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[RP Fermé ] Quand balade devient bain de sang

Maribel
Acte 1 Tuer au nom de...

Les troupes avaient pris la route sous un vent d’automne… Un peu en retrait, notre sulfureuse observait à la dérobée le reste de l’équipée, Rebèl sur les talons… Le chiard depuis longtemps oublié dans les bras d’une nourrice quelconque en bordure d’Aurillac… Était-ce le vent qui tout à coup s’était levé, lui caressant l’échine? Était-ce le soleil qui soudainement s’était effacé derrière les nuages? Elle n’aurait su le dire… Elle n’avait que levé machinalement sa hache lorsque l’ennemi s’était montré… Un coup douloureux à l’épaule et la rage avait pris possession du corps ténébreux, activant avec frénésie sa fureur meurtrière… Et la brune de maudire…

Saleté d’armée, bande de consanguins, sont même pas foutus de se battre avec classe!

Et la Mari d’abaisser avec élégance l’arme contre les nuques, faisant virevolter les têtes, laissant le sang sillonner la terre… Elle n’a point de regrets, ni remords, tandis que s’amassent les cadavres à ses pieds… Son fidèle canidé cabotinant et hurlant un chant funèbre digne du carnage que la brune démente est en train de perpétrer… Puis, elle se rend enfin compte des hommes qui peu à peu s’intensifient en nombre… Haletante, ses coups se font de plus en plus rapides afin d’éviter les épées des soldats qui frôlent de plus en plus sa chair… Et sa peau de se déchirer… Et la dérangée de croiser le regard impassible de sa bête, son Rebèl…

Acte 2 De battre mon cœur s’est arrêté?*

Le vent frissonnant d’allégresse sur ma peau nue et cette main si chaude presque sensuelle qui explore, qui dénude… Mes vêtements sont trempés mais je ne me rappelle point d’une quelconque averse… Mes yeux sont clos, mes chairs souffrants le martyre, tandis qu’une dizaine de plaies vrillent mon corps en de multiples nervures… Mais cela, je ne le sais pas encore… Je ne sais pas que ces hommes ont presque réussi à m’enlever la vie, que le souffle qui passe à peine au creux de ma gorge n’est que l’effet de la peur qui m’a cloué au sol… La peur de perdre cette vie qui n’a jamais été tout à fait la mienne, cette vie faite de sang et de folie…

Puis des voix s’agitent… «C’est sa jumelle…» Mais qui parle, qui est là… Cette voix d’homme, je la connais et ce léger accent slave ne peut m’être inconnu… J’ouvre légèrement les yeux… Je la cherche, cette âme jumelle, cette sœur si pareille et si différente à la fois… Une auréole de cheveux blond apparaît, le regard azuré, voir cristallin me scrute, je sens ses mains presser ma peau de douleur… Ce n’est pas elle et pourtant, mais qui est-ce… L’ange continue d’explorer…

Puis, une femme approche et m’examine à son tour, «Mari, écoute ma voix…» Cette rousse je l’ai croisée, elle a quelque chose d’étrange dans le regard, elle est aussi dérangée que moi, ou qui sait, peut-être même un peu plus… Mais j’ai confiance, je ne peux être entre de meilleures mains, je le sens et je m’abandonne… Rebèl s’est accroupi près de moi, je peux sentir son souffle contre mon bras et je lève la main péniblement, qu’il ne s’approche pas davantage et qu’il laisse la flamboyante guérisseuse exécuter sa magie sur moi… Mais où est-Elle?


*Le plus beau titre de film que j'ai entendu, je n'ai pas pu résister à l'utiliser^^

_________________
Ladyphoenix
[Dies irae, dies illa
Solvet saeclum in favilla:
Teste David cum Sibylla.
Quantus tremor est futurus,
Quando judex est venturus
Cuncta stricte discussurus!]
*




[« La vengeance est plus douce que le miel. »] – Homère, L’Illiade.



On n’a pas idée à quel point les antiques poètes ont présagé de l’ire qui s’empare de Ladyphoenix, peu à peu. Yeux clos, elle reprend paradoxalement conscience, du moins de celle de sa douleur, faite de la morsure froide des lames qui se sont insinuées à son giron, de celle des chairs déchirées et soudées à nouveau de cicatrices précaires qui pareront dès lors son corps naguère plutôt préservé par les batailles, et par celle, fourbement interne, du temps qui passe.

Marquée, comme du bétail. Fustigée, comme un martyr. Vaincue, comme un faible. Tombée, comme une tour d’ivoire. La nacre ne restera qu’à sa peau, alors que le sombre, enfin, gagne son esprit, l’emplit, salvateur : haïr, c’est occuper suffisamment son esprit pour ne plus se pencher sur lui-même, et il s’agit pour l’heure à la Miel de ne pas donner d’importance à l’effroyable sensation d’être pareille à l’un des morceaux de viande qu’elle préparait jadis, à Sémur.

Bouchère. Cruelle ironie. Animale bientôt, celle qu’on a à tort – ou à raison, finalement -, surnommée « la Vipère de Sémur » ; comme la douleur la fait geindre puis hurler finalement, tant la souffrance est cuisante, brutale. Bestiale, la pensée qui l’atteint, qui se fait sienne, et se laisse marteler ; celle de les tuer tous, jusqu’au dernier. Elle tremble, la Miel, comme elle a frémit dans son imagination, quelques minutes plus tôt ; spasmodique, le corps à l’instant inerte ; secouée, l’enveloppe d’immobilité d’il y a quelques secondes.

Mal, Déos, que ça fait mal, de réaliser qu’on est de chair et de sang, un peu comme ces occasions étranges, qui ne font pas le larron, mais qui donnent à réaliser que l’on possède un membre, alors qu’il est hors d’usage. On n’a jamais tant conscience d’avoir un bras que lorsqu’il est brisé.

Dans les limbes de son âme, dans les méandres de ses sens, c’est la colère qui gagne du terrain, pour la soulager enfin, pour apaiser les maux ; les mots, d’ailleurs, d’Ode d’abord, délicieuse recrue contre son gré, que la Miel a soigné en son temps et qu’elle a appris à aimer, puis ceux de son amie et modèle Natasha, lui parviennent de loin, comme étouffés, mais résonnent à sa tête ; elle se battra, car elle le doit, car elle ne peut pas laisser celle qui est bien plus que sa meneuse, derrière elle.

« Je vais revenir, oui, si tout le monde va bien, alors oui, je vais revenir… »… « Moi aussi, je t’aime », veut-elle crier, tente-t-elle de prononcer, alors que ses lèvres, elles, ne laissent échapper qu’un
« ‘e…viens…‘e…ai’e…’ssi… acha… » que, espérons-le, Ode la dévouée, ainsi que la Divinissime Platine saisiront comme étant une réponse positive et réciproque. Quand respirer même devient fléau, dans la cage thoracique, en se soulevant simplement, met à mal les points pour lier les chairs, il est difficile de dire, et pourtant, l’image de Natasha se dessinant à son rêve presqu’éveillé, les mots viennent d’eux-mêmes.

Bien sûr, elle l’aime. Elle l’a aimée dès ce soir-là, quand elle est entrée en taverne, à Dijon, a traversé la pièce en jetant un regard aux présents, et s’est assise sur « son » fauteuil, les talons rejoignant bientôt la table, dans un mouvement croisé. Elle l’a admirée, de suite. Sa prestance, sa majesté dans chaque mouvement, son élégance dans le plus dédaigneux des regards, à l’instar de ceux qu’elle avait lancés furtivement, avant de reprendre l’observation systématique de la ruelle voisine, à travers le carreau. Et elle s’était levée, la baleine alors enceinte de ce qui serait ses jumeaux, et avait entrepris de la faire sourire, lui demandant pourquoi elle boudait. Une chose en entraînant une autre, la Miel avait bientôt trôné non pas à la droite de Dieu, mais bien sur ses propres cuisses, et avait souri, ravie, aux anges d’obtenir à la fois cet honneur, et le sourire tant recherché.

Il y avait dans ce rictus à la fois un angélisme terrible, une frissonnante séduction, un je-ne-sais-quoi qui vous attire irrémédiablement vers ce que vous savez être le plus immense des dangers. Plus encore qu’impressionnante, à vrai dire, Natasha avait été, dès lors, tout bonnement addictive.

Oui, elle s’accroche, la Miel, elle ne veut pas céder, alors que la Slave lui demande non seulement de prolonger le combat, mais de remporter celui-ci. On ne refuse rien à Natasha Novgorod ; pas même de mourir, si là est son souhait : elle est la Faucheuse elle-même, et en même temps, si fragile à l’instant que les petites touches régulières et chaudes que Lady sent à ses joues, elle peut sans délai les visualiser comme des larmes.

Savoir son amie et sauveuse pleurer porte un coup fatal à une Sucrée bien amochée. QUI ose faire pleurer la benjamine des Russes ? Au moment où l’état de Lady a attristé et atteint celle que l’on appelle « le Poison », à cette seconde précise où la Miel a réalisé qu’il était coupable de la tristesse de l’impérieuse slave, la douleur a perdu, et Lady, lentement, ouvert les yeux.

Combien de temps lui a-t-il fallu pour ce faire, elle ne sait, mais à son réveil, sa tête repose sur les genoux de l’aîné des Slaves, du Tigre ; elle a senti la chaleur à la fois du baiser, et de la voix qui a retenti. Elle sourit, dans un rictus douloureux, et serre doucement sa main :


- Olaï…mal… ‘Acha…’Arie…’oeur…

Oui, elle s’inquiète pour les autres, pour ses proches ; puisque le Félin est là, les autres doivent aussi l’être, mais dans quel état ? Les soldats étaient-ils partis, enfin ? Y avait-il des victimes ? Et s’ils revenaient ? Tremblante, elle tenta d’alerter l’Impressionnant, en ajoutant, voix saccadée de son souffle faiblard:

- ‘oldats… plein. ‘ten…tion… ‘artez… a… abri… L’s’autres… Olaï, dis… ‘Acha… ‘oldats… Dis… ‘Acha…

Elle le suppliait d’alerter Natasha pour qu’ils partent au plus vite, des fois que les crétins en armure aient dans l’idée de revenir finir le travail.

- Ai… ‘roid.

La souffrance est glaciale d’intensité, certes, elle le sera sûrement moins que la vengeance, et, pour tout dire, certainement infime comparée à elle. Qu’un seul des siens soient tombé, et alors la Rouergue pouvait compter sur une Miel impitoyable, pour leur rendre au centuple.

Viendrait le temps de passer à la caisse, pour chacun d’eux.

Jusqu’au dernier.



* Wolfgang Amadeus MOZART, Requiem, « Dies Irae ».
Traduction: « Jour de colère que ce jour-là, où le monde sera réduit en cendres, selon les oracles de David et de la Sibylle. Quelle terreur nous saisira, lorsque la créature ressuscitera examiner rigoureusement! ».

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Serguei.novgorod
Attentif aux battements du cœur de sa brune, il écoute la vie s’amenuiser, lutter, battre, reprendre après un instant de calme funeste qui lui semble durer une éternité. Chaque faiblesse du muscle cardiaque a vu se resserrer en écho ceux, saillants, qui ceignaient la taille, et enfin, le soulagement, comme le Goéland bascule du bon côté de la faux. Il se redresse, n’en revenant pas, et regarde ses compagnons, médusé.

Lady a repris connaissance, Natasha est blessée mais alerte, Maribel a bougé sa main, et Claire respire à nouveau. Silencieux d’abord, incapable de parler dans un premier temps, il s’adresse à tous, son propre cœur battant à tout rompre :


Elles sont vivantes ! Toutes ! Ca va aller, maintenant, elles sont toutes les quatre vivantes.

Le regard revient couver Claire, et bientôt le slave de partir quérir quatre couvertures, sur les montures présentes. Il s’en vient vers sa sœur, pour déposer l’une d’elles à ses épaules.

- Ma Princesse… Oh ma Princesse… Couvre-toi, il ne faut pas que tu aies froid. Ca va aller, je te promets que ça va aller… Pleure pas… Pleure pas, Natasha.

Il en étend une seconde sur Lady, souriant, un peu fou de soulagement comme la Miel parle, à son frère aîné occupé à bercer celle-ci:

- Lady… Lady reste avec nous, si tu pars, qui nous fera des mitaines, hein ? … Hey, Lady… Allez, reviens...

Il se redresse difficilement, après s’être accroupi près d’elle pour lui parler, sourit à Tulipe, encourageant, et caresse sa joue :

- Personne ne va mourir, on ne les laissera pas, Tulipe. On est une famille, on sera là pour elle.

Déjà, il se dirige vers Maribel, Ode et Vladimir.

- Vous êtes parvenus à quelque chose d’exceptionnel, tous les deux... Comment vous vous sentez ? Courage, Mari, on est tous avec toi, et Rebèl aussi…

Une dernière est apportée et posée sur la Flamande pour couvrir son corps à demi dénudé. A celle-ci, il murmure que tout va bien aller maintenant, et qu’elle doit rester avec eux, ne pas s’endormir. Il veut se tourner vers Marie, mais réalise bientôt que celle-ci a disparu, et Alizéa avec elle. Il jette un regard circulaire, et, le voilà qui court, distinguant les brunes cavalières à une belle distance déjà. Les poursuivant sur quelques mètres, le Lion s’immobilise alors qu’il réalise qu’il n’y pourra rien, impuissant.

La vengeance… Oui, la vengeance les habite tous, il le voit bien chez chacun, comme il observe la scène, circulairement, comme pour la première fois. Tendu, nerveux, inquiet pour l’Infernale et l’Envoûtante, il se dirige vers Natasha et Nikolaï, posant une main sur leurs épaules :


- Marie et Ali ont filé vers Rodez… On doit faire quelque chose pour les arrêter, ou les soutenir, on ne peut pas les laisser à deux... Natasha, Niko… Qu’est-ce qu’on doit faire ? On a les blessées d’un côté… Et les filles de l’autre, qui risquent de croiser les soldats. Peut-être qu’on devrait former deux groupes, et quelques valides aller les chercher, pendant que d’autres ramènent les fustigés à Aurillac? Natasha, j’ai bien peur que tu ne puisses pas chevaucher.

Se doutant que sa sœur sera sûrement furieuse et soucieuse, il ajoute, d’une voix tendre et tentant de la convaincre :

Souviens-toi, Princesse ; chaque obstacle, jusqu’à présent, nous l’avons franchi. Ensemble. Appuie-toi sur mon épaule, je vais te soutenir, tu veux ? Comment tu te sens ? Il faut que tu fasses attention. Elles vivront, et toi, tu dois penser à toi, Natchenka. Nous sommes quelques-uns à être en bon état… On prendra soin de vous. Il serait plus prudent que tu te ménages, et, pour l’heure, on a… Princesse, j’ai besoin que tu me dises ce que tu dois faire.
Marieladamnee
Vengeance



La rage ne la quitte pas depuis qu'elle a quitté les siens pour réaliser ses funestes projets. Elle entend des sabots derrière elle mais ne peut se résoudre à se retourner. Qui que ce soit il se lassera ou l'accompagnera mais elle ne laissera personne la convaincre de changer d'avis. Elle accélère encore alors qu'apparaissent à sa vue les arches des remparts. Comme elle croise un des miliciens de garde elle l' apostrophe:

Sont où tes abrutis de soldats, j'ai deux mots à leur dire moi.

Comme il la regarde niaisement sans répondre, elle poursuit sa course folle jusqu'à la taverne municipale. Qui dit armée, dit soulard, ils y passeront bien. Elle se pose à une table la rage au ventre. Elle marmonne et peste devant un portier à demi endormi.

Comment peut on être aussi laches. Faut vraiment être des boursemolles pour tendre des embuscades à des gens qui n'ont rien fait de mal à part animer une ville morte et lui avoir fait gagner de l'argent. Quel comté de décérébrés. ...

Elle s'installe près de la fenêtre et regarde au dehors. La porte s'ouvre mais elle ne voit pas qui entre refusant de se retourner. Si c'était les soudards elle les entendrait parler haut et rire fort comme les gens sans classe savent le faire pour qu'on les remarque. Mais un autre spectacle attire son attention à l'exterieur. Un pigeon tourne autour de son Ironie, et sa belle jument aussi fougueuse que sa maitresse commence à piaffer. La brune ouvre la fenêtre et siffle sa monture qui s'empresse de se rapprocher, suivie puis devancée par le piaf qui se pose sur le rebord de la fenêre. Marie y jette un oeil furtif puis s'y attarde voyant le parchemin accroché à son cou. Elle le détache doucement et commence à lire la missive qui lui est adressée.




De Stéph
A Marie,…
Marie, je me soucie grandement, j’ai appris..Je sais…Enfin…Comment allez-vous ? Comment va Lady ?
Est-elle gravement blessée ? Ou …. Comment va-t-elle ?
Y-a-t-il médecin près d’elle ?
Dites-moi que c’est une blague, qu’elle veut juste me faire peur..
Dites-moi, qu’on m’a trompé que Ma Miel va bien…
Dites-moi, qu’elle chahute en taverne ses amis et les autres…
Dites-moi qu’elle respire…
Dites-moi….La Vérité !
Marie, je vous en supplie…Me laissez pas sans nouvelle…
Amicalement
Stéph.
Ps : Pouvez-vous, lire ce mot à Lady pour moi,mercé


Marie prend un velin et sa plume et rédige quelques mots rapides.



Chère Steph
Nous sommes tombés dans une embuscade, je savais l'homme mauvais mais faut vraiment l'être beaucoup pour perpétrer un tel massacre. Mais rassurez vous ils n'ont réussi à tuer personne. Par contre Lady, Claire, Maribel et Natasha sont gravement blessées. Je suis actuellement à Rodez pour les venger mais ces lâches se cachent et je ne vais pas perdre ma vie ici alors que ma famille a besoin de moi. Je vais repartir rejoindre Lady pour lui lire votre lettre. Si vous voulez venir nous voir nous serons à Aurillac.
Amicalement
Marie


Elle attache son mot à l'oiseau et referme la fenêtre. Puis rassemble ses affaires et zyeute l'interieur de la taverne mais celle ci est vide. Besace à l'épaule elle pousse la porte et surprise s'arrête net voyant Ali, à cheval, bride d'Ironie à la main. Pour la première fois depuis le lever du jour elle sourit. Prestement elle monte à cheval, prend la bride après avoir caressé la main.

Nous rentrons près des nôtres, ils ont besoin de nous. Nous retrouverons les nigauds bien assez tôt.

L'infernale part doucement s'arrêtant un peu plus loin. Une idée l'a habitée à l'instant oû elles sont passées devant les écuries. Marie saute de son cheval et redonne les rènes à sa brune.

Attends moi là, si quelqu'un s'approche tu siffles.

Marie se précipite dans les écuries à la recherche de son grâal, les montures des soldats. Elle finit par en trouver une dizaine qui portent une couverture aux armoiries du comté. Elle les étudie un par un, cherchant le plus beau. Elle en trouve un à la robe ébène et le desselle. Elle attrape sa dague et coupe les sangles de toutes les selles restantes caressant les chevaux u passage. Une fois son sabotage terminé, elle attrape le licol du bel étalon et saute sur son dos à cru puis le lance vers la sortie. Une fois arrivée dehors elle fait signe à Ali de la suivre et siffle pour qu'Ironie les suive.

C'est lancées à grand galop que les 3 montures arrivent aux portes de la ville. Les miliciens se mettent devant pour les arrêter. Les deux filles échangent un regard rapide et dégainent leurs épées. Sans ralentir un instant elles foncent dans le tas frappant à l'aveugle, leur attention attirée par des sabots de chevaux venant de l'exterieur.

Des cavaliers qui surgissent du bout de la nuit, cherchant l'aventure au galop...


La chevauchée des Walkyries

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Natasha
Le sourire, forcé, d’étirer les lèvres violacées alors, qu’enfin, la miel reprend conscience ; la peur, inénarrable, de pouvoir perdre son amie l’avait figée contre le torse fraternel… oui, la platine pleurait, davantage la souffrance subie par les siens que sa propre douleur ; mais elle revenait Sa Lady, elle respirait de ce que les moires n’avaient su scinder les liens tissés des sentiments partagés… Non, ni le paradis solaire, ni même l’enfer lunaire, n’accueillerait ce jour la tempérance du groupe ; non, ni les saints, ni les Princes-démon, ne convieraient la sagesse de leur famille, car la femme blessée sur laquelle la slave sanglotait, était bien plus qu’une compagne de route, bien plus qu’une complice dans quelques desseins dégénérés, bien plus qu’une amie, elle était sa conscience.

La dextre caressa délicatement la joue et l’orgueilleuse de poser l’index sur la pulpe ; elle se pencha à nouveau, lui souffla un baiser éthéré et murmura :


Chut… ne fais pas d’effort ma belle… on va te mettre en sécurité, tu verras, tout s’arrangera…

L’onyx trouva l’acier de Nikolaï, elle soupira doucement, tant de soulagement que de lassitude ; cette bataille était gagnée mais qu’en serait-il de la guerre… Elle leva le minois, tout était plus calme, presque chimérique ; un frisson lui glaça l’échine alors qu’elle aperçut Ode et Vladimir autour de Maribel et de souffler au Tigre :


Occupes-toi d’elle tu veux… Il faut mettre les blessées sur la charrette… doucement, elles sont fragiles… vois avec Serg…

La voix de Sergueï retentit alors, l’interrompant inconsciemment de l’espoir contenu. Les prunelles ambrées suivirent le cheminement du Lion ; elle apprécia la couverture maintenant que l’adrénaline retombait, à l’instar de la blessure qui se rappelait à son bon souvenir… et tout s’accéléra, pas le temps de se reposer, non pas même un court instant.
Lentement, la main effleura le visage soucieux avant de s’appuyer sur l’épaule pour se lever ; elle laissa la miel aux soins de l’ainé, trouva un regain de volonté auprès de « son jumeau » en lui chuchotant quelques mots d’encouragement. Le timbre féminin s’éleva alors pour lui faire écho :


Commencez par mettre Lady et Claire dans la carriole…

L’impression qu’elle s’écroulerait à chaque pas, la distance parcourue pour rejoindre Maribel si courte pourtant ; la senestre flatta la tête du clebs avant de se laisser choir près de la sulfureuse. Ses paupières frémissaient et son corps grelottait malgré l’épaisse étoffe qui la couvrait ; la respiration était irrégulière et l’arrogante d’interpréter le combat que se livrait sa « jumelle ». Elle enlaça leurs doigts qu’elle porta à ses lèvres pour y poser un tendre baiser :

Je suis là Chérie, tout près de toi… On va te soigner, n’abandonnes pas… t’es ma sœur, l’unique…

Elle se redressa légèrement, sans lâcher la main féminine ; le regard, luisant d’une flamme guerrière, se posa sur ses frères et d’ordonner :

Niko’, tu fonces à Rodez pour retrouver les brunes… Ode, tu vas avec lui, au cas où ça tournerait mal… *profonde inspiration et de reprendre* Serg’, tu prends Drus’, Tulipe et Taros pour assurer leurs arrières… J'mène les blessées à Aurillac, nous y serons en sécurité et Vlad’ reste avec moi…
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Lenarrataure
[A la bonne faucheuse ]

C'est un endroit qui ressemble à la Louisiane, à l'Italie. On rembobine c'est pas ça du tout. Imaginez plutôt une cahutte perdue au milieu de nulle part, avec à ma gauche un paysage luxuriant, verdoyant, riche oû s'entremèlent arbres, plantes et fleurs. Et à ma droite un désert, aride, un brin lunaire.

Poussons la porte de cette cabane et pénétrons à l'intérieur. Deux hommes sont assis au comptoir. Celui de gauche est longiligne, grand, blond. Celui de droite est plus petit, costaud sans être rond, brun. Le blond est habillé de blanc, parle lentement posément. Le brun est vêtu de noir, parle vite et fort.

Mais arrêtons là la description et écoutons les discuter. Précisons juste qu'ils regardent à travers un trou dans le sol d'ou ils peuvent voir la terre comme s'ils y étaient. Leur attention est attirée plus précisément par une capitale du royaume, Rodez et ses remparts ou deux brunes à cheval se battent contre un groupe de miliciens. Mais taisons nous et profitons de la conversation.


- Regarde comme elles sont belles épée à la main, tu peux pas me dire que tu préfères ces rustres. Elles sont vives, fougueuses, intelligentes. Jte parie ce que tu veux qu'elles vont les desosser en moins de deux.

- Tu peux pas dire ça, ils sont forts et courageux. Très pieux pour certains et travailleurs. Ils vont les battre j'en suis sûr. S'ils gagnent, elles seront à moi.

- Et tu te dis pur, laisse moi rire. Quand je pense qu'ils te voient tous comme un être pur et merveilleux. Alors que tout ce que tu veux c'est les avoir, mais leurs âmes sont miennes.

- Elles étaient à moi avant.

- Et tu les as perdues.

- Tu les as volées.
.
- Elles sont venues à moi. Souviens toi ce que tu as fait subir à Marie, en la privant de ses parents si jeune.

- Mon amour se mérite, c'était une épreuve.

- Mon amour, gnagnagna. Et le fait que tes bonnes ouailles la rejète toutes. Heureusement que les brigands, les méchants brigands étaient là pour la reccueillir et l'aimer.

- Faut voir ce qu'ils en ont fait

- Une jeune femme charmante, libre, et heureuse dans la famille qu'elle s'est choisie.

- Dans ton gang d 'âmes perdues où ils sont plus malsains les uns que les autres.

- Malsains ? Ils tendent pas des embuscades cachés dans des fourrés eux. Tout ça parce qu'un toutou a mal pris d'être largué.

- Ce toutou comme tu dis est un noble de coeur et d'esprit

- C'est plutôt heureux le simple d'esprit car ton royaume lui appartient.

- Facile de se moquer.

- Oh regarde ya un de tes hommes qui fuit, le pauvre petit il a peur de filles.

Suivons un instant le couard qui se dirige vers la caserne près de l'écurie. Il parle rapidement au garde qui sonne le rappel. Une dizaine d'hommes se précipitent, uniformes aux couleurs du Rouergue. Approchons nous de plus près du moustachu un peu trop bien portant, quelques siècles plus tard on dira obèse. Mais passons sur son physique non avantageux et concentrons nous sur ce fameux sergent Garcia qui conduit ses hommes droit au ridicule au petit trot. Regardez les sauter sur leurs chevaux et s'effondrer de l'autre coté avec sur leur visage une expression profondément idiote tandis que leurs selles leur retombent sur la tête.

Et de la haut entendons ce rire long et profond d'un brun dont on ne connait pas le nom
.

- En tout cas ce qui est sûr c'est que jamais je ne prendrais leurs âmes à eux.
Stephandra
[En terre inconnue! Quelque part sur les routes...Ne sait plus...]

Combien de temps s'est-il passé depuis qu'elle a écrit? Combien de secondes, minutes, heures ou jours? Elle ne le sait pas... Non pas qu'elle n'attende pas de nouvelles, mais elle a l'esprit légèrement embrumé ne lui permettant de mettre date sur sa lettre... Comment cela est-il possible?

Elle suit son époux et ses frères et soeurs d'armes, elle va où l'on la mène sans même réfléchir... Un coup d'épée par ici, un coup par là et un regard dépité sur les corps meurtris... Corps qu'elle voit sans voir et imagine que peut-être ça aurait pu être Lady ou bien même toute autre personne de sa connaissance.

Les combats, elle connait contrairement à sa belle soeur, les combats qu'elle tait pas du tout le genre à tenir un compte à jour des coups d'épées donnés ou reçus. La brune est soldat dans l'âme, la Miel non pas franchement même si parfois elle est montée en armée... La brune prend son épée comme la Miel prendrait une bière... Deux femmes si différentes et pourtant attachées l'une à l'autre.

L'amitié est ainsi faite, qu'on respecte l'autre même si il ne partage pas ses opinions ou son sacerdoce... Chaque fois c'est ainsi... L'amitié ça se donne un jour comme ça et rien, rien ni personne ne peut ôter cela... L'amitié est un arbre fruitier qu'on entretient de près ou de loin... Mais l'amitié est là point barre.

Début de soirée, entre quelques dossiers, dossiers dont elle n'arrive pas à se détacher, elle est comme ça, toujours une chose à faire ou à étudier, une lettre à écrire ou des recherches à faire. Cela lui occupe l'esprit et l'empêche de penser constamment au drame, drame dont elle a entendu parlé mais dont elle aimerait avoir certitude.

Piaf qui se pointe dans la tente du grand maître, pigeon qu'elle reconnait c'est son oupsinet, elle sourit puis grimace, voilà là, elle aura la réponse.
Doucettement, elle détache la missive et la lit avec une profonde attention.


Citation:


Chère Steph
Nous sommes tombés dans une embuscade, je savais l'homme mauvais mais faut vraiment l'être beaucoup pour perpétrer un tel massacre. Mais rassurez vous ils n'ont réussi à tuer personne. Par contre Lady, Claire, Maribel et Natasha sont gravement blessées. Je suis actuellement à Rodez pour les venger mais ces lâches se cachent et je ne vais pas perdre ma vie ici alors que ma famille a besoin de moi. Je vais repartir rejoindre Lady pour lui lire votre lettre. Si vous voulez venir nous voir nous serons à Aurillac.
Amicalement
Marie


Colère à la lecture et en même temps rassurée, elle vit... Dans quel état elle ne sait pas mais elle vit et ses amies aussi , n'est-ce pas là l'essentiel? Gravement blessée, vi mais à quel point? Sa Miel est-elle défigurée ou amoindrie, ou reste-t-elle toujours la jolie femme qu'elle est? Doit-elle écrire à Julien ou bien taire tout ceci.

Doit-elle prévenir son frère adoré ou bien surtout ne point l'attrister plus qu'il ne l'est déjà? Elle n'en sait rien la Stéph. Dernières missives échangées avec son frère adoré était un petit mot entre deux , une sortie et entrée en retraite, non elle ne peut pas pour l'heure en parler à Julien...

Par contre, elle peut répondre à Marie et c'est ce qu'elle fait, déplaçant le dossier en cours, elle prend velin neuf et se met à écrire.




Chère Marie,

Avant toute chose, mercé! Mercé de m'avoir tenu informée.
Mercé, de m'apprendre que malgré ses blessures ma Miel vit...
Marie, abandonnez tout vengeance qui sera vaine...La vengeance est malheureusement inutile et vous ferez souffrir...
J'entends votre colère et la partage, les personnes vous ayant ainsi meurtries me dégouttent...
Mais la vengeance n'a pas sa place, seul le Très Haut saura reconnaître les siens le jour de leurs trépas et ils devront répondre face à lui de leurs actes.
Rejoignez plutôt vos amies et Lady, prenez soin d'elles et soignez les comme vous le pouvez.

Qu'il me serait doux de vous signifier que j'arrive pour prendre soin d'elle, mais je ne peux ... Je me dois de poursuivre mes actions et je n'ai pas le droit de laisser passer quoi que ce soit même ce qui me touche le plus au monde... Je ne peux, tout simplement pas.
Pas faute d'avoir le désir d'être à vos côtés croyez le...

Prenez soin d'elles, tenez moi je vous prie informée ...
Dites lui qu'elle me manque.

Respectueusement,
Amicalement,
Stéph


Elle laisse le mot au pigeon et le regarde partir, presque inconsciemment elle sort sa carte et observe à combien de jours elle est d'Aurillac... Elle le note alors qu'elle a conscience qu'elle ne pourra pas s'y rendre pour le moment...

Stéphandra sort marcher quelques instants au alentour du camp pour prendre l'air et réfléchir avant de revenir dans la tente et reprendre le dossier en souffrance, l'esprit ailleurs mais il lui faut rapidement se reconcentrer...

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*en refonte*
Alizea.
Elle avait laissé sa brune entrer seule pour couvrir ses arrières. Elle n'avait pas attendu très longtemps que Marie sortit de la taverne, l'ai encore plus résigné. Elle ne l'a perdait pas des yeux quand elle lui confia de l'attendre, elle devinait ce qu'elle avait en tête et au départ bondit sur Wind et fila pour passer les portes de la ville. Finalement il n'y avait rien ici et il fallait vite retrouver les autres.

Cela bien sûre aurait été trop simple. Pourquoi auraient t-'elles pu sortir et entrer aussi facilement que dans un moulin ? Les lâches, ils comptaient les prendre avant qu'elles ne puissent s'enfuir. Manque de pot pour eux, les deux louves n'étaient pas d"humeur à jouer. Un seul désir les animait, la vengeance. Et tant qu'elles ne l'auraient pas assouvi, tout ceux qui se frotteraient à elles, le paieraient de leur vie.

Finalement son entraînement lui aurait servit plus qu'elle ne l'aurait imaginé. C'est avec une facilité qu'elle tira son épée de son fourreau et la brandit face à ses attaquants. Ils allaient avoir du mal à la vaincre, la rage qui l'animait, l'a rendait plus féroce que jamais elle ne l'avait été.
Elle qui n'avait su rendre les coups la dernière fois tailladait, tranchait la chair de ses assaillants avec une soif de voir couler le sang qui la rendait folle et avide d'en voir couler de plus en plus.

L'alerte n'avait pas mit longtemps à faire venir d'autres gardes, plus nombreux cette fois. Même si elle se sentait de tous les massacrer, elle savait qu'elles risquaient d'être prise surpassé par leur nombre. Une voie de secours allait peut être les sauver. Des bruits de sabot provenant de l'extérieur arrivaient à vive allure. Sauveurs ou piège ?Elle n'allait pas tarder à le savoir, mais en attendant elle continuait de fendre son épée sur tout se qui s'approchait.

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Nikolai.
Il attend, il est là pour elles, enveloppé de son mutisme comme il laisse les deux femmes en communion, la large paume se meut sur les cheveux de la miel en caresses rassurantes, alors que l’autre épouse l’arrondi de l’épaule sororale, protectrice. Les prunelles métalliques vont d’un groupe à l’autre, le sombre n’est pas prolixe, on le dirait même taciturne tant ses silences peuvent durer longtemps, pourtant, la cuirasse laisse apparaitre l’inquiétude sur les traits austères.
La voix de Lady, spasmodique des douleurs du corps, rappelle l’acier sur le minois blafard, les lèvres s’ourlent d’un sourire franc à l’attention de la blessée, l’angoisse s’atténue de ce qu’elle est consciente et, comme la sucrée s’agite, la paluche se fait plus douce au front cendré, alors qu’il lui murmure quelques mots apaisants. Le regard argenté croise l’ambre assombrie de sa Précieuse, elle est fatiguée tant que soulagée, un hochement de tête à Sa demande avant d’entendre les mots de Sergueï, l’attention fraternelle quant aux couvertures est bienvenue, son cadet vacille pourtant entre le calme et la tempête, les paroles sont trahies par le timbre.
Le tigre pose la main sur celle du Lion, maigre réconfort qu’il lui offre mais l’heure n’est pas aux jérémiades, la Divine a parlé alors il faut agir. Les victimes sont déplacées bientôt, les gestes sont presque automatiques, il n’a pas vraiment conscience des corps fragiles, à peine s’il entend encore les éventuels râles qui s’échappent, l’esprit est déjà ailleurs, plus au sud.

Le slave rejoint sa sœur, il baise sa joue délicate comme il fait signe à la Renarde, les montures sont sifflées, le frison rapplique aussitôt vers son maitre et, rapidement, les sabots de marteler le sol. Les lieues sont avalées au grand galop, pas un mot n’est échangé avec la Rouquine, seul l’acier s’assure de sa présence avec une constance digne d’un coucou suisse, elle est précieuse à cet instant et l’homme n’entend pas la perdre en chemin.
Les remparts ruthénois se dessinent enfin, le couple réduit l’allure des chevaux comme le géant scrute l’horizon. Là bas, deux silhouettes se découpent dans la pénombre, la distance qui les sépare se réduit à mesure que les duos avancent, les lèvres s’étirent d’un rictus soulagé alors qu’il reconnait les louves et de foncer à leur rencontre, voir à la rescousse bien qu’elles semblent s’en sortir avec maestria.

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Ode..
Sans plus parler, les mains du slave s'allient aux miennes pour refermer les chairs lacérées.
La brune s'accroche et je sens qu'elle a gagné du terrain sur la noirceur qui l'enveloppait.

Nous ne parlons plus, ou peu. Nos gestes sont vifs,précis et malgré les moues de dégoût que Vladimir peut afficher, le travail est achevé avec efficacité.
Je me sens lourde, vidée de toute énergie quand je me laisse enfin tomber aux côtés de Mari.

Elle, revient. S'infiltre par tous mes pores, reprenant psychologiquement le contrôle, à l'image d'un second souffle de vie.
Mon corps tremble un peu, de froid, de trop d'odeurs, de trop de sang.. j'en suis recouverte.
Trop de monde, trop de cris, trop de mouvements, ça m'étouffe.
Mais le repos n'est pas pour tout de suite.

La platine donne ses ordres, et c'est alors que je me rends compte de l'absence de deux d'entre nous.
Je me relève, vacille et suit le Tigre sans un mot, après avoir jeté un dernier regard circulaire sur l'état des blessés.
J'hochai la tête comme pour répondre aux indications silencieuses qu'il me donnait et grimpai sur ma monture qui galopa ventre à terre aux côtés du sombre.

J'étais totalement déconnectée. En mode automatique, je suivais, la tête partagée entre l'inquiétude pour les blessés, celle pour les fougueuses vengeresses et ma fatigue.


Elles ne sont plus très loin.

Doucement elle reprenait sa place, récupérant sa vigilance habituelle.
Nos yeux parvinrent à trouver les guerrières et nous talonnâmes d'un même geste pour les rejoindre.


Cette soirée aura-t-elle une fin ?

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Ironiedusort
Quel combat mes aieux, regardez comment elles sont belles ma maitresse et sa chérie. Ils se font laminer les crétins de soldat. découper même.. L'est trop forte ma proprio. Bon jprefererais qu'elle soit sur mon dos plutot que sur le ténébreux.

Pfff j'aime pas être à l'écart, ni qu'elle soit loin de moi.

Mais bon c'est un combat pas un enterrement hein jvais la retrouver ma brune. Enfin sont quand même nombreux et ya toujours des nouveaux qui rappliquent.



La pouliche commence à taper des sabots sur le sol, un brin nerveuse. Soudain elle se dresse sur ses pattes arrières pour distribuer quelques coups à ceux qui s'approchent par derrière de sa maitresse. Gauche, droite, la horse boxe, vous en rêviez ? Ironie l'a fait... Si elle mordait en plus, elle serait la " Mike Tyson " des quadrupèdes. Mais ne nous emballons pas, elle le fait très bien toute seule. Tout en faisant du ménage autour d'Ali et Marie, la blanche jument reprend le fil de ses pensées.


J'espère que mon Zéphyr va bien mais ya pas de raison, il est grand fort et courageux mon étalon. Va falloir qu'on le rejoigne bientôt parce que j'ai une grande nouvelle à lui apprendre.

On leur a jamais appris à ces rustres qu'on ne pose pas les mains sur une dame comme moi. Jvais lui apprendre moi à Malotru de ne s'attaquer qu'à des gens de son genre.



La malicieuse pouliche fait mine de se rendre, se baisse le temps que le soldat grimpe sur son dos et se cabre instantanément, le renvoyant au sol. Puis elle recule et lui marche dessus avec delectation, si on regarde bien on peut même apercevoir son sourire.


Oupss pardon, messire je suis maladroite, je vous ai un peu piétiné, j'en suis vraiment désoléeeee. J'en hennis de joie enfin de contrition.

Bon va falloir songer à arréter les bêtises et en finir avec les niais rouerguats. C'est pas que je m'ennuie mais si un peu quand même.

Hey mais qu'est ce qu'il fait le consanguin, il est en train de tuer le ténébreux. Faut être vraiment stupide et méchant pour embrocher un cheval. Et vraiment impuissant pour s'en prendre à la monture pour attraper son cavalier. Vivement que l'on retrouve des gens civilisés.
Sergentgarcia
Les ordres étaient venus d 'en haut. Trois petits groupes allaient arriver sur leur territoire. Il fallait laisser passer celui de la brune au cheval blanc et massacrer les deux autres dans une embuscade éclair. La brune, aurait droit à un traitement particulier en ville. Deux armées avaient déployées sur les chemins. L'attaque avait été un franc succès, les deux groupes avaient été décimés et la brune avait reagit comme prévu.

Prévisibles ces femmes, toujours gouvernées par leurs sentiments et non par la raison. Aux portes de la ville, 20 miliciens en planque surveillaient son passage. L'ordre était d'être invisible, de la laisser entrer mais jamais elle ne repartirait, vivante en tout cas. Et mon unité à cheval devait servir de point d'appui.

Un des miliciens vint me trouver, ils ne s'en sortaient pas. C'est toujours comme ça quand on confie des missions importantes à des amateurs. Les furies résistaient, oui elles étaient deux, une de ses amies accompagnait la brune.

Mes hommes attendaient impatients et nous fumes aux écuries en 2 minutes, les chevaux étaient prêts. Un bond sur nos montures et le sol ne m'avait jamais paru si dur. Honte pour ce sabotage, heureusement personne d 'exterieur n'avait vu ce fiasco.

Au pas de course, nous rejoignimes les remparts, elles allaient le payer les petites pestes, foi de moi.
Marieladamnee
Combat



Après un regard échangé ave sa douce amie, Ali et elle, épée en main se battaient avec l'ennemi. La lutte était terrible et on ne voyait que des ombres tranchant les miliciens qui revenaient toujours en surnombre. Les hommes tombaient l'un après l'autre devant leur regard, sous leur haine libérée qu'elles montraient sans fard. Ils auraient jamais du toucher à leur famille, du coup le sang coulait aux portes de la ville. C'est leur jour de peine, leurs larmes sont vaines, les filles se déchainent, ils n'ont pas de veine. Quand comprendront ils que le combat est déjà perdu, dans le deshonneur et la traitrise ils sont vaincus.

L'Infernale esquivait et frappait, surveillant l'avant l'arrière et Ironie. Elle sourit en voyant sa belle jument désarçonner le gros soldat moustachu et elle ne vit pas le milicien s'approcher et planter sa lame dans les flancs de l'étalon noir. Elle le sentit juste faiblir et s'effondrer lentement. Elle allait finir écrasée sous sa monture si elle ne se bougeait pas vite fait. C'est ce moment que choisit sa blanche sauveuse pour hennir à ses cotés
. "On m'appelle le Cheval Blanc, je vais et vole au secours d'innocents. Qu'en la campagne résonne la poudre, je vais et vole plus vive que la foudre". Marie passa de l'un à l'autre sans trop se poser de questions continuant à frapper à droite et à gauche avec son épée.

Les bruits de sabots qu'ils entendaient depuis un moment se rapprochaient tant qu'elles pouvaient à présent deviner les silhouettes. La cavalerie était pile à l'heure pour les aider à sortir du traquenard. La brêche crée par leur arrivée sur le champ de bataille leur permis de lancer leurs chevaux au galop après que la brune eut battu le rappel.



Ali on dégage


Et le groupe de 4 de s'extirper pour quitter le plus rapidement ce comté maudit et rejoindre leur famille


La tribu de dana de Manau librement adaptée
On m'appelle le chevalier blanc

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