Afficher le menu
Information and comments (0)

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] Vadrouilles avec les goules *

Syuzanna.
[La route ? Là où on va, on n’a pas besoin de route ! **]

Une nouvelle aube, un nouveau départ, une nouvelle destination. Et de nouvelles compagnes de route. Enfin, nouvelles... L'une d'elle avait déjà voyagé en sa compagnie, et elle avait réussi à la perdre au beau milieu de nulle part ! Pas très glorieux, comme constat.
C'est donc avec une légère appréhension quant au déroulement de la route que Syu chemine en compagnie de Caitriona, sa soeur, et Alise, sa quasi-cousine-par-alliance. Précédées par un énorme chien noir, plein de crocs aiguisés, elles cheminent en silence. Autour d'elles, la campagne périgourdine, jalonnée de forêts verdoyantes, mais dont les feuilles commencent à se teinter d'or, leur offre un agréable paysage. Un ruisseau non loin, perdu dans les collines, fait entendre son glougloutement muscial et paisible. De loin en loin, des fermes plus ou moins grandes, où cancannent les oies qui serviront bientôt au festivités de la fin de l'an. Un vol de canards sauvages fend les cieux ponctuellement. Le Grand Départ à sonner, pour les oiseaux d'eau. La migration vers des terres plus clémentes commence tout juste, et n'est pas prêt de s'achever.

Syu a une moue dédaigneuse en avisant une gardienne de volaille rapatrier son "troupeau" vers une mare. Comme toute païenne qui se respecte, elle déteste Noël. Rien de plus triste que cette journée-là. Comment les artistotéliciens se débrouillent-ils pour faire de ce jour qui devrait être une fête, un ennui aussi mortel que sinistre ? Ils s'enferment dans des églises, à se geler le derrière en récitant des cantiques à périr d'ennui sur pieds. Il faut être fou pour être aristotélicien, pas possible autrement.

Une bourrasque de vent plaque ses cheveux laissés libres sur le visage de l'Ecossaise. Ôtant l'épaisse mèche rousse de devant ses yeux, Syu étudie les environs. A pieds. Elles voyagent à pieds. Elle a horreur de ça. Le mulet qu'elle tient au bout de son licol supporte à grand pleine le chargement de miches, de maïs, et de liquides désaltérant. Bien sa veine ça. Le seul âne asthmatique de tout le Comté avait été pour elle. Il y a des jours comme ça...

Enfin, Périgueux se profile à l'horizon. Pas trop tôt, songe Syu en forçant l'allure de tortue adoptée jusqu'alors. Avec un peu de chance, elles trouveront une petite auberge sympathique où passer la nuit.
Les remparts sont franchis moins d'une heure plus tard. Serrant sa cape d'une main autour de ses épaules, elle cherche immédiatement une taverne où se reposer. Parce qu'elle a beau être endurante, s'assoir et boire, elle aime bien aussi, la NicDouggal.
Trouvant enfin l'établissement rêvé au milieu de la foule des périgourdins, elle se faufile jusqu'à la porte, non sans confier au bon soin d'un palefrenier pré-pubère, l'âne qui ne semble aspirer qu'à un abreuvoir et une bonne ration d'avoine. Poussant la porte de l'auberge de La Corne des Muses, elle ne retient pas le sourire ravi qui éclot sur ses lèvres. Des rires gras, de la bière à profusion, un feu ronflant dans la cheminée, un odeur indescriptible de graillon, de vieille bière et de sueur... Le Paradis des aristotéliciens doit sans doute ressembler à ça.


- Alors, les filles, lance-t-elle en se laissant tomber sur une chaise. Un petit remontant avant de repartir, ça vous dit ? Je vous propose de passer la nuit là, qu'en dites-vous ? Et de repartir à l'aube ?

Elle lève une main en l'air tout en dénouant les cordant retenant sa cape, et hèle l'aubergiste sans attendre la réponse de ses compagnes de route :

- Hep tavernier ! Trois bières, et que ça saute !



* Harry Potter et la Chambre des Secrets, J.K. Rowling. (L'un des livres de Gilderoy Lockhart)
** Retour vers le futur

_________________
Alise
Alise marche en silence, près de Syu et de Catherine. Il y a longtemps qu'elle n'a pas voyagé, et cette fois, elle a même un but. Errer sur les chemins avec Jule avait été des plus instructif et des plus plaisants. Elle avait appris plein de choses, elle avait profité de chaque instant auprès de son ami, et certains évènements l'avaient conduite à Sarlat.

Évidemment, son pied la faisait souffrir. Il était guérit depuis peu, et reprendre la route à pied n'était pas une merveilleuse idée de génie. Elles étaient au début du voyage, si elle se lamentait maintenant, que sera le reste du voyage... Quand enfin, elles aperçurent Périgueux, elle fut soulagée. Enfin, un peu de repos pour son pied !

Syu trouva rapidement une auberge pour dormir et elle décida qu'il était l'heure d'aller trinquer.

- Alors, les filles, lança Syu en se laissant tomber sur une chaise. Un petit remontant avant de repartir, ça vous dit ? Je vous propose de passer la nuit là, qu'en dites-vous ? Et de repartir à l'aube ?

Alise s'installa sur une chaise face à Syu, avec une douceur et une délicatesse bien propre à la jeune fille. Elle était fatiguée mais il fallait rester féminine quand même !

Ah oui, je veux bien boire un peu ! Ça avance bien quand même, vous ne trouvez pas ?

Elle sourit et attendit sa bière, en posant son pied souffrant sur la chaise face à elle. Chaque battement de coeur se faisait sentir jusqu'au bout de ses orteils... Elle hésita un instant puis se dit que Syu devait être informée des projets de Manu.

Syuzanna, je n'ai pas pu croiser Manu avant de partir de Sarlat. J'étais déçue et fâchée et je lui ai écrit une missive un peu dure au sujet de sa décision de ne pas nous accompagner. Il m'a répondu rapidement. Il a des gardes jusqu'à dimanche. Il a pris les tiennes si j'ai bien compris. Ensuite, il a l'intention de venir à notre rencontre...

Les bières arrivent, Alise prend sa choppe, la cogne sur celle de Syu, puis sur celle de Catherine et en prend une longue gorgée. Puis elle regarde les filles et sourit.

Il faudra lui donner l'itinéraire du retour. J'aimerais bien qu'on prenne par Limoges, je pourrai voir Sire Melvan. Ça me ferait plaisir. Tu crois qu'on pourra ?

Elle vide sa choppe en une seconde gorgée.
Syuzanna.
[J'irai où tu iras, qu'importe la place et qu'importe l'endroit *]

- Ça avance même très bien, rétorque Syu alors que le tavernier leur apporte leurs breuvages.

Trempant les lèvres dans le liquide ambré, elle savoure en souriant à dmi, le goût tant aimé de la bière. Oh bien sûr, cela ne vaut pas un bon verre de scotch whisky, mais c'est mieux que rien !
Avisant le pied d'Alise posé sur une chaise, elle se félicite intérieurement d'avoir apporter ses baumes, tout en se reprochant de faire marcher son amie. Elle espère bien trouver quelques chevaux en court de route, histoire tout d'abord d'aller plus vite, mais aussi d'éviter à Alise de souffrir.


- Passer par Limoges ? Aucun problème ! C'était ce que j'avais prévu d'ailleurs. De la Trémouille à Sarlat, c'est nettement plus court.

S'étirant, elle ne retient pas un large baillement. Un regard à la fenêtre lui confirme l'heure déjà bien avancée de la journée : le soleil, en guise de salut, embrase le paysage de ses rayons de feu. Si elles veulent partir à l'aube, elles ont tout intérêt à prendre congé dès maintenant.

- Je propose que nous allions nous coucher tout de suite. Nous avons une très longue route à parcourir, et le sommeil ne nous sera que bénéfique.

Se levant, elle s'approche bientôt du comptoir. Un instant plus tard, elle se voit remettre une clef, en échange de quelques écus. Accès en main, elle revient vers ses compagnes de voyage en souriant.

- Une chambre à trois, ça vous va ? Allez, hâtons-nous. L'aubergiste nous préparera demain une pitence solide pour tenir la route. Et n'oubliez pas que demain soir, ous dormirons à la belle étoile !

Entrainant sa soeur et son amie vers l'étage, elle pousse la porte de la chambre numéro 9. L'intérieur est modeste, mais propret. Trois paillasses fraiches disposées en ligne, contre le mur, sont les seuls meubles de la chambrée. Les croisés sont clos, et au travers des vitres, on aperçoit déjà les premières étoiles. Sans attendre l'avis de ses compagnes, Syu ôte bottes, braies, et chemise, uniquement vêtue de la tunique du dessous. Se glissant dans les draps parfumés de lavande, elle soupire de contentement. Touffu, son molosse, ne tarde pas à s'allonger auprès d'elle. Et c'est en dressant mentalement l'itinéraire de leur voyage, que la rousse Ecossaise s'endort ce soir-là.


* J'irai où tu iras - Goldman
_________________
See the RP information
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)