Theobert_lazarus
« Dieu est l'obstacle que j'érige entre moi-même et moi pour n'avoir pas à me comprendre. » - Alain Bosquet
Mille fois la main sest levée pour se saisir de la plume.
Mille fois le parchemin fut souillé par lencre mais aucun mot, aucune lettre, rien que son manque de courage qui le caractérise tant et le voilà entrain de faillir à sa réponse.
Il réalise quil nest quun pleutre qui se réfugie dans son état monacal pour ne pas affronter le désir.
Son désir si violent qui le possède sous sa bure, même sous la douleur du cilice et de la discipline de chanvre.
Mille fois il a tenté de lui parler, de la voir mais la vergogne dêtre resté silencieux de longs mois durant fait quil reste dans lombre de ses prières.
Reclus du monde et de lui-même.
Enième jour où ses genoux sont usés des oraisons sans fin et des méditations, livre des vertus en main. Enième jour à ruminer lamer à la bouche de cette situation qui senvenime par sa seule et unique faute.
Il en perd le goût à tout, même à son apostolat, même les cantiques nont plus leurs saveurs bienfaisantes.
« Guide-moi Seigneur Dieu ! »
Au hasard, ouvrir le livre des vertus, et laisser son doigt sarrêter à laveugle. Une profonde inspiration avant de poser son regard sur le passage que les aléas ont choisis pour lui et là
Un frisson lui parcourt léchine, il reste immobile, la tête fourmillant de pensées contradictoires qui ne font que le confondre. Les paupières battent mollement, Théobert est un de ces êtres qui ont besoin de plus de temps pour simposer une réflexion.
Lentement il lève son grand corps dont il ne maîtrise pas toujours la mouvance, ses pas le dirigent comme si ses pieds avaient attendu ce déclic pour le mener à ce lieu précis.
Une forge.
Est-ce sa main qui se tend, se saisissant de la corde pour faire sonner la cloche ? Il nen est pas certain tant son immense carcasse semble évoluer sans son esprit perdu dans des limbes cotonneuses.
Le moine nest même pas convaincu de la réalité de sa présence icelieu.
Pâle, des yeux de moribonds, il attend que celle qui est lhôte de chacune de ses pensées, lhôte de chacune de ses nuits se présente à lui.
Le voilà, bras ballants, son cur bat dune foulée de plus lorsque du bruit annonce lapproche de quelquun, sa tête bourdonne, il ne peut réfléchir tant il se sent gourd.
« Ce soir Alara, je serai un homme ! Jaffronterai mes craintes rien pour toi !
Dieu ma guidé jusquà toi »
Un peu plus tôt, le doigt sétait arrêté sur les paroles dOane lors de la réunion de toutes les créatures devant le Créateur : «le sens que Tu as donné à la vie est lamour».
Mille fois la main sest levée pour se saisir de la plume.
Mille fois le parchemin fut souillé par lencre mais aucun mot, aucune lettre, rien que son manque de courage qui le caractérise tant et le voilà entrain de faillir à sa réponse.
Il réalise quil nest quun pleutre qui se réfugie dans son état monacal pour ne pas affronter le désir.
Son désir si violent qui le possède sous sa bure, même sous la douleur du cilice et de la discipline de chanvre.
Mille fois il a tenté de lui parler, de la voir mais la vergogne dêtre resté silencieux de longs mois durant fait quil reste dans lombre de ses prières.
Reclus du monde et de lui-même.
Enième jour où ses genoux sont usés des oraisons sans fin et des méditations, livre des vertus en main. Enième jour à ruminer lamer à la bouche de cette situation qui senvenime par sa seule et unique faute.
Il en perd le goût à tout, même à son apostolat, même les cantiques nont plus leurs saveurs bienfaisantes.
« Guide-moi Seigneur Dieu ! »
Au hasard, ouvrir le livre des vertus, et laisser son doigt sarrêter à laveugle. Une profonde inspiration avant de poser son regard sur le passage que les aléas ont choisis pour lui et là
Un frisson lui parcourt léchine, il reste immobile, la tête fourmillant de pensées contradictoires qui ne font que le confondre. Les paupières battent mollement, Théobert est un de ces êtres qui ont besoin de plus de temps pour simposer une réflexion.
Lentement il lève son grand corps dont il ne maîtrise pas toujours la mouvance, ses pas le dirigent comme si ses pieds avaient attendu ce déclic pour le mener à ce lieu précis.
Une forge.
Est-ce sa main qui se tend, se saisissant de la corde pour faire sonner la cloche ? Il nen est pas certain tant son immense carcasse semble évoluer sans son esprit perdu dans des limbes cotonneuses.
Le moine nest même pas convaincu de la réalité de sa présence icelieu.
Pâle, des yeux de moribonds, il attend que celle qui est lhôte de chacune de ses pensées, lhôte de chacune de ses nuits se présente à lui.
Le voilà, bras ballants, son cur bat dune foulée de plus lorsque du bruit annonce lapproche de quelquun, sa tête bourdonne, il ne peut réfléchir tant il se sent gourd.
« Ce soir Alara, je serai un homme ! Jaffronterai mes craintes rien pour toi !
Dieu ma guidé jusquà toi »
Un peu plus tôt, le doigt sétait arrêté sur les paroles dOane lors de la réunion de toutes les créatures devant le Créateur : «le sens que Tu as donné à la vie est lamour».