La charette avança , dans le chemin boueux de l'entrée du cimetière , la brume des bords de mer bien basse sur le sol, le vent de printemps rajoutait du lugubre à la situation, l'âne tirait la charette encore et toujours , cette même qui carriole qui passait le temps rangées sous un abris, du côté dextre du lourd portail.
Mise à disposition pour les services funèbres, trop souvent utilisée.
Une fois de plus, pitt avait à s'en servir, encore une énième fois, cela commençait à peser,, lourd , très lourd les perspectives d'avenir étaient minces, le présent trop pesant, pitt se mettait à penser à ce chemin , à le faire , dans une position différente, un peu marre de la verticalité.
Il avança, les idées lugubres vites chassées par l'image de Annah, la petite avait tenue malgrès ses cinq printemps, à revêtir pour l'occasion sa plus belle robe. La dominicale comme l'appelait Berthe.
Une jolie mousseline réhaussée de soie, dans un ton bleu pale, comme le temps, une légère capeline dentelée, les cheveux de la petite avaient étés noués rassemblées en chignon sous une coiffe dentellée également.
Berthe malgrès son air bourru, faisait des miracles avec la petite.
Pitt tira la charette , s'acharnant sur la bride de l'équidé qui donnait bien mauvais caractère.
Il se rendit dans l'allée du fond, au pied du grand chêne, endroit malheureusement bien connue de sa famille.
Il regarda la tombe de son frère, daguet, enleva les quelques herbes aussi chiante qu'une armée d'artésiens, toujours repoussées , sans cesse de retour.
Puis il enleva les quelques glands et feuilles de chêne qui recouvrait la tombe de sa femme Arriane, la pierre tombale portait son nom en lettre d'or.
Vint ensuite le tour de la tombe de Doty, bien que vide , pitt avait tenu à la placer icelieu, doty avait disparue un soir d'été, sur le chemin de la maison, les traces de sang avaient faites penser à un malheur, mais jamais aucun corps.
Il assit Annah sur une souche, retira son mantel de peau, sortie sa pioche et creusa.
La terre froide avait durcie, légèrement ramolie et humide , durant deux grandes heures pitt s'activa, il fallait une hauteur d'homme, il jeta de temps à autre, un coup d'oeil à sa fille.
La funèbre tâche accomplie il détela la carriole , la fit basculer et posa la maison de bois à terre , s'aidant de grosses cordes de mer, il laissa glisser le cercueuil dans la fausse, puis après avoir jeté deux droits roses, posé une barrique de calva , il reboucha.
Il se réajusta, remis le mantel de peau et tendit la main à sa fille.
Il se racla la gorge , ému comme à chaque fois, on pouvait aimer l'épée , les combats et en demeurer sensible.
Il se tenait là debout tous deuc côte à côte, il n'avait penser à inviter personne, oubli, manque d'envie qui savait??.
Pitt sorti un bout de parchemin et se mit à lire
Citation:Ma franginette, Mon émeline
Te voilà de retour chez nous, chez toi, j'aurais préféré meilleures circonstances mais tu es là, devant moi, après de long mois...
Depuis le départ de nostre amie Mélianda, tu n'étais plus la même,ton sourire s'était échappé je ne sais ou avec elle.
de souriante tu étais devenue terne, distante , lointaine.
Tu avais finie par te sauver pour rouen, pour y faire la fête et oublier.
La fête un trait qui te caractérisait bien, sans cesse à chanter, rire et danser, nombre de Dieppois se souviendront de ses moments passer à tes côtés.
Moment de joie, de bonheur.
Pour ma part je retiendrait ce que retiens un frère aimant, l'inquiétude de voir un être chère grandir, s'envoler, s'éloigner de la protection fraternelle.
J'avais promis à nos parents de m'occuper de toi et dag.
Cet abruti est mort en héros, toi en faisant la fête, en vivant à cent à l'heure.
Tous deux vous avez eu la fin que vous vouliez, j'ai failli , je ne sais si d'ou ils sont les parents m'en voudront, j'étais destiné à partir le premier et me voilà ici seul, ma soeur je ne t'ai jamais assez dit je t'aime, brute épaisse bourrue que je suis, mais sache que en effet je t'aime.
Et crois moi cette force d'amour pourrait en retourner ce cimetière.
Tu n'auras point point connu kayssy, gentille demoiselle, très peu annah qui t'aimait tant, vole mon emeline, vole et laisse moi ici, le coeur brisé, mais battant toujours, les apparences sont trompeuses, je suis aussi mort aujourd'hui, mais me tiendrait debout, pour toi qui me motivait sans cesse. je t'aime
il serra la main de la petite les larmes coulèrent, la normandie devenait folle, lui restait humain...
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