le "combat" demeurant acharné et indécis parmi les poursuivants directs qui avalaient la pente qui les séparaient de la route principale. En queue de peloton, Kahhlan et Swan peinaient définitivement à revenir, mais Coxynel, Ella, Gabrielle et Mélisende étaient elles aussi en proie à de nombreuses difficultés si bien que l'avance actuelle menaçait de fondre comme neige au soleil une fois la pente franchie.

Ce fut bien ce qui se passa sous les clameurs des gens éparpillés au bord de la route. Les deux dernières refirent surface et revinrent à portée de Coxynel et de la fille de l'hôte, cependant que, sans doute alertée par ce retour, Ella, Reinemab et Boudicca donnèrent du talon pour prendre leur distance et éviter de franchir la ligne chargée de cette si lourde lanterne rouge. Un peu plus loin, le duel faisait rage entre les équipes 7 et 10. Les règles étaient connues, les places finales des formations seraient établies dès lors que les trois membres de chacune d'elles auraient atteint le pont. Autant dire qu'Ingeburge et Célénya, s'en donnaient à coeur joie et ne cédaient rien, en tant que concurrentes les moins bien placées de leur équipe respective en course pour une troisième place. Car oui, le trou était fait désormais. Perrinne, Marieline, Wendoline et Vanyel, Margot, Semrehymh se disputeraient la victoire dans un final qui promettait monts et merveille.

La tension se sentait partout au bord de la route, mais également du campement, qui surplombait une partie de ce dernier tronçon. Le Comte du Languedoc se tenait lui non loin du pont. Le sourire accroché aux lèvres, il s'efforçait de deviner l'instant où apparaîtrait la première monture, le premier concurrent, celui qui remporterait la course de manière symbolique, la victoire se décrochant à trois et non de manière individuelle. La rumeur grandissait, se déployait comme une vague qui menaçait de déverser son écume sur le sable. Soudain, un "hourra" retentit, plus clair, plus net. L'Euphor, alerte, porta son regard rapace sur la route et aperçut l'ancien Roy d'Armes déboucher à vive allure, on y était !

Perrinne fut la première à arriver sous les applaudissements, y compris ceux de l'hôte. Seth, Guillaumain suivirent. Puis ce fut Vanyel, Margot, Marieline, Mélusiane, Louise et... Wendoline qui s'arracha pour devancer d'un rien Semrehymh et ainsi assurer le triomphe de l'équipe 4, juste devant la 5. Ingeburge, accompagnée d'un sourire, franchit à son tour l'arrivée, précédant de quelques pas sa filleule Ellesya. L'équipe 10 prenait la troisième place. Alors que la 7 dut finalement abandonner le quatrième place à la 1 grâce à une dernière chevauchée fantastique de Lisbelle et aux difficultés de Célénya. Les concurrents défilaient toujours bercés par les vivats de plus en plus intenses. Hasard ou non, Gabrielle, Ella et Mélisende en finirent quasiment ensemble offrant une belle occasion au Mendois de redoubler ses félicitations sonores. Enfin, Swan, qui n'avait pu se défaire de la dernière place, termina son pensum et mit un terme à la course.





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