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[RP ouvert] Les remparts de Sarlat (ttes directions)

Pattricia
[Rempart donnant sur la route de Cahors...]


La vindicative s'était planquée sur le rempart en direction du Sud. Si cela avait été nécessaire, elle y aurait passé la nuit. Mais, elle avait reconnu immédiatement sa silhouette, son cœur s'était serré, et elle avait envoyé un baiser à la nuit qui les enveloppait. La fraicheur était tombée petit à petit et elle avait fixé ce point qui disparaissait à l'horizon à en avoir les yeux qui piquent. Le ciel était clair cette nuit là, le scintillement des étoiles transformait le paysage nocturne en une sorte de jeu d'ombres et lumières mouvant.

La personne qu'elle suit des yeux disparait dans l'ombre de la forêt du Périgord Noir. Le cœur est encore serré, mais tout doucement, la chape qui s'était abattue sur elle depuis quelques jours s'allège. Elle tourne le dos à la route de Cahors et se laisse glisser le long du parapet. Le regard planté dans les étoiles, la môme au loup cherche un second souffle...

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Pattricia
Elle n'avait évidemment pas fermé l'oeil de la nuit... La dernière lettre l'avait à nouveau ramenée dans les pires errances et elle devait avoir visité plus d'amis qu'elle ne le faisait d'habitude, elle si discrète sur ses souffrances d'ordinaire... Elle était allée loin hier soir, jusqu'à imaginer se droguer pour laisser passer les jours dans une sorte de torpeur anesthésiante, elle revoyait la tête de Syu quand elle lui avait fait sa demande...

Alors, puisqu'elle ne dormait pas, que de toute manière elle savait déjà qu'elle ne pouvait pas continuer ainsi, après torture, engueulade avec elle-même, projets les plus idiots les uns que les autres, la môme au loup avait grimpé sur les remparts pour le guetter. Dès le milieu de la nuit, ses jades n'avaient plus quitté la route de Cahors.

Elle n'avait pas du tout l'intention de signaler sa présence, bien planquée qu'elle était entre deux créneaux, mais comme la plus ridicule des midinettes, elle voulait juste le voir passer, être sure qu'il revenait bien, qu'elle allait sans doute finir par faire une bêtise...

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Pattricia
[Rempart plein Ouest, route de Bergerac...]


Elle l'avait poussé hors de la taverne où ils avaient parlé, parlé, parlé... Margot était bien venue leur faire une blague, mais cela les avait fait rire plus qu'autre chose. La soirée avait été parfaite, petit à petit tout avait été dit, mis au point et puis ensuite la chicane qui caractérisait si bien leur couple avait repris sa place et les rires avaient rythmé les chuchotements ou les provocations.

Lorsqu'il disait qu'il avait changé, c'était vrai. Il avait muri en quelques mois et elle avait cessé d'avoir peur... Leur propension à passer d'une discussion sérieuse à un fou-rire lui avait fait voir du bout du doigt ce que pourraient être leurs soirées, au coin du feu, blottis l'un près de l'autre avec un bon verre de vin. Deuxième changement, il n'avait pas tiqué lorsqu'elle lui avait dit ses projets, il lui avait même proposé son aide et elle en était restée soufflée, lui si réfractaire d'habitude...

Alors ce soir là, elle se garde bien de se montrer, le visage planqué toujours entre deux créneaux, lorsqu'ils prennent la route de Bergerac. Elle regarde juste les deux silhouettes disparaître dans la nuit...
Plus de doute, d'angoisse, juste une merveilleuse sensation d'avoir retrouver peut-être bien quelque chose de précieux, perdu depuis si longtemps...

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Arthanagor
Quelques part au Nord-Ouest de Sarlat

Vous avez remarqué ça?

Il y a toujours quelqu’un qui, de temps en temps, essaies de passer pour un philosophe et qui, d’une voix se voulant celle de la sagesse vous dit : On dit que les jours se suivent et ne se ressemblent pas…

Celui qui a dit ça un jour, ne devait jamais aller en retraite dans un monastère.
Quinze jours…, quinze jours à se lever à la St Potron-minet dés que les cloches sonnent…
Quinze jours à manger du bouillon de légumes en écoutant un vieux tondu lire, et relire sans relâche le livre des vertus…
Tout taiseux qu’il est, l’Highlander déteste pousser le vœu de silence à l’extrême.
Une sorte de pénitence dans la pénitence où le moindre soupire prend des allures de gros mots dans cet endroit voué au silence et la piété.
Quitte à prendre conseil de lui-même, il préfère être dans un espace sauvage plutôt que dans l’espace austère d’une sinistre cellule monacale.

Aussi, quand le Prieur du monastère a ouvert, dans un sinistre grincement l’huis qui donnait sur le monde matériel, Arth a eut l’impression de revivre. Et lorsque son index pointa la direction de la sortie alors qu’il le regardait avec insistance, il ne put retenir un franc sourire.
En passant devant lui, l’Ecossais se fend d’un « pax vobiscum », et lui glisse dans la main la clochette de cuivre dont un des frères se servait pour le réveille en arpentant les couloirs austères. Il la lui avait …subtiliser, dirons-nous. : Le sommeil n’a pas de prix.
Arth se demande simplement si la bosse qu’il lui a infligé aura disparu assez rapidement, mais il a pris garde de réciter un crédo pour ça.
Le Très Haut pardonne tout à ce qu’il se dit…le regard noir du Prieur lui laisse à penser que c’est loin d’être son cas à lui. Peu importe après tout.
Le monde monacal n’est pas le sien et il n’aura pas à souffrir sa colère plus longtemps.
Le monde, le sien, celui des vivants si on peut dire, lui tend les bras, et alors que la porte du monastère claque derrière lui, il respire avec avidité et gourmandise, l’air rempli de liberté.
L’Highlander reste un instant figé sur le porche du monastère, comme prisonnier entre deux mondes. Retenu entre le spirituel et le matériel.
Lequel des deux lui convient le plus ?
A franchement parler il n’en sait rien. La fourmilière du monde matériel lui fait peur, et de l’autre coté, il craint leurs vertus serviles.
Il aura le temps d’y penser durant le trajet. Sarlat n’est qu’a quelques lieues.

Il jette ses sacoches de cuir contenant le peu d’effets personnels qu’il avait avec lui et après avoir arraché un brin d’herbe, prend la route caillouteuse qui serpente entre les collines.
Bientôt, au loin, il aperçoit les remparts, le lac, le phare…
Encore quelques toises, et il passe la poterne de la ville, mêlé a la foule.

Toujours autant de monde…..

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Pattricia
[Quelque part sur les remparts de l'Ouest de Sarlat...]


La rousse avait rejoint l'autre rousse de garde cette nuit là en haut des remparts surplombant la route de Bergerac. Elles avaient échangé quelques mots, à peine murmurés et, pendant que l'une était partie dans son tour du village, l'autre avait gardé ses jades fixés sur la route, essayant de visualiser le petit groupe qui était sur le chemin du retour, attendant impatiente de l’apercevoir enfin, elle qui n'était pratiquement pas sortie depuis 5 jours...

Mais la fatigue avait fini par avoir raison de Patt et c'est pendant qu'elle dormait que le groupe avait franchi la poterne Ouest. Dire qu'elle jouait de malchance était souvent à l'ordre du jour...

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Jeanjakou
[Près des remparts ouest, à Sarlat.]

Il faisait nuit. Il faisait froid. Mais que diable faisait-il dehors à une heure pareille ? S'était-il perdu en rentrant chez lui ? L'avait-on mis à la porte, pauvre enfant rejeté comme un sac de maïs pourri ? Pourtant, Jeanjakou n'avait pas l'air malheureux. A le voir le nez en l'air et les yeux brillants, on pourrait même dire qu'il était plutôt content d'être là. Alors, il avait fait le mur ?! Mais oui !

Le jeune garçon était de nature curieuse. Sa maman lui avait toujours dit, et lui disait encore parfois, qu'un esprit curieux était signe d'intelligence. Oh ! N'allez pas croire que l'enfant était plus malin que la moyenne, ni malin tout court. Il avait simplement enregistré les propos de sa mère et les avait pris pour argent comptant. Ou presque : elle n'allait pas dire qu'elle avait pour fils unique le dernier des benêts.

Le garçon, donc, était d'une curiosité presque maladive. A deux ans et demi, déjà, il avait goûté suffisamment d'herbe à chat pour comprendre qu'il trouvait ça infect. Et depuis cette épreuve de la vie ordinaire enfantine, il avait persévéré dans ses découvertes, jusqu'à dénicher dans la mangeoire du poney de son voisin un morceau de pierre ayant la propriété de donner soif. Aussi, pour satisfaire son besoin irrépressible d'aventures et de découvertes, Jeanjakou avait décidé de grimper sur les remparts, pour admirer la vue... de nuit. (On vous l'avait dit que le petit garçon n'était pas forcément un champion de la réflexion...)

Il s'était donc glissé dehors à la faveur de la nuit et avait trottiné jusqu'aux remparts ouest de la ville. Il avait grimpé les escaliers du chemin de ronde et s'était hissé sur un créneau pour mieux... heu... voir... ou plutôt apercevoir, au clair de lune couverte, les arbres aux alentours.

debout sur le créneau, il chantonnait maintenant un petit air pour se rassurer :


Au clair de la lune, j'étais au créneau
Prêtant à la brume, des vœux rigolos.
Ma maman ronronne, et je suis heureux
Même si tout l'monde dort, je suis courageux !


Il crut alors entendre quelque chose gratter derrière lui. Il frissonna.

Y'a... y'a quelqu'un ?

Et si c'était un revenant venu lui tirer les oreilles parce qu'il avait désobéi à sa maman ? Il se mit à trembler.
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Luae

Patt lui avait annoncée hier une grande nouvelle en taverne.
Elle avait été excité d'apprendre que son amie et ancienne chef d'arme venait passée quelques jours dans son ancien Village .

Patt était tous aussi impatiente qu'elle d'ailleurs.
Elle regrettait juste le faite qu'avec ces gardes de maréchale, elle ne pourra pas profiter de boire quelques chopines avec elle.

Elle voulait être parmi les premières à l'accueillir à Sarlat. Elle se décida pour une fois à ne pas s'occuper de ces monstres mais d'aller se percher sur ces précieux remparts qu'elle connaissait si bien .

Elle se cala vers son coin préféré qui permettais d'avoir une vision lointaine sur la campagne de Sarlat.

Un sourire s'esquissa lorsqu'au loin apparu un groupe de voyageur avec le lever du soleil .
Elle reconnu la silhouette élancée de sa Cerisette.

Luae se mit à sauter de joie sur les remparts et se précipita de rejoindre les grandes portes de la ville pour pouvoir sauter dans les bras de son amie à son entrée dans Sarlat .

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