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[RP] Quand l'azur se fait enterrer...

Jazon
[Jour de la cérémonie - Presbytère]

Une nuit était passée.
La veille, Gypsie et Jazon venaient s'incliner devant la dépouille d'Apo.
Jazon avait du finir par admettre qu'il n'entendrait plus la voix mélodieuse et les rires d'Apo, qu'il ne chevaucherait plus à ses côtés pour de fantastiques aventures.
Il avait eu si peu d'explications de la part de Rick sur la mort de son amie.
Quand au petit fils de Gypsie, si c'était bien un garçon, il n'avait pas su lui en dire plus.
Jazon espérait voir, et il n'en doutait pas, la filleule d'Apo, Alethea, qui lui avait demandé de porter le cercueil.
Elle pourrait peut être leur en apprendre un peu plus sur les tragiques évênements qui avaient amené à ce décès et où se trouvait l'enfant.



Ils arrivèrent le lendemain donc au domaine de Cournon et se dirigèrent immédiatement vers le presbytère.
Jazon confia Gandelin à Gypsie et lui donna un tendre baiser. Baiser de courage mutuel.... Ils en auraient bien besoin.


Le glas lugubre retentit et Jazon frissona.
Il attendit les autres porteurs qui ne tarderaient plus à arriver. Un homme présent lui avait donné leurs noms .... modso, marty et trois autres hommes inconnus pour lui, arthur, grid et hijikata.
Jetant un regard dans la pièce, il vit que le cercueil avait été fermé et scellé.


Tout en les attendant, il repensait à ce regard lancé par Apo devant l'églsie de Montbrison. Cette image le hantait depuis qu'il avait appris le décès d'Apo. Il aurait du comprendre qu'un drame se préparait, qu'elle le sentait.
Et cet enfant, Gypsie souffrait de ne pas avoir de nouvelles.
Jazon ferait tout pour savoir où il se trouvait et il l'emménerait au bout du monde s'il le fallait pour qu'elle puisse tenir son petit fils dans ses bras.

Pourquoi n'y avait il eu aucune annonce de sa naissance?
Même sur l'annonce de décès, il n'était pas nommé comme s'il n'était jamais né !

Mais au loin, on approchait.
Naudeas
La dernière fois que Naud était venue ici, c'était pour une naissance, celle d'Aeryn, elle esquissa un sourire en repensant à ce qu'elle avait pu faire subir à Sun. Elle pénétra doucement dans la Chapelle, elle avait hésité des heures à venir, elle ne voulait pas croire qu'elle était partie, qu'elle était dans le néant mais elle dut s'y résoudre, elle avait pas eu le choix.

Les cloches avaient sonné, prédisant que la cérémonie allait être sur le point de commencer. Elle s'était hâtée

D'habitude, elle n'allait pas à ce genre d'évènements si on pouvait appeler ca ainsi. Mais voulait lui l'adieu qu'elle n'avait pas eu le temps de faire.

Elle pénétra davantage dans la Chapelle, se fit le plus discrète possible, alla rejoindre un banc, elle salua à son passage les têtes qu'elle connaissait. Elle s'installa, retenant ses larmes, elle tentait vainement de cacher son chagrin
Beths
Veillée mortuaire


Pourquoi ? Pourquoi ? POURQUOI ?!
Pourquoi la vie était tellement mal faite ! Pourquoi Apo était morte alors qu'elle était si vivante, qu'elle luttait chaque instant de sa vie ? Pourquoi avait-il fallu qu'elle meure ? Et pourquoi personne n'avait rien pu faire ? POURQUOI POURQUOI POURQUOI ?!

Les larmes perlant au coin des yeux, et roulant sur ses joues, la jeune femme ne pouvait nier l'évidence. Elle se tenait devant le triste spectacle du corps de son amie frêle, fragile, blafard, où les cernes qu'elle même avait pu constater si peu de temps avant sa mort ... Ce qui faisait la force d'Apo était sa vie, son entrain, son caractère. Il ne restait là qu'enveloppe charnelle de celle qui avait été si exceptionnelle.

Et Beths pleurait. Discrète, en retrait, ne souhaitant pas déranger ceux qui étaient également présents, les proches, la famille.
Proche, elle l'avait été. Présente au moment de l'accouchement de son fils, la jeune femme n'avait pu que voir son amie perdre petit à petit ses forces. Et le lendemain, Apo les avait reçu, Marty et elle, et puis tant d'autres ensuite.

La dernière fois qu'elle avait vu Apo, allongée dans un lit trop grand pour la contenir, elle semblait si fragile, si différente de ce qu’elle était usuellement, elle était blanche, trop blanche, le regard perdu, lointain, absent, cernée. La voyant ainsi, une boule s'était formée au creux de la gorge et dans l’estomac de la thiernoise. Elle n’était certes pas douée pour la médecine, mais néanmoins, elle savait qu’une jeune mère ne devait pas être dans cet état d’anémie. Elle avait attrapée la paume trop chaude de la Moulinoise, et ils avaient parlé de la prévôté, de son retour prochain ...

Fadaise ...
Croisant le regard du Billy en cet instant, elle avait put y lire dans les prunelles aimées la même inquiétude, la même crainte, les mêmes peurs. Mais idiote qu'elle était, s’agissant d’Apo, elle avait pensé que jamais, oh grand jamais, elle ne se laisserait abattre. Ce fut sur cette pensée positive qu'elle avait lachée la main de cette amie, et qu'elle était partie, se préoccupant à cet instant du sort de l'enfant auprès des personnes qui attendaient dans le couloir pour avoir des nouvelles de la toute jeune mère.

Ce n'est que trois jours plus tard si sa mémoire ne la trahissait pas qu'elle avait entendu un hurlement qui lui avait fait trembler l'échine. Un hurlement qui l'avait immédiatement informée qu'aucun espoir n'était à attendre. Le cri déchirant d'un homme qui perdait un être cher. Un frère ... Oui, Beths avait déjà connu un tel hurlement, puisqu'il s'était échappé de ses propres lèvres lorsqu'elle avait perdu les siens.

Immédiatement les larmes avaient coulées le longs de ses joues, elle avait silencieusement gagné l'écurie et avait prit le premier cheval que l'on acceptait de lui sceller. Elle avait quitté Varenne sans un regard en arrière comprenant qu'Apo n'était plus.

Et là, aujourd'hui, devant son corps, se rappelant les moments gaies, les
moments drôles, les échanges, directs, toujours franche l'Apo ... la Gondole pleurait tout en souhaitant rendre un dernier hommage à son amie. La regardant alors



Il restera de toi

Il restera de toi
ce que tu as donné.
Au lieu de le garder dans des coffres rouillés.

Il restera de toi de ton jardin secret,
Une fleur oubliée qui ne s'est pas fanée.
Ce que tu as donné
En d'autres fleurira.
Celui qui perd sa vie
Un jour la trouvera.

Il restera de toi ce que tu as offert
Entre les bras ouverts un matin au soleil.
Il restera de toi ce que tu as perdu
Que tu as attendu plus loin que les réveils,
Ce que tu as souffert
En d'autres revivra.
Celui qui perd sa vie
Un jour la trouvera.

Il restera de toi une larme tombée,
Un sourire germé sur les yeux de ton coeur.
Il restera de toi ce que tu as semé
Que tu as partagé aux mendiants du bonheur.
Ce que tu as semé
En d'autres germera.
Celui qui perd sa vie
Un jour la trouvera.


Perles brillantes sur les joues, Beths reprit son inspiration et posant une dernière fois les yeux sur le corps sans vie d’Apo
Apo ... sois heureuse ... enfin ... où que tu sois, et ... merci, merci pour tout, pour ce que tu as été ... Merci, tu resteras dans nos coeurs. Adieu mon amie ...
adieu


Yeux rougis, se mordant la lèvre pour tenter d’endiguer le flot qui menaçait, et parce qu'elle ne pouvait décemment pas passer le reste de sa nuit sur place, elle quitta le presbytère non sans avoir adressé un pauvre sourire à Alethéa.
Que dire ? A part qu'elle partageait une même peine.



Jour de la cérémonie – à proximité de la Chapelle


La jeune femme n’avait pas eu le courage de retourner dans le presbytère voir le cercueil de son amie qui devait désormais être scellé, ne permettant plus d’observer son visage endormi pour l’éternité.

Beths attendait donc, tête baissée, se mordillant l’intérieur des joues pour s’empêcher de pleurer de suite que les porteurs sortent accompagnés de leur triste fardeau et qu’ils l’accompagnent jusqu’à la Chapelle. Petit
à petit les personnes s’étaient rassembler pour afin de témoigner la sympathie qu’ils éprouvaient pour cette femme, pour sa famille, ou encore pour le petit être qui a peine né, se retrouvait orphelin.
amandine0287
Ils ont voyagé une partie de la matinée avec le fidèle Cétouvu pour se rendre sur le lieu du dernier recueillement. Arrivée dans la cour et aussitôt accourt un homme qui se charge de leur indiquer la chapelle ainsi que de prendre en charge leur monture.

Une boule au ventre, elle suit le chemin indiqué, elle n’a jamais aimé les enterrement -qui les aimerait d’ailleurs ?- mais le fait de voir la famille du défunt effondrée par le drame qui s’est joué, de la circonstance de sa mort, des conséquences de cette perte des évènements qu’ils imaginent déjà sans lui…la laisse muette. Frissons dans le dos qui lui fait serrer un peu plus la main de Cruzzi.

Le couple pénètre dans la chapelle qui sonne le glas. Elle qui a hésité plusieurs jours, plus de recul possible maintenant. Elle salue thea à qui elle avait dit qu’elle viendrait, et autres têtes connues. Le cercueil est là dans l’allée …

Le cercueil entre dans la chapelle, porté par ceux qui devaient être de proches compagnons.
La messe allait commencé une fois toutes les personnes présentes…

Moment de recueillement.

Apolonie…Apo… une femme qu’elle a trouvé assez froide à son arrivée mais impressionante. Elle la voyait comme se détachant de toute émotion visible qui la rendrait vulnérable afin de laisser en surface cette dureté qui lui valait respect. De la première impression, une altercation incomprise, un malentendu… Les mois passent, elle la voit maire de moulins défendant la ville au point d’être gravement blessée.
Une rebelle, une ancienne libertad. Et bien d’autre chose qu’elle connaît parce qu’elle l’a entendu, mais jamais de sa propre bouche.
Elles n’ont jamais été proches leur échanges toujours cordiaux mais rien de plus, rien de moins, juste deux moulinoises qui avait peut être en commun d’aimer leur ville ainsi que quelques amis. Notamment Alethea sa filleule.
Sa mort elle y voit presque une grosse ironie elle qui détestait les enfants au point de jurer ne pas en avoir, a aujourd’hui laisser sa vie pour le sien.

Au delà de ça, elle aurait voulu la connaître davantage. L’Apo.. l’Apolonie ces deux facettes qui faisait d’elle ce qu’elle était…
Johanara
Sa vassale, son amie, morte.

Ce n’est qu’en pénétrant en l’édifice religieux, un fin mouchoir de soie chiffonnée au creux de sa senestre , l’autre main tenant une rose d’un rouge d’Andrinople profond , que Johanara se rendit véritablement compte que plus jamais elle ne reverrait la brunette aux azurs transperçants de son vivant.

Le teint plus pâle encore qu’à l’accoutumée, les jupons aériens de sa toilette de taffetas noir frôlant à chacun de ses pas la silhouette fière et droite de son compagnon, elle traversa la nef avant de se signer pieusement.

Sa présence en ces heures de peine atténuait un tant soit peu son extrême affliction.

Maugré tout ce qui l’avait rapproché de la jeune vicomtesse, Johanara avait aujourd’hui l’impression d’être restée étrangère à maintes facettes de sa vie, de ses errances sur les routes du royaume à son défunt mari à qui elle n’avait jamais ne serait ce qu’adressé un mot.

Pas faute de l’avoir logé à Lignières… Enfin… Paix à son âme.

Soulevant le voile de crêpe noir qui couvrait ses grands yeux verts , elle avisa un banc libre prêt de l’autel et y entraîna son fiancé, le désarroi se faisant plus grand encore en son sein , à présent qu’elle pouvait mirer le cercueil où Apolonie , Popo comme elle se plaisait à la taquiner souvent, reposait, emportant avec elle un milliers de souvenirs et d’histoires.
_________________
Arthur Dayne
[Veille de la cérémonie, au presbytère]

Arrivé devant le presbytère, Arthur dut s'y reprendre à trois fois avant d'en passer les portes. D'abord parce qu'il redoutait ce qu'il allait devoir affronter là bas, dans une petite pièce obscure, à l'atmosphère feutrée, qui ne correspondait en rien à ce qu'Apolonie fut vivante. Ensuite parce qu'il fuyait les lieux de culte depuis des années à présent. Il n'avait plus mis les pieds dans ce qui ressemblait de près ou de loin à un édifice religieux depuis qu'il avait quitté ses terres natales, fâché avec les dieux, de quelque horizon qu'ils viennent.

Pourtant, il finit pas parvenir à passer les portes, et ses pas le menèrent, sans vraiment qu'il sache comment, jusqu'à la pièce où reposait Apo. Son corps. Elle n'était pas plus présente dans cette petite salle qu'elle ne l'avait été dans cette chambre trop grande à Varennes. Quelques personnes étaient là, il n'en connaissait pas la moindre, à l'exception d'Alethea. A peine en avait-il aperçu certaines à l'occasion de fêtes ou de cérémonies. Qui lui paraissaient si lointaines aujourd'hui...

Il s'approcha du cercueil. Il devrait le porter, il faudrait donc bien à un moment qu'il s'y confronte. Lorsqu'elle lui apparu, il n'eut qu'une seule pensée, qui balaya tout le reste, l'espace d'un instant. Elle était belle. Elle en rirait, si elle savait. Elle lui dirait qu'elle était tout sauf belle, et qu'il n'était qu'un pauvre aveugle. Et pourtant... Son visage avait gardé suffisamment d'elle, de ce charme étrange qui l'avait conquis, pour qu'il la trouve encore belle, alors même qu'elle n'était plus là.

Mais cet instant fugitif céda bientôt la place à tout le reste, comme un barrage de branches submergé par les flots d'un torrent. Elle était belle, mais avait disparu. Ce corps sans vie, devant lui, ne réchaufferait plus jamais le sien. Ce visage impassible ne s'animerait plus d'un sourire forcé, tantôt niais, tantôt carnassier, ni de ce sourire sincère qu'elle lui réservait, parfois, quand elle se sentait d'humeur. Ses paupières ne s'ouvriraient plus jamais sur l'horizon d'azur. Elle ne plisserait plus jamais le nez, comme lorsqu'il s'amusait à la mettre devant ses contradictions.

Plus jamais. Ressentant soudain le besoin violent de s'écarter de ce maudit coffre de bois s'il ne voulait pas que les larmes lui dévorent les yeux, Arthur laissa la place aux autres personnes venues se recueillir. Il s'en alla rejoindre Alethea. Pas besoin de mot, avec elle. Leurs silences se ressemblaient.

La cérémonie était pour le lendemain. Les derniers adieux. Journée éprouvante en perspective. Arthur se perdit dans la contemplation de ses mains bandées, qui se remettaient doucement des meurtrissures qu'il leur avait fait subir. Détail insignifiant dans le triste tableau qu'il présentait. Cheveux en bataille, barbe naissante lui hérissant les joues, visage creusé, yeux cernés, regard perdu.

Elle, corps sans vie, encore si belle malgré tout. Lui, morceau de vie à la dérive, blessé, amputé, peinant à maintenir un corps qui tenait plus de l'épave que d'autre chose.

Apolonie, mon horizon, te dire adieu sera terrible. Mais, parait-il, c'est ainsi qu'on fait son deuil. Espérons.
sunie
[Jour de la cérémonie - Presbytère]



Au alentour du presbytère la brindille d'puis la veille rodait, cogitait, entrer ou non dans ce lieux , relut le parchemin reçue pour indiquer le lieu des funérailles… pliss’ment d’nez, moue boudeuse, l’iris azurée d’l’écuyère d’Apo zieute de loin les arrivant…La dernière fois qu’elle était rentré dans un lieux saint…. elle y était r’ssortit a coup d’chausses la gamine infernal, pas qu’elle était virulente mais posait des questions dérangeante pour la diacre en place a c’moment là…de ce fait, après toute ces années… elle n’était toujours pas baptisé,n’avait plus jamais fait raisonner ses bottes dans une eglise… qu’allait dire Rick en l’apercevant… Cela faisait plusieurs jours qu’elle n’avait donné signe de vie a personne, veillant avec Stase sur le p’tit Gaspard et sa nourrice…promesse donnée promesse tenue. Elle avait pris l’temps enfin d’ce changer, d’enl’ver c’te foutu ch’mise d’leur transpiration mêlé, boucles des deux brunette qui s’entremêle, pour sûr jamais l’aura d’gosses la brindille…Elle en revenait toujours pas, elle la sentait tellement pleine de vie au creux d’ces bras durant l’accouch’ment… et puis elle avait déliré… ils avaient mis c’la sur l’compte de la fatigue….ensuite l’arrivé de son autre tant attendue …un hurlement…et elle s’était éteinte…



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Domaine de Cournon… Les cloches avaient sonné….retour au moment présent, elle se devait s’y aller pour elle et se souvenait encore «* T’es pas baptisé, va falloir vite y r’medier* Mouais elle doute de plus en plus la brindille…pourquoi Aristote avait rappl’er Apo a lui, l’avait tellement d’choses encore a vivre… Elle s’avance en silence s’faufile comme a son habitude …Hochem’ent d’tête en guise de salue…qu’elle r’joins Thea et Arthur… la boite a sapin comme Sunie l’appel est fermé et tant mieux, elle avait apprêté Apo avant d’partir… Puis …glisse son r’gard sur les mains d’Arthur…chacun sa façon d’réagir…la brindille, parle a personne elle …elle sait qu’pour une histoire finisse, pour qu’l’on fasse le deuil… pour qu’il ni ai pas d’regrets… de haine… il faut une fin et cette fin elle est v’nue la chercher… la comprendre en assistant a l’enterrement d’Apo…
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Laure d'orsenac
[Jour de la funeste cérémonie]



Laure avait reçu il y’a quelques temps une missive… un faire part d’une teneur différente de ceux que l’on aime recevoir… Apolonie, une amie récente s’était éteinte en donnant naissance à son héritier… Les larmes perlaient les joues rosées de la Juge… Le cœur en était serré… Les deux femmes qui menaient ensemble leurs grossesses… L’une son premier… L’autre son troisième… L’incompréhension parfois dans les choix du très haut… Pourquoi elle… Pourquoi l’avoir prise… Elle qui n’aura su achever l’ensemble des desseins… de ses destins…


La veille, Laure avait entreprit le voyage en coche léger n’emportant que le nécessaire avec elle pour ne pas perdre de temps et la voilà arrivée comme bon nombre d’invités au domaine de la famille de Cournon d’Auvergne… Al & Kory et leurs enfants…


Les cloches de la chapelle ne tardèrent pas à retentir, Laure suivit le cortège funeste dans l’édifice, en franchissant les portes, une foule de souvenirs rejaillirent, des fous rires à la Source, sa foi, sa croyance en tout être… Une femme admirable, admirée ou détestée… Laure avait choisie et avec Apo s’étaient trouvées des ressemblances, des envies communes… Si différentes et pourtant si fidèles à elles-mêmes…


Elle n’avait souhaité voir la dépouille de la défunte… Par choix sans doute d’emporter avec elle, le souvenir d’une femme pétillante, débordante de joie, parfois de souffrance, d’écoute… Une amie que l’on ne croise pas tout les jours sur la grande place de Clermont… une Personne unique… Un hommage allait être rendu… Le dernier…


Laure reconnut plusieurs personnalités du Duché, plus ou moins proches, elle aperçut les fillotes… Elle prit place à l’arrière de la chapelle désirant laisser les places de devant à la famille, aux suzerains et amis de longue date…

Apolonie de Nerra… Apo… l’Apo… rimant avec Apogée, Apothéose, Apologie… Mais finalement plutôt Apocalypse… La perte d’un être cher…

Perdue dans ses pensées, Laure se pencha sur le fait qu’en fin de compte la vie ne tient à rien… Dire aux gens qu’on les aime quand il est encore temps… Ne pas s’inventer de tracas inutiles et enfantins… Les yeux voilés, elle pense… Si le tout puissant rappelle dans la souffrance les gens comme Apolonie, guerrière et noble… noble guerrière… Comment pouvons-nous connaitre notre fin, notre chute, notre descente ou notre montée vers les cieux… Tant de questions en suspens que même l’Eglise pouvait ignorer…


Perdue… Assise sur un banc… Elle patiente comme chacun ici, venus uniquement et simplement saluer la femme, la guerrière, la politicienne, l’épouse, la veuve et… le dernier rôle de mère… D’Apolonie de Nerra, Vicomtesse de Viverols…
lanfeust86
Lanfeust avait reçu un faire part concernant le décès d'une des membres de La Source qui avait siégé au Conseil...L'entente n'avait pas été très présente au conseil, il avait repproché des choses concernant Apolonie et maintenant qu'elle n'était plus là, cela lui semblait bien futile...

A cheval il avait rallier la baronnie de Cournon depuis Clermont, laissant les affaires du tribunal qui attendront bien son retour. Il en avait un peu marre de la paperasse mais il fallait bien que quelqu'un s'en charge.

Quand il arriva au château de Cournon, on prit son cheval et il put aller revêtir une tenue propre pour l'office...

Il pénétra dans la chapelle et se signa...Il espérait que cette fois-ci on ne viendrait pas lui demander de faire l'office, déjà il avait dû le faire pour Mativa alors que c'était pas prévu, ensuite il avait dû finir celui de Alayn, le défunt époux d'Apolonie.

Des personnes étaient déjà présentes dans la chapelle, il se demandait à qui il pourrait bien faire ses condoléances, ne connaissant pas la famille d'Apolonie...Il s'approcha de Laure.

Bonjour Laure, puis je m'asseoir?
Tiadriel
Elle était arrivée la veille avec toute sa petite famille en le domaine de Cournon d'Auvergne. Son époux officierait le lendemain en la Chapelle Sainte-Boulasse pour les funérailles d'Apolonie.

Elle avait eu du mal à accepter la nouvelle. Elle l'avait appris de la bouche de son époux qui lui avait rapidement dit ce qu'il savait sur les évènements ayant précédés cette tragédie. Ensuite était arrivé le parchemin... Même si elle savait déjà où se déroulerait la cérémonie, le fait de le lire, de voir couché sur le papier l'annonce de sa mort... Elle n'arrivait pas à réaliser. Elle ne connaissait pas bien Apolonie mais elle comptait sur les deux mois qu'elle passerait à la Prévôté pour combler cela. Elle l'avait rencontrée la première fois en taverne, agréable soirée, riche en souvenirs.
Mais aujourd'hui, elle ne croiserait plus son regard azur. La vie l'avait quittée. Les décisions du Très-Haut étaient une fois de plus... inexplicables.

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Les cloches tintèrent à ses oreilles, elle frissonna et se hâta vers la Chapelle. Elle avait laissé ses enfants entre de bonnes mains et donné des consignes s'il y avait le moindre problème.

Elle poussa la porte de la Chapelle, très pâle dans sa robe noire et se signa. Quelques personnes étaient déjà là. Le cercueil trônerait bientôt à la place d'honneur qui lui revenait.
Elle s'installa sur un banc, à peu près au milieu, laissant la place nécessaire aux proches de la défunte, et pria silencieusement Aristote, attendant la dernière entrée d'Apolonie.
Mimi
A peine sortie du monastère, Mimi avait trouvé la missive, son visage s'était assombri. Ressortant immédiatement, elle avait chevauché sur Carabistouille pour arriver le plus rapidement possible.

Laissant l'animal dans les écuries, elle arrive précipitamment devant la chapelle à l'appel des cloches, entre, se signe et s'incline avant d'aller s'installer dans un coin.

Une fois assise, elle commence à réaliser le pourquoi de sa présence en ces lieux. Elle se tasse dans son siège, les yeux dans le vide, un goût amer d'immense raté dans la bouche.

Comment peut-on être à la fois aussi content de se retrouver, et en même temps se laisser emporter dans des occupations, et en fait se voir si peu. Elle secoue la tête bêtement. Il est trop tard, le cercueil allait entrer dans la chapelle, fini les rires et beuveries.

Elle sourit toute seule dans son coin en se souvenant des discussions entendues de droites et de gauches. Ses yeux brillent, et elle se mord pour ne pas rire. Qu'il était amusant d'entendre certains parler d'Apo, tantôt la pire, tantôt la meilleure. Elle avait un don pour en faire râler certains. C'était pour ça qu'elle l'aimait, Apo était tout sauf une tiède. Une vie menée au galop, une mort prématurée...
Lilou
Le jour de l'enterrement. Chapelle.

Un frisson lui parcourait l’échine. Une sensation désagréable dont elle n’arrivait pas à se débarrasser. Elle avait refusée d’admettre la vérité. Elle le savait, l’avait vu. Elle avait entendu pleurer, crier, elle l’avait vu couler sur les joues. Mais, refuser était tellement plus simple que d’abdiquer. L’admettre… Hors de question. Apo ne pouvait pas être… Et pourtant aujourd’hui, la réalité allait s’imposer, aussi dure qu’une montagne, inchangeable, dont seul le temps l’affecte. Fuir… La solution de faciliter, qui vous tend les bras. Apolonie, son amie, sa tavernière. Fuir… Jamais.

Le temps était venu de lui adresser un dernier Adieu. De laisser la tristesse l’envahir. De faire son deuil. De le voir, de tout voir. Le cercueil, son amie… Sans vie. Après la mort d’Apo, Lilou n’avait rien su faire. Elle n’était pas intervenue. Elle n’avait pas ouvert la bouche. Elle n’avait pas hurlé, elle n’avait pas frappé, elle n’avait pas pleuré. Elle avait accumulé les larmes, et redoutait le moment fatidique où elles sortiraient. Elle savait qu’elle ne pourrait plus les arrêter, comme le torrent de douleur qui l’envahirait… La brunette était comme ça. Elle pleurait après. Quand elle ne pouvait plus rien contenir. Elle s’effondrait. En ce moment, les livres lui occupaient l’esprit. Elle étudiait pour ne plus penser, sans grand succès. A chaque fois qu’elle mettait les pieds à l’Université, elle entendait Apo lui dire… « Bienvenue dans mon monde ». Ce jour là… Si proche et pourtant si loin. Ils avaient fêté son entrée parmi les étudiants du BA.

Pourquoi ? Mais pourquoi ? Elle ne pouvait pas être partie… Cette phrase résonnait dans la tête de Lilou à longueur de journée, bien que son cœur, douloureux, lui clame le contraire. Elle le savait mais le refusait. Apo n’avait pas même eu le temps de connaître un instant de répit… Elle voulait rester à Moulins, enfin. Elle aurait été mère. Elle n’avait connu que la souffrance de sa maternité… Pas eu le temps d’apprécier l’amour qu’un enfant vous renvoie. Lilou trouvait cela injuste. Elle en voulait à Aristote. Elle était en colère contre lui, contre elle-même. Pourquoi ? Intarissable question, à laquelle elle ne trouvait jamais de réponse.

La brunette était arrivée à la chapelle. Elle avait franchit la porte, lentement, hésitante. Avait sentit ses jambes défaillir. Elle savait qu’il n’y avait encore rien. Son regard refusait pourtant de se poser sur le futur emplacement du cercueil. Trop douloureux. Trop réel. Trop proche. Une grande respiration après l’autre, elle avait avancé. Maitrisant à nouveau son corps, elle avait laissé ses yeux effleurer cet endroit qu’elle redoutait tant pour la réalité qu’il amenait avec lui. Son cœur devint lourd. Plusieurs personnes étaient déjà présentes. Des têtes connues. D’autres, non… Elle alla s’installer, proche et à la fois distante, muette.

Apo…

Le glas qui sonne le début... Et la fin...


namaycush
Il avait traversé provinces et cette maussade journée comme le capitaine en campagne qu'il était, maugréant et ronchonnant à tout va, décidément de fort mauvais poil.

Au loin tintait le glas....annonçant le terminus de son périple, le guidant à travers bois d'un pas de trot désabusé.

Aujourd'hui, il enterre.....Apo...il maugrée, crache...parle à son trouffion de canasson de bâtardon gascon...

Charogne de vie !

Pas rasé, seul, cheminant au travers de crachin printanier, néanmoins doux, il sourit ou plutôt il ricane....de ce rire qu'ont les hommes tristes, profondément touchés par la mort d'une autre...

Cette faculté qu'ont les hommes de se souvenir lors des décès, étonnant, parfois ils éludent le souvenir le temps du vivant, mais celui-ci, telle résurgence fait en sorte que le passé les rattrape toujours...

Apo il l'avait connue quand la couleur était jaune...jaune comme l'incendie de Zoko embrasant la Gascogne...

Puis la couleur devint rouge, rouge comme son sang mais aussi rouge comme la colère d'un homme....

Enfin le rouge fit place au bleu, à l'Azur, azur oui mais azur passion...certains se demandent encore pour quelles raisons l'uniforme gascon est bleu....ainsi que les couleurs de Dax....

Il ricane à la carnasse, s'ils savaient ....

Et l'Emeraude fit son apparition, émeraude d'une amitié profonde construite sur de la confiance réciproque....
Il se voit encore demander et .........surtout obtenir sa grâce

Bon souvenir du temps où elle pétillait...

Retournement de situation, aujourd'hui c'était lui qui menait campagne battant pavillon franc contre pouvoir ducal félon...

Revenu soudainement de la profondeur de la mémoire, il se rend compte de son arrivée, laisse errer son canasson bâtardon, qui ne va jamais bien loin, et pénètre dans la semi-pénombre de la chapelle du domaine pour s'y mettre au fond, jambes écartées, mains derrière le dos....masquant son émotion par un regard dur et froid exprimés par les émeraudes à la minéralité exarcerbée....
Alethea
[La veillée]

La pièce est sombre et la brune n’a pas tout de suite vu le diacre mais un bruit de malle qu’on glisse lui fait lever le nez. Rick se dirige vers elle et Kory. Les échanges sont silencieux. Le diacre termine l’installation, la sœur et la filleule se recueillent.

La main de Théa s’est portée à son cou, elle enserre sa médaille, et se souvient du jour où Apolonie est devenue sa marraine. Elle se souvient de la difficulté qu’elles avaient eue, toutes deux, pour organiser la cérémonie, courrant après un curé absent pour trouver une date et finalement se retrouvant sans personne le jour dit. Apolonie avait alors sourit à une jeune tribun cruellement déçue en lui assurant que le baptême se ferait bien et avant son départ. Promesse tenue ! Pas la première, pas la dernière ! Théa se souvient d’une chevauchée nocturne pour arriver au petit matin à Clermont dans une cathédrale vide, des mains de sa marraine qui tenaient les siennes alors qu’elles prononçaient leur serment, de la médaille passée au cou avec tendresse. Apo lui avait dit être fière. Elle ne pouvait pas l’être autant que sa filleule. Pourtant Alethea avait entendu de tout, de ceux qui croyaient connaître la vicomtesse, la cloisonnant derrière une étiquette ou honnissant son côté inclassable justement. Elle avait même été menacée de mort par une gamine stupide en Touraine juste parce qu’elle était sa filleule. Mais Apo assumait son parcours celui de ses convictions et Théa admirait ça.

C’est ce parcours qu’elle avait voulu honorer en choisissant ceux qui porteraient le cercueil. Elle avait d’abord demandé à une sentinelle, Jazon, ami de toujours, ami jusqu’à la dernière épreuve qui avait été aux côtés de l’épouse lorsqu’elle avait trouvé le corps de son mari. Elle avait demandé à un Libertadien aussi parce que si Apo avait cessé de les suivre, elle n’avait jamais cessé de se battre pour que son duché ne sombre pas dans l’obscurantisme qu’ils combattaient. Jusqu’au bout, au sein du conseil, elle avait repoussé les velléités de certains et ces combats là l’avaient épuisée bien plus sûrement encore que ceux de gascogne. Elle avait voulu que son suzerain Marty, soit parmi eux aussi parce que sa noblesse, la dame d’Orval l’avait assumée sur les remparts, arme à la main, protégeant ceux dont elle avait la charge. Elle avait demandé à un diplomate, Modsognir, de souligner par sa présence ce qu’Apolonie avait accompli à la chancellerie. Puis, enfin, elle avait demandé à Grid et Arthur, les Moulinois, les amis. Arthur surtout qui lui avait redonné le sourire, et l’espoir et qui avait tissé avec elle les prémisses d'une idylle.

Arthur que Théa voit, assis à côté d’elle justement, silencieux et Beths un peu plus loin et Jazon qui quitte la pièce. Il a du parler à Rick, elle n’a pas fait vraiment attention. Doucement elle se lève, allume une bougie et sort marcher un peu mais Jazon et Gypsie sont déjà partis. Elle fait quelques pas et remarque un campement un peu plus loin. Les couleurs du Languedoc. Thea qui a envoyé les faire-part essaie de se souvenir du nom de celui qui doit l’occuper. Kory saura sûrement, c’est à espérer. Elle retourne alors vers le presbytère.


[La matinée]

Les allées et venues devant le cercueil commencent à être plus nombreuses avec l’arrivée du jour. La brune décide de sortir. Elle salut d’un signe de tête Nata, la Duchesse et Fabien son tout nouveau frère d’armes et fait quelques pas pour contrer la fatigue.
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Laure d'orsenac
Laure plongée dans ses sombres pensées en fut vite libérée quand une voix connue se fit entendre…



Bonjour Lanfeust, oui bien sur je t’en prie prend place,



Laure se décala de quelques centimètres, laissant une place au Procureur.



Triste jour que celui que nous allons vivre… Apo me manque tellement si tu savais…



De nouveau un ruissellement de larmes quitta les yeux clairs de Laure, le nez empli, elle essaye de se faire discrète mais la tension est a son comble… et être forte ne dure qu’un temps… Le mouchoir de soie blanche en main, le serrant, le passant de main en main, tantôt noué tantôt chiffonné… Et voilà que l’enfant se révolte aussi, donnant un coup dans la paroi sensible de la matrice… Un léger son d’encaissement de douleur se fit entendre… Le voyage avait secoué et son médicastre le lui avait déconseillé mais elle n’en avait cure des conseils… Ses choix étaient bien plus importants…



Enfin l’enfant se calme et permet à la mère de souffler un peu et de se détendre, enfoncée dans le banc, elle se décide à prier …


Aristote, toi qui voit en nous le symbole…
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