Syuzanna.
[Le mariage c'est nous ! Et Syu. *]
Ils l'avaient dit : un endroit discret, ou personne ne viendrait les importuner. Elle avait d'abord pensé à la taverne. Si l'on fermait les portes, ça pouvait le faire. Mais fermer une taverne, ce n'est pas franchement très rentable. Donc l'idée "Barbu Tyranique" était resté au stade d'idée. Il y avait bien la maison. Mais avec les enfants, le chien, et les chevaux, ce n'était pas LE lieu non plus. Surtout qu'ils avaient une invitée, et que de potentiels malades pouvaient surgir. Projet maison ? Rayé de la liste.
Que faire, où aller, pour être tranquille à Sarlat ? Pas évident, non. Le village est tellement animé que se retrouver seul tient plus du miracle qu'autre chose. Et à moins d'avoir une cabane au fond du jardin...
Une cabane au fond du jardin ?! Mais la voilà, la bonne idée ! Bon, ce n'est pas à proprement parlé une cabane... plus un placard à balais. Et il n'est pas exactement au fond du jardin... mais au fond des bois. Mais au moins, ils seraient tranquilles ! A part deux chouettes et trois renards, il n'y aurait pas grand monde. Idéal donc. Comment n'y a-t-elle pas songé plus tôt, se morigène-t-elle. Le taudis branlant dans lequel elle emmenait parfois jouer Eilidh et James est L'endroit entre tous.
Elle quitte donc la taverne dans laquelle elle s'est échouée une poignée de minutes plus tôt, non sans prendre au passage une bouteille de vin de la réserve du patron, ainsi que trois chopes en étain qui avaient semble-t-il, connu la guerre. Et la voilà partie, confiant les enfants au bon soin de Juliette, la petite jeune fille en charge du ménage une fois la semaine. Elle se munit également d'une lampe tempête, et de son nécessaire d'écriture. Plus de temps à perdre, il lui faut retrouver le chemin. Et le baliser au fur et à mesure à l'aide de sa dague. Des croix dans l'écorce des arbres feront l'affaire !
Quittant la ville, elle se dirige à grands pas vers la forêt. Premier tronc, première marque. Et ainsi de suite, aux endroits stratégiques. Une demi-heure lui faut pour parvenir devant la misérable masure de bois à moitié pourri. Une porte branlante, une odeur indescriptible réunissant la décomposition et le vieux champignon, avec un je-ne-sais-quoi d'autre de douteux. Pas vraiment un château de Princesse, mais bon. Ici au moins, la paix est assurée ! Elle suspend sa lampe-tempête à un clou tordu en forme de crochet, au "plafond" de la chose portant le nom pompeux de cabane. Un coup de chiffon sale sur la table poussiéreuse, et sur les trois espèces de tabourets qui n'ont pas du tout l'air stables, fait office de grand nettoyage d'Automne. Elle pose la bouteille sur la tablée, l'ouvre, s'assoit, installe les chopes, et écrit une courte missive à son cousin préféré.
Elle ressort, siffle trois fois, et attend. Quelques minutes suffisent à l'oiseau pour se poser sur sa main tendue couverte d'une mitaine de cuir. La missive est accrochée à la patte de sa buse, Brume, qui sur une impulsion de l'Ecossaise lui murmurant le nom du destinataire, file à travers ciel déposer le velin...
Ils l'avaient dit : un endroit discret, ou personne ne viendrait les importuner. Elle avait d'abord pensé à la taverne. Si l'on fermait les portes, ça pouvait le faire. Mais fermer une taverne, ce n'est pas franchement très rentable. Donc l'idée "Barbu Tyranique" était resté au stade d'idée. Il y avait bien la maison. Mais avec les enfants, le chien, et les chevaux, ce n'était pas LE lieu non plus. Surtout qu'ils avaient une invitée, et que de potentiels malades pouvaient surgir. Projet maison ? Rayé de la liste.
Que faire, où aller, pour être tranquille à Sarlat ? Pas évident, non. Le village est tellement animé que se retrouver seul tient plus du miracle qu'autre chose. Et à moins d'avoir une cabane au fond du jardin...
Une cabane au fond du jardin ?! Mais la voilà, la bonne idée ! Bon, ce n'est pas à proprement parlé une cabane... plus un placard à balais. Et il n'est pas exactement au fond du jardin... mais au fond des bois. Mais au moins, ils seraient tranquilles ! A part deux chouettes et trois renards, il n'y aurait pas grand monde. Idéal donc. Comment n'y a-t-elle pas songé plus tôt, se morigène-t-elle. Le taudis branlant dans lequel elle emmenait parfois jouer Eilidh et James est L'endroit entre tous.
Elle quitte donc la taverne dans laquelle elle s'est échouée une poignée de minutes plus tôt, non sans prendre au passage une bouteille de vin de la réserve du patron, ainsi que trois chopes en étain qui avaient semble-t-il, connu la guerre. Et la voilà partie, confiant les enfants au bon soin de Juliette, la petite jeune fille en charge du ménage une fois la semaine. Elle se munit également d'une lampe tempête, et de son nécessaire d'écriture. Plus de temps à perdre, il lui faut retrouver le chemin. Et le baliser au fur et à mesure à l'aide de sa dague. Des croix dans l'écorce des arbres feront l'affaire !
Quittant la ville, elle se dirige à grands pas vers la forêt. Premier tronc, première marque. Et ainsi de suite, aux endroits stratégiques. Une demi-heure lui faut pour parvenir devant la misérable masure de bois à moitié pourri. Une porte branlante, une odeur indescriptible réunissant la décomposition et le vieux champignon, avec un je-ne-sais-quoi d'autre de douteux. Pas vraiment un château de Princesse, mais bon. Ici au moins, la paix est assurée ! Elle suspend sa lampe-tempête à un clou tordu en forme de crochet, au "plafond" de la chose portant le nom pompeux de cabane. Un coup de chiffon sale sur la table poussiéreuse, et sur les trois espèces de tabourets qui n'ont pas du tout l'air stables, fait office de grand nettoyage d'Automne. Elle pose la bouteille sur la tablée, l'ouvre, s'assoit, installe les chopes, et écrit une courte missive à son cousin préféré.
Elle ressort, siffle trois fois, et attend. Quelques minutes suffisent à l'oiseau pour se poser sur sa main tendue couverte d'une mitaine de cuir. La missive est accrochée à la patte de sa buse, Brume, qui sur une impulsion de l'Ecossaise lui murmurant le nom du destinataire, file à travers ciel déposer le velin...
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