[ RP fermé] Entretien : 2 femmes 1 homme 3 poss... rien !

La veille, elle avait fait entretien pour le poste de surintendant des douanes, aujourd'hui, elle faisait passer un entretien à un candidat pour le poste de Gardien du Peuple. Pourquoi intervenait-elle ? Eh bien, elle le faisait à la demande du gouverneur car le postulant n'était autre que son époux. Donc un peu d'impartialité. Enfin, autant que possible car il ne fallait pas oublier qu'il était son suzerain par alliance mais d'un autre côté il avait un côté rodomont qui l'agaçait prodigieusement. Et puis il la qualifiait de "petite chose" petite certes elle l'était mais chose ? Non bien sur !

Lui et elle se chamaillaient souvent , parfois pour des broutilles et Valeria souvent s'amusait à compter les points. Elle se demandait si elle devait se montrer aimable ou bien tatillonne. Entre les deux son coeur balançait. C'était tentant de le faire tourner en bourrique.

Elle entre dans son bureau car c'est là que l'entretien se déroulerait et puis pas loin dans une petite pièce annexe, il y avait la prunelle de ses yeux, elle était une mère peut-ête un peu trop inquiète et poule, mais elle était âgée ... et ce premier enfant issu de ses entrailles était pour elle le plus précieux des trésors.

Il ne manquait plus que Kelso et Valeria pour que l'entretien débute. En attendant, elle fit apporter du vin et des verres, puis entrebailla la porte qui la séparait de son fils qui dormait paisiblement dans un berceau

Penserait-il que parce qu'il est l'époux de sa suzeraine elle dira forcément oui à sa candidature ? Si c'est le cas, il peut s'enfoncer le doigt dans l'oeil au moins jusqu'au coude. Non seulement il se montrait impoli et l'envie de le mettre dehors manu militari a tentait de plus en plus, mais il se fichait d'elle ouvertement. Et sa réponse_ dieu que les ficelles étaient grosses ! _ montrait bien qu'il sous-estimait la personne qu'il avait face à lui. Il prenait donc cet entretien par dessus la jambe. Bien. Elle allait donc réagir en consequence.
Eludant volontairement son idiote de réponse.

oui vous avez des idées, mais pas vraiment de vrais projets.

Comment concevez vous le poste sinon ? le travail avec l'équipe ? les villes ? les différentes institutions ?


Une pause, elle boit quelques gorgées de vin. Pas mauvais du tout. Un sourire amusé vient ourler les lèvres de la Châtaigne.

Dites moi comment trouvez vous le duché ? ses habitants?

Elle ne fut même pas surprise devant sa réaction . Elle le trouvait juste culotté et d'une incroyable mauvaise foi, s'il était juge c’est bien parce qu'elle lui avait fait confiance et l'avait placé d'abord sur sa liste. Puisqu'il n’était pas capable de subir un entretien et qu'il se vexait pour une vétille alors que lui s'était montré des plus impoli depuis son entrée dans le bureau, elle avait su prendre sur elle, ce que lui ne semblait pas capable de faire.Elle se lève

En effet, il semblerait que vous n'ayez pas les compétences pour être un Gardien du peuple, puisque incapable de subir la pression d'un simple entretien.

Bonne journée.

La séance s'était terminée sur le départ de Kelso. Valeria l'avait suivi de peu, elle s'était ensuite retrouvée en tête à tête ou presque avec son fils, il s'était doucement éveillé et elle avait pris le temps de pouponner, et de le faire têter. Puis elle l'avait confié de nouveau à la nourrice, son fils né prématurément était bien fragile encore même s'il avait un mois. Déjà un mois, que le temps passait vite. Puis corsage remis comme il se doit elle était retournée dans son bureau et avait trouvé un pli sur celui-ci.

Elle l'ouvrit et lu avec attention la lettre que Kelso avait rédigée. Un sourire vint éclairer son visage, il y reconnaissait à moitié ne pas avoir eu le comportement adéquat mais il cherchait aussi à montrer sa motivation. Elle ne doutait pas des capacités de cet homme, mais qu'il l'énervait, et Valeria avait bien raison, toutes leurs rencontres mise à part le mariage avaient fait des étincelles, voire même plus.

C'était ainsi depuis qu'il avait fait irruption dans cette clairière de la forêt aux abords de Compiègne, il était arrivé en trombe sur le dos de son cheval lancé au galop semant la panique au sein d'une petite troupe de sangliers, de laies et de marcassins qui avaient décidé de paître à quelques pas de l'Orléanaise qui tentait bien que mal à se faire la plus discrète possible pour ne pas attirer leur attention justement. Il avait pris le temps de lui demander ce qu'elle faisait là alors qu'un mâle chargeait, elle n'avait pas eu le temps de lui répondre qu'elle s'était retrouvé accrochée a lui sur sa monture pour fuir courageusement la petite horde. Depuis, il se vantait de l'avoir sauvée et elle de l'avoir mis en danger. Les deux avaient raison mais aucun ne le reconnaitrait.

Il lui fallait donc lui répondre mais pour l'heure, elle était attendue dans d'autres lieux. Elle referma donc son bureau, un saut dans la pièce voisine, mais l'enfant dormait à poing fermé sous l'oeil de la nourrice. Rassurée, elle disparut dans les couloirs du château. Un regard à droite puis un à gauche, elle ôte ses petites chausses et sourire aux lèvres, elle relève un peu le bas de sa robe, mini course avant de glisser sur le plancher impeccable du corridor. Arrivée à l'angle, elle remet souliers, lisse les plis de sa robe et droite comme un i elle termine le reste du chemin un sourire espiègle flottant sur son visage.

Quelques heures plus tard, un brin lasse, elle retourne dans son bureau, s'affale dans son fauteuil, avant de tendre la main pour se servir une gienlain, malgré tout, cela restait sa boisson préférée même si elle aimait particulièrement la cuvée d'Isa que l'on trouvait dans la taverne de Ptitbroth. Quelques minutes pour savourer ce temps de pause, puis elle se redresse, regarde son courrier et cherche celui de Kelso, mais impossible de mettre la main dessus. Le courrier a disparu ! Elle se lève d'un bond, et vérifie sur les autres meubles, puis passe dans la pièce voisine, interroge la femme en charge du nourrisson. Rien ! Le pli s'est volatilisé!

Palsambleu ! Elle retourne dans son office, tourne en rond, tente de se remémorer tous ses gestes mais non, rien à y faire, elle sait qu'elle ne l'a pas emporté ailleurs. Son secrétaire qui par mégarde aurait osé ? Elle file chez ledit-homme mais celui lui monte ce qu'il a emporté et rien, que d'chi ! Et si c'était le Juge qui aurait changé d'avis et serait venu prendre sa lettre, ni une ni deux, la Châtaigne file trouver le juge en esperant qu'il ne soit pas au tribunal mais dans son bureau.