Luckyluciano
Sur le dernier bulletin de note de sa maitresse (de chant) on pouvait lire," Quel parcours musical et burlesque ! N'abandonne pas tes efforts cher baryton, la gloire t'attend peut-être au coin de la rue."
Elimela...
Vert et jaune. Jeunesse, renouveau et santé d'un côté ; vivacité et intelligence de l'autre. Les couleurs que j'arbore sont mes inspirations autant que mes aspirations. Elles éloignent noirceur cynique et mauvais esprits de Montargis. Elles m'encouragent à agir plutôt qu'à réagir. Mais je constate aussi que les couleurs et les vêtements catégorisent ceux qui les portent, offrant aux gens l'illusion que l'habit fait le moine. Et pourtant, on a vu de bien sages damoiselles s'afficher en culottes courtes, et des guerriers du dimanche exposer leurs armes dans un soupir d'auto-admiration. Les entêtés des costumes sombres sont souvent les plus tendres, employant leurs vêtements comme des boucliers d'une parfaite opacité. Et le monde leur donne raison par son jugement instantané : une paire d'yeux lache une corde et le couperet des a priori est tombé. En insouciante que j'étais, j'ai demandé au tisserand des parures de printemps avec mes coloris favoris. Je ne pensais pas être particulièrement originale, mais j'ai vite remarqué que les gens ne portaient pas ce genre d'habits. Poulaines et coiffe suscitent les railleries, et pourtant je les garde en amies. Par définition, être classée originale revient à ne pas être classée. Et si je me trompais ? Serais-je la dupe qui croyait déjouer ? Il se pourrait qu'on me dessine aussi un carcan, bien plus roublard et irréversible que celui des autres. L'Histoire dira si mon manège rimait avec piège. En attendant, je maintiens le cap et cet adage reste sous ma cape : Le fond et la forme ne forment plus qu'un, au fond.
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Elimela...
Vert et jaune. Jeunesse, renouveau et santé d'un côté ; vivacité et intelligence de l'autre. Les couleurs que j'arbore sont mes inspirations autant que mes aspirations. Elles éloignent noirceur cynique et mauvais esprits de Montargis. Elles m'encouragent à agir plutôt qu'à réagir. Mais je constate aussi que les couleurs et les vêtements catégorisent ceux qui les portent, offrant aux gens l'illusion que l'habit fait le moine. Et pourtant, on a vu de bien sages damoiselles s'afficher en culottes courtes, et des guerriers du dimanche exposer leurs armes dans un soupir d'auto-admiration. Les entêtés des costumes sombres sont souvent les plus tendres, employant leurs vêtements comme des boucliers d'une parfaite opacité. Et le monde leur donne raison par son jugement instantané : une paire d'yeux lache une corde et le couperet des a priori est tombé. En insouciante que j'étais, j'ai demandé au tisserand des parures de printemps avec mes coloris favoris. Je ne pensais pas être particulièrement originale, mais j'ai vite remarqué que les gens ne portaient pas ce genre d'habits. Poulaines et coiffe suscitent les railleries, et pourtant je les garde en amies. Par définition, être classée originale revient à ne pas être classée. Et si je me trompais ? Serais-je la dupe qui croyait déjouer ? Il se pourrait qu'on me dessine aussi un carcan, bien plus roublard et irréversible que celui des autres. L'Histoire dira si mon manège rimait avec piège. En attendant, je maintiens le cap et cet adage reste sous ma cape : Le fond et la forme ne forment plus qu'un, au fond.
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