Lazlo.
Un pigeon, blanc comme neige, quitta l'église de Saint Bertrand de Comminges. Et Frère Lazlo, appuyé contre l'unique cloche de la maison de Dieu, le regarda s'éloigner au loin. Jusqu'à ce qu'il disparaisse à l'horizon, se confondant avec un nuage.
Un soupir. Une pensée. Le jeune diacre de la paroisse abandonnée, ferma les yeux. Un léger vent. Un doux parfum. Il sourit.
Citation:
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Ode à Ondine
Peut-être reconnaîtrez-vous mon écriture.
Elle n'est ni la meilleure, ni la plus jolie qui soit,
Mais c'est la mienne, je vous l'assure.
Moi, Lazlo, dont le coeur est empreint à la joie.
A l'heure où je pense et me souviens,
Votre visage s'impose à mes nostalgies.
Et je réalise à vrai dire, ô combien,
De vos yeux, vous avez marqué ma vie.
Mélange d'or et d'aurores sucrées,
Ils m'ont ébloui, gladiateur sacrifié.
Dans l'arène, si même César a pleuré,
Je n'ai pu que m'incliner et me coucher.
Me coucher sur le sable de mes combats endiablés,
Où mes rêves curieux, j'ai tant défendu,
Avec passion et ardeur acharnées.
Mais un seul s'impose à mes heures perdues :
Le vôtre, et votre voix, et vos yeux, si doux.
Mais dites-moi, serais-je devenu fou ?
Lazlo, Ode à Ondine, 27 septembre 1460.
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