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[RP]Tu vivras, tu mourras, tu vivras, tu mourras, tu...

Andrea_
[Dispensaire de Millau]



Je n'ai jamais pensé à la mort.
Simplement parce que je me pensais immortelle. Oh je savais bien qu'un jour la grande Faucheuse viendrait me trouver et m'enlèverait à tout jamais. Mais je n'y pensais pas.

A toujours agir comme quelqu'un de supérieur aux autres, on finit par le devenir.

Je n'ai jamais touché le sol, j'ai toujours volé haut, très haut. Parfois je me suis brûlée, mais au grand damne des autres, je finissais toujours par remonter, encore plus haut que la précédente fois, et, exécédés, les gens arrêtaient de me prévenir.

La dernière fois qu'on m'a sorti le discours habituel, le fameux " C'est ton orgeuil qui te perdra, tu es tellement sûre de toi que tu ne les verras pas arriver".
J'aurais dû y réfléchir, ou du moins écouter, ou.. ou je ne sais pas, mais faire autre chose que cet air condescendant et ce rire bête qui ont fait ma marque de fabrique.


J'ai passé ma vie à défier le destin. A foncer, tête baissée, parce que vous comprenez " je ne crains rien ni personne". C'est assez marrant quand on y pense, parce qu'en effet je ne les craignais pas, je ne craignais ni d'avoir mal, ni de perdre la vie, non, ni rien ni personne. Simplement parce que je ne pensais pas à l'après.



J'aurais aimé dire que je regrette, supplier le très haut de me ramener en bas en promettant de belles choses, telle que " la paix sur terre", "la mort pour tous les brigands", la " chasse aux sorcières", autant de choses que je refuserais de faire en tant normal, le temps normal, avant, quand tout allait bien...


Alors je me fais des idées, puisque maintenant j'ai le temps, même s'il serait ironique de dire que " j'ai la vie devant moi".
Si j'avais été noble, les coups auraient été moins douloureux ?
Si j'avais eu un mouchoir blanc à secouer, m'aurait-on évité?
Si j'avais eu les cheveux blonds, m'aurait-on épargné?
Si j'avais eu le mot " paix" tatoué sur le front, m'aurait-on laissé entière?
Et si j'avais été croyante, m'aurait-on gardé là haut ?
J'ai le temps, donc je pense à tout, d'ailleurs, c'est trop tard pour se mettre à croire ?


Ils étaient nombreux, trop nombreux. Ils étaient armés, pas plus que moi. La chance n'était pas avec moi il faut croire, il y aura eu des bruits de fer, des cris, des coups. Et un souffle...


Ironie du sort je ne suis pas tombée sur des gens comme moi...
J'ai toujours aimé me battre, toujours, seule ou à plusieurs, les combats, avec ou sans armes, équitables ou non. Il n'y avait aucun interet, comme la drogue n'a aucun interet pour quelqu'un qui n'y a jamais touché.
Je ne suis qu'une Colombe accroc. Accroc à l'adrénaline, la pire des drogues sûrement.



On m'avait dit que le plus important, même si l'on râtait sa vie, c'était de réussir sa mort.
Mais même ça, je n'ai pas du assez y penser.

Après plusieurs heures d'un sommeil sans rèves, je pense enfin. Je pense à eux, à lui, à elle.
Je ne suis pas morte.

Ils disent qu'après la vie vient la mort, et j'aimerais leur dire qu'entre les deux, il y a autre chose. Entre les deux, il y a moi.

Je ne suis désormais qu'un esprit vif dans un corps endormi.



_________________
Astana

[A des centaines de lieues de là : Bruges]

L'aube n'est pas encore levée, quand le coup porté fait mouche. Mauvaise nouvelle. Tremblements. La missive sur laquelle elle est écrite gisant à terre, comme le corps inerte d'une Colombe un peu plus tôt. Nausée subite. La danoise se retourne vivement pour vomir le tout : et la douleur, et le dégoût, et l'Inquiétude. Quand le Malheur s'installe, et qu'il prend racine... il vous brisera les os. Se greffera à Vous comme une seconde peau pour mieux vous faire caner. Sauf si vous vous battez.

Sanglot étouffé.

« Mais si tu tombes... et tu tomberas crois-moi... »

Le choc est si puissant qu'il l'assomme complètement. A mon tour de tomber à présent. Seuls les battements de son coeur se font entendre dans un silence assourdissant. Ces battements, forts et réguliers, qui contrastent avec vigueur la présente situation. Elle meurt, et toi tu Survis. Impuissance. Tristes échos de leurs précédents échanges qui jaillissent, lui éclatent en pleine gueule. Elles avaient tout prévu. Tout. Sauf le fait que l'une d'Elles puisse réellement crever avant de retrouver l'Autre.

Vide.

Quatre lettres pour désigner l'immensité dans laquelle elle s'est perdue. Esprit embrumé. Et elle se répète. Elle rabâche. Inlassablement. La partie est perdue. Les murs subissent son courroux, victimes innocentes d'un sentiment de culpabilité envahissant. Ta faute, Sa Blondeur ! Tu aurais dû être là. Alors elle s'allonge seule. Pour encore s'abandonner, et peut-être s'endormir sur le sol. Le sol qui s'enfuit sous les respirations. Sous les sursauts. Et le mal de tête qui s'installe. Qui prend tout l'être. Qui l'assomme de douleur. La douleur mentale de ne pas savoir : vivra, mourra ?

« Ma foy, d'ici là, les cadavres continueront à s'entasser »

Ha, garce ! Pourquoi a-t-il fallu que tu prenne ça au pied de la lettre, et que tu offres ta carcasse à la première armée croisée ? Je suis si loin, si loin... Pourquoi Maintenant ? Alors que tout nous sépare. On s'est dit des choses terribles, Colombe. Des choses qu'on aurait jamais dû dire, peut-être, mais qui ont été lancées avec rage et emportement, juste pour voir où elles retombaient. Eh bien voilà où elles tombent : dans un triste lit de dispensaire ; et tu ne les rattrape pas.


Tu n'as pas le droit de mourir... Tu m'entends Colombe ?! Tu n'en a pas le droit !

Supplique éreintée à haute voix accompagnée d'un poing rageur qui martèle le sol.
Non, tu ne mourras pas. Parce que je vais venir, et que je vais te sortir de là.
Non, tu ne mourras pas, tu n'en as pas le droit. Attends-moi. J'arrive.

Je ne veux plus Etre, si tu n'es plus là.

_________________
Andrea_
[Dispensaire de Millau]



Qui aurait pu penser devenir un jour l'esclave de son propre corps ?
Sûrement pas moi.

Je ne comprends pas, et j'en viens à me détester, à me remettre en cause.


J'entends, ce qu'ils disent, ce qu'ils lisent.
J'écoute quand on me lit les missives et j'aimerais sourire. J'aimerais te dire Ouam, que ce n'est pas vrai, que tout ceci n'est qu'une farce et que je vais bien. Que je passe l'essentiel de mon temps à vider les fûts des tavernes. J'aimerais te dire que demain, enfin je verrais mon fils.

J'aimerais t'avouer que finalement je suis toujours la même, que j'ai trouvé des hommes pour m'accompagner au grand tournoi de Genève et qu'on va tous les maraver.

J'aimerais Ouam, j'aimerais tant, mais il n'en est rien, c'est la stricte vérité, je suis couchée là, dans un dispensaire en plein milieu de nulle part, dans un comté dont j'ignore même le nom parce que deux armées ont trouvé bon de me refaire le portrait en pleine nuit.

Mais même ça, mon Blond, je ne peux pas te le dire, parce que mon corps ne veut plus m'obéir, que même mes yeux refusent de s'ouvrir.


Je les entends, dire qu'il n'y a plus rien à faire, que c'est peine perdu. Que même si je m'en sors je ne serais plus jamais la même, et si tu savais comme j'aimerais me lever et les tuer. Leur montrer que si, je suis toujours là, et que tant que je respire c'est que je suis là.

J'aurais aimé lui péter la tronche à celui qui est arrivé en se marrant, en disant qu'ils feraient mieux de m'achever. Et crois moi que si je m'en sors, je le retrouverais, et c'est moi qui l'achèverais.


Oh je sais que si tu m'entendais tu rigolerais bien, tu serais peut ètre le premier à me dessiner sur le visage, à me faire faire des poses improbables. Et j'aimerais Ouam.

J'aimerais parce qu'il fait noir, que je suis seule et frigorifiée, et que même ton rire de Blond suffirait à me réchauffer.

_________________
Lanceline
Il fallait dire qu'elle ne s'y attendait pas du tout, à ce pigeon. Mais là, vraiment pas du tout.
Elle avait été étonnée de l'écriture qu'elle ne connaissait pas, et, curieuse, avait parcouru la lettre avant de blêmir. C'était tout bonnement impossible. La Colombe ne pouvait pas avoir été touchée.
La rebelle, toujours là où on ne l'attendait pas -comme elle- toujours à fureter partout -comme elle-, à s'élever contre l'autorité et faire les choses les plus inattendues -comme... heu, non, pas comme elle-, ne pouvait pas avoir été blessée. Pire, entre la vie et la mort !
Bon sang, si le Très-Haut rappelait celle-là, elle ne croirait plus jamais. Et ce serait définitif.
Elle prit tout d'abord la plume pour avertir le mari. Enfin, mari... Un bien grand mot. Du moins, celui avec qui elle avait eu un enfant.
Une fois cela fait, une boule dans la gorge, elle écrivit à la soeur.


Lanceline a écrit:
De moi, Lanceline de Valdesti, damoiselle de Laguian,
A vous, soeur Gertrude, du dispensaire de Millau,

Adishatz.

J'ai bien pris acte de votre missive, et j'en suis fort peinée.
Je croyais la Colombe indestructible, immortelle. Et voilà que je me serais trompée ?
Je ne crois pas. Que Deos me pardonne, mais je pense qu'Il a décidé de nous jouer un mauvais tour.
Il serait bien trop cruel pour oser faire une chose pareille. Andrea morte, l'ordre des choses aura changé.
J'ose espérer qu'Il aura le bon sens de nous la ramener. Elle a encore beaucoup à vivre, à faire, à changer dans notre quotidien bien souvent trop ennuyeux.
La Colombe, pour moi, est un souffle d'air frais.
Qu'elle meure, et je suffoquerai.
J'aurais aimé venir la visiter. Malheureusement, j'ai quelques obligations autre part, et j'en suis fort désolée.
Aussi, espéré-je que cette lettre la trouvera en meilleure santé que ce que vous m'avez dit.
J’ai écrit au père, comme vous me l’aviez demandé. Il viendra, a-t-il dit.
Voici ses mots :
« Si elle venait à reprendre connaissance, pourriez-vous lui dire ces simples mots :
"La chiasse, ton lou va arriver, Nico a besoin de toi".
S'il vous plait, prenez soin d'elle. Je ne suis pas baptisé, et sais mal prier, mais mes pensées vont à son rétablissement, malgré tout. »
Il ajoute qu’il est au service d’un baron à qui il a demandé l’autorisation de joindre Andrea. Il viendra. De grâce, dites-le lui.

Que sainte Illinda vous garde toutes deux,

Lanceline de Valdesti.


L'encre fut séchée, le parchemin envoyé. Elle regarda dehors, l'animation à Bergerac était toujours la même; et les marchands, où qu'ils fussent, s'invectivaient toujours avec autant de verve.

Andrea, parole, si tu ne te bouges pas, je viens te botter le c*l.

Bout de lettre du JD Le_g publié avec son autorisation.

_________________
Andrea_
[Premier Flash-back : LA rencontre]



Je n'ai jamais cru en Déos. Mon père disait qu'il était "comme le sucre dans l'lait, plus on l'cherche et moins l'trouve".
Donc en fait je ne l'ai jamais cherché.
Les rares fois où j'ai mis les pieds dans une église, lieu "Saint" comme disent les croyants, c'était uniquement pour mettre le feu, ou voler.

Parce qu'une Colombe, ça vole, et ça le fait plutôt bien. Il y a bien eu une autre fois, où ,bien imbibés que nous étions, le confessionnal avait été la scène d'une rencontre improbable entre une Chataîne et un Brun, mais ça n'avait rien d'Aristotélicien.


Donc puisque le très haut préfèrait rester très haut, j'avais pris mon parti de l'ignorer. L'ignorer ou l'insulter. Un tel mégalo y a qu'une seule solution pour le sortir de son nuage, le blasphème. Et bien même ça il n'y a pas répondu. Mon parti était donc pris, je ne croirais pas.



Pourtant...


Pourtant il y avait bien un air de ressemblance avec celui qui se tenait en face de moi en cet instant et celui dont tout le monde implorait le pardon le mercredi soir de dix neuf à vingt heures et le dimanche matin - de onze à douze-.


Je l'ai détaillé, sous toutes les coutures, son visage, sa barbe naissante, sa chevelure domptée par un " coiffé-décoiffé" des plus tendances, son petit sourire et même son auréole. Je mentirais si je disais ne pas avoir lorgné sur son torse nu, regretté qu'il porte un bout de tissus à la taille et que je n'avais ouvert grand la bouche en voyant ses pieds et ses mains percés.
J'avoue qu'il n'y avait pas de doute à avoir, y en a pas beaucoup des gens qui se trimbalent comme ça, surtout quand... quand je viens de m'apercevoir que je flotte dans un nuage, et que la luminosité balaye toutes les imperfections de nos visages.

Pourtant j'ai voulu vérifier et une main tendue vers lui j'ai lancé...



Hey mais regardez qui voilà... Andrea c'est mon p'tit nom, on m'appelle... La Colombe... Ce qui explique sûrement ce que je fais là... au milieu des...nuages...
On est où exactement? Coordonnées, longitude latitude et vite!



Et avec toute la gravité qu'un homme pouvait mettre dans sa voix, il m'a répondu..


Le paradis solaire. C'est tout ce que tu as à savoir.


De quoi calmer le plus insolent des insolents. Ou pas.


Et elle est où la lumière aveuglante ? L'herbe fraîche, les lapins en liberté l'alcool à volonté les.... Et pourquoi j'ai pas de chaussures ?


Parce que bon, on est en droit de se demander pourquoi je n'ai pas de chaussures ! D'ailleurs je n'ai pas de robe non plus, je suis nue... Simplement habillée d'un flash de lumière au niveau de la poitrine et du bas ventre... Ah ça, ils ont mis la dose en effet spéciaux... Allez les gars, la blague est terminée, j'ai tout capté.


Cela ce n'est qu'une ineptie de l'être humain pour se dire que le Paradis Solaire, c'est génial.


Déos n'est pas bavard et ne parle qu'en énigme, faut le savoir... J'ai donc tenté la feinte...


Teuteuteu, j'trouve pas ça génial, j'ai rien à faire ici, ramène moi en bas.


Redescendre? Maintenant?



Puis il a éclaté de rire, Déos n'a donc un sens de l'humour que lui seul peut comprendre. Faut vraiment l'voir pour le croire...
J'aurais bien rit avec lui, si la situation n'était pas si surréaliste. Et s'il n'avait pas rouvert sa grande bouche barbue



Tu as trop défié un peu tout le monde. Alors voilà, tu te manges le retour de baffe.


C'est là que j'ai arrêté de sourire. C'est là que j'ai commencé à avoir froid. C'est là que tout a merdé. J'ai compris. J'ai compris à ce moment là que j'étais morte. J'ai compris qu'il n'en aurait rien à faire de tout ce que j'ai pu faire de bien, parce qu'en fait, je n'avais pas fait grand chose de bien et que comme sur Terre, la majorité devait l'emporter ici aussi.
J'allais mourir et je n'ai rien fait d'autre que de tomber à genoux à ses pieds, l'implorant de tout mon saoul de me laisser une seconde chance.

Comme un cri de désespoir immense, j'ai simplement pu souffler et articuler cinq mots, alors que je sentais son regard sur moi



Je n'veux pas mourir.


Oh non tu ne mourras pas.
Tu vas vivre bien pire.
Bien, bien pire.
Tu as encore du chemin à faire, quelque chose spirituellement parlant à accomplir, et pour cela, il te faudra du temps. Considère donc comme un cadeau ce temps que je t'accorde, loin de toute agitation humaine.
Tu vas pouvoir entendre et comprendre ce qui se passe autour de toi, mais tu ne pourras pas bouger, quoique tu fasses pour cela.





Et je n'ai rien eu à dire, ni à répondre, puisqu'il m'a écouté.
Je ne suis pas morte, puisque j'agonise sur un champs de bataille.

Enfin bon... Il a quand même surestimé ses pouvoirs... J'ai eu le temps de dire quelques mots, avant de sombrer.




Article écrit à 4 mains, un grand remerciement à Jd Lanceline qui -pour la première fois de sa vie- se sera prise pour Déos.

_________________
Gypsi
[Casure des bruns, à Uzès.]

    Allez tiens, prend ce coup d'poignard dans les tripes
    Tu verras bien si la vie t'excite
    Allez mange, prend ça dans ta gueule mon enfant
    Souris un peu, ça t'f'ra les dents...
    La belle bleu


La missive est dépliée, et parcouru du regard. D'abord rapidement, puis, relut, plus attentivement. Non, ce n'était pas une blague. ça ne pouvait pas en être une. Il n'y aura pas de clichés de tristesse. On connaisse tous la gitane. Impulsive. Et c'est la colère qui la frappe. En plein plexus. Une rage au ventre. Une véritable rage. Et elle froisse la missive en boule, et serre ce papier de malheur dans sa main hâlée. Elle le serre et finit par le jetter à l'autre bout de la pièce. Avant de donner un grand coup contre le mur, à s'en éclater la main. Colère. Et rage. Pour ne pas se retrouver tout de suite face à la réalité déchirante. Pour ne pas accepter bêtement l'idée écrite d'une main hésitante sur le parchemin reçue. Oui, la brune s'emporte. S'énerve. S'insurge. Et cogne, et frappe dans tout ce qui passe sous sa main, mettant en chaos la demeure que le brun venait d'acheter et de lui "offrir". Un chaos étonnant. En si peu de temps. C'est tout la fougue de la gitane qui ressort. Toute la hargne qu'elle a tenté de canaliser pendant plusieurs semaines, pour retrouver ses vieux amis uzetien, et essayer de se fondre pour un mois, peut-être deux, dans cette vie sédentaire. C'est tout la colère, tous les débordements, toute la méchanceté de la brune qui ressort, trop longtemps contenu dans ces soirées où elle se devait de remonter le moral de ses amis.

La guerre en Languedoc. Brigands contre Languedociens. ça faisait des émules. Un grand n'importe quoi. Une agitation exceptionnelle. Et pour quoi finalement ? Des peurs, des inquiétudes. Et tout le monde se regarde en chien de fayence. Et finalement. Finalement on en vient à appeler de vieux languedociens à l'aide. Pour défendre. Mais défendre quoi ? Et Gypsi était-elle plus languedocienne que brigande ? Et cette missive qui lui arrive. Qui fait mal. Parce qu'elle apporte une réalité impossible à accepter. La colombe, la chiasse, mourrante ? Mais de qui ce moque-t-on ?! La colombe mourrante ! Pur oxymore. Impossibilité formelle. La colombe n'était-elle pas le modèle de la vie, de la hargne, de la fougue ? De la folie aussi, des bêtises parfois, mais de l'action en tout temps ? La colombe n'était-elle pas ce volatile que personne n'arrivait à attraper réellement ? Cette étincelle de vie qui venait éclairer les chemins - ou les empoisonner un instant - avant de s'envoler vers des horizons différents ? La colombe, allégorie vivante de la vie. La vie avec ses folies, ses instants de bonheur, ses décisions à prendre, ses paroles - drôles et blessantes, ses doutes aussi, et ses peurs et ses peines ? La vie sous tous ses angles.

Oh, elle l'avait connu la colombe. Et c"était le souvenir qu'elle en gardait. La femme capable d'allumer les coeurs. D'amour ou de haine. Au choix. Et, inconsciemment, la colombe était devenu une figure de l'éternel. Une femme que rien ni personne ne pourrait tuer. Une femme capable de résister à tout. Elle avait déjà tellement vécu après tout. Et sûre de cette croyance, la gitane s'indignait. Oui, elle s'indignait de cette missive. Une pointe d'inquiétude lui montant au coeur mais qu'elle refusait d'écouter. Et la brune se dirigea vers la porte d'un pas décidé. Elle avait une décision à annoncer à deux personnes. Un brun, une blonde...


Exa ? J'vais à Milau.
Pourquoi ?
Parce que. Je vais à Millau c'est tout.
D'accord je te suis


C'était sûr que le brun ne poserait pas de problème finalement. Il fallait dire aussi que malgré son emportement, sa colère, et son inquiétude, elle ne se voyait pas vraiment faire le voyage sans lui. Restait la blonde. Qui ne dirait rien, accepterait le départ, mais serait déçue malgré tout. Mais parfois entre la déception et la mort, il faut choisir. Finalement, Gypsi fit un tel bordel dans le village, que les quelques uzetiens qu'elle appréciait, et même certains qu'elle n'appréciait pas se trouvèrent mêler à toute cette histoire. Ce qui contribua à la continuité de la colère gitanesque.

J'me barre pour Millau c'soir.
Ah bon ?
Ouais.
Mais c'dang'reux les routes en c'moment...
Rho, ta gueule toi ! On t'a pas sifflé.
Oui mais si tu y vas... tu pourras r'venir ma belle...
Bin pourqu... Ah ouais, pas bête ma blonde.
...
J'trouverais une solution. J'dois y aller. Je VEUX y aller. Et rien n'pourra m'en empêcher.


Et finalement, s'écarter pour retrouver une sorte de solitude et tenter de se calmer. Et c'est un vieil ami, qui en apprit le plus sur la situation, malgré les apparences. Elle lui raconta le peu que disait la lettre, le peu qu'elle savait. Son état à la colombe ? Elle n'en savait rien. Mais berdol, la colombe mourrante, impossible ! Elle ne mourrait pas. Non. Pas maintenant. La gitane en restait persuadée. Plus sûr de la puissance et de la conviction de vie qui animait la chiasse que de son pouvoir de séduction sur les hommes. Et c'était pas peu dire. Et la décision inéluctable.

J'y vais, et elle va m'entendre la soeur Gertrude. Peu d'espoir. Et ça s'dit croyante ?! ah c'beau la croyance envers l'autre idiot d'là-haut tiens ! tu parles du pipi d'chat. Dio cane, *Dieu est un chien. Et il va vite retourner dans sa niche, sans emporter la colombe. Il s'en mordrait trop la queue. C'pas un ange, c't'une peste, faudrait être débile quoi ! Y'en a qui veulent la garder auprès d'eux ici... Faut vraiment être con j'te jure...

Et de provoquer le rire du jouteur verbal, ce qui lui tira malgré tout une esquisse de sourire. La brune ne se laisserait abattre que devant la fatalité réaliste d'une vision sans vie. Et tant que le coeur de la colombe ferait entendre son ronronnement régulier, elle ne la laisserait pas tomber. Des joyeux, des malheureux, ce qui était bien avec la colombe c'est qu'elle allait provoquer un panelle de réactions différente, mais toute équivalente en nombre et en qualité. Et en cela, elle était déjà une petite faiseuse de miracle. Alors pourquoi pas un de plus ?

Sans plus attendre ce soir, et ayant retrouvé son calme, la gitane écrivit sur un vieux bout de parchemin, froissé, déchiré, humide et sale quelques mots brefs à soeur Gertrude. Laconique, comme toujours. Le refrain du barbu flottant toujours dans sa tête comme une règle de vie : "l'action Gypsi, l'action, pas les mots", elle l'appliquait à la lettre finalement




A soeur Ginette,
Merci de l'information.
J'arrive.
Gypsi.


Envoyé aussi rapidement qu'elle fut écrite, la brune prit quelques affaires dans sa besace, enleva le brun qui ne la quittait plus tellement et se mit en route. Elle serait longue et il faudrait faire attention...Mais pour une folle, on fait des choix fous. Pour une folle, on prend des décisions folles. Pour une folle, on agit follement. Et c'est d'autant plus facile quand on est aussi folle que la folle en question. Amie. Andrea l'était depuis le temps des barges. Depuis la soirée chouchên. Depuis qu'elle la connaissait un peu plus pour ce qu'elle était que ce qu'elle montrait réellement. Et en tant qu'amie, elle avait le droit à tous les égards que la bohémienne témoignait aux gens qu'elle appréciait. Soutien, conseil, et rentre-dedans parfois aussi. Et si elle pouvait apporter un peu de ces trois maigres pensées, de ces trois maigres choses pour que la furie chataigne ne se laisse pas dépérir, ne se laisse pas éteindre. Elle le ferait. Elle était si prêt d'elle finalement, à ce moment là.
_________________
Sorianne
Anjou. (feu... =>[])


Le teint pâle dû au manque de sommeil évident, la So rentrait au matin, en sa chambre louée à l'auberge, quand on vint lui coller un courrier dans les mains. Sourcil haussé, petite noiraude prit à peine le temps de regarder la calligraphie qu'elle l'avait déjà ouverte. Qui? Les mauvaises nouvelles s'enchainaient, alors un peu plus ou un peu moins...

La surprise se dessina sur les traits fatigués. Elle?? Le vélin fut secoué, détaillé sous toutes les coutures. Ce n'était pas une plaisanterie? Andréa... Oh oui, cette châtaigne (parce que j'aime bien châtaigne, c'tout) qui comptait sortir cet article que la brune appréhendait, craignant pour le peu d'honneur qui lui restait. Elle l'avait bien croisé chez le Balbuzard, elle ne l'oublierait pas de si tôt. Si elle avait failli lui sauter dessus pour l'étrangler plus d'une fois, elle s'était bien retenue pour ne pas avoir d'ennuis... Puis elle s'était sauvée du Domaine et depuis n'en avait plus entendu parlé...

C'est souvent qu'elle guettait la sortie des articles dont certains parlaient dans les rues... Savait-on jamais si l'on venait à prononcer un nom connu... Ou que l'on venait à parler Bouillon... Ou Émeraude... Dire qu'avant cela, elle n'avait jamais vu pareil caillou... Dire qu'elle les avait abandonné sur un matelas confortable... Mais mieux valait cela... Mais elle n'assumait absolument pas le fait de se retrouver au rang de maitresse dans un journal lu du Royaume entier.

Et elle relisait... Encore... Encore... Et quand So fut certaine que ce n'était pas un rêve... Pas une plaisanterie... Elle leva le museau vers le ciel... Du moins, en l'occurrence, le plafond boisé de la chambre occupée, et sourit. Un sourire reconnaissant. Eh oui. Parce que, pour UNE fois... Ses prières avaient été entendues. Certes, elle n'en était pas vraiment fière, voire pas du tout... Mais sa fierté avait déjà été tellement mise à mal, qu'une fois de plus, sans doutes n'aurait-elle pas supporté. Pour une fois. Juste une fois, penser à elle, et uniquement à elle, au détriment des autres, ne la gênait pas.

La jeune femme alla jusqu'au lit, le pas claudiquant, posa doucement le courrier dessus et se mit à genoux, dégageant les jupes qui l'entravaient dans ses mouvements. Accoudée au matelas, la noiraude s'adressa au Trés Haut, sourire envolé, car il ne fallait pas non plus se montrer trop joyeuse, cela ne se faisait pas, et c'était tout de même malheureux ce qui arrivait là.


Oh Très Haut, merci d'avoir enfin accédé à l'une de mes prières. Ne la faites pas trop souffrir. Elle ne le mérite pas non plus... Du moins je crois. Mais grâce à vous mon honneur est sauf. En parti... Seigneur, je vous en prie, faites qu'elle ne sorte jamais cet article qu'elle voulait rédiger... Je suis mauvaise, et je m'en excuse, mais s'il vous plait... Ne mérite-t-elle pas une place à vos côtés?


Et elle aurait pu continuer ainsi longtemps, à essayer de se montrer convaincante... Bon très bien, c'est ce qu'elle fit d'ailleurs. Mais étrangement, elle n'y croyait pas vraiment... Puis elle était du genre à avoir du remord... Bien que là, rien n'était moins sûr.

_________________
Vous voulez poster? Bah faites le!^^ N'hésitez pas!
Ouamaille
[Gertrude, tu déconnes...]

Dix maudits jours affalé à gémir sur un brancard aux pieds des remparts Toulousains, et le jour où vous recommencez à pouvoir marcher une fiente de pigeon, au sens propre comme au figuré, qui vous dégringole dessus.

Car pour une fiente, c'en était une, l'enflure: touché du haut de la chemise, la coulure ornait en une rayure irrégulière le tissu jusqu'à la taille. Quelques jurons plus tard le volatile avait été attrapé et débarrassé d'un nombre impressionnant de plumes, ce qui permit de trouver le parchemin qu'il portait et qui n'avait de prime abord pas vraiment attiré l'attention du blond. Et question fiente, le parchemin en valait bien une, lui aussi. Froncement de sourcils dès le début, le ton du message n'étant guère habituel. Filtrage blondesque du contenu - on ne peut pas tout retenir du premier coup -, des mots qui font tiquer et perdre quelques couleurs au visage de Ouam: jeune femme... combat... amochés... décédés... Andrea... dispensaire... peu d'espoir. Soeur Gertrude.


Attaaaaa..... C'quoi c'te con'rie, Gertrude?

Tout ça s'assemble très mal dans la tête du blond. Ça faisait une bonne quinzaine déjà qu'un dernier pigeon était resté sans réponse, mais c'était pas pour recevoir un truc pareil. Trop de mots incompatibles pour former un ensemble cohérent. Et puis non, la Colombe, c'est... bah c'est tout sauf inerte, voilà.

Et puis, qu'est-ce qu'elle y connaissait, à la Colombe, la Gertrude? Hein? rien du tout, ouais! Qu'est-ce qu'une bonne soeur pouvait en savoir, qui c'était? D'ailleurs la réponse ne s'était pas faite attendre, le blond avait montré son scepticisme dans une missive en retour illico, certes un peu retardé par la quête d'un pigeon valide pour remplacer celui annonciateur de la nouvelle.

Non, ça ne pouvait pas être la Colombe.

Non, ce qui était écrit ne pouvait concerner la Châtaine.

Non, d'abord c'est ptet même pas arrivé tout court.

Non, non, non, et re-non. Impensable. Impossible. Inimaginable. Irréaliste. Incompatible. Absurde.

Oui mais... si jamais....

Ce doute là, il fallait le lever. Un nouveau pigeon, des préparatifs sommaires, une discussion.... une chemise propre, et zou. On allait voir ce qu'on allait voir.


Gertrude, tu déconnes... faut point m'faire des coups comme ça....
Andrea_
[Dispensaire de Millau]



J'entends encore et toujours cette voix morne et monotone, la seule qui m'adresse la parole. Oh j'entends bien d'autres voix, qui chuchotent, qui parlent de moi, mais j'en ai assez, j'aimerais qu'on me parle des autres, j'arrive donc à me mettre dans ma bulle, les entendre sans les écouter, contrairement à la Soeur. Hier elle a même tenté un "contact", et je n'aurais jamais pensé être contente de me faire tripoter la main par une bonne soeur. Ses doigts était chauds, ses mots réconfortants, même si je sens des "non-dits".

Je l'ai écouté me lire des missives, celle d'Ouam, qui a priori ne se remet toujours pas de ce qui m'est arrivé... Et je garantis qu'il en reviendra encore moins quand il me verra. Je me repasse les mots de mon ami en boucle, l'imginant parler avec de grands gestes, avec son patoi particulier et ses mimiques hors du commun. Je ris tellement fort intérieurement que je me demande si ça fait bouger mes lèvres, ou si une de mes fossettes est esquissée...
Puis il y a les quelques mots de Gypsi, qui m'étonnent sans m'étonner. LA Gitane a toujours été impulsive, capable de tout par amitié, même des pires choses. Et je regrette. Je regrette de ne pas avoir passé assez de temps avec elle. Je regrette l'époque des barges, je regrette de ne pas lui avoir pissé d'sus quand l'animal géant nous a attaqué à Narbonne.


C'est avec ces pensées que mon esprit rejoint mon corps au pays des songes. Je n'aurais jamais pensé être si fatiguée en ne faisant rien...

Ce n'est pas le soleil qui me réveille, ça serait idiot de votre part de le croire, vu que je ne peux ouvrir les yeux. Non bizarrement c'est le silence qui me réveille. Plus d'agitations, rien...


L'arrivée de la vieille est saluée d'un " dix minutes de retard" par sa collègue et j'ai le loisir d'entendre une bonne soeur grommeller. Ça m'a mis du baume au coeur, à croire que les grenouilles de bénitier ont finalement un peu de normalité dans leurs vies.

La missive de Line est mon bol d'air frais, même si la vieille a l'air embetté de savoir que la Valdesti ne viendra pas. Moi, ça m'arrange, après tout je ne peux ni manger des macarons, ni boire du chouchen donc qu'est ce qu'on aurait fait ? Les mots me touchent, Line c'est un petit bout de femme qui, bien que noble, mérite tout le bonheur du monde et l'entendre ainsi bafouer le Très haut est presque une victoire.

Mais je n'ai pas le temps de me réjouir. Neuf mots retiennent mon attention..." Ton Lou va arriver, Nicolas a besoin de toi".
Neuf mots que la bonne Soeur répètera plusieurs fois, comme pour être bien sûr que j'entende. A moins qu'elle ai du mal avec le " la chiasse" qui est énoncé avant les neufs mots magiques?


Je reste bouche bée, enfin façon de parler, mon esprit reste bouche bée, mon corps lui, est toujours en mode [Rompichhhh rompich ZzzZzzZzz], une femme est toujours jolie quand elle dort non?
Je ne sais pas si je dois me ravir de la venue de mon Lou'.
Ai-je vraiment envie qu'il me voit dans cet état ?
Quoique... ça a fonctionné pour Blanche Neige et La Belle au bois dormant alors c'est peut être MON remède miracle... -On peut rêver non?-



Mais ce n'est pas fini, à croire que les pigeons étaient tous retenus prisonniers à la frontière du comté et qu'ils ont enfin eu un laisser-passer, ils débarquent tous aujourd'hui!

Celui là, je ne l'ai pas vu venir... Après des mois de conversations seule avec moi même, il semblerait que le précepteur de mon fils se souvienne comment on écrit. A la bonne heure, si je ne m'en sors pas je veux qu'il soit fouetté. Et dire que c'est lui qui s'occupe de mon fils...





Salut
On mapelle capuche. Je sui le garde de Nico. Son paternel ai tinformer. Louis va venir. Faut dire a la colombe quel a pas droit de creuver. son fiston il a besoin daile.
et puit Louis haut si dayeure, mê fo pas lui dire.
Capuche



La vieille a l'air sceptique, elle se permet même quelques soupirs et des " alala, sacré Charlemagne", enfin, quand elle n'énonce pas à voix haute les fautes " besoin d'aile, d'elle A I L E. On aura tout vu".
D'ailleurs moi je l'ai bien retenu cette faute, c'était mignon, il a besoin d'ailes...et moi.
Et Louis aussi...


Je suis fatiguée... Encore... Mais cette fois je m'endors avec le sourire. Nous allons enfin être réunis d'ailleurs c'est Gertrude qui l'a dit


Tous ensemble, vous, le père de Nicolas, et le futur grand frère.


Pardon ?
_________________
Le_g.
[Mende - Languedoc]

Le Gaucher, entre deux tours de garde sur les remparts à garder... contre lui-même, ouaip, celle-là, il la digère pas... vient se prendre un godet à la taverne municipale. C'est là qu'on lui apporte une missive. Il la lit, son visage devient blême. C'est tel une ombre qu'il continue sa garde, quelqu'un aurait tenter de grimper qu'il ne l'aurait même pas vu. Sous le choc de la nouvelle, dès le lendemain, il va frapper à la porte du bureau de celui au service duquel il est pour encore quelques temps : le Baron Bentich.


Citation:
Expéditeur : Lanceline
Date d'envoi : 08/10/1460 - 13:36:11
Titre : D'une mauvaise nouvelle.

De moi, Lanceline de Valdesti, Damoiselle de Laguian
À vous, Louis, détenteur du c�ur d'une Colombe,

Adishatz.

Sans doute ne vous rappelez-vous pas de moi; nous nous sommes entr'aperçus à un banquet organisé par mon cousin Riwenn.
J'ai su, par la Colombe, que vous aviez eu un passé commun, et qu'en avait résulté un fils, plus cher à ses yeux que n'importe qui d'autre.
Il se trouve -mais peut-être que je ne vos apprends rien- qu'elle se rendait à Espalion pour avoir le plaisir et la fierté que peut éprouver une mère à serrer son fils dans ses bras et à le voir s'épanouir en grandissant.
Le sort en aura décidé autrement.
Cette nuit, elle s'est retrouvée au milieu de deux armées, dans une confusion la plus totale, qui n'ont pas fait la distinction entre les ennemis et les simples voyageurs qui ne faisaient que passer.
De cette sanglante bataille, n'a ressurgi que tristesse et désolation.
De nombreux voyageurs sont décédés tandis que d'autres ont été grièvement blessés.
Andrea fait partie de ceux-là.
Elle oscille entre la vie et la mort.
Il se trouve que, alors qu'elle venait de reprendre connaissance, elle vous a réclamé, Louis, avant de sombrer à nouveau.

De grâce, pour son salut, rendez-vous à son chevet, au dispensaire de Millau.
Ceci afin de lui permettre de mourir en paix puisque vous aurez exaucé ses dernières volontés.

Pour son salut,

Lanceline de Valdesti.


Lorsqu'on lui dit qu'il peut entrer, le chef de la sécurité ouvre la porte, pâle comme un linge, le Gaucher, tenant entre les doigts de sa main gauche.

Des bribes de conversations auront pu filtrer dans la mesnie, la porte étant restée ouverte, quelque chose comme :


Senher Nicolas est à Espalion, sous la surveillance d'une vieille femme. J'voudrais... aller la r'joindre.... après vot'mandat s'vous préférez... Reste plus tant d'temps si ?

Le tout entre deux tremblements de la main et trois regards échangés entre les deux hommes.

Puis le Gaucher s'en retourne à ses occupations, la suite de la conversation sera inaudible pour le reste de la mesnie et c'est tant mieux. Il déteste devoir quémander... et là, Le Gaucher, il est bien obligé de le faire. Après un rapide passage en cuisine pour voler un morceau de pain, 'fin voler, s'entend quoi ! Il bosse pour l'Senher, le moins qu'il puisse faire c'est l'gîte et l'couvert nan ? Bref, donc après la petite escapade en cuisine, il va dans les communs et s'installe dans le coin qu'il s'est fait pour lui, pour écrire une lettre.







Citation:
Bonser Donà Lanceline,

Je m'appelle Louis Track, dit Le Gaucher, et j'ai en effet eu pour épouse Andréa de la Colombière dite La Colombe.

La nouvelle, loin de me rendre heureux comme certains auraient pu le penser, m'attriste. Déa est ce qu'elle est, mais je sais que depuis quelques temps, elle était devenue sage. Cependant, je suis actuellement Responsable du Guet de la cité de Mende et je ne peux pas m'absenter pour le moment. Je n'ai pas averti notre fils de sept ans de l'état de santé de sa mère, mais j'ai demandé au Baron Bentich que je sers, la possibilité de me rendre à son chevet.

Si elle venait à reprendre connaissance, pourriez-vous lui dire ces simples mots :
"La chiasse, ton lou va arriver, Nico a besoin de toi".

Je sais que ces mots peuvent surprendre, mais normalement, ils devraient la faire réagir. La Colombe reste une femme qui a marqué ma vie, à plusieurs reprises. J'ai changé de vie pour devenir un homme honnête, et je sais qu'elle aussi fait de gros efforts, un peu pour moi, et beaucoup pour Nicolas.

S'il vous plait, prenez soin d'elle. Je ne suis pas baptisé, et sais mal prier, mais mes pensées vont à son rétablissement, malgré tout.

Louis Track,
dict Le Gaucher


Il fait partir la lettre, et s'étire, attrape sa flasque pour picoler un peu, avant de sombrer dans un sommeil sans rêve alors que le soleil est déjà haut dans le ciel, à l'heure où tous vont manger, lui, il a terminé le quignon de pain tout en écrivant, et il s'endort, d'un sommeil agité, se réveillant en sursaut et en sueur en fin d'après-midi... Il retournera ce soir encore faire son boulot... Un coup d'flotte sur le visage, et il remet ses bottes, ferme la porte de sa chambre, et va faire ce qu'il a à faire, mais le coeur n'y est plus. Il a plus que hâte de partir.

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Andrea_
[Dispensaire de Millau]



Mon fils, grand frère.
Non je ne comprends pas. Louis va encore être papa ?
Mais qui peut bien être la mère cette fois... Ryxende ? Hmm j'ai un doute.
Un nouvelle sûrement. J'ai toujours pensé qu'on devrait monter un club des " ex" de Lou'. J'dois être celle qui a tenu le plus longtemps, ça f'rait de moi la présidente. Chouette.
De toute façon, on en revient toujours au même, il avance et moi je stagne. Sauf que cette fois j'ai une bonne raison, et je peux dire " c'est pas d'ma faute, j'te jure" sans mentir.
Sauf que je peux pas l'dire, parce que j'fais un remake de la Belle au bois dormant - sans prince, sans bois, sans poison et sans méchante marraine à tabasser à la sortie-. Rechouette.




Alors voilà, c'est donc ça, la solitude.
Moi qui pouvais passer des heures à me lamenter sur le silence qui m'entourait, sur des lettres que je ne recevais pas, sur des réponses que je n'obtenais pas, des gens que je ne voyais pas, je comprends enfin.
Je comprends qu'en fait, on peut recevoir des lettres, avoir quelqu'un en permanence et être seule.

Où dois-je commencer cette nouvelle journée ?
A pleurer sur mon visage à nouveau, à soupirer sur mon corps en miettes?
Au son qui ne veut pas passer les barrières de mon esprit, aux larmes qui ne franchissent pas les murs de mes paupières ?


Je suis le fantôme d'une fille que je ne veux plus être, dans la coquille d'une fille que je connaissais bien. -bref, j'suis mal barrée-.
Je veux que la solitude s'en aille et qu'elle m'emporte avec elle.


Je veux et j'exige. Parce qu'avant ça fonctionnait*.


Dans cet amas sombre pourtant je sais que je ne suis pas totalement seule. Je la sens, une soignante, à l'odeur particulière. Un odeur de vieille. Sûrement la cinquantaine heureuse, Gertrude, c'est son nom, et c'est mon fils qui serait content, ça lui rappellerait cette vieille qui s'occupe de lui.

Ils disent "Ma Soeur", et même si je n'entendais pas, je l'aurais deviné, à cause de son soucis. Elle passe beaucoup de temps ici, elle lit, je l'entends soupirer, ou sourire. Je n'avais jamais fait attention qu'on entendait les gens sourire d'ailleurs. Je ne sais pas ce qu'elle lit, mais ça a l'air de la passionner, et elle écrit aussi. Peut être que si je m'en sors je lui demanderai.

Le seul véritable soucis de cette petite Dame donc, c'est qu'elle prie. Beaucoup. Beaucoup trop. Mais il y a pire, c'est qu'à force, ses prières, je les connais par coeur. Et je me surprends à me faire des promesses toutes plus bêtes les unes que les autres.
Comme le fait que si je m'en sortais, je ferai de mon baptême une priorité, j'irai à la messe une fois par semaine. Après tout rien ne m'empêche de vider le tronc des dons en partant, histoire de garder un peu d'honneur.


Mais l'honneur en fait, qu'est ce que c'est ?
J'veux dire maintenant, à quoi il me sert ? A l'heure où je ne ressemble plus à rien, où je suis lavée par une bonne soeur, me reste-il un peu d'honneur ?


* Mais ça, c'était avant.

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Andrea_
[Dispensaire de Millau]



Je n'ai jamais si bien simulé de ma vie.
Je pense que je mérite la palme de la personne qui simule sa mort. Même si c'est à mon insu.
Je donnerais cher pour me lever d'un seul coup en hurlant "surprise!", juste pour voir les bonds qu'ils feraient, la surprise dans leurs regards ou que sais-je encore.

Je donnerais tout pour croquer dans une miche de pain, boire un verre, embrasser mes amis.
A vrai dire je donnerais tout pour bouger ne serait-ce qu'un petit orteil.

Là par exemple, alors que la vieille vient de me lire un courrier -on m'a jamais autant écrit, j'devrai mourir plus souvent tiens!- en temps normal, j'aurais commencé par buter le petit pigeon -qui m'a pris pour un perchoir à priori-, j'aurais lu -forcément-, j'aurais sauté d'joie, j'aurais tourné, valsé, embrassé le velin, attendu deux jours pour répondre -juste pour le plaisir- et j'aurais donc répondu en snobant le destinataire -parce que je le vaux bien-.

Et c'est là que j'me dis que j'ai dû r'cevoir un coup sur la tête, parce que là, tout de suite maintenant, j'aurais simplement envie de sourire au Tablier.
Ta***, c'est mon petit dernier, débusqué dans un coin paumé de royaume, perdu dans une taverne. Il cherchait quelqu'un pour aller à Genève, moi aussi. J'avais les écus, il les avait pas, j'ai proposé de payer et lui de nous y amener. Aussi simple que ça. C'est la preuve que parfois ya pas b'soin d'grandes effusions d'joie et de discussions jusqu'à pas d'heure pour bien s'entendre. Alors forcément, son courrier, même s'il est lu par une vieille qui commence à me courir sur le haricot, bin il me fait chaud au coeur...




Le bonsoir toi!

Quelle idée que de laisser un niais te percer ainsi.
J'ai toujours des idées à la con faut croire.


Si la coup ne t'a pas tué, je te rassure, l'ennuyeuse Millau finira le travail,
Hmmm merci de me rassurer, en même là, j'suis plus près de la mort que d'la vie alors...


je sais, j'y ai passé 2 mois avant de la piller, cette ville.
Ah Chouette, on s'f'ra ça si j'me réveille?


Cependant, il y a de la lumière au bout du tunnel
Alleluia.


car le Tablier, le Seul, l'Unique, arrive.
Nan ?!



L'idée l'a effleuré, évidemment, de poursuivre vers Genève, mais qu'aurait-il dit?
Qu'il était triste comme les pierres?



''Ma partenaire est morte en route, j'en cherche une à sa mesure : Belle brune, pleine d'esprit, divine et douée dans le métier des armes''
Ou ça, oui ça c'est très bien, et surtout.. Comme tu m'as cerné !



Je te laisse imaginer avec quel rebut j'aurais atterri.

Il va sans dire, j'arrive et comme je suis versé dans le métier de remettre les gens sur pied, tu peux respirer calmement, je veillerai au grain.

T. Inquiet.. Quand même.



Bien... C'est vrai qu'on a jamais vraiment parlé de sa spécialité, mais la vieille a parlé de chirurgien, il se fait appeler Le Tablier, j'veux dire... J'ai sûrement pas de quoi m'inquiéter...

Pour la peine...

Et si je simulais ma mort? pour changer ?



*nom du perso en caché, pour éviter tout poutrage intensif ^^

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Gypsi
Elle avait pris la route depuis plusieurs jours maintenant, la brune. Elle avait quitté ses uzetiens préférés. Et finalement, elle avait même planté son brun à Uzès, avec juste un mot. Se barrer en cachette. Pourquoi ? Juste pour ne pas qu'il se fasse poutrer, vu que le coin était mouvementé ces temps-ci. C'est qu'elle s'y était attaché à ce brun, et qu'elle y tenait. Et comme elle savait qu'il la connaissait mieux que personne, et qu'il pouvait éventuellement comprendre, elle n'avait pas hésité longtemps. Et puis elle avait besoin d'un peu de solitude. Les amis c'est bien gentil, mais la gitane solitaire, elle avait besoin de ces moments d'exil de temps à autre. Ce qu'elle aimait, elle, dans la vie, c'était les retrouvailles. Sinon on - surtout elle d'ailleurs - se lasse. Et là, c'est le drame. La fin des fins.

Et donc, elle avait pris la route. De nuit, elle se faufilait entre les arbustes et les quelques rares voyageurs qui osaient cheminer. Et, quand elle approchait des villes, elle feintait, se glissait dans une chariote l'air de rien, trafiquait, et se planquait, pour entrer sans se faire contrôler. Parce que sinon, elle en aurait pris plein la tête, la gitane. Et elle le savait. C'est bien de revendiquer sa liberté, et la liberté en général, c'est bien de détester les nobles et de piller quelques mairies, et pas mal de passants. Oui, c'est bien, c'est le pied, l'extase, mais... Parce qu'il y a toujours un mais, ça laisse aussi des marques. Et c'est fou comme elle était royaumement connu depuis un certain temps. La sortie des villes, c'était beaucoup plus facile. C'est vrai, on contrôle l'entrée mais jamais la sortie. Et puis en ville, c'était sympa. Comme le Languedoc était infesté de brigands, elle avait de quoi faire des rencontres intéressantes.

Bref, la brune faisait son petit de chemin, en solitaire, et le plus silencieusement et discrètement possible, pour se pointer voir la colombe chiassique. Fallait bien que ce soit une furie pour la faire bouger comme ça quand même. Et la brune râlait mine de rien, sur le chemin. Parce que Gypsi qui ne râle pas, ce n'est plus Gypsi.


Nan mais Millau... Millau ! T'aurais pas pu faire ça ailleurs quoi ?! Millau... y'a qu'une seule ville de pire... c'est Cahors ! Sérieusement ! nan mais sérieusement ! Y'a pas à dire, t'es toujours aussi chiante. Et compte sur moi pour te l'dire en face. Tsss

Aucune compassion. Non. La pitié et Gypsi ? ça faisait 28, et quelques petits. Et la colombe allait l'entendre. Il ne lui restait plus beaucoup de route. Elle rédigea rapidement une petite note, sur un vieux morceau de parchemin troué et froissé. Et elle alla trouvé une maquerelle pour l'envoyer à soeur Ginette. Juste quelques mots, pour la prévenir de son arrivée. Il fallait qu'elle se prépare psychologiquement. Et Gypsi aussi devait se préparer, et le fait d'écrire l'aidait à se rendre compte du lieu où elle allait, et du pourquoi elle y allait...



Bonjour soeur Georgette,
Une brève missive, simplement pour vous prévenir de mon arrivée. Je serais là dans quelques heures. Comptez demain, je ne vais pas venir au milieu de la nuit.
Je n'en dis pas plus, je n'aime pas écrire, et moins encore à des gens que je ne connais pas. Je prefère parler. Grande bavarde, sans doute pour ça qu'on sentant bien avec la colombe.
Sur ce, bonne soirée. A bien vite.
Gypsi.


Le papier envoyé, la brune reprit sa route, besace remplie - pour une fois - sur l'épaule. On l'attendait, et elle ne voulait pas arriver en retard pour une fois. La colombe n'attend pas, même dans cet état.
Andrea_
[Dispensaire de Millau]



Le vrai souci quand on est dans mon état, c'est qu'on ne peut RIEN faire pour empêcher les autres de faire du bruit.
Y a des sons agréables comme le silence, le bruit de l'eau sur les carreaux, le chant d'un ivrogne en pleine nuit, le hululement des chouettes. Et y a des sons désagréables au possible comme Soeur Gertrude qui s'entête à prier dans le creux de mon oreille, et en me tenant la main - tant qu'à faire.-

J'aimerais lui demander pourquoi elle se fait -et nous fait- chi-bip- à répéter QUINZE fois la MÊME prière, un notre père version aristotélicien. J'aimerais parce que les seules solutions auxquelles je pense ne sont pas concluantes.
Soit :
- Son Père en question est sourd, auquel cas, OK, elle répète pour être sûre qu'il entende
- Soeur Machin perd la tête, et ne se rappelle plus qu'elle a déjà prié et recommence ad vitam eternam.
- Son but principal est de me saouler et donc, elle réussit.

Bref, je donnerais cher pour la faire taire, et c'est pas possible. Pourtant lui avouer que j'fais rarement ma prière, j'préfère une petite bière* en lui collant un p'tit taquet dans le coin du bec et...



C'est de plus en plus souvent qu'elle est là. Et ça ne me gène pas. Pas trop. Sauf quand elle prie quoi.
Sa présence m'évite de ressasser dans tous les sens mon " état préoccupant" comme disent ses soeurs/frères/pères et mères -ohoh ce serait le bonheur**-..
Je n'ai plus à me soucier de l'heure qu'il est, ni de la douleur, ni du fait que je crève la dalle. Moins le temps de me soucier de mon hypothétique réveil, de mes pseudo-retrouvailles avec mon fils -ma bataille***-, des félicitations que je devrais balancer à son père, du discours que je réserve à tout ce petit monde pour mes funérailles - quel humour!- et surtout à me lamenter sur le fait de ne jamais avoir fait de testament mentionnant l'épitaphe de mes rêves.
En fait j'ai juste à l'écouter.

J'apprends ainsi qu'elle n'a jamais eu d'enfants, n'a jamais été mariée, et a choisit la voix du Seigneur par dépis, parce qu'aucun homme n'a, je cite : " voulu de sa petite fleur" -j'en déduis donc qu'elle est moche, et je la plainds.-
Qu'elle va à l'église tous les jours que Déos fait -hahum-, qu'elle aime cuisiner et tricoter et.. Bref, j'ai même pas envie d'en parler tellement c'est déprimant, elle a une vie pourrie, c'est assez dur pour elle de l'assumer pour qu'en plus j'en parle dans son dos.

J'ai du m'assoupir un instant parce que je me réveille quand la vieille entame son



Comptez demain, je ne vais pas venir au milieu de la nuit.
Je n'en dis pas plus, je n'aime pas écrire, et moins encore à des gens que je ne connais pas. Je prefère parler. Grande bavarde, sans doute pour ça qu'on sentant bien avec la colombe.
Sur ce, bonne soirée. A bien vite.
Gypsi.



En temps normal je me serais frotté les yeux, j'aurais fait craqué coudes, poignets et épaules, j'aurais baillé la bouche tellement ouverte qu'on aurait vu l'fond d'mes braies et j'aurais laissé s'échapper un cri d'ours brun réveillé en pleine hibernation.
Là, bon, j'vai pas mentir, j'me suis juste contentée de... de ne rien faire, ça fait du bien parfois de se gérer -hahum-.
Mais mine de rien -claire que je ressemble à rien-, j'ai tout enregistré.
Ouaip, elle est motivée la Gyspsi, faut espérer qu'elle lise dans les pensées, sinon les retrouvailles vont être... particulières.




La joueuse s'excuse d'avance d'être dans une période "musicale". J'ai tenté comme j'ai pu de ne pas le montrer mais... Certains passages ont subsistés.
* Thomas Fersen, MON chouchou, dédicasse à Lili sans qui je ne l'aurais pas chanté pendant plus d'une heure ( mon voisin te déteste)
** Si j'avais un marteau Claude François ( là on remercie JD Gabrielle, elle sait pourquoi)
*** Mon fils ma Bataille, Balavoine

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Le_g.
Un homme arrive près du dispensaire... Il est grand, il est brun, il sent pas le sable chaud, mais la sueur, et son cheval, il est blanc, mais pas grand, pas le genre de cheval qui plairait à tout le monde, c'est un camarguais, rustique, mais solide. L'écume aux naseaux prouve que la route a été faite au galop sans doute, et le cavalier, commence par s'occuper du pauvre animal, de le débarrasser du harnais, de lui donner donner de quoi boire et de quoi manger, avant de lui mettre une tape sur la croupe pour le laisser aller vers le premier champs pour premier talus qu'il trouvera. Plus qu'à espérer qu'il fera pas pour 500 écus de dégâts en s'occupant d'une parcelle....

Enfin, le brun récupère sa sacoche qu'il avait jetée au sol pour la prendre et la remettre en bandoulière, tente de mettre de l'ordre dans ses cheveux avec la brosse à cinq doigts, entendez par la, sa main, époussette ses vêtements, mouais, peine perdue... et frappe enfin à la porte.


Bonjòrn. Louis Track. Comment va Andréa ?

Mouais, on passera sur la voix, le visage... vous voulez les détails petits curieux ? Visage défait, blême, et voix rauque, un peu cassée. Les yeux marrons clairs, couleur de l'ambre, qui vont et viennent, observent, aux aguets, cherchent visiblement quelque chose, ou quelqu'un.

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