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[RP] Quand l'azur se fait enterrer...

Willen
Du haut des nuages les plus élevés, du sommet des montagnes les plus pointues, du fonds des océans les plus abyssaux... une clameur incroyable s'élevait. Chevauchant les vents, survolant les tempêtes, traversant les plaines, ébranlant les forêts, jaillissant des mers et des rivières, tous finirent par apprendre la nouvelle.

Apolonie était enfin morte et Willen exultait.

Le registre des décédés était très clair : le décès serait définitif. Le fantôme du vicomte avait même demandé aux fonctionnaires paradisiaques une procédure d'approfondissement, histoire de ne pas se retrouver avec un semi-cadavre qui se réveillerait au premier médecin venu. Au diable les médecins ! A retarder ainsi l'œuvre de cette vieille fripouille d'Aristote on privait les oisifs du Ciel de nouveaux compagnons. L'intérêt de ceux-ci restait relatif, cependant : les résidents connaissaient tout des Mortels puisqu'ils passaient une bonne partie de leur éternité à les observer, à prendre des notes sur leur comportement et à parier sur leurs prochaines actions.

Mouhahaha. La réception du Paradis - n'oubliez pas de rendre les clés si vous sortez - était également formelle : la dénommée Apolonie, débarrassée de ses titres à rallonge, pourrait rejoindre les méritants de ce monde et des autres. Des mois de pillage et de tueries s'étaient mal terminés et Willen lui avait signifié l'impossibilité de lui tenir compagnie là-haut parmi les nuages. Puis elle avait suivi son conseil, consciemment ou non : un sage retour en Bourbonnais-Auvergne, un engagement raisonné en politique, une défaite électorale non suivie d'un bain de sang, et même un mariage avec un membre respectable de la noblesse royaliste. Ah, ce cher Alayn... l'épouser n'était pas une marque de respectabilité pour l'ancien Mestre de camp, loin de là : plutôt une marque d'aveuglement. D'ailleurs, il était celui des deux vicomtes qui avait survécu le moins longtemps...
Tué par l'alcool. C'était d'un ridicule... au moins ils ne le croiseraient pas avant un bon bout de temps : au purgatoire les morts stupides ! Loin des yeux, loin du cœur, on verrait bien si l'âme du rejeton Viverols brûlerait aussi ardemment après quelques millénaires d'attente dans le vide intersidéral en compagnie de fats en tout genre.

Restait un autre rejeton, bien vivant celui-là. Le fils d'Apolonie, oui, le doute n'était pas permis à ce sujet. Celui d'un vicomte qui pourrait difficilement être d'Escorailles... de qui le petit sang-mêlé tiendrait-il ? De la fureur naïve de la mère, ou du conservatisme raisonnable du père ? D'aucun des deux peut-être, si une autre éducation se proposait à l'enfant, deux fois orphelin.
Quel qu'était le futur, Willen avait pour tâche de s'occuper du présent. A savoir : aider la nouvelle arrivante à trouver son chemin, de préférence à ses bras et avec le sourire. Après tout, sa tendre n'avait pas réellement changé depuis son départ. Il comprenait son évolution et avait fini par l'apprécier, comme un amateur de farine découvre une belle miche de pain dorée et en goûte la nouvelle saveur...

~~~~~~~

Sur un nuage blanc, quelque part au milieu de l'improbable, un spectre prit son envol et se laissa tomber, tomber, tomber... passa devant les clochers de la grande ville de Clermont, virevolta une dernière fois et s'arrêta sur le toit d'une petite chapelle au nom peu orthodoxe, ou même aristotélicien. Si les pigeons qui y étaient stationnés le remarquèrent, ils n'en dirent pas un mot, tout occupés à fienter et froufrouter qu'ils étaient.
Nom de Dieu, quelle idée de choisir une chapelle là où il faudrait une cathédrale. Pestant pour lui seul, certain de ne pas être entendu des vivants qui ne voulaient rien entendre de toute façon, Willen attendait l'arrivée du cercueil. Non pas pour s'extasier devant un cadavre qui ne devait plus être très frais - merci Aristote pour ton don de putréfaction - mais pour respecter les convenances. On ne se signale pas avant le début de la cérémonie officielle, même si c'est pour guider une âme vers l'au-delà.
Encore quelques minutes... son regard d'un blanc profond, à défaut de rencontrer l'azur désiré, parcourait les grains de sable sur la route et les fleurs des champs. Un monde et le Paradis, dira-t-on...

Enfin, il arrivait ! Un joli cercueil de bois, agréable à la vue. Parce qu'au toucher...
L'excentrique ectoplasme se laissa glisser entre les pierres de l'édifice pour mieux flotter dans un coin, admirant l'adresse des maçons qui avaient fait du beau travail. Avec un saint patron comme celui-ci, ils avaient dû mettre du cœur à l'ouvrage, à n'en pas douter.
Bon sang, c'était fou ce que les gens aimaient se tasser au sol. Pourquoi ne profitaient-ils pas eux aussi de l'entièreté du volume de la chapelle ? Tout cela était d'un ridicule...
Bon bon bon. Il fallait encore le temps que l'autre décédée se manifeste. Qui reconnaissait-il dans cette belle assemblée ? Certains des Marigny, pour sûr, qui venaient toujours par quatre ou cinq d'ailleurs. Des Moulinois. Des Bourbonnais et des Auvergnats connus de réputation seulement. Des étrangers croisés au détour d'un couloir de la caserne ou des locaux de la puissante Alliance du centre. Tous les autres... des inconnus bizarres et/ou intéressants. Bah. Il finirait par connaître la plupart, après quelques siècles passés à la même taverne là-haut, autour d'une bière céleste. Mmm, comment ça le jeu part en sucette ?

Il y avait aussi le gosse. Gaspard, c'était cela ? Il paraissait déjà grand pour son âge : nul doute qu'à quelques mois on lui donnerait plusieurs années. Dans tous les cas, c'était encore un paquet de chair molle bavant et babillant. Sans intérêt particulier, donc.

Un léger frémissement de l'air, un rire reconnaissable entre tous : elle. Délicate plume posée sur le bois, à gauche. Willen s'en approcha doucement, craignant qu'elle ne s'envole sans lui. Quatorze mois, c'était finalement si peu... sourire fantomatique.

"Juste un moment ? Je vous offre l'éternité, si vous le voulez..."
Neils
CLAQUE !!!

Jamais retour sur terre ne fût aussi brutal ! Cette gifle bien sentie recentre immédiatement les yeux de l’écuyer dans leurs orbites coupant net la folie montante…Neils est choqué ! Outré ! Cym…le malmener de la sorte ! Dans une chapelle ! Quelle humiliation !

Sortir ! Vite ! Neils n’en peut plus de cette atmosphère oppressante, il se baisse, attrape sa béquille, se redresse et lève la tête au ciel pour prononcer à voix basse :

Adieu Apo…bonne route…

L’écuyer se lève, refoule en bloc l’entier de ses émotions, cale sa béquille sous l’aisselle, jette un œil sombre à la rose restée au sol et se dit à lui-même… « Là où va la Grande dame, elle n’en aura pas b’soin… »

Neils remonte l’allée en direction de la porte, le son mat de sa canne est couvert par les ânonnements de l’assistance, il distingue la silhouette de Cym tapie dans l’ombre, passe près d’elle sans ralentir. Sans un regard, sans un mot. D’un coup de canne presque rageur, il pousse le battant de porte et sort.

Sur le parvis, personne de semble étonné de voir déambuler un infirme. Neils erre de si de là et fini par trouver assise sur un muret jouxtant la chapelle.

Fichue vie…
Patrocle34
Patrocle tout à sa prière ne se rendit pas compte que le monde arrivait et le cercueil aussi.

Il se réveilla de sa torpeur au son de quelques voix qu'il reconnaissait.

Ecoutant attentivement son confrère, il récita le crédo à l'unisson.


Je crois en Dieu, le Très haut tout puissant
Créateur du Ciel et de la Terre
Des enfers et du Paradis
Juge de notre âme à l'heure de notre mort.

Et en Aristote son prophète
Le fils de Nicomaque et de Phaetis
Envoyé sur Terre pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos
Né de Maria et de Giosep
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce
Il est mort dans le martyr pour nous sauver
Il a rejoint le Soleil, où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut

Je crois en l'action divine
Je crois en la Sainte Eglise aristotélicienne Romaine, une et indivisible
En la communion des saints
En la rémission des pêchés
En la vie éternelle

Amen.
Laure d'orsenac
Elle l’aperçut enfin dans l’antre des portes ouvertes sur l’extérieur…Ce grand brun qui faisait chavirer moult cœurs et esprits… Le vit pénétrer à son tour dans cette petite chapelle du domaine de Cournon… Il avait donc entreprit un long voyage par delà nos frontières pour lui aussi accorder un dernier hommage à Apolonie… Instinctivement, elle se leva, un léger sourire de non-circonstance sur les lèvres rosées, sentir son odeur, pouvoir le voir, permettre de le toucher… Il n’en sera rien… Alors qu’elle est là debout, à quelques mètres de lui, ses yeux absorbant ses moindres gestes… Il continue de marcher le regard figé sur une personne plus au centre de l’édifice… Le cœur en prend encore un coup… Ne l’a t’il pas vu ou alors a t’il fait en sorte de ne pas croiser son regard… Une double peine voit alors le jour… Encore un échec… Les yeux emplis de larmes qui se lèvent vers le plafond… et une seule phrase qui lui vint plusieurs fois en tête… Chienne de vie… Chienne de vie… Chienne de… Et voilà que les perles salées ruissellent de nouveau le long de ce visage meurtri… Avouer au monde ce qu’elle ressent, être serti non pas de pierres précieuses mais de tourments… Aimer un homme… Etre mariée à un autre… Etre si seule et pourtant si entourée… Porter un enfant qui se veut d’être le lien continu d’un amour sans ombre… L’envie d’en porter un autre… D’un autre… Ses pensées sombres qui ne trouvent pas d’éclaircie…

Les lèvres se pincent pour ne pas craquer… pas ici… plus tard quand elle sera de retour au tribunal seule… là elle aura le loisir d’hurler sa hargne, crier sa haine, pleurer sa vie… Et une question à méditer qui elle aussi se veut menaçante, torturante, et qui ne trouvera sans doute jamais réponse claire et objective… Cette remise en question de sa vie, de ses choix…

Les yeux se referment, et le corps lourd d’une troisième grossesse retrouve place sur un banc de bois froid, quand l’officiant invite à la récitation du Credo… Laure en bonne aristotélicienne se plie aux volontés et accomplie elle aussi son devoir… Avec une voix bafouée, blessée et sanglotante…

Je crois en Dieu, le Très haut tout puissant
[b]Créateur du Ciel et de la Terre

Des enfers et du Paradis
Juge de notre âme à l'heure de notre mort.

Et en Aristote son prophète
Le fils de Nicomaque et de Phaetis
Envoyé sur Terre pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.


Reniflement de nez disgracieux mais silencieux, la main droite qui se pose en dessous, recouvert d’un fin linge de soie verte… Puis l’achèvement de la torture…

Je crois aussi en Christos

Né de Maria et de Giosep
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce
Il est mort dans le martyr pour nous sauver
Il a rejoint le Soleil, où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut

Je crois en l'action divine
Je crois en la Sainte Eglise aristotélicienne Romaine, une et indivisible
En la communion des saints


Puis une pause, une promesse qu’elle veut se faire, qu’elle se doit de faire ici afin que le Très Haut lui en soit témoin pour les jours, les semaines, les mois, les années qu’il lui sera permise de rester sur terre pour accomplir ses choix et envies…
Ysandre de Mistra
La funeste missive était parvenue à Chantôme quelques temps auparavant et dès lors que la duchesse l'eût prise en main, elle ne remarqua que le noir qui bordait le parchemin, saisissant sur le champ son désolant contenu.
Il lui fallut tout de même un bon moment avant de se déciderà la décacheter, le visage fermé et l'esprit, à l'avance réduit à quia.
La lettre glissa lentement entre ses doigts lilials alors que le nom de son amie s'imposa à sa vue..

Apolonie.
Apolonie!
L'Apo d'autrefois, si douce et effacée, l'Apo du passé s'imposait à son esprit, colombine et nu-pieds.

Ysandre ressentit un vif émeuvement qui la laissa choir sur le carreau alors qu'elle réalisait enfin la portée de cette inacceptable nouvelle.
Sanguienne..
Elles ne s'étaient pas revues depuis ce grandiose mariage pour lequel elle lui avait fait l'honneur de lui mander d'être son témoin..
Mariée..Et maintenant..Morte.
En quel dessein le Très Haut avait-il décidé de lui arracher si tôt la vie?
Par quel sortilège l'avait-on estrancinée si tôt des siens?

Les ordres fusèrent.
La duchesse fit préparer son équipage au plus vite et, accompagnée de ses deux fidèles donnés, elle mandat au cocher de mâcher les brides et de la mener au plus tôt auprès de la dépouille de son amie, afin de lui rendre un dernier hommage.
Ils chevauchèrent par pechs et par vaux des heures durant, cois, la mine déconfite et le pensement tourné vers la belle défunte sans que rien ne vinsse troubler leurs méditations.
Ventraucou tenta bien de détourner l'attention de sa maitresse en lui évoquant l'estrapade du dernier tire-laine qu'elle avait fait engeôlé mais un seul regard de la duchesse tant empreint de tristesse que du courroux d'être ainsi dérangée en son mutisme suffit à lui clore le bec.


Menée front à l'église où reposait le corps aimé, Ysandre pénétra en ces lieux le visage fermé et s'avança parmi ces personnes pour la plupart inconnues.
A la parfin elle aperçu, non sans mal, la lumineuse crinière de sa tendre Johanara et s'en approcha silencieusement, saisissant sa main sans mot dire et , près d'elle se recueillit profondément, assouagée un peu par le chaud et rassurant contact de la belle baronne.
lanfeust86
Le procureur s'assoit donc à côté de Laure et ne peut qu'acquiéser à ses propos. C'est Rick qui officiait, il l'écouta tout en se demandant s'il avait vraiment sa place ici.

Lanfeust répéta pour lui même les paroles de la confession, oui il devait se confesser, il n'avait pas tenu des propos amicaux avec Apolonie mais plutôt des propos durs, les circonstances ont fait que c'est arrivé. D'autres personnes entraient, la chapelle était pleine et il ne connaissait pas grand monde.

C'était maintenant le credo qu'il fallait répéter, il l'enchaîna comme les autres le connaisant par coeur :



Je crois en Dieu, le Très haut tout puissant
Créateur du Ciel et de la Terre
Des enfers et du Paradis
Juge de notre âme à l'heure de notre mort.

Et en Aristote son prophète
Le fils de Nicomaque et de Phaetis
Envoyé sur Terre pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos
Né de Maria et de Giosep
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce
Il est mort dans le martyr pour nous sauver
Il a rejoint le Soleil, où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut

Je crois en l'action divine
Je crois en la Sainte Eglise aristotélicienne Romaine, une et indivisible
En la communion des saints
En la rémission des pêchés
En la vie éternelle

Amen.
Persan
Persan fut étonné de revoir sortir Neils si tôt de l'édifice religieux. Il fronça les sourcils, essayant de suivre la trajectoire erratique de son écuyer. Il le vit s'assoir sur un muret. Il hésita un instant puis héla un roturier qui passait dans le coin.

Eh vous ! Gardez moi la petite ! S'il lui arrive la moindre chose, je vous fais écarteler ! Clair ?

L'homme, étonné, acquiesça sans oser mot dire. Persan s'éloigna avant de lancer par dessus son épaule.

Et pas de bière pour elle !

Ces utiles précautions prises, il s'avança vers Neils et s'arrêta en face de lui, le surplombant de sa hauteur.

Quelque chose ne va pas ?

Sa voix s'était radoucie et l'inquiétude avait fait de nouveau froncer ses sourcils au-dessus de son regard sombre.
_________________
Hijikata
[ Avant la ceremonie... ]


Il était l'doc... attendant qu'on vienne vers lui... du monde... il y en avait... l'était connu Apo... il cherchait... qui appeler... ne pas se tromper... peut etre pas vraiment le moment de se faire remarquer... que decider... chopper le premier qui passe et demander... ou attendre qu'on vienne le voir pour lui demander ce qu'il glande en ces lieux... c'est la deuxieme solution qui fut adoptée... attendre... mine tendue... l'était la pour porter le morceau de bois fourré a L'Apolonie... il regardait le sol... mettant un leger coup de pied dans un gravier... lorsqu'on s'adressa a lui... il releva la tete... forcement le sourire n'était pas au rendez vous...

B'jour... j'suis Hijikata...

La bonne personne était venu a lui... c'était la fameuse fillote... celle qui était encensée par Apolonie... l'aurait aimé la rencontrer dans d'autres circonstances... m'enfin bon... l'a pas trop le choix... il l'ecouta attentivement... hochant la tete afin de signaler sa bonne comprehension... il devait aller au presbytere... transformé pour l'occasion en salle mortuaire... au moins... ça faisait de l'animation dans ce lieu... tenter de voir les avantages... saluer comme il se doit la d'moiselle... se diriger vers ce lieu... a priori il manquait quelqu'un... pas pour tres longtemps... un dernier arriva... en ce lieu était rassemblé les personnes... qui de part leurs statues ou l'appartenance representaient la vie de la defunte...

Sans un mot ils souleverent le cercueil... et traversa l'allée... rentrant dans l'eglise... il y a avait enormement de gens... pas étonnant... l'Doc baissait la tete... qu'était-ce ce poids sur son épaule par rapport a la mort de cette personne si precieuse pour tant de gens... rien... il deposa lentement avec les autres porteurs la derniere demeure d'Apo... un coup d'oeil... pas une parole... meme s'il l'avait voulu... il n'aurait pu... il s'ecarta... toujours les yeux au sol... le poids de la culpabilité sur lui... de n'avoir pu etre la pour sa patiente... pour son amie... il prit une contre allée... sans regarder la salle... allant jusqu'au fond de la petite chapelle remplie... et se posa... lentement... ecoutant la ceremonie... le dernier hommage a la fille qui pour ses vingts ans avait eu comme cadeau une ville...
Beths
Jour de la cérémonie

Attendant donc à proximité de la
Chapelle, ne trouvant pas le courage d'entrer une nouvelle
fois le presbytère, la jeune femme observa les visages des personnes qui
arrivaient progressivement.
visage austères, visages fermés, tristes. Qu'attendait-elle donc la maréchale ?
Que les personnes hurlent de joie de savoir qu'Apolonie allait être mise en
terre ? Non, non bien sûr, mais elle avait été tellement décriée, qu'en fait,
elle ne savait plus que penser.


(((BING)))(((BONG)))
(((BING)))(((BONG))) (((BING)))(((BONG)))



Alors que les cloches de la chapelle se mirent à carillonner leur triste
refrain, Beths ressentait chaque tintement comme un coup de poignard qui lui
aurait plongé dans les entrailles. Chaque cloche qui teintait annonçait le
glas, annonçait la perte, la mort, la solitude, l'hébétude. Apo n'était plus, la Sentinelles avait
regagné les nuages, et Beths, une larme roulant sur la joue, espérait
simplement qu'elle veillerait sur eux, de là-haut.

Se décidant enfin à bouger, et à franchir les quelques pas qui la séparait de
la chapelle, la jeune femme, alors qu'elle rentrait, perçu un mouvement sur sa
droite. Lentement, doucement, des hommes avançaient, courbant l'échine plus de
chagrin que sous le poids du fardeau qu'ils portaient. Six hommes, six
porteurs, unis sous un même cercueil ... la dépouille d'Apo.

Telle un pantin dont le créateur aurait manié les fils, la jeune femme s'avança
et trouva une place dans la chapelle pleine de personnes qui avaient souhaité
rendre un dernier hommage. Assistant impuissante à la cérémonie, Beths aurait
préféré hurler, hurler son désespoir, sa tristesse, son écœurement de voir ceux
qui avait tant fait pour leur Duché partir, disparaitre, tout juste bons à être
remercier le jour de leur mort. Hurler, elle savait, et pourtant, l'accablement
la rendait bien silencieuse. L'accablement et une question ... qu'était-il
advenu de l'enfant ?


Après tous nos regards qui ont croisé le sien Azur, qu'elle puisse
enfin voir le tien, Seigneur.


Seigneur ne détournes pas ton regard de notre amie.


Rick avait débuté la cérémonie, et Beths, main scellée sur sa médaille de baptême,
répondait aux diverses prières aristotéliciennes.


Après l'amitié qu'elle a reçue et qui a guidé sa vie, accorde lui
l'Ultime qui est la Tienne,
Seigneur
.

Seigneur ne détournes pas ton regard de notre amie.


Ils étaient nombreux à perdre une amie aujourd'hui, et la jeune femme mesura
toutes les paroles de Rick


Après les peines et les larmes qui ont obscurcit sa vie, illumine sa
route pour l'éternité
.

Seigneur ne détournes pas ton regard de notre amie.


Elle aurait préféré que le Seigneur la laisse illuminer leurs vies, mais
elle chassa cette pensée bien égoïste


Accordes-nous l'espoir de la revoir auprès de Toi, pour les siècles des
siècles. Amen.

Amen.

Le diacre parla alors de la joie naturelle qui habitait Apolonie, de sa
spontanéité, sa franchise, et que cette dernière n'aurait pas souhaité les voir
malheureux. Une certaine impétuosité la caractérisait, et la Dame de Gondole reconnu
qu'Apo aurait souhaité les voir heureux, c'est ce qu'elle avait toujours voulu
pour ses amis, et c'est bien grâce à elle, grâce à cette amie qui avait su lui
parler avec verve et passion, pour l'inciter à vaincre sa
timidité, qu'elle était aujourd'hui fiancé au plus merveilleux des hommes.

Beths fut émue par les paroles choisies de Rick accompagnant paroles par des
gestes emplies de sérénité, avant qu'il ne les convient à tous réciter le
crédo.
Fermant les yeux, à son tour, la jeune femme se mit à réciter les paroles, sa
voix se mêlant à celle des autres, en un triste et solennel concert


Je crois en Dieu, le Très haut tout
puissant
Créateur du Ciel et de la
Terre
Des enfers et du Paradis
Juge de notre âme à l'heure de notre mort.

Et en Aristote son prophète
Le fils de Nicomaque et de Phaetis
Envoyé sur Terre pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos
Né de Maria et de Giosep
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce
Il est mort dans le martyr pour nous sauver
Il a rejoint le Soleil, où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut

Je crois en l'action divine
Je crois en la Sainte
Eglise aristotélicienne Romaine, une et indivisible
En la communion des saints
En la rémission des pêchés
En la vie éternelle

Amen.
namaycush
Fonds de la chapelle tranquille ? Tu parles Namay !

Désormais solitairement accompagné, ne connaissant personne de son voisinage composé surtout de gente féminine, sent drôle de courant le faire frissonner....

Pour quiconque n'ayant jamais été confronté à la mort et à l'outre-tombe, celui-ci passerait comme anodin....mais pour un vieux soldat ayant traversé plusieurs guerres et défié la Faucheuse, [i]le souffle glacial vacillant flamme de bougie donne une toute autre dimension à l’instant solennel….instant où les portes de l’outremonde s’ouvrent sur celui des vivants….instant où les âmes en peine ou bienveillantes ébranlent les réalités cartésiennes de l’éphémère vivant…



Fallait-il encore avoir un minimum de sensibilité à le percevoir. Souvent, les hommes les plus durs, paradoxe de la condition humaine, enfouissaient au plus profond d’eux-mêmes l’exacerbation extrême de leurs sentiments les plus sincères donnant à la raison le dessus à l’émotion, l’âme imprimant alors à son miroir le reflet de sa minéralité sur les émeraudes devenues pierres froides de ce Capitaine-là…



De ce combat intérieur entre raison et déraison, certains devenaient fous…..



Folies, oui il en avait faites pour elle, tant….il sourit à la carnasse en y pensant, encore ce jour la Dame d’Orval était la seule graciée de Gascogne, ….se battant contre les siens, ses hommes muselant quiconque osait porter parole à l’encontre d’Apolonie….



Carnasse accentuée….soudain ses épaules se voûtent…lourdes, le poids du regret…oui il regrette le Capitani….il regrette de n’avoir pas pris la ville de Moulins à une certaine époque, avec ses hommes, il en avait eu l’idée et la raison l’avait emporté, il aurait dû prendre cette mairie pour enlever sa bourgmestre et laisser 1000 écus de dédommagement dans les caisses de ces braves villageois …pourtant il en avait les moyens, lui qui embrasait le sud-ouest….



Yeux posés sur le cercueil, vaisseau prêt à larguer les amarres de cet autel, tourne la tête vivement, magnétisés par ….comme …. un spasme de la femme avec laquelle ils avaient croisé leur regard…



Illusion, fantasmagorie de l’esprit, réalité…..il garde son attention sur elle, silencieuse, la détaillant….



Pas à dire, elle était pas ordinaire….
_________________
Alethea
[ Avant la cérémonie... ]

La petite pluie fine a fait son œuvre, presque tout le monde est à l’intérieur.

B'jour... j'suis Hijikata...

C’est bien celui qu’elle attendait. Un de ceux qu’elle attendait… un de ceux à qui elle a demandé ce témoignage particulier, porter Apolonie au cœur de l’hommage que tous lui rendent. La filleule lui explique rapidement que le cercueil est encore au presbytère et lui en indique la direction. Elle le laisse ensuite rejoindre Mosdo et rentre dans la chapelle.

Petite chapelle, presque pleine. Par réflexe elle se glisserai bien au fond mais le souvenir d’Apolonie l’obligeant à passer au premier rang à son mariage la fait changer d’avis. Chacun sa façon de se souvenir. Elle va essayer de ne pas se défiler sur ce coup là. Remonter cette allée semble pourtant un long calvaire et choisir sa place… enfin en trouver une, pousser un peu… elle est pas loin de regretter mais finalement c’est encore auprès de Legowen qu’elle trouve un refuge, pas loin de Beths aussi. Le cercueil arrive. Rick commence et pour Thea c’est fini…. Plus d’obligations… plus rien à envoyer, poster, expliquer, ranger, organiser… plus d’Apo non plus… et plus rien pour s’accrocher, ne pas s’effondrer… Credo en litanie… bruit de font… on verra bien !

Je crois en Dieu, le Très haut tout puissant
Créateur du Ciel et de la Terre
Des enfers et du Paradis
Juge de notre âme à l'heure de notre mort.

Et en Aristote son prophète
Le fils de Nicomaque et de Phaetis
Envoyé sur Terre pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos
Né de Maria et de Giosep
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce
Il est mort dans le martyr pour nous sauver
Il a rejoint le Soleil, où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut

Je crois en l'action divine
Je crois en la Sainte Eglise aristotélicienne Romaine, une et indivisible
En la communion des saints
En la rémission des pêchés
En la vie éternelle

Amen.

_________________
Rhân
Le baron avait fini par arriver alors que la cérémonie était déjà bien entamé. Le temps était mauvais, glacial avec ces bourrasques de vent qui vous gelaient les os et cette bruine qui ne cessait de tomber dans un plicploquement régulier sur les feuilles des arbres. Le temps était à l'image de la situation.. triste.

Il se glissa rapidement dans la chapelle et prit l'office en cours de route sans jeter un coup d'oeil à aucune des personnes qui se trouvaient là, à part vers le célébrant, le chœur de l'église et le cercueil qui se trouvait là, massif, immobile...
Il récita machinalement le credo en se perdant dans ses pensées qui l'éloignaient sans cesse de la cérémonie.

La nouvelle du décès d'Apolonie l'avait surpris. C'était si brusque, si innatendu.. elle était encore bien jeune et même si elle était bien imprudente et parfois téméraire quand elle se battait pour sa cause, la chance l'avait toujours épargné et protégé de sa main salvatrice. Comment était-ce donc possible? Ca ne pouvait pas être... La cause du décès n'avait pas été indiqué dans le pli qu'il avait reçu et il n'en savait rien. Il avait bien voulu le savoir tout d'abord, mais ensuite à quoi bon? Ca ne changeait rien à son tragique destin et il était resté dans l'ignorance. Comment s'étaient passé ses derniers instants? N'avait-elle pas trop souffert? Avait-elle pensé à lui? Au moins un peu?
Le baron retomba dans ses souvenirs... l'Apolonie qu'il avait connu était celle d'il y avait un certain temps, une Apolonie qui n'existait plus de toute façon et qui avait définitivement disparu lorsques les funestes Parques avaient coupé bien trop tôt le fil de sa vie. Elle était jeune, elle était insouciante, encore une enfant presque. Ce n'était pas la guerrière, ni la noble, ni la vicomtesse...

Vendôme.. les images rejaillirent. Un combat, des tavernes, des pots de miel, une jeune fille aimable soutenant l'autre camp mais qui avait allégé sa courte captivité. Il l'avait aimé, elle l'avait aimé... le destin les avaient séparés.. trop loin, trop différents mais une certaine tendresse étaient resté depuis ce temps. Il l'aimait encore beaucoup et chérissait le souvenir de l'Apolonie de l'époque même si celui-ci avait peu à peu pris de la distance avec la femme qu'elle était devenue.

Une larme coula de ses yeux, s'arrêta un instant sur sa joue avant d'y rouler sous l'effet de la gravité. Il ne l'essuya pas, s'abandonnant au chagrin et aux regrets et d'autres perles suivirent le sillon tracées par la première de ses larmes. Depuis quand n'avait-il pas ressenti une telle tristesse? Une éternité...
Non.. Apolonie.. ca ne pouvait pas être vrai, il fallait qu'elle revienne, il voulait la prendre dans ses bras, l'y serrer fort comme avant, reparler du passé avec un sourire...
Cymoril
Dans l’ombre, au fond de cette chapelle, frissonnant à l’écoute de ce foutu crédo qu’elle déteste, elle observe les participants d’un œil froid et détaché.
Revenant au capitaine gascon.

Pas possible…
Même ici, alors qu’ils sont là pour un dernier au revoir à ce tout ce qu’Elle fut pour chacun d’eux, il arrive trouver une cible…

Mort de faim ou dévoré d’ambition ? La question n’est posée que pour la forme. La réponse est tellement évidente.
Devrait-on prévenir la dame en question ? A cette pensée incongrue un haussement d'épaules lui échappe, comme elle se fait ce monologue interne.
Après tout, si elle veut se laisser appâter, elle ira rejoindre la longue liste de celles qui ont servi de faire valoir ou d’escabeau au monsieur en question.
MarieAlice
Une silhouette surmontée de cheveux bruns. Persan. Ainsi il était toujours vivant lui, alors qu'on lui avait si souvent rapporté sa mort. Lueur heureuse dans le regard, voici si longtemps qu'elle ne l'avait croisé. Décidément les mariages et enterrements étaient sujet à rencontre.

Le rire qui avait commencé à s'estomper la reprit sans qu'elle y prenne garde, chatouillant ses boyaux, remontant le long de sa trachée. Il venait de lui refaire penser au séjour chez Llyr. Seigneur qu'elle avait râlé ce soir là, pestant contre les robes, les servantes, les brosses à cheveux. Tout y était passé, rien n'avait été épargné. Sauf Marie qui riait de la voir ainsi mais ne lâcherait pas. Et qu'elle avait eu raison. Le résultat avait été époustouflant.

Seulement voilà, l'image qui s'imposait à son esprit quoi qu'elle fasse, c'était pas le résultat, mais tout ce qu'il avait fallu faire pour y parvenir. Le bain cela s'était bien passée, mais lorsque le moment du démêlage de crinière était arrivée, cela avait été une toute autre histoire. Elle en avait entendu cette pauvre servante. Des vertes et des pas mures. Et l'Eugénie qui elle, passait du rosée au rouge vermeille, depuis peu sortie d'un couvent, surprotégée par un père petit bourgeois et veuf, qui avait veillé à l'éducation de sa fille et à la faire entrer dans une bonne maison. S'il avait su, le pauvre homme, que les fréquentations de Marie étaient du genre hétéroclites, mélange d'hommes et de femmes d'armes tout autant que de salons.

Nouveau fou rire secouant ses côtes, mains étouffant les sons, regard désespéré venant se planter dans celui de l'homme la fixant. Mais bon sang, où l'avait-elle déjà vu lui! Aristote, par pitié, aide-moi.. Cesse de me faire rire ainsi. A l'aide!

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legowen
La chapelle s’emplit peu à peu, avec Beths elle a suivi les autres , est entrée dans le lieu de recueillement


Trois petites marches à monter , comme un symbole , entrer vers la lumière qui les guide , pour l’instant ce serait plutôt la douleur , douleur ou vide ?
anesthésiée la jeune femme


la faible clarté de cette matinée pluvieuse de printemps s’insinue par les vitraux de la chapelle , complétant comme elle peut la lumière des cierges
que Rick a mis en place ,mais laissant une douce pénombre sur les côtés , comme si comprenant le cœur des vivants elle ne se permettait pas de faire
lumière plus vive

tout au moins pour l’instant , douce caresse pour leurs âmes et leur tristesse


elle gagne les premiers rangs sachant que sa marraine aurait voulu qu’il ensoit ainsi , remonte l’allée, chaque pas
martelant le mot vide ,
martelant le mot injuste,
martelant le mot douleur,
martelant le mot souvenir , de leur jeunesse mais aussi des derniers jours ,du dernier mois
elle n’oublie rien la maréchale , l’ambassadrice,et laissant courir son regard sur les travées , s’étonne de la présence en ce lieu de certains , regrets? remords?


placée, fermer un instant les yeux, poser ses mains sur le dossier du siège devant elle , baisser la tête , se recueillir dans un soupir et puis , un bruit , une présence près d’elle , Thea l’a rejointe


et un coup au cœur, une autre cérémonie qui se superpose , avec toute la douceur et la joie de cette matinée ensoleillée d’il y a à peine quelques mois , où Thea l’avait rejointe aussi

lui prendre la main ,deux filleules pour faire face

car ce n’est pas mariée resplendissante et émue qu’un homme amène cette fois ci à l’autel , mais cercueil que les porteurs déposent délicatement dans la nef
et ce n’est pas cérémonie de mariage qui commence mais bien celle d’un deuil

les paroles de Rick adoucissent un peu sa peine , pour un temps puis répéter machinalement un credo tandis que ses pensées divaguent






Je crois en Dieu, le Très haut tout puissant
Créateur du Ciel et de la Terre
Des enfers et du Paradis
Juge de notre âme à l'heure de notre mort.


Juge ? alors pas de crainte , je sais que tu l’accueilleras


Et en Aristote son prophète
Le fils de Nicomaque et de Phaetis
Envoyé sur Terre pour enseigner la sagesse


Enseigner la sagesse , le pauvre , je crains bien que son
enseignement n’ait guère été suivi , la sagesse ? plutôt le tir de boulets oui



Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.


Hommes égarés ? ben y en a un paquet, y a du travail


Je crois aussi en Christos
Né de Maria et de Giosep
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce
Il est mort dans le martyr pour nous sauver
Il a rejoint le Soleil, où l'attendait Aristote à la
droite du Très-Haut



Le soleil, mon amie tu y seras bientôt


Je crois en l'action divine
Je crois en la Sainte Eglise aristotélicienne Romaine, une
et indivisible
En la communion des saints
En la rémission des pêchés


En la rémission de’s péchés ? ouais y en a qui vont passer pas mal de temps en purgatoire ceci dit



En la vie éternelle

Amen.


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