Odenaiss
Pour tout souhait d'intervention, merci d'adresser un MP au préalable.
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Car ce que lhomme ne peut obtenir par la force, elle, lobtient par la ruse.
- [ Toulouse - Après leffort, le réconfort ]
Elle le lui avait promis il y a de ça plusieurs jours. Promis ce moment de détente qui, pour un instant, elle lespérait, parviendrait à leur faire oublier les nuits chaotiques quelles venaient de vivre.
Kachina, femelle Lycane ; mélange de douceur éléctrique et de tendresse dissimulée, en qui la Brune, y regardant bien, arrivait parfois à se reconnaître, de par la force et la conviction quelle avait.
Rappel dun tempérament qui, doucement, le temps ségrainant, semblait samoindrir. La vie nétait plus ce quelle était autrefois. Se pouvait-il que lon change autant ?
Apparemment
Mais lheure nétait pas aux pensées vagabondes dans lesprit dOdénaïss, même si, inexorablement, elle ne pouvait lempêcher de prendre la sauvette et de penser à cet Autre dont le manque pesait à lui en déchirer lâme.
Non !
Lheure était à la négociation, au soudoiement avant tout.
Accompagnée de deux veilleurs quelle avait tiré des rues toulousaines, deux gamins à peine plus âgé dune dizaine dannées à qui elle avait donné quelques écus pour le service quils sapprêtaient à lui rendre, elle avait rejoint les alentours de lhôtel, cette même bâtisse dans laquelle elle avait déjà eu à mettre les pieds pour aller jouir de quelques plaisirs quelle aimait à soffrir. Et leau chaude et fumante dun baquet, enivrante de ses huiles quon pouvait y déverser, en était un.
Kachina lui avait fait part de son souhait de pouvoir sy délasser. La Brune allait donc pouvoir tirer bénéfice dune rencontre quelle avait faite lors de sa première venue en lhôtel et elle savait quil suffirait de peu pour convaincre celle-ci de leur faire préparer les étuves et de les y conduire en toute discrétion.
Ses pas layant menée à destination, elle sarrêta au croisement de deux ruelles. Sadossant contre le mur, elle gardait vu sur la porte du petit office donnant accès au personnel de létablissement, nattendant quune chose : que Delfin daigne bien en sortir.
Il était un tout jeune homme employé au service de lhôtel et la Brune navait pas manqué remarquer sur elle le poids du regard du jeune jouvenceau. Sur delle, elle savait que ce dernier ne saurait dire non à ce quelle lui demanderait.
De temps à autre, les tourmalines de la Brune quittait leur point de mire, sa silhouette se penchant légèrement pour voir si la Lycane daignait enfin venir. Un mot avait été rédigé à la hâte et remis entre les mains dun gamin quelle avait improvisé messager, afin que ce dernier sen aille le lui porter. Espérons seulement quil avait su la trouver et que la Louve ne se ferait pas appelait Désirée.
Et au regard de se reporter sur la porte de la bâtisse lorsque celle-ci souvrit et quelle devina Delfin en train den sortir, trainant derrière lui une lourde caisse. Profitant de loccasion, elle sélança pour partir à sa rencontre, soccupant de laider en même temps quelle lui faisait part de son envie du moment. A savoir quil fasse en sorte de les faire entrer ni vu, ni connu et quil mette à leur disposition les étuves. En échange, elle laissa lonce dun espoir planer en son esprit : sil sarrangeait pour répondre à ses désirs comme elle lentendait, elle saurait le remercier comme il se devait. Cest quil en fallait peu pour émoustiller les jeunes puceaux.
Suffisait seulement de quelques allusions sans même quelles naient de chance daboutir pour les faire réagir et quils soient là à venir vous bouffer au creux de la main.
Dun signe entendu de la tête, la discussion fut conclue et les deux petits veilleurs rejoint dans la ruelle faisant face. Ne restait désormais plus quà attendre Kachina et de guetter le signal qui leur permettrait dentrer.