Clotillde
Sepa a écrit:
Clotillde,t'ai je pas dit qu'on salue les gens en entrant dans un lieu?
Prise en faute comme un enfantelet, Clotilde rougit violemment et vint se ranger à côté de son père, en rang d'oignon, bien droite et bien propre comme il le fallait. Elle s'inclina et fit un petit sourire au conseiller qu'elle n'avait que peu cotoyé mais dont elle avait beaucoup entendu parler par sa tante Grenat_Alexandria. Elle entendit une voix qu'elle n'avait point entendue depuis longtemps.
Luaine a écrit:
Bonjour Sepa et Clotilde....SURPRISEEEEee!!!!!!
La bonne éducation de Clotilde s'évanouit immédiatement, la robe fut malmenée car Clo avait attrapé ses jupons pour courir vers sa tante. Son chignon commençait à s'ébranler quelque peu, mais tant pis, elle n'en avait cure, sa tante était là, elle ne l'avait plus vue depuis trop longtemps.
Tata ! Je suis ravie ! Vraiment ! Vous restez longtemps, hein ?
Elle fit un gros bisou à son tonton Heimdal, celui qui l'avait amenée jusqu'à son père chéri alors qu'elle le cherchait partout dans le royaume de France.
Heimdal a écrit:
Bonjour Sepa, bonjour Clotillde...comme tu as encore grandi...tu pourrais peut-être un jour dépassé ton père. Bonjour à Vous tous.
Elle éclata de rire.
Je suis adulte Tonton, je ne risque plus de grandir beaucoup, tu sais.
Son père avait commencé son discours au peuple, tandis qu'elle s'était glissée entre son oncle et sa tante, ne voulant pas trop les quitter si vite. Elle en profitait, pendant qu'il parlait, pour regarder les personnes présentes, parmi lesquelles elle reconnut Clotaire, qu'elle avait croisé dans le château à plusieurs reprises, Ersinn, qui l'avait beaucoup aidée au début de sa prise de poste en tant que connétable. Elle ne le voyait que peu, mais elle lui adressa un petit signe de salut.
Son regard arriva vers une jeune donzelle blonde qui regardait son père avec l'air de se pâmer d'admiration pour lui. Son sang ne fit qu'un tour, elle la fusilla du regard. C'était qui cette blonde qui sortait à peine des couches et qui regardait son père comme un fruit qu'on veut dévorer ? Et finalement, la pièce tomba dans sa cervelle. Elanna ! M'enfin ! Son papa ! Il était bien trop vieux pour elle ! Elle irait lui parler un peu plus tard pour lui dire que, petit un, il était marié, donc intouchable, petit deux, il était son papa, donc intouchable.
Sa tata était allée parler à son papa avec discrétion, et Clotilde, malgré ses efforts pour écouter, n'avait rien entendu de ce qu'elle lui avait dit. Par contre, son papa chéri, dans sa grande délicatesse caractéristique, avait retiré le doute affreux qui lui comprimait le cerveau. Heureusement qu'elle faisait preuve de plus de douceur... Elle tenait cela de sa mère
Sepa a écrit:
Pleurer pour une femme qui n'en fait qu'à sa tête? où est elle en ce moment? J'ai une fille à m'occuper et j'avais d'autre chose à faire que m'apitoyer sur mon sors. La Lorraine et l'Empire sont biens plus important qu'autre chose. J'ai bien eu assez de souci comme ça, pour me tracasser pour elle. Enfin la cérémonie n'est pas fini.
Son père était déjà reparti pour terminer la cérémonie. Le regard de Clo se durcit, ses lèvres étaient serrées, ses poings blanchissaient à vue d'oeil tant elle les fermait fort. Cette attitude inconnue chez Clo ne se déclenchait que lorsqu'on parlait de sa belle-même, celle qu'elle nommait l'autre ou la voleuse, au choix. Elle se rapprocha de sa tante pour lui murmurer, tandis que son père recevait son fief.
Tu sais, Tata, l'autre est partie, tant pis pour elle. Avec mon papa (à moi toute seule) et moi, on se débrouille très bien tous les deux. On n'a besoin de personne d'autre. Encore moins d'elle. Je lui ai toujours dit qu'elle n'était pas faite pour lui, mais il a quand même voulu l'épouser. Moi, si j'avais un mari comme mon père, je ne le quitterais pas pour aller servir une noble, fut-elle la reyne. On n'abandonne pas un homme comme mon père. Ou on passe sa vie à le regretter.
Et je l'ai aiderais volontiers, pensait-elle, mais elle ne voulait rien ajouter de plus à ce sujet. Son père avait raison. Il avait toujours raison, même si elle ne lui disait pas trop fort pour avoir la paix. Après, il lui parlerait d'éducation améliorée, de vie de dame, ne plus aller se battre, courir dans les bois avec Scrat, s'amuser comme elle le faisait maintenant. Son père s'était relevé, son parchemin en main. Elle le regardait, fière de lui. Elle s'avança, voulant être la première à le féliciter, et gare à qui se mettrait dans son chemin et l'embrassa doucement sur la joue.
Maintenant, tu es un noble titré, mon papa chéri. Je vais devoir t'appeler Vicomte et plus Papa.
Le petit diable qui était toujours sur son épaule à regarder ce qu'il se passait lui glissa une idée à l'oreille, profitant que l'ange semblait dormir, ou n'avait pas été détaché de la dernière fois où il avait eu raison de lui. Elle lui murmura
Maintenant, tu vas pouvoir t'offrir un meilleur personnel que ce GrosBras
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