Syuzanna.
[La route ? Là où on va, on na pas besoin de route ! **]
Une nouvelle aube, un nouveau départ, une nouvelle destination. Et de nouvelles compagnes de route. Enfin, nouvelles... L'une d'elle avait déjà voyagé en sa compagnie, et elle avait réussi à la perdre au beau milieu de nulle part ! Pas très glorieux, comme constat.
C'est donc avec une légère appréhension quant au déroulement de la route que Syu chemine en compagnie de Caitriona, sa soeur, et Alise, sa quasi-cousine-par-alliance. Précédées par un énorme chien noir, plein de crocs aiguisés, elles cheminent en silence. Autour d'elles, la campagne périgourdine, jalonnée de forêts verdoyantes, mais dont les feuilles commencent à se teinter d'or, leur offre un agréable paysage. Un ruisseau non loin, perdu dans les collines, fait entendre son glougloutement muscial et paisible. De loin en loin, des fermes plus ou moins grandes, où cancannent les oies qui serviront bientôt au festivités de la fin de l'an. Un vol de canards sauvages fend les cieux ponctuellement. Le Grand Départ à sonner, pour les oiseaux d'eau. La migration vers des terres plus clémentes commence tout juste, et n'est pas prêt de s'achever.
Syu a une moue dédaigneuse en avisant une gardienne de volaille rapatrier son "troupeau" vers une mare. Comme toute païenne qui se respecte, elle déteste Noël. Rien de plus triste que cette journée-là. Comment les artistotéliciens se débrouillent-ils pour faire de ce jour qui devrait être une fête, un ennui aussi mortel que sinistre ? Ils s'enferment dans des églises, à se geler le derrière en récitant des cantiques à périr d'ennui sur pieds. Il faut être fou pour être aristotélicien, pas possible autrement.
Une bourrasque de vent plaque ses cheveux laissés libres sur le visage de l'Ecossaise. Ôtant l'épaisse mèche rousse de devant ses yeux, Syu étudie les environs. A pieds. Elles voyagent à pieds. Elle a horreur de ça. Le mulet qu'elle tient au bout de son licol supporte à grand pleine le chargement de miches, de maïs, et de liquides désaltérant. Bien sa veine ça. Le seul âne asthmatique de tout le Comté avait été pour elle. Il y a des jours comme ça...
Enfin, Périgueux se profile à l'horizon. Pas trop tôt, songe Syu en forçant l'allure de tortue adoptée jusqu'alors. Avec un peu de chance, elles trouveront une petite auberge sympathique où passer la nuit.
Les remparts sont franchis moins d'une heure plus tard. Serrant sa cape d'une main autour de ses épaules, elle cherche immédiatement une taverne où se reposer. Parce qu'elle a beau être endurante, s'assoir et boire, elle aime bien aussi, la NicDouggal.
Trouvant enfin l'établissement rêvé au milieu de la foule des périgourdins, elle se faufile jusqu'à la porte, non sans confier au bon soin d'un palefrenier pré-pubère, l'âne qui ne semble aspirer qu'à un abreuvoir et une bonne ration d'avoine. Poussant la porte de l'auberge de La Corne des Muses, elle ne retient pas le sourire ravi qui éclot sur ses lèvres. Des rires gras, de la bière à profusion, un feu ronflant dans la cheminée, un odeur indescriptible de graillon, de vieille bière et de sueur... Le Paradis des aristotéliciens doit sans doute ressembler à ça.
- Alors, les filles, lance-t-elle en se laissant tomber sur une chaise. Un petit remontant avant de repartir, ça vous dit ? Je vous propose de passer la nuit là, qu'en dites-vous ? Et de repartir à l'aube ?
Elle lève une main en l'air tout en dénouant les cordant retenant sa cape, et hèle l'aubergiste sans attendre la réponse de ses compagnes de route :
- Hep tavernier ! Trois bières, et que ça saute !
* Harry Potter et la Chambre des Secrets, J.K. Rowling. (L'un des livres de Gilderoy Lockhart)
** Retour vers le futur
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Une nouvelle aube, un nouveau départ, une nouvelle destination. Et de nouvelles compagnes de route. Enfin, nouvelles... L'une d'elle avait déjà voyagé en sa compagnie, et elle avait réussi à la perdre au beau milieu de nulle part ! Pas très glorieux, comme constat.
C'est donc avec une légère appréhension quant au déroulement de la route que Syu chemine en compagnie de Caitriona, sa soeur, et Alise, sa quasi-cousine-par-alliance. Précédées par un énorme chien noir, plein de crocs aiguisés, elles cheminent en silence. Autour d'elles, la campagne périgourdine, jalonnée de forêts verdoyantes, mais dont les feuilles commencent à se teinter d'or, leur offre un agréable paysage. Un ruisseau non loin, perdu dans les collines, fait entendre son glougloutement muscial et paisible. De loin en loin, des fermes plus ou moins grandes, où cancannent les oies qui serviront bientôt au festivités de la fin de l'an. Un vol de canards sauvages fend les cieux ponctuellement. Le Grand Départ à sonner, pour les oiseaux d'eau. La migration vers des terres plus clémentes commence tout juste, et n'est pas prêt de s'achever.
Syu a une moue dédaigneuse en avisant une gardienne de volaille rapatrier son "troupeau" vers une mare. Comme toute païenne qui se respecte, elle déteste Noël. Rien de plus triste que cette journée-là. Comment les artistotéliciens se débrouillent-ils pour faire de ce jour qui devrait être une fête, un ennui aussi mortel que sinistre ? Ils s'enferment dans des églises, à se geler le derrière en récitant des cantiques à périr d'ennui sur pieds. Il faut être fou pour être aristotélicien, pas possible autrement.
Une bourrasque de vent plaque ses cheveux laissés libres sur le visage de l'Ecossaise. Ôtant l'épaisse mèche rousse de devant ses yeux, Syu étudie les environs. A pieds. Elles voyagent à pieds. Elle a horreur de ça. Le mulet qu'elle tient au bout de son licol supporte à grand pleine le chargement de miches, de maïs, et de liquides désaltérant. Bien sa veine ça. Le seul âne asthmatique de tout le Comté avait été pour elle. Il y a des jours comme ça...
Enfin, Périgueux se profile à l'horizon. Pas trop tôt, songe Syu en forçant l'allure de tortue adoptée jusqu'alors. Avec un peu de chance, elles trouveront une petite auberge sympathique où passer la nuit.
Les remparts sont franchis moins d'une heure plus tard. Serrant sa cape d'une main autour de ses épaules, elle cherche immédiatement une taverne où se reposer. Parce qu'elle a beau être endurante, s'assoir et boire, elle aime bien aussi, la NicDouggal.
Trouvant enfin l'établissement rêvé au milieu de la foule des périgourdins, elle se faufile jusqu'à la porte, non sans confier au bon soin d'un palefrenier pré-pubère, l'âne qui ne semble aspirer qu'à un abreuvoir et une bonne ration d'avoine. Poussant la porte de l'auberge de La Corne des Muses, elle ne retient pas le sourire ravi qui éclot sur ses lèvres. Des rires gras, de la bière à profusion, un feu ronflant dans la cheminée, un odeur indescriptible de graillon, de vieille bière et de sueur... Le Paradis des aristotéliciens doit sans doute ressembler à ça.
- Alors, les filles, lance-t-elle en se laissant tomber sur une chaise. Un petit remontant avant de repartir, ça vous dit ? Je vous propose de passer la nuit là, qu'en dites-vous ? Et de repartir à l'aube ?
Elle lève une main en l'air tout en dénouant les cordant retenant sa cape, et hèle l'aubergiste sans attendre la réponse de ses compagnes de route :
- Hep tavernier ! Trois bières, et que ça saute !
* Harry Potter et la Chambre des Secrets, J.K. Rowling. (L'un des livres de Gilderoy Lockhart)
** Retour vers le futur
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