[RP] Le cinquième élément.

[Blaye-La ruée vers l’eau ou Mouille-toi un peu et j’te dirai qui tu es.]

Oh P...de B...de Dieu !

C’est que la vue de la mer à l’aube, ça peut provoquer de tels soupirs de bonheur et une telle envie de s’étirer, bras levés vers le ciel, qu’elle s’en était bloqué le dos. A soupir succéda grimace. Tenter de reprendre une position normale ou entrer dans la roulotte, bras levés et démarche de vieille pour aller supplier son Unique de la décoincer ?

C’est un peu tôt pour te montrer à lui comme ça hein...

Réveiller Xanthi qui dormait dans la roulotte jouxtant la leur ?

Hum....Devait être de mauvaise humeur si on la réveillait à l’aube, d’autant que c’était peut-être la première fois depuis longtemps qu’elle allait faire une nuit complète avec rêves agréables et tout et tout.

Bon !

Elle tenta de rassembler son corps en une hauteur plus proche de la normale, en descendant les bras le long des hanches, voûtant un peu son dos.

La plage était déserte, une brume diaphane drapait encore l’horizon, ce qui lui donnait l’envie de faire des folies avant d’être définitivement grosse. Déjà qu’elle commençait à avoir des doutes sur son état...Même la Duchesse dans son bureau lui avait lancé un regard laissant entendre qu’elle la trouvait munie de certaines rondeurs. Elle palpa doucement ses seins pour voir s’ils étaient douloureux.

Bof...Ben non...Ah bah là, si, un peu...Hum...Sera temps d’aviser si je me mets à ressembler à une baudruche.

Coup d’œil vers la roulotte. Mains en porte voix. Tout en délicatesse.

Kroooooooo ! Vous venez mon Chéri ? L’océan attend son héros !

*** SSSPLCHHH ***


Maudite roulotte.
Quatre fois que le Kro crevait la bâche en relevant brusquement la tête. Et qu'il fallait colmater les trous avec de la tapisserie avant que sa Sublime compagne s'en aperçoive. Il était trop tôt encore, bien trop tôt pour qu'elle découvre son côté Butor. Kro en était à cette phase de la parade amoureuse où l'on puise jusqu'aux plus insondables profondeurs de ses ressources pour se présenter sous son meilleur jour et faire oublier ses défauts.
... Et là, se retrouver la tête dehors quasiment prisonnière de la toile, par dessus un corps trop grand qui se tordait dans la roulotte, ce n'était pas vraiment la vision qu'il rêvait de lui offrir.

Bon.

Retrouver son calme avant de se dévisser le cou. Il ne profita même pas de la vue dehors. L'instant qu'il redoutait arrivait à grands pas ; déjà ses autres sens percevaient l'océan, la violence du vent, la mouvance de l'eau, l'odeur du sel.
Il s'avança le dos voûté jusqu'à l'avant de la roulotte.
Il l'aperçut. Elle lui semblait heureuse au bord de cette plage. Comme dans son élément.
Un saut, pour s'écraser un peu dans le sable. Avec aisance évidemment. Du moins le plus possible. Mais si celle pour qui son coeur s'enfiévrait semblait tout à son aise au bord de l'eau, il n'en était pas du tout de même pour le barbu.
Comme d'habitude avec Cyrinea, il faudrait négocier. Tout se négociait. Tout était jeu et légèreté. Bien pour ça que tout en elle lui plaisait.

Quelle belle matinée pour une promenade au bord de l'eau, risqua-t-il. Que diriez-vous de trouver une crypte, et d'y passer quelques heures ...

Regard rêveur parcourant brièvement la silhouette de la sirène.

... En toute animalité ?

C'était hasardeux, mais il fallait bien commencer.
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*** SCHLURP ! ***

En complète déliquescence quand elle avait été poussée à la démission de son poste de porte parole, ne souhaitant qu'une chose, celle de quitter définitivement sa chère Guyenne ou même de disparaître, ses amis lui avaient envoyé missives sur missives et finalement, ils avaient forcé la porte de sa maison.
D'abord muette, inerte, leur patience, leur gentillesse, leur soutien lui avait permis de remonter doucement la pente.

Si Robin avait continué sa route, Cyrinéa et Kro l'avaient entraînée dans leur périple.
Ils la nourrissaient, la couvaient et elle s'était à nouveau doucement remise. Avant de la laisser, Robin lui avait laissé une missive ducale, qu'elle n'avait pas encore décachetée.

Comme à son habitude, la jeune femme montait sa jument qui connaissait les routes de Guyenne par cœur – par écurie en fait. Elle dormait donc sur son dos et laissait la roulotte à ses amis.

A Bordeaux, elle ne savait où ils logeaient, elle avait squatté leur chariote une nuit puis il lui avait offert une roulotte toute petite comme elle, juste pour elle. Elle ne leur avait sauté au cou de joie, même s'il en avait eu fortement envie. Sa jument n'avait pas renâclé et tirait sa petite roulotte.

Ils avaient quitté la capitale et avaient posé leurs bottes sur une plage de Blaye.
Le ressac l'avait bercée et elle rêvait heureuse dans son nid douillet. …. Mouillé plutôt. Toujours endormie, elle passait sa main sur sa joue, poussant une chose humide qui s'obstinait à la mouiller, à la gratter … bref qui allait la réveiller quand :

L’océan attend son héros !

Gnééé ?!

Le soleil à peine levé, dans la lumière de l'aurore très pâle elle aperçut une chose rose, énorme, dégoulinante, près d'elle quand elle ouvrit un œil :

Rahhhhhhhhhhhhhhh !
Ah nan, tu vas pas te mettre à me bisouiller toi aussi !

Hurla-t-elle quand elle réalisa que sa jument la léchouillait allègrement.
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[Point d'Ô, mais sur la terre]

Il avait atterri près d’elle tel qu’elle l’avait rêvé : champion du saut en longueur et la grâce faite homme.

Il avait en outre l’étonnante capacité de la désarmer. Elle s’était voulue espiègle, il la fit fondre par sa ruse devenue douceur et promesse de plaisirs infinis.

L’eau attendrait.

Son regard sur elle eut raison de ses dernières résistances, même si elle savait ce qu’il avait derrière la tête, à savoir éviter à tout prix de risquer un orteil dans l’eau.

Elle se tourna vers lui, se rapprocha, l’enlaça et planta ses yeux dans les siens.

En toute animalité vous dites ? Vous allez réveiller en moi la Sirène, la femme-animal, d’autant que la crypte est le lieu de tous les mythes et de tous les mystères...

Elle allait en rajouter, se sentant en verve lorsqu’un cri justement animal déchira l’air pur du matin.

Elle sursauta puis regarda Kro.

Heu...y a quelqu’un qui bisouille Xanthi, faudrait pas intervenir ?

Elle jeta un œil par-dessus l’épaule du Duc puis éclata de rire.

Tssssssssss, elle vit une histoire d’amour avec sa jument ! Dites ! A propos d’histoire d’amour, si nous proposions à Coulon et à Verrazzano de nous accompagner jusqu’à Cahors ? La brunette se sentirait moins seul et je nous prévois de belles parties de rigolade. En outre, c’est peut-être aussi la période pour aller à la rencontre des Guyennais ?

Elle se hissa sur la pointe des pieds : Alors cette Crypte ? Vous m’y emmenez ?

La silhouette féminine s'approcha du barbu. Reliefs entêtants et regard espiègle eurent raison de ses dernières bribes de discernement.
Le bourru ne réfléchissait plus et se faisait sociable. Inconcevable de refuser quoi que ce soit à la Sublime créature qui posait ses mains sur lui, pourvu que son sourire radieux ne s'efface jamais de sa bouche. S'il gardait encore la saveur de leurs baisers de la nuit, il restait impatient de partager ceux du jour. Toujours plus impatient. Comme un gamin qui se découvre chaque jour de nouvelles soifs.

Xanthi, vous dîtes ?

Un regard vers la seconde roulotte, un rire, un apaisement. Depuis plusieurs semaines, le plus petit moment cocasse devenait source d'hilarité. Il fit signe à la jeune femme d'approcher.

Je vous défie de vous réveiller comme ça un beau matin, dit-il en se tournant à nouveau vers Cyrinea. Emmenons Coulon et Verrazzano oui, soyons fous. J'ai rencontré donà Lafavorite qui souhaite également rentrer à Montauban, pourquoi ne pas faire un groupe ?

Et se penchant un peu vers elle.

Enfin pas pour aller dans la crypte, hein ...

Sociable, mais pas trop non plus.
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Alors qu'elle était prête à le presser d'aller enfin vers cette fameuse crypte, elle reçut un pigeon qui vint délicatement se poser sur ls sable, à ses pieds.

Elle s'écarta à regret du corps contre lequel elle aimait tant se blottir, pour le ramasser et...le lire, évidemment. Si on put constater du dépit sur son visage, la lecture s'acheva sur un grand éclat de rire.


Lisez...

Dit-elle en riant encore.



Nous partons demain, allons passer la fin de cette journée et la nuit dans votre grotte mystère...

En chemise, les cheveux comme après un combat, une bonne balade finira de la réveiller. Xanthi sauta sur le dos de la jument qui semblait rire au éclats.

Je dis rien, vous occupez pas de moi, je vais me promener.
Je veux pas dire ... mais t'es pas habillée lui dit sa conscience
Wé wé ... mais 'y a personne et ça me réveillera marmonna-t-elle.

Elle empoigna fermement les crins et donnant un léger coup de talon, l'animal s'avança doucement vers le rivage.
Xanthi inspira profondément, sentit l'air iodé. Elle serra un peu les genoux et lança sa jument au galop.
Elle laissa le vent de sa course dénatter totalement sa chevelure et rit de bonheur, elle revivait.
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Elle était à Bordeaux et comme si souvent, à peine arrivée, elle avait envie de partir.
Elle avait reçu quelques messages de Montauban. On lui disait que c’était la disette et qu’il n’y avait pas de pains. Là, à bordeaux, en se promenant sur le marché, elle en voyait plein…des montagnes de pains.
Elle alla voire Biccio et Giotto et tous deux lui prêtèrent argent et charrette pour ramener un peu de pain sur Montauban.
Elle avait rallié la caravane, en tirant sa charrette avec l’âne qui va avec mais qui n’en fait qu’à sa tête…

Bon sang….espèce d’âne…
Veux-tu avancer ? c’est qu’il ne faut pas nous faire rater le départ…

Mais l’âne restait ses antérieures campés en avant…les oreilles en arrière…..
Et plus Fav tirait et plus cet âne restait dans sa position….
Fav eut alors une idée lumineuse…..elle prit un bâton et au bout de ce bâton, elle y accrocha une belle salade….

Alors là….y’a pas un âne, c’est pas con…

l’âne en question se mit à avancer et c’est ainsi que Fav, avec son chargement, retrouva la caravane….

J’suis prête…..mais j’vais attacher la longe de l’âne à votre chariote, ce sera mieux non ?
Cyrrr, Xanthiii…heu m’sir Kro….d’accord ?

Il parait que Bordeaux allait être attaqué par de vils brigands. Fav espérait que leur petite caravane passe inaperçue….
Encore fallait-il se montrer discret sur ces chemins.
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[Une crypte et deux villes plus loin]

Si les chevaux s’emballent, il suivra ton âne ?

Elle avait jamais vu un seul âne galoper, même durant toute la tournée ducale.

Ce qui donnait : Une roulote trainant un âne et une charrette à bras, suivie d’une autre roulote miniature.

Ce qui donnait encore : un cistercien, une réformée, une miraculée de la pendaison que l’on couvait jusqu’à réhabilitation complète, et une autre réformée prochainement romaine. A se demander pourquoi la Guyenne n’était pas capable de bercer en son sein sans coups de poignards en face ou dans le dos tout ce beau petit monde.

Heu...Et Biccio, il voyage comment lui ? Parce que la loi martiale est déclarée, il nous faut rester groupés.

Et de fait, ils l’étaient restés toute la nuit et les portes de Bazas, puis de Marmande les avaient accueillis sans aucun incident.


[Marmande: Tout le monde descend, l'Homme enseigne!]

Elle s’affala, pas plus tôt rendue, dans la taverne « Amen tes fesses », ses dossiers sous le bras, fit fi de la prière de rigueur pour aller s’offrir une miche et un godet.

Ouvrit son courrier : Le Prévôt d’Armagnac lui avait répondu, le Juge du Rouergue également, elle classa les missives pour ne pas les perdre, aussitôt ouvertes et lues.

Eldara- sa-belle-sœur-qui-pestait-d’avoir-une-frère-comme-le-sien venait à son baptême, Jkeok aussi, Errance...Là, elle grimaça. Si elle croisait le chemin de celui qui avait dépouillé sa Rousse...

Elle alla ouvrir une fenêtre, sauta sur le rebord, sa chopine à la main, une main posée sur son ventre. Elle laissa alors aller sa tête contre le mur, un sourire aux lèvres.

Sois pas pressée, ma Sirène, attend d’être sûre...

Bon bon bon. Normalement, ça aurait dû être une bonne nouvelle. Eh bien pas du tout.
Le souci à présent, c'est qu'il allait lui falloir trouver sept cryptes par semaine jusqu'à la fin du voyage. Et aussi surmonter l'affront d'avoir besoin d'entraînement pour se dominer " Un peu mieux " . Le choc était dur à encaisser. On a son orgueil quoi quand même.
De retour de l'université le cistercien ruminait quelques sombres pensées. Le cours de " Eglise Romaine, fonctionnement et histoire " n'avait pas passionné les foules. A peine trois étudiants somnolents dont un qui s'était pointé en pleine nuit - Probablement un ivrogne qui pensait être rentré chez lui - Avaient suivi le cours sans poser la moindre question. Là aussi, l'orgueil du Kro en avait pris un coup.
Il s'en allait donc rejoindre sa taverne et le groupe de voyageurs qui s'était réuni pour former une caravane des plus exotiques en vue de rallier Montauban.
Ils devaient être quatre, ils étaient à présent six. Ils rentreraient à huit. Huit pour deux roulottes dont une de taille minuscule, des problèmes d'hygiène et d'intimité n'allaient plus tarder à se poser. Sans parler de l'âne de donà Lafavorite que Kro rêvait de zigouiller en douce. Et de Xanthi qu'il fallait marier avant la fin de l'été, son moral en dépendait. Et du bénitier. Et du baptême de sa Sublime maîtresse à venir. Autant de préoccupations qui furent bien vite oubliées lorsque le barbu aperçut cette dernière assise à la fenêtre de l'auberge " AMEN tes fesses " , jambes qui se balançaient dans le vide et bière à la main.
Le cistercien gagna sa hauteur, d'abord sans un mot, les yeux rivés vers son verre. Il finit par se pencher vers elle et lui murmurer.

Vous savez que si j'en bois une gorgée, je connaîtrai toutes vos pensées. Vous prenez le risque ?
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[de Blaye à Marmande]


Le rivage de Blaye à peine chevauché, la jeune femme avait tout de même apprécié la balade et avait même pris un bain. Elle n'était pas sirène mais elle savait nager et adorait l'eau et les bains sous toutes ses formes : en belle saison à elle les cours d'eau et autres rivages, l'hiver vive les thermes et leur chaleur.

Ils avait bien vite repris la route pour elle ne savait où et cela était le cadet de ses questionnements.

Il faisait une chaleur étouffante et ils ne roulaient qu'à la fraîche. Leur groupe devenant caravane : la grande roulotte nuptiale, la charrette à bras et l’âne de dame Fav et sa minuscule roulotte que sa jument tirait sans effort. Un messire napolitain accompagné les avait ensuite rejoint.
Elle ne savait comment, enfin bref ce n'est pas le plus important n'est-ce pas ? Elle ne savait ce qu'ils faisaient lors des arrêts en village traversé, elle, elle en profitait pour dormir au frais d'un ombrage de chêne ou de se baigner dans un ruisseau bien frais. Elle s'essayait même à pêcher, mais elle faisait tant de bruit à s'éclabousser qu'elle avait bien de la chance de n'avoir encore été lapidée par les vrais pêcheurs -elle n'était plus à ne mort près - et d'avoir attraper une prise.

Souvent, elle les rejoignait à la nuit en taverne. Et stupeur, pas encore frayeur, mais ils étaient décidés à la marier.
Cela avait commencer par des questions anodines sur …. Sur quoi d'ailleurs elle ne savait plus.
Par contre, elle se souvenait de sa réponse concernant son mari si un jour elle avait un mari. Il serait ….. enfin on s'en moque puisqu'elle ne voulait d'un mari, puisqu'elle ne voulait pas de marmot !

Arrivés à Marmande la veille, elle en avait presque oublié qu'elle avait fait rénové une maison. C'est ainsi qu'elle les abandonna, leur disant :

Mais j'habite ici ! Je vais voir si Mahault est enfin installée.

Comme un gamine effrontée qu'elle était parfois, elle les quitta brusquement tout en les saluant. Éducation quand tu nous tiens ......
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On est peu de chose dans la vie....
Fav, chaque jour, l'apprenait....

Vrai qu'elle était encore pucelle, ce qui est tout de même assez rare vu son age,
mais là n'était pas le sujet....
vrai qu'elle avait des principes voire mêmes des idéaux....
elle se sentait fidèle même si elle ralait...mais là ...mais là.....

de devoir décrocher son âne sans aucune explication....

vrai, elle avait le coeur gros....et pas qu'elle !
Son âne se mit à braire....


Tssss...tais toi....c'est pas parce qu'on veut plus de toi ni de moi qu'il faut pleurer mon ...heu....mon chouchou!

On va continuer sans eux.....Il parait qu'ils ont à faire sans nous....

Hein?
Comment ça tu es amoureux de Cyr?
Tu déconnes ou quoi? y'a déjà assez du curé là...

Fav finit par entraîner son âne et sa charrette pleine de pains loin de ceux qui avaient changer de route sans la prévenir....
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[Marmande le retour: "Mais où avons-nous donc la tête?]


Elle avait évidemment pris le risque et l’avait regardé, comme elle avait rarement regardé un homme, boire dans sa chope. Il s’était ensuite encore penché vers elle, ayant lu jusqu’au plus profond de son moindre désir... [Censuré]...tant et si bien, qu’ils en avaient tout oublié, jusqu’à ce que les événements les rattrapent.

Je pense que nous devons remercier Sa Majesté la Reyne pour sa magnanimité et nous en retourner à Bordeaux.

Et la Sirène de rajouter :

Je crains qu’avec nos incessants allers retours, nous ne lassions nos compagnons de voyage. Vous croyez que nous arriverons un jour à Gagner Montauban et Cahors ?

Lasse de lutter, désirant se reposer enfin, elle s’était appuyée sur lui : trop. Ils avaient fait demi-tour, avaient prévenus Xanthi et Donà Kikinet lors de leur dernière soirée fort arrosée dans une taverne agenaise, avaient naïvement pensé que le mot passerait.

C’est en se réveillant à Marmande, le lendemain qu’elle se rendit compte que :
- Xanthi était restée à Agen, morte de trouille entre deux armées dont l’une restait assez imprévisible.
- Lafavorite n’avait pas été prévenue.

Elle prit une plume et un vélin.



Envol donné à son pigeon, elle se tourna vers le barbu :

Xanthi vient de m’écrire, elle est encore à Agen et a peur en se déplaçant seule d’avoir à affronter l’armée Gloria et Virtute.

Regard interrogatif, après effleurement des lèvres, accompagné d’un tendre doigt glissé sur sa joue.

[Journée noire sans bison]



Ben voilà ! Ce qui devait arriver arriva …. Xanthi les avait perdu, faut dire qu'elle leur collait par au train non plus, l'intimité c'est sacrée.
Ce ne serait un soucis pour tout autre, mais depuis qu'une armée avait attaqué une lance parce que les individus la composant étaient listés, elle se méfiait des armées. Et encore plus maintenant, que ce Conseil s'apparentait plus à une dictature genre "toi tu fais ci et toi tu feras ça".

Elle avait donc dépêché un courrier pour prévenir son amie, lui rappelant qu'elle n'était pas en odeur de sainteté en Guyenne.
Elle avait été ravie de les retrouver et ils avaient repris leur voyage pour elle ne savait où …. à part qu'ils allaient à la mer parait-il au départ de leur périple.

Voilà pourquoi elle demanda :

C'est quand qu'on la voit la mer ????

Et à chaque vallon :

C'est quand qu'on la voit la mer ????

chaque tournant de chemin :

C'est quand qu'on la voit la mer ????

chaque lisière de forêt :

C'est quand qu'on la voit la mer ????
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Ne voyant toujours pas le mer, la jeune femme s'en retourna chez elle, laissant ses amis et compagnons de voyage poursuivre leur chemin.
Arrivée à bon port elle prit la plume et écrivit :

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