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[RP] Cathédrale de Limoges : Mariage d'Asarine & Balian

Justine
BADABOUM !

Retournement brusque sur le banc, concentrée qu'elle était dans ses pensées, elle observa rapidement la situation, l'homme à terre, se leva dans un bruissement de froufrous de jupes pour l'aider à se relever, lui tendit la main en se baissant un petit peu, murmura...

- Et bé, c'est pas un endroit pour chuter, remarquez le Très Haut ne vous en voudra point... les mariés par contre je jurerai pas... ça va aller ? Pas trop de mal sieur ?

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Takoda
[Il n'est jamais trop tard pour être en retard]

Matin de noce, rime avec lever précoce!
Mais pas pour la rouquine qui après une longue nuit, voit ses yeux verts s'ouvrir sur une matinée déjà bien avancée! Le juron de circonstance sort des lèvres carminées, alors que les couvertures volent loin du lit. Les gambettes s'activent, le placard à robes se vide alors que fuse un: "Je n'ai vraiment rien à me mettre" typiquement féminin! Et après cinq essayages en règles elle opte pour une robe vert émeraude, un collier de perles et une coiffure tout en boucles.L'écuyère de l'Alouette pourrait se vanter d'être à la hauteur de la famille et de son amie.

Et ainsi toilettée, elle prends direction du grand édifice qui accueille déjà les futurs époux, le tout en quatrième vitesse. Le temps de se rendre à la Cathédrale lui paraît interminable et pesant, comme de tenter une entrée discrète, alors même que retentit de concert la chute d'un sire entre les bancs du lieu saint, assorti d'un superbe "morte-couilles" sonnant! Sourire contrit à qui veut bien se retourner sur lui et sur elle qui tente de se faire aussi petite qu'une souris.

Juste le temps de repérer Alandrisse, de se glisser dans l'allée parallèle et de rejoindre les bancs derrière la cheffe de famille du marié. Petit signe de la main à l'encontre de celle ci...Un clin d'oeil à Asarine superbe en robe de mariée et elle se concentre sur la cérémonie assurée par Soeur Eloin.
Ouf, il était moins une, mais elle était là!

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Eloin
L'assemblée récita l'acte de contrition avec plus ou moins d'entrain, mais l'abbesse, qui baissait toujours la teste pour prier, ne s'en rendit point compte.
Aussi l'arrivée tonitruante de cet homme qui chuta sur le sol pavé de la cathédrale la fit sursauter, tandis qu'elle portait son regard sur la source du bruit. Elle l'observa se relever, vérifiant qu'il ne s'était point fait mal, ce qui pouvait aisément arriver lors d'une chute sur une surface aussi dure, et haussa un sourcil en l'oyant jurer.

Un toussotement ainsi qu'un froncement de sourcils répondirent au malpoli, une manière pour elle de luy faire comprendre qu'elle n'appréciait qu'à moitié la tenue d'un langage aussi fleuri au seing d'un lieu consacré, puys elle passa à l'étape suivante de la cérémonie, mais non des moindres.


Bien. A présent, si quelqu'un a un motif clair et légitime de s'opposer à cette union, qu'il parle maintenant, ou se taise à jamais !
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Héraldique
Hortense
c’est ben la cathédrale!

Cathédrale... cathédrale... ce mot raisonnait dans la tête d'Hortense. Stoïque... étonnée... stupéfaite... La jeune femme était là...immobile...le regard dans le vide... la nausée au bord des lèvres. L'homme qui lui avait répondu par l'affirmative à sa question s'inquiéta.

Vous allez bien ma bonne dame?

Elle sortit de sa torpeur pour regarder l'homme... voir sans voir... entendre sans comprendre... elle prit quelques secondes avant de revenir à la réalité... et là... son esprit réalisa. NONNNN... NONNNNNN je ne vais pas bien.. Aurait elle voulu lui crier … en fait... elle aurait voulu tordre le cou à cet homme qui en quelques mots venait de lui faire comprendre que Marin s’était moqué d’elle. Elle aurait voulu l'assainir de coups de pieds... l'imaginer piétiner par un cheval...elle qui détestait la violence.. elle qui avait fait deux ans de monastère pour se pardonner d'avoir tuer un homme pour protéger sa ville.. cette même femme aurait voulu le voir souffrir comme elle souffrait. Mais elle n'en fit rien. Elle était de ces femmes à qui ont avait appris par l'éducation qu'il ne fallait jamais laissé démontrer ses émotions... toujours avoir la tête haute... garder sa dignité. Vous êtes une Riddermark, ne l'oubliez jamais. Vous vous devez d'être forte et au dessus de tout! Voilà les mots de la fiancée de son oncle le Prince de Condé qui martelaient inlassablement sa jolie petite tête blonde. Comment pouvait on rester inébranlable quand le seul désir que l’on avait était de crier son mal.. de pleurer sa peine? Hortense fixait toujours l'homme de son regard bleu et dégluti difficilement. Elle se devait d’être forte et elle le serait. La terre entière attendait d’elle qu’elle soit une Riddermark... elle ferait honneur à son sang... à son rang... Hortense se força donc de sourire.

Je vous remercie mais je vais très bien.
réussit elle à murmurer. Dites moi? Comment vous nommez vous?

On m'appele le manchot
dit il en joignant le geste à la parole et en montrant sa main invisible.

Et bien manchot, Je vous pris de me trouver un coche et de m'accompagner. Je vous offrirai un écu pour votre déplacement.

Comment pouvait elle rester ici? comment pourrait elle entrer dans une taverne? Elle venait de prendre la décision de quitter au plus tôt la ville. Elle irait rejoindre sa nièce à Montpellier seule et sans délai. Le Limogien.. ou Limogeois... ou est-ce le limoncello - ha non.. ca c'est autre chose - bref.. l'homme... sans plus attendre... se mit en marche... et Hortense tentant tant bien que mal de retenir ses larmes le suivi des yeux. Lorsqu'il eut fait quelques toises devant elle... Hortense vit au loin une silhouette qui s'avançait à grand pas. Elle pencha légèrement la tête vers le côté pour mieux concentré son regard sur l’homme richement vêtu qui semblait bien empressé. Malgré sa peine et sa douleur...elle sourit légèrement de le voir si empêtré dans ses atours... Assurément... l’homme n’en avait pas l’habitude. Mais plus il s’approchait… plus la physionomie de l’homme lui semblait relativement familière. Et là... le visage de la belle blonde s’éclaira d’un grand sourire. C'était lui.. c'était Marin. Il était venu. Rapidement.. elle chercha des yeux Manchot et cria

Je n'ai plus besoin de coche! Pour vous remercier, rendez vous chez ma logeuse.. elle vous remettra votre écu!

Comme elle était heureuse la Belle Hortense...ses yeux azurs toujours fixés sur le Montbazon-Navaille. Elle n’osait à peine détourner le regard de peur de le voir disparaître. Des brides de leur conversation lui revint en mémoire et fut attendrie par le souvenir d’un geste de Marin lorsqu’il avait joué avec une de ses mèches de cheveux. Elle l'avait trouvé charmant.. voire adorable.

Depuis la rupture de ses fiançailles... Hortense avait toujours été maîtresse de sa vie ne laissant que peu d'espace et de pouvoir aux autres. Elle ne savait donc pas pourquoi... après uniquement une rencontre... elle avait accepté de faire confiance en la vie et en Marin. Bon.. l’homme ...aujourd’hui ...lui avait donné la frousse et était effectivement en retard...mais au moins il était là. Et puis... un homme qui doit se faire pardonner ne prendra-t-il pas tous les moyens pour y parvenir?? ne s'excusera-t-il pas de milles façons? n’aura-t-il pas les plus belles paroles pour elle? ne lui offrira-t-il pas assurément un cadeau? Non? Une fleur...à moins que ce ne soit un bijou? Vous croyez que ce sera un bijou? Ce sont les femmes qui doivent se faire attendre.. et non pas l’inverse. Et puis.. ne la baisera-t-il pas du bout des doigts jusqu'à l’ épaule dans un élan embrasé? A cette évocation.. Hortense ressentit un grand frisson la parcourir car et oui.. je me répète.. elle était réellement heureuse de le voir arrivé!

Donc.. prise par tant d’émotions et de pensées... elle avança d'un pas... et puis d'un autre... sans toutefois voir réellement Marin tel qu’il était à ce moment précis... soit en sueur.. transpirant.. essoufflé... dépassé. Non..non... elle ne voyait rien d'autre que l'élégant Marin dans ses beaux atours.. haaa je vous assure que les femmes peuvent être aveugle parfois! bref.. reprenons... Lorsqu'il fut près d'elle... elle lui tendit...avec l'impatience du plaisir de sentir ses lèvres sur sa peau... sa fine main à baiser.

Et devinez ce qu’il en fit?

Rien... rien du tout .Du moins... rien de ce qu'avait imaginer Hortense... aucun mot d’excuse outre un “Désolé”... aucun cadeau... aucune remarque sur sa robe... aucun baiser sur sa douce peau... Niet... nenni... nop... nothing... nichts... niente... nada... bref je pense que vous avez compris... il ne fit rien de rien!

Marin lui prit la main sans délicatesse ... ce qui lui procura vous vous doutez bien aucun plaisir... je dirais même plutôt qu'elle ressentit un grand DÉplaisir et il la tira sans ménagement vers les portes de la cathédrale. Insultée... outrée... offensée! Bon.. ici je cesse mon récit pour vous informer qu’Hortense a tout de même une excellente opinion d’elle-même connaissant ses qualités ainsi que ses défauts. Elle sait qu’elle peut plaire aux hommes mais connaissant son rang et sa valeur n’offre jamais au premier venu ses attentions. Ainsi donc... lorsqu’elle posait son regard sur un homme... habituellement... on en était ravi! Apparamment... Marin lui... ne l'était pas! Insulté... outrée.. offensée... Elle tenta de se libérer. Jamais au grand jamais on ne l’avait ainsi considéré… déjà qu’il la faisait attendre… maintenant... il la traitait comme une vulgaire lavandière. Rouge de colère... la mine renfrognée... Hortense aurait voulu crier mais elle se retint… être une Riddermark.. être une Riddermark se répéta t elle... C’est donc les dents serrées qu’elle suivit Montbazon-Navaille vers la Cathédrale imaginant les pires supplices qu’elle pourrait lui faire subir.

Tient.. je vais lui écraser les pieds pendant l’office.. il ne pourra pas se plaindre et devra subir. Et puis... dès que les cloches de bonheur sonneront... je disparaitrai!

Elle était bien heureuse la Riddermark d'avoir mis ses petites bottines de soies! Comment avait elle pu faire confiance en un homme qu'elle ne connait pas... qu'elle n'avait vu qu'une seule fois! Quelle petite sotte elle pouvait faire. Son sang ne faisait qu'un tour dans ses veines et elle réfléchissait à toute allure. Dans la tête de la Belle blonde... Marin.. en quelques instant ...était passé de “’ignoble”... à “merveilleusement merveilleux”.... à “plus rustre individu que les royaumes avaient portés”. Comment pouvai-on.. souhaitait-on… espérait-on l’avoir à ses côtés si on ne faisait aucun effort pour être agréable avec elle? Comment pouvait-on être digne de lui offrir le bras si on n’avait à peine un infime égard pour sa personne? Mais le comble du malheur fut lorsqu’ils passèrent la porte qui fit un fracas incroyable. L’art de ne pas passer inappercue... de ne pas se faire remarquer. Bref.. Marin était à cette instant précis le plus ordurier des individus.

Merdouille! pensa t elle... il est maintenant impossible de faire bonne figure dans cette famille.

Déjà... les gens debout tout près des portes.. .au fond de la nef… assurément des badaud curieux d’assister à un grand mariage… se tournaient vers eux pour les voir arrivé et murmuraient entre eux en pointant du menton en leur direction. La belle blonde jeta alors un regard furieux à l’homme qui la tirait toujours vers l’avant quand tout à coup... Elle sentit sa main se libérer..

Enfin.. pensa t elle. Elle s’arrêta net au milieu de l’allée pour bouger lentement ses doigts qu’elle sentait comprimés par la tension exercé par Marin Cela lui prit donc quelques fractions de secondes avant de réaliser que quelques chose n’allait pas. Non non... Marin ne se penchait pas comme elle l’avait cru au premier abord pour une génuflexion. Quelques chose clochait... il était trop bas... oui oui... beaucoup trop bas... il se penchait beaucoup trop... elle voulu lui dire... Marin je vous pris de cesser de faire le pitre.. relevez-vous! Mais non.. il était déjà trop tard car elle venait de comprendre. Elle le vit.. également au ralenti... culbuter devant elle... un Marin sans dessus dessous... s'il avait été un cheval on aurait pu dire queue par dessus tête.. mais bon.. là n'étant pas la question.. reprenons... donc... voilà... ne comprenant pas réellement comment il avait perdu pied. Elle le remercia silencieusement d'avoir eu la gentillesse de lui avoir laisser la main. C'est donc bouche bée qu'elle regarda sans bouger Marin... qui se trouvait là ... à plat... dans toute la splendeur de son apparat... dans un tintamarre de bruit infernal.

Quoi ??? avait il dit merdouille? tout comme elle ...n’est-ce pas adorable? et puis.. les mots se rendant lentement à sa cervelle de jolie blonde... elle comprit qu’il avait dit Morte-couilles..

Et là... lentement... sûrement... immanquablement... et sans avoir aucun contrôle... remontant le long de son ventre... la chatouillant au niveau de son diaphragme... grimpant dans sa gorge... un fou rire incroyable la prit. Non non... ne croyez pas que ce fut un petit rire discret... pas un sourire de gente dame de Blamont... de noble Riddermark! Hoooo que non... Un vrai rire... clair.. franc... joyeux. Un rire de soulagement... de bonheur... de plaisir... Le rire d’Hortense... la Belle blonde. Elle laissa éclater les codes rigides de la noblesse pour redevenir elle-même. Pourquoi ne pas lui avoir dit à son arrivé qu'elle avait été inquiète? pourquoi lui en avoir voulu de son empressement d'entrer dans l'église? Hortense se promit d'expliquer tout cela au moment opportun à l'homme qui toujours était étendu sur le sol dur du bâtiment. Toujours amusée de la situation... elle vint s’assoir auprès de Marin étalant ainsi ses jupons et jupes autour d’elle... et ce.... sans prendre la peine d'éviter le froissement des tissus précieux. Fini la Riddermark... fini d’être à la hauteur de son nom.. fini les mines grises.. fini les lecons de biensaience.. de maintien... de chasse aux faucons.. quoi de plus ennuyant que de chevaucher assis en amazone... sans pouvoir galoper et sentir le vent dans ses cheveux et sur sa peau. Oui.. fini... tout cela était fini pour aujourd'hui. Elle regarda Marin toujours étalé à ses côtés et sourit de le voir dans une telle posture.

C'était très jolie comme acrobatie
lui murmura t elle... avant de se pencha sur lui pour lui relever la tête lentement et tâter rapidement pour savoir s’il était blessé. Ne bougez pas je vous pris. Il n’était pas question qu’il meurt maintenant. Ils avaient beaucoup trop de conversation à avoir. Elle avait appris quelques notions de médecine à l’université de belrupt dans le but de soigner ses gens sur ses terres et les appliquait avec savoir-faire ici. Tout en glissant ses doigts fins sous la nuque de l’homme elle s’approcha de nouveau vers lui

Vous êtes le premier qui tente de me plaire en faisait le bouffon en pleine cérémonie officielle. Un simple baise main m’aurait également été agréable.
lui murmura t elle. Elle releva la tête au moment où une jeune femme s’approcha de Marin pour l’aider à se relever. Hortense en profita pour chercher du regard la jeune Ambre qu’elle affectionnait tant et lui fit un petit clin d’oeil complice. Elle inclina la tête vers Euzen qu’elle avait croisé à quelques reprises et qu’elle avait apprécié malgré le peu de temps qu’ils avaient eu pour échanger. Elle pencha la tête afin de mieux voir le futur marié et sa réaction. Elle savait qu’il était le frère de Marin et se demandait quel pourrait bien être son mécontentement. Était il en colère? trouvait il cela inoportun? ou serait il comme elle et serait amusé de la situation? Elle reporta ensuite son attention vers la femme près d’eux et sourit franchement à ses mots.

Je suis tout comme vous persuadée que Déos préfère les gens simple et un peu gauche à ceux qui se croient meilleur que lui. Je ne suis donc pas inquiète pour celui que nous vénérons en ces lieux. Pour ce qui est des futurs épousés, je n’ai point réussi à savoir quels sont leurs sentiments.

Elle posa ensuite son regard vers Marin et lui sourit avec affection afin de lui faire comprendre qu'elle lui pardonnait son comportement. Elle reprit donc sur un ton badin

Êtes vous si fatigué que vous souhaitez suivre la cérémonie de mariage de votre frère couché? Mon seigneur, souhaitez vous que je vous fasse mander des oreillers pour votre confort ? À moins que vous daignez vous relever et posiez près de moi votre personne car je crois que l’abesse souhaite que l’on se taise.

Un éclair malicieusement amusé passa dans son regard et un sourire rempli de bonheur se dessina sur ses lèvres. Elle aggripa ses jupons et prit soin de se relever lentement afin d’éviter de dévoilé ses chevilles. C’est que l’on était dans une cathédrale et non pas dans une taverne. Du moins le croyait elle.. quoi qu'il n'aurait pas pu faire mieux en taverne pour ânerie. Elle se placa devant le banc qu'il leur était attribué et attendit avec un grand sourire qu'il se relève.
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Sirbalian
Balian n'avait pas bougé tandis que les invités avaient pris place dans la cathédrale. Il était là, anxieux, immobile, le regard dans le vide alors qu'il se perdait dans ses pensées...

Il avait déjà été marié, à Lotus du temps ou il habitait en LD, hélàs il fut veuf très vite et avait toujours voulu se remarier, se disant que Lotus souhaiterait le voir heureux.

Les années avaient passé avec Asa et tout ne s'était pas déroulé comme prévu. Et maintenant qu'ils s'étaient retrouvé tout c'était enchainé si vite...

Comme s'il avait été emporté par une vague et déposé devant l'autel là ce jour. Un peu grogi, il prenait conscience de l'importance de ce moment.

Non pas qu'il doutait de ses sentiments pour Asarine. Il l'aimait et l'aimerait toujours, çà il en avait pris conscience pendant leur séparation mais des évenements s'étaient imicé entre eux.. et le plus important se logeait... bien au chaud... précisément entre Asa et lui.

Les jours précédents ils n'avaient cessé de discuter de ce sujet.. n'arrivant pas à se mettre d'accord. Tout cela mettait le flou dans l'esprit de Balian et l'empêchait de profiter pleinement de l'évenement qui devait se dérouler.

Il Il récitait machinalement l'acte de contrition quand soudain un bruit allourdissant se fit entendre dans la cathédrale et retenu toute l'attention de l'assemblée.
Son regard se posa sur l'homme couché au sol, la silhouette ne lui semblait pas familière pourtant.. il lui disait vaguement quelque chose...

Et puis, l'étincelle dans son esprit.. Marin ! Ce frere nouvellement retrouvé dont il avait completement oublié l'existence. Le coup pris sur la tête lors d'un naufrage quand il avait 17 ans avait quelque peu abimé ses souvenirs il est vrai.
Belle entrée en matière dans la famille se dit il, quand la femme qui accompagnait son jeune cadet, fit pire que la chute de celui-ci, elle laissa échapper un franc fou rire en voyant la scène...

Balian qui d'abord affichait un regard noir, comme insulté par ce manque de respect lors de son mariage.. mais bientot le fou rire de la blonde le gagna. Son stress, son anxieté.. le rongeait de l'intérieur et de voir son frère se vautré lamentablement.. il ne put lui non plus contenir son rire, comme emporté par le fou rire de la blonde.

Nul doute que çà n'allait point plaire à l'abesse mais s'en était trop pour lui. Pourtant quand celle-ci passa à l'étape suivante, il fut malgré lui rappellé à la réalité..


Bien. A présent, si quelqu'un a un motif clair et légitime de s'opposer à cette union, qu'il parle maintenant, ou se taise à jamais !

ce jour il devait se marier...
à moins.. que quelqu'un ne s'y oppose

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Eireann.
La lointaine cousine, la discrète Irlandaise, se tenait tout au fond de l'église, tout juste arrivée au moment où l'attention de la foule était détournée par la chute d'un homme. Manches longues, gorge couverte et robe raffinée sans ostentation, Eireann écouta le silence revenir. Personne ne s'opposait au mariage...
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Ambre..
Ambre commençait à s'ennuyer ferme. Cette cérémonie traînait en longueur. Ho, elle était contente que son père puisse se marier avec son amoureuse ! Oui, c'était une bonne chose, pour sûr. Mais pour les enfants, les mariages sont intéressants le temps du bisou. Tout le reste du temps, c'est terriblement long et terriblement plein de gens inconnus et de tantes qui piquent de la moustache. La fillette regardait donc partout autour d'elle, cherchant quelque chose qui soit digne d'intérêt. Pour finir, elle avisa sa soeur jumelle assise à son côté, et lui chuchota une proposition de bataille de pouces...
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Marin_bellay
« On ne meurt pas de se casser la figure. On ne meurt pas d’humiliation. On meurt d’un coup de couteau dans le dos. »
Jacques Brel

Morte-Couilles Morte-Couilles Morte-Couilles Morte-Couilles Morte-Couilles

Cette cathédrale jouissait d’un excellent écho… Le juron remonta tranquillement la nef, se traçant un chemin tout droit jusqu’au choeur, sautillant de droite et de gauche, s’assurant que personne dans l’assemblée n’en perde la moindre syllabe, qui rappelons-le, était totalement inadéquat dans un lieu de culte. Marin ne le savait que trop bien et, stupidement étalé sur le sol, était mortifié par ce qui venait de se passer. Que faire dorénavant? Il n’osait relever le visage, de peur que la vision d’une centaine d’yeux rivés sur sa personne ne lui confirme la terrible réalité de la situation. Il aurait donné cher pour se réveiller avec une bonne gueule de bois dans une chambre empestant la bière de fond de fût et la catin. Quitte à se retrouver en mauvaise posture, autant le faire le visage niché dans une poitrine généreuse! Mais le froid et l’humidité qu’il sentait sur son visage étaient malheureusement bien éloignés d’un sein chaud et moelleux. Au fond de lui, il savait qu’il lui faudrait bientôt faire face à une humiliation sèche, âpre et terrifiante. Réunis pour accompagner Balian dans «sa» journée, ces Montbazon qu’il imaginait déjà goguenards, venaient de faire la connaissance avec ce frère, longtemps disparu et oublié, revenu au grand jour uniquement pour se ridiculiser de si belle manière. Il entendait déjà les commentaires perfides et les farces fielleuses se répandre dans la famille. Bientôt il ne serait plus que «Messire du Gadin, mais si… Vous savez… Celui qui chuta à cause d’une épée mal placée! Ha ha ha… ».
Gloussez! Moquez-vous! Et même s’il enrageait, Marin lui aussi riait intérieurement, un sourire en coin montant sur ses lèvres. Mais c’est en fait un rictus qui vint déformer ses traits et teinter d’amertume un visage déjà fermé.
Malheureusement son chemin de croix n’était pas terminé. Il entendit un bruit de jupons se rapprocher vivement de lui et une voix se faire entendre :


Et bé, c'est pas un endroit pour chuter, remarquez le Très Haut ne vous en voudra point... les mariés par contre je jurerai pas... ça va aller ? Pas trop de mal sieur ?

Une jeune femme lui tendait la main. Un geste d’aide bien innocent sans doute, mais il lui fit l’effet d’une gifle, claquant sèchement dans l’air froid. Il se raidit. Non, il n’avait pas besoin d’aide et il n’avait besoin de personne pour lui rappeler que Balian devait le regarder, probablement atterré par la médiocrité de celui qui se présentait comme son frère.
Quasi simultanément, l’abbesse signifia son désaccord avec l’intervention inopportune, bien qu’involontaire, d’un toussotement cinglant qui vint lui porter le coup de grâce.


Le regard froid, haineux, le Balafré était prêt à se lever. Il fixait la pierre à quelques pouces de son visage. Pas de douleur physique, c’était déjà ça, mais la tempête qui avait débuté sous son cap était bien pire. Il ne savait comment réagir. Devait-il, puisque le sort s’acharnait sur lui, faire ce que son instinct lui ordonnait : il était tombé? Et bien il se redresserai digne et fier, et sans un mot, tournerai les talons et quitterai la ville. Ou bien…
Un rire franc et clair vint l’interrompre dans ses pensées. Qui se permettait de lui infliger ce nouvel affront? Une fureur froide s’engouffra dans son crâne, prenant le dessus sur tout autre sentiment. Les dents serrées, les tempes comme prises dans un étau, il allait laver l’injure qui lui était faite quand une voix lui murmura quelques mots à l’oreille. Submergé par une rage incontrôlable, il ne compris que des bribes de la phrase :


…ait tr… jol… co…e acr…tie. N… …ougez …as je …ous …i….

Les veines de son front se gonflèrent, dessinant un delta qui descendait entre ses deux yeux. Il sentit la pulsation régulière de son sang s’accélérer. Il lui fallait crier, hurler, évacuer cette rage qui l’aveuglait. Relevant la tête, il se rendit compte qu’il était désormais seul dans la cathédrale dont les murs étaient comme engloutis par une fumée noire, dense et mouvante. Seul, entouré de statues de saints au regard trouble, de gargouilles effrayantes dont le rire de dément montait sous la voute, Marin restait prostré, une douleur lui vrillant les entrailles. Etait-ce un coup d’épée ou un éclair envoyé par le Très-Haut qui l’avaient ainsi terrassé? Les années de doute après la disparition d’Orphéa, sa rousse moitié, le rattrapaient. Il voulait se croire impie, se convaincre qu’il ne croyait plus en ce Dieu omniscient qui guidait les hommes en ces temps obscurs. Il voulait se dresser face à lui et lui cracher toute la colère qu’il avait gardé caché, après qu’il l’eut privé à jamais de son aimée. Mais il était trop lâche, impuissant face à ce Très-Haut qui, par l’entremise de son clergé, promettait la damnation éternelle à celui qui se rebellait. Dans les yeux du Montbazon se reflétait la folie et la crainte. Une crainte imprimée dans sa chair, enracinée au plus profond de son être. Oui, la peur des Enfers promis à l’hérétique le tétanisait.
Les rires, de plus en plus stridents, se rapprochaient, l’entourant peu à peu tels des fils visqueux d’araignées imaginaires. Les créatures de pierre commençaient à se mouvoir, la démarche saccadée; des larmes de sang coulant sur la surface rugueuse de leurs visages menaçants. Etait-ce possible que le simple fait de s’être éloigné de l’Eglise le condamne à une fin si terrible?

Alors que tout son corps semblait pris d’étranges convulsions, il sentit quelque chose passer sous sa nuque. Une main aux doigts fins venait de le ramener à la réalité. Levant les yeux vers la jeune jeune femme dont la silhouette était nimbée de la douce lumière des vitraux , la première chose qu’il nota fut la légère teinte rousse de ses cheveux, il ne l’avait jamais remarquée jusqu’à présent. Il sourit, la fixant de son regard fiévreux, le visage en sueur - du moins c’est la sensation qu’il avait - et ne put s’empêcher de voir dans cette rousseur un signe d'Orphéa. Sa rousse ravageuse lui donnait-elle sa bénédiction? Hortense pourrait-elle…? Un espoir naquit dans son esprit troublé. Ou se pourrait-il que le Très Haut qu’il craignait tant, lui ait envoyé en la personne de la Dame de Blamont un ange pour ramener le Balafré sur le chemin du bonheur?

Sa perception des choses était bien trop confuse pour comprendre ce qui se passait. Il eut d’ailleurs l’impression de revivre la scène de la jeune femme qui venait lui proposer son aide… ou peut-être en était-ce une autre? Qu’importait maintenant.

Marin se releva péniblement, suivant des yeux Hortense qui venait de s’asseoir alors que la messe avait repris. Personne ne lui prêtait plus attention mais il savait que le mal était fait et que «Messire du Gadin» aurait du mal à se faire oublier…
Se tenant aussi droit que possible, le regard fixé sur son frère, une pensée s’immisça alors dans son esprit. Et dans un éclair de lucidité, sa décision, la seule qu’il pouvait prendre en pareille situation, s’imposa.
Il croisa le regard d’Euzen, envoya un clin d’oeil complice à ce neveu dont il se sentait après tout assez proche, se dirigea d’un pas décidé vers la von Riddermark, lui prit le bras doucement, et avec une fermeté mesurée la tira vers lui. Le rire franc de la jeune femme résonnait encore dans sa tête et c’est avec un grand sourire que Marin lui murmura à l’oreille :

Merci ma Dame… Merci pour votre présence, de votre singularité, de votre humour… Merci de m’avoir rejoint et de m’avoir attendu.

Il s’interrompit, la fixant, apaisé et sûr de lui. Plus de gargouilles ni de statues vengeresses, son cauchemar était terminé et ses plaies allaient enfin commencer à se cicatriser : il était à présent sur le chemin de la guérison.
En la voyant si apprêtée, avec une évidente recherche de perfection dans sa toilette, Marin se dit qu’elle allait peut-être lui en vouloir de lui avoir fait perdre son temps en vaines préparations pour la cérémonie. Mais il espérait qu’elle lirait entre les lignes et comprendrait que le jeune homme n’était pas insensible à son charme.

Venez! Allons mettre vos malles sur la voiture qui vous conduira à Montpellier, nous avons fait attendre bien trop longtemps votre nièce! Et si vous le souhaitez toujours, mon cheval vous ouvrira la route, mon épée vous protègera et mon bras vous soutiendra!

Il était prêt, le serait-elle autant que lui?
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