Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3   >   >>

[RP] Le Vignoble de Bellegarde en Marche

Sombreheros
(hrp : ...si vous permettez... me lance donc)


Remouleur ! Remouleur ! J'aiguise, je repare, ca tranche, ca coupe de suite !
Remouleur, Remouleur !!


Ouep, plein d'ouvriers à travailler, ca doit bien avoir un peu d'argent en poche. Depuis que j''savais qu'on cherchait du monde par le coin, l'occasion etait bien trop bonne pour un gars comme moi.
Des mois que j'suis sur la route, la vie pas facile tous les jours.. Le soleil etait revenu mais ca remplissait pas l'ventre.

J'voyais plein de monde affairé dans les champs, les outils à la main.
Le temps de trouver un grand chene pour faire d' l'ombre. La pierre montée sur mon chevalet roulant etait un peu lourde, et passait mal dans les chemins. Foutue chaleur !!

Humm, il y a de la jolie femme dans le coin !! Et les gens sont bien gras...
M'etonnerait pas que certains perdent leurs sous bientot...un coup de baton discret sur la tete, ou mes doigts de fée pour leur chiper leurs affaires.... Ouep fallait avoir differents talents...pas tous honnetes.

Remouleur, j'suis remouleur !!!
Serfs_vignoble



Parmi les dizaines de paysans qui étaient arrivés de tout le comté, il y avait une jeune femme qui répondait au doux prénom de Thérèse. Elle n'avait plus de parents, son mari avait été écrasé par ses vaches un matin de février. Il avait essayé le fuir mes la terre était tellement gelée qu'il n'avait aps réussi à se sauver avant de finir piétiné. Leur mariage avait été si cour, qu'elle n'avait pas d'enfant non plus.
Il fallait qu'elle tourne la page, qu'elle commence une nouvelle vie car ses petits animaux ne l'aidaient pas à vivre décemment.

Elle arriva donc au Vignoble à pied, avec son petit baluchon qui comportait quelques vêtements, des effets personnels et quelques piécettes qu'elle avait gagné en vendant ses bêtes. Elle avait récupéré un petit coin de la grande pièce où vivait une partie des serfs. Une grande cheminée trônait dans la bâtisse et les lits étaient placés autour afin de réchauffer tous ce monde. Elle posa ses affaires à côté de son lit. Ohh elle était très simple. Un petit lit avec un sac de paille, un petit tabouret ou quelques bougies trônaient dessus. Ils étaient tous logé à la même enseigne mais c'était largement suffisant pour eux, ils s'arrangeraient tous cela avec les jours à venir.

Cela faisait déjà un bon mois que tout le monde travaillait gaiement dans ce vignoble. Après avoir travaillé la terre à l'aide de pioches ou d'araires, ils prièrent soins de planter les nouveaux sarments ayant faits des racines. Aujourd'hui, sous une chaleur déjà naissante de ce mois de mai, les travailleurs commençaient à attacher les pieds à des échalas. C'était des bâtons d’un mètre ou deux de long, voire plus, qu'ils fichaient en terre pour soutenir les ceps de vigne.
Sombreheros
C'est qu'y faisait drolement chaud deja ! Et à voir tous les travailleurs qui s'echinaient à planter les sarments, les piquets et tout le toutim, j'etais ben mieux sous mon chene à l'ombre.

J'avais deja ramassé queq' piecettes à aiguiser des couteaux et deux serpes.
C'etait pas florissant, mais de quoi manger pour deux jours.
La vie etait pas rose, mais à voir tous ces gens penchés toute la journée des matines à l'angelus puis aux vepres, en plein soleil, j'allais pas m'plaindre.
Y avait juste ma gourde qu'etait pas bien fraiche, mais au moins j'buvais quand que j'voulais !

Et en plus ca m'laissait l'temps de regarder les nombreuses dames qui trimaient autour de moi. Et ca avait du bon qu'elles se penchent un peu au turbin... Une belle croupe, un beau decolleté...faut savoir profiter des petits bonheurs offerts à l'oeil... mais pour l'instant , y avait que l'oeil qui se regalait.

Je m'acotai le long de mon chene...pas un nuage...
C'etait pas trop le moment d'aller faire connaissance...j'voulais pas me faire virer à coup d'batons par les contremaitres à vouloir compter fleurette en interrompant les travailleurs. C'etait pas dans mon interet immediat... chaque chose en son temps... et l'heure des repas serait plus propice...peut etre que meme avec le sommeil ou la vinasse, deux trois perdrait leurs sous ce jour ou demain, si je la jouais fine...
Sombreheros
oh et puis, ca m'fatiguait de les voir travailler. Moi assis au pied de mon chène sans que personne ne vienne troubler ma quietude.

Decidement, ca travaillait dur, et je me demandais bien quand ces durs travailleurs allaient s'arreter.
M'assurant qu'un contremaitre n'etait pas à l'horizon, j'interpellai donc une dame ou demoiselle peut'etre, qu'avait un beau chapeau de dessus la tete et tout plein de jupons, et qui etait arrivé au bout d'une virée du champ.

Pardonnez moi m'dame, savez pas quand que tout l'monde fait une pause ?
Ca me f'erait peut etre quelques clients de plus... et ca serait pas de refus que de gagner sa croute ?
Serfs_vignoble



Cela faisait deux bonnes heures que la Thérèse plantait des piquets, tandait des fils sous la chaleur déjà accablante de la fin de la matinée. Elle ne rêvait que d'une chose, de boire. Vivement que le gamin au saut d'eau arrive. La jeune femme avait bien remarqué l'homme sous son chêne. Il ne devait pas travailler au domaine sinon la maitresse ne serait pas contente de le voir se prélasser ainsi.

Elle était entrain d'attacher les branchages du pied de vigne lorsque ce dernier se leva et l'interpella. Depuis la mort de son mari, la pauvre femme se méfiait des hommes. D'un parce qu'elle n'était pas rassurée d'être seule face à un homme. Et de deux parce qu'elle n'avait pas envie d'en recontrer un.

Thérèse zieuta à droite, à gauche, il y avait du monde autour d'elle. Ne prenant pas de grand risque, elle s'autorisa à une petite discussion rapide car il était hors de question qu'elle perde son emploi au Vignoble. Elle s'essuya son front avec son tablier.


Nous prenons notre pause dans 1h30 pour le repas. Vous faites quoi sous ce chêne ? Si vous voulez gagner de l'argent, vous n'avez qu'à travailler au domaine. Je crois que la Vicomtesse recrute encore des gens.

C'était sur que ce n'était pas à moitié affalé qu'il allait gagner sa vie celui là. Encore un homme qui rêvait un peu trop.
Sombreheros
La dame avec un beau chapeau adressa la parole à Sombré. Pour lui dire qu'il fallait attendre encore plus d'une heure la fin de la matinée.

Merci ma bonne dame ! C'est grand plaisir que de me repondre. J'suis sous le chène à l'ombre. Fait bien chaud et vot' travail semble des plus penibles.
Z'etes gentille à me chercher du travail. Mais voyez qu'j'en ai deja, avec ma meule qui m'accompagne. J'suis remouleur et je voyage où ca m'emmène. J'ai pas de maitre comme ca... J'ai d'aut' talents aussi. Je reprise le cuir, j'fais des p'tits objets en bois, j'fais des preparations pour soulager les douleurs, j'enleve les verrues, je lis aussi l'avenir... C'est qui faut bien ca pour vivre sur la route et manger chaque jour.
La comme vous m' voyez, je soufflais un peu, c'est que ma piece à affuter , faut la trimbaler par ces chemins mauvais.
Mais non merci , j'echangerais pas ma vie sur la route pour un travail sedentaire...faudrait que vraiment j'trouve une jolie et gentille 'tit femme qui ferait que je poserais p'tet mes affaires . Mais la vie est dure et ingrate pour un artisan comme moi.


Lui manquait une dent, mais Sombré lui fit son plus beau sourire commercial.


Z'avez besoin de quelquechose ? Vous z'etes bien brave avec moi, j'vous f'erai un petit prix. Une jolie dame comme vous devrait avoir un mari qui la bichonne et lui fasse pas faire un si dur labeur...
Serfs_vignoble



L'homme lui raconta sa vie et son travail. Cela ne devait pas être facile tous les jours, personnellement, elle préférait avoir un maistre, au moins elle était sûr de pouvoir manger tant qu'il aurait du travail pour elle.

Nous ne sommes pas des serfs du domaine, juste des vilains. Nous n'avons aucune obligation à rester ici. Nous venons en renfort des serfs de la Vicomtesse. Le travail est en effet pénible pour le dos mais bien rémunéré. En plus d'un salaire, je suis logée et nourrie, alors je ne vais pas me plaindre. J'ai vécu dans des conditions beaucoup plus difficiles...

L'homme lui proposa quelques services mais la bonne femme n'avait aucun besoin pour l'instant.

Je ne possède pas grand-chose. J'ai dû abandonner ma maison et son mobilier pour venir travailler ici. Il fallait bien que je trouve quelque chose pour survivre. Mon mari est mort et je ne vivais plus de nos maigres économies...

C'était dur à dire mais la triste vérité, il n'avait pas l'air mieux logis qu'elle.

En tous cas, je vous souhaite bien du courage et j'espère que des clients viendront vous voir.

Elle regarda à droite, puis à gauche.

Je suis désolée, mais faut que je retourne travailler. Si vous voulez, vous pouvez vous joindre à nous pour manger. Je partagerai mon repas volontiers.
Sombreheros
La brave Dame etait bien gentille avec Sombré, c'etait pas tous les jours qu'on lui parlait de même. Un peu désolé de la savoir veuve, mais content qu'elle lui propose de partager son repas.

"J'voudrais pas vous ennuyer pendant vot'repas, mais j'accepte bien volontiers, car c'est pas souvent que j'mange avec de la compagnie. Vous pourrez me parler un peu du village et des alentours, peut'etre que je trouvrais quelques opportunités.
J'vais patienter, j'ai quelques statuettes à faire que j'vends parfois comme ca, quand du monde vient aiguiser des lames.

J'vous lirai vot'avenir, si ca vous derange pas. On sait jamais, si j'vous annoncais de belles choses ?
A priori, vous me trouverez ici tout à l'heure, pas de raisons que j'bouge.
J'ai quelques provisions, trouvées bizarrement sur la route , y' a pas une heure. Ce que les gens sont inconscients, n'importe qui pourrait les ramasser. Quelques radis tous frais, des cerises, des oeufs d'un poulailler .. tout un panier oublié en plein milieu de la route. Quelqu'un qui a du penser à autre chose en montant dans sa charette.


Disons que la verité etait ailleurs.



A tout à l'heure.
Serfs_vignoble




La paysanne salua l'homme et s'éclipsa vers les vignes. Le travail était loin d'être fini et des bras supplémentaires étaient bien nécessaires. Elle espéra que d'autres personnes les rejoignent assez rapidement car la Vicomtesse avait vu les choses en grand. Cela faisait plusieurs jours qu’ils travaillaient sur les palissages. Cette opération permettait d’installer des fils rigides maintenus par des piquets, indispensable pour faciliter la vendange des vignes et obtenir une surface foliaire adaptée aux objectifs de qualité que le Vignoble c’était fixé.

Parallèlement une autre équipe était chargée de rependre un des préparas principaux de la viticulture. Celui-là était basé sur la silice de corne. Le silicium est le constituant principal de l’écorce terrestre. C’est du cristal de roche (quartz) broyé, que les serfs enterraient dans une corne de vache pendant la saison estivale. Cette préparation agissait sur la partie aérienne des plantes pendant leur période végétative. Autrement dit, elle favorisait l’assimilation de la lumière solaire par la plante, aidant au développement des feuilles, à l’équilibre de la fleur, à l’initiation florale de l’année suivante et donnait l’énergie nécessaire à une bonne fructification. Elle était essentielle pour la structuration interne de la plante et pour son développement, elle favorisait la pousse verticale des plantes, ce qui facilitait le palissage de la vigne. Elle accélérait également la qualité et la résistance de l’épiderme des feuilles et des fruits. Enfin, elle était déterminante pour assurer une bonne qualité alimentaire : la qualité nutritive des aliments et renforcée, leur goût et leurs arômes qui étaient mis en valeur.

Ce petit mélange était préparé également sous forme liquide car elle était pulvérisée sur les ceps. Une petite équipe mélangeait pendant une heure cette mixture broyait dans deux grandes cuves remplies d’eau. D'ailleurs, après l'heure du repas, elle irait s'occuper d'appliquer ce mélange.


[Deux heures plus tard]

L'heure du repas était sonné par l'intendant en charge des cerfs, les hommes et les femmes posèrent leurs ustensiles afin de garder un repère sur l'avancé de leur travail et partirent en direction d'une dépendance du Vignoble ou était servi le repas. La jeune femme alla rejoindre l'artisan pour l'inviter à les rejoindre.

Ca y est !! Nous pouvons allez manger, nous accompagnez-vous ?
Sombreheros
Enfin le repas qui s'annoncait pour les employés du Domaine. Et la paysanne ne tarda pas à m'inviter.

Et bien pour sur que je viens, j'ai des munitions avec moi, si vous me faites une place sur un banc, j'vous accompagne volontiers. C'est que j'ai pas toujours compagnie. Enfin bonne compagnie j'voulais dire.
Alors discutailler un peu, ca s'refuse pas.


Fallut quand meme parlementer avec un sbire de l'intendant pour lui expliquer q' j'avais mon propre panier et que j' profitais pas du repas servi aux serfs. Enfin assis à l'ombre. Avec la hate de casser la graine, et d'en savoir un peu plus les proprietaires du domaine.


Dites donc, ca semble immense ce domaine, ca appartient à qui tout ca ? C'est que ca doit pas etre des pauvres, si vous m'permettez ! Vous m'semblez logé à bonne enseigne. C'est qui donc votre "maitre" ?
Serfs_vignoble



Ils remontèrent les vignes en silence, faut dire que la faim se faisait grandement sentir. Elle gardait ses distances en respect pour son mari mais aussi pour éviter toutes les rumeurs. Les gens n'avaient que ça à faire, parler sur le dos des autres et elle ne voulait pas être le sujet principal des jours à venir.

La dépendance était à leur hauteur, et chacun avait sur soit un petit bout de parchemin avec leur prénom et la signature de la patronne dessus, ce qui leur ouvrait droit aux repas et autres prestations auxquels ils avaient droits. L'intendant regarda d'un œil bizarre l'homme qui l'accompagnait, Thérèse du le rassurer. Il ne les lâchèrent pas des yeux, surement pour veiller au grain.

Ils s'installèrent sur un vestige de murette, au milieu des autres.


Bon appétit!

L'assiette Thérèse était remplie d'un ragout à base d'un mélange de lard, de légumes et de pommes de terre cuit à feu doux dans une sauce. Un morceau de pain accompagné le tout.

Grand ? Pour sûr, le vignoble s'étend sur plusieurs lieues, le jour où les vignes seront prêtes, cela va faire une très grande production.

Elle avala une première cuillère de son ragoût.

Je n'ai pas encore eu le temps de visiter un peu mais, la Vicomtesse, possède aussi plusieurs champs de maïs, un grand élevage de mouton pour la laine ainsi que d'autres bêtes pour sa consommation personnelle. Il parait aussi qu'elle a un grand herbularius, un hortus et un viridarium et mesme qu'elle est médicastre.
Elle a l'air d'être aussi grande et riche cette dame que son domaine. Elle a mesme l'air d'être gentille...


Cela laisser réveuse, y en a qui naissait dans des bonnes familles...
Sombreheros
Sombre écoutait avec attention la travailleuse qui l'avait invité à partager la table. Sombre ouvrit le panier, qui par inadvertance, s'etait retrouvé sur son chemin quelques heures auparavant. Il y a parfois d'heureux hasards qu'il savait bien mettre à son profit. D'aucun aurait appelé cela chaparder, lui appelle cela, un don du ciel.


"Dites donc, vot' bonne Dame, c'est qu'elle est née avec une ptit' cuillère en argent dans la bouche ! C'est qu' c'est drolement plus facile pour commencer !" . Et il n'y a pas d'homme pour gerer un domaine pareil ! Elle est veuve ?"


S'essuyant la bouche et remettant son habit défraichi en place.

"Vous croyez qu' j'ai mes chances ?".


Un beau sourire avec cet espoir insensé. Avec quelques dents manquantes.
Serfs_vignoble




Ahh pour sûr qu'ils ont de l'argent !! J'ai entendu dire que c'est son père, simple soldat à la base qui a su prendre du pouvoir, il est mesme devenu Comte, ça serait ainsi qu’il a gagné ces terres. Comme quoi... tout est faisable mais juste avoir l'envie et le courage. Moi je ne m'en sens pas la force, alors j'essaye de me satisfaire dans ma vie de paysanne.

Elle avait entendu son père faire la morale à ses frères, leurs disant qu'avec l'envie on pouvait aller loin mais fallait-il avoir le courage d'affronter les difficultés. Elle imaginait que c'était plus simple pour les hommes que les femmes. La nature était ainsi, les femmes étaient faites pour suivre leur mari.

Un homme, apparemment oui d'après ce qu'on dit, mais pas depuis longtemps.

Elle se pencha à l'oreille et chuchota.

Apparemment, elle a attendu qu'il soit noble pour l'épouser, histoire d'avoir un peu plus d'argent. On m'a dit qu'elle n'en avait point besoin pour gérer ses affaires, qu’elle le faisait très bien seule depuis longtemps. Vous savez c'est ce genre de femme indépendante, on dit qu'elle en a besoin juste pour se divertir dans sa couche et avoir des héritiers.

Se met à rire.

Au moins ainsi elle s'évite bien des soucis.

La jeune paysanne jalousait, combien de femme aimerait ne pas dépendre de leur mari, vivre leur vie comme elle l'entendait. Ça aussi c'était grâce à ce statut de noble chose qu'elle ne pourrait jamais espérer. Elle n'était bonne qu'à trimer toute sa vie, à être soumise à homme et à enfanter, le bon rôle d'une épouse au final.

Alors qu'ils finissaient leur gamelle, le maître de chai arriva et monta sur un tabouret afin d'être vu par tout le monde
.

« Maintenant que les ceps sont plantés depuis deux mois et que les échalas sont posés, il est temps de mettre en place le repos hivernal du vignoble. Nous commencerons le 11 novembre, la Saint Martin d'hiver. Cela durera jusqu’au mois de février.

La sève ne circulant plus dans la plante, pendant ces mois, les femmes, vous supprimerez les sarments et vous sélectionnerez les bourgeons qui donneront les pousses et les fruits de l'année suivante.

Pendant ce temps, les hommes, vous aiguiserez les outils et fabriquerez des dizaines de grands paniers d’osier pour les récoltes.
Deux tonneliers sont en charge de confectionner des fûts en bois et les cuves de foulage. Une dizaine d’entre vous irez les soutenir dans ces travaux.

Et ainsi nous seront prêt pour accueillir la première récolte du Vignoble. La Vicomtesse compte sur vous pour qu’elle soit de bonne qualité. Nous ferons le necessaire pour la satisfaire.

Tous au travail ! »


Le maître descendit de son estrade de fortune afin de répondre aux questions des paysans. Il savait qu’ils y mettraient toute leur bonne volonté car les contrats signés étaient particuliers, c’étaient des contrats dits « De complant » : au bout de sept ans, les paysans devenaient propriétaires de la moitié de la vigne plantées, le seigneur s’arrogeant l’autre moitié.
Sombreheros
Sombre écoutait la jeune paysanne répondre à sa question. Qui etait la "Grande Maitresse" du domaine viticole, et s'il y avait un homme dans la vie de cette heureuse fortunée.

La paysanne manifestement enviait cette Noble aux pouvoirs immenses. Deja pour l'independance dont elle semblait faire preuve sans un homme au dessus d'elle à commander et à lui imposer quoi que ce soit. Paysanne qu'elle etait, et qu'elle resterait tout au long de sa vie, ne lui permettrait jamais d'esperer ne serait ce qu'en reve, vivre agréablement sans un labeur fatiguant à l'image de la chatelaine.
La vie n'etait guere enviable mais les conditions de travail paraissaient en ce domaine meilleures qu'ailleurs.

Sombre se demandait bien qui pouvait etre cet homme qui partageait la vie de cette chatelaine. Il avait bien une idée, mais cette jeune paysanne n'en savait surement pas plus, et l'occasion de croiser ce couple de noble paraissait bien maigre. Il lui faudrait donc se renseigner ailleurs.
N'etait il pas là pour savoir le nom de ce mysterieux chatelain ? Et en informer son généreux contributeur qui l'avait chargé de cette besogne.

Le maitre de chai, quand les repas etaient presque engloutis, informa les paysans des travaux d'hiver et de la tâche que chacun aurait dans les semaines prochaines. Sombre preferait grandement sa vie sur les chemins. Car etre dans les vignes avec les frimas promettaient des mains engourdies et visages rougies par le vent.

S'adressant à la jeune paysanne qui avait ete fort charmante avec lui.


"J'vous r'mercie pour avoir partagé un repas avec moi. J'pas l'habitude d'avoir du monde pour causer sauf quand j'fais mon travail de rémouleur. J'vois que vous z'allez pas vous ennuyer les mois prochains, le contremaitre semble avoir besoin encore de main d'oeuvre. Et si le domaine a besoin d'outils, p't etre que j'aurai un peu de travail à mon tour. Ch'suis pas un mauvais bougre, mais j'aime trop ma liberté pour faire comme vous autres, à travailler dans les champs."
"J'vais proposer mes services au chateau, et si z'ont pas besoin de moi, et bien j'repartirai sur les routes. Suis habitué."

"Les jours prochains j'resterai surement sur Bourganeuf, car j'aime pas trop etre sur les routes avec le froid des jours derniers. Y a toujours quelques artisans qu'auront besoin d'aiguiser leurs ustensils. On se croisera p'etre au village, et j'aurai plaisir d'vous offrir à boire, en journée, parce que vous etes pas du genre à trainer le soir en taverne comme vous etes une honnete dame".
Serfs_vignoble




Thérèse avait écouté les ordres du maitre de chai attentivement, l’hiver approchait et si ils ne voulaient pas trop souffrir du froid, les serfs avaient intérêt de remplir leurs tâches extérieures rapidement. Les paysans avaient l’habitude de travailler avec le bon comme le mauvais temps, c’était à eux de s’organiser afin d’en moins souffrir.
Elle se retourna vers son compagnon de repas.


C’était avec plaisir… je ne suis pas trop du genre à parler beaucoup.

La paysanne cacha une partie de son visage dans son foulard.

Vous avez bien raison, vaut mieux que vous repreniez votre route avec les beaux jours. Et peut-être qu’on se recroisera. Mais je ne vais pas trop à Bourganeuf, je reste souvent dans notre petit hameau, je n’aime pas me promener seule, on ne sait jamais…

Les autres personnes se levèrent dans un brouhaha, il était temps de reprendre le travail. Thérèse en fit de mesme puis regarda une dernière fois le rémouleur.

Bon courage pour la suite.

Alors qu’elle voulut y mettre un prénom, elle s’aperçut qu’ils ne s’étaient surement meme pas présenté. Tant pis, elle n’avait plus le temps pour discuter…
See the RP information <<   <   1, 2, 3   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)