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[rp] Au Zangâr...tistique: "Les pensées éphémères "

Bonnie_parker
Beaucoup de monde dans la taverne Au Zangâr... tésien : le troquet municipal. Les paroles volaient hauts, les personnes présentes, entre deux bières ou tisanes pour les plus sages, discutaient de choses et d'autres, comme dans toutes tavernes du Royaume.

- Le chêne des poètes qu’il n’y avait pas loin, n'est plus là ?
Demande Bonnie
- Non il a brulé lors du dernier orage !!
- Dommage, plus de lieux pour s'exprimer !! Dit Bonnie ombrageuse

Puis après un moment de silence, une bière, un regard circulaire à la tablée, l’arrageoise se lève, monte sur la table et prend la parole. Le silence se fait dans la taverne, un, parce que l’on n’avait pas l'habitude de voir les gens monter sur la table...deux, parce que tout le monde attrapaient leurs chopes, au cas où un des pieds de la brunette ne passe trop près et renverse le breuvage.


- Mes amis !! Pourquoi ne pas utiliser la taverne municipale pour cela ?! Nous passons de bons moments ici, les résidents comme les voyageurs, profitons de ce lieu idéal pour échanger...oui j'ai bien dis "échanger"... échanger dans tous les sens du terme, les poèmes, les pensées, les aphorismes, les mots d'amour, les idées .... Et pourquoi pas des œuvres peintes !!... toutes formes d'arts peut s'exprimer ici !!

Les gens restent silencieux, du moins en apparence, des chuchotements, des hochements de tête en sa direction.


Bonnie a écrit:
Entre deux rives :

J'ai connu bien des êtres plus que malins
Passant de l'un à l'autre, surmontant la vague
D'une rive à l'autre, lendemains incertains
Tout cela n'était souvent que blague

Souvent immobile à rêver sous la lune
Écoutant la mélodie de leurs mots
Petite fille se souvient sans rancune
En guise de paix leurs donne un rameau

Un matin, inattendu, arrive l'être attendu
Orages, tempêtes, à deux traversés
Maintenant, plus de temps perdu
Je vogue, mobile, entre deux rives, apaisée....


L’arrageoise se retourne

- Voilà mon dernier poème, il est exposé, il reste de la place pour d'autres !! Alors que pensez-vous de cette idée ?!!


RP ouvert à tous et libre à vous de vous exprimer avec un minimum de RP bien-sûr, c'est à dire ... actions, pensées, dialogues, etc !!!

_________________
Sirchristopher
Assis dans le fond de la taverne, Sir Christopher assistait à la prise de parole de dame Bonnie. Intéressé au plus au point par ses propos mais surtout par la position surélevée de la dame sur la table, Sir Christopher ne perdait pas une miette du spectacle.
Il sortit alors son "fameux" calepin et pris, comme à son habitude, des notes.

Une fois fait, il prit son courage à deux mains et le peu d'habits qu'il porte actuellement..., se leva d'un bond et s’érigeât à son tour sur une table et fit face à Dame Bonnie.


D'une voix clair et en même temps emplit de respect, il prit la parole et dit ceci :


"Dame Bonnie, les plus beaux remerciements ne pourraient jamais exprimer ma gratitude pour votre intervention poétique. Quels mots pourraient être à la hauteur pour décrire tant de charme et de finesse dans vos propos mais aussi pour être à la hauteur de votre beauté naturel."

Sir Christopher s’arrête de parler un moment, regarde à peine l'assemblée de peur de sentir le ridicule l'envahir. Telle une bouée de secours, il attrape son calepin, lit quelques pages et reprend la parole :

"Dame Bonnie, j'espère que vous me le pardonnerez, à mon tour je vais essayer de déclamer quelques mots poétiques :

"Dames d'Arras que je rencontre en taverne ou en terrasse,
Votre beauté, vos charmes, jamais ne me lassent.
Mais au grand jamais je me voila la face,
Aucun espoir que mon charme passe
Tant la présence constante de vos époux me tracasse"


Finissant sa prose, Sir Christopher sourit et reprit sa place près de la porte et se dit 'on ne sait jamais, vaut mieux être prêt d'une issus de secours..."
Bonnie_parker
Bonnie caresse des yeux les mots que Sirchristopher a écrit. Ces mots qui déjà ne lui appartiennent plus. Comme il est doux de pourvoir partager ses pensées... aussi éphémères soient elles une fois prononcées.. ou écrites.

Bonnie descendit de la table et passa une commande à Vints et dit au jeune homme :


J'aime beaucoup ce que vous avez couché sur le papier Sir..... laissez... cette bière, c'est moi qui vous l'offre pour le plaisir que j'ai eu de vous écouter. Et je pense que tout le monde est du même avis que le mien. Après tout vous avez eu l’audace de venir me rejoindre et cela n’est pas le cas de tout le monde.


L’Arrageoise sourit et lui présenta un tabouret pour qu’il vienne s’assoir près d’elle.

D’ailleurs cela me fait penser que parfois les mots ….

Puis s’élança:


« Des mots que l'on prononce sans y faire attention
Des mots fumés qui s'envolent à peine prononcés
Des mots que l'on dévore par peur que d'autre les volent
Des mots que l'on écoute d'une oreille distraite
Des mots doux au goût de miel qui deviennent fiel
Des mots si souvent prononcés et laissés à l'abandon
Des mots standards distribués à tout vent
Des mots qui font aussi mal que des maux
Des mots si souvent dit, que l'on ne dit plus
Des mots blessants qui touchent mais ne tuent pas
Des mots feu qui vous brûlent et vous dévorent
Des mots massue qui vous clouent sur place
Des mots qui font souffrir et ceux qui rendent heureux
Des mots prononcés, à tout jamais gravé dans le coeur
Des mots muets aussi parlant que s'ils étaient hurlés
Des mots qui cicatrisent des blessures profondes
Des mots que l'on pense mais que l'on ne dit pas
Des mots que l'on dit mais que l'on ne pense pas
Des mots qui font du bien, même si ils ne sont pas pensés
Des mots à l'infini, ne pouvant être tous dit

Des centaines, des milliers de mots échangés, partagés
Tous doivent être prit pour ce qu'ils sont .... Des mots…"


La jeune femme reste songeuse.


Alors quelqu’un pour d’autres mots ?

_________________
Bonnie_parker
[Quelques jours plus tard]

La nuit avait recouvert de son linceul le village d’Arras endormi.L’automne était de nouveau présent. Elle avait le coeur trop serré pour seulement souhaiter fermer les yeux et oublier les mots qu'elle venait de prononcer. La taverne était désertée mais une fenêtre claquait qu'elle s’empressa de fermer en songeant qu'il est plus facile de repousser une fenêtre que de refermer son cœur.

Mais le cœur de Bonnie n'était pas à la plaisanterie ce soir. La brunette préféra rentrer dans sa demeure chaque soir, que de faire semblant de sourire.
Plus tard dans la nuit, elle revint à ce qu'elle aimait à penser être sa deuxième maison et prit la plume pour écrire ces mots qui n'étaient pas d'elle... une ritournelle qui n'avait cessée de se tourner dans sa tête tourmentée avant de franchir ses lèvres dans un souffle...


Oh! je voudrais tant que tu te souviennes
Des jours heureux où nous étions amis
En ce temps-là la vie était plus belle
Et le soleil plus brûlant qu'aujourd'hui
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle

Tu vois, je n'ai pas oublié
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle
Les souvenirs et les regrets aussi
Et le vent du nord les emporte
Dans la nuit froide de l'oubli

Tu vois, je n'ai pas oublié
La chanson que tu me chantais
C'est une chanson qui nous ressemble
Toi, tu m'aimais et je t'aimais
Nous vivions tous les deux ensemble

Toi qui m'aimais, moi qui t'aimais
Mais la vie sépare ceux qui s'aiment
Tout doucement, sans faire de bruit
Et la mer efface sur le sable
Les pas des amants désunis

Les feuilles mortes se ramassent à la pelle
Les souvenirs et les regrets aussi
Mais mon amour silencieux et fidèle
Sourit toujours et remercie la vie
Je t'aimais tant, tu étais si joli

Comment veux-tu que je t'oublie
En ce temps-là, la vie était plus belle
Et le soleil plus brûlant qu'aujourd'hui
Tu étais ma plus douce amie
Mais je n'ai que faire des regrets

Et la chanson que tu chantais
Toujours, toujours je l'entendrai

Jacques Prévert


Après avoir accroché au mur le texte qui lui était revenu, elle repartit se fondre dans la nuit avec la même ritournelle qui la hanterait pendant encore longtemps...
_________________
Sirchristopher
[Le lendemain matin]

Levé de bonne heure enfin plus de bonne humeur que de bonne heure comme souvent le matin, Sir Christopher entra dans la taverne avec l'envie de se rafraichir le gosier d'un jus d'houblon souvent bien mérité.

Alors qu'il s’apprêtait à héler l'aubergiste pour lui commander sa boisson préférée, Sir Christopher aperçut au mur un nouveau texte accroché. De suite, il reconnut les traits doux de l'écriture de Dame Bonnie.
Il lut le texte et son visage perdait progressivement son rayonnement.

"Bien triste tout ces mots qui pourtant proviennent d'une si sympathique Dame" se dit Sir Christopher.

Il ne pouvait pas laisser de tels mots seuls sans écho. Il prit à son tour un parchemin et écrit ceci :

Les mots sont parfois tristes, mais il ne faut pas qu'ils persistent
Vos pensées sont à vous et prêtes à revivre à tout instant
Un bonheur, un agréable moment qui déjà vous attend
Laisser derrière vous vos soucis, revenez donc sur la piste,
Car à tout moment la flamme de l'amour reprend la danse
Et nul doute, la vie n'est que plus belle avec vous Dame Bonnie



Sir Christopher accrocha son parchemin en dessous de celui de Bonnie et alla boire deux trois choppes pour se remonter le moral
Sirchristopher
[Plus tard dans la journée]

Sir Christopher avait eu le plaisir de croiser Dame Eulaly à l'heure du déjeuner. Ils avaient discutés longuement de différentes choses et Sir Christopher s'était retrouvé à devoir inventer un poème ou une chanson pour dame Eulaly. La raison était aussi obscur que même son calepin ne l'aidait pas à se souvenir pourquoi il avait ce devoir...

Sir Christopher prit son courage à une main, l'autre étant utiliser pour soulever sa chope et commença à écrire :

Eulaly aime les sucettes
Les sucettes à l'anis
Les sucettes à l'anis, d'Eulaly
Donne à ses baisers
Un goût anisé
Et lorsque le sucre d'orge
Parfumé à l'anis
Coule dans la gorge d'Eulaly
Elle est au paradis

Pour quelques écus, Eulaly
A ses sucettes à l'anis
Elles ont la couleur de ses grands yeux
La couleur des gens heureux

Lorsque le sucre d'orge
Parfumé à l'anis
Coule dans la gorge d'Eulaly
Elle est au paradis


Sir Christopher était satisfait et ne cachait pas son plaisir en rigolant tout seul dans la taverne

"Voila qui devrait lui plaire... " se dit Sir Christopher

Sir Christopher écrit ensuite en grand au dessus du parchemin "Cadeau pour Eulaly" et demanda à l'aubergiste de le mettre en évidence sur son comptoir.

"Maintenant y a plus qu'à attendre' dit-il en souriant


(HRP : Pour faire plaisir au chef de la Censure je précise que mon texte de provient de la chanson "Annie Aime Les Sucettes" écrit par Serge Gainsbourg et interprété par France Gall [HRP]
Eulaly_de_baylaucq
Un pigeon ! Chouette alors !
Quand d'autres déclament que "Pas de nouvelles, bonne nouvelle !", Eulaly, elle, adore accueillir ces chers oiseaux et décrocher frénétiquement les messages qu'ils lui portent.

C'est que d'une elle n'a encore jamais eu à ouvrir une missive traumatisante du genre "Tante Marthe est morte, sois forte.", mais qu'en plus la jeune fille à l'égo "légèrement" hypertrophié se plaît à savoir qu'on a passé du temps à lui écrire.

Son sourire s'élargit grandement tandis qu'elle parcourt la lettre.




Chère amie,

Je me permets de te prévenir que ton cadeau t'attend à la taverne municipale et pour info, Dame Palatina m' a déjà répondu....

Bien à toi,

Sir Christopher


Boh ! Elle avait demandé un poème ou une chanson pour leur mariage à elle et Vints. Une oeuvre qui traduirait tout l'amour qu'ils se portent, la tendresse, les regards avec les étoiles, tout çà tout çà.
Quiproquo. Qu'importe ! Un cadeau est un cadeau et elle ne se plaindra pas de l'avoir avant l'heure.

Aussi voit-on dans les rues d'Arras une jeune blonde sourire aux lèvres se précipiter hâtivement vers la taverne municipale.

Elle entre voit le bout de parchemin sur le comptoir et contente comme tout, sans se douter un instant de ce qui l'attend, se met à le lire.


Salopiot !
Alors là ! Oh punaise ! Oh punaise ! Cà va s'payer !

Elle trépigne. Non mais ! En plus ! Si Vints voyait çà ! Qu'irait-il s'imaginer ?!

Elle crie à la cantonnade des fois que Christopher serait dans le coin :

Vous ne perdez rien pour attendre !!! Attendez que je revienne ! Moi aussi j'aurais un cadeau pour vous !

Elle prend la feuille dont elle fait une boule, la jette par la fenêtre, rassemble ses jupons et rentre chez elle préparer sa propre chanson.
_________________
Eulaly_de_baylaucq
Gniark, gniark, gniark !
La donzelle avait mis un peu de temps mais c'est parce qu'elle s'était tout particulièrement appliquée.
Oh qu'il allait être content !
La réplique était, le pensait-elle du moins, à la hauteur de l'affront. Nan mais oh ! Eulaly suce des sucettes à l'anis ! Franchement !

De l'air le plus suffisant du monde, elle dépose son chef d'oeuvre sur le même comptoir, à la vue de tous.





Le petit bonhomme qui mousse
Qui grattouille et noircit son calepin
Du nom de centaines de pousses
Carotte, pois, panais et raisin
Faisant croire à celui qui voudra
Qu’il écrit là l’nom d’ses proies
Paraît que c’est une étude
Planteurs sont plein de gratitude !

Courgette aérienne
Aubergine à couenne
Fraises de Garenne
Pastèque microbienne

Ah l’agriculture !
Plus qu’une aventure !
Ramenez de la chapelure !
Il va vite conclure !*

A toi mon ami, Christopher, en remerciement pour ton cadeau.

Eulaly


Et s'en va sourire aux lèvres, le sentiment du devoir accompli.

[*Le petit bonhomme en mousse", Patrick Sébastien]
_________________
Sirchristopher
C'est tardivement que Sir Christopher entra dans la taverne en cette fin de septembre. Heureux de retrouver son comptoir préféré, il se posa sur un tabouret et commanda un bière bien fraiche.
L'aubergiste, n'étant pas né de la dernière pluie, avait déjà servi la bière avant que Sir Christopher n'eut le temps de s'assoir...
Sir Christopher prit le verre et le porta à sa bouche. Dans son geste il aperçut le parchemin laissé par dame Eulaly.
Prouvant au passage qu'il pouvait faire deux choses en même temps, il but et lut dans le même espace temporel.
D'un coup, il pouffa, s'étouffa et aspergea le comptoir à la lecture des mots de dame Eulaly

"Bigre Bleu cette femme a de la répartie, monsieur le maire a bien de la chance" dit Sir Christopher à l'aubergiste qui ne comprenait pas les propos du Sir mais commençait déjà à nettoyer son comptoir.

Sir Christopher déposa le parchemin et réfléchit un peu, puis but beaucoup, puis à nouveau réfléchit.

"ça y est j'ai trouvé !
" dit-il

Aubergiste remonte déjà un fut plein de bière de votre réserve, pendant ce temps je vais faire des emplettes et je reviens.

Quelques temps après Sir Christopher revint dans la taverne, un panier de courgette à la main.



Sir Christopher appela l'aubergiste qui penait à remonter le fut de bière de sa cave et lui demanda :

"Vous donnerez cela à Dame Eulaly quand elle viendra demain matin" et pour le fut tant pis, je repasserai plus tard pour le boire.

Avant de partir, Sir Christopher déposa une lettre dans le panier à l'attention de Dame Eulaly où l'on pouvait lire :

"Vu que vous partez très prochainement à nouveau sur les routes, je me suis permis de vous préparer de quoi vous occuper pendant la route... Il ne faudrait pas que vous perdiez la main... enfin si je puis dire la main." Signé : Sir Christopher

Sir Christopher sourit et sorti de la taverne.
Eulaly_de_baylaucq
Bonjour damoiselle !
Comment va ce matin ? Paraît que vous repartez déjà ? Vous nous reviendrez vite j'espère. Au fait, Sir Christopher a laissé ceci pour vous hier soir.


Eulaly salue le tavernier, l'écoute débiter ses questions, y répond par de gentils sourires puis, les yeux plissés, méfiante, prend le panier de courgettes tendu. Nul besoin qu'on lui dise de qui vient ce nouveau cadeau...

Elle prend une bonne inspiration avant de lire le mot l'accompagnant. Dans un soupir las, elle repose le panier sur le comptoir.


Bien...
Merci Tavernier
.

Elle l'aimait bien Christopher, le trouvait drôle et appréciait leurs joutes verbales mais il exagérait.
Ses oeillades osées dans son décolleté si dérangeants qu'elle doive refermer sa cape jusqu'en haut et supporter de transpirer alors qu'un bon feu brûlait dans l'âtre, ses sous-entendus, sa façon de l'appeler Annie et ses cadeaux déplacés...

Il savait bien pourtant, et elle le lui avait dit, qu'il ne fallait pas qu'il rêve, qu'elle était fiancée et très amoureuse de son Vints. Il avait cependant refusé d'effacer son nom dans son calepin, en bonne place paraissait-il même.
En parler à son promis ? Non mais... C'était une FSF quand même... Elle savait se défendre. Inutile de déclencher un tollé. Combien de prétendants avait-elle déjà rabroué ? Si celui-ci était tenace, il finirait bien par comprendre et se fatiguer aussi.





Mon cher Christopher,

Je vous remercie de vous inquiéter mais vraiment, je vous assure, j'ai bien tout ce qu'il faut et même au-delà pour m'occuper ce qui, je sais, n'est pas votre cas.
Aussi je vous laisse le panier ainsi qu'une recette qui vous sera, je pense, bien plus utile qu'à moi et grandement bénéfique.


Citation:
Gaspacho de courgettes

- 400 g de courgettes
- 2 gousses d'ail
- 30 cl de bouillon de légumes
- 4 cuillères à soupe d'huile d'olive
- 8 feuilles de basilic
- le jus d'un citron
- sel

Pelez les gousses d'ail et mettez-les dans une marmite avec le bouillon, la moitié de l'huile et du sel.
Lavez les courgettes, épongez-les et coupez-les en petits morceaux, ajoutez-les dans la marmite et laisser cuire 10 mn. Laissez beaucoup beaucoup refroidir.
Ajoutez le reste de l'huile, le basilic et le jus de citron.


En général, cette recette est faite pour se nourrir mais, puisque, comme vous l'avez si bien dit vous même, vous êtes une exception, je vous conseille plutôt d'y tremper votre biscuit jusqu'à ramollissement complet avant de vous verser le tout sur la tête.

En espérant que çà vous aide.

Eulaly


Elle dépose le mot dans le panier et sourit au tavernier.

Vous serez bien gentil de le lui rendre. Merci.
_________________






Scheherazade
La ville d'Arras . Halte fugace, discussions amicales partagées, promesse d'une trace sur les murs accrochée... De sa main la bédouine traça ces quelques lignes , de son calame à la pointe ensanglantée, pour le maire Vints qui l'avait acceuillie avec respect et amitié ...un poème , une farandole de mots doux et chauds comme le vent et le désert de son pays natal... Schéhérazade laissa le vélin suspendu au mur dédiée à la poésie de la taverne municipale: au Zangâr...tésien. Zangâr mot persan qui voulait dire rouille ou vert de gris et lui rappelait son pays... Nostalgique telle une ombre,la sarrasine sortit sans bruit dans la nuit rejoindre son Mektoub.


LE SABLE QUI CHANTE...


Assise sur une dune, les cheveux au vent, j’écoute chanter le sable doré…
Des mélopées orientales qui racontent des histoires d’amour passionnées…
Souvenirs nostalgiques, mémoires égarées ou destins tragiques…
Mes mains s’enfoncent dans la matière granulée avec bonheur, le sable devenu océan,
Se déplace en rampant, par coulées, par vagues successives, à chaque ondulation
Un magnifique secret m’est révélé…une incantation de plus pour ma destinée…
J’écoute chanter le sable, me parler du temps d’avant, immuable entité dont chaque grain est si savant, ce bavard me raconte des histoires…
Hommes , femmes éperdus d’amour, amants, aimants, trahis, alanguis, morts…
Le soleil du ponant orangé et empourpré, rougit, gêné par les confessions.
Moi, je jubile, fermant les yeux et ressentant la passion de ces révélations,
Mon cœur palpite, mon sang s’excite, mon corps s’agite…
Mes doigts jouent avec la texture douce et chaude de ce tapis granulé et poudreux
Sous mes paupières fermées, un duel de couleurs rivalise de pourpres et de bleus .
Par l’intensité de son regard Emeraude j’ai été foudroyée…
Son sourire désarmant est devenu désormais mon firmament…
Ses cheveux dorés irisés de Safran, glissent sous mes doigts agiles,
En pensée je l’imagine adorable et souriant, ange déchu d’un paradis ou naufragé d’une ile ...
Mon âme se noie dans le lagon de ses yeux, son sourire enjôleur m’a scindée en deux.
Puis soudain le vent du soir arrive, avec lui ses murmures tombent sur moi…
Prophéties pleines de poésies et de tendresse, noyant mon cœur sous leurs caresses
Sur ma peau luisante et chaude, souffle des arabesques, mon envie de lui luit
Comme l’huile de jasmin et de rose, recherchant ses mains de virtuoses
Qui me font vibrer telle une harpe, une cithare sous ses doigts…
Je suis la vague abonde, la femme sans nom qui erre de monde en monde
A la recherche de mon double, éperdue d’amour, suffoquant de solitude
Je supplie le vent du sud de saluer l’être aimé, de lui dire de ne pas m’oublier...

« Ô nuit étoilée, Ô soleil de mes nuits, prunelle de mes yeux, sourire qui m’incendie ! Reviens moi je t’en supplie ! »

« Va mon ami le vent, court, vole précipites toi, étends tes bras immenses et kidnappe celui qui m’a brigandé le cœur ! Dis lui !Oui !Dis lui ! De ne pas trop tarder, son absence me tue …tel un poison qui me dévore … »

_________________
Eulaly_de_baylaucq
Matin froid et calme. De ceux qui donnent envie de poésie au coin de l'âtre. Le Zangâr'tésien elle connaissait bien. Le Zangâr'tistique, moins.
Ici les vers étaient libres, exercice autrement plus difficile qu'à la grange aux mots de Tournai à laquelle elle est habituée.

Cà fait un moment qu'elle tourne ici, qu'elle lit, admirative, certaines oeuvres, qu'elle tente à son tour puis dépitée renonce. Elle ressent pourtant le besoin de faire parler son coeur et quelle plus jolie façon de le faire qu'en vers ?

Les doigts engourdis par le froid se réveillent à la chaleur des flammes, se saisissent d'une plume. D'abord bête devant ce bout de parchemin qui la nargue, elle ne sait par où commencer. Les minutes passent. Son regard cherche l'inspiration par la fenêtre, dans les flammes, sur une poutre, dans le fond de sa chope. Elle veut écrire mais rien ne vient. Elle se surprend agacée, à tapoter de l'ongle sur la table. Renoncera t'elle à nouveau ?

Elle pense à lui, à combien il l'avait changée, à quel point elle était heureuse avec lui, au cocon douillet qu'il lui avait fait, à l'enfant qui n'était pas venu, qui l'aurait rendu heureux, qui viendrait plus tard. Elle pense à leur mariage, leur nuit de noces, leur voyage. Elle l'aime fort, sensible et passionné. Il l'est. Au-delà de ce qu'elle aurait pu imaginer. Et doucement les mots viennent mais en-deçà, tellement en-deçà de ce qu'elle aurait aimé lui dire.

Tu es le feu, je suis le vent.
Plonge, mon Amour, dans mes yeux cyans,
Tu me consumes et je t'attise.
Danse encor' au gré de ma brise.

Nos coeurs enflammés qui fusionnent
Nos corps encensés qui frissonnent
Mon avenir est avec toi,
Le tien, ne le vois pas sans moi.

Et si dans les yeux d'un autre que j'aime
Je reste éternellement petite fille,
Dans tes bras, Vints, c'est bien une femme que je suis.

Je t'aime.
Eulaly

_________________
Vints
Vints profita de la préparation du réveillon du 31 décembre 1460 pour relire les différentes œuvres posées aux murs.
Que de bons souvenirs ainsi affichés. Il décida d'en écrire un de plus.


Citation:
Année qui s'achève entourée d'amis,
A Arras, la taverne municipale on agrandit
Pour accueillir autours de bonnes bières
Les nouveaux arrivants comme ceux d'hier.

Au Zangâr'tésien, point de différence
Notable et gueux, tous dans la danse
Car icelieu, seul l'amitié distingue
Le bourgeois coincé d'un autre doux dingue !

Alors mes amis chantons et festoyons
Car approche enfin l'heure du réveillon
Amenez ripailles et bonne bouteilles

Car notre taverne, à nulle autre pareille
Sera pour toute la nouvelle année
Un havre pour l'Amour et les amitiés.

Vints


Puis, se retournant vers l'assemblée :


Bon réveillon à toutes et tous...
_________________
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