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Info:
Préparation mouvementée du mariage de Manu et Alise

[RP] Un mariage, comme un gratin, ça se prépare à l'avance.

Syuzanna.
[Le mariage c'est nous ! Et Syu. *]

Ils l'avaient dit : un endroit discret, ou personne ne viendrait les importuner. Elle avait d'abord pensé à la taverne. Si l'on fermait les portes, ça pouvait le faire. Mais fermer une taverne, ce n'est pas franchement très rentable. Donc l'idée "Barbu Tyranique" était resté au stade d'idée. Il y avait bien la maison. Mais avec les enfants, le chien, et les chevaux, ce n'était pas LE lieu non plus. Surtout qu'ils avaient une invitée, et que de potentiels malades pouvaient surgir. Projet maison ? Rayé de la liste.
Que faire, où aller, pour être tranquille à Sarlat ? Pas évident, non. Le village est tellement animé que se retrouver seul tient plus du miracle qu'autre chose. Et à moins d'avoir une cabane au fond du jardin...

Une cabane au fond du jardin ?! Mais la voilà, la bonne idée ! Bon, ce n'est pas à proprement parlé une cabane... plus un placard à balais. Et il n'est pas exactement au fond du jardin... mais au fond des bois. Mais au moins, ils seraient tranquilles ! A part deux chouettes et trois renards, il n'y aurait pas grand monde. Idéal donc. Comment n'y a-t-elle pas songé plus tôt, se morigène-t-elle. Le taudis branlant dans lequel elle emmenait parfois jouer Eilidh et James est L'endroit entre tous.

Elle quitte donc la taverne dans laquelle elle s'est échouée une poignée de minutes plus tôt, non sans prendre au passage une bouteille de vin de la réserve du patron, ainsi que trois chopes en étain qui avaient semble-t-il, connu la guerre. Et la voilà partie, confiant les enfants au bon soin de Juliette, la petite jeune fille en charge du ménage une fois la semaine. Elle se munit également d'une lampe tempête, et de son nécessaire d'écriture. Plus de temps à perdre, il lui faut retrouver le chemin. Et le baliser au fur et à mesure à l'aide de sa dague. Des croix dans l'écorce des arbres feront l'affaire !

Quittant la ville, elle se dirige à grands pas vers la forêt. Premier tronc, première marque. Et ainsi de suite, aux endroits stratégiques. Une demi-heure lui faut pour parvenir devant la misérable masure de bois à moitié pourri. Une porte branlante, une odeur indescriptible réunissant la décomposition et le vieux champignon, avec un je-ne-sais-quoi d'autre de douteux. Pas vraiment un château de Princesse, mais bon. Ici au moins, la paix est assurée ! Elle suspend sa lampe-tempête à un clou tordu en forme de crochet, au "plafond" de la chose portant le nom pompeux de cabane. Un coup de chiffon sale sur la table poussiéreuse, et sur les trois espèces de tabourets qui n'ont pas du tout l'air stables, fait office de grand nettoyage d'Automne. Elle pose la bouteille sur la tablée, l'ouvre, s'assoit, installe les chopes, et écrit une courte missive à son cousin préféré.
Elle ressort, siffle trois fois, et attend. Quelques minutes suffisent à l'oiseau pour se poser sur sa main tendue couverte d'une mitaine de cuir. La missive est accrochée à la patte de sa buse, Brume, qui sur une impulsion de l'Ecossaise lui murmurant le nom du destinataire, file à travers ciel déposer le velin...


Citation:
Alise, Manu ; Manu, Alise,

Je vous invite à discutailler de vos épousailles dans un lieu secret de tous - sauf de moi ! - en la forêt bordant Sarlat.
Des croix sur les troncs vous mèneront à bon port. J'ai de quoi boire ! Je vous attends déjà !

A très vite !



Et après l'action ? L'attente.


* Inspiré de la pub "la cuisine c'est nous ! Et Schmitt"
_________________
Alise
Quand Alise reçut la missive, elle grimaça. Il n'y avait pas d'urgence à discuter de ce mariage, puisque Manu ne l'avait même pas encore fiancée, ni même demandée officiellement. De plus, avec son pied blessé, se rendre à cette cabane ne serait pas de tout repos. Toutefois, comme elle aime son Manu plus que tout au monde, elle prit le chemin pour se rendre à l'endroit choisi par Syu.

Elle trouva facilement les croix sur les troncs et suivi lentement le chemin qu'elles traçaient. Elle s'arrêtait souvent, pour reposer son pied sur lequel elle avait recommencé à marcher. Par deux fois, un haut le coeur l'avait obligée à sortir du chemin pour se vider l'estomac hors du sentier. Après la deuxième fois, sa tête se mis à tourner. Elle ne savait pas si Manu avait déjà répondu à l'appel de Syu, mais elle avait besoin de se reposer un peu.

Je vais m'asseoir, juste un peu. Quelques minutes... la tête me tourne.

Elle s'installa au pied d'un gros arbre, marqué d'une croix, en espérant que Manu passerait par là bientôt...
Manu.
Il tenait la missive dans sa main gauche, sa main droite posée sur le pommeau de son épée. Non mais c’est quoi ce rendez-vous bizarre ? Ses nuits de gardes lui avaient appris que Sarlat n’était pas si intouchable que ça et qu’un jour ou l’autre il fallait ouvrir les yeux sur le fait que le monde ne se limitait pas au cocon qu’il s’était créé, ici, à Sarlat.

Bref, pas vraiment angoissé mais prudent quand même, il suivait les croix laissées sur les arbres par sa chère cousine. Il était pressé de les retrouver elle et Alise.
Alise…bientôt sa femme et pas tout à fait sa fiancée. Contradictoire ? Vous trouvez ?
Après l’incident de la bague, il ne s’était plus risqué à faire sa demande. Alise n’avait même pas vu ladite bague. Son fils l’avait trouvé et l’avait offerte à Eilidh, sa…presque fiancée. C’est quoi tous ces presque-mariages ? On ne pourrait pas faire plus simple par hasard ?

Enfin, puisqu’il fallait discuter de ces épousailles, c’est ce qu’il allait faire. Parce qu’un mariage, dans son esprit ça se faisait comme ça, sans préparatifs. Sauf que ni Syu, ni Alise…ni personne d’ailleurs n’était de son avis. En parlant d’Alise, la voilà assise au pied d’un arbre.

Que faisait-elle là ? Etait-elle perdue ? Non ! Son pied ! Son pied devait lui faire mal. Il sourit et fit le tour de l’arbre, se plaçant ainsi derrière elle. Il posa ses mains sur ses yeux, se pencha à son oreille et chuchota :

Devine qui c’est…
Alise
Évidemment, Alise s'était assoupie. Quand Manu posa ses mains sur ses yeux, et demanda :

"Devine qui c'est !"

elle sursauta puis, reconnaissant cette voix, elle sourit.

Oh, c'est vous, Messire mon futur époux ?

Elle était fatiguée, son pied lui faisait mal, mais de savoir Manu si près d'elle la réjouissait et lui faisait oublier tout le reste. Sans attendre sa réponse, elle poursuivit :

Syu nous attend je crois, pour parler de notre mariage. C'est étrange tout ça, ne trouves-tu pas ?

Aidée de Manu, elle se releva et ils se mirent en route ensemble, après avoir échangé un long et tendre baiser. Elle avait refusé de se laisser porter, elle voulait marcher. Elle s'appuyait sur son bras et ils allaient lentement vers la cabane, suivant les croix sur les troncs d'arbre. C'est ainsi, bras dessus, bras dessous, marchant ensemble, qu'ils arrivèrent au rendez-vous fixé par Syu.

Ils observèrent la cabane délabrée et sale.

Dis-moi qu'on ne va pas se marier là-dedans hein ?

Sans vouloir être chiante ni exigeante, Alise espérait au moins un endroit digne de la bague que Manu allait lui offrir...
Syuzanna.
Le bruit de ses ongles tapotant la table pour seule musique, Syu attend. Et réfléchit, surtout. Comment se déroulera la cérémonie ? Où ? Et en quelle saison ? Elle ne compte pas imposer quoi que ce soit à son cousin et Alise - après tout, c'est de leurs épousailles qu'il s'agit, pas des siennes - mais elle désire avoir le maximum d'information. Pour prévoir. Et puisqu'elle sera officiante, plus elle aurait de détails, mieux cela serait.
Une voix soudain, se fait entendre. Et elle est quasiment sûre de connaître la propriétaire de ladite voix. Se levant de son tabouret de fortune, elle s'empresse d'aller ouvrir la porte, et sourit de toutes ses dents en avisant l'heureux couple devant elle. Pour eux, pas d'ennuis ! Aucune soeur venant leur cracher au visage, aucune mère refusant d'assister au mariage de son fils. Les veinards...
Elle leur ouvre les bras, sincèrement ravie pour eux.


- Et voilà mes deux tourtereaux préférés, lance-t-elle en les invitant à entrer dans le taudis.

Refermant le battant de bois rongé aux capricornes, elle leur désigne les assises branlantes. Bouteille en main, elle emplit les chopes largement, et prend place également. Un geste circulaire pour désigner les alentours, accompagné d'une grimace dans les formes, et elle explique :


- Ouais, c'est pas vraiment royal hein. Mais je savais qu'ici, on serait tranquille.

Elle chasse du revers de la main, une bestiole volant un peu trop près d'elle pour être honnête.

- Je vous ai donc demandé de venir pour causer un peu de votre mariage.

Elle jette un regard à la main d'Alise. Et fronce les sourcils. Tiens ? Comme c'est étrange...

- Tu n'as pas mis ta bague de fiançailles, Alisette ? Oh, oui, je comprends. Tu as eu peur de te faire attaquer en chemin par un malandrin ?

Elle hoche la tête, n'envisageant tout simplement pas une autre explication. Tapotant sa liasse de parchemin, devant elle, elle relève le nez, souriant aux futurs époux.

- Bien, avant toute autre question, avez-vous une idée de la date ? Vous m'avez choisi pour officiante et cette tâche m'honore. Et pour préparer au mieux cet heureux jour, il me faut savoir pour quand je dois être moi-même prête. Et n'oublions pas que l'Automne se rapproche, et que l'Hiver sera sur nous plus vite qu'on ne se l'imagine par cette belle journée ensoleillée.

Plume en main, elle la trempe dans l'encrier, attendant leur réponse.

- Et une fois que vous m'aurez donné le jour, ou du moins une approximation du jour, j'aimerais savoir où vous comptez organiser cela. Sarlat offre de beaux paysages, je pense au lac, ou à la forêt. Et c'est en adéquation avec nos... pardon, mes... croyances.

Elle avale une lampée de vin, tout sourire.

- Mais... Excusez-moi, je parle trop ! Je ne vous laisse même pas le temps de répondre !

Nouvelle gorgée, et les doigts s'affermissent autour de la plume d'oie. Une seconde ne s'est pas écoulée que...

- Alors, vous me dites ... ?
_________________
Alise
La jeune femme sourit en voyant sortir Syu. L'endroit est moche, mais la compagnie de son amie comble largement le manque de charme de la place. Elle la serre dans ses bras, se disant mentalement qu'elle a de la chance Syu, d'être mariée à Seurn, que ces préparatifs laborieux et tout ce qui va avec la cérémonie soit déjà terminé. Sans compte que Seurn ne fait pas tourner les têtes de toutes les demoiselles qu'il croise, comme son beau Manu, qui sans le vouloir, vole des coeurs un peu partout sur son passage...

Alise entre donc dans le taudis, puisque c'en est un. Elle regarde avec inquiétude le tabouret branlant, se rappelant que si elle venait à verser, elle risquait de se casser l'autre cheville. Elle y posa son joli fessier avec prudence. Puis Syu servit des chopes remplie d'un liquide sans doute plein d'alcool.

Syu, je préfére éviter l'alcool, tu sais, avec mes nausées et mes étourdissements...

Elle sourit à Syu. Elle ne veut pas faire de caprice ni vexer son amie, mais l'alcool en ce moment risquerait de lui faire perdre la tête... ou le bébé. Petit préambule pour expliquer les raisons de l'invitation et de leur présence ici. Parler du mariage. Depuis un moment déjà, Alise et Manu n'avait pas parlé de ce sujet. Depuis la... dispute. Alise était déjà trop heureuse d'avoir retrouvé son petit havre de paix dans les bras de Manu, de porter, peut-être son enfant, la comblait de bonheur. Le mariage était un beau projet et l'emballait, mais... il y avait maintenant un projet qui semblait la préoccuper davantage.


- Tu n'as pas mis ta bague de fiançailles, Alisette ? Oh, oui, je comprends. Tu as eu peur de te faire attaquer en chemin par un malandrin ?

Ma bague ? Mais Syu, nous ne sommes pas encore fiancés ! Manu ne veut pas m'offrir une ficelle, tu le sais non ?

Elle regarde Manu, lui sourit.

Rien ne presse mon amour, n'est-ce pas ? Les fiançailles, le mariage, on a le temps, hein ? Avec ce qui grandit dans mon ventre, on est déjà plus unis que par n'importe quel lien...

Elle se penche pour l'embrasser doucement, sur le bord de ses lèvres, avec amour. Syu parle de date, de jour heureux, de l'automne et de l'hiver, du soleil, de paysage, de lac, de forêt, de croyances... Alise regarde Syu, elle est si belle quand elle parle ainsi, qu'elle est passionnée par son sujet, par un projet. Vraiment, elle se félicite de l'avoir choisie, avec Manu, comme officiante, mais comme amie, et d'avoir su se faire accepter dans sa famille. Qui aurait cru qu'un jour elle connaîtrait un tel bonheur ?

- Alors, vous me dites ... ?

Alise sortit brusquement de ses pensées, son siège chancela un peu et elle évite la chute de justesse. Elle regarde Manu, c'est à lui de demander sa main, de dire ce qu'il désire, de dire quand il le désire... elle murmure, avec un petit sourire en coin :

Ici, maintenant, juste nous trois ?

Elle rit...!
Manu.
Sourire aux lèvres, il entre dans le taudis. Taudis, vraiment ? La cabane lui rappelle son enfance, sa sœur et lui dans ce petit abris de jardin, riant aux éclats en pensant à la prochaine bêtise qu'ils allaient faire. Enfin, ça, c’était avant la mort de leurs parents, parce que les années qui ont suivi c’était plus tout à fait la joie. Bref, pour lui ce n’est pas un taudis mais plutôt un repère enfantin, un havre de paix. Il ne voit pas les traces laissées par les capricornes sur le bois, ni les tabourets branlants, encore moins les toiles d’araignée. Non, vraiment, lui il se sent bien dans cette bicoque. La bague de fiançailles est bien au chaud dans la poche de sa chemise, après l’incident à la maison, il ne la gardait plus en main et vu l’engouement de son fils pour les bijoux, il ne risquait pas de la laisser chez eux.
Sa main posée sur celle d’Alise, il écoute ou plutôt il entend la foule de questions de Syu. Il pense à sa demande en mariage, enfin à sa future demande en mariage. Il manque de sursauter à l’une des interrogations de sa cousine :
Citation:

- Tu n'as pas mis ta bague de fiançailles, Alisette ? Oh, oui, je comprends. Tu as eu peur de te faire attaquer en chemin par un malandrin ?


Si tu savais, Syu, oui si tu savais, que dirais-tu ? Pousserais-tu de hauts cris ou te contenterais-tu de sourire, voire de rire ? Les deux en même temps sans doute. Il n’a pas le temps de vérifier son hypothèse que sa Liz ébranle tous ses beaux projets de demande en mariage.

Citation:
Ici, maintenant, juste nous trois ?


C’est une proposition ? Une demande en mariage ? Une plaisanterie ? Il sent le regard de la rousse se poser sur lui. Que dire ? Que faire ? Il sait déjà qu’il veut épouser Alise, et puis pourquoi pas ici, pourquoi pas maintenant ? Mais…et ses amis ? Il voudrait bien qu’ils assistent à ça. Faire une grande fête, avec de l’alcool, des danses et tout et tout.
Puis il repense au mariage de sa cousine. Un magnifique mariage. Mais était-ce un beau mariage parce que le buffet était exceptionnel ou parce que deux êtres qui s’aiment plus que tout au monde se sont unis pour le meilleur et pour le pire. Peut-être que pour un beau mariage il n’y a besoin de rien de plus que de deux oui. Peut-être, peut-être…il ne sait pas.
Il ne sait pas alors il décide de lancer une sorte de défi.

Chiche ! Marions-nous ici et maintenant !

Alors simple plaisanterie ou véritable désir ?...
Alise

Chiche ! Marions-nous ici et maintenant !

Alise regarde Manu. Il n'est pas sérieux là ! Ce serait le mariage de la honte... seuls dans un taudis malpropre, pas d'alliances, pas de témoin, seule Syu comme célébrante pour assister à leur fête de l'amour. Elle le regarde. Une plaisanterie ? Un désir ?

Manu, tu plaisantes hein ? Moi je n'étais pas sérieuse en tout cas, c'était pour... ouvrir la discussion. Je mérite mieux qu'un mariage honteux... nous méritons mieux non ? En plus, j'espérais avoir des amis et peut-être mon Père pour assister à notre union... faire une fête... tout ça... On n'a même pas d'alliances...

Elle le regarde, puis regarde Syu... c'est surement une plaisanterie !
Manu.
Alise a l’air choquée qu’il ait pu ne serait-ce qu’envisager un mariage dans la petite cabane. Il hausse les épaules, lui, il s’en fiche. Il regarde Alise, longuement avant d’exprimer sa pensée :

A vrai dire, j’étais à moitié sérieux. J’aimerai que notre mariage soit le plus réussi possible mais je sais déjà qu’il sera réussi si c’est toi qui t’avance vers l’autel.

Léger regard en direction de sa cousine.

Enfin, façon de parler. Moi le grand manitou qui contrôle tout et qui voit tout, j’y crois pas.

Il les regarde tour à tour, entrelace ses doigts à ceux d’Alise après lui avoir volé un baiser, sourire aux lèvres.

En ce qui concerne la cérémonie, faites comme bon vous semble ! Printemps, été, automne, hiver, c’est pareil. Juste nous trois ou la moitié du Royaume, ça n’a pas d’importance. Tout ce que je veux, moi, c’est épouser ma Liz.


Il sourit un peu plus largement.

En ce qui concerne la fête, ma seule exigence est qu’il y ait du champagne qui coule à flot !



Bah quoi, on ouvre pas une taverne parce qu’on est accro à la tisane…
Syuzanna.
Elle les regarde l'un après l'autre, la bouche en O, n'osant dire mot. Un mariage, là, tout de suite, maintenant ? Comment dire... Impossible, elle n'a rien pour officier ! Elle se gratte la tête suite au refus d'Alise et à la déclaration de Manu. Elle esquisse un sourire. C'est tout lui ça, ces aveux simples d'amour passionné. Elle soupire intérieurement. Elle en a de la chance, Alise, d'avoir un homme tel que lui, pour sûr !

- Euhm... Disons que l'Automne possède des avantages certains ! Le froid n'est pas encore mordant, et les invités pourront venir jusqu'ici, à Sarlat, sans risque de tomber dans les tempêtes de neige. Même si l'on m'a dit qu'ici, la neige n'était pas si dense qu'à Compiègne, mais sait-on jamais.

Elle sourit, et porte la chope à ses lèvres, avant de tripoter sa plume.

- Bon, moi, ce que j'en dis... Mais un mariage par une belle journée d'Automne, ça peut être vraiment splendide. Puisque vous ne proposez pas de date, puis-je me permettre de vous en soumettre une ? Libre à vous de refuser, bien entendu.

Elle trempe sa plume dans l'encrier :

- Aux environs du 20 Octobre ? Cela nous laisse un mois pour tout organiser. Pour moi, c'est bon, mais pour vous ?

Elle les regarde l'un après l'autre, et lance, désireuse de rétablir un certain point dans une remarque de Manu :

- Vous savez que puisque c'est moi qui officie, il n'y aura pas... d'église... d'autel... ce genre de trucs artistotéliciens ?
_________________
Alise
Le 20 octobre... pourquoi cette date ne plait-elle pas à Alise ? C'est à la fois trop loin et trop proche. Alise se mit à repasser dans sa tête les évènements qui l'avaient conduite ici. Pourquoi ce mariage si rapide ? Les réponses sont nombreuses... la première étant le départ précipité de Manu pour aller au secours de sa soeur. Ensuite venaient leur amour fort, leur tendance à vouloir tout avoir maintenant, le bonheur qu'ils partagent, la stabilité qu'ils veulent offrir à James, leur envie commune de construire une famille heureuse...

- Vous savez que puisque c'est moi qui officie, il n'y aura pas... d'église... d'autel... ce genre de trucs artistotéliciens ?

Qu'allait penser son Père d'un mariage... non religieux ? Viendra-t-il seulement ?

Évidemment Syuzanna, c'est pour cette raison, entre milles autres, que nous t'avons demandé de nous unir !

Elle sourit à Syuzanna. Oui, Manu et Alise avaient plusieurs raisons de choisir Syu. Un mariage rapide, sans religion, n'exige ni baptême, ni rencontre avec un curé, mais au delà de ça, Syuzanna est la cousine adorée de Manu, la grande amie d'Alise. C'est aussi grâce à Syuzanna que les amoureux se sont rencontrés, puis aimés. Syuzanna les a tous les deux accueillis sous son toit, les ayant toujours supportés et accompagnés dans leurs peines et leurs misères respectives. Syuzanna comptait énormément pour les amoureux, et occupait une place particulière dans leurs coeurs.

J'ignore pourquoi, le 20 octobre, ça ne sonne pas bien dans mes oreilles... Les feuilles des arbres seront tombées, il fera froid, le décor sera triste. Si on doit attendre jusqu'au 20 octobre, je propose d'attendre au 20 novembre ou au 20 décembre, qu'il y ait de la neige au moins. Ou au printemps, quand les bourgeons perceront ? J'aurai peut-être donné naissance à notre enfant, ou je serai encore énorme... C'est si beau, une femme enceinte !

Alise ignorait à ce moment qu'elle allait perdre le bébé. Elle et Manu espérait que dans les jours qui venaient, la grossesse serait confirmée et qu'un enfant agrandirait leur famille au printemps prochain. Mais la vie d'Alise étant parsemée d'embûches et de petits malheurs, le petit matin qui se lèvera après cette rencontre dans le bois lui apportera la mauvaise nouvelle.

Toujours souriante, elle attendit de voir ce que Manu et Syu pensaient du 20 octobre, et de sa proposition.

Alors, qu'en pensez-vous ?
Syuzanna.
Mais c'est qu'elle a raison, Alise ! A cette date, il fera des plus frisquets, et le décor ne sera pas enchanteur. Or, pour ce mariage, la rousse veut du beau, de l'exeptionnel, du majestueux. Et se marier entre deux feuilles mortes dans un vent glacial ne répond pas à ces critères. Elle se tapote le menton du bout des doigts. Il faut faire ça plus tôt, c'est évident. D'un trait rapide, elle raye la date premièrement proposée. Plus de 20 octobre, oublié le 20 octobre. Et puis, un mois, c'est trop long. Elle-même n'a pas trente-six choses à préparer, aussi, pourquoi attendre une éternité ?

- Tu as parfaitement raison. Et le 23 septembre ? Jour de l'Automne ! Ou le 30 septembre ? Entre les deux ? Au maximum le 7 octobre ? Qu'en pensez-vous ?

Animée soudain d'un éclat particulier, ses yeux étincellent, signe qu'elle est déjà plongée dans la préparation de la cérémonie. Elle se lève, chope en main, et fait les cents pas dans la cabane misérable. Autant dire qu'elle fait beaucoup d'aller-retour.

- Imaginez, lance-t-elle en tendant la main. Une cérémonie en bordure de lac ! Ou dans une belle clairière ! Les feuilles seront dorées, nous ferons ça... à none * ! Qu'en pensez-vous ? Ne serait-ce pas... magique ? Alise, dans une robe splendide, Manu, dans un élégant costume... La petite troupe d'invités...

Elle se rassoit, croisant les jambes. Elle peut presque sentir les odeurs des fleurs rituelles mêlées à celle des sous-bois. Un mariage de rêve, un mariage splendide, à la hauteur de l'amour qu'elle porte à son cousin et sa très chère amie. Non, rien de moins qu'un mariage de conte de fée !

- L'Hiver, ce sera plus compliqué. Nous devrons sans doute faire ça en intérieur, pour ne pas risquer de geler les invités qui seraient frileux. Tandis que là, en tout début d'Automne... Il y a encore du soleil, même si l'air est nettement rafraichi. Dites-moi ce ue vous en pensez, mes chers amis ?


* None = 15h (notion du temps)
_________________
Alise
Tout ça va trop vite. Le 7 octobre... il est déjà tard pour inviter des gens qui habitent loin...

Je pense que... c'est magnifique le 7 octobre, avec les feuilles des arbres toutes colorées et il ne fera pas trop froid. Par contre, il est assuré que mon Père ne pourra être présent, il n'aura pas le temps de venir, même si je lui écrit ce jour. Or, j'apprécierais de pouvoir l'avoir ici pour cet évènement... Manu, mon aimé, crois-tu qu'un mariage d'hiver serait si désagréable ? Même s'il fait froid, même si le décor est gris et blanc, notre amour ne serait pas moins fort et cette union moins réussie ?

Alise sourit. Oui, leur amour était solide et fort. Et s'ils décident de se marier en hiver, il pourrait bien faire fondre la neige et gonfler les bourgeons dans les arbres en plein mois de janvier.

J'aimerais bien me marier en fourrure moi...

Alise rit ! Elle s'imagine déjà avec un col d'hermine, une robe en peau de lapin, pour épouser Manu, qui porterait lui aussi de la fourrure, plus foncée.

Il faut fixer une date pour pouvoir envoyer les invitations maintenant. Manu, c'est toi qui a demandé ma main, c'est toi qui décide. Quand m'épouseras-tu, devant Syu et ceux que nous aimons ?

Elle prend sa main et y dépose un baiser, puis le regarde dans les yeux et attend sa réponse.
Manu.
Sa presque femme et sa cousine préférée se battent pour la date. Le 20 octobre est vite écarté, les autres propositions de Syu éludées. Le 7 octobre ne convient pas non plus à Alise, elle propose le mois de décembre. Ça lui semble loin...tellement loin. Plus de deux mois à attendre alors qu'il a l'impression d'avoir attendu ce jour toute sa vie. Et puis il imagine Alise avançant dans la neige, une fourrure hivernale recouvrant ses épaules, ses longs cheveux noirs cascadant par-dessus... Il sourit, rêveur et, perdu dans ses pensées, il peine à revenir à la réalité.
Citation:

Quand m'épouseras-tu, devant Syu et ceux que nous aimons ?


Il sourit doucement, les dates ça n'a jamais été son fort mais aujourd'hui il a une petite idée, va savoir pourquoi, il lance:

Le 5 décembre, je t'épouserai le 5 décembre 1460.

Il regarde Alise, l'interrogeant du regard. Cela lui convient-il? Il se tourne ensuite vers la cousine, des souvenirs d'enfance plein la tête.

Et puis, si nous nous marions devant le lac, il sera peut-être gelé à cette date-la. Et s'il l'est assez nous pourrions marcher sur la glace!

Hum, non, ça, ça ne va pas leur plaire. A coup sûr, il passera pour un gamin négligeant ses responsabilités d'adulte. Il pousse un léger soupir et hausse les épaules, serrant la main de Liz dans la sienne.

Enfin, pas pour la cérémonie bien sûr, ce serait...risqué. Mais les enfants pourrait jouer sur la glace, ce serait vraiment un beau spectacle...
Syuzanna.
Elle s'apprête à répondre à Alise au sujet du mariage en fourrure, mais Manu répond plus rapidement. Et propose la date très précise du cinq décembre. Etonnée, la première question que la rousse se pose est : pourquoi ? Pourquoi cet arrêté qui semble ne souffrir aucune modification ? Cette date a-t-elle une signification particulière pour son cousin ? Scrutant Manu de ses yeux noisette, l'Ecossaise cherche une réponse dans les traits de son visage... qui restent indéchiffrables, hélas.
Se reculant légèrement, elle observe la future jeune mariée. Qu'en pense-t-elle, elle ? Enfin, la rousse prend la parole, non sans une certane prudence.


- Le 5 décembre ? N'est-ce pas un peu... lointain ? Rapide coup d'oeil à Alise, puis elle poursuit. Certes, Alise aura le temps de faire venir son père... Mais tu réalises qu'il nous reste plus de deux mois avant cette date ?

D'un trait, elle vide son godet de vin, et les regarde tour à tour. L'hiver est une fort jolie saison, en effet. Mais attendre le cinq ? Elle ne sait trop que dire, préférant laisser à Alise le soin de donner son avis. Pour sa part, elle enchaine sur le sujet ô combien moins glissant, du lac gelé.

- Mais pourquoi pas, à ce moment là, officier sur la glace ? Ne serait-ce pas un mariage hors normes ? Il faudrait simplement adapter les chausses. Peut-être voir un ébéniste ? En sculptant d'une certaine façon la semelle... Enfin je n'y connais rien. Mais se marier sur un lac gelé... Cette idée me parait bonne ! Et originale. Non ? Qu'en pensez-vous ?
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